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Mm es Bêtises recommencent _ » : La . Laïcisation des Églises Mac ...

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<strong>es</strong>s<br />

Trois!<strong>»</strong> ne Aa« a. — \ a nero "755 1 "<br />

AMiiMSTUATlON ET RÉDACTION<br />

lf oa artict<strong>es</strong> non tns^ûn no aeront M. *<strong>»</strong>xi*a<strong>»</strong>,<br />

Journal Quotidien de Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t<br />

U@UMH£S«y«t département ilmltrosk<strong>es</strong><br />

r • J mol* <strong>»</strong>... j fro<br />

Six œoia..„.. 0.0„. . i£ -<br />

Ua an.. 20 -<br />

Le Numéro<br />

Le Gérant : A-CïABlfc<br />

Bésamœ«Bte BOB îimitrogte<br />

frok mate*'. ., .<br />

Sîz mois<br />

Un an 24 -<br />

Mardi 34 Octobre 1893<br />

LES INSERTIONS ET ANNONCES<br />

SONT RBÇUBS A TODLODSS<br />

Dans DOS Bureaux et à l'Agence Canet, rue Alsace-Lorraine, SS<br />

Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> de toute a£e<strong>»</strong>.ce de<br />

publicité.<br />

0ERNI6RE ÉDITION<br />

L'ACTUA LIT É<br />

M<br />

m<br />

S<strong>»</strong> AH l CH AL. CANROBERT<br />

François-Certain ( anrobert <strong>es</strong>t rié clans ié di-partement<br />

rhi Lot. à S;dnt-Géré, le 27 juin 1SU>. Il <strong>es</strong>t issu<br />

d'une \ Icille famille bretonne. En.18^5, il était admis à<br />

Saint-Cyr tt in sortait en 1826.<br />

En 13J2 il était nommé lieutenant ; trois ans plus<br />

tard il prenait part à l'expédition de Maseru a et assistait<br />

à ;a prise dé TUmceri. 18â7, W. assistait,<br />

comme capitaine, au siège de Constantine, v recevait<br />

sa première bl<strong>es</strong>sure et était nommé chevalier de la<br />

Légion d'honneur.<br />

En 183S il rentrait en France et organisait avec l<strong>es</strong><br />

débris dos band<strong>es</strong> carlist<strong>es</strong>, le bataillon de la légion<br />

étrangère.<br />

: En 1S4I il retourna en Afrique et. sa distingua tout<br />

particulièrement au col de la Mouzaïaoù il commandait<br />

le 64' de ligne. En 1847, à la téte du 2<strong>»</strong> étranger,<br />

puis du 3 e zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée,<br />

monta le premier à l'assaut de Zaatcha et étaitnommé<br />

commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />

1849.<br />

Rappelé en France en 1850, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />

brigade, et aide de camp de Louis-Nap.oléon.> Trois<br />

ans plus tard, il recevaitj<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> de divisionnaire.<br />

En 1854, lors de la guerre de Crimée, il commandait<br />

la première division de l'armée d'Orient. S'illustre<br />

à la bataille de l'Aima où il reçoit une,légère bl<strong>es</strong>sure.<br />

Deux jours après, Saint-Arnaud lùi remet le<br />

commandement en chef. Il marche sur Sébastopol,<br />

entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmontabl<strong>es</strong>,<br />

le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />

Li<strong>es</strong>se à Inkermann, et remet son'commandement entre<br />

l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa<br />

situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />

de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>.<br />

Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nommé maréchal de<br />

-France le 13 mars 1856.<br />

En 1859 il prend part, comme commandant du 5<strong>»</strong><br />

cerps de l'armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />

En 1862 il commandait l'armée de Châlons, puis le<br />

4" corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />

<strong>La</strong> part glorieuse qu'il prit à la guerre de 1870, notamment<br />

sous Metz, <strong>es</strong>t encore trop présente à la<br />

mémoire de tous, pôur'qu'il soit utile de le rappeler<br />

ici.<br />

Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t grand'eroix de la Légion<br />

cThonneur depuis le 30 mai 1855.<br />

L'amiral Ayelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />

de rendrehommagè.pendant leur séjour parmi nous,<br />

au vieux maréchal. "<br />

<strong>es</strong> Bêtis<strong>es</strong> <strong>recommencent</strong><br />

Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong><br />

obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de '<strong>Mac</strong>-Manon<br />

seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />

Nous pouvons .bien l'avouer : ell<strong>es</strong>' ont<br />

dépassé tout ce que nous attendions.<br />

Et Paris s'<strong>es</strong>t montré cette fois la vraie<br />

capitale de la France.<br />

Pas une note discordante.<br />

Pas un incident.<br />

Pas un cri provocateur. ;<br />

Rien qu'un recueillement muet et<br />

digne. , :. .,<br />

Un empr<strong>es</strong>sement pieux, mais sans<br />

griserie et sans forfanterie.<br />

Juste ce qui convenait pour honorer le<br />

témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />

bataill<strong>es</strong> d'hier.<br />

Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />

— oubliant qu'il était indécent de<br />

se réjouir devant un cercueil ont <strong>es</strong>sayé<br />

de se livrer à d'indécents ébats — la<br />

masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour<br />

signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />

à ce qui se passait jadis sur la<br />

place de la Bastille, ictonne dansait pas.<br />

Mais si le peuple. .de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />

tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine<br />

patriotique dos jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />

le cadavre de l'un de nos plus vaillants<br />

soldats, en revanche nos gouvernants<br />

<strong>recommencent</strong> à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>.<br />

N'ont-ils pas signé, le jour d<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong><br />

du maréchal, la grâce du traître<br />

1 l'iponé ?<br />

Pourquoi cet excès de clémence en faveur<br />

de l'officier dégradé, indigne, à<br />

1<br />

^eure où il n'y avait qu'une voix pour<br />

aihrmer que la France considère l'armée<br />

comme le seul refuge de l'honneur?<br />

Qui a pu conseiller cet acte révoltant,<br />

^ a pu l'inspirer ?<br />

* Ul a pu demander pitié pour ce trafi<br />

jw de nos secrets militair<strong>es</strong>, pour ce<br />

Pour aT^ eur de nos moyens de défense ;<br />

cédL c P "Misérable qui vendait nos, pro<br />

et avp<br />

1 Angleterre moyennant financ<strong>es</strong><br />

vend, J aussi P eu de remords 1<br />

ue s il eut<br />

Smouchoirsde<br />

sant?<br />

P° cn<strong>es</strong>a un passer<br />

1 uuc vois r.c s'<strong>es</strong>t élevée, quo nous<br />

menions, en sa faveur,<br />

êtro p0Ur ôtre clément, s'il peut jamais<br />

* ie qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> traîtr<strong>es</strong><br />

de cette <strong>es</strong>pèce, le moment était assez<br />

mal choisi.<br />

L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Pans.<br />

Ils liront.l<strong>es</strong> journaux qui annoncent<br />

la nouvelle.<br />

Et ne manqueront pas de penser que<br />

notre gouvernement place drôlement<br />

s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />

Encore si le drôle eût été condamné à<br />

une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />

r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />

Mais on l'avait condamné pour un<br />

crime qui eût mérité une exécution sans<br />

phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans<br />

— de réclusion.<br />

Ne pouvait-Qttieiaisser achever sa<br />

peine?<br />

Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient<br />

manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en<br />

appliquer une plus sévère ?<br />

Alors que le gouvernement avait demandé<br />

au Parlement de décréter qu'à<br />

l'avenir la trahison serait punie de mort?<br />

Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />

de Triponé?<br />

Quel fait était venu atténuer la gravité<br />

de son crime ?<br />

Tout cela, on ne l'explique pas, par<br />

cette bonne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />

de l'expliquer.<br />

On a grâcië Triponé, parce que...<br />

Parce que quoi?<br />

Parce que c'était, sans doute, un ami<br />

ou un ami de leurs, amis ;<br />

Parce que la justice ne doit s'exercer<br />

que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et<br />

qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de<br />

républicains ;<br />

Parce que ce qui nous paraît un exécrable<br />

forfait doit paraître, aux yeux de<br />

c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />

Est-ce que nous savons ?<br />

Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />

pas maintenant autorisé<strong>es</strong>?<br />

On a gracié Triponé peut-être parce<br />

qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />

complic<strong>es</strong> haut placés.<br />

Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />

pays qu'un cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />

que rien n'explique, que rien n'imposait<br />

et que rien ne justifie.<br />

Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong>;<br />

L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent.<br />

Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout<br />

en ce moment.<br />

Car ce n'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiment<br />

patriotique vibre avec une consolante<br />

intensité que l'on devait choisir<br />

pour gracier un misérable traître à la<br />

patrie.<br />

Si nos gouvernants ne l'ont pas compris,<br />

c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patriotisme<br />

que d'intelligence.<br />

Et cela donne singulièrement à réfléchir.<br />

OHE .ÉLECTION CfflSEOTAira<br />

Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> qui ont<br />

eu HQU dimanche dernier, il en <strong>es</strong>t une que<br />

l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de<br />

communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins<br />

surpris quand on saura que cette élection a<br />

tourné au profit d'un conservateur, M- Jaubert,<br />

élu dans le canton de Cotignac (Yar),<br />

par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />

<strong>La</strong><br />

. <strong>La</strong>ïcisation d<strong>es</strong> Églis<strong>es</strong><br />

L<strong>es</strong> catholiqu<strong>es</strong> ralliés à la République ont<br />

b<strong>es</strong>oin d'être fouettés quelque peu.<br />

Et lâ République s'en charge, sans que nous<br />

ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>.<br />

Pour fêter leur arrivée dans la maison, et<br />

comme don do joyeux avènement, on leur<br />

sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>,<br />

par un décret qui place désormais l<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong><br />

sous le contrôle de l'Etat.<br />

C'<strong>es</strong>t une véritable expropriation.<br />

Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la<br />

g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />

Un fonctionnaire de l'Etat, percepteur ou<br />

tout autre, sera délégué pour vérifier la comptabilité<br />

et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />

Mais, me direz-vous, ..c<strong>es</strong> fonds représentent,<br />

pour la plupart du temps, un- impôt<br />

volontaire versé par l<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> ?<br />

Parfaitement.<br />

Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat?<br />

C'<strong>es</strong>t évident.<br />

Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y<br />

mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t<br />

déjà abattue sur l<strong>es</strong> .caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />

l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> de retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements<br />

d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget<br />

d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />

Et alors, l'Etat se substitue brutalement<br />

aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />

partio d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />

leur affaire d'une façon si louable et si désintér<strong>es</strong>sée.<br />

11 ne reculera devant aucune ingérence,<br />

fût-elle inconvenante et scélérate.<br />

Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverture<br />

d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens<br />

et l<strong>es</strong> curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il lût<br />

néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher de mettre dans<br />

leurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong><br />

1<br />

Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare insolence<br />

et le plus mortel outrage, à l'endroit<br />

d<strong>es</strong> curés et d<strong>es</strong> fabriciens.<br />

Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat ne fait<br />

rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />

soient gratuit<strong>es</strong>, il <strong>es</strong>t dit que l'agent,<br />

le mouchard officiel, chargé de vérifier<br />

l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaissa.<br />

Autant de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />

!<br />

Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />

décret eût soulevé, contre le gouvernement,<br />

une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong><br />

évêqu<strong>es</strong>.<br />

:Paa un. n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />

•<br />

Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />

toujours l<strong>es</strong> môm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigibl<strong>es</strong><br />

dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong><br />

évêqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échiné.<br />

Pas un de ceux que la République a choisis,<br />

et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />

D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol<br />

de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />

au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qu'on supporte l'application<br />

d<strong>es</strong> lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vague<br />

<strong>es</strong>pérance d'une application plus modérée,<br />

dans un jour lointain ?<br />

A de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> exceptiocs<br />

près, combien de doyens qui ne sont<br />

plus que d<strong>es</strong> sous-préfets en soutane, et combien<br />

d'évêqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> préfets<br />

coiffés d'une mitre l<br />

L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> «fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong><br />

premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux loups de la<br />

République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />

Heureusement que dans le troupeau il se<br />

trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés<br />

peut-être, à force d'ôtre mordus et tondus, et<br />

qui se défendront tout seuls.<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

_ <strong>»</strong> :<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon et l<strong>es</strong> Suss<strong>es</strong><br />

Sous ce titre, le Figaro rappelle le<br />

siège de Sébastopol et la prise de Malakoff.<br />

Nous lui empruntons l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong><br />

:<br />

Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />

qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />

c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />

signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />

l<strong>es</strong> chasseurs du 4* bataillon, conduits par le<br />

commandant Clinchant, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />

parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut da<br />

Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />

attaquèrent le mamelon ayee la division<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />

fournis par le 1" zouave et ie 7" de ligne,<br />

sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent<br />

au pas de course, .l'intervalle d'une dizaine de<br />

sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />

surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />

que nos soldats eussent eu le teinpsd'occuper l<strong>es</strong><br />

banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />

prévoir cet assaut : le général . Pélissier et le<br />

général Bosquet, commandant du 2' corps d'armée,<br />

avaient, au contraire, pris . faut<strong>es</strong> l<strong>es</strong> précautions<br />

néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que l'assiégé n'eAt<br />

aucune inquiétude. Mais, bien qu'ils aient été<br />

attaqués à l'improviste, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> font bonne<br />

contenance : « L<strong>es</strong> Français, ajoute ie général<br />

Totleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />

sautaient en grand nombre à bas du parapet,<br />

engageaient une lutte acharnée avec la<br />

poignée de soldats qui défendaient le mamelon,<br />

L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à . défendre<br />

leurs pièe<strong>es</strong> avec leurs écouvillons et l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong><br />

engins qu'ils trouvaient sous leurs mains.<br />

<strong>»</strong> Ce .qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe) de Madelin<br />

<strong>es</strong>saya, à. divers<strong>es</strong> repris<strong>es</strong>, de charger l'ennemi<br />

dix fois plus fort; et ils.mouraient en ..héros,<br />

après avoir perdu le plus grand nombre de, leurs<br />

chefs. <strong>»</strong><br />

Comment <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir<br />

dans la redoute dent il s'était emparé pr<strong>es</strong>que<br />

par miracle, j«s n'<strong>es</strong>saierai pas de le dire ; l<strong>es</strong><br />

survivants de cette bataille de géants ont renoncé<br />

à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mêlée<br />

formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément<br />

'de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris,<br />

apportant à bras quatre petits mortiers, barricadant<br />

la gorge ouverte de la redoute, demeurant<br />

quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrific<strong>es</strong>,<br />

sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />

que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

ordonnant tV s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adversair<strong>es</strong><br />

et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec<br />

son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong><br />

— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />

le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheureux.<br />

Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />

leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

qui décida du succès de cette journée tragique.<br />

Nous avions 57,000 soldats, tant Français qu'alliés.<br />

Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,684 Français,<br />

étaient tombés sous l<strong>es</strong> murs de Sébastopol ; l<strong>es</strong><br />

Russ<strong>es</strong>, de leur côté, avaient perdu 12,913 soldats.<br />

Malakoff était la clef de Sébastopol et Totleben<br />

était l'âme de la défense. Totleben était<br />

bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et la paix allait être<br />

signée. Tel fut le dernier acte de ce drame militaire<br />

dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent<br />

aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />

coincidence, une double et inoubliable sensation<br />

: d'admiration, d'abord, pour la vertu militaire<br />

d<strong>es</strong> un et d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />

l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne<br />

seraient jamais plus exposés à le rencontrer<br />

sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en<br />

face d<strong>es</strong> aulr<strong>es</strong>.<br />

LES gîlTREPRENEORS SU PANAMA<br />

DEVANT LA JUSTICE<br />

Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />

du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> liébrard,<br />

l<strong>es</strong> Artigue, qui ont réalisé de<br />

scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />

petite épargne, allaient être poursuivis<br />

devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>,<br />

par M. Lemarquis.<br />

Un journal financier nous dit à ce sujet<br />

:<br />

En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs,<br />

M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />

filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs.<br />

Quand la petite instruction à laquelle il se livre<br />

aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous<br />

livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont<br />

reprochés.<br />

Nous avons maint<strong>es</strong> fois demandé et nous demandons<br />

encore quand prendra fin l'ignoble<br />

comédie du Panama.<br />

Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />

mais il faut avouer que c'<strong>es</strong>t un peu long. De<br />

race, sire Monchi court, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong><br />

frib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de<br />

famill<strong>es</strong> qui vous supplient de .vous en aller, ils<br />

croient, c<strong>es</strong>-brav<strong>es</strong> gens, — et ils ont raison —!<br />

que la liquidation se terminera beaucoup mieux<br />

seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rieri<br />

fait que de vous payer vos appointements.<br />

Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un<br />

bon conseil que nous vous donnons là. M. Lemarquis<br />

va de nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong>,<br />

du. Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez...<br />

on ne sait pas où ça va 1<br />

Le même journal<br />

vante :<br />

publie la note sui-<br />

Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous<br />

informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler devant<br />

l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux entrepreneurs<br />

du Panama par M. Lemarquis, mandataire<br />

d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>.<br />

LA MALADIE DU MARECHAL<br />

L'Indépendant de Montargis donne l<strong>es</strong><br />

renseignements suivants sur la marche<br />

de la maladie, à, laquelle vient de succomber<br />

le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon :<br />

<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de<br />

cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>tifs<br />

et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se générale,<br />

amenèrent son entourage à le soumettre à<br />

l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Baizeau<br />

et L. Collin, médecins inspecteurs du service<br />

de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />

Jaccoud; On découvrit l'existence d'une albuminurie<br />

assez prononcée, tenant à une inflammation<br />

d<strong>es</strong> reins (néphrite) par artério -sclérose<br />

sénile et refroidissement;<br />

L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>erivireut le régime lacté<br />

exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le maréchal<br />

alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où<br />

une amélioration notable se produisait.<br />

A ce moment, l'albumine avait complètement<br />

disparu. Revenu à la Forêt; le maréchal sortait<br />

encore chaque jour dans le parc, soit à pied, soit<br />

dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />

brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nouvelle<br />

poussée- cong<strong>es</strong>tive se montra du côté d<strong>es</strong><br />

reins, avec albuminerie.<br />

<strong>La</strong> néphrite chronique se j^veilla. Mais elle<br />

s'accompagn'e toujours de sdrerose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />

d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />

aussi perméable et ne se prête plus à une excrétion<br />

urinaire complète.<br />

D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-à-dire rétention dans le sang<br />

d'une plus ou moins grande proportion d'urée<br />

qui devient toxique par Isuite de son accumulation.<br />

C'<strong>es</strong>t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents urémiqu<strong>es</strong><br />

suivent: vomissements, palpitations,<br />

r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroidissement,<br />

œdème pulmonaire, etc.<br />

<strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />

si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />

dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrevingt-cinq<br />

ans !<br />

Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour;<br />

on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>sif<br />

physique et moral; chaque jour, de plus en<br />

plus, s'aftirma un état de prostration demi-comateux<br />

d'où l<strong>es</strong> soins l<strong>es</strong> plus dévoués ,ne purent<br />

le tirer. C'était la. mort, et, dès, "dimanche<br />

dernier, 15 octobre, la famille fut prévenue que<br />

tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />

On peut dire que . la maladie terminale n'a<br />

guère duré que quinze jours.<br />

Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença.<br />

L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />

maréchal voulait sé lever; la r<strong>es</strong>piration devenait<br />

haletante ; là face s'empourprait et,, parfois,<br />

avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> de commandement, on l'entendit<br />

s'écrier : « L<strong>es</strong> T.ûr.cOs ! A moi l<strong>es</strong>.Turcos.' #<br />

comme si, dans .une.vision rapide,, le. vieux sol T<br />

dat évoquait et revi<strong>»</strong>ait un instant l<strong>es</strong>.,baillant<strong>es</strong><br />

épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />

Béatification de Jeanne d'Arc<br />

Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />

de Saint-Diô :<br />

M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />

de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />

promotemr de la Foi, et M. l'abbé Captier,<br />

postulateur dans le procès de béatification de<br />

Jeanne d'Arc, se sont rendus à Lyon pour présenter<br />

leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Coullie. Mgr Caprara<br />

se rendrait aussi à Orléans pour prendre<br />

l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />

A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />

de Jeanne d'Arc aurait lieu l'an prochain.<br />

<strong>»</strong><br />

Par Fil Spécial<br />

Nos Dépêche;<br />

<strong>La</strong>nderneau, 23 octobre. — Dans une réunion tenue,<br />

hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le<br />

comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer<br />

le programme chrétien au programme purement<br />

socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> quarante<br />

députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />

d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />

de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière contre<br />

le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />

Le discours de M. de Mun a été très applaudi.<br />

CONGRÈS SOCIALISTE A COLOGNE<br />

Cologne, 23 octobre. — Le congrès socialiste a<br />

été ouvert hier.<br />

Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />

le développement de la démocratie sociale et da<br />

la pr<strong>es</strong>se de son parti, ^rappelle quelle était sa<br />

situation en 1848.<br />

Le jour <strong>es</strong>t maintenant venu où le socialisme,<br />

dit-il, va récolter sa moisson.<br />

Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on a<br />

ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en faveur<br />

de l'organisation corporative ; suffrage universel<br />

et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />

<strong>La</strong>ndtag.<br />

A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />

par jour.<br />

Espagnols et Marocains<br />

Uelilla, 2$ octobre. — De nouveaux renforts<br />

sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />

Madrid, 23 octobre. — Le ministre d'E spagne à<br />

Tanger <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />

Melilla 5,000 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />

chiffre à 30,000.<br />

Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous l<strong>es</strong><br />

éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />

par terre et par mer. Trois grands bâtiments de<br />

guerre ont été convertis en transports. Cinq vapeurs<br />

marchands sont aussi prêts à transporter<br />

l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de division<br />

Berriz prendra le commandement de Melilla<br />

jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. Jusqu'à<br />

midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />

NOUVELLES<br />

DE MADAGASCAR<br />

Tananarive, 2$ octobre.— On <strong>es</strong>t sur la piste d<strong>es</strong><br />

assassins de M. Muller, l'explorateur qui a été<br />

massacré à la fin de juillet près de Mandritsara.<br />

L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avait<br />

ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> inseumis, venant de<br />

<strong>La</strong>mbrongo où du Manabé. Une bande, qui compterait<br />

de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />

formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />

actuellement la région comprise entre le lac Âlotia<br />

à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsiboka à l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />

de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />

sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />

pas à plus de deux jours de marche de Tananarive.<br />

|<br />

D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong> dévastent en ce moment l<strong>es</strong><br />

autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui serait<br />

partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />

Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />

côté de la route de Tamatave.<br />

Même situation sur la côte. A Morondova, un<br />

commerçant français, M. Fleuret, a eu deux<br />

convois de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens ;<br />

d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésaventure.<br />

A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />

chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />

a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Morondava,<br />

à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />

munitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />

gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />

passent ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />

se gardent bien de poursuivre.<br />

L'Escadre anglaise en Italie<br />

<strong>La</strong> Speziia, 2S octobre. — L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />

entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 20 et a<br />

jeté l'ancre près delà digue. Une grande foule,<br />

massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />

à terre pour leur faire fête.<br />

D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés de<br />

monde, sont allés à la rencontre de l'<strong>es</strong>cadre ;<br />

l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> cris enthousiast<strong>es</strong>.<br />

Le Sans-Pareil salue la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />

d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />

Le capitaine de la corvette Faravelli souhaitera<br />

la bienvenue à l'amiral Seymour au nom. . du<br />

commandant du département maritime. Un lieu<strong>»</strong><br />

tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />

navire pour souhaiter la bienvenue au commandant<br />

anglais.<br />

Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />

Vienne, 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />

un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> dé Toulon et de Tarente<br />

dit que la création de l'<strong>es</strong>cadre russe dans<br />

la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de l'en-<br />

-tente franco-russe. II <strong>es</strong>t donc naturel de considérer<br />

la visite de Tarente comme une contremanîfe<br />

station de l'Italie et de l'Angleterre, éprouvant<br />

le b<strong>es</strong>oin de s'unir pour contre-balancer<br />

la France et la Russie.<br />

Londr<strong>es</strong>, 2$ octobre. — Le Morning Post déclara<br />

que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acte<br />

dVdéfi à la France et à la Russie ; d'ailleurs,<br />

l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voisins,<br />

g.<br />

Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saintj><br />

Pétersbourg dément lebruit que M. de fiiers se<br />

retirerait et serait remplacé par M. jde Mohrenheim.<br />

Le même corr<strong>es</strong>pondant dit mie le tsar<br />

étudie l<strong>es</strong> moyens dedévelopper l'influence russe,<br />

dans la mer Noire et la Méditerranée.<br />

L'Influence Eusse dans la Méditerranée<br />

Paris, 23 octobre. — Nous avons déjà télégraphié<br />

que le Daily-Telegraph par l'organe de sort<br />

corr<strong>es</strong>pondant de Saint-Pétersbourg, dit que le<br />

tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer l'influence<br />

russe dans la mer Noire et dans la Méditerranée.<br />

En ce qui concerne tout au moins cette dernière<br />

mer, il semble que l'empereur de Russie<br />

ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />

visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portée indiscutable.<br />

On sait ce qui se passe en France. Voici<br />

ce qui se passe en Espagne :<br />

<strong>La</strong> reine régante a reçu hier à dîner, en<br />

grand apparat, la grande-duch<strong>es</strong>se Wladimir de<br />

Russie, en l'honneur de laquelle avaient été conviés<br />

l<strong>es</strong> hauts dignitair<strong>es</strong> de la cour, l<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong>,<br />

l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnalités<br />

l<strong>es</strong> plus éminent<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />

Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t attiré<br />

une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pectueuse<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,<br />

il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite d<strong>es</strong> ports<br />

priacipaux de l'Espagne ; partout, il <strong>es</strong>t accueilli<br />

avec une déférence de sympathie qui, jointe aux<br />

ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoigne<br />

surabondamment de la faveur avec laquelle<br />

l'opinion publique ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui se<br />

nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />

Maison royale d'Espagne.<br />

Il convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que la<br />

reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche,<br />

et que son attitude, en cette circonstance, concorde<br />

parfaitement avec l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />

et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que 1 empereur<br />

François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus à<br />

l'égard de la Russie. .<br />

Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />

politique européenne dansunsens pacifique et se<br />

manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs dun<br />

acheminement vers la désagrégation, au moins<br />

partielle, de la triple alliance.<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />

Lens,2S octobre. — A Foaquiôr<strong>es</strong>-l<strong>es</strong>-L<strong>»</strong>.ns, d<strong>es</strong><br />

pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouillos mixt<strong>es</strong><br />

de gendarm<strong>es</strong> et do dragons ; il n'y a pas eu<br />

i e bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser<br />

l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> champs.<br />

Douai, 23 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />

line violente détonation, produite par une explosion<br />

de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />

la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />

Poost-Warendin, a été entenduo à Douai. L<strong>es</strong><br />

c.égàts matériels sont importants. Personne n'a<br />

été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />

1 attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />

instruit l'affaire.<br />

C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />

environs de Douai, depuis huit jours.<br />

L<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mcn<br />

Paris, 23 octobre. — L6S journaux disent que<br />

l'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />

que celle produite par l'attitude de la population<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y.<br />

a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />

allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />

murmure...<br />

Le Journal d<strong>es</strong> Débals écrit à ce sujet : « De tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />

celle de la journée du 22 octobre, sera<br />

probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />

population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />

démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />

cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />

Ils ont vu que nous ne somm<strong>es</strong> pas seulement<br />

unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations de nos sentiments<br />

envers nos amis du dehors, mais que<br />

nous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />

de parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />

notre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />

produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />

cérémonie qui vient de s'accomplir et à laquelle<br />

la France a été touchée de l<strong>es</strong> voir s'associer. <strong>»</strong><br />

Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude devra<br />

donner à réfléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />

que le peuple français a conscience de sa force<br />

et de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il le<br />

faut, se contenir, qu'il sait, en d'autr<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong>,<br />

manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> population<br />

parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />

E uis une semaine, et de faire chaque jour de la<br />

onne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />

M. Emmanuel Arène écrit dans le Matin :<br />

« Hier, Paris tout entier, le Paris officiel, le Paris<br />

politique, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />

superbement au-d<strong>es</strong>sus de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> querell<strong>es</strong><br />

misérabl<strong>es</strong>, de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>.<br />

Un souffle pur a passé sur la foule immense, et<br />

sur la tombe de ce mort on a fêté la patrie immortelle.<br />

<strong>»</strong><br />

l'approche du départ. Le temps <strong>es</strong>t à souhait<br />

bien qu'un pou couvert et, s'il a plu quelque peu<br />

ton<strong>»</strong> la soirée d'hier, la ciel n'a pas voulu se<br />

montrer trop inclémont.<br />

Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la fouie <strong>es</strong>t énorme. Tout Parus<br />

<strong>es</strong>t dehors, tt à Paris il faut ajouter quelque<br />

centainîs do miniers do curieux, accourus de<br />

tous l<strong>es</strong> coins de la l'rapce,.et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />

continuent a arriver bondés.<br />

C'eût une- aflluence extraordinaire. On se hâto<br />

I partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />

qui promettent d'ôtro splendidos. Oucomî<br />

plète le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> rriaij<br />

sons. Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />

l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le fou d'artifice. Rien ne<br />

rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />

d'attente.<br />

Partout où. doivent passer l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>,<br />

au mmistèro de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />

etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />

passage pour l<strong>es</strong>. acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />

administrations ont donné congé à lours employés.<br />

L<strong>es</strong> écoliers sont également en vacanc<strong>es</strong>,<br />

leur congé ayant été prolongé jusqu'à demain.<br />

Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />

leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />

dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />

que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />

<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />

a été pour le Musée Grévin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />

du Musée <strong>es</strong>t un Russe do grand talent; il a été<br />

vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />

l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déjà<br />

fort animés, et le public & fait aux officiers une<br />

véritable ovation à la sortie.<br />

au carrousel. Sur le parcours, d<strong>es</strong> bravos et dos<br />

cris de : « Vive la France ! Vive la Russie ! *<br />

éclatent avec un enthousiasme ind<strong>es</strong>criptible.<br />

Le Carrousel<br />

<strong>La</strong> merveilleuse enceinte bien comme dé la<br />

I galerie d<strong>es</strong> machin<strong>es</strong> n'était cert<strong>es</strong> pas trop<br />

vaste pour contenir l<strong>es</strong> milliers d'assistants à la<br />

fête d'aujourd'hui, On en promettait mona et<br />

merveill<strong>es</strong> et contre l'habitude, on n'avait pas<br />

tort.<br />

Ko dehors du superbe coup d'oeil que présentaient<br />

l<strong>es</strong>. <strong>es</strong>trad<strong>es</strong>' élevé<strong>es</strong> autour da la piste et<br />

d<strong>es</strong> gaïori<strong>es</strong>, garni<strong>es</strong> sur touto la longueur d un<br />

sextuple rang de spectateurs, tout le r<strong>es</strong>te a été<br />

remarquablement beau.<br />

L'entrée da l'amiral Avelan, suivi d<strong>es</strong> officiers<br />

russ<strong>es</strong>, au son grave et rythmé do l'Hymne<br />

russe, celle de l'état-major de l'armée et du ministère<br />

de la guerre ont été splendid<strong>es</strong>.<br />

Ce n'<strong>es</strong>t qu,à 2 h. \\4 que M. Carnot <strong>es</strong>t arrivé<br />

dans une Victoria attelée de deux chevaux.<br />

Il avait à côté de lui <strong>Mm</strong>e Carnot et ^en face le<br />

général Borius. <strong>La</strong> Marseillaise a éclaté, à ce<br />

moment, pendant qu'il passait entre deux hai<strong>es</strong><br />

do cuirassiers.<br />

Au moment où il s'assoyait, après avoir serré<br />

la;main de l'amiral Avelan, l'orch<strong>es</strong>tre a ?joué<br />

la Marseillaise et l'Hymne russe ensemble, ce<br />

1/3 parquet de Riom prévenu, interroge.! cetto<br />

îemme qui déclara avoir quitté Aigueperse, la<br />

iélile au soir, eh compagnie do son mari et que<br />

aéim-cl était bientôt revenu sur s<strong>es</strong> pas et 1 a-<br />

.•?it laisse poursuivra seule son •nemm.<br />

L'enquèta a


vu son m<br />

n us qui était dnns lu voiture<br />

i<br />

S mère, s'étant penchée à. la<br />

1,.ci s'étant ouverte, <strong>es</strong>t to<br />

,, a ét* immédiatement transporté à une pharmac<br />

-\. voisine, oû d<strong>es</strong> soins intelligents lui ont été donjon<br />

état, qui i>ouvait présenter quelque gravité,<br />

-raiid ago, <strong>es</strong>t cependant satisfaisant.<br />

rt midi, la jeune Jeanne Gou/y, âgée de fi<br />

de place nuinéro 51 avec<br />

a portière du véhicule et<br />

--. , -w. tombée sur le pavé sans<br />

ie faire aucun mal.<br />

B ' t)(,s soins lui ont été donnés à la pharmacio Rou-<br />

"•'ili A la même heuro. boulevard Carnot, la<br />

rtutna Gabrielle Meunier, domiciliée rue Valade, 33,<br />

tombée prisa d une attaquo de nerfs.<br />

AT>rés d<strong>es</strong> soins reçus à la pharmacie centrale elle<br />

a 'ttc transportée .à son domicile dans une voiture de<br />

p ;'^-.A la tare, hier matin, vers six heur<strong>es</strong>, Etienne<br />

Gl.irmochi, àçô de 20 ans, boulanger, et François Lori<br />

né, 20 ans, aussi boulauger, tous deux sans domicile<br />

fixe, ont été arrêtés et mis à la disposition dé M.<br />

le commissaire spécial d<strong>es</strong> chemins do for, pour avoir<br />

été trouvés dans uno voiture do première classe sur<br />

,„ vole du garage.<br />

Heuu* fal«*. — Hier matin, vers neuf heur<strong>es</strong>, un<br />

*;,eval attelé à une charrette conduit par M. Valet au<br />

a,.i-vica do M. Paul Bon<strong>es</strong>, propriétaire à Verfeil, s'<strong>es</strong>t<br />

«Uittu run Alsaeoo et Lorraine.<br />

Dimanche soir, vers 8 h. 1)2, un frétlïlëur,<br />

Iran Rastoul, 16 ans, demeurant rue Vlllenouvelle, 9,<br />

a été arrêté et mis au violon à la disposition de la<br />

«ôjjie, pour vente et colportage d'allumett<strong>es</strong> de<br />

Procès-verbal a été. dr<strong>es</strong>sé contre la femme<br />

Honorine S..., revendeuse, route de Castr<strong>es</strong>, pour outrag<strong>es</strong><br />

par parol<strong>es</strong> envers un agent de l'autorité.<br />

Trouvaill<strong>es</strong>. — Réclamer liBady, demeurant rue de<br />

la Colombette, I, et <strong>La</strong>porte, rue <strong>La</strong>fayette, 18, un fl-<br />

C!,u- à <strong>Mm</strong>o Jeanne Joannequin, rue Saint-Rome, 42,<br />

un porte-monnaie contenant une petite somme; à M.<br />

Justin Girma, 19, rue Riguepels, un oiseau de proie;<br />

t il. Ferré, rue Clauzel,3, uno petite bourse ; à <strong>Mm</strong>e<br />

C lèstin Malaret, rue Saint-<strong>La</strong>zare, 27, plusieurs coupons<br />

de rento. .<br />

CLGNA.UX. — Oa nous écrit :<br />

Notre jolie commune était, hier, en fête.<br />

. son Eminence, le vénérable cardinal D<strong>es</strong>prez, y était<br />

venu donner le sacrement de confirmation.<br />

Tous l<strong>es</strong> ofllc<strong>es</strong> de la journée ont été célébrés avec<br />

une pompe extraordinaire.<br />

I e matin, à neuf heur<strong>es</strong>, il y a ou grand'm<strong>es</strong>se<br />

chantée , avec accompagnement d'orgue , par un<br />

chœur d'homm<strong>es</strong> excellent, aux voix fraîch<strong>es</strong> et bien<br />

tiVnbré<strong>es</strong>, observant artistiquement l<strong>es</strong> nuanc<strong>es</strong>.<br />

Le soir, avant l<strong>es</strong> vêpr<strong>es</strong>, proc<strong>es</strong>sion à la chapelle<br />

du cimetière. Toute la population était là, et la fanf.<br />

,-ede Cugnaux, si bien dirigée, n'a c<strong>es</strong>sé de faire<br />

entendre, sur tout le parcours, l<strong>es</strong> plug brillant<strong>es</strong><br />

ni arch<strong>es</strong> de son répertoire.<br />

Notre si sympathique maire, M. de Boyer, précôd<br />

it notre bannière.<br />

ï e Salut solennel a été d<strong>es</strong> plus imposant, et nous<br />

n ''saurions trop louer l<strong>es</strong> chorist<strong>es</strong> qui s'y sont fait<br />

61 OrTne chante pas mieux dans beaucoup de grand<strong>es</strong><br />

*'sotre cardinal-archevêque a dû être satisfait de la<br />

r ,;^ptIon qui lui avait été faite.<br />

Honneur aux habitants de Cugnaux 1<br />

4;venV^° ntre le ur y a répondu né- ,<br />

CS5 ,1 m<strong>»</strong>* W lui était po8/-e.<br />

j<br />

S f n<br />

0 '!' f té *mm, mais il n'a pas<br />

suivit «n * orté > le ministère public le pour-<br />

1<br />

tton^nn.r P^^-^ettOfeneUe, sous l'inculpa-<br />

Vpan ,D«n r<br />

;"® pubUc i la Vvainnv. Il comparaîtra<br />

J i audieneo de sar"-'li -—<br />

MVVvW<br />

de samedi prochain.<br />

Aujourd'hui mardi, à 11<br />

Castr<strong>es</strong> (Vol et complicité).<br />

ih,.m 8 Vlo Uli lf 8 :<br />

u Loi v B «olariés, Auguste Gaimern,<br />

Jean NOUOIIMS, I.ouis-Philiope Fan et Albanie<br />

Peuihao seront défendus pàr MM- Herbier,<br />

"^ary. de <strong>La</strong>portaliôie et Andrieu,<br />

M. Bertrand, procureur du la République, occupera<br />

le siège du ministère public<br />

soir<br />

a^a ' re ne 89 terminera que<br />

demain<br />

Nous publierons dans notre prochain numéro<br />

le compte-rendu détaillé de la première audience.<br />

M. Raret, admissible<br />

boursier d'agrégation,<br />

glaire, <strong>es</strong>t nommé profef seur<br />

collège de Bergerac<br />

a l'agrégation, ancien<br />

meien répétiteur stade<br />

physique au<br />

Cour d'Assis<strong>es</strong> du Gers<br />

jug<strong>es</strong><br />

Présidence de M. Fournel, conseiller a la cour d'appel<br />

d Agen; ass<strong>es</strong>seurs, MM. D<strong>es</strong>tteux et Lebbe, = !~ -<br />

au tribunal de première instanco d'Auch.<br />

Audience du lundi 23 octobre<br />

Attentat à la pudeur<br />

cois Athànàse âgé de 57. ans, scieur do long,<br />

dom<br />

Lectoure et domicilié à Con-<br />

Cet immonde personnage, veuf et père de deux<br />

entants, ayant déjà subi trois condamnations,<br />

ctont une û. un an et un jour de prison pour vol,<br />

se serait livré sur doux jeun<strong>es</strong> fill<strong>es</strong> de la contrée,<br />

âgé<strong>es</strong> de 9 et 10 ans, d'après l'acte d'accusation,<br />

â d<strong>es</strong> act<strong>es</strong> tellement immoraux qu'il<br />

inspire un profond dégoût.<br />

Aussi, nous abstiendrons-nous do rendre<br />

compte d<strong>es</strong> débats de cette écœurante affairo.<br />

D ailleurs, le huis clos a été prononcé dès l'ouverture<br />

de 1 audience, à la requête du ministère<br />

public, dont le siège <strong>es</strong>t occupé par M. Legendre,<br />

procureur de la République.<br />

M* François Canderon présente la défense de<br />

François Athanaso.<br />

Le jury rapporte de la salle de s<strong>es</strong> délibérations<br />

un verdict aftïrmatif avec admission, toute!<br />

ois, de circonstanc<strong>es</strong> atténuant<strong>es</strong>.<br />

Athanase <strong>es</strong>t condamné à un an de prison,<br />

minimum de la peine.<br />

.1 la Fourmi, 18, rue <strong>La</strong>fayette à Toulouse, se<br />

trouvent l<strong>es</strong> plus jolis articî<strong>es</strong>en lingerie.<br />

M. Renouvin, chargé, titre de suppléant, dos<br />

" notions de prof<strong>es</strong>seur de l'enseignement secondaire<br />

moderne au collège de Thiers, <strong>es</strong>t<br />

uommô prof<strong>es</strong>seur de scienc<strong>es</strong> au collège do<br />

Pavniers.<br />

M. Goutte, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />

Castelnaudary, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire<br />

au collège de Narbonne.<br />

M. Audien, prof<strong>es</strong>se -jr d'histoire au collège do<br />

Réziers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire aucollôge<br />

de Castelnaudary.<br />

M. <strong>La</strong>caze-Duihfers, chargé du cours d'histoire<br />

au lycée de <strong>La</strong>rocho-sur-Yon, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur<br />

d'histoire au collège de Bôziers.<br />

M. Rigaldi<strong>es</strong>, prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />

de Libourne, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur do philosophie<br />

au collège de Figea';.<br />

M. Renauld, nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />

collège d'Arbois, <strong>es</strong>t maintenu, sur sa demande,<br />

dans los fonctions de prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />

collège de.Castelsarrasin.<br />

M. Fayet, admissible â l'agrégation de grammaire,<br />

<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />

de Libourne.<br />

M. Rouanet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />

ancien répétiteur déiegué pour l'enseignement<br />

d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong> au collège de Castr<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />

nommé prof<strong>es</strong>seur de seconde au collège de<br />

Bergerac.<br />

M. Monard, ancien répétiteur au collège, de<br />

Bagnèr<strong>es</strong>-de-Bigorrc-, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au<br />

collège de Castelsarrasin.<br />

M. Meyrif-.u, répétiteur au collège de Saint-Girons,<br />

<strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castr<strong>es</strong>.<br />

Mlle Goy, maîtr<strong>es</strong>se répétitrice en congé, pourvue<br />

du certificat d'aptitude à l'enseignement du<br />

d<strong>es</strong>sin, <strong>es</strong>t déléguée pour l'enseignement du d<strong>es</strong>sin<br />

à l'école de Foix.<br />

ODIEUSE DÉNONCIATION<br />

Tours, U octobre. — Uno ordonnance de non<br />

lieu a été rendue en faveur de Mahiel. le sacristain<br />

de Saint B-moît, qui avait été arrêté sur la<br />

dénonciation d'un horloger de Chinon, sous l'inculpation<br />

de violation de sépulture et de vol de<br />

bijoux.<br />

Cette ordonnança a été rendue à la suite de<br />

l'aveu du dénonciateur qui a déclaré avoir agi<br />

sans preuv<strong>es</strong>, par <strong>es</strong>prit de vengeance.<br />

Certains journaux républicains, racontant ce<br />

fait, n'avaient pas manqué de faire allusion à la<br />

t prof<strong>es</strong>sion de cet inculpf et de signaler cette af<br />

faire comme « un scandale clérical <strong>»</strong>.<br />

LES I.YOXXAI& sont revenus avec<br />

Soieri<strong>es</strong> à vil prix, 61, rue de la Pomme, 61.<br />

leurs<br />

B<strong>es</strong>ogne<br />

Sous eo titre,<br />

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tous l<strong>es</strong> genr<strong>es</strong> et à d<strong>es</strong> prix trè3 modérés.<br />

Spectacl<strong>es</strong> et Concerts<br />

Su 24 octobre<br />

Variétés. — <strong>La</strong> Mascotte, opérette en 3 act<strong>es</strong> ; on<br />

commencera par la Perruque, vaudeville.<br />

Casino. — Spectacle-concert tous l<strong>es</strong> soirs.<br />

Hippodrome fin Pré-Caielan. — Représentation de<br />

la troupe Nava.<br />

^RIÈGE<br />

FÀIX. — Paucoar<strong>»</strong> départemental. — Voici<br />

|<strong>es</strong> résultats qui nous sont communiqués :<br />

PRIX CULTURAUX.- Propriétair<strong>es</strong>, colons ou fermiers<br />

d<strong>es</strong> cantons de Foix et de -<strong>La</strong> Bastide-de-Sérou).<br />

Prix disde<br />

Traîtr<strong>es</strong><br />

!<br />

Rochefort écrit, dans \<br />

l'Intransigeant, au sujet de la grâce ac-<br />

i<br />

cordée à Triponé :<br />

On s'étonnait que l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> do Toulon et de j<br />

Paris n'eussent pas encore donné lieu à quelque j<br />

grand acte d'indulgence et d'oubli. Lès-lycéens f<br />

avaient eu leur congé ; l<strong>es</strong> employés de ministè-<br />

s<br />

r<strong>es</strong> et de commerce bénéficieront de plusieurs j<br />

jours de vacanc<strong>es</strong>. Seuls l<strong>es</strong> détenus d<strong>es</strong> maisons<br />

central<strong>es</strong> n'avaient pas eu leur part d<strong>es</strong> réjouis-<br />

i<br />

sanc<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>.<br />

Le gouvernement, dans sa sollicitude quasipaternelle<br />

pour tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> class<strong>es</strong> de la société, !<br />

a tenu à ce que la visite de nos alliés apportât !<br />

aussi un rayon de joie dans l'ombre d<strong>es</strong> geôl<strong>es</strong><br />

j<br />

et l'humidité d<strong>es</strong> cachots, et il a gracié Tri- |<br />

poné.<br />

Nous vous disions bien que vous ne connais- ]<br />

siez pas Dupuy !...<br />

i<br />

Cette réponse à l'enthousiasme franco-russe<br />

ne nous surprendque médiocrement. Nous n'aurions<br />

pas été cependant jusqu'à la prévoir. On a.<br />

beau connaître à fond la loyauté et Je patriotisme<br />

de l'Auverpin qui nous gouverne : il <strong>es</strong>t<br />

certain<strong>es</strong> abominations dent la possibilité vous<br />

échappe.<br />

Cette fois, le doute n'<strong>es</strong>t pius permis. Le gouvernement<br />

dit nettement à la population :<br />

« Ah ! voas êt<strong>es</strong> avec l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong>? Eh biun !<br />

nous somm<strong>es</strong>, nous, avec l<strong>es</strong> Anglais et l<strong>es</strong> Allemands;<br />

et nouslvous le prouvons en rendant la<br />

liberté au parricide qui a vendu la mélinite à<br />

nos ennemis. <strong>»</strong><br />

On nous assure que c'<strong>es</strong>t de Berlin qu'<strong>es</strong>t venu<br />

l'ordre d amnistier ce gredin, qu'on aurait dt fusiller<br />

dans le dos et auquel on a simplement<br />

Octroyé cinq anné<strong>es</strong> du plus facile dés èmprisonnementE.<br />

Herbette, le chargé d<strong>es</strong> affair<strong>es</strong> de Prusse, a,<br />

paraît il, expliqué à Dupuy que l'empereur<br />

L'AFFAIRE TURPIN-TRIPONÉ<br />

Paris, 24 octobre. — M. Turpin, l'inventeur de<br />

la mélinite, sera reçu en audience particulière<br />

par le président du conseil, jeudi ou vendredi<br />

da cette semaine. Nous croyons pouvoir affirmer<br />

que c'<strong>es</strong>t sur le désir exprimé par M. Dupuy que<br />

M. Turpin fera cette démarche.<br />

Une Statue à <strong>Mac</strong>-<br />

Paris, 24 octobre. — <strong>La</strong> Pr<strong>es</strong>se se<br />

Mahon<br />

croit en droit<br />

d'annoncer que, sur le désir exprimé patriotiqjiement<br />

par une haute personnalité du gouvernement,<br />

et à laquelli! se sont ralliés plusieurs<br />

da nos ministr<strong>es</strong> depuis vendredi dernier, une<br />

statue du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon sera élevée,<br />

aux frais de l'Etat, au milieu de l'avenue qui<br />

porte le nom de l'illustre guerrier.<br />

L'Escadre anglaise en Italie<br />

<strong>La</strong> Spezzia. 24 octobre.<br />

— L'amiral Seymour,<br />

accompagné do.sonaide :le camp et de quelqu<strong>es</strong><br />

officiers, partira aujourd'hui peur Rome afin<br />

d'assister aux obsèqu<strong>es</strong> de lord Vivian, ambassadeur<br />

d'Angleterre. L<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> seront suspendu<strong>es</strong><br />

jusqu'à son retour.<br />

Lord Seymour, après avoir rendu viiite au<br />

duc de Gên<strong>es</strong>, à bord du Lepanto, <strong>es</strong>t d<strong>es</strong>cendu à<br />

terre à 4 heur<strong>es</strong> avec s<strong>es</strong> officiers et s'<strong>es</strong>t rendu<br />

en voiture à l'amirauté. <strong>La</strong> foule l'a acclamé.<br />

Après sa visite à l'amirauté, où étaient réuni<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> autorités militair<strong>es</strong> de terre et de mer<br />

at l<strong>es</strong> fonctionnair<strong>es</strong> civiis, lfjgi Seymour s'<strong>es</strong>t<br />

r^ndu à l'Hôtel-de-Ville.<br />

J * i& v<br />

Il <strong>es</strong>t rentré à son bord<br />

Home, 24 octobre. — L<strong>es</strong> étudiants envoient une<br />

délégation à la Spezzia pour saluer l'<strong>es</strong>cadre<br />

anglaise.<br />

PREMIÈRE SECTION— Culture d'ensemble.<br />

tribuésaux propriétés d'une contenance de 5 à 20 | Guillaume II "était exaspéré da la cordialité crois-<br />

' gante entre Français et Russ<strong>es</strong>, et qu'il fallait<br />

isiarms<br />

•nnstatons on passant que le service d'ordre a<br />

aissê quelque chose à désirer.<br />

Après une attente d'une heure, tout le monde<br />

lénètro enfin dans la sailo du banquet, la galène<br />

de trente mètr<strong>es</strong> où l'on prend place; et succ<strong>es</strong>sivement<br />

défilent, entre uno doubla haie de<br />

urieux, le bureau de la Chambre, lo bureau du<br />

Sénat ; le général Saussier et son état-major : le<br />

•éneral Février, grand chancelier de la Légion<br />

l'honneur; plusieurs ministr<strong>es</strong>, MM. Viger, Terrier,<br />

Develle, sont mod<strong>es</strong>tement perdus dans la<br />

'oule.<br />

Arrivent l'amiral Rieunier, accompagné de<br />

'amiral Gervais et de son état-major, puis le<br />

'.énôral Loizillon, que suivent le général Boisleli're<br />

et de nombreux officiers. D<strong>es</strong> ovations<br />

nthousiast<strong>es</strong> saluent l<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong> de la guerre<br />

ët de la marine, alors que los ministr<strong>es</strong> civils<br />

étaient passés inaperçus.<br />

D<strong>es</strong> députés, d<strong>es</strong> sénateurs, d<strong>es</strong> fonctionnair<strong>es</strong><br />

arrivent en nombre. Mod<strong>es</strong>tement se faufilent<br />

dans la foule : MM. Rouvier, Ricard, Floquat et<br />

Emmanuel Arène, porteurs de leurs insign<strong>es</strong> de<br />

simpl<strong>es</strong> députés.<br />

On se met à table. Le emp d'œil que présente<br />

l'immense galerie où fourmillent l<strong>es</strong> habits noirs<br />

ot où éclatent çà et là l<strong>es</strong> dsrur<strong>es</strong>d<strong>es</strong> uniform<strong>es</strong>,<br />

<strong>es</strong>t merveilleux.<br />

Mais l'attente tient cette foule en suspens. A<br />

8 heur<strong>es</strong> moins le quart, la musique du 32e d'ini'ariterie,<br />

placée dans une tribune, entonne<br />

l'Hymne russe. Ce sont l'amiral Avelan et s<strong>es</strong><br />

officiers qui arrivent.<br />

Toute la salle <strong>es</strong>t debout ; en un clin-d'œil, l<strong>es</strong><br />

vivats et l<strong>es</strong> applaudissements éclatent en un<br />

ouragan d'enthousiasme. On monte sur l<strong>es</strong> chais<strong>es</strong>,<br />

sur l<strong>es</strong> tabl<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t une ovation telle, que<br />

l'amiral et s<strong>es</strong> officiers, défilant chapeau bas,<br />

ont l<strong>es</strong> larm<strong>es</strong> aux yeux et ne savent, en serrant<br />

l<strong>es</strong> mains, qui de tout<strong>es</strong> paits se tendent<br />

sur leur passage, comment témoigner leur émotion<br />

et leur reconnaissance.<br />

L<strong>es</strong> ovations seiprolongent et durent jusqu'à<br />

ce que le dernier d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> ait passé.<br />

Puis, à chaque table, d<strong>es</strong> toasts sont portés. On<br />

crie : « Vive la Russie ! vive la France '. <strong>»</strong> L<strong>es</strong><br />

verr<strong>es</strong> s'entrechoquent.<br />

Mais la musique, exécutant une fantaisie sur<br />

Faust, un silence se fait et, religieusement,<br />

-.coûté , le morceau <strong>es</strong>t salué d'applaudï3sements<br />

frénétiqu<strong>es</strong>, dernier et suprême hommsge au<br />

maître qui vient de mourir.<br />

Puis, l<strong>es</strong> toasts reprennent, et jusqu'à l'heure<br />

où, le banquet terminé, commence sur le théâtre<br />

dr<strong>es</strong>sé au fond de la galerie, la représenta<br />

tion théâtrale organisée pour nos hôtts.<br />

On échange, dans un enthousiasme ind<strong>es</strong>criptible<br />

dos souhaits dont le meilleur va à ceux<br />

qui, émus de ce courant unanimement sympathique,<br />

d<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations dont ils ont été l'objet,<br />

saluent cette explosion d'enthousiasme patriotique.<br />

Jusqu'à la fin, le banquet a gardé son même<br />

caractère mi-sérieux, mi-omhousiaste, mais il<br />

n'y. a pas eu d'autre manif<strong>es</strong>tation oratoire que<br />

cell<strong>es</strong> qui se succédaient de table en table, aux<br />

applaudissements d<strong>es</strong> invités. M. Ranc présidait.<br />

An moment où le Champagne commençait à<br />

couler, un photographe, juché sur une échelle,<br />

au-d<strong>es</strong>sus de la table d'honneur, a pris plusieurs<br />

épreuv<strong>es</strong> de la salle ; cet opérateur a obtenu un<br />

succè3 considérable. Du rette, la meilleure humeair<br />

n\;i c<strong>es</strong>sé de présider à c<strong>es</strong> agap<strong>es</strong>.<br />

Une scène, voilée par un immense rideau rouge<br />

et blanc, avait été ménagée à l'extrémité de 'a<br />

salle, derrière la table d'honneur. C'était là que<br />

devait avoir lieu la représentation qui consistât<br />

s<br />

en un divertissement chorégraphique et imaro. 1<br />

Comme nous l'avons dit, il n'y a pas eu dediscours<br />

prononcés, mais lorsque l'amiral'Aveïàn<br />

s'<strong>es</strong>t assis à la table d'honneur, M. Edwards,<br />

président de la commission du banquet, lui a<br />

souhaité la bienvenue.<br />

L'amiral était encore sous le eoup de l'ovation<br />

enthousiaste que venait de lui faire la salle ; il<br />

s'<strong>es</strong>t borné, tout ému, à serrer cordialement la<br />

main à M. Edwards.<br />

Un peu avant que le rideau fût levé pour la<br />

représentation, M. Ranc leva la coupe de chamoagne<br />

en disant : « Vive la Russie l <strong>»</strong><br />

L'amiral Avelan leva à son tour son verre, en<br />

criant : « Vive la France ! <strong>»</strong> et tous l<strong>es</strong> verr<strong>es</strong> se<br />

choquèrent à ce eri, que répétèrent tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong>.<br />

Le divertissement n'a pu être vu que par un<br />

très petit nombre de spectateurs. Plusieurs déjà<br />

quittaient la salle, ayant hâte de chercher une<br />

place propice pour voir le feu d'artifice.<br />

Du r<strong>es</strong>te, la scène disparaissait derrière un<br />

nuage intense de poussière, et, â la distance ou<br />

aile se trouvait placée, il était impossible de rien<br />

voir, ce qui explique l'ennui de tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong>.<br />

oerré, le commandant Maréchal, l<strong>es</strong> généraux<br />

Davoust, de Roisdeffre, Billot, <strong>La</strong>dvocat, <strong>La</strong>m Lorrain, chevalier de la Légion d'honneur et<br />

officier territorial, qui n'avait pas eraint de livrer<br />

à l'étranger un d<strong>es</strong> premiers éléments de<br />

notre défense nationale, était l'objet de faveurs<br />

\ gaz, de guirland<strong>es</strong>, de lantern<strong>es</strong> vénitienn<strong>es</strong> et<br />

inexplicabl<strong>es</strong>, et voyait adoucir, pour lui, l<strong>es</strong> ri- \ de motifs lumineux plus ou moins mgmeux.<br />

o-iipurs de la ori*on '<br />

L<strong>es</strong> appartements particuliers r<strong>es</strong>tent générale<br />

décision que Vient de prendre le garde, d<strong>es</strong> \ jenwnt obscurs, mais par contre, l<strong>es</strong> décorations<br />

'sceaux ne saurait s'expliquer que par d<strong>es</strong> enrn-<br />

l de quartiers, organisé<strong>es</strong> par souscriptions sont<br />

promissions honteus<strong>es</strong>, et nous nous demandons<br />

i assez brillant<strong>es</strong>, Beaucoup de ru<strong>es</strong> sont traversi<br />

à la qu<strong>es</strong>tion Cornélius Herz ne va pas succé<br />

I der la qu<strong>es</strong>tion Triponé !<br />

Quel homme politique assez puissant peut s'intér<strong>es</strong>ser<br />

ainsi a son silence ?<br />

Nous redoutons pour cet ancien ministre que<br />

le pays n'aoprenne enfin la triste vérité; et ce<br />

jour-là, toute l'habileté dont il <strong>es</strong>t susceptible ne<br />

le sauvera pas du juste r<strong>es</strong>sentiment d<strong>es</strong><strong>es</strong>con- |<br />

citoyens. ,<br />

Voilà donc Triponé en liberté, après deux ans<br />

à peine d'expiation, quand Turpin, lui, a fait<br />

deux ans au régime ordinaire d<strong>es</strong> prisonniers,<br />

et que Fassler, le malheureux comparse du traître,<br />

<strong>es</strong>t toujours à Poissy 1<br />

Cette m<strong>es</strong>ure de clémence <strong>es</strong>t un véritable<br />

scandale, un crime même contre la patrie, dont .<br />

le garde d<strong>es</strong> sceaux Guérin aura à répondre de-<br />

t<br />

vant le pays, en attendant qu'un député autorisé<br />

porte à la tribune du Parlement l<strong>es</strong> marchandag<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> dont chacun s'entretient.<br />

Cour d'Assis<strong>es</strong> du Tarn<br />

U quatrième s<strong>es</strong>sion de la cour d'assis<strong>es</strong> s'<strong>es</strong>t<br />

WJt^i bieï lundi, sous la présidence de M.<br />

I*.<strong>»</strong>? 1 * 1 *" conseiller à<br />

ia cour d'appel de lou-<br />

UTi<br />

<strong>»</strong> S! <strong>»</strong>l<strong>»</strong>tH do MM, Morin, président du tribu-<br />

Œi^G^ntéJuge<br />

1& rio&'^'e affaire soumise au jury<br />

tivateur - - * ro ^"«arçdo, âgé de (<br />

concernait<br />

63 ans, culdenr<br />

„V" * Carmaux, inculpé d'attentat à la pul<br />

'<br />

s ' lr uée petite ailé de 13 ans.<br />

dra rT,<br />

ats 0,11 eu lieu â huis clos ; on comprenriio<br />

nùUa l<strong>es</strong> passions sous silence. .<br />

iam «<br />

8 seulement q<strong>»</strong>e l'accusation était 60Ucui«,,<br />

Pav M - Granié, l'éloquent substitut du proavait<br />

da la République, et que Poumarède<br />

1W C0 <strong>»</strong>Hé sa défense à. M- Andouard. Dire que<br />

"érable avocat a tiré le meilleur parti de la<br />

^u^e serait superflu.<br />

Instruction IPixIbli^ixe j<br />

Paris, 24 octobre. — M. Bianconl, inspecteur<br />

d'académie à Saint-Etienne, <strong>es</strong>t nommé inspecteur<br />

d'académie à Toulouse.<br />

M. Cabos, maître répétiteur pour 1 enseignement<br />

secondaire spécial au lycée de Pau, <strong>es</strong>t<br />

nommé, en la même qualité, et à titre de supn'éant,<br />

Au lycée de Bayorine.<br />

M G ami ay re , bachelier ès lettr<strong>es</strong>, répétiteur<br />

au collège de Libourne, en congé, <strong>es</strong>t charge, a<br />

titre do suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />

au Lycée de Mont-de-Marsan. ,. ywvai^<br />

M Veruhé, bachelier ès le tir<strong>es</strong>,, ancien maîtra<br />

répétiteur au lycée d'Agen, en congé, <strong>es</strong>t chargé,<br />

a titra de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions do répétiteur<br />

*M. Bertrand, répétiteur au lycée de Toulouse,<br />

nommé, a titré do suppléant, chargé d<strong>es</strong> foiic-<br />

5onsTderêpétiteur au lycée de Tarb<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nomm<br />

M a L^°uref,1*ncipal au collège de Confolens,<br />

<strong>es</strong>t nmnmé principal du collège de Figeac.<br />

? fé<strong>es</strong> de distance en distance par d<strong>es</strong> cordeaux<br />

auxquels sont appendus d<strong>es</strong> lustr<strong>es</strong> chargés de<br />

j<br />

< lampions.<br />

1 Le faubourg Montmartre, la Chaussée-d'An- :<br />

| tin, une partie de la rue <strong>La</strong>fayette et beaucoup '<br />

S d'autr<strong>es</strong> Voi<strong>es</strong>, ornéès de cette manière, offrent !<br />

î l'aspect féerique d'une voûte lumineuse.<br />

Tout Paris se dirige vars le Champ-de-Mars et<br />

le Trocadéro, où doit être tiré lo feu d'artifice. :<br />

L<strong>es</strong> fiacr<strong>es</strong> sont introuvabl<strong>es</strong> ou affichent d<strong>es</strong><br />

prétentions exhorbitamos ; d<strong>es</strong> tapissièr<strong>es</strong> de<br />

cours<strong>es</strong> plus abordabl<strong>es</strong> pour l<strong>es</strong> petit<strong>es</strong> bours<strong>es</strong>,<br />

regorgent de monde.<br />

Indépendamment d<strong>es</strong> illuminations que nous ;<br />

avons mentionné<strong>es</strong>, il convient de signaler, en<br />

première ligne, cell<strong>es</strong> de la place de la Concorde,<br />

d<strong>es</strong> Champs-Elysé<strong>es</strong>, de l'Hôtel-de-Ville, de la<br />

place de l'Opéra, èt surtout du Trocadéro, dont ;<br />

la silhouette, embrasée de la base au faîte, se <<br />

détache en traits de feu sur le coteau qui le<br />

porte. En face, la tour Eiffel a également al-<br />

i<br />

fumé s<strong>es</strong> girandol<strong>es</strong> de gaz. !<br />

Du sommet d<strong>es</strong> deux édific<strong>es</strong> partent d<strong>es</strong> projections<br />

électriqu<strong>es</strong>, qui sa, croisent dans l<strong>es</strong> ;<br />

airs et sillonnent de leurs rayons aveuglants la ;<br />

foule invraisemblable qui s'écrase à leurs pieds.<br />

Le dôme central, l<strong>es</strong> palais avoisinant l<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong><br />

offrent aussi un merveilleux coup d'œil.<br />

Dans toute cette partie de Paris, la circulation<br />

d<strong>es</strong> voitur<strong>es</strong> <strong>es</strong>t interrompue. A noter encore,<br />

le cercle militaire, orné de fontain<strong>es</strong> lumineus<strong>es</strong><br />

et de feux électriqu<strong>es</strong> multicolor<strong>es</strong> représentant<br />

d<strong>es</strong> Heurs, la rue du Qatre-Septambre, l<strong>es</strong><br />

ponts, etc.<br />

Le banquet du Champ-de-Mars<br />

3,660 couvorts, et il y avait eu plus de 33,000<br />

demand<strong>es</strong> de plac<strong>es</strong> 1 C'<strong>es</strong>t dire l'énorme succès<br />

de cette menif<strong>es</strong>tation spéciale, au milieu jdos<br />

autr<strong>es</strong>, attendu que ce banquet a réuni, on peut<br />

le dire, l'élite du tout Paris et de la France en-<br />

Dès six heur<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> port<strong>es</strong> de la galerie d<strong>es</strong> machin<strong>es</strong><br />

sont assiégé<strong>es</strong> par l<strong>es</strong> souscripteurs et<br />

l<strong>es</strong> curieux. Tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong> sont là, et nous<br />

Trocadéro et du pont de l'Aima<br />

<strong>La</strong> pièce principale, qui occupait le milieu de*<br />

la façade du Trocadéro, n'avait pas moins de<br />

quatre- vingts mètr<strong>es</strong> de largeur.<br />

Elle représentait deux géni<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> ail<strong>es</strong> déployé<strong>es</strong>,<br />

soutenant deux écussons portant l<strong>es</strong><br />

arm<strong>es</strong> de Russie et de France, entre l<strong>es</strong> deux<br />

écsssons, s'élevait uu faisceau de drapeaux français<br />

et russ<strong>es</strong>. Dsux écussons et d<strong>es</strong> colonn<strong>es</strong><br />

triomphal<strong>es</strong>, dr<strong>es</strong>sé<strong>es</strong> de paît et d'autre du bassin<br />

du Trocadéro, complétaient ce motif qui a<br />

obtenu un succès extraordinaire.<br />

Dans le public, l'apparition d<strong>es</strong> drapeaux français<br />

et russ<strong>es</strong> accolés <strong>es</strong>t saluée par d'interminabl<strong>es</strong><br />

et enthousiast<strong>es</strong> acclamations. Vient ensuite<br />

un gigant<strong>es</strong>que bouquet de quinze mille !<br />

fusé<strong>es</strong>, puis, une gerbe de bomb<strong>es</strong> aux couleurs<br />

j<br />

français<strong>es</strong> et russ<strong>es</strong>; c'<strong>es</strong>t le bouquet d'adieu. :<br />

A peine le fracas d<strong>es</strong> détonations éteint et l<strong>es</strong> ;<br />

dernièr<strong>es</strong> étincell<strong>es</strong> retombé<strong>es</strong>, . le Trocadéro ;<br />

s'embrase instantanément au moyen de flam- -J<br />

m<strong>es</strong> de Bengale, d'une lueur colossale d'incendie. !<br />

L'impr<strong>es</strong>sion <strong>es</strong>t saisissante, et de longs ap- ]<br />

plaudissements partent d<strong>es</strong> rangs de laloule, 1<br />

qui s'arrache à ce spectacle, avec un soupir de 5<br />

regret, et reprend lentement le chemin de Paris,<br />

en commentant l<strong>es</strong> merveill<strong>es</strong> auxquell<strong>es</strong> elle S<br />

vient d'assister.<br />

A neuf heur<strong>es</strong>, a commencé sur la Seine une ;<br />

fête vénitienne qui s'<strong>es</strong>t prolongée jusqu'à la I<br />

fin du feu d'artifice. <strong>La</strong> portion ileuve, comprise |<br />

entre le pont de la Concerde etlepontde l'Aima, i<br />

était sillonnée d'une foule de bateaux illuminés 1<br />

et pavoisés, sur -l<strong>es</strong>quels d<strong>es</strong> fanfar<strong>es</strong> exécutent f<br />

l<strong>es</strong>'airs nationaux français et russ<strong>es</strong>.<br />

I<br />

<strong>La</strong> foule compacte, qui contemple du haut ,d<strong>es</strong> |<br />

quais ce merveilleux spectacle, s'intér<strong>es</strong>se sur- li<br />

tout aux évolutions de deux torpilleurs venus?<br />

d<strong>es</strong> chantiers de S aint-Denis<br />

Le Souper au Cercle militaire<br />

A minuit a eu lieu le souper offert à l'amiral<br />

Avelan et à s<strong>es</strong> officiers, par le Cercle militaire.<br />

Ce souper comprenait quatre cents couverts ;<br />

d<strong>es</strong> délégations d<strong>es</strong> officiers de la garnison de<br />

Paris, d<strong>es</strong> officiers de la réserve et de la territoriale<br />

y figuraient.<br />

i<br />

. L<strong>es</strong> décorations d<strong>es</strong> salons du Cercle et de la i<br />

salie du banquet, transformés eu un fouillis de<br />

i<br />

verdure et de lleurs, do faisceaux de drapeaux<br />

i<br />

russ<strong>es</strong> et français, de panopli<strong>es</strong> et d'attributs<br />

i<br />

militair<strong>es</strong>, était absolument féerique.<br />

Le souper, Servi à la sâile d'honneur, était :<br />

présidé par le ministre de la guerre, ayant à sa<br />

droite l'ambassadeur de Russie, et à sa gauche<br />

l'amiral Avelan ; en face, le ministre dé,la marine,<br />

ayant à sa droite le général Sausiier, et â<br />

sa gauche lé président du conseil municipal.<br />

Etalent présents : tout le personnel de l'ambassade<br />

russe, l<strong>es</strong> vice-amiraux Gervais, Du-<br />

Babylas a été racheté 3,366 francs par son propriétaire.<br />

PRIX SAINT-LOUIS. — 1, Floride, à égalité, A.<br />

Childs ; 2, Dame d'Honneur, 3iql, Bowen ; 3, Vigoureux,<br />

8[I,Rolff.<br />

Non placés : Espadilla, 14|1; Vaurien, 33[l;'Le-<br />

Cocyte, 30(1; Boulaq, 5[2; Antiope, 20jl.<br />

PRIX DELÀ PALESTINE — 1-, Honfleur, 4j6, <strong>La</strong>ne;<br />

2, Moncontour, 9(2, Bastoe; 3, Œdipe, 7jl, Hudson.<br />

Non placée : Indigente, 9 2.<br />

PRIX DES CHOISADES. —1,' Algarade, 5]2, Cooke;<br />

2, Peronne, Uijf, Gooch et Ivette, 16U, Crickmèredead<br />

li -d pour la deuxième place.'<br />

Non placés<br />

: Commère II, 20\l ; Quotidienne,<br />

20j.l; <strong>La</strong> Réserve, 20il ; Sibila, 20 L 1 ; Campanule,<br />

5i2 ; Rosalb<br />

- , 16jl ; Etoile-du-Sud, 100,1 ; Rovallien,<br />

25[T<br />

; Charlotte, 7tf ; Histoire, 8jl, tombée.<br />

Algarade n'a pas trouvé acquéreur à 4,500 fr.<br />

PRIX DE DAMIETTE. — 1, Bollegarde, 2;I, Stoir ;<br />

2, Bricole, 6(1, E. Watkins, 3, Vigueur, 5> L 2, <strong>La</strong>ne.<br />

Non placés : Roda, 6tl, Gina, Sjl.<br />

PARI MUTUEL. — Babvlas, 25 50, placé 9 50 ;<br />

Castor, 7 50; Floride, 10 50, placée 7: Dam«-<br />

d'Honneur, 13 50 ; Vigoureux, 11 ; H on (leur, 9.<br />

placé 6; Moncontour, 7 50; Algarade, 20 50, placé<br />

8 ; Péronne, 31 ; Yvette, 21 50; Beilegarde, 17 50,<br />

placée 10; Bricole, 11.<br />

Course<strong>»</strong> de t ic-Bigorro<br />

COURSE AU TROT. — 1, Romaine ; 2. Médje; 3,<br />

Maur<strong>es</strong>que.<br />

PRIX DE L'ETAT. — Lionel, à M. Nexon.<br />

PRIX DÉPARTEMENTAL. — 1, Girouette; 2, Kara ;<br />

3, Ban-Type.<br />

PRIX RAIJVU.LE. — 1, Horticulture ; 2, Mirliton.<br />

STEEPLE. — 1, Cymbale ; 2, Propre-â-Rion ; 3,<br />

? Brandevmter.<br />

1 Emeri et Juniûu sont tombés; Marboré<br />

f Nombre d Or se sont déiobôs.<br />

et<br />

BULLETIN «lETEOKOLîjaiQUr<br />

Du 23 octobre.<br />

<strong>La</strong> température a peu varié, excepté vers Paris ; on<br />

notait plus 8 degrés au Puy-de-Dôme et 7 au mont<br />

Ventoux.<br />

En France, le temps r<strong>es</strong>te au beau avec température<br />

inférieure à la normale.<br />

OtifcMi fAR L'SMI<strong>»</strong><strong>La</strong>i<br />

W-. , . h<br />

i ; ç ispMiiiti (nut ti i flirta «lin a' <strong>»</strong> «t ti lu .1 fuit<br />

SPff"|.ï.<strong>»</strong>jl ; ïctlwr n" <strong>»</strong>W I T.HttM ut' 111 r.Inriani, Ptrli etH 1 "<br />

Met, llK \ jîiiis tt ma* l'ai<strong>»</strong> Rt4<strong>»</strong> totéi uaas la Itiifaût iKTariiUl.<br />

Cj«sêi. SymptfBM it «rhti* «MiéaancM *i XHsibèto,<br />

y y*^ t,«U }«,.„, uiiuui 11 u Httt ttU Un ne U liai aim itlutil<strong>»</strong><br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


BOURSE<br />

DE PARIS<br />

"*r dépêche teVàgrnphwh*<br />

Du 23 octobre<br />

A TiHKB<br />

On oo<br />

98 27<br />

oo OJ !<br />

105 02<br />

OUO 00<br />

82 02<br />

62 95<br />

00 00<br />

(0 00<br />

3<br />

u/o isvfi,. •••<br />

0/0 ...<br />

0/0 amonts*,.<br />

4 i/2 0/0 18SÎ...<br />

Bgvptienne unit.<br />

Italie 5 0/0<br />

Kspagne 40/OKx.<br />

Portugais i 0/0..<br />

Russie 4 0/01380.<br />

m S 0/0 183S. OOO 00<br />

— 4 0/01889. 00 00<br />

Hongrie 4 O/o or.<br />

00 Ou<br />

Autriche 4 0/0 or.<br />

95 7')<br />

Turc 4 0/0 22 27<br />

Banq. de France 4'iuO 0.) ;<br />

Créd. lonc. <strong>es</strong>t"* 980 00<br />

i<br />

Compt"d'<strong>es</strong>'15p. 000 00<br />

Banque de Paris 627 50 :<br />

Crédit lyonnais. 553 75<br />

Société générale 000 00 ;<br />

Banque d'<strong>es</strong>com' 000 00 !<br />

Banq. fr.-égypf. 415 00<br />

r.iiiitm/ihiliar «7<br />

Banq. împ" aai.<br />

Banq ottomane<br />

/Nord<br />

•<br />

I Orléans<br />

! Midi<br />

iP.-L.-Médit.<br />

505 f0<br />

583 "5<br />

0000 00<br />

0100 00<br />

0000 00<br />

1527 53<br />

550 00<br />

618 75<br />

220 OO<br />

156 25<br />

Crédit mobilier.. 87 50 —<br />

AU COMPTANT<br />

«iOu<strong>es</strong>t 0000 00<br />

o Vist 000 00<br />

2 /Bône-Guelma 000 00<br />

S'Est-Algérien. 000 (Xi<br />

g {Méridionaux.<br />

O "Autrichiens..<br />

[Lombards. ...<br />

I Saragosse....<br />

i Nord-Espagne 127 50<br />

\Portugais ....<br />

oo oo<br />

Suez 2685 00<br />

Panama 13 75<br />

Gaz de Paris. .. 000 00<br />

Rio-Tinto 347 50<br />

Min<strong>es</strong>Gallao800. 15 50<br />

Tharsis.... 123 75<br />

000 03<br />

3 0/0 1891...... oo m<br />

0/0 98 30<br />

0/0 98 20<br />

4 4/S 0/0 188Î... 104 95<br />

Tunis 89 3/12 d.c. 482 00<br />

Anglais c. 2/3 4 0/0 98 65<br />

8mV',n.d'-125p. 486 00<br />

/Paris 1865 542 50<br />

1S89 426 25.<br />

1871 416 25<br />

1875 539 50<br />

1876 540 50<br />

1886 416 00<br />

Koncièr<strong>es</strong>l877 388 00<br />

1879 484 50<br />

60\<br />

ES<br />

I<br />

A<br />

O<br />

I Commua<br />

Midi.<br />

1883 412 50<br />

1835 471 0)<br />

1879 478 00<br />

1880 472 50<br />

... 460 25<br />

Orléans 460 50<br />

Nord 467 00<br />

Lyon (fusion) 460 00<br />

Ou<strong>es</strong>t ....... 459 50<br />

Est 456 00<br />

iBône-Guelma447 50<br />

3 t<strong>es</strong>t-Algérien. 423 00<br />

o tou<strong>es</strong>t-Algér.. 000 00<br />

*î /Saragosse.. .. 306 50<br />

S\Nord-Kspagne308 50<br />

S Lombard anc. 3 2 75<br />

OjPoriugais.... 103 00<br />

ISuez 627 00<br />

[Panama 5 0(0.. 28 00<br />

Panama 1,000 29 01<br />

Panama à 1 lib OiO 0<br />

I Panama à lois 100 50<br />

\ non libèr<strong>es</strong>. 247 50<br />

Cotttpto'.T anciér; 69 50<br />

RuS«o f oria^lirlr<strong>»</strong> *'.9* 65<br />

APRÈS<br />

BOURSS<br />

l C/0 1Î31 .... ....<br />

S 0/3........ ....<br />

0/0<br />

1/2<br />

Banq. ottomane.<br />

Turc nouveau...<br />

oo oo<br />

93 25<br />

00 OÙ<br />

105 02<br />

583 12<br />

22 22<br />

Panama<br />

Ext. Espagne .<br />

Rio-Tinto<br />

Egyptienne ...<br />

Hongrois<br />

13 75<br />

63 00<br />

347 50<br />

000 00<br />

93 56<br />

OÙ 00<br />

Banque de France: <strong>es</strong>compte, tilt<br />

; avanc<strong>es</strong><br />

à 1/2. — Chang<strong>es</strong> Hambourg , 1221/2 à 122 3,4<br />

Londr<strong>es</strong> 3 0,0; Londr<strong>es</strong> chèque, Ï5 17.— Madrid,<br />

papier court, 4C6 00à41t 00 ; panier long, 405 00<br />

J 410 00. — Buenos-Ayr<strong>es</strong>, or, 00 0/0.<br />

Du 23 octobre 1893<br />

3 0/0<br />

3 0/0 amortiss...<br />

98 10<br />

97 95<br />

4 1/2 0/0 ......... 000 00<br />

3 010 1891 00 00<br />

A THKMK<br />

S 0/01" «ours ...<br />

3 0/0 dern. cours<br />

3 0/0 am.l" cours<br />

3 0/0 am. dern. c.<br />

3 1/2 0/0 1" cours<br />

4-1/2 0/0 dern. c.<br />

4 0/0 Portugais. .<br />

5 0/0 Italien<br />

4 0/0 Russe cons.<br />

Egyptien unifié.<br />

4 0/0 Hongrois.,.<br />

4 0/0 Extérieur . •<br />

Orléans,..,.,,.<br />

oo oo<br />

oo oo<br />

oo oo<br />

00 00<br />

000 00<br />

000 00<br />

21 00<br />

00 00<br />

98 95<br />

113 75<br />

00 00<br />

63 30<br />

1595 00<br />

Nord 1873 75<br />

Lyon 1526 25<br />

Midi 1340 00<br />

Autrichien 000 00<br />

Lombard 000 00<br />

Nord-EsDagne .. 000 00<br />

Saragosse 00 00<br />

Bana. de France.OOOO 00<br />

Crédit foncier.... 003 0)<br />

Banq. otiomae., 000 00<br />

Panama<br />

oo oo<br />

Suez 0000 00<br />

Carmaux. (c.p.) 1200 00<br />

AU COMPTANT<br />

ville de Toulouse, 4 1/2 1838<br />

- à courte échéance<br />

. «. 1885.<br />

- 1*89 (500)<br />

- 1889 (100)<br />

G*n&l du Midi .<br />

Moulin du- iiazacie . . .<br />

Sflclotp'Tomoy'fcaÎT!* rf'ftteetr. * 0/0 1890.<br />

000 00<br />

000 00<br />

000 00<br />

000 00<br />

101 00<br />

OOO 00<br />

322 00<br />

-000 00<br />

100 00<br />

Revue d<strong>es</strong> Foir<strong>es</strong> et Marchis<br />

MARCHÉ DE TOULOUSE<br />

23 octobre.<br />

Denré<strong>es</strong>. — Bladett<strong>es</strong> et blés supérieurs, l<strong>es</strong><br />

80 kilos de 16 03 a 16 25. — Bladett<strong>es</strong> et blés<br />

bonne qualité, de 15 25 à 15 50. — Bladett<strong>es</strong> et<br />

blés ordinair<strong>es</strong>, do 15 <strong>»</strong><strong>»</strong> à <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong>•> — Blés mitadins<br />

fins, de 14 <strong>»</strong><strong>»</strong> â <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Blés mitadins ordinair<strong>es</strong>,<br />

de 13 50 à<br />

<strong>»</strong>. — Seigle l<strong>es</strong> 75 kil., de 12 75 à<br />

12 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Orge, l<strong>es</strong> 60 kil., de 9 50 à 10 50. —<br />

yvoine, l<strong>es</strong> 5o kil do 10 00 à 10 25. — Mais blanc,<br />

l<strong>es</strong> 75 kil., de 9 75 à 10 <strong>»</strong><strong>»</strong>• — Maïs roux, l<strong>es</strong><br />

75 kil., de 10 50 à <strong>»</strong><strong>»</strong> — Haricots, l'hectolitre,<br />

de 15 <strong>»</strong><strong>»</strong> à 19 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Fèv<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 65 kil., de 12 50 à<br />

<strong>»</strong><strong>»</strong>. — V<strong>es</strong>c<strong>es</strong> noir<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 80 kil., de 22 00 à<br />

23 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — V<strong>es</strong>c<strong>es</strong> rouss<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 80 kil., de <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong> à<br />

<strong>»</strong><strong>»</strong>. — Graine de lin, l<strong>es</strong> 66 kil., de <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong> à<strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong><br />

— Graine de colza, l<strong>es</strong> 65 kil., de 15 50 à 16 <strong>»</strong><strong>»</strong>.<br />

Farin<strong>es</strong> et issu<strong>es</strong>. — Minot, prix moyen, la balle<br />

de 122 kilos R5, 35 fr. 50. — SS prix moyen, la<br />

balle de 122 kilos l\2, 33 fr. 50. — SO, prix moyen,<br />

la balle de 122 kilos li2, de 20 00 à 00 fr. Repass<strong>es</strong>,<br />

l<strong>es</strong> 103 kilos, de 13 <strong>»</strong><strong>»</strong> à 14 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Sons, l<strong>es</strong> 100 kilos,<br />

de 12 00 à 12 50.<br />

Fourrag<strong>es</strong>. — Foin vieux, de 6 75 à 7 25 ; sainfoin,<br />

1" coupe nouveau, de 7 03 à 7 50 ; 2* et 3.<br />

coup<strong>es</strong>, de 6 25 à 6 75; paille, de 3 50 à 4 <strong>»</strong><strong>»</strong> l<strong>es</strong><br />

50 kilos.<br />

Grain<strong>es</strong> fourragèr<strong>es</strong>. — Trèfle, l<strong>es</strong> 100 kilos, de<br />

150 à 155 fr. — Luzerne (sainfoin du pays), l<strong>es</strong><br />

100 kil., de 150 à 163 fr. — Esparcette, l'hectolitre,<br />

de 13 -<strong>»</strong> à 13 50.<br />

Cayrou, épouse Gaussât, 48 ans, petite rue Marenso,<br />

H • Failli<strong>es</strong>, épouse Mandernont, i& ans, rue Uitien-<br />

Arnoul , 20 Henri Ricard, 2 mois, rue d<strong>es</strong> Jdntalnés,<br />

61; Blanche Caujolle, 21 ans, rue Palaprat, 28,<br />

Mazas, veuve Betirac, G7 ans, à <strong>La</strong>lande.<br />

_., . _ . _ Exigez lo timbre<br />

Pilul<strong>es</strong> Suiss<strong>es</strong>.<br />

de ratât.<br />

Méfiez-vous d<strong>es</strong> contrefaçons<br />

I<br />

ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />

Décès da /9 octobre. — Arcambal, épouse Cézar, 34<br />

ans, allée Saint-Agne : Cassinus, veuve Bousquet, 83<br />

ans, rue do l'Industrie, 3 ; Garrié, veuve Huillet, 79<br />

arts.rUe Tournefèuille, 2 ; Elisabeth <strong>La</strong>bia, 88 ans,<br />

avenue de Lyon, 12 ; Jean-Marie Barrât, 25 ans, â <strong>La</strong>lande<br />

; Higounet, veuve Vivlès, 75 ans, rue Castellane,<br />

1 ; Jean Terrieux, 00 ans, allée de Garonne, 16 ;<br />

ho'spic<strong>es</strong>, ï,<br />

Décès d<strong>es</strong> si et li octobre. — Henri Tagnêr<strong>es</strong>,<br />

3 ans.<br />

faubourg d<strong>es</strong> Minim<strong>es</strong>, 20; Jacqu<strong>es</strong> Phalippou, 72 ans,<br />

impasse Saint-Etienne; Guillaume Mialli<strong>es</strong>,-75-ans,«U;<br />

Sauïe-Long, 9; Alzleu, née Bergon, 60 ans, rué d<strong>es</strong> Filatiers,<br />

32; Jean-Pierre Dall<strong>es</strong>,<br />

70 ans, grande rue<br />

Saint-Michel, 117.<br />

Marche d<strong>es</strong> trains<br />

Départs et arrivé<strong>es</strong> à Toulouse<br />

Service d'hiver depuis le 1ô octobre<br />

TOULOUSE.CAHORS-PARIS<br />

Départs. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 6 h. <strong>»</strong> ; (Cahors),<br />

9 h. 25. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 2 h. 25; expr<strong>es</strong>s, 5 h. 50.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 9 h. 14. — Soir :<br />

omnibus, 1 h. 32; omnibus, 7 h.; expross, 11 h. 10.<br />

TOULOUSE-CAPDENAC-PARIS<br />

Départs. — Matin<br />

; expr<strong>es</strong>s, 5 h. ; mixte (Albi),<br />

7 h. 18. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 1 h. 13 ; omnibus,<br />

2 h. 10 ; (Albi), 5 h. 25 ; (Villefranche), 6 h: 42.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : Omnibus (Albi), 8 h. 48<br />

(Villefranche), 9 h. 50 ; expr<strong>es</strong>s, 10 h. 58. —<br />

Soir : 4 h. 02 ; expr<strong>es</strong>s, 8 h. 30 ; expr<strong>es</strong>s, 11 h. 59.<br />

LIGNE DE BORDEAUX<br />

Départs. — Matin : rapide, 4 h. 26; omnibus,<br />

6 h. ; mixte, 9 h. 25. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 55 ;<br />

(Agen) omnibus, 3 h. 20; expr<strong>es</strong>s, 4 h. 57 ; (Agen),<br />

5 h. 50; expr<strong>es</strong>s, 11 h. 45.<br />

Arrivée. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 3 h. 53 ; mixte,<br />

8 h. 35. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 39 : omnibus,<br />

1 h. 32; direct, 4 h. 50; (Montauban), 7. h. 55 ;<br />

omnibus, 9 h. 45 ; rapide, 11 h. 10.<br />

LIGNE DE CETTE<br />

Départs. — Matin<br />

: expr<strong>es</strong>s, 4 h.; omnibus,<br />

7 h.; omnibus, 10 h. 5. — Soir i-expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ;<br />

mixte, 2 h. 20 ; direct, 5 h. 5 ; (Narbonne), 6 h. 16;<br />

rapide, (U h. 19; Castolsarrasi<strong>»</strong>), 11 h. 50.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin<br />

: rapide, 4 h. 21; (Narbonne)<br />

9 h. 10; omnibus, 11 h. 41. — Soir : expr<strong>es</strong>s<br />

12 h. 35 ; omnibus, 3 h. 12; expross, 4 h. 39; (Castelnaudary),<br />

6 h. 53; omnibus, 9 h. 50; expr<strong>es</strong>s<br />

11 h. 35.<br />

CASTRES ET CARMAUX P. CASTELNAUDARY<br />

Départs. — Matin : (Castr<strong>es</strong>) expr<strong>es</strong>s, 4 h. .<br />

(Castr<strong>es</strong>) omnibus, 7 h.; omnibus, 10 h. 5.— Soir'-<br />

expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ; (Albi) mixte, 2 h. 20 ; (Albi) direct,<br />

5 h. 5 ; (Castr<strong>es</strong>) omnibus, 6 h. 16.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : (Castr<strong>es</strong>) 9 h. 10. — Soir •<br />

expr<strong>es</strong>s, 12 h. 35; (Albi) omnibus, 3 h. 12 ; (Albi)"<br />

expr<strong>es</strong>s, 4 h. 30; (Castr<strong>es</strong>), omnibus, 9 h. 50 -<br />

(Castr<strong>es</strong>) expr<strong>es</strong>s, 11 h. 35.<br />

PERPIGNAN ET FRONTIÈRE<br />

Départe. — Matin : expr<strong>es</strong>s, i h. ; 7 h.; 10 h. 5 -,<br />

Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ; (Perpignan) 2 h. 20 •<br />

(Perpignan) 5 h. 5 ; rapide, 11 h. 19.<br />

'<br />

Amvè<strong>es</strong>. — Matin : rapide, 4 h. 21; (Perpig nan ><br />

11 h. 4L— Soir: expr<strong>es</strong>s, 12 h. 35; 3h.l2 ; 9h.5 U '<br />

expr<strong>es</strong>s, 11 h. 35.<br />

LIGNE D'AUCH<br />

Départs. — Matabiau, matin<br />

: o h. OS, 8 h. 35 •<br />

soir : 2 h. 06, 5 h. 15. — Saint-Cyprien, matin :<br />

6 h. 31, 9 h. 44 ; soir : 2 h. 20, 5 h. 37.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Saint-Cyprien, matin : 8 h. U-<br />

soir : 1 h. 13, 7 h. 14, 8 h. 35. - Matabiau, matin ;<br />

8 h. 32; soir : 1 h. 31,8 h. 56.<br />

FOIX-AX<br />

h. 10.<br />

Départs. — Matin : 6 h. 39, direct, 10<br />

Soir :1 h. 54; 6 h. 05. \<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : 9 h. 01. — Soir : direct,<br />

12 h. 04; 5 h. 28; 10 h. 10.<br />

TOULOUSE A SAINT- GIRONS<br />

Départs. — Matin : 6 h. 29 ; 9 h. 35. — Soir j<br />

expr<strong>es</strong>s, 1 h,; 1 h. 44 ; 6 h. 56.<br />

Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : 8 h. 47. - Soir : 12 h. 25 ;<br />

expi<strong>es</strong>s, 4 h. 47; omnibus, 8 h. 10.<br />

TOULOUSE -LUCHON<br />

Départs. — Matin : 6 h. 29 ; 9 h. 35. — Soir : ex-<br />

Pr im'« 1 ée?. '- Soir : 1* h. 25 ; 3 h. 39 ; expr<strong>es</strong>s,<br />

4 h. 47; 8 h. 10.<br />

ifel J 1 Mi 1 de saisie immobilière, le jeudi<br />

EtUQS QË NQtâlfÊ<br />

' fvmgt-_six octobre mil huit cent<br />

ItMww «Mr llUmll w i quatre-vingt-treize , a midi, au<br />

tribunal civil de 'Toulouse.<br />

Divers immeubl<strong>es</strong>, situés dans<br />

la commune de Pelleport, canton<br />

de Cadours, comprenant : maison<br />

d'habitation avec grange, éCurie<br />

et hangar, située au lieu dit l<strong>es</strong><br />

Escloupèros, portée au plan cadastral,<br />

section C. 8, n° 7 (ft divers<strong>es</strong><br />

pièc<strong>es</strong> de terre èn nature de<br />

labourable, vigne, bois et bruyère,<br />

d'une, contenance totale dè six<br />

hectar<strong>es</strong> quarante-neuf ar<strong>es</strong> deux<br />

centiar<strong>es</strong>-, appartenant aux dam<strong>es</strong>,<br />

veuv<strong>es</strong> Tatareau.<br />

^lise à prix<br />

1.000 fr.<br />

Pour "tous renseignements,, s'adr<strong>es</strong>ser<br />

à M* GELLX, avoué, poursuivant.<br />

cuu - Pour extrait :<br />

octobre mil huit cent quatre-ving^g'ig'r à's<strong>es</strong> sym^P LLY > avoué, signé.<br />

treize, entre la dame Pierre^ susoeptible d'en<br />

S<br />

Henriette Marcon, sans profej" 0<br />

épouse du sieur Jean-Théodore<br />

Estade, propriétaire et négociant,<br />

domiciliée avec lui à Toulouse, et<br />

ledit sieur Estrade , ladite dame<br />

Marcon a été déclarée séparée<br />

d'avec son mari, lequel<br />

a été<br />

condamnée aux dépens.<br />

Pour extrait :<br />

REYNÈS, avoué signé.<br />

Située à Saint-Clar<br />

Chef-lieu de canton du département<br />

du Gers<br />

... ' IN J-f.Z<br />

Facilités pour le paiement<br />

S'adr<strong>es</strong>ser à Ime veuve Treille<br />

Étude de M" REYNÈS, iivoué à<br />

Toulouse, lue Alsace-Lorraine,<br />

n<strong>»</strong> 27.<br />

Séparation de biens<br />

Suivant j ugement contradictoire<br />

rendu par le tribunal de 1" instance<br />

de Toulouse, le vingt- un<br />

Etude de M' SIMOUNET, avoué à<br />

Toulouse, place Saint-Barthélemy,<br />

n° 2.<br />

A VENDRE<br />

Aux enchèr<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>, à suite<br />

do saisie immobilière et de surenchère,<br />

le jeudi vingt-six octobre<br />

mil huit cent quatre-vingt-treize,<br />

à midi, précis, au tribunal civil de<br />

Toulouse.<br />

Divers immeubl<strong>es</strong>" situés dans la<br />

commune do. Toulouse, vieux chemin<br />

de' <strong>La</strong>sb'ord<strong>es</strong>, an bas de la<br />

côte de l'Hers. t omprenant savoir :<br />

1" lot. Vendu.<br />

2- lot. Vendu.<br />

3* lot. Une grande maison à rezde-chaussée<br />

et premier étage, avec<br />

cour, jardin potager et d'agrément,<br />

le tout d'une superficie de vingtcinq<br />

ar<strong>es</strong> environ.<br />

Mise à prix<br />

4.80(Tir.<br />

4" lot. Une vaste construction,<br />

comprenant : briqueterie, habitation<br />

et trois hangars contigus,<br />

deux autr<strong>es</strong> hangars avec écuri<strong>es</strong><br />

et autr<strong>es</strong><br />

• dépendanc<strong>es</strong> et trois<br />

pièc<strong>es</strong> de terre labourable, le tout |<br />

d'une contenance d'environ quatre<br />

hectar<strong>es</strong> un are vingt centiar<strong>es</strong>.<br />

Mise à prix<br />

12.100 fr.<br />

Outre l<strong>es</strong> claus<strong>es</strong> et conditions<br />

du cahier d<strong>es</strong> charg<strong>es</strong>, l<strong>es</strong>dits immeubl<strong>es</strong><br />

saisis au préjudice d<strong>es</strong><br />

consorts Ruelle.<br />

Pour tous renseignements, s'adr<strong>es</strong>ser<br />

à M- Simounet , avoué<br />

poursuivant.<br />

Pour extrait :<br />

SIMOUNET, avoué, signé.<br />

Etude de M" Jean DOUX, avoué<br />

a Saint-Gaudens, 3, rue de la<br />

République.<br />

Extrait du jugement de séparation<br />

de biens pr<strong>es</strong>crit par l'article<br />

872 du Code de procédure civile.<br />

Etude de M* REYNES, avoué à<br />

Toulouse, 27, rue Alsace-Lorraine.<br />

TABLEAU DES VENTES ET LOCATIONS<br />

PUBLIE LES MARDI ET VENDREDI DE CHAQUE SEMAINE<br />

la publicité dans ce Tableau, s'adr<strong>es</strong>ser à l'Agence CArVET, 3«, rue Alsace-Lorraine<br />

TOULOUSE<br />

P. — Marie-Sophie Sengès de '<br />

l'Isle-en--Dodon ;<br />

C. — Jean-Louis Duffort dudit<br />

lieu.<br />

D'un jugement contradictoire<br />

rendu par le tribunal civil séant<br />

à Saint-Gaudens, le vingt-un octobre<br />

mil huit cent quatre-vingttreize<br />

;<br />

Il résulte que la dame Marie-<br />

Sophie Sengès, ménagère, épouse<br />

du sieur Jean-Louis Dufîort, boulanger,<br />

avec lequel elle demeure à<br />

risle-en-Dodon ,a été déclarée séparée<br />

quant aux biens d'avec le<br />

sieur Jean- Louis Duffort son mari,<br />

lequel a été condamné aux dépens<br />

de l'instance.<br />

Pour extrait certifié conforme<br />

par l'avoué soussigné constitué<br />

pour ladite dame.<br />

Saint-Gaudens, le vingt-un octobre<br />

mil- huit cent quatre-vingttreize.<br />

• *<br />

J. Doux.<br />

Chambr<strong>es</strong> meublé<strong>es</strong><br />

Maisonde famille E.Deforcevillc,<br />

2, rue de la Cavalerie, 2, près le<br />

Champ-de-Mars, Paris.<br />

Etude de M" Louis GELLY, avoué,<br />

à Toulouse, rue Saint-Rome, 28<br />

(succ<strong>es</strong>seur de M<strong>»</strong> DURAND.)<br />

A VENDRE<br />

Aux enchèr<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>, à suite<br />

A VENDRE<br />

Au palais de justice, à Toulouse,<br />

le neuf novembre mil huit cent<br />

quatre-vingt-treize,, à midi, en<br />

quatre lots séparés : P Une maison<br />

avec jardin, située à Toulouse,<br />

rue d<strong>es</strong> Potiers, numéro 16; 2' une<br />

maison, non encore terminée, avec<br />

cour et jardin, située à Toulouse,<br />

rue d<strong>es</strong> Champs-Elysé<strong>es</strong>,<br />

numéro<br />

46; 3° une maison de campagne<br />

avec jardin, située à Toulouse,<br />

quartier d<strong>es</strong> Sept-Deniers, appelée<br />

villa Milly; 4° une propriété appelée<br />

Rockefleurie , située dans la<br />

commune<br />

de Vieille-Toulouse,<br />

canton de Castanet, de contenance<br />

de quatorze hectar<strong>es</strong> environ.<br />

Mis<strong>es</strong> à. prix : 10,000 fr., 10Q fr.,<br />

1,00 i fr. et 1,000 fr Ṗour extrait :<br />

REYNÈS, avoué, signé.<br />

LES<br />

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1894,' en entier ou séparément,<br />

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pour hôtel; pouvant servir à tout<strong>es</strong><br />

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la ville), 3ô, rue Alsace-Lorraine.<br />

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et jardin, pourrait servir pour<br />

entrepôt ou industrie. "<br />

Le propriétaire échangerait Cette<br />

maison contre une autre à Toulouse.<br />

A louer rue de la Dalbade, appartement<br />

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salon, salie à manger, trois chambr<strong>es</strong><br />

à coucher, trois chambr<strong>es</strong> de<br />

dom<strong>es</strong>tiqu<strong>es</strong> , cuisine , galetas ,<br />

cave, etc.; au<br />

3", six pièc<strong>es</strong> et<br />

quatre grand<strong>es</strong> alcôv<strong>es</strong>, s'ouvrant<br />

dans chaque pièce, 'grenier et<br />

cave, écurie^ rèrhise. Eau et gaz.<br />

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VENTE JOURNALIERE<br />

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A vendre une ou plusieurs vast<strong>es</strong><br />

propriétés de chasse et de<br />

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aux abords du site<br />

pittor<strong>es</strong>que du bassin . de <strong>La</strong>mpy.<br />

A louer une maison d'habitation<br />

meublée dans l<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong> parag<strong>es</strong>,<br />

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à Castelnaudary (Aude).<br />

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à vendre^ rue SaintHRome, 34.<br />

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Matabiau), à Toulouse ; .grand<br />

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en produire de 15 à 20,000<br />

dans peu de temps. Il y a en ce<br />

moment 320,0(41 pieds de<br />

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entièrement reconstitués.<br />

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Toulouse.<br />

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ou à louer une villa située route de<br />

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de 8 pièc<strong>es</strong>, écurie et remise,<br />

hangart habitation pour jardinier,<br />

orangerie,.- grand jardin, le tout<br />

comprenant 2,000 mètr<strong>es</strong> de terrain,<br />

au même endroit parcelle de terrain<br />

(cont. 1200 mètr<strong>es</strong>)., à vendre. Facilité<br />

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le canton do Beauville composé<br />

dé trois corps d'exploitation d'une<br />

contenance totale<br />

de soixantehuit<br />

hectar<strong>es</strong> environ ; beaucoup<br />

dé pruniers et arbr<strong>es</strong> fruitiers, vign<strong>es</strong><br />

reconstitué<strong>es</strong>,<br />

cru exceptionnel.<br />

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avec Voie ferrée; rivière très poisi<br />

sorineuse. Prix très modéré.<br />

3° Une autre petite propriété<br />

à 2 kilomètr<strong>es</strong> de la ville d'Agen,<br />

contenant six hectar<strong>es</strong> environ.<br />

Très bon rapport.<br />

4° Autre , petite propiété rurale,<br />

neuf hectar<strong>es</strong> environ en une<br />

s'edle pièce, prix très modéré,<br />

se pr<strong>es</strong>ser.<br />

5° Une belle maison située dans<br />

un chef-lieu de canton très important,<br />

très bien louée, bail de<br />

5 ans, riche affaire, placement à<br />

50i00.<br />

6° Plusieurs maisons dans la<br />

ville d'Agen, notamment une avec<br />

épicerie dans un quartier bien<br />

placé.<br />

7° Trois étud<strong>es</strong> d'huissier dans<br />

chef-lieu d'arrondissement et de<br />

canton.<br />

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Valence d'Agen, j- .u- situation<br />

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allée avec arbr<strong>es</strong> fruitiers de toute<br />

<strong>es</strong>pèce, d'une contenance de 15 hectar<strong>es</strong><br />

environ.<br />

Autre belle propriété d'agrément<br />

et de rapport, d'une contenance de<br />

12 hectar<strong>es</strong> environ, située à 2 kilomètr<strong>es</strong><br />

de la ville d'Agen.<br />

Autre belle propriété, agrément<br />

et rapport, à proximité d'un chèflieu<br />

important, divisée en plusieurs<br />

corps d'exploitation avec vign<strong>es</strong><br />

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<strong>La</strong>serossés; Toulouse.<br />

..«WS5IB18<br />

18 Feuilleton du' 24 octobre 1893<br />

Par FERNAND LAFARGUE<br />

XVIII<br />

— Tu <strong>es</strong> prompt à to décourager, répondit<br />

Giovani. Sache qu'aucun effort n'<strong>es</strong>t stérile. Si<br />

l'aventure roman<strong>es</strong>que d'aujourd'hui ne t'a<br />

pas mieux établi dans le cœur de Lucienne, tu<br />

n'empêcheras pas le monde d'apprendre<br />

qu'elle a été sauvée par toi. Dès aujourd'hui,<br />

on te classera comme prétendant. Dès maintenant,<br />

tu as le droit moral do te présenter<br />

souvent dans la maison. Tout Paris causera<br />

de ce roman en action, d'autant plus intér<strong>es</strong>sant<br />

qu'on connaît l'avance qu'à sur toi M. Robert<br />

de Lentrac. C'<strong>es</strong>t lui qu'elle aime, c'<strong>es</strong>t<br />

vrai, j'en ai acquis la certitude aujourd'hui;<br />

néanmoins tu <strong>es</strong> déjà considéré par tout le<br />

monde comme un rival avec lequel Robert de<br />

Lentrac doit compter. Cela me suffit. L'opinion<br />

publique me servira.<br />

— Comment?<br />

— Je t'expliquerai cela plus tard.<br />

— Mais, objecta Jacqu<strong>es</strong> Ridai, leur mariao-e<br />

<strong>es</strong>t peut-être imminent. Dans un mois<br />

au plus Us peuvent être mariés !<br />

— Il y a foin de la coupe aux lèvr<strong>es</strong>.<br />

_ Ah 1 sans ce Robert , l'affaire serait<br />

bmm Tu no sais donc plus tenir une épée'f Ni<br />

tirer le pistolet'?<br />

— Giovam !'fit Jacqu<strong>es</strong> pâlissant.<br />

— Et il n'<strong>es</strong>t pas difficile, continua le comte<br />

de*la même voix impassible, de faire naître<br />

une querelle. On ne tue pas l'homme. Il ne<br />

faut jamais se mettre une mauvaise affaire<br />

sur l<strong>es</strong> bras. Mais on le supprime pour quelque<br />

temps. Une bonne bl<strong>es</strong>sure le rendrait<br />

moins gênant. "<br />

— C'<strong>es</strong>t alors que Mlle de Roquebrune me<br />

haïrait I<br />

— Bah ! répondit le comte en haussant l<strong>es</strong><br />

épaul<strong>es</strong>, tu te noierais dans un verre d'eau,<br />

mon pauvre Ridai ! Il faut te mâcher la b<strong>es</strong>ogne.<br />

Tu n'as pas assez confiance en toi-même.<br />

Je ne puis pourtant pas faire à ta place la<br />

cour à nia nièce.<br />

<strong>La</strong> mauvaise humeur de Giovani allait<br />

croissant. U quitta Jacqu<strong>es</strong> pour causer avec<br />

son frère,<br />

se demandant avec inquiétude<br />

pourquoi la comt<strong>es</strong>se, assise dans l'ombre,<br />

paraissait, ce soir-là, si complètement détachée<br />

de vivre.<br />

Elle aussi avait-ellë deviné l<strong>es</strong> d<strong>es</strong>sous de<br />

l'aventure de la journée ?<br />

Lucienne s'était mise au piano.<br />

Jacqu<strong>es</strong> Ridai d'un côté, Robert de Lentrac<br />

de l'autre, suivaient sur la partition l<strong>es</strong> parol<strong>es</strong><br />

qu'elle chantait.<br />

Et la soirée prenait le ton d'une petite réunion<br />

bourgeoise où l'on <strong>es</strong>saie de tuer, dans<br />

le calme et la tranquilité, quelqu<strong>es</strong> heur<strong>es</strong><br />

maussad<strong>es</strong>.<br />

Que de passions cependant bouillonnaient<br />

sous l<strong>es</strong> crân<strong>es</strong>, dans ce salon : quel drame se<br />

préparait dans la lueur apaisée d<strong>es</strong> bougi<strong>es</strong>,<br />

qui éclairait l'hypocrite placidité do certains<br />

visag<strong>es</strong> et la profonde trist<strong>es</strong>se de la comt<strong>es</strong>se<br />

Andrée.<br />

<strong>La</strong> révélation imprudente que lui avait faite<br />

M. Robert de Lentrac, par b<strong>es</strong>oin de confidence<br />

sans doute, au retour de Ville-d'Avray, agitait<br />

l<strong>es</strong> pensé<strong>es</strong> de la comt<strong>es</strong>se et la torturait.<br />

Elle se sentait impliquée dans une affaire<br />

ténébreuse. L<strong>es</strong> derniers mois do la conduite<br />

exemplaire du comte s'effaçaient subitement<br />

de sa mémoire. Elle le revoyait tel qu'il était<br />

autrefois, comprenant qu'il n'avait changé de<br />

rôle que pour mieux dissimuler d<strong>es</strong> projets<br />

inavouabl<strong>es</strong>.<br />

Une terreur l'envahissait. Elle n'en démêlait<br />

E as bien la cause, et la pauvre jeune " femme,<br />

ésitant encore entre l'affection qu'elle avait<br />

pour Lucienne et l'utilité d'une rupture avec<br />

cet homme dont elle portait lo nom, ne pouvait<br />

que r<strong>es</strong>ter muette en attendant que l<strong>es</strong><br />

événements lui ravissent s<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> illusions<br />

sur le comte Giovani.<br />

Mais ne serait-il pas trop tard? Lucienne ne<br />

courait-elle pas un danger?<br />

Andrée n'avait pas encore de donné<strong>es</strong> pour<br />

résoudre ce problème et s'alanguissait dans<br />

l'incertitude et le doute, plus malheureuse<br />

qu'elle ne l'avait jamais été.<br />

Le comte, le soir même, en la trouvant<br />

froide, glacée, indifférente, comprit le changement<br />

qui s'était opéré en elle.<br />

Il se dr<strong>es</strong>sait entre lui et la réalisation de<br />

s<strong>es</strong> projets un obstacle nouveau.<br />

Lë jour où la çémt<strong>es</strong>se supprimerait l'argent<br />

qu'on lui erivoyait du boulevard Sêbastapol,<br />

Giovani se trouverait sans r<strong>es</strong>sourc<strong>es</strong>.<br />

Il fallait donc se hâter — et se hâter sans se<br />

compromettre — de faire venir à soi, par d<strong>es</strong><br />

moyens habil<strong>es</strong>, la colossale fortune du marquis<br />

de Roquebrune.<br />

L<strong>es</strong> jalons déjà posés indiquaient la route.<br />

Le lendemain; avec sa désinvolture de grand<br />

seigneur qui dédaigne l'opinion d'un laquais,<br />

le comte, en trouvant Beppo dans l'antichambre,<br />

lui dit simplement sans affectation :<br />

— Ah 1 Beppo I Qu'il me tarde d'être riche<br />

1<br />

— Si je pouvais aider Monsieur le comte!<br />

répondit Beppo. Je lui suis si dévoué<br />

1 Mais je<br />

suis un trop petit personnage.<br />

— Bah ! insinua Giovani, je ne serais pas<br />

étonné s'il m'arrivait par toi quelque chose<br />

d'heureux,<br />

Tu sais bien, d'ailleurs, que je suis reconnaissant.<br />

Et, lui ayant remis son pard<strong>es</strong>sus, le comte<br />

laissa Beppo rêveur dans l'antichambre.<br />

Pour Beppo, cette insinuation était un ordre.<br />

Il <strong>es</strong>saya de comprendre.<br />

Bientôt, il crut avoir le sens d<strong>es</strong> parol<strong>es</strong> de<br />

cet homme, qui ne laissait jamais tomber de<br />

s<strong>es</strong> lôvr<strong>es</strong> un mot mutile.<br />

Une folie criminelle, qu'il sentait approuvée<br />

par quelqu'un de plus grand et de plus haut<br />

que lui, lui envahit le cerveau.<br />

: -.*k^Z^ xix<br />

L'accident dont la veille, Mlle de Roquebrune<br />

avait failli être victime, ne paraissait<br />

pas ordinaire à Beppo. Ce sauvefage, opéré<br />

par Jacqu<strong>es</strong> Ridai, l'ami intime du comte<br />

semblait suspect. Sa tête travaillait à reconstituer<br />

le plan d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>.<br />

Une circonstance d<strong>es</strong> plus simpl<strong>es</strong><br />

confirma<br />

s<strong>es</strong> soupçons le soir même.<br />

, M. Robert de Lentrac, vers huit heur<strong>es</strong>,<br />

sonna et, d'un air inaccoutumé que remarqua<br />

Beppo,<br />

demanda si le marquis était présent.<br />

" .. ..<br />

Un entretien duquel semblait devoir être<br />

exclue Mlle Lucienne parut digne d'intérêt au<br />

valet de chambre.<br />

En dom<strong>es</strong>tique, qui a déjà d'excellent<strong>es</strong>„ traditions,<br />

lo marine la belle Gianetta se mit en<br />

devoir d'écouter -aux port<strong>es</strong> pour surprendre<br />

la conversation.<br />

— Vous 1 dit le marquis en entrant au salon,<br />

Lucienne va être bien contente. Elle s'ennuyait.<br />

— Je viens pour ne parler qu'à vous, répondit<br />

Robert en pr<strong>es</strong>sant l<strong>es</strong> mains do son vieil<br />

ami, avec une visible émotion.<br />

— Une confidence, alors?<br />

— Importante, marquis.<br />

— Que Lucienne doit ignorer?<br />

— Oui, marquis ! • <strong>»</strong><strong>»</strong><strong>»</strong>«<strong>»</strong> - "'~<br />

— Diable ! fît-il en souriant. C'<strong>es</strong>t donc<br />

grave. Parlez, mon ami.<br />

— Je vous prévi.en.s^marjjuis^ual<strong>es</strong> chos<strong>es</strong><br />

due j ai à vous apprendre soulèveront d'abord<br />

votre iucréclulité.<br />

— Je ne douterai jamais de vos affirmations,<br />

Robert.<br />

— J'ajoute que vous devez pour l<strong>es</strong> écouter<br />

vous armer de courage.<br />

troubhf 1-102 '<br />

r6p6ta 10 ma, ' c î ui ' s '<br />

in^ict et<br />

— Si je réussis à vous faire partager ..la<br />

conviction que j'ai au sujet de f'â'venfure survenue<br />

hier à Mlle Lucionne, vous allez perdre<br />

cruellement vos illusions sur une - personne<br />

qui vous <strong>es</strong>t chère et jo crains de vous porter<br />

au cœur un coup bien douloureux.<br />

— Jeune homme, j'ai déjà tant perdu d'illusions<br />

dans ma vie que je résisterai à tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong><br />

déceptions. Mais je ne vous cache pas q"8<br />

vous m'intriguez et que j'ai hâte dW>rcn "<br />

dre ce qui vous amène.<br />

— Eh bien, marquis, je suis certain qu'on<br />

en veut à votre fortune et qu'on<br />

c lici'che en<br />

ce mompnt à se l'appropripr par tous l<strong>es</strong><br />

moyens possibl<strong>es</strong>. Au b<strong>es</strong>oin, los misérabl<strong>es</strong><br />

iront jusqu'au crime.<br />

. Oh 1 fit M. de Roquebrune. Voilà qui «'<br />

bien roman<strong>es</strong>que! Quels sont l<strong>es</strong> misérabl<strong>es</strong><br />

dont vous parlez et quels moyens prendront-<br />

— Le plus simple serait do supprimor Mllede<br />

Roquebrune.<br />

tvcsaat 1UIe ! S ' 6cria lo mar 1 uis avec un sou-<br />

— Oui. Votre fille morte, vous n'avez pl« s<br />

d héritier direct.<br />

Mais il me r<strong>es</strong>te mon frère !<br />

— Justement.<br />

(.4 tuvn-e)<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


t'rotsta'tte — •"Vu-n^r > 7 33<br />

ajournai Quotidien de Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t* 8 *:<br />

Mardi 24 Octobre 184" 3<br />

^UNISTTIATION ET RÉDACTICK ,<br />

l?w.=e a& A<strong>»</strong> 'Visi*wM'\u et rua tju Osa* El<br />

T e<strong>»</strong> article<strong>»</strong> non. ias^éa no Mltont pan *•<strong>»</strong><strong>»</strong>* a<strong>»</strong><br />

ftols moia.o........ 6 fr.<br />

Sis mois.....,,.,,. . . 4fl Dm an.,. go -<br />

Le Gérant : k-<br />

saris.........<br />

Six mois<br />

Ba ne ,.. 24 -<br />

L.S5S INSERTIONS ET ANNONCES<br />

SONT KRÇ.OBS A TOOXOU<strong>»</strong>*<br />

Dans n< s Bureaux et à l'Agence Canet, rua Alsacs-Lorraîne, SS<br />

Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> de tente aeebce da<br />

publicité<br />

Edition Spéciale très de cette <strong>es</strong>pèce, le moment était assez<br />

mal choisi.<br />

vr<strong>es</strong> !<br />

gatair<strong>es</strong>, par M. Lemarquis.<br />

| la pr<strong>es</strong>se de son parti. I&appelle quelle était sa<br />

/eurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pau-<br />

devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obli-<br />

j le développement de la démocratie sociale et de<br />

, L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Parissolence<br />

et le plus mortel outrage, à l'endroit jet :<br />

Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare in-<br />

Un journal financier nous dit à ce su-<br />

i situation en 1848.<br />

Lo jour <strong>es</strong>t maintenant venu où le socialisme,<br />

j dit-il, va récolter sa moisson.<br />

Ils liront l<strong>es</strong> journaux qui annoncent d<strong>es</strong> curés et d<strong>es</strong> fabriciens.<br />

T la nouvelle.<br />

En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs, Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on à<br />

'Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat ne fait M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />

filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs. veur de l'organisation corporative ; suffrage uni-<br />

' ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en fa-<br />

i Et ne manqueront pas de penser que rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />

soient gratuit<strong>es</strong>, il <strong>es</strong>t dit que l'a-<br />

potre gouvernement place drôlement<br />

Quand la petite instruction à laquelle il se livre versel et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />

s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />

aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous <strong>La</strong>ndtag.<br />

gent, le mouchard officiel, chargé de vérifier livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />

] Encore si le drôle eût été condamné à<br />

Une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />

l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaisse. reprochés.<br />

par jour.<br />

r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />

Autant de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />

1<br />

mandons encore quand prendra fin l'ignoble<br />

Nous avons maint<strong>es</strong> fols demandé et nous de-<br />

| Mais on l'avait condamné pour un<br />

Espagnols et Marocains<br />

crime qui eût mérité une exécution sans Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />

comédie du Panama.<br />

Melilla, 23 octobre. — De nouveaux renforts<br />

Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />

phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans décret eût soulevé, contra le gauvernement,<br />

sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />

mais il faut avouer que c <strong>es</strong>t un peu long. Da<br />

— de réclusion.<br />

une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong> grâce, sire Monchicourt, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> Madrid, 23 octobre. — Le ministre d'Espagne Ne pouvait-on le laisser achever sa , évoqu<strong>es</strong>.<br />

brib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de Tanger <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />

famill<strong>es</strong> qui vous supplient de vous en aller, ils Melilla 5,0t0 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />

peine?<br />

Pas un n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />

que la liquidation se termineraibeaucoup mieux Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous lés<br />

croient, c<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> gens, — et Us ont raison — chiffre à.30,000.<br />

Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient '<br />

seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rien | éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />

manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />

toujours l<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigi-<br />

Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un guerre ont été convertis en transports. Cinq va-<br />

fait que de vous payer vos appointements.<br />

• i par terre et par mer. Trois grands bâtiments do<br />

appliquer une plus sévère ?<br />

Alors que le gouvernement avait demandé<br />

au Parlement, de décréter qu'à ; évôqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échinc. du Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez... I sion Berriz prendra le commandement de Melilla<br />

bl<strong>es</strong> dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong> bon conseil que nous vous donnons là.- M. Lemarquis<br />

va do nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong> j l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de divipeurs<br />

marchands sont aussi prêts à transporte::*<br />

l'avenir la trahison serait punie de mort? Pas un de ceux que la République a choisis, on ne sait pas où ça va l<br />

j jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. JusquV,<br />

Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />

de Triponé?<br />

D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol vante :<br />

et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />

I midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />

Le même journal publie la note sui<br />

Quel fait était venu atténuer la gravité j de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />

au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qùon supporte l'ap-<br />

| informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler de- NOUVELLES DE MADAGASCAR<br />

! Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous<br />

de son crime ?<br />

Tout cela, on ne l'explique pas, par plication d<strong>es</strong> lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vague - vant l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux en- Tananarive, 23 octobre.— On <strong>es</strong>t sur la piste de.*<br />

cette honne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />

• trepreneurs du Panama par M. Lemarquis, manf<br />

dataire dès obligatair<strong>es</strong>.<br />

<strong>es</strong>pérance d'une application plus modérée,<br />

de l'expliquer.<br />

assassins de M. Muller, l'explorateur qui a éto<br />

massacré à la fin de juillet près de Mandritsara-<br />

On a gracié Triponé, parce que...<br />

dans un jour lointain î<br />

L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avais<br />

François-Cèrtair Câiirôbert<br />

Parce que quoi ?<br />

 de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> excep- !<br />

ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> inssumis, venant do<br />

LA MALADIE DU MARECHAL <strong>La</strong>mbrongo où duManabé.Unebande, qui compterait<br />

de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />

ment du Lot. h Su int-Cére, juin l<br />

l.'par.te<strong>es</strong>t.<br />

issu Parce que c'était, sans doute, un ami tiocs près, combien de doyens qui ne sont j<br />

d'une vieille fa mil<br />

SainVr.Yr et (<br />

le tettej) U.1825,<br />

riait en !<br />

admis à ou un ami de leurs amis ;<br />

plus que d<strong>es</strong> eous-prèf ets en soutane, et com- [<br />

formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />

Su 18'J'2 il était noi<br />

t«rd il prenait p;iri<br />

euunanx ;<br />

million de Ivï.-îseasa<br />

trois ans<br />

et<br />

plus Parce que la justice ne doit s'exercer bien d'évêqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> pré- j L'Indépendant de M&ntargis donne l<strong>es</strong> actuellement la région comprise entre le lac Alo- •<br />

tia à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsibokaà l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />

assistatt<br />

àdn prise dé Tlem<br />

comme capitaine, a'<br />

•en. En 183,7, il assistait,<br />

que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et j fets coiffés d'une mitre !<br />

renseignements suivants sur la marche de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />

•S. première bicsaur<br />

de Constantine, y recevait qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de ! L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong> ! de la maladie à laquelle vient de succomber<br />

le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon : pas à plus de deux jours de marche de Tana-<br />

sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />

Lés ion d li cnneiuv<br />

it nommé chevalier da la républicains ;<br />

S premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux loups de la !<br />

En 1839 il rentrait an France et organisi<br />

débris d<strong>es</strong> band<strong>es</strong>-c<br />

it avec l<strong>es</strong> Parce que ce qui nous parait un exécrable<br />

forfait doit paraître, aux yeux de i Heureusement que dans le troupeau il se cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>-<br />

autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui se-<br />

:<br />

narive. |<br />

République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />

<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong> dévastent en ce moment l<strong>es</strong><br />

étrangère.<br />

arlist<strong>es</strong>,. lo bataillon la la légion<br />

tifs et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se géné -<br />

En 1841 il retourna en Afrique et se distingua tout c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />

rait partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />

} trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés rale, amenèrent son entourage à le soumettre à<br />

particulièrement au col de la Mouzaïa où il commandait<br />

le 64* de ligne. En 1847, à la tète du 2« étranger, Est-ce que nous savons ?<br />

j peut-être, à force d'être mordus et tondus, et l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Bai-<br />

côté de la route de Tamatave.<br />

Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />

puis du S<strong>»</strong> zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée, Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />

zeau et L. Collin, médecins inspecteurs du service<br />

de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />

monta lepremier â l'assaut de Zaatclia et était nommé<br />

| qui se défendront tout seuls.<br />

Même situation sur la côte. A Morondova, , un<br />

commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />

1849.<br />

On a gracié Triponé peut-être parce<br />

pas maintenant autorisé<strong>es</strong> ?<br />

commerçant français, M. Fleuret, a eu deux<br />

Paul de CASSAC-NAC.<br />

f JaecouM. 0fl découvrit l'existence d'une albumi<br />

Rappelé en France en 1850, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />

| _ _ _«-4ÇTO-_^„^^_____ 1<br />

convois "de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens ;<br />

nurie asse£ $mavZ tenant à une inflammalar<br />

artério sclérose venture. A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />

d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésa-<br />

brigade et aide de camp de Louis-Napoléon. Trois qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />

\ tion d<strong>es</strong> reins (néphrite;<br />

ans plus tard, il recevait l<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> de divisionnaire. j complic<strong>es</strong> haut placés.<br />

i sénile et refroidisseriîëni<br />

En 1884, lors de la guerre de Crimée, il commandait<br />

la première division de l'armée d'Orient. S'illustre<br />

à la bataille de l'Aima où il reçoit une léeère bl<strong>es</strong>-<br />

! pays qu'un cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />

| Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />

L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>crivirétit lé réglrn<strong>»</strong>. lac \ ô chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />

a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Morondava,<br />

à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />

j exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le Jnar<strong>»</strong>"<br />

sure. Deux jours après, Saint-Arnaud lui remet le<br />

i chai alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où muCitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />

csmmandement en chef. Il marche sur Sébastopol, | que rien n'explique, que rien n'imposait<br />

! une amélioration notable se produisait. - gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />

entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmon<strong>»</strong> I et que rien ne justifie.<br />

Sous ce titre, le Figaro rappelle le ; A ce moment, l'albumine avait Complètement passent ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />

se gardent bien de poursuivre.<br />

tabl<strong>es</strong>, le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />

bl<strong>es</strong>sé à Inkermann, et remet someommandement entre<br />

l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa [ L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent. koff. Nous lui empruntons, l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> sui-<br />

! encore chaque jour dans le parc, soit à pied, soit<br />

Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong> ; siège de Sébastopol et la prise de Mala-<br />

i disparu. Revenu à la Forêt, le maréchal sortait<br />

situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />

de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>. Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout vant<strong>es</strong> :<br />

! brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nou-<br />

> dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />

Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nomme maréchal de \ en ce moment.<br />

; veile poussée cong<strong>es</strong>tive se montra du côté d<strong>es</strong> L'Escadre anglaise en Italie<br />

France le 13 mars 1856.<br />

Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />

En 1859 11 prend part, comme commandant du 5* Car ce n'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiî<br />

reins, avec albuminerie.<br />

<strong>La</strong> Spezzia, 23 octobre.<br />

qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />

c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />

— L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />

; <strong>La</strong> néphrite chronique se réveilla. Mais elle<br />

corps de 1 armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />

; ment patriotique vibre avec une consoj<br />

lante intensité que l'on devait choisir signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />

entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 2f> et a<br />

j s'accompagne toujours de sclérose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />

En 1862 il commandait l'armée de Châlons puis le<br />

*• corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />

jeté l'ancre prés de la digue. Une grande foule,<br />

d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />

tamment<br />

<strong>La</strong> part<br />

sous<br />

glorieuse<br />

Metz,<br />

qu'il<br />

<strong>es</strong>t<br />

prit<br />

encore<br />

à la<br />

trop<br />

guerre<br />

présente<br />

de 1870,<br />

à<br />

no-<br />

j pour gracier un misérable traître â la<br />

l<strong>es</strong> chasseurs du 4" bataillon, conduits par le'<br />

massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />

à terre pour leur faire fête.<br />

i aussi perméable et ne se prête plus à une exj<br />

crétion urinaire complète.<br />

la<br />

commandant Ciinchânt, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />

mémoire de tous, pour qu'il soit utile de le rappeler I patrie.<br />

parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut de<br />

D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés d<strong>»</strong><br />

! D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-â-dire rétention dans le sang<br />

i Si nos gouvernants ne l'ont pas com- Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />

attaquèrent la mamelon avec la division i rée qui devient toxique par tsuite de son accu- Le Sans-Pareil saine la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />

monde, sont allés à la rencontre de 1 <strong>es</strong>cadre;<br />

j d'une plus ou moins grande proportion d'u-<br />

l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> cris enthousiast<strong>es</strong>.<br />

Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t grand'eroix de la Légion<br />

d'honneur depuis le 30 mai 185<strong>»</strong>.<br />

: pris, c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patrioi<br />

tisme que d'intelligence.<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />

fournis par lel" zouave et le 7* de ligne,<br />

L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />

! muiation.<br />

au<br />

(le<br />

vieux<br />

rendrehommage,pendant<br />

maréchal.<br />

leur séjour parmi nous,<br />

d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />

| C'er-t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents uré- Le capitaine de la corvette Faravelli souhaiter<strong>»</strong>,<br />

Et cela donne singulièrement à réflé- sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent ! miqu<strong>es</strong> suivent : vomissements, palpitations,<br />

. chir.<br />

au pas de course l'intervalle d'une dizaine de<br />

la bienvenue à l'amiral Seymour au nom du.<br />

r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroi-<br />

sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />

commandant du département maritime. Un lieu-<br />

dissement, œdème pulmonaire, etc.<br />

surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />

tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />

j <strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />

que nos. soldats eussent eu ie teinpsd'occuper l<strong>es</strong><br />

navire pour souhaiter la bienvenue au commandant<br />

anglais.<br />

s si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />

banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

| dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrej-<br />

vingt-cinq ans !<br />

Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />

Ml wm SûISiETOiei prévoir cet assaut .: le général Pélissier. et le Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour, Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />

général Bosquet, commandant du 2«. corps d'armée,<br />

avaient, au contraire, pris taul<strong>es</strong> l<strong>es</strong> pré-<br />

on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>-<br />

Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong> Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> qui,ont<br />

| sif physique et moral; chaque jour, de plus en Vienne, 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />

cautions néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que, l'assiégé n'eût I plus, s'aftirma un état de prostration demi-cobien<br />

qu'ils aient été i mateux d'où l<strong>es</strong> soins l<strong>es</strong> plus dévoués né purente<br />

dit que la création de l'encadre russe dans,<br />

un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> de Toulon et de Ta-<br />

obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon eu lieu dimanche dernier, il en <strong>es</strong>t uno que aucune inquiétude. Mais,<br />

seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />

l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de attaqués à. iimproviste, l<strong>es</strong>i Russ<strong>es</strong> fpntbonne I rent ie tirer. C'était la mort, et, dès dimanche la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de 1 entente<br />

franco-russe. 11 <strong>es</strong>t donc naturel de consi -<br />

Nous pouvons ;bien l'avouer : ell<strong>es</strong> ont communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins, contenance : «' L<strong>es</strong> Français, ajoute le général dernier, 15 octobre, la famille fût prévenue que<br />

dépassé tout ce que nous attendions-. surpris quand on saura que cette élection a Totleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />

sautaient en grand nombre à bas du pa-<br />

On peut dire que la maladie terminale n'a manif<strong>es</strong>tation de l'Italie et de l'Angleterre, éprou-<br />

tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />

dérer la visite de Tarente comme une contre-<br />

Et Paris s'<strong>es</strong>t montré cette fois la vraie tourné au profit d'un conservateur, M. J.aubert,<br />

élu dans le canton de Cotignac (Var),<br />

capitale de la France.<br />

rapet, engageaient une lutte acharnée avec la<br />

poignée de soldats qui défendaient le mamelon.<br />

guère duré que quinze jours.<br />

vant le b<strong>es</strong>oin de . s'unir pour con.tre-b.alancer<br />

par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />

Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença,<br />

la France et la Russie.<br />

Pas une note discordante.<br />

L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à défendre<br />

leurs pièc<strong>es</strong> avec leurs écquvillons et l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />

Londr<strong>es</strong>, 23 octobre. — Le Morning Po.st déclare<strong>»</strong><br />

Pas un incident.<br />

engins qu'ils trouvaient sous leurs mains. maréchal voulait se lever; la r<strong>es</strong>piration devenait<br />

haletante ; la face s'empourprait et,'parfois, de défi à la France et à la Russie; d'ailleurs,.<br />

que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acte*<br />

Pas un cri provocateur.<br />

<strong>»</strong> Ce qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe)de Modelin<br />

Rien qu'un recueillement muet et<br />

<strong>es</strong>saya, à divers<strong>es</strong> reprisas, de charger l'ennemi avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> dé commandement, on l'entendit<br />

s'écrier : « L<strong>es</strong> Tureos 1 A moi l<strong>es</strong> Turcos .' <strong>»</strong> sins.<br />

l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voi-<br />

dix fols plus fort; et ils mouraient en héros,!<br />

digne.<br />

après avoir perdu le plus grand nombre de leurs [ comme si, dans une vision rapide, le vieux soldat<br />

évoquait et revifait un instant l<strong>es</strong> brillant<strong>es</strong> Pétersbourg dément lebruit que M. de CMers s ï<br />

Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saint -<br />

Un empr<strong>es</strong>sement pieux, mais sans<br />

chefs. <strong>»</strong><br />

griserie et sans forfanterie.<br />

Los catholiqu<strong>es</strong>, ralliés à la République ont Comment <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir i épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />

retirerait et serait remplacé par M. ide î.îohrenheim.<br />

Le même corr<strong>es</strong>pondant dit que. le tsar<br />

dans la redoute dont il s'était -emparé, pr<strong>es</strong>que j<br />

Juste ce qui convenait pour honorer le b<strong>es</strong>oin d'être-fouettés quelque peu.<br />

par miracle, jo n'<strong>es</strong>saierai pas de le dire ; l<strong>es</strong><br />

étudie l<strong>es</strong> moyens dedéveiopper l'influence rus;; •<br />

témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />

bataill<strong>es</strong> d'hier.<br />

ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>, noncé à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mè- I<br />

Et la République s'en charge, sans que nous survivants de cette bataille de géants ont re- j Béatification de Jeanne d'Arc dans Ja mer Noire et la Méditerranée.<br />

lée formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément j<br />

Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />

— oubliant qu'il était indécent de comme don de joyeux avènement, on leur apportant à bras quatre petits mortiers, barrica- •<br />

Pour fêter leur arrivée dans la maison, et de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris, ! Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />

|| Efpùir deyahiUU: Cercueil ont <strong>es</strong>sayé sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>, dant la gorge ouverte de la- redoute, demeurant j<br />

de Saint-Dié :<br />

l'Influença toa dans h Méditerra&irj<br />

de se livrer<br />

quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrifi- M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />

à d indécents ébats — la î par un décret qui place désormais l<strong>es</strong> fabri-<br />

C<strong>es</strong>-, sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />

masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour qu<strong>es</strong> sous le contrôle de l'Etat.<br />

que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon ; de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />

promoteur de la Foi, et M. l'abbé Captier, phié que le Daily-Telegrd?h Par l'organe de son<br />

Paris, 23 octobre. — <strong>»</strong>Nous avons déj;à télégra-<br />

signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />

à ce qui se passait jadis sur la<br />

sair<strong>es</strong> et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec ! Jeanue d'Arc, se sont rendus à Lyon pour pré-<br />

tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer ,i influence<br />

C'<strong>es</strong>t uno véritable expropriation.<br />

ordonnant à s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adver- \ postulateur dans le procès de béatification de<br />

corr<strong>es</strong>pondant de Saint-PéKersbourg, c\it que la<br />

place de la Bastille,<br />

Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong> ; senter leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Goullie. Mgr Caprara<br />

se rendrait aussi à Orléans pour prendre ranée.<br />

russe dans la mer Noire et £ans l! i Méditer -<br />

ici on ne dansait pas.<br />

Mais si le peuple de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />

g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />

— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />

le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheu- l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />

En ce qui concerne tout au moins" "Cette dernière<br />

mer, il semble que l'empereur ide Russie<br />

tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine Un fonctionnaire de l'.Etat, percepteur ou reux. ! A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />

da Jeanne d'Arc aurait ,ieu l'an pro<br />

patriotique drs jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />

le cadavre de l'un de nos plus vailtabilité<br />

et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />

leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon \ VIUUB. ><br />

cutable. On sait ce qui se passe en Franc, e. Voie,<br />

tout autre, sera délégué pour vérifier la comp-<br />

Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />

ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />

visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portt ^e indis-<br />

qui décida du succès de cetto journée tragique. | «.^A<strong>»</strong>s<strong>»</strong>«<strong>»</strong><strong>»</strong>nww««<strong>»</strong><strong>»</strong>^^<br />

ce qui se passe en Espagne :<br />

lants soldats, en revanche nos gouver<strong>recommencent</strong><br />

à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>. tent, pour la plupart du temps, un impôt liés. Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,634 Français, ,ar> TTH'S g> « ï Russie, en l'honneur de laquelle avaient été con-<br />

Triponé ?<br />

Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat? leben était l'âme de la défense. Totleben était j ~ - . .<br />

bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et la paix allait être g<strong>»</strong><strong>»</strong>. s**<strong>»</strong>.<br />

Pourquoi cet excès de clémence en faveur<br />

de l'officier dégradé, indigne, à Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y taire dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent'<br />

une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pec-<br />

C'<strong>es</strong>t évident.<br />

r _ tr<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnaiités<br />

m<br />

l<strong>es</strong> plus éminent<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />

signée. Tel fut le dernier acte de ce dramemili- i m&'fx • Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t atthré<br />

neurcoùil n'y avait qu'rne voix pour mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />

tueuse pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,,<br />

"iiirmer qUe la France considère l'arcoïncidence,<br />

une double et inoubliable sensation<br />

: d'admiration, d'abord, pour la vertu mili-<br />

priacipaux de l'Espagne; partout, il <strong>es</strong>t accueilli<br />

il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite dos ports,<br />

déjà abattue sur l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />

«ee comme le seul refuge de l'honneur?<br />

nui qi „ apu l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> do retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements taire d<strong>es</strong> un et dos autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />

i<br />

conseiller cet acte révoltant, d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne <strong>La</strong>ndei'ntau, 23 octobre. — Dans une réunion tenue,<br />

hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le I gne surabondamment de la faveur avec laquelle<br />

;<br />

avec une déférence de sympathie qui, jointe aux<br />

ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoija<br />

pu l'inspirer?<br />

seraient jamais plus exposés à lo rencontrer<br />

d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />

sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer j l'opinion publique ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui sa<br />

q^r^Pu demander pitié pour ce trafibroca^f<br />

nos S(,crets militair<strong>es</strong>, pour ce aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />

socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> qua-<br />

j Maison royale d'Espagne.<br />

Et alors, l'Etat se substitue brutalement face dos autr<strong>es</strong>.<br />

le programme chrétien au programme purement i nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />

Pour p\ •' de nos moyens de défense ;<br />

rante députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />

U convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que l;*<br />

partie d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />

i&gg ? «wsérable qui vendait nos pro-<br />

LE<br />

d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />

reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche*<br />

et n,^^ avpn<br />

1 Angleterre ^"k'ieterre moyennai<br />

leur affaire d'une façon si louable et' si désintér<strong>es</strong>sée.<br />

de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière con-<br />

et que son attitude, en cette circonstance, coni<br />

corde parfaitement avec l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />

moyennant financ<strong>es</strong><br />

V Si endud^- pe -<br />

u ^e r ?<br />

mord<br />

J . s q u . e s ' i! cut<br />

DE VA FIT LA JUSTICE tre le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />

1 et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que l'empereur<br />

sant ? <strong>es</strong> mouchoirs de poch<strong>es</strong> à unpas-<br />

Il ne reculera devant aucune ingérence,<br />

Le discours de M. da Mun a été très applaudi. i François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus a.<br />

fût-elle inconvenante et scélérate.<br />

: l'égard de la Russie. , ,<br />

P<br />

Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />

Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />

£sune voix ne s'<strong>es</strong>t élevée, que nous Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverture<br />

d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens brard, l<strong>es</strong> Artiguc, qui ont réalisé de<br />

du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> Ilô-<br />

CONGRES SOCIALISTE A COLOGNE i politiaue européenne dansunsens pacifique et sa<br />

tenions<br />

êh lit en su faveui .<br />

em?,^- ôlre S manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs à.ir\<br />

Cologne, 23 octobre.<br />

ciment, s'il peut jamais et los curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il fût scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />

— Le congrès socialiste a • acheminement vers la désagrégation, au moi)^<br />

été ouvert hier.<br />

. partielle, de la triple alliance.<br />

^ qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> Caï-<br />

néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher do mettre dans petite épargne, allaient être poursuivis Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />

Lens,23 octobre. — A Fouquiôr<strong>es</strong>-l<strong>es</strong> I.ens, d<strong>es</strong><br />

pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong><br />

de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu<br />

de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser'<br />

l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> eliamps.<br />

Douai, $3 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />

une violente détonation, produite par une explosion<br />

de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />

la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />

Roost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong><br />

dégâts matériels sont importants. Personne n'a<br />

été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />

l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />

instruit l'affaire.<br />

C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />

environs de Douai, depuis huit jours.<br />

L<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahoa<br />

Paris, 33 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que<br />

l'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du mafréchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />

que celle produite par l'attitude de la population<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y<br />

a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />

allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />

murmure...<br />

Le Journal d<strong>es</strong> Débats écrit à ce sujet : « De tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />

celle de la journée du 22 octobre, sera<br />

probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />

population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />

démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />

cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />

Ils ont vu que nous ne somm<strong>es</strong> pas seulement<br />

unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations de nos sentiments<br />

envers nos amis du dehors, mais que<br />

nous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />

de parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />

iiotre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />

produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />

cérémonie qui vient de s'accomplir et à laquelle<br />

la France a été touchée de l<strong>es</strong> voir s'associer. ><br />

Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude de<br />

Vra donner à réfléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />

Que le peuple français a conscience de sa force<br />

et de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il le<br />

faut, se contenir, qu'il sait, en d'autr<strong>es</strong> circons<br />

tanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> population<br />

parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />

E uis une semaine, et de faire chaque jour de la<br />

onne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />

M. Emmanuel Arène écrit dans le Matin<br />

« Hier, Paris tout entier, le Paris officiel, le Pa<br />

ris politique, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />

superbement au-d<strong>es</strong>sus de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> querell<strong>es</strong><br />

misérabl<strong>es</strong>, de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>.<br />

Un souffle pur a passé sur la foule immense, et<br />

sur la tombe de ce mort on a fêté la patrie immortelle.<br />

<strong>»</strong><br />

l'approche du départ. Lo temps <strong>es</strong>t à souhait,<br />

bien qu'un peu couvert et, 3'11 a plu quelque peu<br />

dans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se<br />

montrer trop inclément.<br />

Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris<br />

<strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong><br />

centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de<br />

tous l<strong>es</strong> coins do la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />

continuent à arriver bondés.<br />

C'<strong>es</strong>t une affluonco extraordinaire. On se hâte<br />

partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />

qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète<br />

le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons.<br />

Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />

l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne<br />

rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />

d'attente.<br />

Partout où doivent passer las officiers russ<strong>es</strong>,<br />

au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />

etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />

passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />

administrations ont dénué congé à lours employés.<br />

L<strong>es</strong> écoliers sont .également en vacanc<strong>es</strong>,<br />

leur congé ayant été prolongé jusqu'à demain.<br />

Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />

leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />

dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />

que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />

<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />

a été pour le Musée Grôvin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />

du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent; il a été<br />

vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />

l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déjà<br />

fort animés, et le public a fait aux officiers une<br />

véritable ovation a la sortie.<br />

A Levai lois-Perret<br />

De la <strong>La</strong>nterne : «Cette manif<strong>es</strong>tatisft imposante<br />

de sang-froid, de maîtrise da soi-même, fera plus<br />

pour la paix que tous l<strong>es</strong> discours d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong><br />

voiremême que tout<strong>es</strong>l<strong>es</strong>afûrmationsd<strong>es</strong>souverains.<br />

<strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier,<br />

qu'elle savait se recueillir ;elle montrera, aujourd'hui,<br />

comment ell<strong>es</strong>ait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong><br />

qui lui sont chars en se souvenant que le premier<br />

devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et<br />

que la discrétion consiste à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />

aucuae manif<strong>es</strong>tation susceptible d'en<br />

altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong><br />

Le Petit Parisien dit : « Une partie de l'histoire<br />

militaire de notre pays a été vécue, hier, à nouveau,<br />

par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands<br />

souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient<br />

présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement<br />

ceux de l'année terrible ; mais c<strong>es</strong><br />

derniers apparaissaient moins cruels, par suite<br />

de la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Du Gaulois : « Qu'ont dù penser nos hôt<strong>es</strong>, et<br />

parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux.qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion<br />

d'indulgence à notre égard ? lis donneront sans<br />

doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong><br />

attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir<br />

accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame<br />

point ce triomphe de la pensée et du<br />

cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur<br />

tous. <strong>»</strong><br />

Impr<strong>es</strong>sions<br />

Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs<br />

personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté<br />

officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître<br />

que le peuple de Paris a donné, hier, un<br />

admirable spectacle par sa dignité, son calme et<br />

le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui<br />

repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>.<br />

Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong><br />

que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un<br />

d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions do tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>,<br />

déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier :<br />

<strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi<br />

imposant. On calomnie le peuple de Paris, et<br />

nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant<br />

de frivolité et de légèreté. Il viont de prouver à<br />

quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et no-,<br />

bl<strong>es</strong> sentiments dé r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t<br />

le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations<br />

qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert<br />

et nous avons pu aussi admirer l'armée française,<br />

l'admirer sans réserve, comme elle le mérite.<br />

<strong>»</strong><br />

L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong><br />

se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoign<strong>es</strong><br />

; citons en particulier le général d'Omieu<br />

de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la<br />

fin delà cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de le télégraphier<br />

à son gouvernement.<br />

Détails rétrospectifs<br />

Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui<br />

mérite tout particulièrement d'être signalé.<br />

Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade<br />

d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers,<br />

nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par<br />

son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a trans- f<br />

porté à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade.<br />

A ce moment le cardinal-archevêque de Paris<br />

rentrait en voiture à son palais ; apercevant le<br />

rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance,<br />

Son Eminence mit pied à terre, s'informant.<br />

Apprenant l'accident, il pénétra<br />

dans<br />

l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong><br />

soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci<br />

était transportable et sur une réponse affirmative<br />

du médecin, il offrit sa voiture pour conduire<br />

le malheureux soldat à l'hôpital du Gros-<br />

Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance.<br />

Cet acte de charité a produit dans la foule<br />

une émotion profonde et quand, au retour de sa<br />

voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour<br />

rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il<br />

fut vivement acclamé. Son Eminence, très touchée,<br />

donna sa bénédiction aux assistants, qui<br />

tous s'étaient r<strong>es</strong>pectueusements découverts.<br />

En Russie<br />

Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — <strong>La</strong> participation<br />

d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente<br />

impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme<br />

une<br />

preuve de l'éclaircissement d<strong>es</strong><br />

sympathi<strong>es</strong><br />

franco-russ<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> journaux consacrent au défont maréchal<br />

d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux.<br />

En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong> se sont rendus par l<strong>es</strong> grands<br />

boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>herb<strong>es</strong> et la rue<br />

de Prony à Levallois-Perret, au siège de la société<br />

Lux.<br />

Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers<br />

russ<strong>es</strong> passaient à la porte de Courcell<strong>es</strong>,<br />

un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Perret,<br />

étant sur le talus d<strong>es</strong> fortifications,<br />

a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en<br />

fer.<br />

C onduit au commissariat de police, il a déclaré<br />

au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer<br />

à la population de Levallois l'arrivée d<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong>.<br />

Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers<br />

qui se sont rendus à la société Lux, où ils ont<br />

été reçus par le duc de Morny. Après l'échange<br />

de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer<br />

l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong><br />

voir<br />

mettre en pratique, a consenti à poser<br />

avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré,<br />

puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement<br />

d<strong>es</strong> officiers, on en. a tiré un deuxième.<br />

<strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de<br />

c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>,<br />

d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde<br />

au Jockey-Club, et la troisième, au vaisseau<br />

amiral russe.<br />

A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient de retour<br />

au cercle militaire et se rendaient peu après<br />

au ministère de la guerre, toujours salués d<strong>es</strong><br />

mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong><br />

vivats.<br />

Au ministère de la guerre<br />

Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon ont<br />

offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à l'ambassadeur<br />

de Russie, au personnel de l'ambassade,<br />

à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />

russe.<br />

L'hôtel de la rue Saint-Dominique était pour la<br />

circonstance merveilleusement décoré. Le v<strong>es</strong>tibule<br />

d'honneur était particulièrement remarquable.<br />

Le déjeunêr a été servi dans la grande galerie<br />

vitrée, transformée en vaste salle à manger.<br />

<strong>Mm</strong>e Loizillon avait à sa droite M. de Mohren<br />

heifn, et à sa gauche, le président du Sénat. Le<br />

ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral<br />

Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer,<br />

Assistaient au déjeuner : une partie du personnel<br />

de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> officiers<br />

russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cinquante.<br />

L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong><br />

du gouvernemental<strong>es</strong> généraux et assimilés du<br />

gouvernement de Paris, en tout 174 couverts.<br />

Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast<br />

suivant :.« A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie,<br />

à-Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale,<br />

à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et<br />

de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus<br />

l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. <strong>»</strong><br />

L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à<br />

S<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette armée où la bravoure<br />

et même l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>.<br />

M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a déclaré<br />

qu'il était heureux d'avoir entendu l'amiral<br />

Avelan porter un toast à l'armée française .;<br />

il tient cependant à compléter ce toast en évoquant<br />

l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy<br />

et Appert, qui ont si dignement représenté la<br />

France en Russie et qui ont contribué puissamment<br />

â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liens d'amitié et de sympathie<br />

existant entre- l<strong>es</strong> deux pays.<br />

au carrousel. Sur le parcours, d<strong>es</strong> bravo3 et d<strong>es</strong> ,<br />

cris de :


ale d'intolérance volontaire et de mauvaise g<strong>es</strong>-<br />

, Conseiller municipal de la ville d'Albi, je ne<br />

nuis Paâ " votre subordonné <strong>»</strong>, comme vous le<br />

dit<strong>es</strong>, mais votre égal. .T'ai de plus le droit et<br />

mftmo le devoir de contrôler votre g<strong>es</strong>tion et de<br />

vjppréclsr.<br />

<strong>»</strong> <strong>La</strong> loi, d'ailleurs, n'a pas admis, monsieur le<br />

maire, q uo los fonctions d'inspecteur-vétérinaire<br />

puissent eréor un lien de subordination de vous<br />

a rn<strong>»</strong>i, puisqu'elle a roconnu qu'il n'y avait pas<br />

incompatibilité entre c<strong>es</strong> fonctions et le mandat<br />

de conseiller municipal. <strong>La</strong> Chambré d<strong>es</strong> députés<br />

«t le Sénat ont!..souls qualité pour moduler<br />

cette loi ; ce n'<strong>es</strong>t pas à vous de la corriger,<br />

mais de vous y soumettre et do la r<strong>es</strong>pecter.<br />

4 Ce n'<strong>es</strong>t pas, à la vérité, l'inspecteur adjoint<br />

a, l'abattoir que vous avez voulu frapper, c'eut lo<br />

conseiller municipal dont vous avez voulu vous<br />

venger, dont vous avez eu la prétention de ohâtier<br />

l'opposition loyale et parfaitement justifiéo<br />

Dftr l<strong>es</strong> faits.<br />

<strong>»</strong> Ce faisant, vous avez, en somme, manqué<br />

de r<strong>es</strong>pect au suffrage universel, votre maître<br />

et le mien ; vous avez accompli une vilaine b<strong>es</strong>ogne.<br />

, Je n'en suis pas étonné, pas plus que vous<br />

pe devez l'être si j'ai l'honneur do no pas vous<br />

«aluer.<br />

1<br />

<strong>»</strong> Albert VIGUIKU,<br />

<strong>»</strong> Conseiller municipal de la ville d'Albi. <strong>»</strong><br />

« Te;<strong>»</strong>enm <strong>»</strong> <strong>»</strong>Ie Ia[CathédraIc. — Un de<br />

nos amis nous apprend que Mgr l'archevêque a<br />

fait chanter un Te Deum, dimanche à Sainte-<br />

Cécile pour remercier Dieu d'avoir ménagé à la<br />

France l'amitié de la Russie. Monseigneur <strong>es</strong>t<br />

même monté en chaire et a prononcé une allocution<br />

émue.<br />

Cert<strong>es</strong>, nous ne pouvons qu'être très flatté de<br />

ce que Sa Grandeur ait daigné prendre en Considération<br />

la requêta que l'Expr<strong>es</strong>s du Midi lui<br />

adr<strong>es</strong>sait vendredi ; mais Elle ne doute pas que<br />

c'eût été un très vif plaisir pour nous et pour<br />

nos lecteurs s'il nous eût été permis de nous<br />

trouver tous réunis, à cette occasion, dans notre<br />

magnifique cathédrale.<br />

Un simple avis envoyé à tous l<strong>es</strong> journaux<br />

catholiqu<strong>es</strong> eût suffi pour donner un éclat considérable<br />

à cette manif<strong>es</strong>tation de la foi et du<br />

patriotisme.<br />

Tandis que, — la population n ayant pas été<br />

prévenue — c'<strong>es</strong>t â peine si cent personn<strong>es</strong> se<br />

trouvaient, dimanche matin, autour de la chaire<br />

de Sainte-Cécile pour entendre la parole du premier<br />

pasteur de notre archidiocôso.<br />

Nous ne pouvons que le regretter. V. L.<br />

Bal de la Saint-Crépin. — On nous prie n'annoncer<br />

que le bal de la Saint-Crépin aura lieu<br />

domain soir, dans la salle dos fêt<strong>es</strong> du café Ri<br />

chelieu.<br />

An théâtre. — Ce soir mardi, représentation<br />

de la troupe Saint-Omor avec le grand succès du<br />

Jour : Le Souî-prèfet de Château-Buzard, comédievaudeville<br />

en 3 act<strong>es</strong> de Léon Gandillot.<br />

On commencera par la Diva en tournée, corné<br />

die en 1 aetê.<br />

Remise da drapeau de la ville d'Albt anx<br />

marins russ<strong>es</strong>.<br />

— MM. de Berne-<strong>La</strong>garde <strong>es</strong>t<br />

parti pour Paris, afin de remettre le drapeau<br />

offert par la ville d'Albi aux marins russ<strong>es</strong>.<br />

Mieux vaut tard que jamais.<br />

Caisse «r'éparïne. — Opérations du dimanche 22 eo<br />

tsbre<br />

: Versements effectués par 57 déposants dont<br />

14 nouveaux, 25,849 fr. ; remboursements au nombsi<br />

de 48 dont 9 pour solde, 19.320 fr. 18 ; différence<br />

6,328 fr. 84.<br />

CASTRES. — Nomination. — Par décision de<br />

M. l'inspecteur d'académie du 18 octobre cou<br />

rant. M. Augé, répétiteur général au lycée d'Alb<br />

pendant l'année 1893-94 <strong>es</strong>t chargé d'une classe<br />

d'anglais et de lettr<strong>es</strong> à l'école primaire supérieure<br />

prof<strong>es</strong>sionnelle de Mazamet (emploi nou<br />

veau).<br />

Mercurial<strong>es</strong>. — A cause de la foire de Puy<br />

laurens le marché aux grains de samedi n'a pas<br />

été tenu à Castr<strong>es</strong>.<br />

Le prix du pain r<strong>es</strong>te donc le même que la<br />

semaine dernière.<br />

v,.cn^n„ i e at 4 tai ï u e son répertoire, et la foule,<br />

S<br />

1 " 8 ' éco " te ««e musique russe si frap-<br />

Fn,?„^P? r s l dlv «rsité, si poignante par son senument<br />

<strong>La</strong> Jlfarc^e Busse <strong>es</strong>t particulièrement remarquée<br />

et applaudie ; la Tsarine <strong>es</strong>t écoutée religieusement,<br />

ot sa difficulté musicale n'empêche<br />

pas nos musiciens de rendre ce morceau<br />

avec tout 1 art et la fin<strong>es</strong>se possibl<strong>es</strong>. Après la<br />

« Marche Tartare <strong>»</strong> de Michel Strogoff, nous touenons<br />

ft la Un, et voici quo tout à coup d<strong>es</strong> bravos<br />

enthousiast<strong>es</strong> éclatent, d<strong>es</strong> nombreux cris<br />

de : « Vive la Russie ! <strong>»</strong> sont poussés : c'<strong>es</strong>t<br />

1 Hymne russe qui retentit se repercutant dans<br />

l<strong>es</strong> échos do la nuit. C'<strong>es</strong>t fini, mais la public,<br />

après avoir de nouveau acclamé le tsar et la<br />

Russie, crie<br />

: bis, avee une frénésie telle, que<br />

1 Hymne russe <strong>es</strong>t de nouveau joué au milieu de<br />

la sympathie profonde de notre population.<br />

A peine l'flarmonie a-t-elle terminé, que semblant<br />

sortir d'un rêve profond simulé par la gravité<br />

d<strong>es</strong> sons russ<strong>es</strong>, la Marseillaise se fait entendre<br />

joyeuse, alerto comme notre belle et jeune<br />

rance. Pissée encore après avoir fini, l'Harmonie<br />

<strong>es</strong>t acclamée. Mais là ne doit pas finir cette<br />

magnifique fête.<br />

Pendant que la population, éclairée par l<strong>es</strong><br />

feux de bengale, donne expansion à son enthousiasme,<br />

l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> de l'Harmonie se rendent au<br />

café Riv<strong>es</strong> où doit être servi un punch en l'honneur<br />

de la Russie. Nous entrons, et là, autour<br />

d<strong>es</strong> tabl<strong>es</strong> rangé<strong>es</strong> en bon ordre, nos joun<strong>es</strong> musiciens<br />

s'apprêtent à déguster le punch fumant.<br />

A la table d'honneur nous remarquons<br />

: MM.<br />

de Baichis, maire de Rôalmont, président de<br />

l'Harmonie; H. Calvet, vice-président, et le sympathique<br />

M. Bouty, directeur de la Société. Tout<br />

à coup un silence se fait dans la salle, M. de<br />

Baichis se lève, chacun se déoouvre, tous l<strong>es</strong><br />

cœurs battent à l'unisson de celui plus noble<br />

qui va Se faire l'interprète de tous. Le jeune et<br />

honorable maire de Réalmont, d'une voix claire<br />

et ferme, porte le toast suivant :<br />

M<strong>es</strong>sieurs,<br />

Je suis heuroux do me trouver, aujourd'hui, au mi<br />

lieu de vous et de pouvoir, après avoir bu à la santé<br />

d<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong>, vous remercier, comme<br />

maire de la ville de Réalmont, du concours que vous<br />

venez d'apporter à une fête <strong>es</strong>sentiellement patriotique.<br />

Que la nation russe reçoive ici l'expr<strong>es</strong>sion de no<br />

tre profonde sympathie et que s<strong>es</strong> marins emportent<br />

dans leur pays un éternel souvenir de notre bonne et<br />

loyale amitié.<br />

Je bois, m<strong>es</strong>sieurs, à l'union de la France et de la<br />

Russie, à la paix de l'Europe, à la prospérité de<br />

'Harmonie Sainte-Cécile, à la bienvenue de son excellent<br />

chef, M. Bouty, et à la ville de Réalmont tout<br />

entière ! (Salve d'applaudissements.)<br />

M. Bouty, répondant à M. de Baichis, boit à la<br />

France ; à notre tour, comme représentant la<br />

pr<strong>es</strong>se locale et régionale, nous levons notre<br />

verre à l'union de la France et de la Russie.<br />

En terminant, nous nous en voudrions de ne<br />

pas féliciter l'Harmonie Sainte-Cécile du succès<br />

qu'elle a obtenu.<br />

Ce succès, ajeutons-le bien vite, <strong>es</strong>t entière<br />

ment dû à M. Bouty, le nouveau directeur de la<br />

Société qui, depuis deux mois à peine qu'il tient<br />

la baguette ici, a fait faire d<strong>es</strong> progrès immens<strong>es</strong><br />

à la musique. <strong>La</strong> population apprécie c<strong>es</strong><br />

progrès et la sympathie qu'elle témoigne à<br />

Société se reporte spécialement sur son chef<br />

Aimé et <strong>es</strong>timé de s<strong>es</strong> musiciens, M. Bouty n'e<br />

pas seulement, comme s<strong>es</strong> prédéc<strong>es</strong>seurs, un<br />

spécialiste sur un instrument, mais bel et bien<br />

un chef d'orch<strong>es</strong>tre émérite.<br />

Le sentiment musical, inné en lui, lui acquiert<br />

bien vite la sympathie d<strong>es</strong> critiqu<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus sé<br />

rieux et l<strong>es</strong> mieux autorisés. Si l'on considôr<br />

que dans deux mois l'Harmonie a fourni quatre<br />

grands programm<strong>es</strong>, on verra que nos félicita<br />

tions ne sont pas dépourvu<strong>es</strong> de fondement.<br />

Donc, à M. Bouty et à s<strong>es</strong> musiciens nos pro<br />

fonds remerciements et, en terminant, comme<br />

cette chronique doit être le dernier écho de<br />

fête de dimanche, nous crions une dernière fois<br />

« Vive la France ! Vive la Russie ! <strong>»</strong><br />

Le conseil vote uno somme do 300 et quelqu<strong>es</strong><br />

francs pour l<strong>es</strong> frais de logement d<strong>es</strong> réservist<strong>es</strong><br />

pendant la dernière période d'instruction ; un<br />

crédit supplémentaire de 4,607 francs pour couvrir<br />

l<strong>es</strong> dépens<strong>es</strong> fait<strong>es</strong> pendant la dernière épidémie<br />

cholérique.<br />

<strong>La</strong> lettre de M. Pautard, commissaire général<br />

do l'exposition, demandant qu'un vin d'honneur<br />

soit offert par la ville aux membr<strong>es</strong> du jury du<br />

concours, <strong>es</strong>t adoptée.<br />

<strong>La</strong> Seconde partie de cette lettre, demandant<br />

que d<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> soient organisé<strong>es</strong> par la ville, <strong>es</strong>t<br />

repoussée.<br />

Une pétition d<strong>es</strong> habitants de la route de<br />

Marcorignan <strong>es</strong>t renvoyée à la commission.<br />

Un entrepreneur do Lyon demande l'autorisation<br />

d'exploiter à Narbonne un système d'évacuation<br />

de vidange dont il <strong>es</strong>t l'inventeur. Le<br />

conseil décide que cet entrepreneur pourra prendre<br />

part au concours ouvert pour l'assainissement<br />

de la ville<br />

; quant à son système, il peut<br />

en faire l'<strong>es</strong>sai à s<strong>es</strong> risqu<strong>es</strong> et périls, en traitant<br />

avec d<strong>es</strong> particuliers.<br />

M. Ancely sollicite pour son 1113, élève au collège,<br />

une bourse vacante. Rejeté-<br />

M. le directeur de l'Alcazar demande qu'uno<br />

partie de la subvention théâtrale retenue à M.<br />

Gauthier, ex-directeur du théâtre de Carcassonno,<br />

lui soit donnée.<br />

U demande aussi une subvention pour la saison<br />

théâtrale qui va s'ouvrir. Renvoyé à là commission<br />

d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong>.<br />

(JAÏLLAC. — Maire et capttonls. — <strong>La</strong> mairie<br />

vient de publier la situation budgétaire et flnan<br />

cière de la commune.<br />

Nous en détachons, faute de pouvoir tout exa<br />

miner, l<strong>es</strong> parti<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus important<strong>es</strong>.<br />

Voici d'abord, d'après le tableau du maire, la<br />

nomenclature d<strong>es</strong> engagements pris par le conseil<br />

municipal :<br />

t" Dans sa séance du 1S mai 1893, le conseil vote en<br />

Ê rhlcipe l'agrandissement du cimetière de Sainteécile.<br />

Dans le rapport présenté à ce sajet par M<br />

Courninal, cette réparation <strong>es</strong>t évaluée à 5,200 francs<br />

J- Dans la séance du 16 mai 1893, le conseil munici<br />

pal a accepte ferme un rapport de M. Rolland con<br />

cluant i. la création de trois écol<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong> aux Fé<br />

dlès, à <strong>La</strong>borie et à. Boissel et d'une écele doubla<br />

Sainte-Cécile.<br />

Le chiffre de la dépense, d'après l<strong>es</strong> évaluation<br />

approximativ<strong>es</strong> du rapporteur, serait île 70,000 francs<br />

Dans la même séance, et sous forme d'amende<br />

ment au rapport d<strong>»</strong> M. Rolland, le conseil vote la<br />

création de deux écol<strong>es</strong> du quartier, l'une au Châ<br />

teau de-l'Homp, l'autre à l'extrémité d<strong>es</strong> Fossés, Dé<br />

pense approximative, 40,008 francs.<br />

Il <strong>es</strong>t certain que l'Etat couvrirait une partie dé c<strong>es</strong><br />

frais. <strong>La</strong> part contributive de la commune peut être<br />

évaluée au plus à. 69,00<strong>»</strong> francs.<br />

3- Séance du U février 1892. Aeceptatisn du traité intervenu<br />

pour l'achat de la maison Gin<strong>es</strong>te.- Prix<br />

d'achat, 30,000 fran<strong>es</strong>. Frais d'acte, démolition et ap<br />

propriation de la place, 3,509 francs.<br />

4- Séance du 1er mars 1892. Autorisation donnée au<br />

maire d'acheter 13 maison Guiraud, rue dë<br />

1 Ancien<br />

Collège. Prix d'achat, 1.500 francs. Frais d'acte<br />

160 francs.<br />

6- Séance du 14 févrlerl892. Le conseil décide l'abat<br />

d<strong>es</strong>imaisons d<strong>»</strong> Peyriac et autorise lemaireà tra,.,i<br />

Prix d'achat, 10.000' francs. Démolition et frais d'acte<br />

900 francs.<br />

6;8Dans sa séance du 6 juin 1891, le conseil municipal<br />

a voté l'achat de la maison Espérou, auChfcte;-. -.-<br />

de-l'Honip. Prix d achat, 1.800 francs. Frrls d'acte,<br />

180 francs.<br />

7- Du 8 mars 1892. Prise en considération par le conseil,<br />

sur la proposition de M. F. Cusset, da la création<br />

d'un laboratoire municipal. L<strong>es</strong> frais sont évalués<br />

approximativement à 2.100 francs.<br />

8- Séance du 16 mai 7893. Renvoi à la commission<br />

d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> d'une pétition d<strong>es</strong> habitants de <strong>La</strong>borie<br />

demandant la construction d'un pr<strong>es</strong>bytère.<br />

<strong>La</strong> pétition, dit le procès-verbal de la séance, <strong>es</strong>t<br />

accompagnée d'une souscription volontaire s.élevant<br />

à la somme de 1,750 francs. Comme l'immeuble servant<br />

déjà do pr<strong>es</strong>bytère <strong>es</strong>t offert lau prix da 2.500<br />

francs, ce n'<strong>es</strong>t pour la commune qu'une dépensa de<br />

SO0 francs.<br />

9- Du 16 mai 1893 : Est renvoyée à la commission<br />

d<strong>es</strong> travaux publics la demande de reconstruction<br />

de l'église Sainte-Cécile.<br />

Le rapport détaillé de M. Courninal, accompagné<br />

d'une souscription volontaire de 9,600 francs, subordonne<br />

cette reconstruction à l'agrandissement du<br />

cimetière.<br />

Dans le cas <strong>»</strong>ù cette reconstruction serait définitivement<br />

aeceptée, là part approximative à la charge<br />

de la commune serait de 6,000 francs.<br />

Tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong> engagent déjà l<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> de la<br />

commune pour une somme ronde de 122,040 francs.<br />

A cela, il convient encore d'ajouter la prise en con<br />

sldération d'un projet de construction d'une halle, la<br />

transformation en square de la place Cécile-de-Berrnond,<br />

1 installation d<strong>es</strong> eaux, l'achat du jardin Ferlasse,<br />

au fend d<strong>es</strong> Fossés, etc., etc.<br />

Nous discuterons, demain, la valeur et la véracité<br />

de tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong>, ainsi que l'aimable et<br />

^ernier paragraphe d<strong>es</strong> prétendus engagements<br />

ÛU conseil municipal. E. C.<br />

RÉALMONT. — L<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>—<br />

Réalmont a fêté l'arrivée de l'<strong>es</strong>cadre russe â<br />

joulon. Nous somm<strong>es</strong> heureux de le constater,<br />

nous avons vu rarement un enthousiasme aussi<br />

profondément patriotique étreindre notre population<br />

tout entière.<br />

nniH US l<strong>es</strong> cœurs, faisant trêve aux divisions<br />

ff'ps, étaienttourné<strong>es</strong> vers un seul etmême<br />

nmV<br />

l0ul °n. là o* venaient da débarquer d<strong>es</strong><br />

mnH-? r ? {ondémen t attachés â la France. Une<br />

Pouvvt<br />

d8 maisons étaient pavoisé<strong>es</strong> et l'œil<br />

nalea n<br />

* 88 reP°ser, ici, sur nos couleurs national<br />

ina<br />

nt ae concert avec le pavillon impébiaue<br />

R 9 ' 14 ' 8ur 18 drapeau blanc avec la croix<br />

du Nord.<br />

bole da la force maritime de nos amis<br />

donna*dn' <strong>es</strong>t surtout le soir qu'il nous a été<br />

far sa fnr<br />

l'enthousiasme populaire, délirant<br />

Nous l'a<strong>»</strong>- 8 autant qu'imposant par sa maj<strong>es</strong>té,<br />

avait oro- 10ns<br />

annoncé, l'Harmonie Sainte- Cécile<br />

avait vn<br />

i niS6 un f<strong>es</strong>tival et, comme si lo ciol<br />

maenini Usec °nder s<strong>es</strong> efforts, une atmosphère<br />

Paradi<strong>»</strong> u - em8nt étoilée formait la voûte de ce<br />

Lev,'<br />

ou tout ne r<strong>es</strong>pirait quo la joie.<br />

Pect f^B<br />

' Alumine à giarno, offrait un as-<br />

19 kln«n lciue ' Pr<strong>es</strong>que mystérieux, ot au milieu,<br />

clou à nt 0 - r<strong>es</strong> Piendissant de lumière servait de<br />

* cet immense panorama. Mais voici que<br />

CHRONIQUE DE L'AUDE<br />

CA RCASSONNK. — <strong>La</strong> Société de chant<br />

l'Harmonie vocale de notre ville, désireuse de produire<br />

d<strong>es</strong> chanteurs &de valeur, vient de créer<br />

un cours de chant spécial et gratuit, pour l<strong>es</strong><br />

personn<strong>es</strong>, qui désireraient se d<strong>es</strong>tiner au théâtre.<br />

Elle a chargé de ce soin son sympathique directeur,<br />

M. Etienne Bardou.<br />

L<strong>es</strong> personn<strong>es</strong> qui auraient l'intention de suivre<br />

ce cours, sont prié<strong>es</strong> de so faire inscrire au<br />

siège de la Société, café Marsa, 2' étage.<br />

Ce cours aura lieu le dimanche de une heure<br />

à trois heur<strong>es</strong> du soir, au siège de la Société et<br />

commencera à partir du 1" novembre.<br />

Arr<strong>es</strong>tation. — Le nOmmé Léopold Boyer.jardinier,<br />

arrêté dans la nuit du 20 au 21, sous l'inculpation<br />

d'ivr<strong>es</strong>se manif<strong>es</strong>te et rébellion envers<br />

l<strong>es</strong> agents de l'autorité dans l'exercice de leurs<br />

fonctions, a été mis â la disposition du parquet.<br />

Etat civil da îl an t3 octobre. — Naissanc<strong>es</strong>. — Garçons,<br />

2.<br />

Décès. — Antoinette Pallas,<br />

3 ans li2, rue Ram<strong>es</strong>,<br />

deuxième Impasse ; Marie Arnal,<br />

2 mois, rue Amidonniers,<br />

25 ; Antoine Cau, 68 ans. à Bonichère.<br />

Publications. — Pierre Ventr<strong>es</strong>que, jardinier, et Marie<br />

Gorry, à Carcassonne ; Jean-Frédério Fau, coiffeur,<br />

et Antoinette-Marie Marchand,à Carcassonne ;<br />

Bernard Gourniac, jardinier, et Alexandrine Périlliau,<br />

jardinière, à Carcassonne : Isidore Puerp, -et<br />

Rose Mur, journalière, â Carcassonne ; Michel Barrabès,<br />

terrassier, et Florentine-Antoinette Puayo, journalière<br />

i Carcassonne ; Antoine <strong>La</strong>gârde, ancien entrepreneur,<br />

et Françoise-Claudine Gleiï<strong>es</strong>, sans prof<strong>es</strong>sion,<br />

à Carcassonne ;<br />

Philippe-Benolt-Germain<br />

Tallet, boucher, à Nov<strong>es</strong>, et<br />

Margueritê-Balhilde-<br />

Alexandrlne-Marie Cambon, à Carcassonne, et Jean-<br />

Marie Tallhan, cordonnier, à Carcasonne, et Justine<br />

Seiller, àAurillac; Bernard-Baptiste Coucharine, employé,<br />

de la Compagnie à Carcassonne, et Marie-Antoinette<br />

Nègre -, Jean-Françeis Fraysse, cultivateur, à<br />

Pennautière, et Anna-Zélie Calmon, à Carcassonne.<br />

NARBONNE. — Entre eux. — A propos d<strong>es</strong><br />

vols de l'octroi, M. Paul Vill<strong>es</strong>, a écrit à la Dépêche<br />

la lettre suivante :<br />

Narbonne, le 21 octobre 1893.<br />

Monsieur le directeur,<br />

Voulez-veus m'accorder l'hospitalité de la Dépêche<br />

pour un fait personnel, qui a pour point de départ l<strong>es</strong><br />

corr<strong>es</strong>pondanc<strong>es</strong> que vous avez publié<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> vols<br />

de l'octroi ? , . , ,<br />

Le journal de M. Ferroul, la République sociale, dans<br />

un entrefilet où d<strong>es</strong> phras<strong>es</strong> de mélodrame accompagnent<br />

l<strong>es</strong> injur<strong>es</strong> accoutumé<strong>es</strong>, parle d'un d<strong>es</strong> incul<br />

pés dont « la seule présence dans le délit aurait pa<br />

ralysé m<strong>es</strong> bras. <strong>»</strong> il y a même que je n'ai pas la « reconnaissance<br />

du ventre <strong>»</strong>.<br />

C'<strong>es</strong>t tellement grot<strong>es</strong>que que, si 1 incident n était<br />

pas aussi triste, il y aurait de quoi s'<strong>es</strong>claffer.<br />

Je répondrai d'abord que, si la personne en qu<strong>es</strong>tion<br />

a dû ne pas servir de victime expiatoire, c'<strong>es</strong>t grâce<br />

à la campagne que j'ai menée avec tous m<strong>es</strong> collègu<strong>es</strong><br />

de la pr<strong>es</strong>se indépendante.<br />

Ensuite, en fait de reconnaissance quelconque, tout<br />

ce que j'ai retiré de nos relations, «'<strong>es</strong>t que tout<strong>es</strong> m<strong>es</strong><br />

petit<strong>es</strong> économi<strong>es</strong> se sont fondu<strong>es</strong>.<br />

Mais il y a mieux, j'ai été un d<strong>es</strong> rar<strong>es</strong> amis de la<br />

dernière heure, qui, à défaut d'argent, ont prêté leur<br />

signature pour relever la situation commerciale de la<br />

personne inculpée. Un de s<strong>es</strong> parents actuellement<br />

conseiller municipal at partisan de M. Ferroul pourra<br />

certifier le fait.<br />

Au moment de la débâcle, M. Ferroul était son débiteur<br />

d'une certaine somme que je ne croispas inférieure<br />

à 1,500 fr.<br />

M. Ferroul s'<strong>es</strong>t-il acquitté *<br />

Pour ceux qui le connaissent, poser la qu<strong>es</strong>tion c'<strong>es</strong>t<br />

la résoudre.<br />

Agréez, etc.<br />

Paul VÉÈMs.<br />

En réponse à cette lettre, M. Ferroul a télégraphié<br />

la réponse suivante i<br />

Narbonne, 2! octobre, 4 h., soir.<br />

Prière d'insérer ligne suivante :<br />

M. Vill<strong>es</strong> a menti.<br />

Docteur FEUROUT,.<br />

Conseil municipal. — Présents<br />

: MM. Aldy,<br />

maire, président ; Pligowski et Vidal, adjoints ;<br />

Regraffe, Gars, Dellac, François Fabre, Pierre<br />

Fabre, Ferroul, Gustave Fabre, Vieu, Limouzy,<br />

<strong>La</strong>peyre, Rv bert, Boutet, Cayla, Bascou, Pin6<br />

Le procès-verbal de la dernière séance <strong>es</strong>t lu<br />

^<strong>La</strong>dRaication du bail du café du Château<br />

d'Eau <strong>es</strong>t fixée au 5 novembre<br />

: durée, six ans,<br />

à partir du 1" novembre 1893 ; mise à prix, 3,500<br />

f r fin<strong>es</strong><br />

Le conseil émet un avis favorable pour que le<br />

Bureau de bienfaisance toucho l<strong>es</strong> 2,000 francs<br />

légués par M. Bonnel.<br />

LIMOUX. — Une gaffe en appelle une autre.<br />

— En cette saison, que marque la chute d<strong>es</strong><br />

feuill<strong>es</strong>, nous allons assister au développement<br />

d'une feuille hebdomadaire qui <strong>es</strong>t certainement<br />

le journal le plus ancien de la région. Née en<br />

1833, cette publication a, par conséquent, soixante<br />

ans d'existence. Le Journal de Limoux va prendre<br />

un regain de jeun<strong>es</strong>se et l'automne de 1893<br />

sera son printemps.<br />

De littéraire qu'il était seulement, il va être<br />

transformé en journal politique et en revue judiciaire.<br />

Le directeur politique et le rédacteur en<br />

chef sont déjà choisis, nous l<strong>es</strong> ferons connaître<br />

plus tard. Le chroniqueur judiciaire a fait, hier,<br />

s<strong>es</strong> débuts par la publication du compte rendu,<br />

un peu bref, mais très exact et très fidèle, d<strong>es</strong><br />

débats du 19 courant, relatifs au procès provoqué<br />

par le sous-préfet contre le propriétaire du<br />

Journal de Limoux. Le pseudonyme choisi par le<br />

chroniqueur judiciaire <strong>es</strong>t celui de Maître Clément-Sot.<br />

Que l'ex-grand leader de l'extrême gauche se<br />

rassure, ce nom n'a de commun avec le sien que<br />

l<strong>es</strong> consonnancos.<br />

Nous souhaitons la bienvenue à ce nouveau<br />

confrère dont le compta rendu, quoique incomplet,<br />

représente bien la physionomie d<strong>es</strong> débats<br />

et a le mérite d'être l'expr<strong>es</strong>sion de la vérité.<br />

Combien s'en <strong>es</strong>t écarté le Petit Méridional dans<br />

le compte rendu mensonger publié le 22 courant<br />

que son auteur doit regretter autant que celui<br />

qui commit l'opuscule intitulé : 1789-1889 !<br />

C<strong>es</strong> deux factums ont excité dans le public et<br />

dans le monde judiciaire une égale indignation,<br />

une même réprobation.<br />

Emanent-ils de la même plume?<br />

Sont-ils le produit du même cerveau?<br />

Une chose tendrait à le faire croire,<br />

Dans le même numéro, le Petit Méridional publie<br />

deux articl<strong>es</strong> qui se suivent ; le dernier seul<br />

<strong>es</strong>t signé, mais le style en <strong>es</strong>t le même. Dans<br />

l'un comme dans l'autre, nous trouvons d<strong>es</strong> faut<strong>es</strong><br />

de français et le même décousu, le même<br />

défaut de suite dans l<strong>es</strong> idé<strong>es</strong>.<br />

Le signataire du dernier de c<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> se<br />

plaint de ce que notre corr<strong>es</strong>pondant n'a pas signé<br />

sa communication du 22 septembre. Nous<br />

ne voulons pas prendra la peine de fouiller notre<br />

collection pour rechercher si ce jour-là nous<br />

avons publié quelque chose pouvant intér<strong>es</strong>ser<br />

le conseiller d'arrondissement Bousgarbiès.<br />

En tout cas, le Petit Méridional serait bien en<br />

retard s'il attendait exactement un mois pour<br />

nous demander compte d'une de nos pub i-<br />

cations. Ce serait le cas de dire qu'il ne prend<br />

pas l'Expr<strong>es</strong>s.<br />

S'il tient autant qu'il a l'air de le dire à connaître<br />

l'auteur da compte-rendu d<strong>es</strong> débats de<br />

l'affaire Talamas, il peut s'adr<strong>es</strong>ser soit dans nos<br />

bureaux à Toulouse, soit à notre corr<strong>es</strong>pondant<br />

départemental à Carcassonne. Mais alors, l'homme<br />

à la robe, c'était lui<br />

! L'auteur de l'opuscule<br />

conspué avec tant d'à-propos par M. le procureur<br />

de la République, c'était lui.<br />

Je ne réponds jamais, dit-il, à un article sans<br />

signature. Nous avons eu l'agrément de lire ce<br />

matin un article de la Dépêche, signé : A. A., ce<br />

qui,pour tout le monde,signifie Alexandre Albert.<br />

Dans eet article, notre sympathique confrère de<br />

la Dépêche, pour lequel, malgré l<strong>es</strong> polémiqu<strong>es</strong><br />

quo nous avons eu<strong>es</strong> à sonteuir eontre lui, nous<br />

avons toujours éprouvé une sincère amitié, exécute<br />

de magistrale façon l'auteur de l'opuscule<br />

intitulé : 1789-1889. M.Bourgabiôs répondra-t-il à<br />

i<br />

cet article?<br />

A demain. — Nous avons en main une lettre '<br />

de M. Jul<strong>es</strong> Clamon d'Espéraza, que nous publie-<br />

S<br />

rons demain.<br />

Sport vélocipédique<br />

Voici, d'après la Chronique Vélocipédique, le<br />

montant d<strong>es</strong> prix gagnés par l<strong>es</strong> principaux coureurs<br />

français, pendant l<strong>es</strong> mois d'août et de<br />

septembre :<br />

Août : Cassignard, 1,250 fr. ; Médinger, 1,215 ; Pierson,<br />

,60 : Baras, 080 ; Cottereau, 600 ; Naquet, 520<br />

• Béconnais,<br />

470<br />

; Sorin, 440; Durif, 380; Farman, S70 •<br />

kn U T J<br />

\ S( ÏL ; gejansorne, 300 ; Courbe, 250; Nicodemt,<br />

230 ; Echalié, 205.<br />

Septembre: Cassignard, 3.825 fr.<br />

; AUard, 2,550 ;Médinger,<br />

1,230 fr.<br />

; Stéphane, 1,000 ; Swiftn<strong>es</strong>s, 900 ; Sorin,<br />

909 ; Louvet, 725 ; Courbe, 695 -, Fouaneau, 685 ;<br />

S, 1 ?? 1 }: 895 ;Ech aUé. 530; Girardin, MO ; Dumoulin<br />

500 ; Cottereau 410 ; Arlaud, 400 ; Delansorne, 375 ;<br />

gaby, 330 ; Reboul, 340 ; Morin, 320 ; <strong>La</strong>mbreeht, Î20 ;<br />

Çhéreau, 250 ; Stella, 240 : Dupont, 235 ; Spoke, 210<br />

Antony, 225 ; Baras, 175 ; Béconnais, 100.<br />

Ça n'<strong>es</strong>t pas un mauvais métier, en le voit,<br />

dêtre coureur, quand on gagne souvent d<strong>es</strong><br />

cours<strong>es</strong>.<br />

Voici le résultat dos cours<strong>es</strong> organisé<strong>es</strong> par la<br />

Société réloce-Sport et Club toulousains réunis<br />

pour le championnat de 50 kilomètr<strong>es</strong> qui a été<br />

couru dimanche :<br />

Vétérans, bicyclett<strong>es</strong> ; 1er M. de Monteaux, 2 h. 7 m.<br />

Vétérans, tricycl<strong>es</strong> ; 1er M. Decety, 2 h. 32 m.; 2e M.<br />

Guérin.<br />

Demi-vétérans : 1er M.<br />

Rouan, 2 h. 10 m.<br />

Amateurs sociétair<strong>es</strong> : 1er M. Rocaher, 2 h 14 m.:<br />

2e M. André, 2 h. 22 m.; 3e M. Berthoumieu. 2 h. 29 m.<br />

Amateurs étrangers : 1er M. Arquler, 1 h. 43.<br />

Pupill<strong>es</strong> ; 1er M. Sansouci. 2 h. 17.<br />

officier territorial, qui n'avait pas craint de livrer<br />

à 1 étranger un d<strong>es</strong> premiers éléments de<br />

notre défense nationale, était l'objot de faveurs<br />

inexplicabl<strong>es</strong>, et voyait adoucir, pour lui, l<strong>es</strong> r -<br />

guoui s de la prison.<br />

<strong>La</strong> décision que vient de prendre le garde d<strong>es</strong><br />

sceaux ne saurait s'expliquer que par d<strong>es</strong> compromissions<br />

honteus<strong>es</strong>, et nous nous demandons<br />

si à la qu<strong>es</strong>tion Cornélius Horz ne va pas succéder<br />

la qu<strong>es</strong>tion Triponé !<br />

Quel homme politique assez puissant peut s'intér<strong>es</strong>ser<br />

ainsi â son silence ?<br />

Nous redoutons pour cet ancien ministre quo<br />

le pays n'apprenne enfin la triste vérité: et ce<br />

jour-là, toute l'habileté dont il <strong>es</strong>t susoep'tible ne<br />

le sauvera pas du juste rossentimont de s<strong>es</strong> concitoyens.<br />

Voilà donc Triponé en liberté, après deux ans<br />

a peine d'expiation, quand Turpin, lui, a fait<br />

deux ans au régime ordinaire d<strong>es</strong> prisonniers,<br />

et que B assler, le malheureux comparse du traître,<br />

<strong>es</strong>t toujours à Poissy !<br />

Cette meaure de clémence <strong>es</strong>t un véritable<br />

seandale, un crime même contre la patrie, dont<br />

le garde d<strong>es</strong> sceaux Guérin aura à répondre devant<br />

le pays, en attendant qu'un député autorisé<br />

porte à la tribune du Parlement l<strong>es</strong> marchandag<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> dont chacun s'entretient.<br />

Morin, 1 h. 56 m.; 2a M.<br />

Résultat de la course de six heur<strong>es</strong>, organisée<br />

par le Veloce-Club dé Saint-Gaudens :<br />

Huit partants.<br />

1er. P0U88OU, 144 kilsmètr<strong>es</strong>. 2e, Combret, 141 k.50<strong>»</strong>.<br />

3e, Sacchetti, 141 kilomètr<strong>es</strong>.<br />

Résultats de la course de 100 kilomètr<strong>es</strong> courue<br />

dimanche, de Pamiers à Pinsaguel et retour<br />

:<br />

. î. er \ M', Depierre , du Cycle-Club toulousain, en<br />

3 h. 52,49 ; 2e, Roberye, de Foix, en 3 h. 53'; 3e, M.<br />

Rieussec, de Pamiers, en 4 h. 4'10".<br />

Arrivent ensuite; MM. Yrle, Belukowski, E. Azam,<br />

Martmon, Eychenne, Guibert; Galy, Dagras, Antige<br />

pera.<br />

L<strong>es</strong> 50 kilomètr<strong>es</strong>, à l'aller,<br />

par l<strong>es</strong> trois premiers en 1 h.<br />

ont<br />

39.<br />

été couverts<br />

Cours<strong>es</strong> de Vincenn<strong>es</strong><br />

Taris, ÎS octobre. — Belle journée. Tribun<strong>es</strong> relativement<br />

bien garni<strong>es</strong>. Floride a dû s'étendre<br />

pour battre Dame-d'Hor;neur dans le prix Saint-<br />

Louis. Histoire s'<strong>es</strong>t cassée lajambe en culbutant<br />

dans le prix d<strong>es</strong> Croisad<strong>es</strong>. Dans l'ensemble,<br />

l<strong>es</strong> cour<strong>es</strong> ont présenté une grande régularité<br />

et l<strong>es</strong> preneurs favoris ont pris leur revanche<br />

de Chantilly.<br />

PRIX -DES QUINZE-VINGTS. — 1, Babylas, 3[1,<br />

Dodd ; 2, Castor, 7(4, E. Watkins ; 3, Lily of the<br />

Valley, 12tl, Gooch.<br />

Non placés<br />

: Tiranilla, 40il ; Jean sans Peur,<br />

9[1 ; Varlet, 12jl ; Mauvais Signe, 5x1.<br />

Babylas a été racheté 3,366 francs par son propriétaire.<br />

PRIX SAINT-LOUIS . — 1, Floride, à égalité, A<br />

Childs; 2, Dame d'Honneur, 30il, Bowen: 3, Vigoureux,<br />

SYLRotff.<br />

Non placés<br />

: Espadilla, 14U ; Vaurien, 33]l;'Le-<br />

Cocyte, 30]1; Boulaq, 5[2; Antiope, 20j_l.<br />

PRIX DE LA PALESTINE — 1, Honfleur, 4i6,Làne;<br />

2, Moncontour, 9[2, Bastoe; 3, Œdipe, Hudson.<br />

Non placée : Indigente, 9i2.<br />

PRIX DES CROISADES. — 1, Algarade, 5i2, Cooke;<br />

2, Peronne, 10[1, Gooch et Ivette, 16tl, Crickmèreciead<br />

head pour la deuxième place.<br />

Non placés : Commère II, 20[1<br />

; Quotidienne,<br />

20il; <strong>La</strong> Réserve, 20rl ; Sibila, 20(1 ; Campanule,<br />

5i2 ; Rosalba, 16T.1 ; Etoile-du-Sud, lOOil ; Royal<br />

lien, 25]1 ; Charlotte, 7jl ; Histoire, 8il, tombée.<br />

Algarade n'a pas trouvé acquéreur à 4,500 fr.<br />

PRIX DE DAMIETTE. — 1, Bellegarde, 2il, Storr<br />

2, Bricole, 6]1, E. Watkins, 3, Vigueur, 5r2, <strong>La</strong>nei<br />

Non placés : Roda, 6fl, Gina, 5il.<br />

PARI MUTUEL. — Babylas, 25 50, placé 9 50 ;<br />

Castor,<br />

7 50 ; Floride, 10 50, placée 7 ; Damed'Honneur,<br />

13 50 ; Vigoureux, 11 ; Honfleur,<br />

placé 6; Moncontour, 7 50; Algarade, 20 50, placé<br />

8 ; Péronne, 31 ; Yvette, 21 50 ; Bellegarde, 17 50,<br />

placée 10; Bricole, 11.<br />

Cours<strong>es</strong><br />

Instruction IPxxlbliqixe<br />

Paris, u octobre. — M. Bianconi, inspecteur<br />

d académie à Saint-Etienne, <strong>es</strong>t nommé inspecteur<br />

d'académie à Toulouse.<br />

M. Cabos, maître répétiteur pour l'enseignement<br />

secondaire spécial au lycée de Pau, <strong>es</strong>t<br />

nommé, en la même qualité, et à titre de suppléant,<br />

au lycée de Bayonne.<br />

M. Samiayre, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, répétiteur<br />

au collège de Libourne, en congé, <strong>es</strong>t chargé, â<br />

titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />

au Lycée de Mont-de-Marsan.<br />

M. Veruhé, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, ancien maître<br />

répétiteur au lycée d'Agen, en congé, <strong>es</strong>t chargé,<br />

à titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />

audit lycée.<br />

M. Bertrand, répétiteur au lycée de Toulouse,<br />

nommé, a titra de suppléant, chargé d<strong>es</strong> fonctions<br />

derépétiteur au lycée de Tarb<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nommé<br />

au lycée d'Albi.<br />

M. Savourct, principal au collège de Confolens,<br />

<strong>es</strong>t nommé principal du collège de Figeac.<br />

M. Baret, admissible à l'agrégation, ancien<br />

boursier d'agrégation, ancien répétiteur stagiaire,<br />

<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de physique au<br />

collège de Bergerac.<br />

M. Renouvin, chargé, à titre de suppléant, d<strong>es</strong><br />

fonctions de prof<strong>es</strong>seur de l'enseignement secondaire<br />

moderne au collège de Thiers, <strong>es</strong>t<br />

nommé prof<strong>es</strong>seur de scienc<strong>es</strong> au collège de<br />

Pamiers. «<br />

M. Goutte, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />

Castelnaudary, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire<br />

au collège de Narbonne.<br />

M. Audieu, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />

Béziers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège<br />

de Castelnaudary.<br />

M. <strong>La</strong>cazs-Duvhiers, chargédu cours d'histoire<br />

au lycée de <strong>La</strong>reche-s-ur-Yon, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur<br />

d'histoire au collège de Béziers.<br />

M. Rigaldi<strong>es</strong>, prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />

de Libourne, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de philosophie<br />

au collège de Figeac.<br />

M. Renauld, nomme prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />

collège d'Arbois, <strong>es</strong>t maintenu, sur sa demande,<br />

dans l<strong>es</strong> fonctions de prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />

collège de Castelsarrasin.<br />

M. Fayet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />

<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />

de Libourne.<br />

M. Rouanet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />

ancien répétiteur délégué pour l'enseignement<br />

d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong> au collège de Castr<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />

nommé prof<strong>es</strong>seur de seconde au collège de<br />

Bergerac.<br />

M. Monard, ancien répétiteur au collège de<br />

Bagnèr<strong>es</strong>-de-Bigorre, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au<br />

collège de Castelsarrasin.<br />

M. Meyrieu, répétiteur au collège de Saint-Girons,<br />

<strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castr<strong>es</strong>.<br />

Mlle Goy, maîtr<strong>es</strong>se répétitrice en congé, pourvue<br />

du certificat d'aptitude à l'enseignement du<br />

d<strong>es</strong>sin, <strong>es</strong>t déléguée pour l'enseignement du d<strong>es</strong>sin<br />

à l'école de Foix.<br />

de Vic-Blgorre<br />

COURSE AU TROT. - 1, Romaine; 2. Médje; 3, j ODIEUSE DÉNONCIATION<br />

Maur<strong>es</strong>que,<br />

PRIX DE L'ETAT. — Lionel, à M. Nexon.<br />

PRIX DÉPARTEMENTAL. — 1, Girouette; 2, Kara;<br />

3, Bon-Type.<br />

PRIX RANVILLE. — 1, Horticulture ; 2, Mirliton.<br />

STEEPLE: — 1, Cymbale ; 2, Propré-à-Rien ; 3,<br />

Brandevinier.<br />

Erneri et Juniou sont tombés; Marboré et<br />

Nombre-d'Or se sont dérobés.<br />

Cour d'Assis<strong>es</strong> du Tarn<br />

<strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion de la cour d'assis<strong>es</strong> s'<strong>es</strong>t<br />

ouverte, hier lundi, sous la présidence de M.<br />

Archidet, conseiller à la cour d'appel dé Toulouse,<br />

assisté de MM. Morin, président du tribunal<br />

civil ét Granié, juge.<br />

<strong>La</strong> première affaire soumise au jury concernait<br />

le nommé Pierre Poumarède, âgé de 68 ans, cultivateur<br />

à Carmaux, inculpé d'attentat à la pudeur<br />

sur une petite fille de 13 ans.<br />

L<strong>es</strong> débats ont eu lieu â huis clos; on comprendra<br />

que nous le* passions sous Silence.<br />

Disons seulement que l'accusation était soutenue<br />

par M. Granié, l'éloquent substitut du procureur<br />

de la République, et que Poumarède<br />

avait confié sa défense à M* Andouard. Dire que<br />

l'honorable avocat a tiré le meilleur parti de la<br />

cause serait superflu.<br />

Par six voix contre six, le jury a répondu négativement<br />

sur la qu<strong>es</strong>tion qui lui était posée.<br />

Poumarède a donc été acquitté, mais il n'a pas<br />

été mis en liberté, le ministère public le poursuivant<br />

en police correctionnelle, sous l'inculpation<br />

d'outrage public à la pudeur. Il comparaîtra<br />

à l'audience de samedi prochain.<br />

* Aujourd'hui mardi, à 11 heur<strong>es</strong>, commencèrent<br />

l<strong>es</strong> débats de l'affaire de la gare de<br />

Castr<strong>es</strong> (Vol et complicité).<br />

L<strong>es</strong> inculpés :<br />

Louis Selariés, Auguste Guilhem,<br />

Jean Nouell<strong>es</strong>, Louis-Philippe Fau et Albanie<br />

Peulhan seront défendus par MM" Berbier.<br />

Savary, de <strong>La</strong>portalière et Andrieu<br />

M. Bertrand, procureur de la République, occupera<br />

le siège du ministère public.<br />

Cette affaire ne se terminera que<br />

demain<br />

soir.<br />

Nous publierons dans notre prochain numéro<br />

le compte-rendu détaillé de la première audience<br />

Tours, Î4 octobre. — Une ordonnancé de non<br />

lieu a été rendue en faveur de Mahiel t le sacristain<br />

de Saint-Benoît, qui avait été arrêté sur la<br />

dénonciation d'un horloger de Chinon, sous l'inculpation<br />

de violation do sépulture et de vol de<br />

bijoux.<br />

Cette ordonnance a été rendue à la suite de<br />

l'aveu du dénonciateur qui a déciaré avoir agi<br />

sans preuv<strong>es</strong>, par <strong>es</strong>prit de vengeance. .<br />

Certains journaux républicains, racontant ce<br />

fait, n'avaient pas manqué de faire allusion à la<br />

prof<strong>es</strong>sion de cet inculpé et de signaler cette affaire<br />

comme « un scandale clérical <strong>»</strong>.<br />

do Traîtr<strong>es</strong><br />

Rochefort écrit, dans<br />

ac-<br />

Cour d'Assis<strong>es</strong> du Gers<br />

Présidence de M. Fournel, conseiller à la cour d'appel<br />

d'Agen ; ass<strong>es</strong>seure, MM. D<strong>es</strong>tieux et Lebbé, jug<strong>es</strong><br />

au tribunal de première instance d'Auch.<br />

Audience du lundi SS octobre<br />

Attentat à la pndeur<br />

<strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion d<strong>es</strong> assis<strong>es</strong> du Gers pour<br />

l'année 1893 s'ouvre par une affaire d'attentats à<br />

la pudeur relevée à la charge d'un sieur François<br />

Athanase, âgé de 57 ans, scieur de long,<br />

né lo 4 mai 1836 à Lectoure ot domicilié à Condom.<br />

Cet immonde personnage, veuf et père do deux<br />

enfants, ayant déjà subi trois condamnations,<br />

dont une à'un an et un jour de prison pour vol,<br />

se serait livré sur deux jeun<strong>es</strong> fill<strong>es</strong> de la contrée,<br />

âgé<strong>es</strong> de 9 et 10 ans, d'après l'acte d'accusation,<br />

â d<strong>es</strong> act<strong>es</strong> tellement immoraux qu'il<br />

inspire un profond dégoût.<br />

Aussi, nous abstiendrons-nous de rendre<br />

compte d<strong>es</strong> débats de cette écœurante affaire.<br />

D'ailleurs, le huis clos a été prononcé dès l'ouverture<br />

de l'audience, à la requête du ministère<br />

public, dont le siège <strong>es</strong>t occupé par M. Legendre,<br />

procureur de la République.<br />

M* François Canderon présente la défense do<br />

François Athanase.<br />

Le jury rapporte de la salle de s<strong>es</strong> délibérations<br />

un verdict afflrmatif avec admission, toutefois,<br />

da circonstanc<strong>es</strong> atténuant<strong>es</strong>.<br />

Athanase <strong>es</strong>t condamné à un an de prisen,<br />

minimum do la peine.<br />

B<strong>es</strong>ogne<br />

Sous ce titre,<br />

l'Intransigeant, au sujet de la grâce<br />

cordée à Triponé<br />

On s'étonnait que l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> de Toulon et do<br />

Paris n'eussent pas encore donné lieu à quelque<br />

grand acte d'indulgence et d'oubli. L<strong>es</strong> lyeéens<br />

avaient eu leur congé ; l<strong>es</strong> employés de ministèr<strong>es</strong><br />

et de commerce bénéficieront de plusieurs<br />

jours de vacanc<strong>es</strong>. Seuls l<strong>es</strong> détenus d<strong>es</strong> maisons<br />

central<strong>es</strong> n'avaient pas eu leur part d<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong><br />

publiqu<strong>es</strong>.<br />

Le gouvernement, dans sa sollicitude quasipaternelle<br />

pour tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> class<strong>es</strong> de la société,<br />

a tenu à ce que la visite de nos alliés apportât<br />

aussi un rayon de joie dans l'ombre d<strong>es</strong> geôl<strong>es</strong><br />

et l'humidité d<strong>es</strong> cachots, et il a gracié Triponé.<br />

Nous vous disions bien que vous ne connaissiez<br />

pas Dupuy !...<br />

Cette réponse à l'enthousiasme franco-russe<br />

ne nous surprend que médiocrement. Nous n'au<br />

rions pas été cependant jusqu'à la prévoir. On a<br />

beau connaître à fond la loyauté et le patrio<br />

tisme de l'Auverpin qui nous gouverne : il <strong>es</strong>t<br />

certain<strong>es</strong> abominations dont la possibilité vous<br />

échappe.<br />

Cette fois, le doute n'<strong>es</strong>t pius permis. Le gou<br />

vernement dit nettement à la population :<br />

« An ! vous êt<strong>es</strong> avec l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> ? Eh bien !<br />

nous somm<strong>es</strong>, nous, avec l<strong>es</strong> Anglais et l<strong>es</strong> Allemands;<br />

et nousjvous le prouvons en rendant la<br />

liberté au parricide qui a vendu la mélinite à<br />

nos ennemis. <strong>»</strong><br />

On notis assure que c'<strong>es</strong>t de Berlin qu'<strong>es</strong>t venu<br />

l'ordre d amnistier ce gredin, qu'on aurait dû fusiller<br />

dans le dos et auquel on a simplement<br />

octroyé cinq anné<strong>es</strong> du plus facile d<strong>es</strong> emprisonnements.<br />

Herbette, le chargé d<strong>es</strong> affair<strong>es</strong> de Prusse, a,<br />

paraît-il, expliqué à Dupuy<br />

que l'empereur<br />

Guillaume II était exaspéré de la cordialité croissante<br />

entre Français et Russ<strong>es</strong>, et qu'il fallait<br />

absolument trouver un moyen de le calmer.<br />

Dupuy a immédiatement demandé à Herbette :<br />

« Si l'on faisait sortir de prison Triponé, qui a<br />

rendu tant de servic<strong>es</strong> à la triple alliance, pensez-vous<br />

que la colère de votre auguste maître<br />

s'apaiserait? <strong>»</strong><br />

A quoi Herbette a répondu :<br />

« Sa Maj<strong>es</strong>té me fait savoir à l'instant<br />

rien ne pourrait lui être plus agréable. <strong>»</strong><br />

L'AFFAIRE TURPIN-TRIPONÉ<br />

Paris, ti octobre. — M.. Turpin, l'inventeur de<br />

la mélinite, sera reçu en audience particulière<br />

par le président du conseil, jeudi ou vendredi<br />

de cetto semaine. Nous croyons pouvoiraffirmer<br />

que c'<strong>es</strong>t sur le désir exprimé par M. Dupuy que<br />

M. Turpin fera cette démarche.<br />

que<br />

L<strong>es</strong> Marins Russ<strong>es</strong> ea France<br />

(De noire Corr<strong>es</strong>pondant particulier)<br />

Paris, t4 octobre.— Un grand banquet aura lieu<br />

jeudi soir sous le patronnage de M. Pasteur et<br />

sous la présidence de M. de Vogue, banquet offeit<br />

par l<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> et écrivains russ<strong>es</strong> à<br />

leurs confrèr<strong>es</strong> français.<br />

<strong>La</strong> Soirée<br />

Hier soir, à 7 h. 10, l'amiral Avelan et l<strong>es</strong> officiers<br />

ont quitté le cercle militaire, et se sont<br />

rendus au champ-de rMars, pour assister au<br />

banquet. SUT tout le parcours, ils ont été l'objet<br />

d<strong>es</strong> ovation. 1 >rdinair<strong>es</strong>.<br />

A ce mon:'<br />

•, l<strong>es</strong> illuminations commencent.<br />

L<strong>es</strong> monunn-hts publics, l<strong>es</strong> cercl<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> cafés,<br />

l<strong>es</strong> grands P.J tgasins étinceiJent de ramp<strong>es</strong> de<br />

gaz, de guin md<strong>es</strong>, de lantern<strong>es</strong> vénitienn<strong>es</strong> et<br />

de motifs lumineux plus ou moins ingnieux.<br />

L<strong>es</strong> appartements particuliers r<strong>es</strong>tent généralement<br />

obscurs, mais, par contre, l<strong>es</strong> décorations<br />

de quartiers organisé<strong>es</strong> par souscriptions sont<br />

assez br U mt<strong>es</strong>. Beaucoup de ru<strong>es</strong> sont traversé<strong>es</strong><br />

de distance en distance par d<strong>es</strong> cordeaux<br />

auxquels sont appendus d<strong>es</strong> lustr<strong>es</strong> chargés da<br />

lampions.<br />

Le faubourg Montmartre, la Chaussée-d'Antin,<br />

une partie de la rue <strong>La</strong>fayette et beaucoup<br />

d'autr<strong>es</strong> voi<strong>es</strong>, orné<strong>es</strong> de cette manière, offrent<br />

l'aspect féerique d'une voûte lumineuse.<br />

Tout Paris se dirige vers le Champ-de-Mars et<br />

le Trocadéro, où doit être tiré le feu d'artifice.<br />

L<strong>es</strong> fiacr<strong>es</strong> sont introuvabl<strong>es</strong> ou affichent d<strong>es</strong><br />

prétentions exhorbitant<strong>es</strong><br />

; d<strong>es</strong> tapissièr<strong>es</strong> de<br />

cours<strong>es</strong> plus abordabl<strong>es</strong> pour l<strong>es</strong>petit<strong>es</strong>bours<strong>es</strong>,<br />

regorgent de monde.<br />

-•>-<br />

SUÎ-LET!!* t<strong>»</strong>ÉTÉOHOL.O@IQUB<br />

Du 23 octobre.<br />

<strong>La</strong> température a peu varié, excepté vers Paris ; on<br />

notait plus 8 degrés au Puy-de-Dôme et 7 au mont<br />

Ventoux.<br />

En France, le temps r<strong>es</strong>te au beau avec température<br />

inférieure à la normale.<br />

Crime contre la Patrie<br />

De VAutorité:<br />

<strong>La</strong> mise en liberté du traître Triponé que<br />

nous a annoncé hier matin une simple note de<br />

l'Agence Havas, a causé dans toute la France<br />

une véritable stupéfaction.<br />

Cet homme, trois fois traître à son pays, que<br />

l<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> avaient frappé du maximum de la<br />

peine, et pour lequel l'opinion publique réclamait<br />

uno loi d'exception,tellement son forfait paraissait<br />

abominable, bénéficie, de la part du gouver<br />

nement, d'une m<strong>es</strong>ure de clémence.<br />

Déjà nous avions appris avec étonnement que<br />

ce Lorrain, chevalier de la Légion d'honneur et<br />

lljcto 3'50, «tédllion<br />

dl2 lltlll entn 8' «a<strong>»</strong>d«l 01 bol {,}<strong>»</strong>'*<br />

péditi<br />

<strong>»</strong>«


. pat 000 00<br />

9 'Boiw-Guelma ooo oo<br />

gREst-Algérien. ooo oo<br />

'-g {Méridionaux. 550 00<br />

oSAutricfaiens.. 618 75<br />

f Lombards. ... 220 00<br />

I Sasagoeaéw .. 155 25<br />

\Hord-Kspagna 127 50<br />

M'ortugaia ..T'. 00 00<br />

Sue:-: 2685 00<br />

i fj/ij i ....<br />

5 0/0.. .,<br />

i û/0!<br />

i t/?-.. ...... ......<br />

Banq. ottomane.<br />

Turc noiiTsau...<br />

APRSS BoaasM<br />

. 00 00 ! Panama<br />

, 98 25 ! Rxt. Esnagae ,<br />

. 00 oo ] lUo-Tlmo<br />

In5 ( 2 ' Egyptienne ..<br />

583 12 j Bons. rois ,<br />

2î 22 !<br />

13 T5<br />

63 00<br />

347 50 I<br />

000 00<br />

93 56<br />

'.?*> 00<br />

otite ruoMarengo,<br />

Banque de France : ossomotSr 2 1/8<br />

.il/2.— Chang<strong>es</strong> Hambourg, 1221/2<br />

Londr<strong>es</strong> 3 0,0; Londr<strong>es</strong> choqua, 25 17.<br />

aaolar court, 406 00 a 411 00<br />

; papier long,<br />

s 410 00. — 3ueaos-Ayreâ, or, 00 u/G.<br />

avanc<strong>es</strong><br />

a 12Î 3/4<br />

- Madrid,<br />

405 00<br />

Bu 23 octobre 18M<br />

Banq. ir.-égypt'<br />

Crédit mobLÛar..<br />

4% 8/0 W.. ......<br />

4<br />

W 0/0...... .....<br />

« 4/s O'O 188S...<br />

Tuais 89 3/lid.c.<br />

Anglais C.2/S 4 0/0<br />

Panama.... .,<br />

553 75 i Oai do Paris.-..<br />

090 00 ; P.io-Tintc<br />

ooo oo<br />

I Mifi03GaliaosoOi<br />

415 00 ! Tharsis.,<br />

87 50 1 --<br />

*c COMPTA «T<br />

00 00<br />

98 30<br />

93 20<br />

104.95<br />

482 oo<br />

98 65<br />

SlL.'.VMi.d^lîïp. 486 OJ<br />

" > aiii8.....18b5 542 50<br />

— ÎS60 426 25<br />

— 1871 416 26<br />

— 1875 539 50<br />

SI — 1875 540 50<br />

â| - 18S6 416 00<br />

j<strong>»</strong>(Fonoièr«rsl877 383 00<br />

S] - 1S79 484 50<br />

Al — 1383 412 50<br />

°? - 1.8-55 470 00<br />

f GçBamun. 1873 47$ co<br />

— 1880 472 50<br />


<strong>es</strong>s<br />

\<br />

n m<br />

ïmi tro 755<br />

ADMINISTRATION ET RÉDACTION<br />

t?l*J«' l" ^I*-*M<strong>»</strong><strong>»</strong><strong>»</strong>i_ at rue «jw i3_,_. rnOmm 84 dépaïtansnSs lisdtrojuit*<br />

ilaJournal Quotidien da Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t<br />

froJi mol* s tt.<br />

Six mois 0.. . H -<br />

Un an<br />

20 •<br />

G<br />

. Numén<br />

Le Géraiv< : A*<br />

ton<br />

ïtoSn mois,.........<br />

Six mois<br />

^ fc<br />

_3 -<br />

Un an 24 -<br />

Mardi 24 Octobre 1893<br />

LES INSERTIONS ET ANNONCES<br />

SONT RHÇtJHS A TOULOOSS<br />

Dans nos Bureaui et à l'Agence Canet, rue ilsace-Lorralne, SS<br />

Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> do toute agence de<br />

publicité.<br />

___3BTl_2f* DE E^UIT<br />

L'ACTUALITÉ<br />

MARECHAL CANR08ERT<br />

FrarifoistCertain Canrobert <strong>es</strong>t m; dans la département<br />

dil Lot., à Saint-Céré, le 27 juin 18W II <strong>es</strong>t issu<br />

d'une vieille famille bretonne. Eni825, il était admis à<br />

Sa!nt-CJ-r et en sortait en 1826.<br />

En 18*2 il était nomme lieutenant; trois ans plus<br />

tard il prenait part à l'expédition de Maseaia èt assistait<br />

à la prixe dé Tl«ineen. Kn 18a7, il assistait,<br />

comme capitaine,, au sièg,e de, Constantin<strong>»</strong>, y-recevait<br />

sa première bl<strong>es</strong>sure et était nommé chevalier de la<br />

Lésion d'honneur. ,<br />

En 1819 il rentrait eu France et organisait avec l<strong>es</strong><br />

débris d<strong>es</strong> band<strong>es</strong> carlist<strong>es</strong>, le bataillon da la légion<br />

étrangère.<br />

En 18-41 il retourna en Afrique et se distingua tout<br />

particulièrement im e-ii de. la. Mouzaïa où il commandait<br />

le Ci' de ligne. En 1817, à la téte du 2 e étranger,<br />

puis du 3" zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée,<br />

monta le premier a l'assaut de Zaatcha et était nommé<br />

commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />

1849.<br />

Rappelé en France en U50, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />

brigade et aide.de camp, de Louis-Napoléon. Trois<br />

ans plus tard, il recevait l<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> d§ divisionnaire.<br />

En 18S4, lofs de la guerre de Crimée, il commandait<br />

la première division de l'armée d'Orient. S'illustra"<br />

a la bataille de l'Aima'èù il reçoit unelégêrè bl<strong>es</strong>sure.<br />

Deux jours après, Saint-Arnaud lui remet le<br />

commandement en chef. Il marche sur Sébastopol,<br />

entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmontabl<strong>es</strong>,<br />

le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />

bl<strong>es</strong>se à Inkermann, et remet son|commandement enire<br />

l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa<br />

situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />

de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>.<br />

Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nommé maréchal de<br />

France le .13 mars 18S6.<br />

En 1859 il prend part, comme commandant du 5<strong>»</strong><br />

corps de l'armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />

En 1862 il commandait l'armée de Châlons, puis le<br />

V corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />

<strong>La</strong> part glorieuse qu'il prit à la guerre de 1870, notamment<br />

sous Metz, <strong>es</strong>t encore trop présente à la<br />

mémoire de tous, pour qu'il soit utile de le rappeler<br />

ici.<br />

Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t . grand'eroix de la Légion<br />

d'honneur depuis le 50 mai 1855.<br />

L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />

de rendrehommage, pendant leur séjour parmi nous,<br />

au vieux maréchal.<br />

très do cette <strong>es</strong>pèce, lo moment était assez<br />

mal choisi.<br />

L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Pans.<br />

Ils liront l<strong>es</strong> journaux qui annoncent<br />

la nouvelle.<br />

Et ne manqueront pas de penser que<br />

notre gouvernement place drôlement<br />

s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />

Encore si le drôle eût été condamné à<br />

une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />

r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />

Mais on l'avait condamné pour un<br />

crime qui eût mérité une exécution sans<br />

phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans<br />

— de réclusion.<br />

Ne pouvait-on le laisser achever sa<br />

peine?<br />

Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient<br />

manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en<br />

appliquer une plus sévère ?<br />

Alors que le gouvernement avait demandé<br />

au Parlement de décréter qu'à<br />

l'avenir la trahison serait punie de mort?<br />

Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />

de Triponé?<br />

Quel fait était venu atténuer la gravité<br />

de son crime ?<br />

Tout cela, on ne l'explique pas, par<br />

cette bonne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />

de l'expliquer.<br />

On a gracié Triponé, parce que...<br />

Parce que quoi ?<br />

Parce que c'était, sans doute, un ami<br />

ou un ami de leurs amis ;<br />

Parce que la justice ne doit s'exercer<br />

que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et<br />

qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de<br />

républicains ;<br />

Parce que ce qui nous parait un exécrable<br />

forfait doit paraître, aux yeux de<br />

c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />

Est-ce que nous savons ?<br />

, Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />

pas maintenant autorisé<strong>es</strong> ?<br />

On a gracié Triponé peut-être parce<br />

qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />

complic<strong>es</strong> haut placés.<br />

Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />

pays qu'un Cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />

que rien n'explique, que rien n'imposait<br />

et que rien ne justifie.<br />

Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong>;<br />

L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent<br />

Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout<br />

en ce moment.<br />

Carceri'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiment<br />

patnb'fique vibre avec une consolante<br />

intensité que l'on devait choisir<br />

pour gracier un misérable traître à la<br />

patrie.<br />

Si nos gouvernants ne l'ont pas compris,<br />

c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patrio<br />

tisme que d'intelligence.<br />

Et cela donne singulièrement à réfléchir.<br />

UNS ÉLECTION CONSMATM<br />

Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong><br />

Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> .qui ont<br />

obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon eu lieu dimanche, dernier* il en <strong>es</strong>t une quo<br />

seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />

l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de<br />

Nous pouvons bien l'avouer : ell<strong>es</strong> ont communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins<br />

dépassé tout ce que nous attendions. surpris quand on saura que cette- -élection a<br />

Et Paris s'<strong>es</strong>t montré eette fois la vraie tourné au profit d'un conservateur, M. Jaubert,<br />

élu dans le canton de Cotignac (Var),<br />

capitale de la France.<br />

Pas-une note discordante.<br />

par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />

Pas un incident.<br />

Pas un cri provocateur.<br />

Rien qu'un recueillement muet et<br />

<strong>La</strong> kic.iat.ofl d<strong>es</strong> Églis<strong>es</strong><br />

digne.<br />

Uu empr<strong>es</strong>sement pieux, mais: sans<br />

griserie et sans forfanterie.<br />

L<strong>es</strong> catholiqu<strong>es</strong> ralliés à la République ont<br />

Juste ce qui convenait pour hofiorer le b<strong>es</strong>oin d'être fouettés quelque peu.<br />

témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />

bataill<strong>es</strong> d'hier. .<br />

ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>.<br />

Et la République s'en charge, sans que nous<br />

Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />

— oubliant qu'il était indécent de comme don do joyaux avènement, on leur<br />

Pour fêter leur arrivée dans la maison, et<br />

se réjouir devant un cercueil ont <strong>es</strong>sayé sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>,<br />

de se livrer à d'indécents ébats — la par un décret qui place désormais lés fabriqu<strong>es</strong><br />

sous.le contrôle de l'Etat,<br />

masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour<br />

signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />

à ce qui se passait jadis sur la Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la<br />

C'<strong>es</strong>t uno véritable expropriation.<br />

place de la Bastille, ici on ne dansait pas.<br />

g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />

Mais si le peuple de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />

Un fonctionnaire de l'Etat, percepteur ou<br />

tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine<br />

patriotique d<strong>es</strong> jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />

le cadavre de l'un de nos plus vailtabilité<br />

et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />

tout autre,, sera délégué pour vérifier la complants<br />

soldai , en revanche nos gouvernants<br />

<strong>recommencent</strong> à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>. tent, pour la plupart du temps, un impôt<br />

Mais, me direz-vous, c<strong>es</strong> fonds représen-<br />

N'ont-il.3 pas signé, le jour d<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong><br />

du maréchal, la grâce du traître Parfaitement.<br />

volontairo versé par l<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> '?<br />

i'i'iponé?<br />

Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat?<br />

Pourqu oi cet excès de clémence en faveur<br />

de l'officier dégradé, indigne, à Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y<br />

-. C'<strong>es</strong>t évident.<br />

'heure où il n'y avait qu'une voix pour mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t<br />

a inrmer que la France considère l'armée<br />

comme le seul refuge ie l'honneur? l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> de retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements<br />

déjà abattue- sur l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />

; Qui apu conseill er cet acte révoltant, d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget<br />

qui a pu l'inspirer ?<br />

d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />

Wuiapu demander pitié pour ce traliquant<br />

de nos secrets militair<strong>es</strong>, pour ce aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />

Et alors, l'Etat se substitue brutalement<br />

W'ocanteur de nos moyens de défense ;<br />

cédL C partie d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />

£ ^érable qui vendait nos proet<br />

a vo ^Angleterre moyennant financ<strong>es</strong><br />

leur affaire d'une façon si louable et si désintér<strong>es</strong>sée.<br />

veririii aUssi H Pcu de remords que s'il eut<br />

sant; ? Sm Il ne reculera devant- aucune ingérence,<br />

°uchoirsdo poch<strong>es</strong> à unpas-<br />

^£,^ Sd Une fi\t-elle inconvenante et scélérate.<br />

voix ne s'<strong>es</strong>t élevée, que nous<br />

Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverturë<br />

d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens<br />

f,<br />

}10 «s, en sa faveur,<br />

11<br />

uipour êtie clément, s'il peut jamais et l<strong>es</strong> curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il fût<br />

e qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> tral- néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher do mettre dans<br />

eurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong><br />

1<br />

Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare insolence<br />

et le plus mortel outrage, à l'endroit<br />

d<strong>es</strong> curés «t d<strong>es</strong> fabriciens.<br />

Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat no fait<br />

rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />

soient gratuit<strong>es</strong>, 11 <strong>es</strong>t dit que l'agent,<br />

le mouchard officiel, chargé da vérifier<br />

l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaisse.<br />

Auta<strong>»</strong>t de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />

!<br />

Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />

décret eût soulevé, contre le gouvernement,<br />

une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong><br />

évôqu<strong>es</strong>.<br />

Pas un n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />

Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />

toujours l<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigibl<strong>es</strong><br />

dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong><br />

évêqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échiné.<br />

Pas un de ceux que la République a choisis,<br />

et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />

D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol<br />

de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />

au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qu'on supporte l'application<br />

d<strong>es</strong>, lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vaguo<br />

<strong>es</strong>pérance- -d'unt application plus modérée,<br />

dans un jour lointain ?<br />

A de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> oxceptiocs<br />

près, combien de doyens qui no sont<br />

plus que d<strong>es</strong> sous-préfets en soutane, et combien<br />

d'évôqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> préfets<br />

coiffés d'une mitre !<br />

L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong><br />

premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux leups de la<br />

République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />

Heureusement que dans le troupeau il se<br />

trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés<br />

peut-être, à force d'être mordus et tondus, et<br />

qui.se défendront tout seuls.<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

<strong>Mac</strong>-Mou et l<strong>es</strong> Suss<strong>es</strong><br />

Sous ce titre, le Figaro rappelle le<br />

siège de Sébastopol et la prise de Malakoff.<br />

Nous lui empruntons l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong><br />

:<br />

Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />

qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />

c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />

signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />

l<strong>es</strong> chasseurs du 4* bataillon, conduits par le<br />

commandant Clinchant, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />

parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut de<br />

Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />

attaquèrent le mamelon avec la division<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />

fournis par le 1" zouave et le 7" de ligne,<br />

sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent<br />

au pas de course l'intervalle d'une dizaine de<br />

sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />

surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />

que nos soldats eussent euletempsd'occuperl<strong>es</strong><br />

banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />

prévoir cet assaut ; le général Pélissier et le<br />

général Bosquet, commandant du 2* corps d'armée,<br />

avaient, au contraire, pris, taut<strong>es</strong> l<strong>es</strong>.précautions<br />

néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que l'assiégé n'eût<br />

aucune inquiétude. Mais, bien qu'ils aient été<br />

attaqués à l'improviste, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> font bonne<br />

contenance: « L<strong>es</strong> Français,, ajoute le-général<br />

Tetleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />

sautaient en grand nombre à bas du, parapet,<br />

engageaient-une lutte acharnée avec la<br />

poignée de soldats qui défendaient le mamelon.<br />

L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à défendre<br />

leurs pièc<strong>es</strong> avec leurs écouvillons et. l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong><br />

engins qu'ils trouvaient sous leurs mains.<br />

<strong>»</strong> Ce qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe) de Modelin<br />

<strong>es</strong>saya, i divers<strong>es</strong> repris<strong>es</strong>, de charger l'ennemi<br />

dix fois plus fort; et ils mouraient en héros,<br />

après avoir perdu le plus grand nombre de leurs<br />

chefs. <strong>»</strong><br />

Comment. <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir<br />

dans la redoute dont il s'était emparé- pr<strong>es</strong>que<br />

par miracle, je n'<strong>es</strong>saierai pas de lo dire ; l<strong>es</strong><br />

survivants de cette bataille de géants ont renoncé<br />

à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mê<br />

lée formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément<br />

de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris,<br />

apportant à bras quatre petits mortiers, barricadant<br />

la gorge ouverte de la redoute, demeurant<br />

quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrific<strong>es</strong>,<br />

sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />

que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

ordonnant à s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adversair<strong>es</strong><br />

et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec<br />

son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong><br />

— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />

le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheureux.<br />

Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />

leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

qui décida du succès de cette journée tragique<br />

Nous avions 57,000 soldats, tant Français qu'ai<br />

liés. Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,634 Français<br />

étaient tombés sous l<strong>es</strong> murs de Sébastopol ; l<strong>es</strong><br />

Russ<strong>es</strong>, de leur côté, avaient perdu 12,913 soldats.<br />

Malakoff était la clef de Sébastopol et Totleben<br />

était l'âme de la défense. Totleben était<br />

bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et ia paix allait être<br />

signée. Tel fut le dernier acte de ce drame mili<br />

taire dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent<br />

aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />

coïncidence, une double et inoubliable sensation<br />

: d'admiration, d'abord, pour la vertu militaire<br />

d<strong>es</strong> un et d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />

l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne<br />

seraient jamais plus exposés à le rencontrer<br />

sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en<br />

face d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>.<br />

lis EmrassRs du<br />

DEVANT LA JUSTICE<br />

Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />

du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> Ilébrard.<br />

l<strong>es</strong> Artigue, qui ont réalisé de<br />

scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />

petite épargne, allaient être poursuivis<br />

devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>,<br />

par M. Lemarquis.<br />

Un journal financier nous dit à ce sujet<br />

:<br />

En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs,<br />

M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />

filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs.<br />

Quand la petite instruction à laquelle il se livre<br />

aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous<br />

livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont<br />

reprochés.<br />

Nous avons maint<strong>es</strong> fois demandé et nous demandons<br />

encore quand prendra fin l'ignoble Espagnols et Marocains<br />

comédie du Panama.<br />

Melilla, 23 octobre..<br />

Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />

— De nouveaux renforts<br />

mais il faut avouer que c'<strong>es</strong>t un peu long. De<br />

sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />

grâce, sire Moncliicourt, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> Madrid, SS octobre. — Le ministre d'Espagne brib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de Tanger, <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />

famill<strong>es</strong> qui vous supplient de vous en aller, ils Melilla 5,0ô0 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />

croient, c<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> gens, — et ils ont raison — chiffre à 30,000.<br />

que la liquidation se terminera beaucoup mieux Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous l<strong>es</strong><br />

seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rien éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />

fait que de vous payer vos appointements. par terre, et par mer. Trois grands bâtiments de<br />

Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un. guerre ont été convertis en transports. Cinq vapeurs<br />

marchands sont aussi prêts à transporter<br />

bon conseil que nous vous donnons là. M. Lemarquis<br />

va de nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong> l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de division<br />

Rerriz prendra le commandement de Melilla<br />

du Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez...<br />

on ne sait pas où ça va I<br />

jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. Jusqu'à<br />

midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />

Le même journal publie la note sui-<br />

vante :<br />

Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous NOUVELLES DE MADAGASCAR<br />

informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler devant<br />

l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux entrepreneurs<br />

du Panama par M. Lemarquis,man-<br />

Tananarive, SS octobre.— On <strong>es</strong>t sur la. piste d<strong>es</strong><br />

assassins de M^Muller, l'explorateur, qui a été<br />

massacré à la fla de juillet p-rès de Mandritsara.<br />

<strong>»</strong> L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avait<br />

ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> insoumis, venant da<br />

/ A MAI A H/ C H// M A D Cr> U A I I <strong>La</strong>mbrongo où duManabé.Unebande, qui comp-<br />

Lf\ IVIMLMUIC. UU lYlHriL\^n/\L \ tarait de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />

te développement de la démocratie sociale et da<br />

la pr<strong>es</strong>se de son parti. Ifjrappelle quelle était sa<br />

situation en 1848.<br />

Le jour <strong>es</strong>t maintenant venu.où le socialisme,<br />

dit-il, va récolter sa moisson.<br />

Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on a'<br />

ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en faveur<br />

de l'organisation corporative ; suffrage universel<br />

et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />

<strong>La</strong>ndtag.<br />

A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />

par jour. _______<br />

L'Indépendant de Montargis donne l<strong>es</strong><br />

enseignements suivants sur la marche<br />

de la maladie à laquelle vient de succomber<br />

le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon :<br />

<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de<br />

cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>tifs<br />

et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se générale,<br />

amenèrent son entourage à le soumettre à<br />

l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Baizeau<br />

et L. Collin, médecins inspecteurs du service,<br />

de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />

Jaccoud. On découvrit l'existence d'une albuminurie<br />

assez prononcée, tenant à une inflammation<br />

d<strong>es</strong> reins (néphrite) par artério sclérose<br />

sénile et refroidissement.<br />

L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>crivireut le régime lacté<br />

exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le maréchal<br />

alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où<br />

une amélioration notable se produisait.<br />

A ce moment, l'albumine avait complètement<br />

disparu. Revenu à la Forêt, le maréchal sortait<br />

encore chaque jour dans le parc, soit à pied,soit<br />

dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />

brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nouvelle<br />

poussée cong<strong>es</strong>tive se . montra du côté d<strong>es</strong><br />

reins, avec albuminerie.<br />

<strong>La</strong> néphrite chrenique se réveilla. Mais elle<br />

s'accompagne toujours de sclérose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />

d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />

aussi perméable et ne se prête plus à une excrétion<br />

urinaire complète.<br />

D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-à-dire rétention dans le sang<br />

d'une plus ou moins grande proportion d'u<br />

rée qui devient toxique par insulte de son accu<br />

mulation.<br />

C'<strong>es</strong>t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents urémiqu<strong>es</strong><br />

suivent : vomissements, palpitations,<br />

r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroidissement,<br />

œdème pulmonaire, etc.<br />

<strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />

si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />

dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrevingt-cinq<br />

ans 1<br />

Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour,<br />

on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>sif<br />

physique et moral; chaque jour, de plus en<br />

plus, s'affirma un état de prostration demi-c;0'<br />

mateux d'où lès soins leà! plus dévoués ne purent<br />

le tirer. C'était la, mprt,. et, dès dimanche<br />

dernier, 15 octobre, la famille fut prévenue que<br />

tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />

On peut dire que la maladie terminale n'a<br />

guère duré que : quinze jours.<br />

Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença.<br />

L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />

maréchal voulait se lever; la r<strong>es</strong>piration deve^<br />

nait haletante; la,face s'empourprait et, parfois<strong>»</strong><br />

avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> de commandement, on. î'enten-<br />

!dit s'écrier : « L<strong>es</strong> Turcos I A moi l<strong>es</strong> Turcos<br />

xo.mme si, dans une. vision rapide, le vieux sol<br />

dat.évoquait et revivait un instant l<strong>es</strong> brillant<strong>es</strong><br />

épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />

Béatification de Jeanne d'Arc<br />

Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />

de Saint-Dié :<br />

M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />

de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />

promotear de la Foi, et M. l'abbé Captier,<br />

postulateur dans, le procès de béatification de<br />

Jeanue d'Arc,.se sont rendus à Lyon pour présenter<br />

leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Coullie. Mgr Caprara<br />

se rendrait aussi à Orléans pour prendre<br />

l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations .sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />

A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />

de Jeanne d'Arc aurait lieu l'an prochain.<br />

<strong>»</strong><br />

a<br />

j<strong>»</strong>_cw:jr__r<br />

<strong>La</strong>nderneau, 23 octobre. — Dans une réunie:<br />

nue, hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le<br />

comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer<br />

le programme chrétien au programme purement<br />

socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> quarante<br />

députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />

d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />

de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière contre<br />

le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />

Le discours de M. de Mun a été très applaudi.<br />

CONGRES SOCIALISTE A COLOGNE<br />

Cologne, 23 octobre. — Le congrès socialiste a<br />

été ouvert hier.<br />

Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />

formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />

actuellement la région comprise entre le lac Alotia<br />

à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsiboka à l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />

de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />

sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />

pas à plus de deux jours de marche de Tananarive.<br />

I<br />

D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong>, dévastent en pe moment l<strong>es</strong><br />

autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui serait<br />

partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />

Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />

côté de la route de Tâmatave.<br />

Même situation sur la côte. A Morondova, un<br />

commerçant français, M, Fleuret, a eu deux<br />

convois de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens;<br />

d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésaventure.<br />

A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />

chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />

a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Horondava,<br />

à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />

munitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />

gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />

passent.ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />

se gardent bien de poursuivre.<br />

L'Escadre anglaise en Italie<br />

<strong>La</strong> Spezzia, 2$ octobre. — L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />

entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 20 et a<br />

jeté l'ancre près de la digue. Une grande - foule,<br />

massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />

à terre pour leur faire fête.<br />

D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés da<br />

monde, sont allés à la rencontre de l'<strong>es</strong>cadre;<br />

l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> eris enthousiast<strong>es</strong>.<br />

Le Sans-Pareil salue la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />

d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />

Le capitaine de la corvette FaravelU souhaitera<br />

la bienvenue à l'amiral Seymour au nom du<br />

.commandant du département maritime. Un lieu<strong>»</strong><br />

tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />

navire pour souhaiter la bienvenue au.commandant<br />

anglais,<br />

Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />

.Vienne x 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />

'un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> de Toulon et de Tarente'dit<br />

que la création de l'<strong>es</strong>cadre, russe dans<br />

-la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de Pénitente<br />

franco-russe. 11 <strong>es</strong>t donc naturel de consi-<br />

.dérer la visite de Tarente comme une contremanif<strong>es</strong>tation<br />

de l'Italie et de l'Angleterre, éprouvant<br />

le b<strong>es</strong>oin de s'unir pour contre-balancer<br />

Ta France et la Russie.<br />

Londr<strong>es</strong>, 23 octobre— Le Morning Post déclara<br />

que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acta<br />

'de défi à la France et à la Russie; d'ailleurs,<br />

l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voisins.<br />

.. ..... .. . . . ..<br />

Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saint-<br />

Pëtersbôurg dément lebruit que M. de Giers sa<br />

retirerait et Serait remplacé par M. (de Mohren-<br />

Tteim. Le même corr<strong>es</strong>pondant dit que le tsar<br />

'étudie l<strong>es</strong> moyens dedévelopper l'influence russa<br />

dans la mer Noire et la Méditerranée.<br />

L'Infhe&ce Eusse da&s la Méditerranéo<br />

Paris, 23 octobre. — Nous avons déjà télégraphié<br />

que le Daily-Telegraph par l'organe de son<br />

corr<strong>es</strong>pondant de Saint-Pétersbourg, dit que le<br />

tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer l'influence<br />

russe dans la mer Noire et dans la Méditerranée.<br />

En ce qui concerne tout au moins eette dernière<br />

mer, il semble que l'empereur de Russie<br />

ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />

visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portée indiscutable.<br />

On sait ce qui se passe en France. Veici<br />

ce qui se passe en Espagne. :<br />

<strong>La</strong> reine régente a reçu hier à dîner, en<br />

grand apparat, la grande-duch<strong>es</strong>se Wladimir da<br />

Russie, en l'honneur de laquelle avaient été conviés<br />

l<strong>es</strong> hauts dignitair<strong>es</strong> de la cour, l<strong>es</strong> minis«<br />

très, l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnalités<br />

l<strong>es</strong> plus éminont<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />

Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t attira .<br />

une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pectueuse<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,<br />

il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite d<strong>es</strong> ports<br />

principaux de l'Espagne ; partout, il <strong>es</strong>t aeeueillt<br />

avec une déférence dé sympathie qui, jointe aux<br />

ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoigne<br />

surabondamment de la laveur avec laquelle"<br />

l'opinion publique; ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui se<br />

nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />

Maison royale d'Espagne.<br />

Il convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que la<br />

reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche,<br />

et que son attitude, en cette circonstance, concorde<br />

parfaitement avoc l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />

et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que lempereur<br />

François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus à<br />

l'égard de la Russie.<br />

Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />

politique européenne dans un sens pacifique et sa<br />

manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs d un<br />

acheminement vers la désagrégation, au moins<br />

partielle, de la triple alliance.<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />

Lem,tS octobre. — Le compagnon Aliennne<br />

e >t arrivé, hier matin, pour commencer sa séria<br />

ce conférenc<strong>es</strong> dans le bassin houiller de Cabas.<br />

Le tribunal de oéthuno a coànamne, samedi,<br />

Quatorze grévist<strong>es</strong> et une femme, à d<strong>es</strong> pein<strong>es</strong><br />

variant de huit jours à six mois de prison, pour<br />

entrav<strong>es</strong> à la liberté du travail, voi<strong>es</strong> de faits<br />

et outrag<strong>es</strong> aux agents. Une arr<strong>es</strong>tation a été<br />

cpérée, hier matin, à Annezin, pour outrag<strong>es</strong> à<br />

une sentinelle.<br />

Lens, 23 octobre. — A Fouquièr<strong>es</strong>-los-Lcns, d<strong>es</strong><br />

pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong><br />

de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu<br />

de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser<br />

l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> champs.<br />

Douai, 23 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />

une violente détonation, produite par une explosion<br />

de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />

la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />

r.oost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong><br />

< égàts matériels sont importants. Personne n'a<br />

été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />

l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />

instruit l'affaire.<br />

C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />

environs de Douai, depuis huit jours.<br />

voire même que tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> affirmations d<strong>es</strong> souverains.<br />

<strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier,<br />

Qu'elle sàvWt se recueillir ;elle montrera, auj >urd'hui,<br />

comment elle sait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong><br />

qui lui sont chers en ae souvenant que le premier<br />

devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et<br />

quo la discrétion eoiibisto à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />

aucune manif<strong>es</strong>tation susceptible a'en<br />

altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong><br />

Le Petit Parisien dit : « Une partie do l'histoire<br />

militaire de notre pays a cté vécue, Hier, à npu<br />

veau, par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands<br />

souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient<br />

présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement<br />

coux do l'annéo terrible ; mais c<strong>es</strong><br />

derniers apparaissaient moins cruels, par suite<br />

do la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Du Gaulois : « Qu'ont dû penser nos hôt<strong>es</strong>, et<br />

parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion<br />

d'indulgence à notre égard ? Ils donneront sans<br />

doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong><br />

attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir<br />

accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame<br />

point co triomphe de la pensée et du<br />

| cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur<br />

I tous. <strong>»</strong><br />

Impr<strong>es</strong>sions<br />

LES BRIGANDS EN ITALIE<br />

Palerme, 23 octobre. — <strong>La</strong> nuit dernière, d<strong>es</strong><br />

brigands ont cerné la caserne d<strong>es</strong> gendarm<strong>es</strong> à<br />

Sodrano, tandis que d'autr<strong>es</strong> pénétraient dans<br />

la maison du maire et y volaient 6,000 francs.<br />

<strong>La</strong> Mise en liberté de Triponé<br />

Paris, 23 octobre. — Va rédacteur du Gaulois<br />

s'<strong>es</strong>t entretenu avec M. Turpin de la mise en<br />

liberté de Triponé. M. Turpin, indigné de cette<br />

m<strong>es</strong>ure, a dit :<br />

« Nous allons voir ; tout n'a pas été dit sur<br />

cette affaire. Je mettrai l<strong>es</strong> points sur l<strong>es</strong> i, et il<br />

y en a qui passeront un vilain quart d'heure.<br />

<strong>»</strong> M. Carnot devait me recevoir après l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong><br />

russ<strong>es</strong> et je me proposais de doter mon pays du<br />

dernier engin que j'ai découvert. C'<strong>es</strong>t à ce<br />

sujet que je devais voir M. Carnot. Puisqu'on<br />

relâche Triponé, je ne verrai ni M. Carnot ni<br />

personne ; je garde mon engin pour moi. <strong>»</strong><br />

Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs<br />

personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté<br />

officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître<br />

que le peuple de Paris a donné, hier, un<br />

admirable spectacle par sa dignité, son calme et<br />

le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui<br />

repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>.<br />

Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong><br />

que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un<br />

d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions de tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>,<br />

déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier ;<br />

L'amiral Avelan a quitté lo théâtre de l'Am-<br />

j<br />

bigu.à 11 h. ; il <strong>es</strong>t rentré directement au cercle ;<br />

il a été suivi, sur uno partie du trajet, par une<br />

CC'UMÔ énoima qui stationnait aux abords du<br />

théâtre et vivement acclamé.<br />

Ajoutons qu'avait d'aller dîner à i'àmbas-ade,<br />

l'amiral s'était rcara Succ<strong>es</strong>sivement au Jockey-<br />

Club, au eèfcie de la rue Royale et chez le genôbaron<br />

Freedricksz.<br />

Au .Uickey-Ctub, l'amiral et s<strong>es</strong> officiers, reçus<br />

membr<strong>es</strong> temporair<strong>es</strong> la semaine dernière, ont<br />

été présentés par MVl.de Giers et do Mohrenheirn,<br />

à M. lo duc de Doudeauville, président,<br />

qui leur à fait l<strong>es</strong> honneurs d<strong>es</strong> salons.<br />

Un lunch avait été (préparé, et le président a<br />

porté un ioast au tsàr, au nom du club do l'aristocratie<br />

française. Lo voici :<br />

• Jo porte la santé du tsar. Je suis heureux,<br />

amiral, de vous souhaiter la bienvenue au milieu<br />

do nous et de vous exprimer, eu nom d<strong>es</strong><br />

membr<strong>es</strong> de ce cercle et de toute l'aristocratie<br />

française, combien nous nous associons à la réception<br />

si sympathique et si unanime qui vous<br />

<strong>es</strong>t faite dans toute la France. <strong>»</strong><br />

L'amiral a remercié on term<strong>es</strong> très aimablej.<br />

<strong>La</strong> journée du 23<br />

Cinquième élection de Culine<br />

Roubaix, 23 octobre. — Culine a été élu, hier,<br />

pour la cinquième fois, conseiller d'arrondissement<br />

dans le canton Est de Roubaix. On sait<br />

que Culine a été invalidé aux élections précédent<strong>es</strong>,<br />

comme inéligible.<br />

l<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

Paris, 23 octobre. — Particulièrement occupé<br />

d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, allemands et italiens qui<br />

suivaient le cortège, le public, peu familier avec<br />

lés costum<strong>es</strong> étrangers, faisait l<strong>es</strong> plus curieus<strong>es</strong><br />

mépris<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, nous ne parlons pas de<br />

ceux qui accompagnent l'amiral Avelan, étaient<br />

au nombre de deux : un officier de hussards de<br />

Grodno, de la garde impériale, en dolman vert<br />

â tr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> blanch<strong>es</strong>, culotte et flamme du talback<br />

;imaranthe, avec bott<strong>es</strong> à la Souvaroff ; l'autre<br />

<strong>es</strong>t un chevalier de la garde, en tunique blanche<br />

avec casque en argent à aigle d'or.<br />

<strong>La</strong> foule le confond avec un autre officier, en<br />

tunique blanche aussi, mais à casque d'or à aigle<br />

d'argent, celui-là <strong>es</strong>t un Allemand du régiment<br />

d<strong>es</strong> gard<strong>es</strong> du corps ; cinq officiers allemands<br />

l'accompagnent : on voit que cette délégation<br />

était importante.<br />

Ce sont : un hussard do la garde, en dolman<br />

rouge surtaché d'or ; un officier de chevau légers<br />

bavarois, en tunique verte à collet, plasron<br />

et parement rose aurore ; deux autr<strong>es</strong> en<br />

bleu noir avec ornement ponceau, sont de l'étatsnajor.<br />

Enfin, un officier de dragons wurtemberîîeois,<br />

que sa tunique verte à collet bleu fait<br />

prendre pour un Russe.<br />

De l'Italie, il faut citer le principal personnage :<br />

le lieutenant-général de <strong>La</strong> Battis. Le général<br />

<strong>es</strong>t petit, à figure brune ; il porte un casque à<br />

plumet immense de crins blancs à aigrette ; sa<br />

^unique <strong>es</strong>t courte, bleu foncé, à col rabattu ;<br />

son pantalon <strong>es</strong>t gris, à band<strong>es</strong> d'argent, et de<br />

gross<strong>es</strong> aiguillett<strong>es</strong> s'entrechoquent sur sa poitrine.<br />

L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> officiers étrangers n'étaient<br />

que l<strong>es</strong> attachés militair<strong>es</strong> bien connus.<br />

Nous avons eu la curiosité de traverser un<br />

certain nombre de quartiers et même de quartiers<br />

excentriqu<strong>es</strong> de la capitale : il <strong>es</strong>t facile de<br />

s'apercevoir quelle impr<strong>es</strong>sion profonde la cérémonie<br />

d'hieT a faite sur tout le monde.<br />

L<strong>es</strong> ru<strong>es</strong> sont encombré<strong>es</strong> de promeneurs;<br />

mais à peu près partout avec un calme complet.<br />

Sur certains points, même où d<strong>es</strong> industriels<br />

avaient organisé d<strong>es</strong> bals populair<strong>es</strong> sur la voie<br />

publique, la foule s'<strong>es</strong>t interposée pour empêcher<br />

c<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> population parisienne r<strong>es</strong>to donc immuable<br />

dans son sentiment alors quo le gouvernement<br />

et la pr<strong>es</strong>se officieuse ont tergiversé<br />

avec une désinvolture vraiment scandaleuse<br />

dans l'appréciation, de l'immense perte que la<br />

'•'rance vient de faire.<br />

Depuis l'ordre du tsar à s<strong>es</strong> marins, l<strong>es</strong> organ<strong>es</strong><br />

gouvernementaux ne tarissent pas d'élog<strong>es</strong><br />

Nur l'illustre défunt, qu'ils veulent absolument<br />

'aire leur, et interprètent comme une nouvelle<br />

preuve d'amitié du tsar ce qui n'<strong>es</strong>t en réalité,<br />

qu'une leçon bien méritée.<br />

Le maréchal Canrobert,<br />

.en serrant, aux lavand<strong>es</strong>,<br />

la main au curé de Montcr<strong>es</strong>son, lui a dit<br />

qu'il était heureux de sérier la main qui avait<br />

eçu l'empreinte glorieuse de la dernière étreinte<br />

du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon.<br />

- Au curé de Magenta, il a dit : « Vous avez<br />

fait une très bonne action , en venant à Paris ;<br />

vous avez rendu hommage à celui qui a versé<br />

son sang pour l'Italie. L<strong>es</strong> morts, de Magenta ne<br />

nourront que vous inspirer d<strong>es</strong> sentiments qui<br />

contribueront au rapprochement d<strong>es</strong> deux<br />

nays. <strong>»</strong><br />

Le curé de Magenta, très ému, a répondu que<br />

c<strong>es</strong> parol<strong>es</strong> auraient dans l'Italie un grand r<strong>es</strong><br />

îentissement.<br />

<strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi<br />

imposant. On calomnie le peuple de Paris, et<br />

nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant<br />

de frivolité et de légèreté. Il vient de prouver à<br />

quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et nobl<strong>es</strong><br />

sentiments de r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t<br />

le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations<br />

qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert<br />

et nous avons pu aussi admirer l'armée française,<br />

l'admirer sans réserve, comme elle le mérite.<br />

<strong>»</strong><br />

L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong><br />

se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoignés<br />

; citons en particulier le général d'Omieu<br />

de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la<br />

fin de la cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de<br />

phier à son gouvernement.<br />

Détails rétrospectifs<br />

Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui<br />

mérite tout particulièrement d'être signalé.<br />

Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade<br />

d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers,<br />

nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par<br />

son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a transporté<br />

à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade.<br />

A ce moment le cardinal-archevêque de Paris<br />

rentrait en voiture à son palais ; apercevant lo<br />

rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance,<br />

Son Eminence mit pied à terre, s'informant.<br />

Apprenant l'accident, il pénétra dans<br />

l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong><br />

soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci<br />

était transportâblo et sur uno réponse a fi' «native<br />

du médecin, il offrit sa voiture pour conduire<br />

le malheureux soldat à l'hôpital du Gros-<br />

Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance.<br />

Cet acte de charité a produit dans la foulo<br />

une émotion profonde et quand au retour de sa<br />

voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour<br />

rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il<br />

fut vivement acclamé. Son Eminence très touchée,<br />

donna sa bénédiction aux assistants, qui<br />

tous s'étaient reupectueusements découverts.<br />

En Russie<br />

Saint-Pétersbourg, 2S octobre. — <strong>La</strong> participation<br />

d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente<br />

impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme une<br />

preuve de l'éclaircissement<br />

d<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />

franco-russ<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> journaux consacrent, au défunt maréchal<br />

d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux.<br />

Paris, 23 octobre. — Le contraste .<strong>es</strong>t frappant<br />

entre la journéo d'hier et celle d'aujourd'hui.<br />

Paris a repris sa physionomie joyeuse et retrouvé<br />

pour fêter nos hôt<strong>es</strong> son enthousiasme,<br />

son animation et sa gaieté, accrus encore par<br />

l'approche du départ. Le temps <strong>es</strong>t à souhait<br />

bien qu'un peu couvert et, s'il a plu quelque peu<br />

aans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se<br />

montrer trop inclément.<br />

Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris<br />

<strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong><br />

centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de<br />

tous l<strong>es</strong> coins de la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />

continuent à arriver bendés.<br />

C'<strong>es</strong>t une affluence extraordinaire. On se hâte<br />

partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />

qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète<br />

le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons.<br />

Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />

l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne<br />

rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />

d'attente.<br />

Partout où doivent passer l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>,<br />

au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />

etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />

passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />

administrations ont donné congé à leurs employés.<br />

L<strong>es</strong> écoliers sont également en vacantôlégra-<br />

i c<strong>es</strong>, leur congé ayant été prolongé jusqu'à de-<br />

| main.<br />

I<br />

Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />

I leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />

dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />

que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />

<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />

a été pour le Musée Grévin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />

du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent ; il a été<br />

vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />

l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déià<br />

fort animés, et le public a : fait aux officiers une:<br />

véritable ovation à la sortie.<br />

d Levé!lois-Perret<br />

Amiens, 23 octobre. — Hier soir, au théâtre où<br />

on donnait un drame intitulé /luss<strong>es</strong> et Français<br />

a eù lieu une grande manif<strong>es</strong>tation russophi'.e<br />

avec apothéose, Marseillaise, Hymne russe et<br />

vivats enthousiast<strong>es</strong>.<br />

Fontainebleau, 23 octobre. — <strong>La</strong> municipalité .de<br />

Fontainebleau a fait remettre à l'amiral Avelan<br />

deux médaill<strong>es</strong> d'or eomraémorativ<strong>es</strong> et une<br />

adr<strong>es</strong>se<br />

• disant que la ville do Fontainebleau<br />

I tient à s'associer par ce mod<strong>es</strong>te présent à l'accueil<br />

sympathique de toute la France, auxrepréj<br />

sentants d'un peuple frère.<br />

A travers la pr<strong>es</strong>se<br />

Paris, 23 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que<br />

-'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du maiéchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />

que celle produite par l'attitude de la population<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y<br />

a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />

allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />

murmure...<br />

Le Journal d<strong>es</strong> Débals écrit à ce sujet : « Da tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />

celle de la journée du 22 octobre, sera<br />

probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />

population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />

démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />

cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />

Ils ont vu que nous no somm<strong>es</strong> pas seulement<br />

unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations do nos sentiments<br />

envers nos amis du dehors, mais quo<br />

ous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />

.le parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />

notre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />

produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />

cérémonie qui vient de s'accomplir et a laquelle<br />

la France a été touchée do Isa YOir s'associer. <strong>»</strong>.<br />

Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude do-<br />

I vra donner â rélléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />

que le peuple français .a conscience de sa forcé<br />

ot de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il lé<br />

faut, se contenir, qu'il sût, en d'autr<strong>es</strong> cirçOnsj<br />

lanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> popu-<br />

3 ition parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />

: puis une semaine, ot de faire chaque jour de la<br />

bonne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />

M. Emmanuel Arène écrit dans Se Matin :<br />

Hier Pans tout entier, le Paris officiel, la Par<br />

viî'n^Ôtiqùe, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />

' " nSTbement au-d<strong>es</strong>sus rte tout<strong>es</strong> los querelle!<br />

tfiffibl-a ae tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>,<br />

n souffie pui' apa'ssé sur la foule immense, e|<br />

Y<br />

\<br />

imsùrTa<br />

U tombe de d'à mort on a fêté la patrie<br />

mortelle. <strong>»</strong><br />

m i. u<strong>Mm</strong> -- «*ï •t&t&MSB<br />

A PARIS<br />

[De notre corr<strong>es</strong>pondant particulier)<br />

'<br />

Paris, 23 octobre. — Le ministre de l'instruction ;<br />

publique a reçu du lycée impérial de Moscou,<br />

du collège d'Od<strong>es</strong>sa et de plusieurs gymnas<strong>es</strong><br />

russ<strong>es</strong> d<strong>es</strong> télégramm<strong>es</strong> de sympathie adr<strong>es</strong>sés<br />

j<br />

aux prof<strong>es</strong>seurs et aux élèv<strong>es</strong> de France.<br />

L<strong>es</strong> médecins de Zemstwo, de Jamborg ont \<br />

également envoyé, par l'intermédiaire du minis-<br />

i<br />

tre, un cordial salut aux médecins de France,<br />

j<br />

notamment à M. Pasteur.<br />

M. Poincaré, par télégramme, a répondu par I<br />

d<strong>es</strong> remeiciements adr<strong>es</strong>sés au comte de <strong>La</strong>neff, ;<br />

ministre impérial de l'instruction publique én<br />

j<br />

Russie. Il le prie d'être, auprès d<strong>es</strong> savants pro-<br />

i<br />

f<strong>es</strong>seurS et dos élèv<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>, l'interprète de<br />

'<<br />

leurs confrèr<strong>es</strong>, de leurs camarad<strong>es</strong> de France,<br />

j<br />

et il se félicite de l'étroite union intellectuelle<br />

qui s'affirme entre l<strong>es</strong> deux nations ami<strong>es</strong>.<br />

Hier, à six heur<strong>es</strong> et demie, l'amiral Avelan<br />

et neuf officiers ont quitté le cercle militaire, ;<br />

se rendant à l'ambassade de Russie où devaient<br />

dîner l<strong>es</strong> officiers étrangers.<br />

<strong>La</strong> municipalité de Sébastopol a adr<strong>es</strong>sé au<br />

président du conseil municipal de Paris uno<br />

dépêche très chaleureuse,<br />

Pr<strong>es</strong>que chaque jour, d<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />

russe quittent Paris pour retourner à Toulon.<br />

Ils sont, au fur et à m<strong>es</strong>ure, remplacés par<br />

d<strong>es</strong> officiers r<strong>es</strong>tés à Toulon. C'<strong>es</strong>t ainsi que,<br />

hier matin, sont arrivés au cercle militaire l<strong>es</strong><br />

lieutenants do vaisseau Petrof et Mikhaelof.<br />

<strong>La</strong> délégation d<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> présents<br />

à Paris, accompagnée de MM. Ranc, Hébrard,<br />

Roinach, Etienne, etc., s'<strong>es</strong>t rendue, hier aprèsmidi,<br />

à Villo-d'Avray et a déposé aux Jardi<strong>es</strong><br />

uno couronne portant cette inscription : A la<br />

pr<strong>es</strong>se russe, à Gambetta, Cronstadt-Toulon. <strong>»</strong><br />

Au Te Demn du Sacré Cœur assistaient plu-!<br />

sieurs officiers russ<strong>es</strong> en civil et un grand<br />

nombre d'officiers français en uniforme.<br />

On évalue la foule qui s'était rendue au Sacré-<br />

Cœur à plus de cinquante mille personn<strong>es</strong>.<br />

Hier soir, l'amiral Avelan en civil, accompa-<br />

; gnô de quelqu<strong>es</strong>-uns de s<strong>es</strong> officiers, s'<strong>es</strong>t rendu<br />

| au théâtre do l'Ambigu, où on donnait, avec<br />

| l'Aïeule, un grand f<strong>es</strong>tival : Salut à la Russie !<br />

avec !e concours de plusieurs fanfar<strong>es</strong> et çhora-<br />

: l<strong>es</strong>, formant un total de 450 exécutants.<br />

: <strong>La</strong> direction du théâtre avait mis d<strong>es</strong> log<strong>es</strong> à<br />

! la disposition d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>. A leur entrée,<br />

l'orch<strong>es</strong>tre a joué l'Hymne russe, suivi de la<br />

: Marseillaise. L'exécution du f<strong>es</strong>tival a donné lieu<br />

- à une série ininterrompue d'ovations enthousias-<br />

; t<strong>es</strong> aux hôt<strong>es</strong> de la France.<br />

L'amiral Avelan, en réponse à l'adr<strong>es</strong>se du<br />

> comité de l'Union nationale, a envoyé, hier, à<br />

l'abbé Garnier, son président, Une lettre dans<br />

! laquelle il se félicite do i'accuail quo lui fait ie<br />

! clergé français.<br />

Aux Jardi<strong>es</strong>, M. Joseph Reihach a cru devoir<br />

! adr<strong>es</strong>ser aux journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> pa-<br />

! rôl<strong>es</strong> de sympathie. Un d'eux lui a répondu en<br />

; russe : tête du gendre du baron de Reinach.<br />

Le nombre exact de3 conviv<strong>es</strong> au banquet du<br />

Champ-de-Mars <strong>es</strong>t de 3,660; ils seront servis<br />

par 300 garçons. Le menu sera préparé par 40<br />

! cuisiniers.<br />

En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong> sa sont rendus par l<strong>es</strong> grands<br />

boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>horbas et la rue<br />

de Prony à Levallois-P.erret, au siège de la société<br />

Lu.x. t .<br />

Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers<br />

russ<strong>es</strong> passaient à la porte da Courcell<strong>es</strong>,<br />

un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Porret,<br />

étant sur te talus dos fortifications,<br />

a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en<br />

f er .<br />

C onduit au commissariat do police, il a déclaré<br />

au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer<br />

à la population de Levaliois l'arrivée d<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong>.<br />

Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers<br />

qui se sont rendus à la société Lux; où ils ont<br />

été reçus par le duc do Morny. Après l'échange<br />

de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer<br />

l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong><br />

voir mettra en pratique, a consenti à poser<br />

avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré,<br />

puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement<br />

d<strong>es</strong> officiers, on on a tiré un deuxième.<br />

<strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de<br />

c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>,<br />

d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde<br />

au Jockey-Club, et la troisième,<br />

, au vaisseau<br />

amiral russe.<br />

A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient ds retour<br />

&U cercle militaire et sa rendaient peu après<br />

au ministère de la guerre, toujours salués dès<br />

mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong><br />

vivats.<br />

Au ministère de la guerre<br />

Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon orit<br />

.offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à i'am- .<br />

bassadeur de Russie, au personnel de l'ambai- !<br />

sade, à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />

russe.<br />

L'hôtel de la rue Saint- Dominique était pour la<br />

circonstance merveilleusement décoré. Lé vès-<br />

j<br />

tibule d'honneur était particulièrement remar- ;<br />

quable.<br />

Le déjeuner a été servi dans la grande galerie<br />

vitrée, transformée en vaste salle à manger.<br />

<strong>Mm</strong>e Loizilion avait à sa droite M. de Mohren<br />

heim, et à sa gauche, le président du Sénat. Le<br />

! ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral<br />

, Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer,<br />

i Assistaient au déjeuner : une partie du per- :<br />

; sonnel de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> offii<br />

ciers russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cin- .<br />

' quante. L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> :<br />

j du gouvernement, l<strong>es</strong> généraux et assimilés du !<br />

! gouvernement de Paris, en tout 174 couveits.<br />

j Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast *<br />

' suivant : « A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie, :<br />

' à Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale,<br />

à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et<br />

! de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus<br />

l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. •<br />

i<br />

L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à<br />

; s<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette arméo où la bravoure<br />

et mémo l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>.<br />

M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a dé-<br />

: claré qu'il était heureux d'svoir entendu l'amiral<br />

Avelan porter un toast à l'armée française :<br />

il tient cependant à compléter ce toast en évoj<br />

quant l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy<br />

et Appert, qui ont si dignement représenté la<br />

Franco en Russie et qui ont contribué puissamment<br />

â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liehs d'amitié et de sympathie<br />

existant entre l<strong>es</strong> deux pays.<br />

L<strong>es</strong> Soc/étés patriotiqu<strong>es</strong><br />

C'<strong>es</strong>t une très heureuse idée qui a dicté la<br />

participation d<strong>es</strong> sociétés de gymnastique et orphéoniqu<strong>es</strong>.<br />

C'était un d<strong>es</strong> clous de la fete popu-<br />

1<br />

laire ot, hâtons-nous do dire qu'elle a été merveilleusement<br />

réussie. Le temps, d'ailleurs, s'y<br />

prêtait. Rien n'était original comme c<strong>es</strong> Sociétés<br />

aux costum<strong>es</strong> divers, précédé<strong>es</strong> de leurs drapeaux,<br />

bannièr<strong>es</strong> ou étendards. Il y avait, le<br />

!<br />

jarret tendu, d<strong>es</strong> bambins de 6 à 7 ans, qui sa<br />

tenaient crânement à côté de leurs aînés do<br />

19 ans. Certain<strong>es</strong> Sociétés étaient doté<strong>es</strong> de mignonn<strong>es</strong><br />

cantinièr<strong>es</strong> qu'on se montrait beaucoup.<br />

; On se montrait également l'ancienne cantinière<br />

Jarretout, la poitrine constellée de médaill<strong>es</strong>.<br />

Tout ce monde après avoir défilé devant lo ministère<br />

de la guerre, en sortant d<strong>es</strong> Tuileri<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />

i venu se masser sur la place du Palais-Bourbon<br />

qui présentait sur le coup de midi, un coupd'œ'l<br />

très curieux.<br />

Puis, dirigés par lo lieutenant-colonel Derue,<br />

d<strong>es</strong> officiers de réserve et da territoriale, ont organisé<br />

l<strong>es</strong> sociétés en double haie depuis le ministère<br />

de la guerre jusqu'à la galorie d<strong>es</strong> <strong>Mac</strong>hin<strong>es</strong>.<br />

Il y avait exactement 109 sociétés présent<strong>es</strong>,<br />

représentant un effectif de 2,000 présents environ.<br />

<strong>La</strong> foule encadrait à rangs très serrés cette<br />

haie aux couleurs chatoyant<strong>es</strong>.<br />

A 1 h. 45, le cortège, <strong>es</strong>corté de gard<strong>es</strong> municipaux<br />

et républicains, puis d<strong>es</strong> cuirassiers,<br />

commence à sortir.<br />

Le premier landau porte l'amiral Avelan. A<br />

peine paraît-il qu'il <strong>es</strong>t salué par l<strong>es</strong> cris da :<br />

« Vive la Russie ! <strong>»</strong> L<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> gens d<strong>es</strong> sociétés,<br />

corrects, la main gauche dans la rang, la<br />

Iroite à hauteur do <strong>La</strong> casquette, saluent militai-<br />

i<br />

•emmir, Déridant qu'une fanfare, placée dans le,<br />

q'âaî* Siiine-Clotiide, attaque L'Hymne russe;<br />

un ceupiu.-; loin, c'<strong>es</strong>t ia Mar--<br />

1-lauVf. A <strong>»</strong> RaiWg-!<br />

.Soiirbon, un orphéon entonne 1 Hymne russe et<br />

;- ,s s'arrê / r, la foule échelonnée, erio :% M*«<br />

ni -ùra<br />

ne <strong>Mm</strong>e Janrégutberry,.veuvo de l'ancien mïnis<br />

tre de là marine.<br />

Ensuite, le maire, conduisant los mirins rus<br />

s<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t allé déposer un bouquet au fort Nar,o"<br />

ïépoi sur l'emplacement mémo qu'a occupât<br />

rsn 1793, à la batterio dite d<strong>es</strong> hoininn sans pu,,,.<br />

Lo m-iiro a exprimé la dCir qu'un tnonuuiont'<br />

commômoratif soit élevé â cot emplacement.<br />

Canaillerie républicaine<br />

Beoutiais, 23 octobre. — Au cours de la derhièr*<br />

Période électorale, M. Lomyre, diroctaur-g(jrant<br />

.Je la République de l'Oise, n'avait pas craint, pllur<br />

nssuror lo triomphe du candidat républicain d.<br />

faire usage do lettr<strong>es</strong> d'un caractère tout à 'fait<br />

privé et qui avaient été dérobé<strong>es</strong>.<br />

Poursuivi par M. Chevallier, député élU) j malgré<br />

cette canaillerie, M. Lemyro a été condamna"<br />

par le tribunal de Beauvais a 100 fr. d'arn6nd 1B<br />

procès, à la r<strong>es</strong>titution d<strong>es</strong> lettr««<br />

l'insertion du jugomont dans piu<br />

p .<br />

aux frais du<br />

volé<strong>es</strong> ot à<br />

sieurs journaux du département.<br />

L<strong>es</strong> Républiqu<strong>es</strong> Américain<strong>es</strong><br />

New- York, 23 oclobre. — Le Herald publia u n9<br />

dépêche de Montevideo confirmant la dépécha<br />

déjà reçue de Buenos-Ayr<strong>es</strong> à la date d'inor au<br />

sujet de la bataille d'Ibigny dans laquelle i<strong>es</strong><br />

troup<strong>es</strong> dugouvernemant ont été battu<strong>es</strong>.<br />

Montevideo, 23 octobre. — <strong>La</strong> croiseur insurgé<br />

Républica vient d'arriver. On ignora dans quel<br />

but.<br />

y<br />

POUR i^OS<br />

ÛRT3<br />

Toulon, 23 octobre. — Ce matin, à dix heur<strong>es</strong>, a<br />

eu lieu la pose de la première pierre du monument<br />

élevé à la mémoire d<strong>es</strong> Toutonnais tués à<br />

l'ennemi. Une foule recueillie assistait à la cérémonie.<br />

. r<br />

M. Aubin, président de la Société o<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

toulonnais, a prononcé une courte allocution"-<br />

' -1<br />

M. Roncogliolo, préttner adjoint, remplaçant<br />

le maire absent, a pris ensuite la parole.<br />

Enfin, le président de la Société d<strong>es</strong> anciens<br />

combattants de<br />

1870 71 a prononcé quelqu<strong>es</strong><br />

parol<strong>es</strong> ému<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> musiqu<strong>es</strong> d<strong>es</strong> Sociétés da gymnastique ont<br />

joué l'Hymne russe et la Marseillaise.<br />

4 W& RS<br />

<strong>La</strong> Fête nautique<br />

<strong>La</strong> fête nautique a eu lieu suivant lo programme<br />

déjà connu et au milieu d'un énorme can-<br />

i<br />

cours de population. L'enthousiasme a été in-<br />

j<br />

d<strong>es</strong>criptible.<br />

L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ne sont ron-<br />

i<br />

très au cercle militaire qu'à 6 h,. 45. Ils en sont<br />

repartis peu après pour assister -ta xanquet du<br />

j<br />

Champ-de-Mars.<br />

L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs de France, réu- !<br />

ni<strong>es</strong> au nombre de 28, ont défilé, hier, dans l<strong>es</strong><br />

commun<strong>es</strong> de Châtillon et do Clainârt, où ell<strong>es</strong><br />

étaient cantonné<strong>es</strong>. Ell<strong>es</strong> ont été accompagné<strong>es</strong><br />

par l<strong>es</strong> municipalités da c<strong>es</strong> deux commun<strong>es</strong>,<br />

l<strong>es</strong> sapeurs-pompiers et l<strong>es</strong> bataillons scolair<strong>es</strong>,<br />

j<br />

Le drapeau d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> Français<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> Fem- !<br />

m<strong>es</strong> de France et de<br />

1-a Société nationale de secours<br />

aux bl<strong>es</strong>sés ^militair<strong>es</strong> à été remis parle;<br />

maire de Châtillon à la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs \<br />

de Belfort et confié ensuite â la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

de Toulouse.<br />

A la fin du défilé, le drapeau a été remis au !<br />

sauveteur de la Seine <strong>La</strong>picida (prix Mentyon),<br />

i<br />

qui l'a porté à l'amiral Avelan, accompagné de<br />

•<br />

<strong>Mm</strong>e Juliette Adam, MM. Gomot, sénateur, an-<br />

i<br />

cien ministre de l'agriculture, président d<strong>es</strong> ,<br />

Sauveteurs de la Seine; René Jolly, directeur de<br />

la Française, et d<strong>es</strong> présidents ou délégués d<strong>es</strong><br />

Sociétés départemental<strong>es</strong>, parmi l<strong>es</strong>quels M. Letrait,<br />

délégué de Toulouse, et Rom<strong>es</strong>tin, maire<br />

de Roqu<strong>es</strong>.<br />

Le soir, un banquet d<strong>es</strong> plus brillants a eu<br />

lieu, sous la présidence de <strong>Mm</strong>e Juliette Adam<br />

et de M. Gomot, qui ont été tous deux nommés<br />

présidents d'honneur de la Société toulousaine.<br />

Une dépêehe de la Société d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> de la<br />

Croix-Rouge de Russie, adr<strong>es</strong>sée à <strong>Mm</strong>e Juliette<br />

Adam, remercie l<strong>es</strong> femm<strong>es</strong> français<strong>es</strong> de cette<br />

manif<strong>es</strong>tation.<br />

Un Don touchant<br />

A l'un da s<strong>es</strong> visiteurs, l'amiral Avelan<br />

conté la touchante histoire que voici :<br />

A tout instant, dans nos voitur<strong>es</strong>, tombent<br />

: d<strong>es</strong> bouquets, d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> cadeaux. Parmi<br />

j c<strong>es</strong> présents, il en <strong>es</strong>t un qui m'a tout particu-<br />

: lièrement impr<strong>es</strong>sionné. Tenez, lisez la lettre<br />

; qui l'accompagnait et vous comprendrez. Voici<br />

textuellement cette lettre :<br />

« Amiral,<br />

<strong>»</strong> Nous ne somm<strong>es</strong> que de petits garçons, bien<br />

pauvr<strong>es</strong>. Nous voudrions pourtant vous fairo,<br />

i eomme tout le monde, un cadoau. Nous avons<br />

i brisé notre tirelire ; elle no contenait pas Une<br />

bien grosse somme, mais il y a d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> en<br />

Russie comme en France. Voici nos malheureux<br />

3 fr. 75 ; nous vous supplions de ne pas<br />

nous en vouloir pour ce tout petit peu et le donner<br />

aux pauvr<strong>es</strong> de votre pays en souvenir do<br />

leurs petits frèr<strong>es</strong> de France. <strong>»</strong><br />

Et pas de signature<br />

: c'<strong>es</strong>t avec l<strong>es</strong> larm<strong>es</strong><br />

dans l<strong>es</strong> yeux que l'amiral ajoute : « Voilà un<br />

dépôt que je serai bien heureux de psrter à son<br />

adr<strong>es</strong>se.<br />

L<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong><br />

Parmi l<strong>es</strong> nombreus<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> reçu<strong>es</strong> par l'a -<br />

: mirai Avelan, citons celle-ci : « L<strong>es</strong> membr<strong>es</strong><br />

d<strong>es</strong> associations catholiqu<strong>es</strong> de la jeun<strong>es</strong>se bretonne,<br />

réuni<strong>es</strong> sous la présidence du comte<br />

Albert de Mun, s'associent à l'émotion patriotique<br />

de Paris et prient l'amiral Avelan et s<strong>es</strong><br />

i officiers 1<br />

d'agréer leurs plus cordial<strong>es</strong><br />

thi<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Etranglé par sa femaio.<br />

Paris, 2S octobre. — On. a trouvé, jeudi dernier,<br />

sur la route do Pruus à Régnât, le cadavra du<br />

nommé Morin, dont le cou était entouré do<br />

ficell<strong>es</strong>.<br />

Morin et sa femme étaient allés, la veille, à la<br />

foire d'Aigueperse, dans uao charrette attelée dé<br />

doux vach<strong>es</strong>, ot la femme était rentrée seule à<br />

son domicila.<br />

Le parquet de Riom prévenu, interrogea cotto<br />

femme qui déclara avoir quitté Aigueperse, la<br />

veille au soir, an compagnie de son mari et quo<br />

celui-ci était bientôt revenu sur s<strong>es</strong> par, et l'avait<br />

laissée poursuivre seule son chemin.<br />

L'enquête a établi qua la femme Morin avait<br />

menti. Son mari et elle étaient pa; tis ensemble<br />

en charrette et avaient été ap<br />

-ÎÇÙS près da l'endroit<br />

où la cadavre avait été découvert.<br />

Devant son attitude embirrasée et s<strong>es</strong> mensong<strong>es</strong>,<br />

le parquet ordonna l'arr<strong>es</strong>tation immédiate<br />

de cette femme qui finit par avouer qu'aile<br />

était l'auteur de l'assassinat.<br />

Elle a prétendu qua sou mari l'injuriait er, U<br />

battait quand il était ivre, c'a qui lui arrivait<br />

souvent; il était abominablement gris le soir<br />

de la foiro et l'avait souffletée à l'endroit mémo<br />

où on a trouvé son cadavre. N'écoutant que sa<br />

j colère, elle avait arraché la corde qui retenait<br />

l'anse d'un panier, et entourant brusquement le<br />

; cou dé son mari, elle l'avait ainsi étranglé.<br />

Elle avait jeté son cadavra sur le chemin et<br />

était rentré ckoz elle avec un calma affecté, dis<br />

. sant que son mari était à Aiguspèrsé.<br />

> L'instruction continue et on étudia la qu<strong>es</strong>tion<br />

' de savoir si cette femme n'avait pas un corn-<br />

| plice.<br />

L<strong>es</strong> accidents de chemins de fer<br />

Paris, 23 octobre. — Un accident da chemin do<br />

fer a eu lieu hier matin à 7 heur<strong>es</strong>, au pont Marcadot<br />

:il y a au cinq bl<strong>es</strong>sés ; un autre tamponnement<br />

s'<strong>es</strong>t produit â 8 heur<strong>es</strong>, à la Chapelle, il<br />

y a eu seize bl<strong>es</strong>sés.<br />

L<strong>es</strong> accidenta de chasse<br />

Nevers, 23 octobre. — A Poussignol-Blism<strong>es</strong>, nu<br />

lieu dit Bois-d'Arcoue, Pierre G.rard,.âgé da 75<br />

ans, a été. tué d'un coup de fusil par Charl<strong>es</strong><br />

Gros, garde particulier, qui chassait lo chevreuil.<br />

Girard était occupé à cueillir d<strong>es</strong> genêts dans un<br />

taillis, et le garde par ni "prisa a tiré sur lut,<br />

croyant avoir un chevreuil devant lui.<br />

Explosion d'ane chaudière à borà<br />

Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — Une terrible<br />

catastrophe vient de se produira sur la Néva,<br />

entre Saint-Pétersbourg et la forter<strong>es</strong>se da<br />

SchlusselboKtg.<br />

<strong>La</strong> steamer Anna, qui faisait le service outra<br />

c<strong>es</strong> deux points, a sauté au milieu du fleuve, en<br />

face de la villa de Doubroska.<br />

Tout l'équipage, composé do treize homni<strong>es</strong>,<br />

ainsi que tous T<strong>es</strong> passagers, dont le nombre<br />

n'<strong>es</strong>t pas encore connu, se sont noyés.<br />

C'<strong>es</strong>t la chaudière du paquebot qui, en faisant<br />

explosion, a déterminé la catastrophe.<br />

a ra-<br />

PETITES PJO'iï¥EI-i<strong>»</strong>ES<br />

23 octobre.<br />

b. Em.NazarideCalabiana, carditial-archovêquo -Jo<br />

Milan, sénateur et chevalier de l'ordre d<strong>»</strong> l'Annonciade,<br />

<strong>es</strong>t mort cette nuit à Milan.<br />

yoffieiel publie un décret portant ouverture<br />

a un crédit extraordinaire pour la célébration d<strong>es</strong><br />

funéraill<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon. duo de Magenta,<br />

ancien président de la RépuMique, et un<br />

décret portant que l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> de Gounod, membre<br />

de 1 Académie d<strong>es</strong> beaux-arts, seront eélébré<strong>es</strong> par<br />

l<strong>es</strong> soins de l'Etat et à s<strong>es</strong> frais.<br />

L<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong> deCiouuod auront lieu vendredi<br />

prochain, a midi, 4 l'église de la Madeleine.<br />

M. îerner, contrairement à la décision prisa<br />

en conseil d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong>, ne sa rendra pas à Lyon<br />

pour la réception d<strong>es</strong> officiers russe*.<br />

Saint Eranibert.<br />

Saint Crépin.<br />

Mardi 24 octobre:<br />

tete à souhaiter<br />

Soleil : lever C ai 3i : «i d.gré l<strong>es</strong>, 228 litr<strong>es</strong>, pris à la propriété «<br />

cwi :.lant sans <strong>es</strong>compte. ' , ,. ta<br />

Dans Ut courant do la semaine, quelqu<strong>es</strong> P"' 1 . 1 *<br />

lots ootité achetés à 2 fr. 75 ; le d<strong>es</strong>ideratum °<strong>»</strong><br />

la pus u été <strong>es</strong>t 3 fr., ot tout fait <strong>es</strong>pérer<br />

nombreus<strong>es</strong> transactiens à ce pris<br />

L<strong>es</strong> eaux-de-vie de la récolte nouvelle ne -<br />

pas moins apprécié<strong>es</strong> ot recherché<strong>es</strong>. 'l oUl<br />

monde s'accorde à trouver la qualité parfaiteda<br />

sont<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


non nombre d'affair<strong>es</strong> ont été traité<strong>es</strong> de 280<br />

A<br />

: oo fr. l<strong>es</strong> Ténarèzo, suivant cru, 320 à 340 fr.<br />

fc/prix 9 ' ellt8nd nu, pris à la propriété et<br />

c o .mitant.<br />

l,o Moniteur vinirole constate, lui aussi,<br />

l<strong>es</strong> môm<strong>es</strong> tendanc<strong>es</strong> à la reprise d<strong>es</strong><br />

ai f air<strong>es</strong> :<br />

uanslo Midi, lo mouvement commence â se<br />

„e .siner quoique dans bien d<strong>es</strong> régions encore<br />

0) te plaigne du calme trop prolongé. Il s'<strong>es</strong>t<br />

traité de fortos ot nombreus<strong>es</strong> parti<strong>es</strong> de raisins<br />

d; ru! le Vaucluso. <strong>La</strong> vente KO fait un peu plus<br />

a, ivo dans le Gard, dans l'HéraUlt, l'Aude et le<br />

noussillon.<br />

Dans lo Bordelais, dés propriétair<strong>es</strong>, obligés<br />

de décuver l<strong>es</strong> vins de précédent<strong>es</strong> Cueillett<strong>es</strong><br />

«OUI entonner le produit mrno ceux-ci, venaient d'être refoulés violemn-<br />

mt par le buttoir, l'agent Loubet a été pris entie<br />

deux wagons et écrasé.'<br />

Il <strong>es</strong>t mort sur le coup. Loubet était âgé de 28<br />

à 30 ans.<br />

:H « w xn . H E. .œ-u œ/m?*^&<br />

Trois accidents à relater :<br />

A Bédarieux, dans l'Hérault, une pauvre<br />

vieyle.de 75 ans, Catherine .Comb<strong>es</strong>, avait, peur<br />

s chauffer, allumé du chaînon do bois dans Une<br />

c .sserolle. Lé feu a pris à s<strong>es</strong> vêlements et, en<br />

un instant, environnée d<strong>es</strong> flamm<strong>es</strong>, elle fut si<br />

cruéîlemeat.brûlée sur plusieurs parti<strong>es</strong>


i i-*ar dépêche tèlégraphiqu*'<br />

Du 23 octobre<br />

- A TT KWS<br />

0/0 1831. .- 00 00 Banc/. Imp" au*. - 503 CO<br />

0/0 08 27 i banq. ottomane. 53 J 75<br />

82 02<br />

62 95 i<br />

LO 00<br />

10 00<br />

0/0 amortlss. oo 01<br />

« S/* 0/01883... 105 02 I<br />

Bgyptionne unif. 000 00 |<br />

Italie 5 0/0.......<br />

R<strong>»</strong>pagrte'40/0Bx.<br />

Portugais 3 o/û..<br />

Russie 4 O/O 1S80.<br />

— S 0/0 lbSi.<br />

— 4 0/0 1832.<br />

Hongrie 4 0/0 or.<br />

Autriche 4 0/0 or.<br />

Turc 4 0/b<br />

Banq. de France 4J..0 00<br />

Créa. fonc. <strong>es</strong>t"' 980 00<br />

Compt'd'eS'ISp. 000 00<br />

Banque de Paris 627 50<br />

Crédit lyonnais. 553 75<br />

Société générale ooo 00<br />

Banquo ciosaom' OcO OJ<br />

Banq. l'r.-égypt*. 415 oo<br />

Crédit mobilier.. 87 50<br />

.Nord 001,0 00<br />

(Orléans 0)00 00<br />

.Midi. tO00 00<br />

ÎP.-L.-MéUt.. 1527 50<br />

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