Mm es Bêtises recommencent _ » : La . Laïcisation des Églises Mac ...
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<strong>es</strong>s<br />
Trois!<strong>»</strong> ne Aa« a. — \ a nero "755 1 "<br />
AMiiMSTUATlON ET RÉDACTION<br />
lf oa artict<strong>es</strong> non tns^ûn no aeront M. *<strong>»</strong>xi*a<strong>»</strong>,<br />
Journal Quotidien de Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t<br />
U@UMH£S«y«t département ilmltrosk<strong>es</strong><br />
r • J mol* <strong>»</strong>... j fro<br />
Six œoia..„.. 0.0„. . i£ -<br />
Ua an.. 20 -<br />
Le Numéro<br />
Le Gérant : A-CïABlfc<br />
Bésamœ«Bte BOB îimitrogte<br />
frok mate*'. ., .<br />
Sîz mois<br />
Un an 24 -<br />
Mardi 34 Octobre 1893<br />
LES INSERTIONS ET ANNONCES<br />
SONT RBÇUBS A TODLODSS<br />
Dans DOS Bureaux et à l'Agence Canet, rue Alsace-Lorraine, SS<br />
Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> de toute a£e<strong>»</strong>.ce de<br />
publicité.<br />
0ERNI6RE ÉDITION<br />
L'ACTUA LIT É<br />
M<br />
m<br />
S<strong>»</strong> AH l CH AL. CANROBERT<br />
François-Certain ( anrobert <strong>es</strong>t rié clans ié di-partement<br />
rhi Lot. à S;dnt-Géré, le 27 juin 1SU>. Il <strong>es</strong>t issu<br />
d'une \ Icille famille bretonne. En.18^5, il était admis à<br />
Saint-Cyr tt in sortait en 1826.<br />
En 13J2 il était nommé lieutenant ; trois ans plus<br />
tard il prenait part à l'expédition de Maseru a et assistait<br />
à ;a prise dé TUmceri. 18â7, W. assistait,<br />
comme capitaine, au siège de Constantine, v recevait<br />
sa première bl<strong>es</strong>sure et était nommé chevalier de la<br />
Légion d'honneur.<br />
En 183S il rentrait en France et organisait avec l<strong>es</strong><br />
débris dos band<strong>es</strong> carlist<strong>es</strong>, le bataillon de la légion<br />
étrangère.<br />
: En 1S4I il retourna en Afrique et. sa distingua tout<br />
particulièrement au col de la Mouzaïaoù il commandait<br />
le 64' de ligne. En 1847, à la téte du 2<strong>»</strong> étranger,<br />
puis du 3 e zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée,<br />
monta le premier à l'assaut de Zaatcha et étaitnommé<br />
commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />
1849.<br />
Rappelé en France en 1850, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />
brigade, et aide de camp de Louis-Nap.oléon.> Trois<br />
ans plus tard, il recevaitj<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> de divisionnaire.<br />
En 1854, lors de la guerre de Crimée, il commandait<br />
la première division de l'armée d'Orient. S'illustre<br />
à la bataille de l'Aima où il reçoit une,légère bl<strong>es</strong>sure.<br />
Deux jours après, Saint-Arnaud lùi remet le<br />
commandement en chef. Il marche sur Sébastopol,<br />
entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmontabl<strong>es</strong>,<br />
le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />
Li<strong>es</strong>se à Inkermann, et remet son'commandement entre<br />
l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa<br />
situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />
de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>.<br />
Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nommé maréchal de<br />
-France le 13 mars 1856.<br />
En 1859 il prend part, comme commandant du 5<strong>»</strong><br />
cerps de l'armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />
En 1862 il commandait l'armée de Châlons, puis le<br />
4" corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />
<strong>La</strong> part glorieuse qu'il prit à la guerre de 1870, notamment<br />
sous Metz, <strong>es</strong>t encore trop présente à la<br />
mémoire de tous, pôur'qu'il soit utile de le rappeler<br />
ici.<br />
Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t grand'eroix de la Légion<br />
cThonneur depuis le 30 mai 1855.<br />
L'amiral Ayelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />
de rendrehommagè.pendant leur séjour parmi nous,<br />
au vieux maréchal. "<br />
<strong>es</strong> Bêtis<strong>es</strong> <strong>recommencent</strong><br />
Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong><br />
obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de '<strong>Mac</strong>-Manon<br />
seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />
Nous pouvons .bien l'avouer : ell<strong>es</strong>' ont<br />
dépassé tout ce que nous attendions.<br />
Et Paris s'<strong>es</strong>t montré cette fois la vraie<br />
capitale de la France.<br />
Pas une note discordante.<br />
Pas un incident.<br />
Pas un cri provocateur. ;<br />
Rien qu'un recueillement muet et<br />
digne. , :. .,<br />
Un empr<strong>es</strong>sement pieux, mais sans<br />
griserie et sans forfanterie.<br />
Juste ce qui convenait pour honorer le<br />
témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />
bataill<strong>es</strong> d'hier.<br />
Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />
— oubliant qu'il était indécent de<br />
se réjouir devant un cercueil ont <strong>es</strong>sayé<br />
de se livrer à d'indécents ébats — la<br />
masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour<br />
signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />
à ce qui se passait jadis sur la<br />
place de la Bastille, ictonne dansait pas.<br />
Mais si le peuple. .de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />
tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine<br />
patriotique dos jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />
le cadavre de l'un de nos plus vaillants<br />
soldats, en revanche nos gouvernants<br />
<strong>recommencent</strong> à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>.<br />
N'ont-ils pas signé, le jour d<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong><br />
du maréchal, la grâce du traître<br />
1 l'iponé ?<br />
Pourquoi cet excès de clémence en faveur<br />
de l'officier dégradé, indigne, à<br />
1<br />
^eure où il n'y avait qu'une voix pour<br />
aihrmer que la France considère l'armée<br />
comme le seul refuge de l'honneur?<br />
Qui a pu conseiller cet acte révoltant,<br />
^ a pu l'inspirer ?<br />
* Ul a pu demander pitié pour ce trafi<br />
jw de nos secrets militair<strong>es</strong>, pour ce<br />
Pour aT^ eur de nos moyens de défense ;<br />
cédL c P "Misérable qui vendait nos, pro<br />
et avp<br />
1 Angleterre moyennant financ<strong>es</strong><br />
vend, J aussi P eu de remords 1<br />
ue s il eut<br />
Smouchoirsde<br />
sant?<br />
P° cn<strong>es</strong>a un passer<br />
1 uuc vois r.c s'<strong>es</strong>t élevée, quo nous<br />
menions, en sa faveur,<br />
êtro p0Ur ôtre clément, s'il peut jamais<br />
* ie qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> traîtr<strong>es</strong><br />
de cette <strong>es</strong>pèce, le moment était assez<br />
mal choisi.<br />
L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Pans.<br />
Ils liront.l<strong>es</strong> journaux qui annoncent<br />
la nouvelle.<br />
Et ne manqueront pas de penser que<br />
notre gouvernement place drôlement<br />
s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />
Encore si le drôle eût été condamné à<br />
une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />
r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />
Mais on l'avait condamné pour un<br />
crime qui eût mérité une exécution sans<br />
phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans<br />
— de réclusion.<br />
Ne pouvait-Qttieiaisser achever sa<br />
peine?<br />
Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient<br />
manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en<br />
appliquer une plus sévère ?<br />
Alors que le gouvernement avait demandé<br />
au Parlement de décréter qu'à<br />
l'avenir la trahison serait punie de mort?<br />
Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />
de Triponé?<br />
Quel fait était venu atténuer la gravité<br />
de son crime ?<br />
Tout cela, on ne l'explique pas, par<br />
cette bonne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />
de l'expliquer.<br />
On a grâcië Triponé, parce que...<br />
Parce que quoi?<br />
Parce que c'était, sans doute, un ami<br />
ou un ami de leurs, amis ;<br />
Parce que la justice ne doit s'exercer<br />
que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et<br />
qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de<br />
républicains ;<br />
Parce que ce qui nous paraît un exécrable<br />
forfait doit paraître, aux yeux de<br />
c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />
Est-ce que nous savons ?<br />
Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />
pas maintenant autorisé<strong>es</strong>?<br />
On a gracié Triponé peut-être parce<br />
qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />
complic<strong>es</strong> haut placés.<br />
Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />
pays qu'un cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />
que rien n'explique, que rien n'imposait<br />
et que rien ne justifie.<br />
Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong>;<br />
L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent.<br />
Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout<br />
en ce moment.<br />
Car ce n'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiment<br />
patriotique vibre avec une consolante<br />
intensité que l'on devait choisir<br />
pour gracier un misérable traître à la<br />
patrie.<br />
Si nos gouvernants ne l'ont pas compris,<br />
c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patriotisme<br />
que d'intelligence.<br />
Et cela donne singulièrement à réfléchir.<br />
OHE .ÉLECTION CfflSEOTAira<br />
Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> qui ont<br />
eu HQU dimanche dernier, il en <strong>es</strong>t une que<br />
l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de<br />
communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins<br />
surpris quand on saura que cette élection a<br />
tourné au profit d'un conservateur, M- Jaubert,<br />
élu dans le canton de Cotignac (Yar),<br />
par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />
<strong>La</strong><br />
. <strong>La</strong>ïcisation d<strong>es</strong> Églis<strong>es</strong><br />
L<strong>es</strong> catholiqu<strong>es</strong> ralliés à la République ont<br />
b<strong>es</strong>oin d'être fouettés quelque peu.<br />
Et lâ République s'en charge, sans que nous<br />
ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>.<br />
Pour fêter leur arrivée dans la maison, et<br />
comme don do joyeux avènement, on leur<br />
sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>,<br />
par un décret qui place désormais l<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong><br />
sous le contrôle de l'Etat.<br />
C'<strong>es</strong>t une véritable expropriation.<br />
Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la<br />
g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />
Un fonctionnaire de l'Etat, percepteur ou<br />
tout autre, sera délégué pour vérifier la comptabilité<br />
et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />
Mais, me direz-vous, ..c<strong>es</strong> fonds représentent,<br />
pour la plupart du temps, un- impôt<br />
volontaire versé par l<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> ?<br />
Parfaitement.<br />
Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat?<br />
C'<strong>es</strong>t évident.<br />
Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y<br />
mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t<br />
déjà abattue sur l<strong>es</strong> .caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />
l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> de retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements<br />
d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget<br />
d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />
Et alors, l'Etat se substitue brutalement<br />
aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />
partio d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />
leur affaire d'une façon si louable et si désintér<strong>es</strong>sée.<br />
11 ne reculera devant aucune ingérence,<br />
fût-elle inconvenante et scélérate.<br />
Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverture<br />
d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens<br />
et l<strong>es</strong> curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il lût<br />
néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher de mettre dans<br />
leurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong><br />
1<br />
Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare insolence<br />
et le plus mortel outrage, à l'endroit<br />
d<strong>es</strong> curés et d<strong>es</strong> fabriciens.<br />
Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat ne fait<br />
rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />
soient gratuit<strong>es</strong>, il <strong>es</strong>t dit que l'agent,<br />
le mouchard officiel, chargé de vérifier<br />
l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaissa.<br />
Autant de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />
!<br />
Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />
décret eût soulevé, contre le gouvernement,<br />
une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong><br />
évêqu<strong>es</strong>.<br />
:Paa un. n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />
•<br />
Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />
toujours l<strong>es</strong> môm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigibl<strong>es</strong><br />
dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong><br />
évêqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échiné.<br />
Pas un de ceux que la République a choisis,<br />
et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />
D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol<br />
de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />
au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qu'on supporte l'application<br />
d<strong>es</strong> lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vague<br />
<strong>es</strong>pérance d'une application plus modérée,<br />
dans un jour lointain ?<br />
A de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> exceptiocs<br />
près, combien de doyens qui ne sont<br />
plus que d<strong>es</strong> sous-préfets en soutane, et combien<br />
d'évêqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> préfets<br />
coiffés d'une mitre l<br />
L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> «fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong><br />
premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux loups de la<br />
République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />
Heureusement que dans le troupeau il se<br />
trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés<br />
peut-être, à force d'ôtre mordus et tondus, et<br />
qui se défendront tout seuls.<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
_ <strong>»</strong> :<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon et l<strong>es</strong> Suss<strong>es</strong><br />
Sous ce titre, le Figaro rappelle le<br />
siège de Sébastopol et la prise de Malakoff.<br />
Nous lui empruntons l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong><br />
:<br />
Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />
qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />
c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />
signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />
l<strong>es</strong> chasseurs du 4* bataillon, conduits par le<br />
commandant Clinchant, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />
parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut da<br />
Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />
attaquèrent le mamelon ayee la division<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />
fournis par le 1" zouave et ie 7" de ligne,<br />
sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent<br />
au pas de course, .l'intervalle d'une dizaine de<br />
sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />
surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />
que nos soldats eussent eu le teinpsd'occuper l<strong>es</strong><br />
banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />
prévoir cet assaut : le général . Pélissier et le<br />
général Bosquet, commandant du 2' corps d'armée,<br />
avaient, au contraire, pris . faut<strong>es</strong> l<strong>es</strong> précautions<br />
néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que l'assiégé n'eAt<br />
aucune inquiétude. Mais, bien qu'ils aient été<br />
attaqués à l'improviste, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> font bonne<br />
contenance : « L<strong>es</strong> Français, ajoute ie général<br />
Totleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />
sautaient en grand nombre à bas du parapet,<br />
engageaient une lutte acharnée avec la<br />
poignée de soldats qui défendaient le mamelon,<br />
L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à . défendre<br />
leurs pièe<strong>es</strong> avec leurs écouvillons et l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong><br />
engins qu'ils trouvaient sous leurs mains.<br />
<strong>»</strong> Ce .qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe) de Madelin<br />
<strong>es</strong>saya, à. divers<strong>es</strong> repris<strong>es</strong>, de charger l'ennemi<br />
dix fois plus fort; et ils.mouraient en ..héros,<br />
après avoir perdu le plus grand nombre de, leurs<br />
chefs. <strong>»</strong><br />
Comment <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir<br />
dans la redoute dent il s'était emparé pr<strong>es</strong>que<br />
par miracle, j«s n'<strong>es</strong>saierai pas de le dire ; l<strong>es</strong><br />
survivants de cette bataille de géants ont renoncé<br />
à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mêlée<br />
formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément<br />
'de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris,<br />
apportant à bras quatre petits mortiers, barricadant<br />
la gorge ouverte de la redoute, demeurant<br />
quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrific<strong>es</strong>,<br />
sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />
que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon<br />
ordonnant tV s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adversair<strong>es</strong><br />
et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec<br />
son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong><br />
— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />
le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheureux.<br />
Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />
leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon<br />
qui décida du succès de cette journée tragique.<br />
Nous avions 57,000 soldats, tant Français qu'alliés.<br />
Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,684 Français,<br />
étaient tombés sous l<strong>es</strong> murs de Sébastopol ; l<strong>es</strong><br />
Russ<strong>es</strong>, de leur côté, avaient perdu 12,913 soldats.<br />
Malakoff était la clef de Sébastopol et Totleben<br />
était l'âme de la défense. Totleben était<br />
bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et la paix allait être<br />
signée. Tel fut le dernier acte de ce drame militaire<br />
dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent<br />
aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />
coincidence, une double et inoubliable sensation<br />
: d'admiration, d'abord, pour la vertu militaire<br />
d<strong>es</strong> un et d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />
l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne<br />
seraient jamais plus exposés à le rencontrer<br />
sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en<br />
face d<strong>es</strong> aulr<strong>es</strong>.<br />
LES gîlTREPRENEORS SU PANAMA<br />
DEVANT LA JUSTICE<br />
Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />
du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> liébrard,<br />
l<strong>es</strong> Artigue, qui ont réalisé de<br />
scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />
petite épargne, allaient être poursuivis<br />
devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>,<br />
par M. Lemarquis.<br />
Un journal financier nous dit à ce sujet<br />
:<br />
En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs,<br />
M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />
filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs.<br />
Quand la petite instruction à laquelle il se livre<br />
aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous<br />
livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont<br />
reprochés.<br />
Nous avons maint<strong>es</strong> fois demandé et nous demandons<br />
encore quand prendra fin l'ignoble<br />
comédie du Panama.<br />
Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />
mais il faut avouer que c'<strong>es</strong>t un peu long. De<br />
race, sire Monchi court, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong><br />
frib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de<br />
famill<strong>es</strong> qui vous supplient de .vous en aller, ils<br />
croient, c<strong>es</strong>-brav<strong>es</strong> gens, — et ils ont raison —!<br />
que la liquidation se terminera beaucoup mieux<br />
seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rieri<br />
fait que de vous payer vos appointements.<br />
Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un<br />
bon conseil que nous vous donnons là. M. Lemarquis<br />
va de nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong>,<br />
du. Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez...<br />
on ne sait pas où ça va 1<br />
Le même journal<br />
vante :<br />
publie la note sui-<br />
Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous<br />
informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler devant<br />
l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux entrepreneurs<br />
du Panama par M. Lemarquis, mandataire<br />
d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>.<br />
LA MALADIE DU MARECHAL<br />
L'Indépendant de Montargis donne l<strong>es</strong><br />
renseignements suivants sur la marche<br />
de la maladie, à, laquelle vient de succomber<br />
le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon :<br />
<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de<br />
cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>tifs<br />
et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se générale,<br />
amenèrent son entourage à le soumettre à<br />
l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Baizeau<br />
et L. Collin, médecins inspecteurs du service<br />
de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />
Jaccoud; On découvrit l'existence d'une albuminurie<br />
assez prononcée, tenant à une inflammation<br />
d<strong>es</strong> reins (néphrite) par artério -sclérose<br />
sénile et refroidissement;<br />
L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>erivireut le régime lacté<br />
exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le maréchal<br />
alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où<br />
une amélioration notable se produisait.<br />
A ce moment, l'albumine avait complètement<br />
disparu. Revenu à la Forêt; le maréchal sortait<br />
encore chaque jour dans le parc, soit à pied, soit<br />
dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />
brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nouvelle<br />
poussée- cong<strong>es</strong>tive se montra du côté d<strong>es</strong><br />
reins, avec albuminerie.<br />
<strong>La</strong> néphrite chronique se j^veilla. Mais elle<br />
s'accompagn'e toujours de sdrerose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />
d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />
aussi perméable et ne se prête plus à une excrétion<br />
urinaire complète.<br />
D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-à-dire rétention dans le sang<br />
d'une plus ou moins grande proportion d'urée<br />
qui devient toxique par Isuite de son accumulation.<br />
C'<strong>es</strong>t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents urémiqu<strong>es</strong><br />
suivent: vomissements, palpitations,<br />
r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroidissement,<br />
œdème pulmonaire, etc.<br />
<strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />
si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />
dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrevingt-cinq<br />
ans !<br />
Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour;<br />
on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>sif<br />
physique et moral; chaque jour, de plus en<br />
plus, s'aftirma un état de prostration demi-comateux<br />
d'où l<strong>es</strong> soins l<strong>es</strong> plus dévoués ,ne purent<br />
le tirer. C'était la. mort, et, dès, "dimanche<br />
dernier, 15 octobre, la famille fut prévenue que<br />
tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />
On peut dire que . la maladie terminale n'a<br />
guère duré que quinze jours.<br />
Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença.<br />
L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />
maréchal voulait sé lever; la r<strong>es</strong>piration devenait<br />
haletante ; là face s'empourprait et,, parfois,<br />
avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> de commandement, on l'entendit<br />
s'écrier : « L<strong>es</strong> T.ûr.cOs ! A moi l<strong>es</strong>.Turcos.' #<br />
comme si, dans .une.vision rapide,, le. vieux sol T<br />
dat évoquait et revi<strong>»</strong>ait un instant l<strong>es</strong>.,baillant<strong>es</strong><br />
épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />
Béatification de Jeanne d'Arc<br />
Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />
de Saint-Diô :<br />
M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />
de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />
promotemr de la Foi, et M. l'abbé Captier,<br />
postulateur dans le procès de béatification de<br />
Jeanne d'Arc, se sont rendus à Lyon pour présenter<br />
leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Coullie. Mgr Caprara<br />
se rendrait aussi à Orléans pour prendre<br />
l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />
A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />
de Jeanne d'Arc aurait lieu l'an prochain.<br />
<strong>»</strong><br />
Par Fil Spécial<br />
Nos Dépêche;<br />
<strong>La</strong>nderneau, 23 octobre. — Dans une réunion tenue,<br />
hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le<br />
comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer<br />
le programme chrétien au programme purement<br />
socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> quarante<br />
députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />
d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />
de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière contre<br />
le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />
Le discours de M. de Mun a été très applaudi.<br />
CONGRÈS SOCIALISTE A COLOGNE<br />
Cologne, 23 octobre. — Le congrès socialiste a<br />
été ouvert hier.<br />
Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />
le développement de la démocratie sociale et da<br />
la pr<strong>es</strong>se de son parti, ^rappelle quelle était sa<br />
situation en 1848.<br />
Le jour <strong>es</strong>t maintenant venu où le socialisme,<br />
dit-il, va récolter sa moisson.<br />
Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on a<br />
ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en faveur<br />
de l'organisation corporative ; suffrage universel<br />
et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />
<strong>La</strong>ndtag.<br />
A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />
par jour.<br />
Espagnols et Marocains<br />
Uelilla, 2$ octobre. — De nouveaux renforts<br />
sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />
Madrid, 23 octobre. — Le ministre d'E spagne à<br />
Tanger <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />
Melilla 5,000 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />
chiffre à 30,000.<br />
Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous l<strong>es</strong><br />
éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />
par terre et par mer. Trois grands bâtiments de<br />
guerre ont été convertis en transports. Cinq vapeurs<br />
marchands sont aussi prêts à transporter<br />
l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de division<br />
Berriz prendra le commandement de Melilla<br />
jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. Jusqu'à<br />
midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />
NOUVELLES<br />
DE MADAGASCAR<br />
Tananarive, 2$ octobre.— On <strong>es</strong>t sur la piste d<strong>es</strong><br />
assassins de M. Muller, l'explorateur qui a été<br />
massacré à la fin de juillet près de Mandritsara.<br />
L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avait<br />
ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> inseumis, venant de<br />
<strong>La</strong>mbrongo où du Manabé. Une bande, qui compterait<br />
de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />
formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />
actuellement la région comprise entre le lac Âlotia<br />
à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsiboka à l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />
de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />
sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />
pas à plus de deux jours de marche de Tananarive.<br />
|<br />
D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong> dévastent en ce moment l<strong>es</strong><br />
autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui serait<br />
partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />
Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />
côté de la route de Tamatave.<br />
Même situation sur la côte. A Morondova, un<br />
commerçant français, M. Fleuret, a eu deux<br />
convois de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens ;<br />
d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésaventure.<br />
A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />
chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />
a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Morondava,<br />
à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />
munitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />
gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />
passent ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />
se gardent bien de poursuivre.<br />
L'Escadre anglaise en Italie<br />
<strong>La</strong> Speziia, 2S octobre. — L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />
entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 20 et a<br />
jeté l'ancre près delà digue. Une grande foule,<br />
massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />
à terre pour leur faire fête.<br />
D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés de<br />
monde, sont allés à la rencontre de l'<strong>es</strong>cadre ;<br />
l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> cris enthousiast<strong>es</strong>.<br />
Le Sans-Pareil salue la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />
d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />
Le capitaine de la corvette Faravelli souhaitera<br />
la bienvenue à l'amiral Seymour au nom. . du<br />
commandant du département maritime. Un lieu<strong>»</strong><br />
tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />
navire pour souhaiter la bienvenue au commandant<br />
anglais.<br />
Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />
Vienne, 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />
un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> dé Toulon et de Tarente<br />
dit que la création de l'<strong>es</strong>cadre russe dans<br />
la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de l'en-<br />
-tente franco-russe. II <strong>es</strong>t donc naturel de considérer<br />
la visite de Tarente comme une contremanîfe<br />
station de l'Italie et de l'Angleterre, éprouvant<br />
le b<strong>es</strong>oin de s'unir pour contre-balancer<br />
la France et la Russie.<br />
Londr<strong>es</strong>, 2$ octobre. — Le Morning Post déclara<br />
que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acte<br />
dVdéfi à la France et à la Russie ; d'ailleurs,<br />
l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voisins,<br />
g.<br />
Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saintj><br />
Pétersbourg dément lebruit que M. de fiiers se<br />
retirerait et serait remplacé par M. jde Mohrenheim.<br />
Le même corr<strong>es</strong>pondant dit mie le tsar<br />
étudie l<strong>es</strong> moyens dedévelopper l'influence russe,<br />
dans la mer Noire et la Méditerranée.<br />
L'Influence Eusse dans la Méditerranée<br />
Paris, 23 octobre. — Nous avons déjà télégraphié<br />
que le Daily-Telegraph par l'organe de sort<br />
corr<strong>es</strong>pondant de Saint-Pétersbourg, dit que le<br />
tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer l'influence<br />
russe dans la mer Noire et dans la Méditerranée.<br />
En ce qui concerne tout au moins cette dernière<br />
mer, il semble que l'empereur de Russie<br />
ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />
visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portée indiscutable.<br />
On sait ce qui se passe en France. Voici<br />
ce qui se passe en Espagne :<br />
<strong>La</strong> reine régante a reçu hier à dîner, en<br />
grand apparat, la grande-duch<strong>es</strong>se Wladimir de<br />
Russie, en l'honneur de laquelle avaient été conviés<br />
l<strong>es</strong> hauts dignitair<strong>es</strong> de la cour, l<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong>,<br />
l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnalités<br />
l<strong>es</strong> plus éminent<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />
Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t attiré<br />
une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pectueuse<br />
pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,<br />
il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite d<strong>es</strong> ports<br />
priacipaux de l'Espagne ; partout, il <strong>es</strong>t accueilli<br />
avec une déférence de sympathie qui, jointe aux<br />
ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoigne<br />
surabondamment de la faveur avec laquelle<br />
l'opinion publique ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui se<br />
nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />
Maison royale d'Espagne.<br />
Il convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que la<br />
reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche,<br />
et que son attitude, en cette circonstance, concorde<br />
parfaitement avec l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />
et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que 1 empereur<br />
François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus à<br />
l'égard de la Russie. .<br />
Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />
politique européenne dansunsens pacifique et se<br />
manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs dun<br />
acheminement vers la désagrégation, au moins<br />
partielle, de la triple alliance.<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />
Lens,2S octobre. — A Foaquiôr<strong>es</strong>-l<strong>es</strong>-L<strong>»</strong>.ns, d<strong>es</strong><br />
pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouillos mixt<strong>es</strong><br />
de gendarm<strong>es</strong> et do dragons ; il n'y a pas eu<br />
i e bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser<br />
l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> champs.<br />
Douai, 23 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />
line violente détonation, produite par une explosion<br />
de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />
la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />
Poost-Warendin, a été entenduo à Douai. L<strong>es</strong><br />
c.égàts matériels sont importants. Personne n'a<br />
été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />
1 attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />
instruit l'affaire.<br />
C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />
environs de Douai, depuis huit jours.<br />
L<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mcn<br />
Paris, 23 octobre. — L6S journaux disent que<br />
l'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />
de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />
que celle produite par l'attitude de la population<br />
pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y.<br />
a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />
allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />
murmure...<br />
Le Journal d<strong>es</strong> Débals écrit à ce sujet : « De tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />
celle de la journée du 22 octobre, sera<br />
probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />
population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />
démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />
cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />
Ils ont vu que nous ne somm<strong>es</strong> pas seulement<br />
unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations de nos sentiments<br />
envers nos amis du dehors, mais que<br />
nous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />
politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />
de parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />
notre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />
produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />
cérémonie qui vient de s'accomplir et à laquelle<br />
la France a été touchée de l<strong>es</strong> voir s'associer. <strong>»</strong><br />
Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude devra<br />
donner à réfléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />
que le peuple français a conscience de sa force<br />
et de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il le<br />
faut, se contenir, qu'il sait, en d'autr<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong>,<br />
manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> population<br />
parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />
E uis une semaine, et de faire chaque jour de la<br />
onne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />
M. Emmanuel Arène écrit dans le Matin :<br />
« Hier, Paris tout entier, le Paris officiel, le Paris<br />
politique, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />
superbement au-d<strong>es</strong>sus de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> querell<strong>es</strong><br />
misérabl<strong>es</strong>, de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>.<br />
Un souffle pur a passé sur la foule immense, et<br />
sur la tombe de ce mort on a fêté la patrie immortelle.<br />
<strong>»</strong><br />
l'approche du départ. Le temps <strong>es</strong>t à souhait<br />
bien qu'un pou couvert et, s'il a plu quelque peu<br />
ton<strong>»</strong> la soirée d'hier, la ciel n'a pas voulu se<br />
montrer trop inclémont.<br />
Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la fouie <strong>es</strong>t énorme. Tout Parus<br />
<strong>es</strong>t dehors, tt à Paris il faut ajouter quelque<br />
centainîs do miniers do curieux, accourus de<br />
tous l<strong>es</strong> coins de la l'rapce,.et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />
continuent a arriver bondés.<br />
C'eût une- aflluence extraordinaire. On se hâto<br />
I partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />
qui promettent d'ôtro splendidos. Oucomî<br />
plète le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> rriaij<br />
sons. Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />
l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le fou d'artifice. Rien ne<br />
rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />
d'attente.<br />
Partout où. doivent passer l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>,<br />
au mmistèro de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />
etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />
passage pour l<strong>es</strong>. acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />
administrations ont donné congé à lours employés.<br />
L<strong>es</strong> écoliers sont également en vacanc<strong>es</strong>,<br />
leur congé ayant été prolongé jusqu'à demain.<br />
Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />
leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />
<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />
dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />
que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />
<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />
a été pour le Musée Grévin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />
du Musée <strong>es</strong>t un Russe do grand talent; il a été<br />
vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />
l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déjà<br />
fort animés, et le public & fait aux officiers une<br />
véritable ovation à la sortie.<br />
au carrousel. Sur le parcours, d<strong>es</strong> bravos et dos<br />
cris de : « Vive la France ! Vive la Russie ! *<br />
éclatent avec un enthousiasme ind<strong>es</strong>criptible.<br />
Le Carrousel<br />
<strong>La</strong> merveilleuse enceinte bien comme dé la<br />
I galerie d<strong>es</strong> machin<strong>es</strong> n'était cert<strong>es</strong> pas trop<br />
vaste pour contenir l<strong>es</strong> milliers d'assistants à la<br />
fête d'aujourd'hui, On en promettait mona et<br />
merveill<strong>es</strong> et contre l'habitude, on n'avait pas<br />
tort.<br />
Ko dehors du superbe coup d'oeil que présentaient<br />
l<strong>es</strong>. <strong>es</strong>trad<strong>es</strong>' élevé<strong>es</strong> autour da la piste et<br />
d<strong>es</strong> gaïori<strong>es</strong>, garni<strong>es</strong> sur touto la longueur d un<br />
sextuple rang de spectateurs, tout le r<strong>es</strong>te a été<br />
remarquablement beau.<br />
L'entrée da l'amiral Avelan, suivi d<strong>es</strong> officiers<br />
russ<strong>es</strong>, au son grave et rythmé do l'Hymne<br />
russe, celle de l'état-major de l'armée et du ministère<br />
de la guerre ont été splendid<strong>es</strong>.<br />
Ce n'<strong>es</strong>t qu,à 2 h. \\4 que M. Carnot <strong>es</strong>t arrivé<br />
dans une Victoria attelée de deux chevaux.<br />
Il avait à côté de lui <strong>Mm</strong>e Carnot et ^en face le<br />
général Borius. <strong>La</strong> Marseillaise a éclaté, à ce<br />
moment, pendant qu'il passait entre deux hai<strong>es</strong><br />
do cuirassiers.<br />
Au moment où il s'assoyait, après avoir serré<br />
la;main de l'amiral Avelan, l'orch<strong>es</strong>tre a ?joué<br />
la Marseillaise et l'Hymne russe ensemble, ce<br />
1/3 parquet de Riom prévenu, interroge.! cetto<br />
îemme qui déclara avoir quitté Aigueperse, la<br />
iélile au soir, eh compagnie do son mari et que<br />
aéim-cl était bientôt revenu sur s<strong>es</strong> pas et 1 a-<br />
.•?it laisse poursuivra seule son •nemm.<br />
L'enquèta a
vu son m<br />
n us qui était dnns lu voiture<br />
i<br />
S mère, s'étant penchée à. la<br />
1,.ci s'étant ouverte, <strong>es</strong>t to<br />
,, a ét* immédiatement transporté à une pharmac<br />
-\. voisine, oû d<strong>es</strong> soins intelligents lui ont été donjon<br />
état, qui i>ouvait présenter quelque gravité,<br />
-raiid ago, <strong>es</strong>t cependant satisfaisant.<br />
rt midi, la jeune Jeanne Gou/y, âgée de fi<br />
de place nuinéro 51 avec<br />
a portière du véhicule et<br />
--. , -w. tombée sur le pavé sans<br />
ie faire aucun mal.<br />
B ' t)(,s soins lui ont été donnés à la pharmacio Rou-<br />
"•'ili A la même heuro. boulevard Carnot, la<br />
rtutna Gabrielle Meunier, domiciliée rue Valade, 33,<br />
tombée prisa d une attaquo de nerfs.<br />
AT>rés d<strong>es</strong> soins reçus à la pharmacie centrale elle<br />
a 'ttc transportée .à son domicile dans une voiture de<br />
p ;'^-.A la tare, hier matin, vers six heur<strong>es</strong>, Etienne<br />
Gl.irmochi, àçô de 20 ans, boulanger, et François Lori<br />
né, 20 ans, aussi boulauger, tous deux sans domicile<br />
fixe, ont été arrêtés et mis à la disposition dé M.<br />
le commissaire spécial d<strong>es</strong> chemins do for, pour avoir<br />
été trouvés dans uno voiture do première classe sur<br />
,„ vole du garage.<br />
Heuu* fal«*. — Hier matin, vers neuf heur<strong>es</strong>, un<br />
*;,eval attelé à une charrette conduit par M. Valet au<br />
a,.i-vica do M. Paul Bon<strong>es</strong>, propriétaire à Verfeil, s'<strong>es</strong>t<br />
«Uittu run Alsaeoo et Lorraine.<br />
Dimanche soir, vers 8 h. 1)2, un frétlïlëur,<br />
Iran Rastoul, 16 ans, demeurant rue Vlllenouvelle, 9,<br />
a été arrêté et mis au violon à la disposition de la<br />
«ôjjie, pour vente et colportage d'allumett<strong>es</strong> de<br />
Procès-verbal a été. dr<strong>es</strong>sé contre la femme<br />
Honorine S..., revendeuse, route de Castr<strong>es</strong>, pour outrag<strong>es</strong><br />
par parol<strong>es</strong> envers un agent de l'autorité.<br />
Trouvaill<strong>es</strong>. — Réclamer liBady, demeurant rue de<br />
la Colombette, I, et <strong>La</strong>porte, rue <strong>La</strong>fayette, 18, un fl-<br />
C!,u- à <strong>Mm</strong>o Jeanne Joannequin, rue Saint-Rome, 42,<br />
un porte-monnaie contenant une petite somme; à M.<br />
Justin Girma, 19, rue Riguepels, un oiseau de proie;<br />
t il. Ferré, rue Clauzel,3, uno petite bourse ; à <strong>Mm</strong>e<br />
C lèstin Malaret, rue Saint-<strong>La</strong>zare, 27, plusieurs coupons<br />
de rento. .<br />
CLGNA.UX. — Oa nous écrit :<br />
Notre jolie commune était, hier, en fête.<br />
. son Eminence, le vénérable cardinal D<strong>es</strong>prez, y était<br />
venu donner le sacrement de confirmation.<br />
Tous l<strong>es</strong> ofllc<strong>es</strong> de la journée ont été célébrés avec<br />
une pompe extraordinaire.<br />
I e matin, à neuf heur<strong>es</strong>, il y a ou grand'm<strong>es</strong>se<br />
chantée , avec accompagnement d'orgue , par un<br />
chœur d'homm<strong>es</strong> excellent, aux voix fraîch<strong>es</strong> et bien<br />
tiVnbré<strong>es</strong>, observant artistiquement l<strong>es</strong> nuanc<strong>es</strong>.<br />
Le soir, avant l<strong>es</strong> vêpr<strong>es</strong>, proc<strong>es</strong>sion à la chapelle<br />
du cimetière. Toute la population était là, et la fanf.<br />
,-ede Cugnaux, si bien dirigée, n'a c<strong>es</strong>sé de faire<br />
entendre, sur tout le parcours, l<strong>es</strong> plug brillant<strong>es</strong><br />
ni arch<strong>es</strong> de son répertoire.<br />
Notre si sympathique maire, M. de Boyer, précôd<br />
it notre bannière.<br />
ï e Salut solennel a été d<strong>es</strong> plus imposant, et nous<br />
n ''saurions trop louer l<strong>es</strong> chorist<strong>es</strong> qui s'y sont fait<br />
61 OrTne chante pas mieux dans beaucoup de grand<strong>es</strong><br />
*'sotre cardinal-archevêque a dû être satisfait de la<br />
r ,;^ptIon qui lui avait été faite.<br />
Honneur aux habitants de Cugnaux 1<br />
4;venV^° ntre le ur y a répondu né- ,<br />
CS5 ,1 m<strong>»</strong>* W lui était po8/-e.<br />
j<br />
S f n<br />
0 '!' f té *mm, mais il n'a pas<br />
suivit «n * orté > le ministère public le pour-<br />
1<br />
tton^nn.r P^^-^ettOfeneUe, sous l'inculpa-<br />
Vpan ,D«n r<br />
;"® pubUc i la Vvainnv. Il comparaîtra<br />
J i audieneo de sar"-'li -—<br />
MVVvW<br />
de samedi prochain.<br />
Aujourd'hui mardi, à 11<br />
Castr<strong>es</strong> (Vol et complicité).<br />
ih,.m 8 Vlo Uli lf 8 :<br />
u Loi v B «olariés, Auguste Gaimern,<br />
Jean NOUOIIMS, I.ouis-Philiope Fan et Albanie<br />
Peuihao seront défendus pàr MM- Herbier,<br />
"^ary. de <strong>La</strong>portaliôie et Andrieu,<br />
M. Bertrand, procureur du la République, occupera<br />
le siège du ministère public<br />
soir<br />
a^a ' re ne 89 terminera que<br />
demain<br />
Nous publierons dans notre prochain numéro<br />
le compte-rendu détaillé de la première audience.<br />
M. Raret, admissible<br />
boursier d'agrégation,<br />
glaire, <strong>es</strong>t nommé profef seur<br />
collège de Bergerac<br />
a l'agrégation, ancien<br />
meien répétiteur stade<br />
physique au<br />
Cour d'Assis<strong>es</strong> du Gers<br />
jug<strong>es</strong><br />
Présidence de M. Fournel, conseiller a la cour d'appel<br />
d Agen; ass<strong>es</strong>seurs, MM. D<strong>es</strong>tteux et Lebbe, = !~ -<br />
au tribunal de première instanco d'Auch.<br />
Audience du lundi 23 octobre<br />
Attentat à la pudeur<br />
cois Athànàse âgé de 57. ans, scieur do long,<br />
dom<br />
Lectoure et domicilié à Con-<br />
Cet immonde personnage, veuf et père de deux<br />
entants, ayant déjà subi trois condamnations,<br />
ctont une û. un an et un jour de prison pour vol,<br />
se serait livré sur doux jeun<strong>es</strong> fill<strong>es</strong> de la contrée,<br />
âgé<strong>es</strong> de 9 et 10 ans, d'après l'acte d'accusation,<br />
â d<strong>es</strong> act<strong>es</strong> tellement immoraux qu'il<br />
inspire un profond dégoût.<br />
Aussi, nous abstiendrons-nous do rendre<br />
compte d<strong>es</strong> débats de cette écœurante affairo.<br />
D ailleurs, le huis clos a été prononcé dès l'ouverture<br />
de 1 audience, à la requête du ministère<br />
public, dont le siège <strong>es</strong>t occupé par M. Legendre,<br />
procureur de la République.<br />
M* François Canderon présente la défense de<br />
François Athanaso.<br />
Le jury rapporte de la salle de s<strong>es</strong> délibérations<br />
un verdict aftïrmatif avec admission, toute!<br />
ois, de circonstanc<strong>es</strong> atténuant<strong>es</strong>.<br />
Athanase <strong>es</strong>t condamné à un an de prison,<br />
minimum de la peine.<br />
.1 la Fourmi, 18, rue <strong>La</strong>fayette à Toulouse, se<br />
trouvent l<strong>es</strong> plus jolis articî<strong>es</strong>en lingerie.<br />
M. Renouvin, chargé, titre de suppléant, dos<br />
" notions de prof<strong>es</strong>seur de l'enseignement secondaire<br />
moderne au collège de Thiers, <strong>es</strong>t<br />
uommô prof<strong>es</strong>seur de scienc<strong>es</strong> au collège do<br />
Pavniers.<br />
M. Goutte, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />
Castelnaudary, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire<br />
au collège de Narbonne.<br />
M. Audien, prof<strong>es</strong>se -jr d'histoire au collège do<br />
Réziers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire aucollôge<br />
de Castelnaudary.<br />
M. <strong>La</strong>caze-Duihfers, chargé du cours d'histoire<br />
au lycée de <strong>La</strong>rocho-sur-Yon, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur<br />
d'histoire au collège de Bôziers.<br />
M. Rigaldi<strong>es</strong>, prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />
de Libourne, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur do philosophie<br />
au collège de Figea';.<br />
M. Renauld, nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />
collège d'Arbois, <strong>es</strong>t maintenu, sur sa demande,<br />
dans los fonctions de prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />
collège de.Castelsarrasin.<br />
M. Fayet, admissible â l'agrégation de grammaire,<br />
<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />
de Libourne.<br />
M. Rouanet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />
ancien répétiteur déiegué pour l'enseignement<br />
d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong> au collège de Castr<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />
nommé prof<strong>es</strong>seur de seconde au collège de<br />
Bergerac.<br />
M. Monard, ancien répétiteur au collège, de<br />
Bagnèr<strong>es</strong>-de-Bigorrc-, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au<br />
collège de Castelsarrasin.<br />
M. Meyrif-.u, répétiteur au collège de Saint-Girons,<br />
<strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castr<strong>es</strong>.<br />
Mlle Goy, maîtr<strong>es</strong>se répétitrice en congé, pourvue<br />
du certificat d'aptitude à l'enseignement du<br />
d<strong>es</strong>sin, <strong>es</strong>t déléguée pour l'enseignement du d<strong>es</strong>sin<br />
à l'école de Foix.<br />
ODIEUSE DÉNONCIATION<br />
Tours, U octobre. — Uno ordonnance de non<br />
lieu a été rendue en faveur de Mahiel. le sacristain<br />
de Saint B-moît, qui avait été arrêté sur la<br />
dénonciation d'un horloger de Chinon, sous l'inculpation<br />
de violation de sépulture et de vol de<br />
bijoux.<br />
Cette ordonnança a été rendue à la suite de<br />
l'aveu du dénonciateur qui a déclaré avoir agi<br />
sans preuv<strong>es</strong>, par <strong>es</strong>prit de vengeance.<br />
Certains journaux républicains, racontant ce<br />
fait, n'avaient pas manqué de faire allusion à la<br />
t prof<strong>es</strong>sion de cet inculpf et de signaler cette af<br />
faire comme « un scandale clérical <strong>»</strong>.<br />
LES I.YOXXAI& sont revenus avec<br />
Soieri<strong>es</strong> à vil prix, 61, rue de la Pomme, 61.<br />
leurs<br />
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Spectacl<strong>es</strong> et Concerts<br />
Su 24 octobre<br />
Variétés. — <strong>La</strong> Mascotte, opérette en 3 act<strong>es</strong> ; on<br />
commencera par la Perruque, vaudeville.<br />
Casino. — Spectacle-concert tous l<strong>es</strong> soirs.<br />
Hippodrome fin Pré-Caielan. — Représentation de<br />
la troupe Nava.<br />
^RIÈGE<br />
FÀIX. — Paucoar<strong>»</strong> départemental. — Voici<br />
|<strong>es</strong> résultats qui nous sont communiqués :<br />
PRIX CULTURAUX.- Propriétair<strong>es</strong>, colons ou fermiers<br />
d<strong>es</strong> cantons de Foix et de -<strong>La</strong> Bastide-de-Sérou).<br />
Prix disde<br />
Traîtr<strong>es</strong><br />
!<br />
Rochefort écrit, dans \<br />
l'Intransigeant, au sujet de la grâce ac-<br />
i<br />
cordée à Triponé :<br />
On s'étonnait que l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> do Toulon et de j<br />
Paris n'eussent pas encore donné lieu à quelque j<br />
grand acte d'indulgence et d'oubli. Lès-lycéens f<br />
avaient eu leur congé ; l<strong>es</strong> employés de ministè-<br />
s<br />
r<strong>es</strong> et de commerce bénéficieront de plusieurs j<br />
jours de vacanc<strong>es</strong>. Seuls l<strong>es</strong> détenus d<strong>es</strong> maisons<br />
central<strong>es</strong> n'avaient pas eu leur part d<strong>es</strong> réjouis-<br />
i<br />
sanc<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>.<br />
Le gouvernement, dans sa sollicitude quasipaternelle<br />
pour tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> class<strong>es</strong> de la société, !<br />
a tenu à ce que la visite de nos alliés apportât !<br />
aussi un rayon de joie dans l'ombre d<strong>es</strong> geôl<strong>es</strong><br />
j<br />
et l'humidité d<strong>es</strong> cachots, et il a gracié Tri- |<br />
poné.<br />
Nous vous disions bien que vous ne connais- ]<br />
siez pas Dupuy !...<br />
i<br />
Cette réponse à l'enthousiasme franco-russe<br />
ne nous surprendque médiocrement. Nous n'aurions<br />
pas été cependant jusqu'à la prévoir. On a.<br />
beau connaître à fond la loyauté et Je patriotisme<br />
de l'Auverpin qui nous gouverne : il <strong>es</strong>t<br />
certain<strong>es</strong> abominations dent la possibilité vous<br />
échappe.<br />
Cette fois, le doute n'<strong>es</strong>t pius permis. Le gouvernement<br />
dit nettement à la population :<br />
« Ah ! voas êt<strong>es</strong> avec l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong>? Eh biun !<br />
nous somm<strong>es</strong>, nous, avec l<strong>es</strong> Anglais et l<strong>es</strong> Allemands;<br />
et nouslvous le prouvons en rendant la<br />
liberté au parricide qui a vendu la mélinite à<br />
nos ennemis. <strong>»</strong><br />
On nous assure que c'<strong>es</strong>t de Berlin qu'<strong>es</strong>t venu<br />
l'ordre d amnistier ce gredin, qu'on aurait dt fusiller<br />
dans le dos et auquel on a simplement<br />
Octroyé cinq anné<strong>es</strong> du plus facile dés èmprisonnementE.<br />
Herbette, le chargé d<strong>es</strong> affair<strong>es</strong> de Prusse, a,<br />
paraît il, expliqué à Dupuy que l'empereur<br />
L'AFFAIRE TURPIN-TRIPONÉ<br />
Paris, 24 octobre. — M. Turpin, l'inventeur de<br />
la mélinite, sera reçu en audience particulière<br />
par le président du conseil, jeudi ou vendredi<br />
da cette semaine. Nous croyons pouvoir affirmer<br />
que c'<strong>es</strong>t sur le désir exprimé par M. Dupuy que<br />
M. Turpin fera cette démarche.<br />
Une Statue à <strong>Mac</strong>-<br />
Paris, 24 octobre. — <strong>La</strong> Pr<strong>es</strong>se se<br />
Mahon<br />
croit en droit<br />
d'annoncer que, sur le désir exprimé patriotiqjiement<br />
par une haute personnalité du gouvernement,<br />
et à laquelli! se sont ralliés plusieurs<br />
da nos ministr<strong>es</strong> depuis vendredi dernier, une<br />
statue du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon sera élevée,<br />
aux frais de l'Etat, au milieu de l'avenue qui<br />
porte le nom de l'illustre guerrier.<br />
L'Escadre anglaise en Italie<br />
<strong>La</strong> Spezzia. 24 octobre.<br />
— L'amiral Seymour,<br />
accompagné do.sonaide :le camp et de quelqu<strong>es</strong><br />
officiers, partira aujourd'hui peur Rome afin<br />
d'assister aux obsèqu<strong>es</strong> de lord Vivian, ambassadeur<br />
d'Angleterre. L<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> seront suspendu<strong>es</strong><br />
jusqu'à son retour.<br />
Lord Seymour, après avoir rendu viiite au<br />
duc de Gên<strong>es</strong>, à bord du Lepanto, <strong>es</strong>t d<strong>es</strong>cendu à<br />
terre à 4 heur<strong>es</strong> avec s<strong>es</strong> officiers et s'<strong>es</strong>t rendu<br />
en voiture à l'amirauté. <strong>La</strong> foule l'a acclamé.<br />
Après sa visite à l'amirauté, où étaient réuni<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> autorités militair<strong>es</strong> de terre et de mer<br />
at l<strong>es</strong> fonctionnair<strong>es</strong> civiis, lfjgi Seymour s'<strong>es</strong>t<br />
r^ndu à l'Hôtel-de-Ville.<br />
J * i& v<br />
Il <strong>es</strong>t rentré à son bord<br />
Home, 24 octobre. — L<strong>es</strong> étudiants envoient une<br />
délégation à la Spezzia pour saluer l'<strong>es</strong>cadre<br />
anglaise.<br />
PREMIÈRE SECTION— Culture d'ensemble.<br />
tribuésaux propriétés d'une contenance de 5 à 20 | Guillaume II "était exaspéré da la cordialité crois-<br />
' gante entre Français et Russ<strong>es</strong>, et qu'il fallait<br />
isiarms<br />
•nnstatons on passant que le service d'ordre a<br />
aissê quelque chose à désirer.<br />
Après une attente d'une heure, tout le monde<br />
lénètro enfin dans la sailo du banquet, la galène<br />
de trente mètr<strong>es</strong> où l'on prend place; et succ<strong>es</strong>sivement<br />
défilent, entre uno doubla haie de<br />
urieux, le bureau de la Chambre, lo bureau du<br />
Sénat ; le général Saussier et son état-major : le<br />
•éneral Février, grand chancelier de la Légion<br />
l'honneur; plusieurs ministr<strong>es</strong>, MM. Viger, Terrier,<br />
Develle, sont mod<strong>es</strong>tement perdus dans la<br />
'oule.<br />
Arrivent l'amiral Rieunier, accompagné de<br />
'amiral Gervais et de son état-major, puis le<br />
'.énôral Loizillon, que suivent le général Boisleli're<br />
et de nombreux officiers. D<strong>es</strong> ovations<br />
nthousiast<strong>es</strong> saluent l<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong> de la guerre<br />
ët de la marine, alors que los ministr<strong>es</strong> civils<br />
étaient passés inaperçus.<br />
D<strong>es</strong> députés, d<strong>es</strong> sénateurs, d<strong>es</strong> fonctionnair<strong>es</strong><br />
arrivent en nombre. Mod<strong>es</strong>tement se faufilent<br />
dans la foule : MM. Rouvier, Ricard, Floquat et<br />
Emmanuel Arène, porteurs de leurs insign<strong>es</strong> de<br />
simpl<strong>es</strong> députés.<br />
On se met à table. Le emp d'œil que présente<br />
l'immense galerie où fourmillent l<strong>es</strong> habits noirs<br />
ot où éclatent çà et là l<strong>es</strong> dsrur<strong>es</strong>d<strong>es</strong> uniform<strong>es</strong>,<br />
<strong>es</strong>t merveilleux.<br />
Mais l'attente tient cette foule en suspens. A<br />
8 heur<strong>es</strong> moins le quart, la musique du 32e d'ini'ariterie,<br />
placée dans une tribune, entonne<br />
l'Hymne russe. Ce sont l'amiral Avelan et s<strong>es</strong><br />
officiers qui arrivent.<br />
Toute la salle <strong>es</strong>t debout ; en un clin-d'œil, l<strong>es</strong><br />
vivats et l<strong>es</strong> applaudissements éclatent en un<br />
ouragan d'enthousiasme. On monte sur l<strong>es</strong> chais<strong>es</strong>,<br />
sur l<strong>es</strong> tabl<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t une ovation telle, que<br />
l'amiral et s<strong>es</strong> officiers, défilant chapeau bas,<br />
ont l<strong>es</strong> larm<strong>es</strong> aux yeux et ne savent, en serrant<br />
l<strong>es</strong> mains, qui de tout<strong>es</strong> paits se tendent<br />
sur leur passage, comment témoigner leur émotion<br />
et leur reconnaissance.<br />
L<strong>es</strong> ovations seiprolongent et durent jusqu'à<br />
ce que le dernier d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> ait passé.<br />
Puis, à chaque table, d<strong>es</strong> toasts sont portés. On<br />
crie : « Vive la Russie ! vive la France '. <strong>»</strong> L<strong>es</strong><br />
verr<strong>es</strong> s'entrechoquent.<br />
Mais la musique, exécutant une fantaisie sur<br />
Faust, un silence se fait et, religieusement,<br />
-.coûté , le morceau <strong>es</strong>t salué d'applaudï3sements<br />
frénétiqu<strong>es</strong>, dernier et suprême hommsge au<br />
maître qui vient de mourir.<br />
Puis, l<strong>es</strong> toasts reprennent, et jusqu'à l'heure<br />
où, le banquet terminé, commence sur le théâtre<br />
dr<strong>es</strong>sé au fond de la galerie, la représenta<br />
tion théâtrale organisée pour nos hôtts.<br />
On échange, dans un enthousiasme ind<strong>es</strong>criptible<br />
dos souhaits dont le meilleur va à ceux<br />
qui, émus de ce courant unanimement sympathique,<br />
d<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations dont ils ont été l'objet,<br />
saluent cette explosion d'enthousiasme patriotique.<br />
Jusqu'à la fin, le banquet a gardé son même<br />
caractère mi-sérieux, mi-omhousiaste, mais il<br />
n'y. a pas eu d'autre manif<strong>es</strong>tation oratoire que<br />
cell<strong>es</strong> qui se succédaient de table en table, aux<br />
applaudissements d<strong>es</strong> invités. M. Ranc présidait.<br />
An moment où le Champagne commençait à<br />
couler, un photographe, juché sur une échelle,<br />
au-d<strong>es</strong>sus de la table d'honneur, a pris plusieurs<br />
épreuv<strong>es</strong> de la salle ; cet opérateur a obtenu un<br />
succè3 considérable. Du rette, la meilleure humeair<br />
n\;i c<strong>es</strong>sé de présider à c<strong>es</strong> agap<strong>es</strong>.<br />
Une scène, voilée par un immense rideau rouge<br />
et blanc, avait été ménagée à l'extrémité de 'a<br />
salle, derrière la table d'honneur. C'était là que<br />
devait avoir lieu la représentation qui consistât<br />
s<br />
en un divertissement chorégraphique et imaro. 1<br />
Comme nous l'avons dit, il n'y a pas eu dediscours<br />
prononcés, mais lorsque l'amiral'Aveïàn<br />
s'<strong>es</strong>t assis à la table d'honneur, M. Edwards,<br />
président de la commission du banquet, lui a<br />
souhaité la bienvenue.<br />
L'amiral était encore sous le eoup de l'ovation<br />
enthousiaste que venait de lui faire la salle ; il<br />
s'<strong>es</strong>t borné, tout ému, à serrer cordialement la<br />
main à M. Edwards.<br />
Un peu avant que le rideau fût levé pour la<br />
représentation, M. Ranc leva la coupe de chamoagne<br />
en disant : « Vive la Russie l <strong>»</strong><br />
L'amiral Avelan leva à son tour son verre, en<br />
criant : « Vive la France ! <strong>»</strong> et tous l<strong>es</strong> verr<strong>es</strong> se<br />
choquèrent à ce eri, que répétèrent tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong>.<br />
Le divertissement n'a pu être vu que par un<br />
très petit nombre de spectateurs. Plusieurs déjà<br />
quittaient la salle, ayant hâte de chercher une<br />
place propice pour voir le feu d'artifice.<br />
Du r<strong>es</strong>te, la scène disparaissait derrière un<br />
nuage intense de poussière, et, â la distance ou<br />
aile se trouvait placée, il était impossible de rien<br />
voir, ce qui explique l'ennui de tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong>.<br />
oerré, le commandant Maréchal, l<strong>es</strong> généraux<br />
Davoust, de Roisdeffre, Billot, <strong>La</strong>dvocat, <strong>La</strong>m Lorrain, chevalier de la Légion d'honneur et<br />
officier territorial, qui n'avait pas eraint de livrer<br />
à l'étranger un d<strong>es</strong> premiers éléments de<br />
notre défense nationale, était l'objet de faveurs<br />
\ gaz, de guirland<strong>es</strong>, de lantern<strong>es</strong> vénitienn<strong>es</strong> et<br />
inexplicabl<strong>es</strong>, et voyait adoucir, pour lui, l<strong>es</strong> ri- \ de motifs lumineux plus ou moins mgmeux.<br />
o-iipurs de la ori*on '<br />
L<strong>es</strong> appartements particuliers r<strong>es</strong>tent générale<br />
décision que Vient de prendre le garde, d<strong>es</strong> \ jenwnt obscurs, mais par contre, l<strong>es</strong> décorations<br />
'sceaux ne saurait s'expliquer que par d<strong>es</strong> enrn-<br />
l de quartiers, organisé<strong>es</strong> par souscriptions sont<br />
promissions honteus<strong>es</strong>, et nous nous demandons<br />
i assez brillant<strong>es</strong>, Beaucoup de ru<strong>es</strong> sont traversi<br />
à la qu<strong>es</strong>tion Cornélius Herz ne va pas succé<br />
I der la qu<strong>es</strong>tion Triponé !<br />
Quel homme politique assez puissant peut s'intér<strong>es</strong>ser<br />
ainsi a son silence ?<br />
Nous redoutons pour cet ancien ministre que<br />
le pays n'aoprenne enfin la triste vérité; et ce<br />
jour-là, toute l'habileté dont il <strong>es</strong>t susceptible ne<br />
le sauvera pas du juste r<strong>es</strong>sentiment d<strong>es</strong><strong>es</strong>con- |<br />
citoyens. ,<br />
Voilà donc Triponé en liberté, après deux ans<br />
à peine d'expiation, quand Turpin, lui, a fait<br />
deux ans au régime ordinaire d<strong>es</strong> prisonniers,<br />
et que Fassler, le malheureux comparse du traître,<br />
<strong>es</strong>t toujours à Poissy 1<br />
Cette m<strong>es</strong>ure de clémence <strong>es</strong>t un véritable<br />
scandale, un crime même contre la patrie, dont .<br />
le garde d<strong>es</strong> sceaux Guérin aura à répondre de-<br />
t<br />
vant le pays, en attendant qu'un député autorisé<br />
porte à la tribune du Parlement l<strong>es</strong> marchandag<strong>es</strong><br />
politiqu<strong>es</strong> dont chacun s'entretient.<br />
Cour d'Assis<strong>es</strong> du Tarn<br />
U quatrième s<strong>es</strong>sion de la cour d'assis<strong>es</strong> s'<strong>es</strong>t<br />
WJt^i bieï lundi, sous la présidence de M.<br />
I*.<strong>»</strong>? 1 * 1 *" conseiller à<br />
ia cour d'appel de lou-<br />
UTi<br />
<strong>»</strong> S! <strong>»</strong>l<strong>»</strong>tH do MM, Morin, président du tribu-<br />
Œi^G^ntéJuge<br />
1& rio&'^'e affaire soumise au jury<br />
tivateur - - * ro ^"«arçdo, âgé de (<br />
concernait<br />
63 ans, culdenr<br />
„V" * Carmaux, inculpé d'attentat à la pul<br />
'<br />
s ' lr uée petite ailé de 13 ans.<br />
dra rT,<br />
ats 0,11 eu lieu â huis clos ; on comprenriio<br />
nùUa l<strong>es</strong> passions sous silence. .<br />
iam «<br />
8 seulement q<strong>»</strong>e l'accusation était 60Ucui«,,<br />
Pav M - Granié, l'éloquent substitut du proavait<br />
da la République, et que Poumarède<br />
1W C0 <strong>»</strong>Hé sa défense à. M- Andouard. Dire que<br />
"érable avocat a tiré le meilleur parti de la<br />
^u^e serait superflu.<br />
Instruction IPixIbli^ixe j<br />
Paris, 24 octobre. — M. Bianconl, inspecteur<br />
d'académie à Saint-Etienne, <strong>es</strong>t nommé inspecteur<br />
d'académie à Toulouse.<br />
M. Cabos, maître répétiteur pour 1 enseignement<br />
secondaire spécial au lycée de Pau, <strong>es</strong>t<br />
nommé, en la même qualité, et à titre de supn'éant,<br />
Au lycée de Bayorine.<br />
M G ami ay re , bachelier ès lettr<strong>es</strong>, répétiteur<br />
au collège de Libourne, en congé, <strong>es</strong>t charge, a<br />
titre do suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />
au Lycée de Mont-de-Marsan. ,. ywvai^<br />
M Veruhé, bachelier ès le tir<strong>es</strong>,, ancien maîtra<br />
répétiteur au lycée d'Agen, en congé, <strong>es</strong>t chargé,<br />
a titra de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions do répétiteur<br />
*M. Bertrand, répétiteur au lycée de Toulouse,<br />
nommé, a titré do suppléant, chargé d<strong>es</strong> foiic-<br />
5onsTderêpétiteur au lycée de Tarb<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nomm<br />
M a L^°uref,1*ncipal au collège de Confolens,<br />
<strong>es</strong>t nmnmé principal du collège de Figeac.<br />
? fé<strong>es</strong> de distance en distance par d<strong>es</strong> cordeaux<br />
auxquels sont appendus d<strong>es</strong> lustr<strong>es</strong> chargés de<br />
j<br />
< lampions.<br />
1 Le faubourg Montmartre, la Chaussée-d'An- :<br />
| tin, une partie de la rue <strong>La</strong>fayette et beaucoup '<br />
S d'autr<strong>es</strong> Voi<strong>es</strong>, ornéès de cette manière, offrent !<br />
î l'aspect féerique d'une voûte lumineuse.<br />
Tout Paris se dirige vars le Champ-de-Mars et<br />
le Trocadéro, où doit être tiré lo feu d'artifice. :<br />
L<strong>es</strong> fiacr<strong>es</strong> sont introuvabl<strong>es</strong> ou affichent d<strong>es</strong><br />
prétentions exhorbitamos ; d<strong>es</strong> tapissièr<strong>es</strong> de<br />
cours<strong>es</strong> plus abordabl<strong>es</strong> pour l<strong>es</strong> petit<strong>es</strong> bours<strong>es</strong>,<br />
regorgent de monde.<br />
Indépendamment d<strong>es</strong> illuminations que nous ;<br />
avons mentionné<strong>es</strong>, il convient de signaler, en<br />
première ligne, cell<strong>es</strong> de la place de la Concorde,<br />
d<strong>es</strong> Champs-Elysé<strong>es</strong>, de l'Hôtel-de-Ville, de la<br />
place de l'Opéra, èt surtout du Trocadéro, dont ;<br />
la silhouette, embrasée de la base au faîte, se <<br />
détache en traits de feu sur le coteau qui le<br />
porte. En face, la tour Eiffel a également al-<br />
i<br />
fumé s<strong>es</strong> girandol<strong>es</strong> de gaz. !<br />
Du sommet d<strong>es</strong> deux édific<strong>es</strong> partent d<strong>es</strong> projections<br />
électriqu<strong>es</strong>, qui sa, croisent dans l<strong>es</strong> ;<br />
airs et sillonnent de leurs rayons aveuglants la ;<br />
foule invraisemblable qui s'écrase à leurs pieds.<br />
Le dôme central, l<strong>es</strong> palais avoisinant l<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong><br />
offrent aussi un merveilleux coup d'œil.<br />
Dans toute cette partie de Paris, la circulation<br />
d<strong>es</strong> voitur<strong>es</strong> <strong>es</strong>t interrompue. A noter encore,<br />
le cercle militaire, orné de fontain<strong>es</strong> lumineus<strong>es</strong><br />
et de feux électriqu<strong>es</strong> multicolor<strong>es</strong> représentant<br />
d<strong>es</strong> Heurs, la rue du Qatre-Septambre, l<strong>es</strong><br />
ponts, etc.<br />
Le banquet du Champ-de-Mars<br />
3,660 couvorts, et il y avait eu plus de 33,000<br />
demand<strong>es</strong> de plac<strong>es</strong> 1 C'<strong>es</strong>t dire l'énorme succès<br />
de cette menif<strong>es</strong>tation spéciale, au milieu jdos<br />
autr<strong>es</strong>, attendu que ce banquet a réuni, on peut<br />
le dire, l'élite du tout Paris et de la France en-<br />
Dès six heur<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> port<strong>es</strong> de la galerie d<strong>es</strong> machin<strong>es</strong><br />
sont assiégé<strong>es</strong> par l<strong>es</strong> souscripteurs et<br />
l<strong>es</strong> curieux. Tous l<strong>es</strong> conviv<strong>es</strong> sont là, et nous<br />
Trocadéro et du pont de l'Aima<br />
<strong>La</strong> pièce principale, qui occupait le milieu de*<br />
la façade du Trocadéro, n'avait pas moins de<br />
quatre- vingts mètr<strong>es</strong> de largeur.<br />
Elle représentait deux géni<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> ail<strong>es</strong> déployé<strong>es</strong>,<br />
soutenant deux écussons portant l<strong>es</strong><br />
arm<strong>es</strong> de Russie et de France, entre l<strong>es</strong> deux<br />
écsssons, s'élevait uu faisceau de drapeaux français<br />
et russ<strong>es</strong>. Dsux écussons et d<strong>es</strong> colonn<strong>es</strong><br />
triomphal<strong>es</strong>, dr<strong>es</strong>sé<strong>es</strong> de paît et d'autre du bassin<br />
du Trocadéro, complétaient ce motif qui a<br />
obtenu un succès extraordinaire.<br />
Dans le public, l'apparition d<strong>es</strong> drapeaux français<br />
et russ<strong>es</strong> accolés <strong>es</strong>t saluée par d'interminabl<strong>es</strong><br />
et enthousiast<strong>es</strong> acclamations. Vient ensuite<br />
un gigant<strong>es</strong>que bouquet de quinze mille !<br />
fusé<strong>es</strong>, puis, une gerbe de bomb<strong>es</strong> aux couleurs<br />
j<br />
français<strong>es</strong> et russ<strong>es</strong>; c'<strong>es</strong>t le bouquet d'adieu. :<br />
A peine le fracas d<strong>es</strong> détonations éteint et l<strong>es</strong> ;<br />
dernièr<strong>es</strong> étincell<strong>es</strong> retombé<strong>es</strong>, . le Trocadéro ;<br />
s'embrase instantanément au moyen de flam- -J<br />
m<strong>es</strong> de Bengale, d'une lueur colossale d'incendie. !<br />
L'impr<strong>es</strong>sion <strong>es</strong>t saisissante, et de longs ap- ]<br />
plaudissements partent d<strong>es</strong> rangs de laloule, 1<br />
qui s'arrache à ce spectacle, avec un soupir de 5<br />
regret, et reprend lentement le chemin de Paris,<br />
en commentant l<strong>es</strong> merveill<strong>es</strong> auxquell<strong>es</strong> elle S<br />
vient d'assister.<br />
A neuf heur<strong>es</strong>, a commencé sur la Seine une ;<br />
fête vénitienne qui s'<strong>es</strong>t prolongée jusqu'à la I<br />
fin du feu d'artifice. <strong>La</strong> portion ileuve, comprise |<br />
entre le pont de la Concerde etlepontde l'Aima, i<br />
était sillonnée d'une foule de bateaux illuminés 1<br />
et pavoisés, sur -l<strong>es</strong>quels d<strong>es</strong> fanfar<strong>es</strong> exécutent f<br />
l<strong>es</strong>'airs nationaux français et russ<strong>es</strong>.<br />
I<br />
<strong>La</strong> foule compacte, qui contemple du haut ,d<strong>es</strong> |<br />
quais ce merveilleux spectacle, s'intér<strong>es</strong>se sur- li<br />
tout aux évolutions de deux torpilleurs venus?<br />
d<strong>es</strong> chantiers de S aint-Denis<br />
Le Souper au Cercle militaire<br />
A minuit a eu lieu le souper offert à l'amiral<br />
Avelan et à s<strong>es</strong> officiers, par le Cercle militaire.<br />
Ce souper comprenait quatre cents couverts ;<br />
d<strong>es</strong> délégations d<strong>es</strong> officiers de la garnison de<br />
Paris, d<strong>es</strong> officiers de la réserve et de la territoriale<br />
y figuraient.<br />
i<br />
. L<strong>es</strong> décorations d<strong>es</strong> salons du Cercle et de la i<br />
salie du banquet, transformés eu un fouillis de<br />
i<br />
verdure et de lleurs, do faisceaux de drapeaux<br />
i<br />
russ<strong>es</strong> et français, de panopli<strong>es</strong> et d'attributs<br />
i<br />
militair<strong>es</strong>, était absolument féerique.<br />
Le souper, Servi à la sâile d'honneur, était :<br />
présidé par le ministre de la guerre, ayant à sa<br />
droite l'ambassadeur de Russie, et à sa gauche<br />
l'amiral Avelan ; en face, le ministre dé,la marine,<br />
ayant à sa droite le général Sausiier, et â<br />
sa gauche lé président du conseil municipal.<br />
Etalent présents : tout le personnel de l'ambassade<br />
russe, l<strong>es</strong> vice-amiraux Gervais, Du-<br />
Babylas a été racheté 3,366 francs par son propriétaire.<br />
PRIX SAINT-LOUIS. — 1, Floride, à égalité, A.<br />
Childs ; 2, Dame d'Honneur, 3iql, Bowen ; 3, Vigoureux,<br />
8[I,Rolff.<br />
Non placés : Espadilla, 14|1; Vaurien, 33[l;'Le-<br />
Cocyte, 30(1; Boulaq, 5[2; Antiope, 20jl.<br />
PRIX DELÀ PALESTINE — 1-, Honfleur, 4j6, <strong>La</strong>ne;<br />
2, Moncontour, 9(2, Bastoe; 3, Œdipe, 7jl, Hudson.<br />
Non placée : Indigente, 9 2.<br />
PRIX DES CHOISADES. —1,' Algarade, 5]2, Cooke;<br />
2, Peronne, Uijf, Gooch et Ivette, 16U, Crickmèredead<br />
li -d pour la deuxième place.'<br />
Non placés<br />
: Commère II, 20\l ; Quotidienne,<br />
20j.l; <strong>La</strong> Réserve, 20il ; Sibila, 20 L 1 ; Campanule,<br />
5i2 ; Rosalb<br />
- , 16jl ; Etoile-du-Sud, 100,1 ; Rovallien,<br />
25[T<br />
; Charlotte, 7tf ; Histoire, 8jl, tombée.<br />
Algarade n'a pas trouvé acquéreur à 4,500 fr.<br />
PRIX DE DAMIETTE. — 1, Bollegarde, 2;I, Stoir ;<br />
2, Bricole, 6(1, E. Watkins, 3, Vigueur, 5> L 2, <strong>La</strong>ne.<br />
Non placés : Roda, 6tl, Gina, Sjl.<br />
PARI MUTUEL. — Babvlas, 25 50, placé 9 50 ;<br />
Castor, 7 50; Floride, 10 50, placée 7: Dam«-<br />
d'Honneur, 13 50 ; Vigoureux, 11 ; H on (leur, 9.<br />
placé 6; Moncontour, 7 50; Algarade, 20 50, placé<br />
8 ; Péronne, 31 ; Yvette, 21 50; Beilegarde, 17 50,<br />
placée 10; Bricole, 11.<br />
Course<strong>»</strong> de t ic-Bigorro<br />
COURSE AU TROT. — 1, Romaine ; 2. Médje; 3,<br />
Maur<strong>es</strong>que.<br />
PRIX DE L'ETAT. — Lionel, à M. Nexon.<br />
PRIX DÉPARTEMENTAL. — 1, Girouette; 2, Kara ;<br />
3, Ban-Type.<br />
PRIX RAIJVU.LE. — 1, Horticulture ; 2, Mirliton.<br />
STEEPLE. — 1, Cymbale ; 2, Propre-â-Rion ; 3,<br />
? Brandevmter.<br />
1 Emeri et Juniûu sont tombés; Marboré<br />
f Nombre d Or se sont déiobôs.<br />
et<br />
BULLETIN «lETEOKOLîjaiQUr<br />
Du 23 octobre.<br />
<strong>La</strong> température a peu varié, excepté vers Paris ; on<br />
notait plus 8 degrés au Puy-de-Dôme et 7 au mont<br />
Ventoux.<br />
En France, le temps r<strong>es</strong>te au beau avec température<br />
inférieure à la normale.<br />
OtifcMi fAR L'SMI<strong>»</strong><strong>La</strong>i<br />
W-. , . h<br />
i ; ç ispMiiiti (nut ti i flirta «lin a' <strong>»</strong> «t ti lu .1 fuit<br />
SPff"|.ï.<strong>»</strong>jl ; ïctlwr n" <strong>»</strong>W I T.HttM ut' 111 r.Inriani, Ptrli etH 1 "<br />
Met, llK \ jîiiis tt ma* l'ai<strong>»</strong> Rt4<strong>»</strong> totéi uaas la Itiifaût iKTariiUl.<br />
Cj«sêi. SymptfBM it «rhti* «MiéaancM *i XHsibèto,<br />
y y*^ t,«U }«,.„, uiiuui 11 u Httt ttU Un ne U liai aim itlutil<strong>»</strong><br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
BOURSE<br />
DE PARIS<br />
"*r dépêche teVàgrnphwh*<br />
Du 23 octobre<br />
A TiHKB<br />
On oo<br />
98 27<br />
oo OJ !<br />
105 02<br />
OUO 00<br />
82 02<br />
62 95<br />
00 00<br />
(0 00<br />
3<br />
u/o isvfi,. •••<br />
0/0 ...<br />
0/0 amonts*,.<br />
4 i/2 0/0 18SÎ...<br />
Bgvptienne unit.<br />
Italie 5 0/0<br />
Kspagne 40/OKx.<br />
Portugais i 0/0..<br />
Russie 4 0/01380.<br />
m S 0/0 183S. OOO 00<br />
— 4 0/01889. 00 00<br />
Hongrie 4 O/o or.<br />
00 Ou<br />
Autriche 4 0/0 or.<br />
95 7')<br />
Turc 4 0/0 22 27<br />
Banq. de France 4'iuO 0.) ;<br />
Créd. lonc. <strong>es</strong>t"* 980 00<br />
i<br />
Compt"d'<strong>es</strong>'15p. 000 00<br />
Banque de Paris 627 50 :<br />
Crédit lyonnais. 553 75<br />
Société générale 000 00 ;<br />
Banque d'<strong>es</strong>com' 000 00 !<br />
Banq. fr.-égypf. 415 00<br />
r.iiiitm/ihiliar «7<br />
Banq. împ" aai.<br />
Banq ottomane<br />
/Nord<br />
•<br />
I Orléans<br />
! Midi<br />
iP.-L.-Médit.<br />
505 f0<br />
583 "5<br />
0000 00<br />
0100 00<br />
0000 00<br />
1527 53<br />
550 00<br />
618 75<br />
220 OO<br />
156 25<br />
Crédit mobilier.. 87 50 —<br />
AU COMPTANT<br />
«iOu<strong>es</strong>t 0000 00<br />
o Vist 000 00<br />
2 /Bône-Guelma 000 00<br />
S'Est-Algérien. 000 (Xi<br />
g {Méridionaux.<br />
O "Autrichiens..<br />
[Lombards. ...<br />
I Saragosse....<br />
i Nord-Espagne 127 50<br />
\Portugais ....<br />
oo oo<br />
Suez 2685 00<br />
Panama 13 75<br />
Gaz de Paris. .. 000 00<br />
Rio-Tinto 347 50<br />
Min<strong>es</strong>Gallao800. 15 50<br />
Tharsis.... 123 75<br />
000 03<br />
3 0/0 1891...... oo m<br />
0/0 98 30<br />
0/0 98 20<br />
4 4/S 0/0 188Î... 104 95<br />
Tunis 89 3/12 d.c. 482 00<br />
Anglais c. 2/3 4 0/0 98 65<br />
8mV',n.d'-125p. 486 00<br />
/Paris 1865 542 50<br />
1S89 426 25.<br />
1871 416 25<br />
1875 539 50<br />
1876 540 50<br />
1886 416 00<br />
Koncièr<strong>es</strong>l877 388 00<br />
1879 484 50<br />
60\<br />
ES<br />
I<br />
A<br />
O<br />
I Commua<br />
Midi.<br />
1883 412 50<br />
1835 471 0)<br />
1879 478 00<br />
1880 472 50<br />
... 460 25<br />
Orléans 460 50<br />
Nord 467 00<br />
Lyon (fusion) 460 00<br />
Ou<strong>es</strong>t ....... 459 50<br />
Est 456 00<br />
iBône-Guelma447 50<br />
3 t<strong>es</strong>t-Algérien. 423 00<br />
o tou<strong>es</strong>t-Algér.. 000 00<br />
*î /Saragosse.. .. 306 50<br />
S\Nord-Kspagne308 50<br />
S Lombard anc. 3 2 75<br />
OjPoriugais.... 103 00<br />
ISuez 627 00<br />
[Panama 5 0(0.. 28 00<br />
Panama 1,000 29 01<br />
Panama à 1 lib OiO 0<br />
I Panama à lois 100 50<br />
\ non libèr<strong>es</strong>. 247 50<br />
Cotttpto'.T anciér; 69 50<br />
RuS«o f oria^lirlr<strong>»</strong> *'.9* 65<br />
APRÈS<br />
BOURSS<br />
l C/0 1Î31 .... ....<br />
S 0/3........ ....<br />
0/0<br />
1/2<br />
Banq. ottomane.<br />
Turc nouveau...<br />
oo oo<br />
93 25<br />
00 OÙ<br />
105 02<br />
583 12<br />
22 22<br />
Panama<br />
Ext. Espagne .<br />
Rio-Tinto<br />
Egyptienne ...<br />
Hongrois<br />
13 75<br />
63 00<br />
347 50<br />
000 00<br />
93 56<br />
OÙ 00<br />
Banque de France: <strong>es</strong>compte, tilt<br />
; avanc<strong>es</strong><br />
à 1/2. — Chang<strong>es</strong> Hambourg , 1221/2 à 122 3,4<br />
Londr<strong>es</strong> 3 0,0; Londr<strong>es</strong> chèque, Ï5 17.— Madrid,<br />
papier court, 4C6 00à41t 00 ; panier long, 405 00<br />
J 410 00. — Buenos-Ayr<strong>es</strong>, or, 00 0/0.<br />
Du 23 octobre 1893<br />
3 0/0<br />
3 0/0 amortiss...<br />
98 10<br />
97 95<br />
4 1/2 0/0 ......... 000 00<br />
3 010 1891 00 00<br />
A THKMK<br />
S 0/01" «ours ...<br />
3 0/0 dern. cours<br />
3 0/0 am.l" cours<br />
3 0/0 am. dern. c.<br />
3 1/2 0/0 1" cours<br />
4-1/2 0/0 dern. c.<br />
4 0/0 Portugais. .<br />
5 0/0 Italien<br />
4 0/0 Russe cons.<br />
Egyptien unifié.<br />
4 0/0 Hongrois.,.<br />
4 0/0 Extérieur . •<br />
Orléans,..,.,,.<br />
oo oo<br />
oo oo<br />
oo oo<br />
00 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
21 00<br />
00 00<br />
98 95<br />
113 75<br />
00 00<br />
63 30<br />
1595 00<br />
Nord 1873 75<br />
Lyon 1526 25<br />
Midi 1340 00<br />
Autrichien 000 00<br />
Lombard 000 00<br />
Nord-EsDagne .. 000 00<br />
Saragosse 00 00<br />
Bana. de France.OOOO 00<br />
Crédit foncier.... 003 0)<br />
Banq. otiomae., 000 00<br />
Panama<br />
oo oo<br />
Suez 0000 00<br />
Carmaux. (c.p.) 1200 00<br />
AU COMPTANT<br />
ville de Toulouse, 4 1/2 1838<br />
- à courte échéance<br />
. «. 1885.<br />
- 1*89 (500)<br />
- 1889 (100)<br />
G*n&l du Midi .<br />
Moulin du- iiazacie . . .<br />
Sflclotp'Tomoy'fcaÎT!* rf'ftteetr. * 0/0 1890.<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
101 00<br />
OOO 00<br />
322 00<br />
-000 00<br />
100 00<br />
Revue d<strong>es</strong> Foir<strong>es</strong> et Marchis<br />
MARCHÉ DE TOULOUSE<br />
23 octobre.<br />
Denré<strong>es</strong>. — Bladett<strong>es</strong> et blés supérieurs, l<strong>es</strong><br />
80 kilos de 16 03 a 16 25. — Bladett<strong>es</strong> et blés<br />
bonne qualité, de 15 25 à 15 50. — Bladett<strong>es</strong> et<br />
blés ordinair<strong>es</strong>, do 15 <strong>»</strong><strong>»</strong> à <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong>•> — Blés mitadins<br />
fins, de 14 <strong>»</strong><strong>»</strong> â <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Blés mitadins ordinair<strong>es</strong>,<br />
de 13 50 à<br />
<strong>»</strong>. — Seigle l<strong>es</strong> 75 kil., de 12 75 à<br />
12 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Orge, l<strong>es</strong> 60 kil., de 9 50 à 10 50. —<br />
yvoine, l<strong>es</strong> 5o kil do 10 00 à 10 25. — Mais blanc,<br />
l<strong>es</strong> 75 kil., de 9 75 à 10 <strong>»</strong><strong>»</strong>• — Maïs roux, l<strong>es</strong><br />
75 kil., de 10 50 à <strong>»</strong><strong>»</strong> — Haricots, l'hectolitre,<br />
de 15 <strong>»</strong><strong>»</strong> à 19 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Fèv<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 65 kil., de 12 50 à<br />
<strong>»</strong><strong>»</strong>. — V<strong>es</strong>c<strong>es</strong> noir<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 80 kil., de 22 00 à<br />
23 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — V<strong>es</strong>c<strong>es</strong> rouss<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> 80 kil., de <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong> à<br />
<strong>»</strong><strong>»</strong>. — Graine de lin, l<strong>es</strong> 66 kil., de <strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong> à<strong>»</strong><strong>»</strong> <strong>»</strong><strong>»</strong><br />
— Graine de colza, l<strong>es</strong> 65 kil., de 15 50 à 16 <strong>»</strong><strong>»</strong>.<br />
Farin<strong>es</strong> et issu<strong>es</strong>. — Minot, prix moyen, la balle<br />
de 122 kilos R5, 35 fr. 50. — SS prix moyen, la<br />
balle de 122 kilos l\2, 33 fr. 50. — SO, prix moyen,<br />
la balle de 122 kilos li2, de 20 00 à 00 fr. Repass<strong>es</strong>,<br />
l<strong>es</strong> 103 kilos, de 13 <strong>»</strong><strong>»</strong> à 14 <strong>»</strong><strong>»</strong>. — Sons, l<strong>es</strong> 100 kilos,<br />
de 12 00 à 12 50.<br />
Fourrag<strong>es</strong>. — Foin vieux, de 6 75 à 7 25 ; sainfoin,<br />
1" coupe nouveau, de 7 03 à 7 50 ; 2* et 3.<br />
coup<strong>es</strong>, de 6 25 à 6 75; paille, de 3 50 à 4 <strong>»</strong><strong>»</strong> l<strong>es</strong><br />
50 kilos.<br />
Grain<strong>es</strong> fourragèr<strong>es</strong>. — Trèfle, l<strong>es</strong> 100 kilos, de<br />
150 à 155 fr. — Luzerne (sainfoin du pays), l<strong>es</strong><br />
100 kil., de 150 à 163 fr. — Esparcette, l'hectolitre,<br />
de 13 -<strong>»</strong> à 13 50.<br />
Cayrou, épouse Gaussât, 48 ans, petite rue Marenso,<br />
H • Failli<strong>es</strong>, épouse Mandernont, i& ans, rue Uitien-<br />
Arnoul , 20 Henri Ricard, 2 mois, rue d<strong>es</strong> Jdntalnés,<br />
61; Blanche Caujolle, 21 ans, rue Palaprat, 28,<br />
Mazas, veuve Betirac, G7 ans, à <strong>La</strong>lande.<br />
_., . _ . _ Exigez lo timbre<br />
Pilul<strong>es</strong> Suiss<strong>es</strong>.<br />
de ratât.<br />
Méfiez-vous d<strong>es</strong> contrefaçons<br />
I<br />
ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />
Décès da /9 octobre. — Arcambal, épouse Cézar, 34<br />
ans, allée Saint-Agne : Cassinus, veuve Bousquet, 83<br />
ans, rue do l'Industrie, 3 ; Garrié, veuve Huillet, 79<br />
arts.rUe Tournefèuille, 2 ; Elisabeth <strong>La</strong>bia, 88 ans,<br />
avenue de Lyon, 12 ; Jean-Marie Barrât, 25 ans, â <strong>La</strong>lande<br />
; Higounet, veuve Vivlès, 75 ans, rue Castellane,<br />
1 ; Jean Terrieux, 00 ans, allée de Garonne, 16 ;<br />
ho'spic<strong>es</strong>, ï,<br />
Décès d<strong>es</strong> si et li octobre. — Henri Tagnêr<strong>es</strong>,<br />
3 ans.<br />
faubourg d<strong>es</strong> Minim<strong>es</strong>, 20; Jacqu<strong>es</strong> Phalippou, 72 ans,<br />
impasse Saint-Etienne; Guillaume Mialli<strong>es</strong>,-75-ans,«U;<br />
Sauïe-Long, 9; Alzleu, née Bergon, 60 ans, rué d<strong>es</strong> Filatiers,<br />
32; Jean-Pierre Dall<strong>es</strong>,<br />
70 ans, grande rue<br />
Saint-Michel, 117.<br />
Marche d<strong>es</strong> trains<br />
Départs et arrivé<strong>es</strong> à Toulouse<br />
Service d'hiver depuis le 1ô octobre<br />
TOULOUSE.CAHORS-PARIS<br />
Départs. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 6 h. <strong>»</strong> ; (Cahors),<br />
9 h. 25. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 2 h. 25; expr<strong>es</strong>s, 5 h. 50.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 9 h. 14. — Soir :<br />
omnibus, 1 h. 32; omnibus, 7 h.; expross, 11 h. 10.<br />
TOULOUSE-CAPDENAC-PARIS<br />
Départs. — Matin<br />
; expr<strong>es</strong>s, 5 h. ; mixte (Albi),<br />
7 h. 18. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 1 h. 13 ; omnibus,<br />
2 h. 10 ; (Albi), 5 h. 25 ; (Villefranche), 6 h: 42.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : Omnibus (Albi), 8 h. 48<br />
(Villefranche), 9 h. 50 ; expr<strong>es</strong>s, 10 h. 58. —<br />
Soir : 4 h. 02 ; expr<strong>es</strong>s, 8 h. 30 ; expr<strong>es</strong>s, 11 h. 59.<br />
LIGNE DE BORDEAUX<br />
Départs. — Matin : rapide, 4 h. 26; omnibus,<br />
6 h. ; mixte, 9 h. 25. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 55 ;<br />
(Agen) omnibus, 3 h. 20; expr<strong>es</strong>s, 4 h. 57 ; (Agen),<br />
5 h. 50; expr<strong>es</strong>s, 11 h. 45.<br />
Arrivée. — Matin : expr<strong>es</strong>s, 3 h. 53 ; mixte,<br />
8 h. 35. — Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 39 : omnibus,<br />
1 h. 32; direct, 4 h. 50; (Montauban), 7. h. 55 ;<br />
omnibus, 9 h. 45 ; rapide, 11 h. 10.<br />
LIGNE DE CETTE<br />
Départs. — Matin<br />
: expr<strong>es</strong>s, 4 h.; omnibus,<br />
7 h.; omnibus, 10 h. 5. — Soir i-expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ;<br />
mixte, 2 h. 20 ; direct, 5 h. 5 ; (Narbonne), 6 h. 16;<br />
rapide, (U h. 19; Castolsarrasi<strong>»</strong>), 11 h. 50.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin<br />
: rapide, 4 h. 21; (Narbonne)<br />
9 h. 10; omnibus, 11 h. 41. — Soir : expr<strong>es</strong>s<br />
12 h. 35 ; omnibus, 3 h. 12; expross, 4 h. 39; (Castelnaudary),<br />
6 h. 53; omnibus, 9 h. 50; expr<strong>es</strong>s<br />
11 h. 35.<br />
CASTRES ET CARMAUX P. CASTELNAUDARY<br />
Départs. — Matin : (Castr<strong>es</strong>) expr<strong>es</strong>s, 4 h. .<br />
(Castr<strong>es</strong>) omnibus, 7 h.; omnibus, 10 h. 5.— Soir'-<br />
expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ; (Albi) mixte, 2 h. 20 ; (Albi) direct,<br />
5 h. 5 ; (Castr<strong>es</strong>) omnibus, 6 h. 16.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : (Castr<strong>es</strong>) 9 h. 10. — Soir •<br />
expr<strong>es</strong>s, 12 h. 35; (Albi) omnibus, 3 h. 12 ; (Albi)"<br />
expr<strong>es</strong>s, 4 h. 30; (Castr<strong>es</strong>), omnibus, 9 h. 50 -<br />
(Castr<strong>es</strong>) expr<strong>es</strong>s, 11 h. 35.<br />
PERPIGNAN ET FRONTIÈRE<br />
Départe. — Matin : expr<strong>es</strong>s, i h. ; 7 h.; 10 h. 5 -,<br />
Soir : expr<strong>es</strong>s, 12 h. 47 ; (Perpignan) 2 h. 20 •<br />
(Perpignan) 5 h. 5 ; rapide, 11 h. 19.<br />
'<br />
Amvè<strong>es</strong>. — Matin : rapide, 4 h. 21; (Perpig nan ><br />
11 h. 4L— Soir: expr<strong>es</strong>s, 12 h. 35; 3h.l2 ; 9h.5 U '<br />
expr<strong>es</strong>s, 11 h. 35.<br />
LIGNE D'AUCH<br />
Départs. — Matabiau, matin<br />
: o h. OS, 8 h. 35 •<br />
soir : 2 h. 06, 5 h. 15. — Saint-Cyprien, matin :<br />
6 h. 31, 9 h. 44 ; soir : 2 h. 20, 5 h. 37.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Saint-Cyprien, matin : 8 h. U-<br />
soir : 1 h. 13, 7 h. 14, 8 h. 35. - Matabiau, matin ;<br />
8 h. 32; soir : 1 h. 31,8 h. 56.<br />
FOIX-AX<br />
h. 10.<br />
Départs. — Matin : 6 h. 39, direct, 10<br />
Soir :1 h. 54; 6 h. 05. \<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : 9 h. 01. — Soir : direct,<br />
12 h. 04; 5 h. 28; 10 h. 10.<br />
TOULOUSE A SAINT- GIRONS<br />
Départs. — Matin : 6 h. 29 ; 9 h. 35. — Soir j<br />
expr<strong>es</strong>s, 1 h,; 1 h. 44 ; 6 h. 56.<br />
Arrivé<strong>es</strong>. — Matin : 8 h. 47. - Soir : 12 h. 25 ;<br />
expi<strong>es</strong>s, 4 h. 47; omnibus, 8 h. 10.<br />
TOULOUSE -LUCHON<br />
Départs. — Matin : 6 h. 29 ; 9 h. 35. — Soir : ex-<br />
Pr im'« 1 ée?. '- Soir : 1* h. 25 ; 3 h. 39 ; expr<strong>es</strong>s,<br />
4 h. 47; 8 h. 10.<br />
ifel J 1 Mi 1 de saisie immobilière, le jeudi<br />
EtUQS QË NQtâlfÊ<br />
' fvmgt-_six octobre mil huit cent<br />
ItMww «Mr llUmll w i quatre-vingt-treize , a midi, au<br />
tribunal civil de 'Toulouse.<br />
Divers immeubl<strong>es</strong>, situés dans<br />
la commune de Pelleport, canton<br />
de Cadours, comprenant : maison<br />
d'habitation avec grange, éCurie<br />
et hangar, située au lieu dit l<strong>es</strong><br />
Escloupèros, portée au plan cadastral,<br />
section C. 8, n° 7 (ft divers<strong>es</strong><br />
pièc<strong>es</strong> de terre èn nature de<br />
labourable, vigne, bois et bruyère,<br />
d'une, contenance totale dè six<br />
hectar<strong>es</strong> quarante-neuf ar<strong>es</strong> deux<br />
centiar<strong>es</strong>-, appartenant aux dam<strong>es</strong>,<br />
veuv<strong>es</strong> Tatareau.<br />
^lise à prix<br />
1.000 fr.<br />
Pour "tous renseignements,, s'adr<strong>es</strong>ser<br />
à M* GELLX, avoué, poursuivant.<br />
cuu - Pour extrait :<br />
octobre mil huit cent quatre-ving^g'ig'r à's<strong>es</strong> sym^P LLY > avoué, signé.<br />
treize, entre la dame Pierre^ susoeptible d'en<br />
S<br />
Henriette Marcon, sans profej" 0<br />
épouse du sieur Jean-Théodore<br />
Estade, propriétaire et négociant,<br />
domiciliée avec lui à Toulouse, et<br />
ledit sieur Estrade , ladite dame<br />
Marcon a été déclarée séparée<br />
d'avec son mari, lequel<br />
a été<br />
condamnée aux dépens.<br />
Pour extrait :<br />
REYNÈS, avoué signé.<br />
Située à Saint-Clar<br />
Chef-lieu de canton du département<br />
du Gers<br />
... ' IN J-f.Z<br />
Facilités pour le paiement<br />
S'adr<strong>es</strong>ser à Ime veuve Treille<br />
Étude de M" REYNÈS, iivoué à<br />
Toulouse, lue Alsace-Lorraine,<br />
n<strong>»</strong> 27.<br />
Séparation de biens<br />
Suivant j ugement contradictoire<br />
rendu par le tribunal de 1" instance<br />
de Toulouse, le vingt- un<br />
Etude de M' SIMOUNET, avoué à<br />
Toulouse, place Saint-Barthélemy,<br />
n° 2.<br />
A VENDRE<br />
Aux enchèr<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>, à suite<br />
do saisie immobilière et de surenchère,<br />
le jeudi vingt-six octobre<br />
mil huit cent quatre-vingt-treize,<br />
à midi, précis, au tribunal civil de<br />
Toulouse.<br />
Divers immeubl<strong>es</strong>" situés dans la<br />
commune do. Toulouse, vieux chemin<br />
de' <strong>La</strong>sb'ord<strong>es</strong>, an bas de la<br />
côte de l'Hers. t omprenant savoir :<br />
1" lot. Vendu.<br />
2- lot. Vendu.<br />
3* lot. Une grande maison à rezde-chaussée<br />
et premier étage, avec<br />
cour, jardin potager et d'agrément,<br />
le tout d'une superficie de vingtcinq<br />
ar<strong>es</strong> environ.<br />
Mise à prix<br />
4.80(Tir.<br />
4" lot. Une vaste construction,<br />
comprenant : briqueterie, habitation<br />
et trois hangars contigus,<br />
deux autr<strong>es</strong> hangars avec écuri<strong>es</strong><br />
et autr<strong>es</strong><br />
• dépendanc<strong>es</strong> et trois<br />
pièc<strong>es</strong> de terre labourable, le tout |<br />
d'une contenance d'environ quatre<br />
hectar<strong>es</strong> un are vingt centiar<strong>es</strong>.<br />
Mise à prix<br />
12.100 fr.<br />
Outre l<strong>es</strong> claus<strong>es</strong> et conditions<br />
du cahier d<strong>es</strong> charg<strong>es</strong>, l<strong>es</strong>dits immeubl<strong>es</strong><br />
saisis au préjudice d<strong>es</strong><br />
consorts Ruelle.<br />
Pour tous renseignements, s'adr<strong>es</strong>ser<br />
à M- Simounet , avoué<br />
poursuivant.<br />
Pour extrait :<br />
SIMOUNET, avoué, signé.<br />
Etude de M" Jean DOUX, avoué<br />
a Saint-Gaudens, 3, rue de la<br />
République.<br />
Extrait du jugement de séparation<br />
de biens pr<strong>es</strong>crit par l'article<br />
872 du Code de procédure civile.<br />
Etude de M* REYNES, avoué à<br />
Toulouse, 27, rue Alsace-Lorraine.<br />
TABLEAU DES VENTES ET LOCATIONS<br />
PUBLIE LES MARDI ET VENDREDI DE CHAQUE SEMAINE<br />
la publicité dans ce Tableau, s'adr<strong>es</strong>ser à l'Agence CArVET, 3«, rue Alsace-Lorraine<br />
TOULOUSE<br />
P. — Marie-Sophie Sengès de '<br />
l'Isle-en--Dodon ;<br />
C. — Jean-Louis Duffort dudit<br />
lieu.<br />
D'un jugement contradictoire<br />
rendu par le tribunal civil séant<br />
à Saint-Gaudens, le vingt-un octobre<br />
mil huit cent quatre-vingttreize<br />
;<br />
Il résulte que la dame Marie-<br />
Sophie Sengès, ménagère, épouse<br />
du sieur Jean-Louis Dufîort, boulanger,<br />
avec lequel elle demeure à<br />
risle-en-Dodon ,a été déclarée séparée<br />
quant aux biens d'avec le<br />
sieur Jean- Louis Duffort son mari,<br />
lequel a été condamné aux dépens<br />
de l'instance.<br />
Pour extrait certifié conforme<br />
par l'avoué soussigné constitué<br />
pour ladite dame.<br />
Saint-Gaudens, le vingt-un octobre<br />
mil- huit cent quatre-vingttreize.<br />
• *<br />
J. Doux.<br />
Chambr<strong>es</strong> meublé<strong>es</strong><br />
Maisonde famille E.Deforcevillc,<br />
2, rue de la Cavalerie, 2, près le<br />
Champ-de-Mars, Paris.<br />
Etude de M" Louis GELLY, avoué,<br />
à Toulouse, rue Saint-Rome, 28<br />
(succ<strong>es</strong>seur de M<strong>»</strong> DURAND.)<br />
A VENDRE<br />
Aux enchèr<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>, à suite<br />
A VENDRE<br />
Au palais de justice, à Toulouse,<br />
le neuf novembre mil huit cent<br />
quatre-vingt-treize,, à midi, en<br />
quatre lots séparés : P Une maison<br />
avec jardin, située à Toulouse,<br />
rue d<strong>es</strong> Potiers, numéro 16; 2' une<br />
maison, non encore terminée, avec<br />
cour et jardin, située à Toulouse,<br />
rue d<strong>es</strong> Champs-Elysé<strong>es</strong>,<br />
numéro<br />
46; 3° une maison de campagne<br />
avec jardin, située à Toulouse,<br />
quartier d<strong>es</strong> Sept-Deniers, appelée<br />
villa Milly; 4° une propriété appelée<br />
Rockefleurie , située dans la<br />
commune<br />
de Vieille-Toulouse,<br />
canton de Castanet, de contenance<br />
de quatorze hectar<strong>es</strong> environ.<br />
Mis<strong>es</strong> à. prix : 10,000 fr., 10Q fr.,<br />
1,00 i fr. et 1,000 fr Ṗour extrait :<br />
REYNÈS, avoué, signé.<br />
LES<br />
MEILLEURES<br />
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SONT FABRIQUÉES PAR LA<br />
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et jardin, pourrait servir pour<br />
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à coucher, trois chambr<strong>es</strong> de<br />
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cave, etc.; au<br />
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quatre grand<strong>es</strong> alcôv<strong>es</strong>, s'ouvrant<br />
dans chaque pièce, 'grenier et<br />
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en produire de 15 à 20,000<br />
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Toulouse.<br />
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de 8 pièc<strong>es</strong>, écurie et remise,<br />
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comprenant 2,000 mètr<strong>es</strong> de terrain,<br />
au même endroit parcelle de terrain<br />
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A VENDRE<br />
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le canton do Beauville composé<br />
dé trois corps d'exploitation d'une<br />
contenance totale<br />
de soixantehuit<br />
hectar<strong>es</strong> environ ; beaucoup<br />
dé pruniers et arbr<strong>es</strong> fruitiers, vign<strong>es</strong><br />
reconstitué<strong>es</strong>,<br />
cru exceptionnel.<br />
2° Un joli petit établissement de<br />
bains avec baignoir<strong>es</strong> en cuivre,<br />
jardin potager et d'agrément, maison<br />
pour le concierge et petite<br />
prairie attenant. Ville agréable<br />
avec Voie ferrée; rivière très poisi<br />
sorineuse. Prix très modéré.<br />
3° Une autre petite propriété<br />
à 2 kilomètr<strong>es</strong> de la ville d'Agen,<br />
contenant six hectar<strong>es</strong> environ.<br />
Très bon rapport.<br />
4° Autre , petite propiété rurale,<br />
neuf hectar<strong>es</strong> environ en une<br />
s'edle pièce, prix très modéré,<br />
se pr<strong>es</strong>ser.<br />
5° Une belle maison située dans<br />
un chef-lieu de canton très important,<br />
très bien louée, bail de<br />
5 ans, riche affaire, placement à<br />
50i00.<br />
6° Plusieurs maisons dans la<br />
ville d'Agen, notamment une avec<br />
épicerie dans un quartier bien<br />
placé.<br />
7° Trois étud<strong>es</strong> d'huissier dans<br />
chef-lieu d'arrondissement et de<br />
canton.<br />
9" Le chalet de la Glacière, près<br />
Valence d'Agen, j- .u- situation<br />
fort belle vue.<br />
Enclos, de quatr<br />
: vingts ar<strong>es</strong>,<br />
comprenant i jardin anglais , yif<br />
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remise, chai, cave voûtée, colombier<br />
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un quartier bien<br />
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bords delà Garonne, à 3 kilomètr<strong>es</strong><br />
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do première qualité , jolie<br />
allée avec arbr<strong>es</strong> fruitiers de toute<br />
<strong>es</strong>pèce, d'une contenance de 15 hectar<strong>es</strong><br />
environ.<br />
Autre belle propriété d'agrément<br />
et de rapport, d'une contenance de<br />
12 hectar<strong>es</strong> environ, située à 2 kilomètr<strong>es</strong><br />
de la ville d'Agen.<br />
Autre belle propriété, agrément<br />
et rapport, à proximité d'un chèflieu<br />
important, divisée en plusieurs<br />
corps d'exploitation avec vign<strong>es</strong><br />
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<strong>La</strong>serossés; Toulouse.<br />
..«WS5IB18<br />
18 Feuilleton du' 24 octobre 1893<br />
Par FERNAND LAFARGUE<br />
XVIII<br />
— Tu <strong>es</strong> prompt à to décourager, répondit<br />
Giovani. Sache qu'aucun effort n'<strong>es</strong>t stérile. Si<br />
l'aventure roman<strong>es</strong>que d'aujourd'hui ne t'a<br />
pas mieux établi dans le cœur de Lucienne, tu<br />
n'empêcheras pas le monde d'apprendre<br />
qu'elle a été sauvée par toi. Dès aujourd'hui,<br />
on te classera comme prétendant. Dès maintenant,<br />
tu as le droit moral do te présenter<br />
souvent dans la maison. Tout Paris causera<br />
de ce roman en action, d'autant plus intér<strong>es</strong>sant<br />
qu'on connaît l'avance qu'à sur toi M. Robert<br />
de Lentrac. C'<strong>es</strong>t lui qu'elle aime, c'<strong>es</strong>t<br />
vrai, j'en ai acquis la certitude aujourd'hui;<br />
néanmoins tu <strong>es</strong> déjà considéré par tout le<br />
monde comme un rival avec lequel Robert de<br />
Lentrac doit compter. Cela me suffit. L'opinion<br />
publique me servira.<br />
— Comment?<br />
— Je t'expliquerai cela plus tard.<br />
— Mais, objecta Jacqu<strong>es</strong> Ridai, leur mariao-e<br />
<strong>es</strong>t peut-être imminent. Dans un mois<br />
au plus Us peuvent être mariés !<br />
— Il y a foin de la coupe aux lèvr<strong>es</strong>.<br />
_ Ah 1 sans ce Robert , l'affaire serait<br />
bmm Tu no sais donc plus tenir une épée'f Ni<br />
tirer le pistolet'?<br />
— Giovam !'fit Jacqu<strong>es</strong> pâlissant.<br />
— Et il n'<strong>es</strong>t pas difficile, continua le comte<br />
de*la même voix impassible, de faire naître<br />
une querelle. On ne tue pas l'homme. Il ne<br />
faut jamais se mettre une mauvaise affaire<br />
sur l<strong>es</strong> bras. Mais on le supprime pour quelque<br />
temps. Une bonne bl<strong>es</strong>sure le rendrait<br />
moins gênant. "<br />
— C'<strong>es</strong>t alors que Mlle de Roquebrune me<br />
haïrait I<br />
— Bah ! répondit le comte en haussant l<strong>es</strong><br />
épaul<strong>es</strong>, tu te noierais dans un verre d'eau,<br />
mon pauvre Ridai ! Il faut te mâcher la b<strong>es</strong>ogne.<br />
Tu n'as pas assez confiance en toi-même.<br />
Je ne puis pourtant pas faire à ta place la<br />
cour à nia nièce.<br />
<strong>La</strong> mauvaise humeur de Giovani allait<br />
croissant. U quitta Jacqu<strong>es</strong> pour causer avec<br />
son frère,<br />
se demandant avec inquiétude<br />
pourquoi la comt<strong>es</strong>se, assise dans l'ombre,<br />
paraissait, ce soir-là, si complètement détachée<br />
de vivre.<br />
Elle aussi avait-ellë deviné l<strong>es</strong> d<strong>es</strong>sous de<br />
l'aventure de la journée ?<br />
Lucienne s'était mise au piano.<br />
Jacqu<strong>es</strong> Ridai d'un côté, Robert de Lentrac<br />
de l'autre, suivaient sur la partition l<strong>es</strong> parol<strong>es</strong><br />
qu'elle chantait.<br />
Et la soirée prenait le ton d'une petite réunion<br />
bourgeoise où l'on <strong>es</strong>saie de tuer, dans<br />
le calme et la tranquilité, quelqu<strong>es</strong> heur<strong>es</strong><br />
maussad<strong>es</strong>.<br />
Que de passions cependant bouillonnaient<br />
sous l<strong>es</strong> crân<strong>es</strong>, dans ce salon : quel drame se<br />
préparait dans la lueur apaisée d<strong>es</strong> bougi<strong>es</strong>,<br />
qui éclairait l'hypocrite placidité do certains<br />
visag<strong>es</strong> et la profonde trist<strong>es</strong>se de la comt<strong>es</strong>se<br />
Andrée.<br />
<strong>La</strong> révélation imprudente que lui avait faite<br />
M. Robert de Lentrac, par b<strong>es</strong>oin de confidence<br />
sans doute, au retour de Ville-d'Avray, agitait<br />
l<strong>es</strong> pensé<strong>es</strong> de la comt<strong>es</strong>se et la torturait.<br />
Elle se sentait impliquée dans une affaire<br />
ténébreuse. L<strong>es</strong> derniers mois do la conduite<br />
exemplaire du comte s'effaçaient subitement<br />
de sa mémoire. Elle le revoyait tel qu'il était<br />
autrefois, comprenant qu'il n'avait changé de<br />
rôle que pour mieux dissimuler d<strong>es</strong> projets<br />
inavouabl<strong>es</strong>.<br />
Une terreur l'envahissait. Elle n'en démêlait<br />
E as bien la cause, et la pauvre jeune " femme,<br />
ésitant encore entre l'affection qu'elle avait<br />
pour Lucienne et l'utilité d'une rupture avec<br />
cet homme dont elle portait lo nom, ne pouvait<br />
que r<strong>es</strong>ter muette en attendant que l<strong>es</strong><br />
événements lui ravissent s<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> illusions<br />
sur le comte Giovani.<br />
Mais ne serait-il pas trop tard? Lucienne ne<br />
courait-elle pas un danger?<br />
Andrée n'avait pas encore de donné<strong>es</strong> pour<br />
résoudre ce problème et s'alanguissait dans<br />
l'incertitude et le doute, plus malheureuse<br />
qu'elle ne l'avait jamais été.<br />
Le comte, le soir même, en la trouvant<br />
froide, glacée, indifférente, comprit le changement<br />
qui s'était opéré en elle.<br />
Il se dr<strong>es</strong>sait entre lui et la réalisation de<br />
s<strong>es</strong> projets un obstacle nouveau.<br />
Lë jour où la çémt<strong>es</strong>se supprimerait l'argent<br />
qu'on lui erivoyait du boulevard Sêbastapol,<br />
Giovani se trouverait sans r<strong>es</strong>sourc<strong>es</strong>.<br />
Il fallait donc se hâter — et se hâter sans se<br />
compromettre — de faire venir à soi, par d<strong>es</strong><br />
moyens habil<strong>es</strong>, la colossale fortune du marquis<br />
de Roquebrune.<br />
L<strong>es</strong> jalons déjà posés indiquaient la route.<br />
Le lendemain; avec sa désinvolture de grand<br />
seigneur qui dédaigne l'opinion d'un laquais,<br />
le comte, en trouvant Beppo dans l'antichambre,<br />
lui dit simplement sans affectation :<br />
— Ah 1 Beppo I Qu'il me tarde d'être riche<br />
1<br />
— Si je pouvais aider Monsieur le comte!<br />
répondit Beppo. Je lui suis si dévoué<br />
1 Mais je<br />
suis un trop petit personnage.<br />
— Bah ! insinua Giovani, je ne serais pas<br />
étonné s'il m'arrivait par toi quelque chose<br />
d'heureux,<br />
Tu sais bien, d'ailleurs, que je suis reconnaissant.<br />
Et, lui ayant remis son pard<strong>es</strong>sus, le comte<br />
laissa Beppo rêveur dans l'antichambre.<br />
Pour Beppo, cette insinuation était un ordre.<br />
Il <strong>es</strong>saya de comprendre.<br />
Bientôt, il crut avoir le sens d<strong>es</strong> parol<strong>es</strong> de<br />
cet homme, qui ne laissait jamais tomber de<br />
s<strong>es</strong> lôvr<strong>es</strong> un mot mutile.<br />
Une folie criminelle, qu'il sentait approuvée<br />
par quelqu'un de plus grand et de plus haut<br />
que lui, lui envahit le cerveau.<br />
: -.*k^Z^ xix<br />
L'accident dont la veille, Mlle de Roquebrune<br />
avait failli être victime, ne paraissait<br />
pas ordinaire à Beppo. Ce sauvefage, opéré<br />
par Jacqu<strong>es</strong> Ridai, l'ami intime du comte<br />
semblait suspect. Sa tête travaillait à reconstituer<br />
le plan d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>.<br />
Une circonstance d<strong>es</strong> plus simpl<strong>es</strong><br />
confirma<br />
s<strong>es</strong> soupçons le soir même.<br />
, M. Robert de Lentrac, vers huit heur<strong>es</strong>,<br />
sonna et, d'un air inaccoutumé que remarqua<br />
Beppo,<br />
demanda si le marquis était présent.<br />
" .. ..<br />
Un entretien duquel semblait devoir être<br />
exclue Mlle Lucienne parut digne d'intérêt au<br />
valet de chambre.<br />
En dom<strong>es</strong>tique, qui a déjà d'excellent<strong>es</strong>„ traditions,<br />
lo marine la belle Gianetta se mit en<br />
devoir d'écouter -aux port<strong>es</strong> pour surprendre<br />
la conversation.<br />
— Vous 1 dit le marquis en entrant au salon,<br />
Lucienne va être bien contente. Elle s'ennuyait.<br />
— Je viens pour ne parler qu'à vous, répondit<br />
Robert en pr<strong>es</strong>sant l<strong>es</strong> mains do son vieil<br />
ami, avec une visible émotion.<br />
— Une confidence, alors?<br />
— Importante, marquis.<br />
— Que Lucienne doit ignorer?<br />
— Oui, marquis ! • <strong>»</strong><strong>»</strong><strong>»</strong>«<strong>»</strong> - "'~<br />
— Diable ! fît-il en souriant. C'<strong>es</strong>t donc<br />
grave. Parlez, mon ami.<br />
— Je vous prévi.en.s^marjjuis^ual<strong>es</strong> chos<strong>es</strong><br />
due j ai à vous apprendre soulèveront d'abord<br />
votre iucréclulité.<br />
— Je ne douterai jamais de vos affirmations,<br />
Robert.<br />
— J'ajoute que vous devez pour l<strong>es</strong> écouter<br />
vous armer de courage.<br />
troubhf 1-102 '<br />
r6p6ta 10 ma, ' c î ui ' s '<br />
in^ict et<br />
— Si je réussis à vous faire partager ..la<br />
conviction que j'ai au sujet de f'â'venfure survenue<br />
hier à Mlle Lucionne, vous allez perdre<br />
cruellement vos illusions sur une - personne<br />
qui vous <strong>es</strong>t chère et jo crains de vous porter<br />
au cœur un coup bien douloureux.<br />
— Jeune homme, j'ai déjà tant perdu d'illusions<br />
dans ma vie que je résisterai à tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong><br />
déceptions. Mais je ne vous cache pas q"8<br />
vous m'intriguez et que j'ai hâte dW>rcn "<br />
dre ce qui vous amène.<br />
— Eh bien, marquis, je suis certain qu'on<br />
en veut à votre fortune et qu'on<br />
c lici'che en<br />
ce mompnt à se l'appropripr par tous l<strong>es</strong><br />
moyens possibl<strong>es</strong>. Au b<strong>es</strong>oin, los misérabl<strong>es</strong><br />
iront jusqu'au crime.<br />
. Oh 1 fit M. de Roquebrune. Voilà qui «'<br />
bien roman<strong>es</strong>que! Quels sont l<strong>es</strong> misérabl<strong>es</strong><br />
dont vous parlez et quels moyens prendront-<br />
— Le plus simple serait do supprimor Mllede<br />
Roquebrune.<br />
tvcsaat 1UIe ! S ' 6cria lo mar 1 uis avec un sou-<br />
— Oui. Votre fille morte, vous n'avez pl« s<br />
d héritier direct.<br />
Mais il me r<strong>es</strong>te mon frère !<br />
— Justement.<br />
(.4 tuvn-e)<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
t'rotsta'tte — •"Vu-n^r > 7 33<br />
ajournai Quotidien de Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t* 8 *:<br />
Mardi 24 Octobre 184" 3<br />
^UNISTTIATION ET RÉDACTICK ,<br />
l?w.=e a& A<strong>»</strong> 'Visi*wM'\u et rua tju Osa* El<br />
T e<strong>»</strong> article<strong>»</strong> non. ias^éa no Mltont pan *•<strong>»</strong><strong>»</strong>* a<strong>»</strong><br />
ftols moia.o........ 6 fr.<br />
Sis mois.....,,.,,. . . 4fl Dm an.,. go -<br />
Le Gérant : k-<br />
saris.........<br />
Six mois<br />
Ba ne ,.. 24 -<br />
L.S5S INSERTIONS ET ANNONCES<br />
SONT KRÇ.OBS A TOOXOU<strong>»</strong>*<br />
Dans n< s Bureaux et à l'Agence Canet, rua Alsacs-Lorraîne, SS<br />
Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> de tente aeebce da<br />
publicité<br />
Edition Spéciale très de cette <strong>es</strong>pèce, le moment était assez<br />
mal choisi.<br />
vr<strong>es</strong> !<br />
gatair<strong>es</strong>, par M. Lemarquis.<br />
| la pr<strong>es</strong>se de son parti. I&appelle quelle était sa<br />
/eurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pau-<br />
devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obli-<br />
j le développement de la démocratie sociale et de<br />
, L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Parissolence<br />
et le plus mortel outrage, à l'endroit jet :<br />
Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare in-<br />
Un journal financier nous dit à ce su-<br />
i situation en 1848.<br />
Lo jour <strong>es</strong>t maintenant venu où le socialisme,<br />
j dit-il, va récolter sa moisson.<br />
Ils liront l<strong>es</strong> journaux qui annoncent d<strong>es</strong> curés et d<strong>es</strong> fabriciens.<br />
T la nouvelle.<br />
En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs, Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on à<br />
'Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat ne fait M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />
filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs. veur de l'organisation corporative ; suffrage uni-<br />
' ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en fa-<br />
i Et ne manqueront pas de penser que rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />
soient gratuit<strong>es</strong>, il <strong>es</strong>t dit que l'a-<br />
potre gouvernement place drôlement<br />
Quand la petite instruction à laquelle il se livre versel et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />
s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />
aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous <strong>La</strong>ndtag.<br />
gent, le mouchard officiel, chargé de vérifier livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />
] Encore si le drôle eût été condamné à<br />
Une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />
l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaisse. reprochés.<br />
par jour.<br />
r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />
Autant de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />
1<br />
mandons encore quand prendra fin l'ignoble<br />
Nous avons maint<strong>es</strong> fols demandé et nous de-<br />
| Mais on l'avait condamné pour un<br />
Espagnols et Marocains<br />
crime qui eût mérité une exécution sans Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />
comédie du Panama.<br />
Melilla, 23 octobre. — De nouveaux renforts<br />
Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />
phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans décret eût soulevé, contra le gauvernement,<br />
sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />
mais il faut avouer que c <strong>es</strong>t un peu long. Da<br />
— de réclusion.<br />
une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong> grâce, sire Monchicourt, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> Madrid, 23 octobre. — Le ministre d'Espagne Ne pouvait-on le laisser achever sa , évoqu<strong>es</strong>.<br />
brib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de Tanger <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />
famill<strong>es</strong> qui vous supplient de vous en aller, ils Melilla 5,0t0 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />
peine?<br />
Pas un n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />
que la liquidation se termineraibeaucoup mieux Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous lés<br />
croient, c<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> gens, — et Us ont raison — chiffre à.30,000.<br />
Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient '<br />
seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rien | éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />
manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />
toujours l<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigi-<br />
Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un guerre ont été convertis en transports. Cinq va-<br />
fait que de vous payer vos appointements.<br />
• i par terre et par mer. Trois grands bâtiments do<br />
appliquer une plus sévère ?<br />
Alors que le gouvernement avait demandé<br />
au Parlement, de décréter qu'à ; évôqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échinc. du Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez... I sion Berriz prendra le commandement de Melilla<br />
bl<strong>es</strong> dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong> bon conseil que nous vous donnons là.- M. Lemarquis<br />
va do nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong> j l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de divipeurs<br />
marchands sont aussi prêts à transporte::*<br />
l'avenir la trahison serait punie de mort? Pas un de ceux que la République a choisis, on ne sait pas où ça va l<br />
j jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. JusquV,<br />
Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />
de Triponé?<br />
D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol vante :<br />
et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />
I midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />
Le même journal publie la note sui<br />
Quel fait était venu atténuer la gravité j de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />
au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qùon supporte l'ap-<br />
| informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler de- NOUVELLES DE MADAGASCAR<br />
! Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous<br />
de son crime ?<br />
Tout cela, on ne l'explique pas, par plication d<strong>es</strong> lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vague - vant l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux en- Tananarive, 23 octobre.— On <strong>es</strong>t sur la piste de.*<br />
cette honne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />
• trepreneurs du Panama par M. Lemarquis, manf<br />
dataire dès obligatair<strong>es</strong>.<br />
<strong>es</strong>pérance d'une application plus modérée,<br />
de l'expliquer.<br />
assassins de M. Muller, l'explorateur qui a éto<br />
massacré à la fin de juillet près de Mandritsara-<br />
On a gracié Triponé, parce que...<br />
dans un jour lointain î<br />
L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avais<br />
François-Cèrtair Câiirôbert<br />
Parce que quoi ?<br />
 de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> excep- !<br />
ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> inssumis, venant do<br />
LA MALADIE DU MARECHAL <strong>La</strong>mbrongo où duManabé.Unebande, qui compterait<br />
de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />
ment du Lot. h Su int-Cére, juin l<br />
l.'par.te<strong>es</strong>t.<br />
issu Parce que c'était, sans doute, un ami tiocs près, combien de doyens qui ne sont j<br />
d'une vieille fa mil<br />
SainVr.Yr et (<br />
le tettej) U.1825,<br />
riait en !<br />
admis à ou un ami de leurs amis ;<br />
plus que d<strong>es</strong> eous-prèf ets en soutane, et com- [<br />
formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />
Su 18'J'2 il était noi<br />
t«rd il prenait p;iri<br />
euunanx ;<br />
million de Ivï.-îseasa<br />
trois ans<br />
et<br />
plus Parce que la justice ne doit s'exercer bien d'évêqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> pré- j L'Indépendant de M&ntargis donne l<strong>es</strong> actuellement la région comprise entre le lac Alo- •<br />
tia à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsibokaà l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />
assistatt<br />
àdn prise dé Tlem<br />
comme capitaine, a'<br />
•en. En 183,7, il assistait,<br />
que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et j fets coiffés d'une mitre !<br />
renseignements suivants sur la marche de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />
•S. première bicsaur<br />
de Constantine, y recevait qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de ! L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong> ! de la maladie à laquelle vient de succomber<br />
le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon : pas à plus de deux jours de marche de Tana-<br />
sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />
Lés ion d li cnneiuv<br />
it nommé chevalier da la républicains ;<br />
S premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux loups de la !<br />
En 1839 il rentrait an France et organisi<br />
débris d<strong>es</strong> band<strong>es</strong>-c<br />
it avec l<strong>es</strong> Parce que ce qui nous parait un exécrable<br />
forfait doit paraître, aux yeux de i Heureusement que dans le troupeau il se cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>-<br />
autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui se-<br />
:<br />
narive. |<br />
République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />
<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong> dévastent en ce moment l<strong>es</strong><br />
étrangère.<br />
arlist<strong>es</strong>,. lo bataillon la la légion<br />
tifs et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se géné -<br />
En 1841 il retourna en Afrique et se distingua tout c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />
rait partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />
} trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés rale, amenèrent son entourage à le soumettre à<br />
particulièrement au col de la Mouzaïa où il commandait<br />
le 64* de ligne. En 1847, à la tète du 2« étranger, Est-ce que nous savons ?<br />
j peut-être, à force d'être mordus et tondus, et l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Bai-<br />
côté de la route de Tamatave.<br />
Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />
puis du S<strong>»</strong> zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée, Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />
zeau et L. Collin, médecins inspecteurs du service<br />
de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />
monta lepremier â l'assaut de Zaatclia et était nommé<br />
| qui se défendront tout seuls.<br />
Même situation sur la côte. A Morondova, , un<br />
commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />
1849.<br />
On a gracié Triponé peut-être parce<br />
pas maintenant autorisé<strong>es</strong> ?<br />
commerçant français, M. Fleuret, a eu deux<br />
Paul de CASSAC-NAC.<br />
f JaecouM. 0fl découvrit l'existence d'une albumi<br />
Rappelé en France en 1850, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />
| _ _ _«-4ÇTO-_^„^^_____ 1<br />
convois "de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens ;<br />
nurie asse£ $mavZ tenant à une inflammalar<br />
artério sclérose venture. A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />
d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésa-<br />
brigade et aide de camp de Louis-Napoléon. Trois qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />
\ tion d<strong>es</strong> reins (néphrite;<br />
ans plus tard, il recevait l<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> de divisionnaire. j complic<strong>es</strong> haut placés.<br />
i sénile et refroidisseriîëni<br />
En 1884, lors de la guerre de Crimée, il commandait<br />
la première division de l'armée d'Orient. S'illustre<br />
à la bataille de l'Aima où il reçoit une léeère bl<strong>es</strong>-<br />
! pays qu'un cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />
| Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />
L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>crivirétit lé réglrn<strong>»</strong>. lac \ ô chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />
a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Morondava,<br />
à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />
j exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le Jnar<strong>»</strong>"<br />
sure. Deux jours après, Saint-Arnaud lui remet le<br />
i chai alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où muCitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />
csmmandement en chef. Il marche sur Sébastopol, | que rien n'explique, que rien n'imposait<br />
! une amélioration notable se produisait. - gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />
entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmon<strong>»</strong> I et que rien ne justifie.<br />
Sous ce titre, le Figaro rappelle le ; A ce moment, l'albumine avait Complètement passent ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />
se gardent bien de poursuivre.<br />
tabl<strong>es</strong>, le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />
bl<strong>es</strong>sé à Inkermann, et remet someommandement entre<br />
l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa [ L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent. koff. Nous lui empruntons, l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> sui-<br />
! encore chaque jour dans le parc, soit à pied, soit<br />
Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong> ; siège de Sébastopol et la prise de Mala-<br />
i disparu. Revenu à la Forêt, le maréchal sortait<br />
situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />
de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>. Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout vant<strong>es</strong> :<br />
! brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nou-<br />
> dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />
Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nomme maréchal de \ en ce moment.<br />
; veile poussée cong<strong>es</strong>tive se montra du côté d<strong>es</strong> L'Escadre anglaise en Italie<br />
France le 13 mars 1856.<br />
Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />
En 1859 11 prend part, comme commandant du 5* Car ce n'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiî<br />
reins, avec albuminerie.<br />
<strong>La</strong> Spezzia, 23 octobre.<br />
qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />
c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />
— L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />
; <strong>La</strong> néphrite chronique se réveilla. Mais elle<br />
corps de 1 armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />
; ment patriotique vibre avec une consoj<br />
lante intensité que l'on devait choisir signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />
entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 2f> et a<br />
j s'accompagne toujours de sclérose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />
En 1862 il commandait l'armée de Châlons puis le<br />
*• corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />
jeté l'ancre prés de la digue. Une grande foule,<br />
d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />
tamment<br />
<strong>La</strong> part<br />
sous<br />
glorieuse<br />
Metz,<br />
qu'il<br />
<strong>es</strong>t<br />
prit<br />
encore<br />
à la<br />
trop<br />
guerre<br />
présente<br />
de 1870,<br />
à<br />
no-<br />
j pour gracier un misérable traître â la<br />
l<strong>es</strong> chasseurs du 4" bataillon, conduits par le'<br />
massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />
à terre pour leur faire fête.<br />
i aussi perméable et ne se prête plus à une exj<br />
crétion urinaire complète.<br />
la<br />
commandant Ciinchânt, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />
mémoire de tous, pour qu'il soit utile de le rappeler I patrie.<br />
parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut de<br />
D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés d<strong>»</strong><br />
! D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-â-dire rétention dans le sang<br />
i Si nos gouvernants ne l'ont pas com- Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />
attaquèrent la mamelon avec la division i rée qui devient toxique par tsuite de son accu- Le Sans-Pareil saine la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />
monde, sont allés à la rencontre de 1 <strong>es</strong>cadre;<br />
j d'une plus ou moins grande proportion d'u-<br />
l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> cris enthousiast<strong>es</strong>.<br />
Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t grand'eroix de la Légion<br />
d'honneur depuis le 30 mai 185<strong>»</strong>.<br />
: pris, c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patrioi<br />
tisme que d'intelligence.<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />
fournis par lel" zouave et le 7* de ligne,<br />
L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />
! muiation.<br />
au<br />
(le<br />
vieux<br />
rendrehommage,pendant<br />
maréchal.<br />
leur séjour parmi nous,<br />
d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />
| C'er-t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents uré- Le capitaine de la corvette Faravelli souhaiter<strong>»</strong>,<br />
Et cela donne singulièrement à réflé- sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent ! miqu<strong>es</strong> suivent : vomissements, palpitations,<br />
. chir.<br />
au pas de course l'intervalle d'une dizaine de<br />
la bienvenue à l'amiral Seymour au nom du.<br />
r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroi-<br />
sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />
commandant du département maritime. Un lieu-<br />
dissement, œdème pulmonaire, etc.<br />
surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />
tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />
j <strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />
que nos. soldats eussent eu ie teinpsd'occuper l<strong>es</strong><br />
navire pour souhaiter la bienvenue au commandant<br />
anglais.<br />
s si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />
banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
| dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrej-<br />
vingt-cinq ans !<br />
Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />
Ml wm SûISiETOiei prévoir cet assaut .: le général Pélissier. et le Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour, Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />
général Bosquet, commandant du 2«. corps d'armée,<br />
avaient, au contraire, pris taul<strong>es</strong> l<strong>es</strong> pré-<br />
on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>-<br />
Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong> Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> qui,ont<br />
| sif physique et moral; chaque jour, de plus en Vienne, 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />
cautions néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que, l'assiégé n'eût I plus, s'aftirma un état de prostration demi-cobien<br />
qu'ils aient été i mateux d'où l<strong>es</strong> soins l<strong>es</strong> plus dévoués né purente<br />
dit que la création de l'encadre russe dans,<br />
un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> de Toulon et de Ta-<br />
obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon eu lieu dimanche dernier, il en <strong>es</strong>t uno que aucune inquiétude. Mais,<br />
seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />
l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de attaqués à. iimproviste, l<strong>es</strong>i Russ<strong>es</strong> fpntbonne I rent ie tirer. C'était la mort, et, dès dimanche la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de 1 entente<br />
franco-russe. 11 <strong>es</strong>t donc naturel de consi -<br />
Nous pouvons ;bien l'avouer : ell<strong>es</strong> ont communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins, contenance : «' L<strong>es</strong> Français, ajoute le général dernier, 15 octobre, la famille fût prévenue que<br />
dépassé tout ce que nous attendions-. surpris quand on saura que cette élection a Totleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />
sautaient en grand nombre à bas du pa-<br />
On peut dire que la maladie terminale n'a manif<strong>es</strong>tation de l'Italie et de l'Angleterre, éprou-<br />
tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />
dérer la visite de Tarente comme une contre-<br />
Et Paris s'<strong>es</strong>t montré cette fois la vraie tourné au profit d'un conservateur, M. J.aubert,<br />
élu dans le canton de Cotignac (Var),<br />
capitale de la France.<br />
rapet, engageaient une lutte acharnée avec la<br />
poignée de soldats qui défendaient le mamelon.<br />
guère duré que quinze jours.<br />
vant le b<strong>es</strong>oin de . s'unir pour con.tre-b.alancer<br />
par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />
Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença,<br />
la France et la Russie.<br />
Pas une note discordante.<br />
L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à défendre<br />
leurs pièc<strong>es</strong> avec leurs écquvillons et l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />
Londr<strong>es</strong>, 23 octobre. — Le Morning Po.st déclare<strong>»</strong><br />
Pas un incident.<br />
engins qu'ils trouvaient sous leurs mains. maréchal voulait se lever; la r<strong>es</strong>piration devenait<br />
haletante ; la face s'empourprait et,'parfois, de défi à la France et à la Russie; d'ailleurs,.<br />
que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acte*<br />
Pas un cri provocateur.<br />
<strong>»</strong> Ce qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe)de Modelin<br />
Rien qu'un recueillement muet et<br />
<strong>es</strong>saya, à divers<strong>es</strong> reprisas, de charger l'ennemi avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> dé commandement, on l'entendit<br />
s'écrier : « L<strong>es</strong> Tureos 1 A moi l<strong>es</strong> Turcos .' <strong>»</strong> sins.<br />
l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voi-<br />
dix fols plus fort; et ils mouraient en héros,!<br />
digne.<br />
après avoir perdu le plus grand nombre de leurs [ comme si, dans une vision rapide, le vieux soldat<br />
évoquait et revifait un instant l<strong>es</strong> brillant<strong>es</strong> Pétersbourg dément lebruit que M. de CMers s ï<br />
Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saint -<br />
Un empr<strong>es</strong>sement pieux, mais sans<br />
chefs. <strong>»</strong><br />
griserie et sans forfanterie.<br />
Los catholiqu<strong>es</strong>, ralliés à la République ont Comment <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir i épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />
retirerait et serait remplacé par M. ide î.îohrenheim.<br />
Le même corr<strong>es</strong>pondant dit que. le tsar<br />
dans la redoute dont il s'était -emparé, pr<strong>es</strong>que j<br />
Juste ce qui convenait pour honorer le b<strong>es</strong>oin d'être-fouettés quelque peu.<br />
par miracle, jo n'<strong>es</strong>saierai pas de le dire ; l<strong>es</strong><br />
étudie l<strong>es</strong> moyens dedéveiopper l'influence rus;; •<br />
témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />
bataill<strong>es</strong> d'hier.<br />
ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>, noncé à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mè- I<br />
Et la République s'en charge, sans que nous survivants de cette bataille de géants ont re- j Béatification de Jeanne d'Arc dans Ja mer Noire et la Méditerranée.<br />
lée formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément j<br />
Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />
— oubliant qu'il était indécent de comme don de joyeux avènement, on leur apportant à bras quatre petits mortiers, barrica- •<br />
Pour fêter leur arrivée dans la maison, et de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris, ! Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />
|| Efpùir deyahiUU: Cercueil ont <strong>es</strong>sayé sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>, dant la gorge ouverte de la- redoute, demeurant j<br />
de Saint-Dié :<br />
l'Influença toa dans h Méditerra&irj<br />
de se livrer<br />
quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrifi- M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />
à d indécents ébats — la î par un décret qui place désormais l<strong>es</strong> fabri-<br />
C<strong>es</strong>-, sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />
masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour qu<strong>es</strong> sous le contrôle de l'Etat.<br />
que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon ; de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />
promoteur de la Foi, et M. l'abbé Captier, phié que le Daily-Telegrd?h Par l'organe de son<br />
Paris, 23 octobre. — <strong>»</strong>Nous avons déj;à télégra-<br />
signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />
à ce qui se passait jadis sur la<br />
sair<strong>es</strong> et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec ! Jeanue d'Arc, se sont rendus à Lyon pour pré-<br />
tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer ,i influence<br />
C'<strong>es</strong>t uno véritable expropriation.<br />
ordonnant à s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adver- \ postulateur dans le procès de béatification de<br />
corr<strong>es</strong>pondant de Saint-PéKersbourg, c\it que la<br />
place de la Bastille,<br />
Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong> ; senter leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Goullie. Mgr Caprara<br />
se rendrait aussi à Orléans pour prendre ranée.<br />
russe dans la mer Noire et £ans l! i Méditer -<br />
ici on ne dansait pas.<br />
Mais si le peuple de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />
g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />
— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />
le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheu- l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />
En ce qui concerne tout au moins" "Cette dernière<br />
mer, il semble que l'empereur ide Russie<br />
tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine Un fonctionnaire de l'.Etat, percepteur ou reux. ! A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />
da Jeanne d'Arc aurait ,ieu l'an pro<br />
patriotique drs jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />
le cadavre de l'un de nos plus vailtabilité<br />
et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />
leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon \ VIUUB. ><br />
cutable. On sait ce qui se passe en Franc, e. Voie,<br />
tout autre, sera délégué pour vérifier la comp-<br />
Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />
ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />
visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portt ^e indis-<br />
qui décida du succès de cetto journée tragique. | «.^A<strong>»</strong>s<strong>»</strong>«<strong>»</strong><strong>»</strong>nww««<strong>»</strong><strong>»</strong>^^<br />
ce qui se passe en Espagne :<br />
lants soldats, en revanche nos gouver<strong>recommencent</strong><br />
à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>. tent, pour la plupart du temps, un impôt liés. Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,634 Français, ,ar> TTH'S g> « ï Russie, en l'honneur de laquelle avaient été con-<br />
Triponé ?<br />
Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat? leben était l'âme de la défense. Totleben était j ~ - . .<br />
bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et la paix allait être g<strong>»</strong><strong>»</strong>. s**<strong>»</strong>.<br />
Pourquoi cet excès de clémence en faveur<br />
de l'officier dégradé, indigne, à Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y taire dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent'<br />
une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pec-<br />
C'<strong>es</strong>t évident.<br />
r _ tr<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnaiités<br />
m<br />
l<strong>es</strong> plus éminent<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />
signée. Tel fut le dernier acte de ce dramemili- i m&'fx • Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t atthré<br />
neurcoùil n'y avait qu'rne voix pour mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />
tueuse pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,,<br />
"iiirmer qUe la France considère l'arcoïncidence,<br />
une double et inoubliable sensation<br />
: d'admiration, d'abord, pour la vertu mili-<br />
priacipaux de l'Espagne; partout, il <strong>es</strong>t accueilli<br />
il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite dos ports,<br />
déjà abattue sur l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />
«ee comme le seul refuge de l'honneur?<br />
nui qi „ apu l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> do retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements taire d<strong>es</strong> un et dos autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />
i<br />
conseiller cet acte révoltant, d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne <strong>La</strong>ndei'ntau, 23 octobre. — Dans une réunion tenue,<br />
hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le I gne surabondamment de la faveur avec laquelle<br />
;<br />
avec une déférence de sympathie qui, jointe aux<br />
ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoija<br />
pu l'inspirer?<br />
seraient jamais plus exposés à lo rencontrer<br />
d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />
sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer j l'opinion publique ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui sa<br />
q^r^Pu demander pitié pour ce trafibroca^f<br />
nos S(,crets militair<strong>es</strong>, pour ce aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />
socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> qua-<br />
j Maison royale d'Espagne.<br />
Et alors, l'Etat se substitue brutalement face dos autr<strong>es</strong>.<br />
le programme chrétien au programme purement i nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />
Pour p\ •' de nos moyens de défense ;<br />
rante députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />
U convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que l;*<br />
partie d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />
i&gg ? «wsérable qui vendait nos pro-<br />
LE<br />
d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />
reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche*<br />
et n,^^ avpn<br />
1 Angleterre ^"k'ieterre moyennai<br />
leur affaire d'une façon si louable et' si désintér<strong>es</strong>sée.<br />
de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière con-<br />
et que son attitude, en cette circonstance, coni<br />
corde parfaitement avec l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />
moyennant financ<strong>es</strong><br />
V Si endud^- pe -<br />
u ^e r ?<br />
mord<br />
J . s q u . e s ' i! cut<br />
DE VA FIT LA JUSTICE tre le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />
1 et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que l'empereur<br />
sant ? <strong>es</strong> mouchoirs de poch<strong>es</strong> à unpas-<br />
Il ne reculera devant aucune ingérence,<br />
Le discours de M. da Mun a été très applaudi. i François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus a.<br />
fût-elle inconvenante et scélérate.<br />
: l'égard de la Russie. , ,<br />
P<br />
Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />
Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />
£sune voix ne s'<strong>es</strong>t élevée, que nous Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverture<br />
d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens brard, l<strong>es</strong> Artiguc, qui ont réalisé de<br />
du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> Ilô-<br />
CONGRES SOCIALISTE A COLOGNE i politiaue européenne dansunsens pacifique et sa<br />
tenions<br />
êh lit en su faveui .<br />
em?,^- ôlre S manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs à.ir\<br />
Cologne, 23 octobre.<br />
ciment, s'il peut jamais et los curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il fût scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />
— Le congrès socialiste a • acheminement vers la désagrégation, au moi)^<br />
été ouvert hier.<br />
. partielle, de la triple alliance.<br />
^ qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> Caï-<br />
néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher do mettre dans petite épargne, allaient être poursuivis Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />
Lens,23 octobre. — A Fouquiôr<strong>es</strong>-l<strong>es</strong> I.ens, d<strong>es</strong><br />
pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong><br />
de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu<br />
de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser'<br />
l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> eliamps.<br />
Douai, $3 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />
une violente détonation, produite par une explosion<br />
de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />
la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />
Roost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong><br />
dégâts matériels sont importants. Personne n'a<br />
été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />
l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />
instruit l'affaire.<br />
C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />
environs de Douai, depuis huit jours.<br />
L<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahoa<br />
Paris, 33 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que<br />
l'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du mafréchal<br />
de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />
que celle produite par l'attitude de la population<br />
pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y<br />
a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />
allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />
murmure...<br />
Le Journal d<strong>es</strong> Débats écrit à ce sujet : « De tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />
celle de la journée du 22 octobre, sera<br />
probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />
population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />
démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />
cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />
Ils ont vu que nous ne somm<strong>es</strong> pas seulement<br />
unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations de nos sentiments<br />
envers nos amis du dehors, mais que<br />
nous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />
politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />
de parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />
iiotre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />
produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />
cérémonie qui vient de s'accomplir et à laquelle<br />
la France a été touchée de l<strong>es</strong> voir s'associer. ><br />
Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude de<br />
Vra donner à réfléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />
Que le peuple français a conscience de sa force<br />
et de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il le<br />
faut, se contenir, qu'il sait, en d'autr<strong>es</strong> circons<br />
tanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> population<br />
parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />
E uis une semaine, et de faire chaque jour de la<br />
onne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />
M. Emmanuel Arène écrit dans le Matin<br />
« Hier, Paris tout entier, le Paris officiel, le Pa<br />
ris politique, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />
superbement au-d<strong>es</strong>sus de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> querell<strong>es</strong><br />
misérabl<strong>es</strong>, de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>.<br />
Un souffle pur a passé sur la foule immense, et<br />
sur la tombe de ce mort on a fêté la patrie immortelle.<br />
<strong>»</strong><br />
l'approche du départ. Lo temps <strong>es</strong>t à souhait,<br />
bien qu'un peu couvert et, 3'11 a plu quelque peu<br />
dans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se<br />
montrer trop inclément.<br />
Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris<br />
<strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong><br />
centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de<br />
tous l<strong>es</strong> coins do la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />
continuent à arriver bondés.<br />
C'<strong>es</strong>t une affluonco extraordinaire. On se hâte<br />
partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />
qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète<br />
le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons.<br />
Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />
l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne<br />
rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />
d'attente.<br />
Partout où doivent passer las officiers russ<strong>es</strong>,<br />
au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />
etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />
passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />
administrations ont dénué congé à lours employés.<br />
L<strong>es</strong> écoliers sont .également en vacanc<strong>es</strong>,<br />
leur congé ayant été prolongé jusqu'à demain.<br />
Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />
leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />
<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />
dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />
que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />
<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />
a été pour le Musée Grôvin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />
du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent; il a été<br />
vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />
l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déjà<br />
fort animés, et le public a fait aux officiers une<br />
véritable ovation a la sortie.<br />
A Levai lois-Perret<br />
De la <strong>La</strong>nterne : «Cette manif<strong>es</strong>tatisft imposante<br />
de sang-froid, de maîtrise da soi-même, fera plus<br />
pour la paix que tous l<strong>es</strong> discours d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong><br />
voiremême que tout<strong>es</strong>l<strong>es</strong>afûrmationsd<strong>es</strong>souverains.<br />
<strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier,<br />
qu'elle savait se recueillir ;elle montrera, aujourd'hui,<br />
comment ell<strong>es</strong>ait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong><br />
qui lui sont chars en se souvenant que le premier<br />
devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et<br />
que la discrétion consiste à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />
aucuae manif<strong>es</strong>tation susceptible d'en<br />
altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong><br />
Le Petit Parisien dit : « Une partie de l'histoire<br />
militaire de notre pays a été vécue, hier, à nouveau,<br />
par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands<br />
souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient<br />
présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement<br />
ceux de l'année terrible ; mais c<strong>es</strong><br />
derniers apparaissaient moins cruels, par suite<br />
de la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
Du Gaulois : « Qu'ont dù penser nos hôt<strong>es</strong>, et<br />
parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux.qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion<br />
d'indulgence à notre égard ? lis donneront sans<br />
doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong><br />
attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir<br />
accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame<br />
point ce triomphe de la pensée et du<br />
cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur<br />
tous. <strong>»</strong><br />
Impr<strong>es</strong>sions<br />
Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs<br />
personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté<br />
officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître<br />
que le peuple de Paris a donné, hier, un<br />
admirable spectacle par sa dignité, son calme et<br />
le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui<br />
repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>.<br />
Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong><br />
que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un<br />
d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions do tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>,<br />
déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier :<br />
<strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi<br />
imposant. On calomnie le peuple de Paris, et<br />
nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant<br />
de frivolité et de légèreté. Il viont de prouver à<br />
quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et no-,<br />
bl<strong>es</strong> sentiments dé r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t<br />
le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations<br />
qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert<br />
et nous avons pu aussi admirer l'armée française,<br />
l'admirer sans réserve, comme elle le mérite.<br />
<strong>»</strong><br />
L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong><br />
se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoign<strong>es</strong><br />
; citons en particulier le général d'Omieu<br />
de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la<br />
fin delà cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de le télégraphier<br />
à son gouvernement.<br />
Détails rétrospectifs<br />
Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui<br />
mérite tout particulièrement d'être signalé.<br />
Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade<br />
d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers,<br />
nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par<br />
son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a trans- f<br />
porté à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade.<br />
A ce moment le cardinal-archevêque de Paris<br />
rentrait en voiture à son palais ; apercevant le<br />
rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance,<br />
Son Eminence mit pied à terre, s'informant.<br />
Apprenant l'accident, il pénétra<br />
dans<br />
l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong><br />
soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci<br />
était transportable et sur une réponse affirmative<br />
du médecin, il offrit sa voiture pour conduire<br />
le malheureux soldat à l'hôpital du Gros-<br />
Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance.<br />
Cet acte de charité a produit dans la foule<br />
une émotion profonde et quand, au retour de sa<br />
voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour<br />
rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il<br />
fut vivement acclamé. Son Eminence, très touchée,<br />
donna sa bénédiction aux assistants, qui<br />
tous s'étaient r<strong>es</strong>pectueusements découverts.<br />
En Russie<br />
Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — <strong>La</strong> participation<br />
d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />
de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente<br />
impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme<br />
une<br />
preuve de l'éclaircissement d<strong>es</strong><br />
sympathi<strong>es</strong><br />
franco-russ<strong>es</strong>.<br />
L<strong>es</strong> journaux consacrent au défont maréchal<br />
d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux.<br />
En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong><br />
officiers russ<strong>es</strong> se sont rendus par l<strong>es</strong> grands<br />
boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>herb<strong>es</strong> et la rue<br />
de Prony à Levallois-Perret, au siège de la société<br />
Lux.<br />
Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers<br />
russ<strong>es</strong> passaient à la porte de Courcell<strong>es</strong>,<br />
un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Perret,<br />
étant sur le talus d<strong>es</strong> fortifications,<br />
a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en<br />
fer.<br />
C onduit au commissariat de police, il a déclaré<br />
au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer<br />
à la population de Levallois l'arrivée d<strong>es</strong><br />
officiers russ<strong>es</strong>.<br />
Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers<br />
qui se sont rendus à la société Lux, où ils ont<br />
été reçus par le duc de Morny. Après l'échange<br />
de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer<br />
l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong><br />
voir<br />
mettre en pratique, a consenti à poser<br />
avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré,<br />
puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement<br />
d<strong>es</strong> officiers, on en. a tiré un deuxième.<br />
<strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de<br />
c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>,<br />
d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde<br />
au Jockey-Club, et la troisième, au vaisseau<br />
amiral russe.<br />
A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient de retour<br />
au cercle militaire et se rendaient peu après<br />
au ministère de la guerre, toujours salués d<strong>es</strong><br />
mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong><br />
vivats.<br />
Au ministère de la guerre<br />
Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon ont<br />
offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à l'ambassadeur<br />
de Russie, au personnel de l'ambassade,<br />
à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />
russe.<br />
L'hôtel de la rue Saint-Dominique était pour la<br />
circonstance merveilleusement décoré. Le v<strong>es</strong>tibule<br />
d'honneur était particulièrement remarquable.<br />
Le déjeunêr a été servi dans la grande galerie<br />
vitrée, transformée en vaste salle à manger.<br />
<strong>Mm</strong>e Loizillon avait à sa droite M. de Mohren<br />
heifn, et à sa gauche, le président du Sénat. Le<br />
ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral<br />
Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer,<br />
Assistaient au déjeuner : une partie du personnel<br />
de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> officiers<br />
russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cinquante.<br />
L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong><br />
du gouvernemental<strong>es</strong> généraux et assimilés du<br />
gouvernement de Paris, en tout 174 couverts.<br />
Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast<br />
suivant :.« A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie,<br />
à-Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale,<br />
à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et<br />
de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus<br />
l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. <strong>»</strong><br />
L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à<br />
S<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette armée où la bravoure<br />
et même l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>.<br />
M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a déclaré<br />
qu'il était heureux d'avoir entendu l'amiral<br />
Avelan porter un toast à l'armée française .;<br />
il tient cependant à compléter ce toast en évoquant<br />
l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy<br />
et Appert, qui ont si dignement représenté la<br />
France en Russie et qui ont contribué puissamment<br />
â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liens d'amitié et de sympathie<br />
existant entre- l<strong>es</strong> deux pays.<br />
au carrousel. Sur le parcours, d<strong>es</strong> bravo3 et d<strong>es</strong> ,<br />
cris de :
ale d'intolérance volontaire et de mauvaise g<strong>es</strong>-<br />
, Conseiller municipal de la ville d'Albi, je ne<br />
nuis Paâ " votre subordonné <strong>»</strong>, comme vous le<br />
dit<strong>es</strong>, mais votre égal. .T'ai de plus le droit et<br />
mftmo le devoir de contrôler votre g<strong>es</strong>tion et de<br />
vjppréclsr.<br />
<strong>»</strong> <strong>La</strong> loi, d'ailleurs, n'a pas admis, monsieur le<br />
maire, q uo los fonctions d'inspecteur-vétérinaire<br />
puissent eréor un lien de subordination de vous<br />
a rn<strong>»</strong>i, puisqu'elle a roconnu qu'il n'y avait pas<br />
incompatibilité entre c<strong>es</strong> fonctions et le mandat<br />
de conseiller municipal. <strong>La</strong> Chambré d<strong>es</strong> députés<br />
«t le Sénat ont!..souls qualité pour moduler<br />
cette loi ; ce n'<strong>es</strong>t pas à vous de la corriger,<br />
mais de vous y soumettre et do la r<strong>es</strong>pecter.<br />
4 Ce n'<strong>es</strong>t pas, à la vérité, l'inspecteur adjoint<br />
a, l'abattoir que vous avez voulu frapper, c'eut lo<br />
conseiller municipal dont vous avez voulu vous<br />
venger, dont vous avez eu la prétention de ohâtier<br />
l'opposition loyale et parfaitement justifiéo<br />
Dftr l<strong>es</strong> faits.<br />
<strong>»</strong> Ce faisant, vous avez, en somme, manqué<br />
de r<strong>es</strong>pect au suffrage universel, votre maître<br />
et le mien ; vous avez accompli une vilaine b<strong>es</strong>ogne.<br />
, Je n'en suis pas étonné, pas plus que vous<br />
pe devez l'être si j'ai l'honneur do no pas vous<br />
«aluer.<br />
1<br />
<strong>»</strong> Albert VIGUIKU,<br />
<strong>»</strong> Conseiller municipal de la ville d'Albi. <strong>»</strong><br />
« Te;<strong>»</strong>enm <strong>»</strong> <strong>»</strong>Ie Ia[CathédraIc. — Un de<br />
nos amis nous apprend que Mgr l'archevêque a<br />
fait chanter un Te Deum, dimanche à Sainte-<br />
Cécile pour remercier Dieu d'avoir ménagé à la<br />
France l'amitié de la Russie. Monseigneur <strong>es</strong>t<br />
même monté en chaire et a prononcé une allocution<br />
émue.<br />
Cert<strong>es</strong>, nous ne pouvons qu'être très flatté de<br />
ce que Sa Grandeur ait daigné prendre en Considération<br />
la requêta que l'Expr<strong>es</strong>s du Midi lui<br />
adr<strong>es</strong>sait vendredi ; mais Elle ne doute pas que<br />
c'eût été un très vif plaisir pour nous et pour<br />
nos lecteurs s'il nous eût été permis de nous<br />
trouver tous réunis, à cette occasion, dans notre<br />
magnifique cathédrale.<br />
Un simple avis envoyé à tous l<strong>es</strong> journaux<br />
catholiqu<strong>es</strong> eût suffi pour donner un éclat considérable<br />
à cette manif<strong>es</strong>tation de la foi et du<br />
patriotisme.<br />
Tandis que, — la population n ayant pas été<br />
prévenue — c'<strong>es</strong>t â peine si cent personn<strong>es</strong> se<br />
trouvaient, dimanche matin, autour de la chaire<br />
de Sainte-Cécile pour entendre la parole du premier<br />
pasteur de notre archidiocôso.<br />
Nous ne pouvons que le regretter. V. L.<br />
Bal de la Saint-Crépin. — On nous prie n'annoncer<br />
que le bal de la Saint-Crépin aura lieu<br />
domain soir, dans la salle dos fêt<strong>es</strong> du café Ri<br />
chelieu.<br />
An théâtre. — Ce soir mardi, représentation<br />
de la troupe Saint-Omor avec le grand succès du<br />
Jour : Le Souî-prèfet de Château-Buzard, comédievaudeville<br />
en 3 act<strong>es</strong> de Léon Gandillot.<br />
On commencera par la Diva en tournée, corné<br />
die en 1 aetê.<br />
Remise da drapeau de la ville d'Albt anx<br />
marins russ<strong>es</strong>.<br />
— MM. de Berne-<strong>La</strong>garde <strong>es</strong>t<br />
parti pour Paris, afin de remettre le drapeau<br />
offert par la ville d'Albi aux marins russ<strong>es</strong>.<br />
Mieux vaut tard que jamais.<br />
Caisse «r'éparïne. — Opérations du dimanche 22 eo<br />
tsbre<br />
: Versements effectués par 57 déposants dont<br />
14 nouveaux, 25,849 fr. ; remboursements au nombsi<br />
de 48 dont 9 pour solde, 19.320 fr. 18 ; différence<br />
6,328 fr. 84.<br />
CASTRES. — Nomination. — Par décision de<br />
M. l'inspecteur d'académie du 18 octobre cou<br />
rant. M. Augé, répétiteur général au lycée d'Alb<br />
pendant l'année 1893-94 <strong>es</strong>t chargé d'une classe<br />
d'anglais et de lettr<strong>es</strong> à l'école primaire supérieure<br />
prof<strong>es</strong>sionnelle de Mazamet (emploi nou<br />
veau).<br />
Mercurial<strong>es</strong>. — A cause de la foire de Puy<br />
laurens le marché aux grains de samedi n'a pas<br />
été tenu à Castr<strong>es</strong>.<br />
Le prix du pain r<strong>es</strong>te donc le même que la<br />
semaine dernière.<br />
v,.cn^n„ i e at 4 tai ï u e son répertoire, et la foule,<br />
S<br />
1 " 8 ' éco " te ««e musique russe si frap-<br />
Fn,?„^P? r s l dlv «rsité, si poignante par son senument<br />
<strong>La</strong> Jlfarc^e Busse <strong>es</strong>t particulièrement remarquée<br />
et applaudie ; la Tsarine <strong>es</strong>t écoutée religieusement,<br />
ot sa difficulté musicale n'empêche<br />
pas nos musiciens de rendre ce morceau<br />
avec tout 1 art et la fin<strong>es</strong>se possibl<strong>es</strong>. Après la<br />
« Marche Tartare <strong>»</strong> de Michel Strogoff, nous touenons<br />
ft la Un, et voici quo tout à coup d<strong>es</strong> bravos<br />
enthousiast<strong>es</strong> éclatent, d<strong>es</strong> nombreux cris<br />
de : « Vive la Russie ! <strong>»</strong> sont poussés : c'<strong>es</strong>t<br />
1 Hymne russe qui retentit se repercutant dans<br />
l<strong>es</strong> échos do la nuit. C'<strong>es</strong>t fini, mais la public,<br />
après avoir de nouveau acclamé le tsar et la<br />
Russie, crie<br />
: bis, avee une frénésie telle, que<br />
1 Hymne russe <strong>es</strong>t de nouveau joué au milieu de<br />
la sympathie profonde de notre population.<br />
A peine l'flarmonie a-t-elle terminé, que semblant<br />
sortir d'un rêve profond simulé par la gravité<br />
d<strong>es</strong> sons russ<strong>es</strong>, la Marseillaise se fait entendre<br />
joyeuse, alerto comme notre belle et jeune<br />
rance. Pissée encore après avoir fini, l'Harmonie<br />
<strong>es</strong>t acclamée. Mais là ne doit pas finir cette<br />
magnifique fête.<br />
Pendant que la population, éclairée par l<strong>es</strong><br />
feux de bengale, donne expansion à son enthousiasme,<br />
l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> de l'Harmonie se rendent au<br />
café Riv<strong>es</strong> où doit être servi un punch en l'honneur<br />
de la Russie. Nous entrons, et là, autour<br />
d<strong>es</strong> tabl<strong>es</strong> rangé<strong>es</strong> en bon ordre, nos joun<strong>es</strong> musiciens<br />
s'apprêtent à déguster le punch fumant.<br />
A la table d'honneur nous remarquons<br />
: MM.<br />
de Baichis, maire de Rôalmont, président de<br />
l'Harmonie; H. Calvet, vice-président, et le sympathique<br />
M. Bouty, directeur de la Société. Tout<br />
à coup un silence se fait dans la salle, M. de<br />
Baichis se lève, chacun se déoouvre, tous l<strong>es</strong><br />
cœurs battent à l'unisson de celui plus noble<br />
qui va Se faire l'interprète de tous. Le jeune et<br />
honorable maire de Réalmont, d'une voix claire<br />
et ferme, porte le toast suivant :<br />
M<strong>es</strong>sieurs,<br />
Je suis heuroux do me trouver, aujourd'hui, au mi<br />
lieu de vous et de pouvoir, après avoir bu à la santé<br />
d<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong>, vous remercier, comme<br />
maire de la ville de Réalmont, du concours que vous<br />
venez d'apporter à une fête <strong>es</strong>sentiellement patriotique.<br />
Que la nation russe reçoive ici l'expr<strong>es</strong>sion de no<br />
tre profonde sympathie et que s<strong>es</strong> marins emportent<br />
dans leur pays un éternel souvenir de notre bonne et<br />
loyale amitié.<br />
Je bois, m<strong>es</strong>sieurs, à l'union de la France et de la<br />
Russie, à la paix de l'Europe, à la prospérité de<br />
'Harmonie Sainte-Cécile, à la bienvenue de son excellent<br />
chef, M. Bouty, et à la ville de Réalmont tout<br />
entière ! (Salve d'applaudissements.)<br />
M. Bouty, répondant à M. de Baichis, boit à la<br />
France ; à notre tour, comme représentant la<br />
pr<strong>es</strong>se locale et régionale, nous levons notre<br />
verre à l'union de la France et de la Russie.<br />
En terminant, nous nous en voudrions de ne<br />
pas féliciter l'Harmonie Sainte-Cécile du succès<br />
qu'elle a obtenu.<br />
Ce succès, ajeutons-le bien vite, <strong>es</strong>t entière<br />
ment dû à M. Bouty, le nouveau directeur de la<br />
Société qui, depuis deux mois à peine qu'il tient<br />
la baguette ici, a fait faire d<strong>es</strong> progrès immens<strong>es</strong><br />
à la musique. <strong>La</strong> population apprécie c<strong>es</strong><br />
progrès et la sympathie qu'elle témoigne à<br />
Société se reporte spécialement sur son chef<br />
Aimé et <strong>es</strong>timé de s<strong>es</strong> musiciens, M. Bouty n'e<br />
pas seulement, comme s<strong>es</strong> prédéc<strong>es</strong>seurs, un<br />
spécialiste sur un instrument, mais bel et bien<br />
un chef d'orch<strong>es</strong>tre émérite.<br />
Le sentiment musical, inné en lui, lui acquiert<br />
bien vite la sympathie d<strong>es</strong> critiqu<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus sé<br />
rieux et l<strong>es</strong> mieux autorisés. Si l'on considôr<br />
que dans deux mois l'Harmonie a fourni quatre<br />
grands programm<strong>es</strong>, on verra que nos félicita<br />
tions ne sont pas dépourvu<strong>es</strong> de fondement.<br />
Donc, à M. Bouty et à s<strong>es</strong> musiciens nos pro<br />
fonds remerciements et, en terminant, comme<br />
cette chronique doit être le dernier écho de<br />
fête de dimanche, nous crions une dernière fois<br />
« Vive la France ! Vive la Russie ! <strong>»</strong><br />
Le conseil vote uno somme do 300 et quelqu<strong>es</strong><br />
francs pour l<strong>es</strong> frais de logement d<strong>es</strong> réservist<strong>es</strong><br />
pendant la dernière période d'instruction ; un<br />
crédit supplémentaire de 4,607 francs pour couvrir<br />
l<strong>es</strong> dépens<strong>es</strong> fait<strong>es</strong> pendant la dernière épidémie<br />
cholérique.<br />
<strong>La</strong> lettre de M. Pautard, commissaire général<br />
do l'exposition, demandant qu'un vin d'honneur<br />
soit offert par la ville aux membr<strong>es</strong> du jury du<br />
concours, <strong>es</strong>t adoptée.<br />
<strong>La</strong> Seconde partie de cette lettre, demandant<br />
que d<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> soient organisé<strong>es</strong> par la ville, <strong>es</strong>t<br />
repoussée.<br />
Une pétition d<strong>es</strong> habitants de la route de<br />
Marcorignan <strong>es</strong>t renvoyée à la commission.<br />
Un entrepreneur do Lyon demande l'autorisation<br />
d'exploiter à Narbonne un système d'évacuation<br />
de vidange dont il <strong>es</strong>t l'inventeur. Le<br />
conseil décide que cet entrepreneur pourra prendre<br />
part au concours ouvert pour l'assainissement<br />
de la ville<br />
; quant à son système, il peut<br />
en faire l'<strong>es</strong>sai à s<strong>es</strong> risqu<strong>es</strong> et périls, en traitant<br />
avec d<strong>es</strong> particuliers.<br />
M. Ancely sollicite pour son 1113, élève au collège,<br />
une bourse vacante. Rejeté-<br />
M. le directeur de l'Alcazar demande qu'uno<br />
partie de la subvention théâtrale retenue à M.<br />
Gauthier, ex-directeur du théâtre de Carcassonno,<br />
lui soit donnée.<br />
U demande aussi une subvention pour la saison<br />
théâtrale qui va s'ouvrir. Renvoyé à là commission<br />
d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong>.<br />
(JAÏLLAC. — Maire et capttonls. — <strong>La</strong> mairie<br />
vient de publier la situation budgétaire et flnan<br />
cière de la commune.<br />
Nous en détachons, faute de pouvoir tout exa<br />
miner, l<strong>es</strong> parti<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus important<strong>es</strong>.<br />
Voici d'abord, d'après le tableau du maire, la<br />
nomenclature d<strong>es</strong> engagements pris par le conseil<br />
municipal :<br />
t" Dans sa séance du 1S mai 1893, le conseil vote en<br />
Ê rhlcipe l'agrandissement du cimetière de Sainteécile.<br />
Dans le rapport présenté à ce sajet par M<br />
Courninal, cette réparation <strong>es</strong>t évaluée à 5,200 francs<br />
J- Dans la séance du 16 mai 1893, le conseil munici<br />
pal a accepte ferme un rapport de M. Rolland con<br />
cluant i. la création de trois écol<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong> aux Fé<br />
dlès, à <strong>La</strong>borie et à. Boissel et d'une écele doubla<br />
Sainte-Cécile.<br />
Le chiffre de la dépense, d'après l<strong>es</strong> évaluation<br />
approximativ<strong>es</strong> du rapporteur, serait île 70,000 francs<br />
Dans la même séance, et sous forme d'amende<br />
ment au rapport d<strong>»</strong> M. Rolland, le conseil vote la<br />
création de deux écol<strong>es</strong> du quartier, l'une au Châ<br />
teau de-l'Homp, l'autre à l'extrémité d<strong>es</strong> Fossés, Dé<br />
pense approximative, 40,008 francs.<br />
Il <strong>es</strong>t certain que l'Etat couvrirait une partie dé c<strong>es</strong><br />
frais. <strong>La</strong> part contributive de la commune peut être<br />
évaluée au plus à. 69,00<strong>»</strong> francs.<br />
3- Séance du U février 1892. Aeceptatisn du traité intervenu<br />
pour l'achat de la maison Gin<strong>es</strong>te.- Prix<br />
d'achat, 30,000 fran<strong>es</strong>. Frais d'acte, démolition et ap<br />
propriation de la place, 3,509 francs.<br />
4- Séance du 1er mars 1892. Autorisation donnée au<br />
maire d'acheter 13 maison Guiraud, rue dë<br />
1 Ancien<br />
Collège. Prix d'achat, 1.500 francs. Frais d'acte<br />
160 francs.<br />
6- Séance du 14 févrlerl892. Le conseil décide l'abat<br />
d<strong>es</strong>imaisons d<strong>»</strong> Peyriac et autorise lemaireà tra,.,i<br />
Prix d'achat, 10.000' francs. Démolition et frais d'acte<br />
900 francs.<br />
6;8Dans sa séance du 6 juin 1891, le conseil municipal<br />
a voté l'achat de la maison Espérou, auChfcte;-. -.-<br />
de-l'Honip. Prix d achat, 1.800 francs. Frrls d'acte,<br />
180 francs.<br />
7- Du 8 mars 1892. Prise en considération par le conseil,<br />
sur la proposition de M. F. Cusset, da la création<br />
d'un laboratoire municipal. L<strong>es</strong> frais sont évalués<br />
approximativement à 2.100 francs.<br />
8- Séance du 16 mai 7893. Renvoi à la commission<br />
d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> d'une pétition d<strong>es</strong> habitants de <strong>La</strong>borie<br />
demandant la construction d'un pr<strong>es</strong>bytère.<br />
<strong>La</strong> pétition, dit le procès-verbal de la séance, <strong>es</strong>t<br />
accompagnée d'une souscription volontaire s.élevant<br />
à la somme de 1,750 francs. Comme l'immeuble servant<br />
déjà do pr<strong>es</strong>bytère <strong>es</strong>t offert lau prix da 2.500<br />
francs, ce n'<strong>es</strong>t pour la commune qu'une dépensa de<br />
SO0 francs.<br />
9- Du 16 mai 1893 : Est renvoyée à la commission<br />
d<strong>es</strong> travaux publics la demande de reconstruction<br />
de l'église Sainte-Cécile.<br />
Le rapport détaillé de M. Courninal, accompagné<br />
d'une souscription volontaire de 9,600 francs, subordonne<br />
cette reconstruction à l'agrandissement du<br />
cimetière.<br />
Dans le cas <strong>»</strong>ù cette reconstruction serait définitivement<br />
aeceptée, là part approximative à la charge<br />
de la commune serait de 6,000 francs.<br />
Tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong> engagent déjà l<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> de la<br />
commune pour une somme ronde de 122,040 francs.<br />
A cela, il convient encore d'ajouter la prise en con<br />
sldération d'un projet de construction d'une halle, la<br />
transformation en square de la place Cécile-de-Berrnond,<br />
1 installation d<strong>es</strong> eaux, l'achat du jardin Ferlasse,<br />
au fend d<strong>es</strong> Fossés, etc., etc.<br />
Nous discuterons, demain, la valeur et la véracité<br />
de tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong>, ainsi que l'aimable et<br />
^ernier paragraphe d<strong>es</strong> prétendus engagements<br />
ÛU conseil municipal. E. C.<br />
RÉALMONT. — L<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>—<br />
Réalmont a fêté l'arrivée de l'<strong>es</strong>cadre russe â<br />
joulon. Nous somm<strong>es</strong> heureux de le constater,<br />
nous avons vu rarement un enthousiasme aussi<br />
profondément patriotique étreindre notre population<br />
tout entière.<br />
nniH US l<strong>es</strong> cœurs, faisant trêve aux divisions<br />
ff'ps, étaienttourné<strong>es</strong> vers un seul etmême<br />
nmV<br />
l0ul °n. là o* venaient da débarquer d<strong>es</strong><br />
mnH-? r ? {ondémen t attachés â la France. Une<br />
Pouvvt<br />
d8 maisons étaient pavoisé<strong>es</strong> et l'œil<br />
nalea n<br />
* 88 reP°ser, ici, sur nos couleurs national<br />
ina<br />
nt ae concert avec le pavillon impébiaue<br />
R 9 ' 14 ' 8ur 18 drapeau blanc avec la croix<br />
du Nord.<br />
bole da la force maritime de nos amis<br />
donna*dn' <strong>es</strong>t surtout le soir qu'il nous a été<br />
far sa fnr<br />
l'enthousiasme populaire, délirant<br />
Nous l'a<strong>»</strong>- 8 autant qu'imposant par sa maj<strong>es</strong>té,<br />
avait oro- 10ns<br />
annoncé, l'Harmonie Sainte- Cécile<br />
avait vn<br />
i niS6 un f<strong>es</strong>tival et, comme si lo ciol<br />
maenini Usec °nder s<strong>es</strong> efforts, une atmosphère<br />
Paradi<strong>»</strong> u - em8nt étoilée formait la voûte de ce<br />
Lev,'<br />
ou tout ne r<strong>es</strong>pirait quo la joie.<br />
Pect f^B<br />
' Alumine à giarno, offrait un as-<br />
19 kln«n lciue ' Pr<strong>es</strong>que mystérieux, ot au milieu,<br />
clou à nt 0 - r<strong>es</strong> Piendissant de lumière servait de<br />
* cet immense panorama. Mais voici que<br />
CHRONIQUE DE L'AUDE<br />
CA RCASSONNK. — <strong>La</strong> Société de chant<br />
l'Harmonie vocale de notre ville, désireuse de produire<br />
d<strong>es</strong> chanteurs &de valeur, vient de créer<br />
un cours de chant spécial et gratuit, pour l<strong>es</strong><br />
personn<strong>es</strong>, qui désireraient se d<strong>es</strong>tiner au théâtre.<br />
Elle a chargé de ce soin son sympathique directeur,<br />
M. Etienne Bardou.<br />
L<strong>es</strong> personn<strong>es</strong> qui auraient l'intention de suivre<br />
ce cours, sont prié<strong>es</strong> de so faire inscrire au<br />
siège de la Société, café Marsa, 2' étage.<br />
Ce cours aura lieu le dimanche de une heure<br />
à trois heur<strong>es</strong> du soir, au siège de la Société et<br />
commencera à partir du 1" novembre.<br />
Arr<strong>es</strong>tation. — Le nOmmé Léopold Boyer.jardinier,<br />
arrêté dans la nuit du 20 au 21, sous l'inculpation<br />
d'ivr<strong>es</strong>se manif<strong>es</strong>te et rébellion envers<br />
l<strong>es</strong> agents de l'autorité dans l'exercice de leurs<br />
fonctions, a été mis â la disposition du parquet.<br />
Etat civil da îl an t3 octobre. — Naissanc<strong>es</strong>. — Garçons,<br />
2.<br />
Décès. — Antoinette Pallas,<br />
3 ans li2, rue Ram<strong>es</strong>,<br />
deuxième Impasse ; Marie Arnal,<br />
2 mois, rue Amidonniers,<br />
25 ; Antoine Cau, 68 ans. à Bonichère.<br />
Publications. — Pierre Ventr<strong>es</strong>que, jardinier, et Marie<br />
Gorry, à Carcassonne ; Jean-Frédério Fau, coiffeur,<br />
et Antoinette-Marie Marchand,à Carcassonne ;<br />
Bernard Gourniac, jardinier, et Alexandrine Périlliau,<br />
jardinière, à Carcassonne : Isidore Puerp, -et<br />
Rose Mur, journalière, â Carcassonne ; Michel Barrabès,<br />
terrassier, et Florentine-Antoinette Puayo, journalière<br />
i Carcassonne ; Antoine <strong>La</strong>gârde, ancien entrepreneur,<br />
et Françoise-Claudine Gleiï<strong>es</strong>, sans prof<strong>es</strong>sion,<br />
à Carcassonne ;<br />
Philippe-Benolt-Germain<br />
Tallet, boucher, à Nov<strong>es</strong>, et<br />
Margueritê-Balhilde-<br />
Alexandrlne-Marie Cambon, à Carcassonne, et Jean-<br />
Marie Tallhan, cordonnier, à Carcasonne, et Justine<br />
Seiller, àAurillac; Bernard-Baptiste Coucharine, employé,<br />
de la Compagnie à Carcassonne, et Marie-Antoinette<br />
Nègre -, Jean-Françeis Fraysse, cultivateur, à<br />
Pennautière, et Anna-Zélie Calmon, à Carcassonne.<br />
NARBONNE. — Entre eux. — A propos d<strong>es</strong><br />
vols de l'octroi, M. Paul Vill<strong>es</strong>, a écrit à la Dépêche<br />
la lettre suivante :<br />
Narbonne, le 21 octobre 1893.<br />
Monsieur le directeur,<br />
Voulez-veus m'accorder l'hospitalité de la Dépêche<br />
pour un fait personnel, qui a pour point de départ l<strong>es</strong><br />
corr<strong>es</strong>pondanc<strong>es</strong> que vous avez publié<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> vols<br />
de l'octroi ? , . , ,<br />
Le journal de M. Ferroul, la République sociale, dans<br />
un entrefilet où d<strong>es</strong> phras<strong>es</strong> de mélodrame accompagnent<br />
l<strong>es</strong> injur<strong>es</strong> accoutumé<strong>es</strong>, parle d'un d<strong>es</strong> incul<br />
pés dont « la seule présence dans le délit aurait pa<br />
ralysé m<strong>es</strong> bras. <strong>»</strong> il y a même que je n'ai pas la « reconnaissance<br />
du ventre <strong>»</strong>.<br />
C'<strong>es</strong>t tellement grot<strong>es</strong>que que, si 1 incident n était<br />
pas aussi triste, il y aurait de quoi s'<strong>es</strong>claffer.<br />
Je répondrai d'abord que, si la personne en qu<strong>es</strong>tion<br />
a dû ne pas servir de victime expiatoire, c'<strong>es</strong>t grâce<br />
à la campagne que j'ai menée avec tous m<strong>es</strong> collègu<strong>es</strong><br />
de la pr<strong>es</strong>se indépendante.<br />
Ensuite, en fait de reconnaissance quelconque, tout<br />
ce que j'ai retiré de nos relations, «'<strong>es</strong>t que tout<strong>es</strong> m<strong>es</strong><br />
petit<strong>es</strong> économi<strong>es</strong> se sont fondu<strong>es</strong>.<br />
Mais il y a mieux, j'ai été un d<strong>es</strong> rar<strong>es</strong> amis de la<br />
dernière heure, qui, à défaut d'argent, ont prêté leur<br />
signature pour relever la situation commerciale de la<br />
personne inculpée. Un de s<strong>es</strong> parents actuellement<br />
conseiller municipal at partisan de M. Ferroul pourra<br />
certifier le fait.<br />
Au moment de la débâcle, M. Ferroul était son débiteur<br />
d'une certaine somme que je ne croispas inférieure<br />
à 1,500 fr.<br />
M. Ferroul s'<strong>es</strong>t-il acquitté *<br />
Pour ceux qui le connaissent, poser la qu<strong>es</strong>tion c'<strong>es</strong>t<br />
la résoudre.<br />
Agréez, etc.<br />
Paul VÉÈMs.<br />
En réponse à cette lettre, M. Ferroul a télégraphié<br />
la réponse suivante i<br />
Narbonne, 2! octobre, 4 h., soir.<br />
Prière d'insérer ligne suivante :<br />
M. Vill<strong>es</strong> a menti.<br />
Docteur FEUROUT,.<br />
Conseil municipal. — Présents<br />
: MM. Aldy,<br />
maire, président ; Pligowski et Vidal, adjoints ;<br />
Regraffe, Gars, Dellac, François Fabre, Pierre<br />
Fabre, Ferroul, Gustave Fabre, Vieu, Limouzy,<br />
<strong>La</strong>peyre, Rv bert, Boutet, Cayla, Bascou, Pin6<br />
Le procès-verbal de la dernière séance <strong>es</strong>t lu<br />
^<strong>La</strong>dRaication du bail du café du Château<br />
d'Eau <strong>es</strong>t fixée au 5 novembre<br />
: durée, six ans,<br />
à partir du 1" novembre 1893 ; mise à prix, 3,500<br />
f r fin<strong>es</strong><br />
Le conseil émet un avis favorable pour que le<br />
Bureau de bienfaisance toucho l<strong>es</strong> 2,000 francs<br />
légués par M. Bonnel.<br />
LIMOUX. — Une gaffe en appelle une autre.<br />
— En cette saison, que marque la chute d<strong>es</strong><br />
feuill<strong>es</strong>, nous allons assister au développement<br />
d'une feuille hebdomadaire qui <strong>es</strong>t certainement<br />
le journal le plus ancien de la région. Née en<br />
1833, cette publication a, par conséquent, soixante<br />
ans d'existence. Le Journal de Limoux va prendre<br />
un regain de jeun<strong>es</strong>se et l'automne de 1893<br />
sera son printemps.<br />
De littéraire qu'il était seulement, il va être<br />
transformé en journal politique et en revue judiciaire.<br />
Le directeur politique et le rédacteur en<br />
chef sont déjà choisis, nous l<strong>es</strong> ferons connaître<br />
plus tard. Le chroniqueur judiciaire a fait, hier,<br />
s<strong>es</strong> débuts par la publication du compte rendu,<br />
un peu bref, mais très exact et très fidèle, d<strong>es</strong><br />
débats du 19 courant, relatifs au procès provoqué<br />
par le sous-préfet contre le propriétaire du<br />
Journal de Limoux. Le pseudonyme choisi par le<br />
chroniqueur judiciaire <strong>es</strong>t celui de Maître Clément-Sot.<br />
Que l'ex-grand leader de l'extrême gauche se<br />
rassure, ce nom n'a de commun avec le sien que<br />
l<strong>es</strong> consonnancos.<br />
Nous souhaitons la bienvenue à ce nouveau<br />
confrère dont le compta rendu, quoique incomplet,<br />
représente bien la physionomie d<strong>es</strong> débats<br />
et a le mérite d'être l'expr<strong>es</strong>sion de la vérité.<br />
Combien s'en <strong>es</strong>t écarté le Petit Méridional dans<br />
le compte rendu mensonger publié le 22 courant<br />
que son auteur doit regretter autant que celui<br />
qui commit l'opuscule intitulé : 1789-1889 !<br />
C<strong>es</strong> deux factums ont excité dans le public et<br />
dans le monde judiciaire une égale indignation,<br />
une même réprobation.<br />
Emanent-ils de la même plume?<br />
Sont-ils le produit du même cerveau?<br />
Une chose tendrait à le faire croire,<br />
Dans le même numéro, le Petit Méridional publie<br />
deux articl<strong>es</strong> qui se suivent ; le dernier seul<br />
<strong>es</strong>t signé, mais le style en <strong>es</strong>t le même. Dans<br />
l'un comme dans l'autre, nous trouvons d<strong>es</strong> faut<strong>es</strong><br />
de français et le même décousu, le même<br />
défaut de suite dans l<strong>es</strong> idé<strong>es</strong>.<br />
Le signataire du dernier de c<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> se<br />
plaint de ce que notre corr<strong>es</strong>pondant n'a pas signé<br />
sa communication du 22 septembre. Nous<br />
ne voulons pas prendra la peine de fouiller notre<br />
collection pour rechercher si ce jour-là nous<br />
avons publié quelque chose pouvant intér<strong>es</strong>ser<br />
le conseiller d'arrondissement Bousgarbiès.<br />
En tout cas, le Petit Méridional serait bien en<br />
retard s'il attendait exactement un mois pour<br />
nous demander compte d'une de nos pub i-<br />
cations. Ce serait le cas de dire qu'il ne prend<br />
pas l'Expr<strong>es</strong>s.<br />
S'il tient autant qu'il a l'air de le dire à connaître<br />
l'auteur da compte-rendu d<strong>es</strong> débats de<br />
l'affaire Talamas, il peut s'adr<strong>es</strong>ser soit dans nos<br />
bureaux à Toulouse, soit à notre corr<strong>es</strong>pondant<br />
départemental à Carcassonne. Mais alors, l'homme<br />
à la robe, c'était lui<br />
! L'auteur de l'opuscule<br />
conspué avec tant d'à-propos par M. le procureur<br />
de la République, c'était lui.<br />
Je ne réponds jamais, dit-il, à un article sans<br />
signature. Nous avons eu l'agrément de lire ce<br />
matin un article de la Dépêche, signé : A. A., ce<br />
qui,pour tout le monde,signifie Alexandre Albert.<br />
Dans eet article, notre sympathique confrère de<br />
la Dépêche, pour lequel, malgré l<strong>es</strong> polémiqu<strong>es</strong><br />
quo nous avons eu<strong>es</strong> à sonteuir eontre lui, nous<br />
avons toujours éprouvé une sincère amitié, exécute<br />
de magistrale façon l'auteur de l'opuscule<br />
intitulé : 1789-1889. M.Bourgabiôs répondra-t-il à<br />
i<br />
cet article?<br />
A demain. — Nous avons en main une lettre '<br />
de M. Jul<strong>es</strong> Clamon d'Espéraza, que nous publie-<br />
S<br />
rons demain.<br />
Sport vélocipédique<br />
Voici, d'après la Chronique Vélocipédique, le<br />
montant d<strong>es</strong> prix gagnés par l<strong>es</strong> principaux coureurs<br />
français, pendant l<strong>es</strong> mois d'août et de<br />
septembre :<br />
Août : Cassignard, 1,250 fr. ; Médinger, 1,215 ; Pierson,<br />
,60 : Baras, 080 ; Cottereau, 600 ; Naquet, 520<br />
• Béconnais,<br />
470<br />
; Sorin, 440; Durif, 380; Farman, S70 •<br />
kn U T J<br />
\ S( ÏL ; gejansorne, 300 ; Courbe, 250; Nicodemt,<br />
230 ; Echalié, 205.<br />
Septembre: Cassignard, 3.825 fr.<br />
; AUard, 2,550 ;Médinger,<br />
1,230 fr.<br />
; Stéphane, 1,000 ; Swiftn<strong>es</strong>s, 900 ; Sorin,<br />
909 ; Louvet, 725 ; Courbe, 695 -, Fouaneau, 685 ;<br />
S, 1 ?? 1 }: 895 ;Ech aUé. 530; Girardin, MO ; Dumoulin<br />
500 ; Cottereau 410 ; Arlaud, 400 ; Delansorne, 375 ;<br />
gaby, 330 ; Reboul, 340 ; Morin, 320 ; <strong>La</strong>mbreeht, Î20 ;<br />
Çhéreau, 250 ; Stella, 240 : Dupont, 235 ; Spoke, 210<br />
Antony, 225 ; Baras, 175 ; Béconnais, 100.<br />
Ça n'<strong>es</strong>t pas un mauvais métier, en le voit,<br />
dêtre coureur, quand on gagne souvent d<strong>es</strong><br />
cours<strong>es</strong>.<br />
Voici le résultat dos cours<strong>es</strong> organisé<strong>es</strong> par la<br />
Société réloce-Sport et Club toulousains réunis<br />
pour le championnat de 50 kilomètr<strong>es</strong> qui a été<br />
couru dimanche :<br />
Vétérans, bicyclett<strong>es</strong> ; 1er M. de Monteaux, 2 h. 7 m.<br />
Vétérans, tricycl<strong>es</strong> ; 1er M. Decety, 2 h. 32 m.; 2e M.<br />
Guérin.<br />
Demi-vétérans : 1er M.<br />
Rouan, 2 h. 10 m.<br />
Amateurs sociétair<strong>es</strong> : 1er M. Rocaher, 2 h 14 m.:<br />
2e M. André, 2 h. 22 m.; 3e M. Berthoumieu. 2 h. 29 m.<br />
Amateurs étrangers : 1er M. Arquler, 1 h. 43.<br />
Pupill<strong>es</strong> ; 1er M. Sansouci. 2 h. 17.<br />
officier territorial, qui n'avait pas craint de livrer<br />
à 1 étranger un d<strong>es</strong> premiers éléments de<br />
notre défense nationale, était l'objot de faveurs<br />
inexplicabl<strong>es</strong>, et voyait adoucir, pour lui, l<strong>es</strong> r -<br />
guoui s de la prison.<br />
<strong>La</strong> décision que vient de prendre le garde d<strong>es</strong><br />
sceaux ne saurait s'expliquer que par d<strong>es</strong> compromissions<br />
honteus<strong>es</strong>, et nous nous demandons<br />
si à la qu<strong>es</strong>tion Cornélius Horz ne va pas succéder<br />
la qu<strong>es</strong>tion Triponé !<br />
Quel homme politique assez puissant peut s'intér<strong>es</strong>ser<br />
ainsi â son silence ?<br />
Nous redoutons pour cet ancien ministre quo<br />
le pays n'apprenne enfin la triste vérité: et ce<br />
jour-là, toute l'habileté dont il <strong>es</strong>t susoep'tible ne<br />
le sauvera pas du juste rossentimont de s<strong>es</strong> concitoyens.<br />
Voilà donc Triponé en liberté, après deux ans<br />
a peine d'expiation, quand Turpin, lui, a fait<br />
deux ans au régime ordinaire d<strong>es</strong> prisonniers,<br />
et que B assler, le malheureux comparse du traître,<br />
<strong>es</strong>t toujours à Poissy !<br />
Cette meaure de clémence <strong>es</strong>t un véritable<br />
seandale, un crime même contre la patrie, dont<br />
le garde d<strong>es</strong> sceaux Guérin aura à répondre devant<br />
le pays, en attendant qu'un député autorisé<br />
porte à la tribune du Parlement l<strong>es</strong> marchandag<strong>es</strong><br />
politiqu<strong>es</strong> dont chacun s'entretient.<br />
Morin, 1 h. 56 m.; 2a M.<br />
Résultat de la course de six heur<strong>es</strong>, organisée<br />
par le Veloce-Club dé Saint-Gaudens :<br />
Huit partants.<br />
1er. P0U88OU, 144 kilsmètr<strong>es</strong>. 2e, Combret, 141 k.50<strong>»</strong>.<br />
3e, Sacchetti, 141 kilomètr<strong>es</strong>.<br />
Résultats de la course de 100 kilomètr<strong>es</strong> courue<br />
dimanche, de Pamiers à Pinsaguel et retour<br />
:<br />
. î. er \ M', Depierre , du Cycle-Club toulousain, en<br />
3 h. 52,49 ; 2e, Roberye, de Foix, en 3 h. 53'; 3e, M.<br />
Rieussec, de Pamiers, en 4 h. 4'10".<br />
Arrivent ensuite; MM. Yrle, Belukowski, E. Azam,<br />
Martmon, Eychenne, Guibert; Galy, Dagras, Antige<br />
pera.<br />
L<strong>es</strong> 50 kilomètr<strong>es</strong>, à l'aller,<br />
par l<strong>es</strong> trois premiers en 1 h.<br />
ont<br />
39.<br />
été couverts<br />
Cours<strong>es</strong> de Vincenn<strong>es</strong><br />
Taris, ÎS octobre. — Belle journée. Tribun<strong>es</strong> relativement<br />
bien garni<strong>es</strong>. Floride a dû s'étendre<br />
pour battre Dame-d'Hor;neur dans le prix Saint-<br />
Louis. Histoire s'<strong>es</strong>t cassée lajambe en culbutant<br />
dans le prix d<strong>es</strong> Croisad<strong>es</strong>. Dans l'ensemble,<br />
l<strong>es</strong> cour<strong>es</strong> ont présenté une grande régularité<br />
et l<strong>es</strong> preneurs favoris ont pris leur revanche<br />
de Chantilly.<br />
PRIX -DES QUINZE-VINGTS. — 1, Babylas, 3[1,<br />
Dodd ; 2, Castor, 7(4, E. Watkins ; 3, Lily of the<br />
Valley, 12tl, Gooch.<br />
Non placés<br />
: Tiranilla, 40il ; Jean sans Peur,<br />
9[1 ; Varlet, 12jl ; Mauvais Signe, 5x1.<br />
Babylas a été racheté 3,366 francs par son propriétaire.<br />
PRIX SAINT-LOUIS . — 1, Floride, à égalité, A<br />
Childs; 2, Dame d'Honneur, 30il, Bowen: 3, Vigoureux,<br />
SYLRotff.<br />
Non placés<br />
: Espadilla, 14U ; Vaurien, 33]l;'Le-<br />
Cocyte, 30]1; Boulaq, 5[2; Antiope, 20j_l.<br />
PRIX DE LA PALESTINE — 1, Honfleur, 4i6,Làne;<br />
2, Moncontour, 9[2, Bastoe; 3, Œdipe, Hudson.<br />
Non placée : Indigente, 9i2.<br />
PRIX DES CROISADES. — 1, Algarade, 5i2, Cooke;<br />
2, Peronne, 10[1, Gooch et Ivette, 16tl, Crickmèreciead<br />
head pour la deuxième place.<br />
Non placés : Commère II, 20[1<br />
; Quotidienne,<br />
20il; <strong>La</strong> Réserve, 20rl ; Sibila, 20(1 ; Campanule,<br />
5i2 ; Rosalba, 16T.1 ; Etoile-du-Sud, lOOil ; Royal<br />
lien, 25]1 ; Charlotte, 7jl ; Histoire, 8il, tombée.<br />
Algarade n'a pas trouvé acquéreur à 4,500 fr.<br />
PRIX DE DAMIETTE. — 1, Bellegarde, 2il, Storr<br />
2, Bricole, 6]1, E. Watkins, 3, Vigueur, 5r2, <strong>La</strong>nei<br />
Non placés : Roda, 6fl, Gina, 5il.<br />
PARI MUTUEL. — Babylas, 25 50, placé 9 50 ;<br />
Castor,<br />
7 50 ; Floride, 10 50, placée 7 ; Damed'Honneur,<br />
13 50 ; Vigoureux, 11 ; Honfleur,<br />
placé 6; Moncontour, 7 50; Algarade, 20 50, placé<br />
8 ; Péronne, 31 ; Yvette, 21 50 ; Bellegarde, 17 50,<br />
placée 10; Bricole, 11.<br />
Cours<strong>es</strong><br />
Instruction IPxxlbliqixe<br />
Paris, u octobre. — M. Bianconi, inspecteur<br />
d académie à Saint-Etienne, <strong>es</strong>t nommé inspecteur<br />
d'académie à Toulouse.<br />
M. Cabos, maître répétiteur pour l'enseignement<br />
secondaire spécial au lycée de Pau, <strong>es</strong>t<br />
nommé, en la même qualité, et à titre de suppléant,<br />
au lycée de Bayonne.<br />
M. Samiayre, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, répétiteur<br />
au collège de Libourne, en congé, <strong>es</strong>t chargé, â<br />
titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />
au Lycée de Mont-de-Marsan.<br />
M. Veruhé, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, ancien maître<br />
répétiteur au lycée d'Agen, en congé, <strong>es</strong>t chargé,<br />
à titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur<br />
audit lycée.<br />
M. Bertrand, répétiteur au lycée de Toulouse,<br />
nommé, a titra de suppléant, chargé d<strong>es</strong> fonctions<br />
derépétiteur au lycée de Tarb<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nommé<br />
au lycée d'Albi.<br />
M. Savourct, principal au collège de Confolens,<br />
<strong>es</strong>t nommé principal du collège de Figeac.<br />
M. Baret, admissible à l'agrégation, ancien<br />
boursier d'agrégation, ancien répétiteur stagiaire,<br />
<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de physique au<br />
collège de Bergerac.<br />
M. Renouvin, chargé, à titre de suppléant, d<strong>es</strong><br />
fonctions de prof<strong>es</strong>seur de l'enseignement secondaire<br />
moderne au collège de Thiers, <strong>es</strong>t<br />
nommé prof<strong>es</strong>seur de scienc<strong>es</strong> au collège de<br />
Pamiers. «<br />
M. Goutte, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />
Castelnaudary, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire<br />
au collège de Narbonne.<br />
M. Audieu, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de<br />
Béziers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège<br />
de Castelnaudary.<br />
M. <strong>La</strong>cazs-Duvhiers, chargédu cours d'histoire<br />
au lycée de <strong>La</strong>reche-s-ur-Yon, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur<br />
d'histoire au collège de Béziers.<br />
M. Rigaldi<strong>es</strong>, prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />
de Libourne, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de philosophie<br />
au collège de Figeac.<br />
M. Renauld, nomme prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />
collège d'Arbois, <strong>es</strong>t maintenu, sur sa demande,<br />
dans l<strong>es</strong> fonctions de prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au<br />
collège de Castelsarrasin.<br />
M. Fayet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />
<strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège<br />
de Libourne.<br />
M. Rouanet, admissible à l'agrégation de grammaire,<br />
ancien répétiteur délégué pour l'enseignement<br />
d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong> au collège de Castr<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />
nommé prof<strong>es</strong>seur de seconde au collège de<br />
Bergerac.<br />
M. Monard, ancien répétiteur au collège de<br />
Bagnèr<strong>es</strong>-de-Bigorre, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au<br />
collège de Castelsarrasin.<br />
M. Meyrieu, répétiteur au collège de Saint-Girons,<br />
<strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castr<strong>es</strong>.<br />
Mlle Goy, maîtr<strong>es</strong>se répétitrice en congé, pourvue<br />
du certificat d'aptitude à l'enseignement du<br />
d<strong>es</strong>sin, <strong>es</strong>t déléguée pour l'enseignement du d<strong>es</strong>sin<br />
à l'école de Foix.<br />
de Vic-Blgorre<br />
COURSE AU TROT. - 1, Romaine; 2. Médje; 3, j ODIEUSE DÉNONCIATION<br />
Maur<strong>es</strong>que,<br />
PRIX DE L'ETAT. — Lionel, à M. Nexon.<br />
PRIX DÉPARTEMENTAL. — 1, Girouette; 2, Kara;<br />
3, Bon-Type.<br />
PRIX RANVILLE. — 1, Horticulture ; 2, Mirliton.<br />
STEEPLE: — 1, Cymbale ; 2, Propré-à-Rien ; 3,<br />
Brandevinier.<br />
Erneri et Juniou sont tombés; Marboré et<br />
Nombre-d'Or se sont dérobés.<br />
Cour d'Assis<strong>es</strong> du Tarn<br />
<strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion de la cour d'assis<strong>es</strong> s'<strong>es</strong>t<br />
ouverte, hier lundi, sous la présidence de M.<br />
Archidet, conseiller à la cour d'appel dé Toulouse,<br />
assisté de MM. Morin, président du tribunal<br />
civil ét Granié, juge.<br />
<strong>La</strong> première affaire soumise au jury concernait<br />
le nommé Pierre Poumarède, âgé de 68 ans, cultivateur<br />
à Carmaux, inculpé d'attentat à la pudeur<br />
sur une petite fille de 13 ans.<br />
L<strong>es</strong> débats ont eu lieu â huis clos; on comprendra<br />
que nous le* passions sous Silence.<br />
Disons seulement que l'accusation était soutenue<br />
par M. Granié, l'éloquent substitut du procureur<br />
de la République, et que Poumarède<br />
avait confié sa défense à M* Andouard. Dire que<br />
l'honorable avocat a tiré le meilleur parti de la<br />
cause serait superflu.<br />
Par six voix contre six, le jury a répondu négativement<br />
sur la qu<strong>es</strong>tion qui lui était posée.<br />
Poumarède a donc été acquitté, mais il n'a pas<br />
été mis en liberté, le ministère public le poursuivant<br />
en police correctionnelle, sous l'inculpation<br />
d'outrage public à la pudeur. Il comparaîtra<br />
à l'audience de samedi prochain.<br />
* Aujourd'hui mardi, à 11 heur<strong>es</strong>, commencèrent<br />
l<strong>es</strong> débats de l'affaire de la gare de<br />
Castr<strong>es</strong> (Vol et complicité).<br />
L<strong>es</strong> inculpés :<br />
Louis Selariés, Auguste Guilhem,<br />
Jean Nouell<strong>es</strong>, Louis-Philippe Fau et Albanie<br />
Peulhan seront défendus par MM" Berbier.<br />
Savary, de <strong>La</strong>portalière et Andrieu<br />
M. Bertrand, procureur de la République, occupera<br />
le siège du ministère public.<br />
Cette affaire ne se terminera que<br />
demain<br />
soir.<br />
Nous publierons dans notre prochain numéro<br />
le compte-rendu détaillé de la première audience<br />
Tours, Î4 octobre. — Une ordonnancé de non<br />
lieu a été rendue en faveur de Mahiel t le sacristain<br />
de Saint-Benoît, qui avait été arrêté sur la<br />
dénonciation d'un horloger de Chinon, sous l'inculpation<br />
de violation do sépulture et de vol de<br />
bijoux.<br />
Cette ordonnance a été rendue à la suite de<br />
l'aveu du dénonciateur qui a déciaré avoir agi<br />
sans preuv<strong>es</strong>, par <strong>es</strong>prit de vengeance. .<br />
Certains journaux républicains, racontant ce<br />
fait, n'avaient pas manqué de faire allusion à la<br />
prof<strong>es</strong>sion de cet inculpé et de signaler cette affaire<br />
comme « un scandale clérical <strong>»</strong>.<br />
do Traîtr<strong>es</strong><br />
Rochefort écrit, dans<br />
ac-<br />
Cour d'Assis<strong>es</strong> du Gers<br />
Présidence de M. Fournel, conseiller à la cour d'appel<br />
d'Agen ; ass<strong>es</strong>seure, MM. D<strong>es</strong>tieux et Lebbé, jug<strong>es</strong><br />
au tribunal de première instance d'Auch.<br />
Audience du lundi SS octobre<br />
Attentat à la pndeur<br />
<strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion d<strong>es</strong> assis<strong>es</strong> du Gers pour<br />
l'année 1893 s'ouvre par une affaire d'attentats à<br />
la pudeur relevée à la charge d'un sieur François<br />
Athanase, âgé de 57 ans, scieur de long,<br />
né lo 4 mai 1836 à Lectoure ot domicilié à Condom.<br />
Cet immonde personnage, veuf et père do deux<br />
enfants, ayant déjà subi trois condamnations,<br />
dont une à'un an et un jour de prison pour vol,<br />
se serait livré sur deux jeun<strong>es</strong> fill<strong>es</strong> de la contrée,<br />
âgé<strong>es</strong> de 9 et 10 ans, d'après l'acte d'accusation,<br />
â d<strong>es</strong> act<strong>es</strong> tellement immoraux qu'il<br />
inspire un profond dégoût.<br />
Aussi, nous abstiendrons-nous de rendre<br />
compte d<strong>es</strong> débats de cette écœurante affaire.<br />
D'ailleurs, le huis clos a été prononcé dès l'ouverture<br />
de l'audience, à la requête du ministère<br />
public, dont le siège <strong>es</strong>t occupé par M. Legendre,<br />
procureur de la République.<br />
M* François Canderon présente la défense do<br />
François Athanase.<br />
Le jury rapporte de la salle de s<strong>es</strong> délibérations<br />
un verdict afflrmatif avec admission, toutefois,<br />
da circonstanc<strong>es</strong> atténuant<strong>es</strong>.<br />
Athanase <strong>es</strong>t condamné à un an de prisen,<br />
minimum do la peine.<br />
B<strong>es</strong>ogne<br />
Sous ce titre,<br />
l'Intransigeant, au sujet de la grâce<br />
cordée à Triponé<br />
On s'étonnait que l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> de Toulon et do<br />
Paris n'eussent pas encore donné lieu à quelque<br />
grand acte d'indulgence et d'oubli. L<strong>es</strong> lyeéens<br />
avaient eu leur congé ; l<strong>es</strong> employés de ministèr<strong>es</strong><br />
et de commerce bénéficieront de plusieurs<br />
jours de vacanc<strong>es</strong>. Seuls l<strong>es</strong> détenus d<strong>es</strong> maisons<br />
central<strong>es</strong> n'avaient pas eu leur part d<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong><br />
publiqu<strong>es</strong>.<br />
Le gouvernement, dans sa sollicitude quasipaternelle<br />
pour tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> class<strong>es</strong> de la société,<br />
a tenu à ce que la visite de nos alliés apportât<br />
aussi un rayon de joie dans l'ombre d<strong>es</strong> geôl<strong>es</strong><br />
et l'humidité d<strong>es</strong> cachots, et il a gracié Triponé.<br />
Nous vous disions bien que vous ne connaissiez<br />
pas Dupuy !...<br />
Cette réponse à l'enthousiasme franco-russe<br />
ne nous surprend que médiocrement. Nous n'au<br />
rions pas été cependant jusqu'à la prévoir. On a<br />
beau connaître à fond la loyauté et le patrio<br />
tisme de l'Auverpin qui nous gouverne : il <strong>es</strong>t<br />
certain<strong>es</strong> abominations dont la possibilité vous<br />
échappe.<br />
Cette fois, le doute n'<strong>es</strong>t pius permis. Le gou<br />
vernement dit nettement à la population :<br />
« An ! vous êt<strong>es</strong> avec l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> ? Eh bien !<br />
nous somm<strong>es</strong>, nous, avec l<strong>es</strong> Anglais et l<strong>es</strong> Allemands;<br />
et nousjvous le prouvons en rendant la<br />
liberté au parricide qui a vendu la mélinite à<br />
nos ennemis. <strong>»</strong><br />
On notis assure que c'<strong>es</strong>t de Berlin qu'<strong>es</strong>t venu<br />
l'ordre d amnistier ce gredin, qu'on aurait dû fusiller<br />
dans le dos et auquel on a simplement<br />
octroyé cinq anné<strong>es</strong> du plus facile d<strong>es</strong> emprisonnements.<br />
Herbette, le chargé d<strong>es</strong> affair<strong>es</strong> de Prusse, a,<br />
paraît-il, expliqué à Dupuy<br />
que l'empereur<br />
Guillaume II était exaspéré de la cordialité croissante<br />
entre Français et Russ<strong>es</strong>, et qu'il fallait<br />
absolument trouver un moyen de le calmer.<br />
Dupuy a immédiatement demandé à Herbette :<br />
« Si l'on faisait sortir de prison Triponé, qui a<br />
rendu tant de servic<strong>es</strong> à la triple alliance, pensez-vous<br />
que la colère de votre auguste maître<br />
s'apaiserait? <strong>»</strong><br />
A quoi Herbette a répondu :<br />
« Sa Maj<strong>es</strong>té me fait savoir à l'instant<br />
rien ne pourrait lui être plus agréable. <strong>»</strong><br />
L'AFFAIRE TURPIN-TRIPONÉ<br />
Paris, ti octobre. — M.. Turpin, l'inventeur de<br />
la mélinite, sera reçu en audience particulière<br />
par le président du conseil, jeudi ou vendredi<br />
de cetto semaine. Nous croyons pouvoiraffirmer<br />
que c'<strong>es</strong>t sur le désir exprimé par M. Dupuy que<br />
M. Turpin fera cette démarche.<br />
que<br />
L<strong>es</strong> Marins Russ<strong>es</strong> ea France<br />
(De noire Corr<strong>es</strong>pondant particulier)<br />
Paris, t4 octobre.— Un grand banquet aura lieu<br />
jeudi soir sous le patronnage de M. Pasteur et<br />
sous la présidence de M. de Vogue, banquet offeit<br />
par l<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> et écrivains russ<strong>es</strong> à<br />
leurs confrèr<strong>es</strong> français.<br />
<strong>La</strong> Soirée<br />
Hier soir, à 7 h. 10, l'amiral Avelan et l<strong>es</strong> officiers<br />
ont quitté le cercle militaire, et se sont<br />
rendus au champ-de rMars, pour assister au<br />
banquet. SUT tout le parcours, ils ont été l'objet<br />
d<strong>es</strong> ovation. 1 >rdinair<strong>es</strong>.<br />
A ce mon:'<br />
•, l<strong>es</strong> illuminations commencent.<br />
L<strong>es</strong> monunn-hts publics, l<strong>es</strong> cercl<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> cafés,<br />
l<strong>es</strong> grands P.J tgasins étinceiJent de ramp<strong>es</strong> de<br />
gaz, de guin md<strong>es</strong>, de lantern<strong>es</strong> vénitienn<strong>es</strong> et<br />
de motifs lumineux plus ou moins ingnieux.<br />
L<strong>es</strong> appartements particuliers r<strong>es</strong>tent généralement<br />
obscurs, mais, par contre, l<strong>es</strong> décorations<br />
de quartiers organisé<strong>es</strong> par souscriptions sont<br />
assez br U mt<strong>es</strong>. Beaucoup de ru<strong>es</strong> sont traversé<strong>es</strong><br />
de distance en distance par d<strong>es</strong> cordeaux<br />
auxquels sont appendus d<strong>es</strong> lustr<strong>es</strong> chargés da<br />
lampions.<br />
Le faubourg Montmartre, la Chaussée-d'Antin,<br />
une partie de la rue <strong>La</strong>fayette et beaucoup<br />
d'autr<strong>es</strong> voi<strong>es</strong>, orné<strong>es</strong> de cette manière, offrent<br />
l'aspect féerique d'une voûte lumineuse.<br />
Tout Paris se dirige vers le Champ-de-Mars et<br />
le Trocadéro, où doit être tiré le feu d'artifice.<br />
L<strong>es</strong> fiacr<strong>es</strong> sont introuvabl<strong>es</strong> ou affichent d<strong>es</strong><br />
prétentions exhorbitant<strong>es</strong><br />
; d<strong>es</strong> tapissièr<strong>es</strong> de<br />
cours<strong>es</strong> plus abordabl<strong>es</strong> pour l<strong>es</strong>petit<strong>es</strong>bours<strong>es</strong>,<br />
regorgent de monde.<br />
-•>-<br />
SUÎ-LET!!* t<strong>»</strong>ÉTÉOHOL.O@IQUB<br />
Du 23 octobre.<br />
<strong>La</strong> température a peu varié, excepté vers Paris ; on<br />
notait plus 8 degrés au Puy-de-Dôme et 7 au mont<br />
Ventoux.<br />
En France, le temps r<strong>es</strong>te au beau avec température<br />
inférieure à la normale.<br />
Crime contre la Patrie<br />
De VAutorité:<br />
<strong>La</strong> mise en liberté du traître Triponé que<br />
nous a annoncé hier matin une simple note de<br />
l'Agence Havas, a causé dans toute la France<br />
une véritable stupéfaction.<br />
Cet homme, trois fois traître à son pays, que<br />
l<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> avaient frappé du maximum de la<br />
peine, et pour lequel l'opinion publique réclamait<br />
uno loi d'exception,tellement son forfait paraissait<br />
abominable, bénéficie, de la part du gouver<br />
nement, d'une m<strong>es</strong>ure de clémence.<br />
Déjà nous avions appris avec étonnement que<br />
ce Lorrain, chevalier de la Légion d'honneur et<br />
lljcto 3'50, «tédllion<br />
dl2 lltlll entn 8' «a<strong>»</strong>d«l 01 bol {,}<strong>»</strong>'*<br />
péditi<br />
<strong>»</strong>«
. pat 000 00<br />
9 'Boiw-Guelma ooo oo<br />
gREst-Algérien. ooo oo<br />
'-g {Méridionaux. 550 00<br />
oSAutricfaiens.. 618 75<br />
f Lombards. ... 220 00<br />
I Sasagoeaéw .. 155 25<br />
\Hord-Kspagna 127 50<br />
M'ortugaia ..T'. 00 00<br />
Sue:-: 2685 00<br />
i fj/ij i ....<br />
5 0/0.. .,<br />
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Banq. ottomane.<br />
Turc noiiTsau...<br />
APRSS BoaasM<br />
. 00 00 ! Panama<br />
, 98 25 ! Rxt. Esnagae ,<br />
. 00 oo ] lUo-Tlmo<br />
In5 ( 2 ' Egyptienne ..<br />
583 12 j Bons. rois ,<br />
2î 22 !<br />
13 T5<br />
63 00<br />
347 50 I<br />
000 00<br />
93 56<br />
'.?*> 00<br />
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; papier long,<br />
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Bu 23 octobre 18M<br />
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Tuais 89 3/lid.c.<br />
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— ÎS60 426 25<br />
— 1871 416 26<br />
— 1875 539 50<br />
SI — 1875 540 50<br />
â| - 18S6 416 00<br />
j<strong>»</strong>(Fonoièr«rsl877 383 00<br />
S] - 1S79 484 50<br />
Al — 1383 412 50<br />
°? - 1.8-55 470 00<br />
f GçBamun. 1873 47$ co<br />
— 1880 472 50<br />
<strong>es</strong>s<br />
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n m<br />
ïmi tro 755<br />
ADMINISTRATION ET RÉDACTION<br />
t?l*J«' l" ^I*-*M<strong>»</strong><strong>»</strong><strong>»</strong>i_ at rue «jw i3_,_. rnOmm 84 dépaïtansnSs lisdtrojuit*<br />
ilaJournal Quotidien da Toulouse et du Sud-Ou<strong>es</strong>t<br />
froJi mol* s tt.<br />
Six mois 0.. . H -<br />
Un an<br />
20 •<br />
G<br />
. Numén<br />
Le Géraiv< : A*<br />
ton<br />
ïtoSn mois,.........<br />
Six mois<br />
^ fc<br />
_3 -<br />
Un an 24 -<br />
Mardi 24 Octobre 1893<br />
LES INSERTIONS ET ANNONCES<br />
SONT RHÇtJHS A TOULOOSS<br />
Dans nos Bureaui et à l'Agence Canet, rue ilsace-Lorralne, SS<br />
Nos annonc<strong>es</strong> sont indépendant<strong>es</strong> do toute agence de<br />
publicité.<br />
___3BTl_2f* DE E^UIT<br />
L'ACTUALITÉ<br />
MARECHAL CANR08ERT<br />
FrarifoistCertain Canrobert <strong>es</strong>t m; dans la département<br />
dil Lot., à Saint-Céré, le 27 juin 18W II <strong>es</strong>t issu<br />
d'une vieille famille bretonne. Eni825, il était admis à<br />
Sa!nt-CJ-r et en sortait en 1826.<br />
En 18*2 il était nomme lieutenant; trois ans plus<br />
tard il prenait part à l'expédition de Maseaia èt assistait<br />
à la prixe dé Tl«ineen. Kn 18a7, il assistait,<br />
comme capitaine,, au sièg,e de, Constantin<strong>»</strong>, y-recevait<br />
sa première bl<strong>es</strong>sure et était nommé chevalier de la<br />
Lésion d'honneur. ,<br />
En 1819 il rentrait eu France et organisait avec l<strong>es</strong><br />
débris d<strong>es</strong> band<strong>es</strong> carlist<strong>es</strong>, le bataillon da la légion<br />
étrangère.<br />
En 18-41 il retourna en Afrique et se distingua tout<br />
particulièrement im e-ii de. la. Mouzaïa où il commandait<br />
le Ci' de ligne. En 1817, à la téte du 2 e étranger,<br />
puis du 3" zouav<strong>es</strong>, il délivra Bou-Sada assiégée,<br />
monta le premier a l'assaut de Zaatcha et était nommé<br />
commandeur de la Légion d'honneur le 10 décembre<br />
1849.<br />
Rappelé en France en U50, il <strong>es</strong>t nommé général de<br />
brigade et aide.de camp, de Louis-Napoléon. Trois<br />
ans plus tard, il recevait l<strong>es</strong> étoil<strong>es</strong> d§ divisionnaire.<br />
En 18S4, lofs de la guerre de Crimée, il commandait<br />
la première division de l'armée d'Orient. S'illustra"<br />
a la bataille de l'Aima'èù il reçoit unelégêrè bl<strong>es</strong>sure.<br />
Deux jours après, Saint-Arnaud lui remet le<br />
commandement en chef. Il marche sur Sébastopol,<br />
entreprend, au milieu d'obstacl<strong>es</strong> pr<strong>es</strong>que insurmontabl<strong>es</strong>,<br />
le complet inv<strong>es</strong>tissement de cette place : <strong>es</strong>t<br />
bl<strong>es</strong>se à Inkermann, et remet son|commandement enire<br />
l<strong>es</strong> mains du maréchal Pélissier, par suite de sa<br />
situation embarrassante vis-à-vis d<strong>es</strong> alliés, notamment<br />
de lord Raglan dont il ne partage pas l<strong>es</strong> vu<strong>es</strong>.<br />
Puis il quitte la Crimée. Il <strong>es</strong>t nommé maréchal de<br />
France le .13 mars 18S6.<br />
En 1859 il prend part, comme commandant du 5<strong>»</strong><br />
corps de l'armée d<strong>es</strong> Alp<strong>es</strong>, à l'expédition d'Italie.<br />
En 1862 il commandait l'armée de Châlons, puis le<br />
V corps à Lyon et, enfin, l'armée de Paris.<br />
<strong>La</strong> part glorieuse qu'il prit à la guerre de 1870, notamment<br />
sous Metz, <strong>es</strong>t encore trop présente à la<br />
mémoire de tous, pour qu'il soit utile de le rappeler<br />
ici.<br />
Le maréchal Canrobert <strong>es</strong>t . grand'eroix de la Légion<br />
d'honneur depuis le 50 mai 1855.<br />
L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ont tenu à honneur<br />
de rendrehommage, pendant leur séjour parmi nous,<br />
au vieux maréchal.<br />
très do cette <strong>es</strong>pèce, lo moment était assez<br />
mal choisi.<br />
L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> sont encore à Pans.<br />
Ils liront l<strong>es</strong> journaux qui annoncent<br />
la nouvelle.<br />
Et ne manqueront pas de penser que<br />
notre gouvernement place drôlement<br />
s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> et son indulgence.<br />
Encore si le drôle eût été condamné à<br />
une peine perpétuelle, qu'il n'eût, du<br />
r<strong>es</strong>te, pas volée !<br />
Mais on l'avait condamné pour un<br />
crime qui eût mérité une exécution sans<br />
phras<strong>es</strong> à quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> — cinq ans<br />
— de réclusion.<br />
Ne pouvait-on le laisser achever sa<br />
peine?<br />
Alors que s<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> eux-mêm<strong>es</strong> avaient<br />
manif<strong>es</strong>té le regret de ne pouvoir lui en<br />
appliquer une plus sévère ?<br />
Alors que le gouvernement avait demandé<br />
au Parlement de décréter qu'à<br />
l'avenir la trahison serait punie de mort?<br />
Quell<strong>es</strong> circonstanc<strong>es</strong> militaient en faveur<br />
de Triponé?<br />
Quel fait était venu atténuer la gravité<br />
de son crime ?<br />
Tout cela, on ne l'explique pas, par<br />
cette bonne raison qu'il <strong>es</strong>t impossible<br />
de l'expliquer.<br />
On a gracié Triponé, parce que...<br />
Parce que quoi ?<br />
Parce que c'était, sans doute, un ami<br />
ou un ami de leurs amis ;<br />
Parce que la justice ne doit s'exercer<br />
que sur c<strong>es</strong> chiens de réactionnair<strong>es</strong>, et<br />
qu'elle <strong>es</strong>t lettre morte pour c<strong>es</strong> b... de<br />
républicains ;<br />
Parce que ce qui nous parait un exécrable<br />
forfait doit paraître, aux yeux de<br />
c<strong>es</strong> gens-là, une légère peccadille.<br />
Est-ce que nous savons ?<br />
, Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> suppositions ne sont-ell<strong>es</strong><br />
pas maintenant autorisé<strong>es</strong> ?<br />
On a gracié Triponé peut-être parce<br />
qu'il était franc-maçon ou qu'il avait d<strong>es</strong><br />
complic<strong>es</strong> haut placés.<br />
Dans tous l<strong>es</strong> cas, il n'y aura dans le<br />
pays qu'un Cri pour flétrir cette m<strong>es</strong>ure<br />
que rien n'explique, que rien n'imposait<br />
et que rien ne justifie.<br />
Ce sont l<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong> qui <strong>recommencent</strong>;<br />
L<strong>es</strong> influenc<strong>es</strong> occult<strong>es</strong> qui renaissent<br />
Et cela <strong>es</strong>t très malheureux, surtout<br />
en ce moment.<br />
Carceri'<strong>es</strong>t pas l'heure où le sentiment<br />
patnb'fique vibre avec une consolante<br />
intensité que l'on devait choisir<br />
pour gracier un misérable traître à la<br />
patrie.<br />
Si nos gouvernants ne l'ont pas compris,<br />
c'<strong>es</strong>t qu'ils n'ont pas plus de patrio<br />
tisme que d'intelligence.<br />
Et cela donne singulièrement à réfléchir.<br />
UNS ÉLECTION CONSMATM<br />
Avions-nous raison de dire que l<strong>es</strong><br />
Parmi l<strong>es</strong> élections départemental<strong>es</strong> .qui ont<br />
obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon eu lieu dimanche, dernier* il en <strong>es</strong>t une quo<br />
seraient splendid<strong>es</strong> ?<br />
l<strong>es</strong> agenc<strong>es</strong> du gouvernement ont négligé de<br />
Nous pouvons bien l'avouer : ell<strong>es</strong> ont communiquer à la pr<strong>es</strong>se. On en sera moins<br />
dépassé tout ce que nous attendions. surpris quand on saura que cette- -élection a<br />
Et Paris s'<strong>es</strong>t montré eette fois la vraie tourné au profit d'un conservateur, M. Jaubert,<br />
élu dans le canton de Cotignac (Var),<br />
capitale de la France.<br />
Pas-une note discordante.<br />
par 1,684 voix sur 2,112 votants.<br />
Pas un incident.<br />
Pas un cri provocateur.<br />
Rien qu'un recueillement muet et<br />
<strong>La</strong> kic.iat.ofl d<strong>es</strong> Églis<strong>es</strong><br />
digne.<br />
Uu empr<strong>es</strong>sement pieux, mais: sans<br />
griserie et sans forfanterie.<br />
L<strong>es</strong> catholiqu<strong>es</strong> ralliés à la République ont<br />
Juste ce qui convenait pour hofiorer le b<strong>es</strong>oin d'être fouettés quelque peu.<br />
témoin ou le héros de tout<strong>es</strong> nos grand<strong>es</strong><br />
bataill<strong>es</strong> d'hier. .<br />
ayons b<strong>es</strong>oin de nous en mêler nous-mêm<strong>es</strong>.<br />
Et la République s'en charge, sans que nous<br />
Et si quelqu<strong>es</strong>-uns — une infime minorité,<br />
— oubliant qu'il était indécent de comme don do joyaux avènement, on leur<br />
Pour fêter leur arrivée dans la maison, et<br />
se réjouir devant un cercueil ont <strong>es</strong>sayé sert tout d'abord la laïcisation d<strong>es</strong> églis<strong>es</strong>,<br />
de se livrer à d'indécents ébats — la par un décret qui place désormais lés fabriqu<strong>es</strong><br />
sous.le contrôle de l'Etat,<br />
masse <strong>es</strong>t intervenue tout de suite pour<br />
signifier à c<strong>es</strong> imbécil<strong>es</strong> que, contrairement<br />
à ce qui se passait jadis sur la Désormais, l'Etat surveillera et dirigera la<br />
C'<strong>es</strong>t uno véritable expropriation.<br />
place de la Bastille, ici on ne dansait pas.<br />
g<strong>es</strong>tion d<strong>es</strong> recett<strong>es</strong> paroissial<strong>es</strong>.<br />
Mais si le peuple de Paris s'<strong>es</strong>t bien<br />
Un fonctionnaire de l'Etat, percepteur ou<br />
tenu. S'il a retrouvé hier sa grande mine<br />
patriotique d<strong>es</strong> jours suprêm<strong>es</strong> , derrière<br />
le cadavre de l'un de nos plus vailtabilité<br />
et l'emploi d<strong>es</strong> fonds.<br />
tout autre,, sera délégué pour vérifier la complants<br />
soldai , en revanche nos gouvernants<br />
<strong>recommencent</strong> à faire d<strong>es</strong> bêtis<strong>es</strong>. tent, pour la plupart du temps, un impôt<br />
Mais, me direz-vous, c<strong>es</strong> fonds représen-<br />
N'ont-il.3 pas signé, le jour d<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong><br />
du maréchal, la grâce du traître Parfaitement.<br />
volontairo versé par l<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> '?<br />
i'i'iponé?<br />
Par conséquent, cela ne regarde pas l'Etat?<br />
Pourqu oi cet excès de clémence en faveur<br />
de l'officier dégradé, indigne, à Néanmoins et malgré tout, l'Etat entend y<br />
-. C'<strong>es</strong>t évident.<br />
'heure où il n'y avait qu'une voix pour mettre la main, cette main crochue qui s'<strong>es</strong>t<br />
a inrmer que la France considère l'armée<br />
comme le seul refuge ie l'honneur? l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> de retrait<strong>es</strong>, sur l<strong>es</strong> traitements<br />
déjà abattue- sur l<strong>es</strong> caiss<strong>es</strong> d'épargne, sur<br />
; Qui apu conseill er cet acte révoltant, d<strong>es</strong> curés, sur une notable partie du budget<br />
qui a pu l'inspirer ?<br />
d<strong>es</strong> cult<strong>es</strong>.<br />
Wuiapu demander pitié pour ce traliquant<br />
de nos secrets militair<strong>es</strong>, pour ce aux brav<strong>es</strong> et honnêt<strong>es</strong> citoyens qui faisaient<br />
Et alors, l'Etat se substitue brutalement<br />
W'ocanteur de nos moyens de défense ;<br />
cédL C partie d<strong>es</strong> fabriqu<strong>es</strong>, et qui s'occupaient de<br />
£ ^érable qui vendait nos proet<br />
a vo ^Angleterre moyennant financ<strong>es</strong><br />
leur affaire d'une façon si louable et si désintér<strong>es</strong>sée.<br />
veririii aUssi H Pcu de remords que s'il eut<br />
sant; ? Sm Il ne reculera devant- aucune ingérence,<br />
°uchoirsdo poch<strong>es</strong> à unpas-<br />
^£,^ Sd Une fi\t-elle inconvenante et scélérate.<br />
voix ne s'<strong>es</strong>t élevée, que nous<br />
Son délégué ira jusqu'à présider à l'ouverturë<br />
d<strong>es</strong> troncs — comme si l<strong>es</strong> fabriciens<br />
f,<br />
}10 «s, en sa faveur,<br />
11<br />
uipour êtie clément, s'il peut jamais et l<strong>es</strong> curés étaient d<strong>es</strong> voleurs, et qu'il fût<br />
e qu<strong>es</strong>tion de clémence avec d<strong>es</strong> tral- néc<strong>es</strong>saire de l<strong>es</strong> empêcher do mettre dans<br />
eurs poch<strong>es</strong>, l'argent donné pour l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong><br />
1<br />
Il y a là, dans ce seul fait, la plus rare insolence<br />
et le plus mortel outrage, à l'endroit<br />
d<strong>es</strong> curés «t d<strong>es</strong> fabriciens.<br />
Ce n'<strong>es</strong>t pas tout. Et, comme l'Etat no fait<br />
rien pour rien et n'entend pas que s<strong>es</strong> canailleri<strong>es</strong><br />
soient gratuit<strong>es</strong>, 11 <strong>es</strong>t dit que l'agent,<br />
le mouchard officiel, chargé da vérifier<br />
l'encaisse, touchera 4 0/0 sur cette encaisse.<br />
Auta<strong>»</strong>t de filouté aux églis<strong>es</strong> et aux pauvr<strong>es</strong><br />
!<br />
Il y a quelqu<strong>es</strong> anné<strong>es</strong> de cela, un pareil<br />
décret eût soulevé, contre le gouvernement,<br />
une révolte indignée, générale, de la part d<strong>es</strong><br />
évôqu<strong>es</strong>.<br />
Pas un n'eût toléré une aussi odieuse usurpation.<br />
Mais vous verrez, qu'à l'exception de quelqu<strong>es</strong>-uns,<br />
toujours l<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> incorrigibl<strong>es</strong><br />
dans l'honneur et dans le devoir l<strong>es</strong><br />
évêqu<strong>es</strong> se tairont et courberont l'échiné.<br />
Pas un de ceux que la République a choisis,<br />
et qu'elle a bien choisis, ne prot<strong>es</strong>tera.<br />
D'ailleurs, pourquoi prot<strong>es</strong>ter contre le vol<br />
de l'argent d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong>, alors qu'on s'<strong>es</strong>t résigné<br />
au vol d<strong>es</strong> âm<strong>es</strong> et qu'on supporte l'application<br />
d<strong>es</strong>, lois scélérat<strong>es</strong>, avec la vaguo<br />
<strong>es</strong>pérance- -d'unt application plus modérée,<br />
dans un jour lointain ?<br />
A de très nobl<strong>es</strong> et de très saint<strong>es</strong> oxceptiocs<br />
près, combien de doyens qui no sont<br />
plus que d<strong>es</strong> sous-préfets en soutane, et combien<br />
d'évôqu<strong>es</strong> qui ne sont plus que d<strong>es</strong> préfets<br />
coiffés d'une mitre !<br />
L<strong>es</strong> chefs du troupeau d<strong>es</strong> fidèl<strong>es</strong> sont l<strong>es</strong><br />
premiers à livrer l<strong>es</strong> agneaux aux leups de la<br />
République au lieu de l<strong>es</strong> défendre.<br />
Heureusement que dans le troupeau il se<br />
trouvera quelqu<strong>es</strong> moutons devenus enragés<br />
peut-être, à force d'être mordus et tondus, et<br />
qui.se défendront tout seuls.<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
<strong>Mac</strong>-Mou et l<strong>es</strong> Suss<strong>es</strong><br />
Sous ce titre, le Figaro rappelle le<br />
siège de Sébastopol et la prise de Malakoff.<br />
Nous lui empruntons l<strong>es</strong> lign<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong><br />
:<br />
Le 8 septembre, à midi, l<strong>es</strong> batteri<strong>es</strong> de siège,<br />
qui ne comptaient pas moins de huit cents pièc<strong>es</strong>,<br />
c<strong>es</strong>saient brusquement de tirer. C'était le<br />
signal convenu pour l'assaut, et tout aussitôt,<br />
l<strong>es</strong> chasseurs du 4* bataillon, conduits par le<br />
commandant Clinchant, sautaient par-d<strong>es</strong>sus le<br />
parapet de la tranchée et se ruaient à l'assaut de<br />
Malakoff. « L<strong>es</strong> Français, écrit le général Totleben,<br />
attaquèrent le mamelon avec la division<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon. D<strong>es</strong> mass<strong>es</strong> compact<strong>es</strong> de combattants,<br />
fournis par le 1" zouave et le 7" de ligne,<br />
sortant d<strong>es</strong> cheminements avancés, traversèrent<br />
au pas de course l'intervalle d'une dizaine de<br />
sagèn<strong>es</strong>, qui l<strong>es</strong> séparait de la contr<strong>es</strong>carpe, et<br />
surgirent subitement sur le parapet, avant même<br />
que nos soldats eussent euletempsd'occuperl<strong>es</strong><br />
banquett<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
Rien, en effet, n'avait permis aux Russ<strong>es</strong> de<br />
prévoir cet assaut ; le général Pélissier et le<br />
général Bosquet, commandant du 2* corps d'armée,<br />
avaient, au contraire, pris, taut<strong>es</strong> l<strong>es</strong>.précautions<br />
néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour que l'assiégé n'eût<br />
aucune inquiétude. Mais, bien qu'ils aient été<br />
attaqués à l'improviste, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> font bonne<br />
contenance: « L<strong>es</strong> Français,, ajoute le-général<br />
Tetleben, s'introduisaient à travers l<strong>es</strong> embrasur<strong>es</strong>,<br />
sautaient en grand nombre à bas du, parapet,<br />
engageaient-une lutte acharnée avec la<br />
poignée de soldats qui défendaient le mamelon.<br />
L<strong>es</strong> artilleurs (russ<strong>es</strong>) cherchaient à défendre<br />
leurs pièc<strong>es</strong> avec leurs écouvillons et. l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong><br />
engins qu'ils trouvaient sous leurs mains.<br />
<strong>»</strong> Ce qui r<strong>es</strong>tait du régiment (russe) de Modelin<br />
<strong>es</strong>saya, i divers<strong>es</strong> repris<strong>es</strong>, de charger l'ennemi<br />
dix fois plus fort; et ils mouraient en héros,<br />
après avoir perdu le plus grand nombre de leurs<br />
chefs. <strong>»</strong><br />
Comment. <strong>Mac</strong>-Mahon parvint à se maintenir<br />
dans la redoute dont il s'était emparé- pr<strong>es</strong>que<br />
par miracle, je n'<strong>es</strong>saierai pas de lo dire ; l<strong>es</strong><br />
survivants de cette bataille de géants ont renoncé<br />
à en décrire l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong>. Ce fut une mê<br />
lée formidable, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> refusant obstinément<br />
de se rendre, l<strong>es</strong> Français creusant d<strong>es</strong> abris,<br />
apportant à bras quatre petits mortiers, barricadant<br />
la gorge ouverte de la redoute, demeurant<br />
quand même et au prix d<strong>es</strong> plus grands sacrific<strong>es</strong>,<br />
sur le terrain qu'ils avaient conquis. Et dès<br />
que la fumée se fut un peu dissipée, <strong>Mac</strong>-Mahon<br />
ordonnant à s<strong>es</strong> soldats d'épargner leurs adversair<strong>es</strong><br />
et de relever l<strong>es</strong> bl<strong>es</strong>sés, recueillant avec<br />
son habituelle courtoisie l<strong>es</strong> prisonniers russ<strong>es</strong><br />
— pr<strong>es</strong>que tous bl<strong>es</strong>sés — saluant, mieux que ne<br />
le fit Guillaume I" à Sedan, le courage malheureux.<br />
Partout ailleurs, l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> avaient gardé<br />
leurs positions intact<strong>es</strong>. Ce fut donc <strong>Mac</strong>-Mahon<br />
qui décida du succès de cette journée tragique<br />
Nous avions 57,000 soldats, tant Français qu'ai<br />
liés. Près de 10,000 homm<strong>es</strong>, dont 7,634 Français<br />
étaient tombés sous l<strong>es</strong> murs de Sébastopol ; l<strong>es</strong><br />
Russ<strong>es</strong>, de leur côté, avaient perdu 12,913 soldats.<br />
Malakoff était la clef de Sébastopol et Totleben<br />
était l'âme de la défense. Totleben était<br />
bl<strong>es</strong>sé, Malakoff était pris et ia paix allait être<br />
signée. Tel fut le dernier acte de ce drame mili<br />
taire dont l<strong>es</strong> épisod<strong>es</strong> nombreux inspirèrent<br />
aux Russ<strong>es</strong> et aux Français, par une singulière<br />
coïncidence, une double et inoubliable sensation<br />
: d'admiration, d'abord, pour la vertu militaire<br />
d<strong>es</strong> un et d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>, et de confiance pour<br />
l'avenir, comme s'ils avaient déjà prévu qu'ils ne<br />
seraient jamais plus exposés à le rencontrer<br />
sur un champ de bataille, du moins s<strong>es</strong> uns en<br />
face d<strong>es</strong> autr<strong>es</strong>.<br />
lis EmrassRs du<br />
DEVANT LA JUSTICE<br />
Nous avons dit que l<strong>es</strong> entrepreneurs<br />
du Panama, tels que l<strong>es</strong> Eiffel, l<strong>es</strong> Ilébrard.<br />
l<strong>es</strong> Artigue, qui ont réalisé de<br />
scandaleux bénéfic<strong>es</strong> aux dépens de la<br />
petite épargne, allaient être poursuivis<br />
devant l<strong>es</strong> tribunaux, au nom d<strong>es</strong> obligatair<strong>es</strong>,<br />
par M. Lemarquis.<br />
Un journal financier nous dit à ce sujet<br />
:<br />
En compulsant l<strong>es</strong> dossiers d<strong>es</strong> entrepreneurs,<br />
M. Lemarquis découvre chaque jour de nouvell<strong>es</strong><br />
filouteri<strong>es</strong> à la charge de c<strong>es</strong> m<strong>es</strong>sieurs.<br />
Quand la petite instruction à laquelle il se livre<br />
aura mis à jour l<strong>es</strong> méfaits de c<strong>es</strong> filous, nous<br />
livrerons à la publicité l<strong>es</strong> faits qui leur sont<br />
reprochés.<br />
Nous avons maint<strong>es</strong> fois demandé et nous demandons<br />
encore quand prendra fin l'ignoble Espagnols et Marocains<br />
comédie du Panama.<br />
Melilla, 23 octobre..<br />
Le liquidateur vampire joue le dernier acte,<br />
— De nouveaux renforts<br />
mais il faut avouer que c'<strong>es</strong>t un peu long. De<br />
sont arrivés. <strong>La</strong> situation r<strong>es</strong>te la même.<br />
grâce, sire Moncliicourt, épargnez l<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> Madrid, SS octobre. — Le ministre d'Espagne brib<strong>es</strong> qui r<strong>es</strong>tent, écoutez l<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> pèr<strong>es</strong> de Tanger, <strong>es</strong>time que l<strong>es</strong> Maur<strong>es</strong> peuvent réunir à<br />
famill<strong>es</strong> qui vous supplient de vous en aller, ils Melilla 5,0ô0 homm<strong>es</strong>. Le gouverneur fixe ce<br />
croient, c<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> gens, — et ils ont raison — chiffre à 30,000.<br />
que la liquidation se terminera beaucoup mieux Le gouvernement <strong>es</strong>pagnol concentre tous l<strong>es</strong><br />
seule qu'aidée par vous qui n'avez jamais rien éléments néc<strong>es</strong>sair<strong>es</strong> pour faire face à l'ennemi<br />
fait que de vous payer vos appointements. par terre, et par mer. Trois grands bâtiments de<br />
Il serait temps de nous écouter enfin, c'<strong>es</strong>t un. guerre ont été convertis en transports. Cinq vapeurs<br />
marchands sont aussi prêts à transporter<br />
bon conseil que nous vous donnons là. M. Lemarquis<br />
va de nouveau remuer le tas d'ordur<strong>es</strong> l<strong>es</strong> troup<strong>es</strong> et l<strong>es</strong> munitions. Le général de division<br />
Rerriz prendra le commandement de Melilla<br />
du Panama et l<strong>es</strong> éclaboussur<strong>es</strong>, vous savez...<br />
on ne sait pas où ça va I<br />
jusqu'à l'arrivée du général Chinchilla. Jusqu'à<br />
midi, on ne signalait pas d'incident à Melilla.<br />
Le même journal publie la note sui-<br />
vante :<br />
Au moment de mettre sous pr<strong>es</strong>se on nous NOUVELLES DE MADAGASCAR<br />
informe qu'inc<strong>es</strong>samment vont se dérouler devant<br />
l<strong>es</strong> tribunaux l<strong>es</strong> procès intentés aux entrepreneurs<br />
du Panama par M. Lemarquis,man-<br />
Tananarive, SS octobre.— On <strong>es</strong>t sur la. piste d<strong>es</strong><br />
assassins de M^Muller, l'explorateur, qui a été<br />
massacré à la fla de juillet p-rès de Mandritsara.<br />
<strong>»</strong> L<strong>es</strong> coupabl<strong>es</strong> ne seraient pas comme on l'avait<br />
ditd'abord, d<strong>es</strong> Sakhalav<strong>es</strong> insoumis, venant da<br />
/ A MAI A H/ C H// M A D Cr> U A I I <strong>La</strong>mbrongo où duManabé.Unebande, qui comp-<br />
Lf\ IVIMLMUIC. UU lYlHriL\^n/\L \ tarait de trois à quatre cents homm<strong>es</strong>, se serait<br />
te développement de la démocratie sociale et da<br />
la pr<strong>es</strong>se de son parti. Ifjrappelle quelle était sa<br />
situation en 1848.<br />
Le jour <strong>es</strong>t maintenant venu.où le socialisme,<br />
dit-il, va récolter sa moisson.<br />
Au programme d<strong>es</strong> qu<strong>es</strong>tions à discuter, on a'<br />
ajouté l<strong>es</strong> deux suivant<strong>es</strong> : Mouvement en faveur<br />
de l'organisation corporative ; suffrage universel<br />
et droit électoral dans l<strong>es</strong> élections au<br />
<strong>La</strong>ndtag.<br />
A partir d'aujourd'hui, il y aura deux séanc<strong>es</strong><br />
par jour. _______<br />
L'Indépendant de Montargis donne l<strong>es</strong><br />
enseignements suivants sur la marche<br />
de la maladie à laquelle vient de succomber<br />
le maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon :<br />
<strong>La</strong> maladie remonte au commencement de<br />
cette année ; à ce moment, d<strong>es</strong> troubl<strong>es</strong> dig<strong>es</strong>tifs<br />
et d<strong>es</strong> douleurs rénal<strong>es</strong>, avec faibl<strong>es</strong>se générale,<br />
amenèrent son entourage à le soumettre à<br />
l'examen, à Paris, de MM. l<strong>es</strong> docteurs A. Baizeau<br />
et L. Collin, médecins inspecteurs du service,<br />
de santé d<strong>es</strong> armé<strong>es</strong>, et de M. le prof<strong>es</strong>seur<br />
Jaccoud. On découvrit l'existence d'une albuminurie<br />
assez prononcée, tenant à une inflammation<br />
d<strong>es</strong> reins (néphrite) par artério sclérose<br />
sénile et refroidissement.<br />
L<strong>es</strong> médecins pr<strong>es</strong>crivireut le régime lacté<br />
exclusif, ainsi que l<strong>es</strong> diurétiqu<strong>es</strong>, et le maréchal<br />
alla passer s<strong>es</strong> vacanc<strong>es</strong> en Normandie, où<br />
une amélioration notable se produisait.<br />
A ce moment, l'albumine avait complètement<br />
disparu. Revenu à la Forêt, le maréchal sortait<br />
encore chaque jour dans le parc, soit à pied,soit<br />
dans une petite voiture basse. Vinrent l<strong>es</strong> temps<br />
brumeux et humid<strong>es</strong> : il prit froid, et une nouvelle<br />
poussée cong<strong>es</strong>tive se . montra du côté d<strong>es</strong><br />
reins, avec albuminerie.<br />
<strong>La</strong> néphrite chrenique se réveilla. Mais elle<br />
s'accompagne toujours de sclérose, c'<strong>es</strong>t-à-dire<br />
d'induration du tissu rénal ; le rein n'<strong>es</strong>t plus<br />
aussi perméable et ne se prête plus à une excrétion<br />
urinaire complète.<br />
D'où urémie, c'<strong>es</strong>t-à-dire rétention dans le sang<br />
d'une plus ou moins grande proportion d'u<br />
rée qui devient toxique par insulte de son accu<br />
mulation.<br />
C'<strong>es</strong>t un empoisonnement. L<strong>es</strong> accidents urémiqu<strong>es</strong><br />
suivent : vomissements, palpitations,<br />
r<strong>es</strong>piration haletante avec suffocation, refroidissement,<br />
œdème pulmonaire, etc.<br />
<strong>La</strong> constitution du maréchal, jusque-là d'une<br />
si exceptionnelle vigueur, ne put résister à ce<br />
dernier assaut. L'illustre soldat avait quatrevingt-cinq<br />
ans 1<br />
Le maréchal ne se releva pas et, chaque jour,<br />
on le vit s'enliser dans un affaissement progr<strong>es</strong>sif<br />
physique et moral; chaque jour, de plus en<br />
plus, s'affirma un état de prostration demi-c;0'<br />
mateux d'où lès soins leà! plus dévoués ne purent<br />
le tirer. C'était la, mprt,. et, dès dimanche<br />
dernier, 15 octobre, la famille fut prévenue que<br />
tout <strong>es</strong>poir était vain.<br />
On peut dire que la maladie terminale n'a<br />
guère duré que : quinze jours.<br />
Dimanche dernier, 15 octobre, l'agonie commença.<br />
L<strong>es</strong> nuits étaient ordinairement agité<strong>es</strong>; le<br />
maréchal voulait se lever; la r<strong>es</strong>piration deve^<br />
nait haletante; la,face s'empourprait et, parfois<strong>»</strong><br />
avec d<strong>es</strong> g<strong>es</strong>t<strong>es</strong> de commandement, on. î'enten-<br />
!dit s'écrier : « L<strong>es</strong> Turcos I A moi l<strong>es</strong> Turcos<br />
xo.mme si, dans une. vision rapide, le vieux sol<br />
dat.évoquait et revivait un instant l<strong>es</strong> brillant<strong>es</strong><br />
épopé<strong>es</strong> d'antan.<br />
Béatification de Jeanne d'Arc<br />
Nous lisons dans la Semaine religieuse<br />
de Saint-Dié :<br />
M. l'abbé Mourot a reçu, d'un corr<strong>es</strong>pondant<br />
de Rome, l<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> suivant<strong>es</strong> : « Mgr Caprara,<br />
promotear de la Foi, et M. l'abbé Captier,<br />
postulateur dans, le procès de béatification de<br />
Jeanue d'Arc,.se sont rendus à Lyon pour présenter<br />
leurs hommag<strong>es</strong> à Mgr Coullie. Mgr Caprara<br />
se rendrait aussi à Orléans pour prendre<br />
l<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> informations .sur l<strong>es</strong> lieux mêm<strong>es</strong>.<br />
A moins d'incidents imprévus, la solennelle béatification<br />
de Jeanne d'Arc aurait lieu l'an prochain.<br />
<strong>»</strong><br />
a<br />
j<strong>»</strong>_cw:jr__r<br />
<strong>La</strong>nderneau, 23 octobre. — Dans une réunie:<br />
nue, hier, devant deux mille personn<strong>es</strong>, M. le<br />
comte de Mun a montré la néc<strong>es</strong>sité d'opposer<br />
le programme chrétien au programme purement<br />
socialiste. Il considère la nomination d<strong>es</strong> quarante<br />
députés socialist<strong>es</strong> comme le fait capital<br />
d<strong>es</strong> dernièr<strong>es</strong> élections et conseille la création<br />
de syndicats agricol<strong>es</strong> comme une barrière contre<br />
le socialisme qui cherche à gagner l<strong>es</strong> campagn<strong>es</strong>.<br />
Le discours de M. de Mun a été très applaudi.<br />
CONGRES SOCIALISTE A COLOGNE<br />
Cologne, 23 octobre. — Le congrès socialiste a<br />
été ouvert hier.<br />
Bebel a, dans un discours d'ouverture, exposé<br />
formée en plein territoire Hova et dévasterait<br />
actuellement la région comprise entre le lac Alotia<br />
à l'<strong>es</strong>t et le fleuve Betsiboka à l'ou<strong>es</strong>t, avant<br />
de rentrer pour hiverner et vendre son butin<br />
sur le territoire d'où elle <strong>es</strong>t partie et qui n'<strong>es</strong>t<br />
pas à plus de deux jours de marche de Tananarive.<br />
I<br />
D'autr<strong>es</strong> band<strong>es</strong>, dévastent en pe moment l<strong>es</strong><br />
autr<strong>es</strong> points de l'île. On en signale une qui serait<br />
partie de Nossi-Bé, à une journée à l'<strong>es</strong>t de<br />
Tananarive et qui se dirigerait vers le Nord, du<br />
côté de la route de Tâmatave.<br />
Même situation sur la côte. A Morondova, un<br />
commerçant français, M, Fleuret, a eu deux<br />
convois de marchandis<strong>es</strong> pillés par l<strong>es</strong> Indiens;<br />
d<strong>es</strong> sujets anglais ont éprouvé la même mésaventure.<br />
A Nossi-Bé, on a saisi plusieurs outr<strong>es</strong><br />
chargé<strong>es</strong> de poudre et de fusils ; une saisie semblable<br />
a été faite, il y a quelqu<strong>es</strong> temps, à Horondava,<br />
à bord d'un navire anglais, mais c<strong>es</strong><br />
munitions de guerre sont vendu<strong>es</strong> au profit d<strong>es</strong><br />
gouverneurs hovas et de leurs officiers et l<strong>es</strong><br />
passent.ainsi aux brigands, que ledits gouverneurs<br />
se gardent bien de poursuivre.<br />
L'Escadre anglaise en Italie<br />
<strong>La</strong> Spezzia, 2$ octobre. — L'<strong>es</strong>cadre anglaise <strong>es</strong>t<br />
entrée dans le golfe de la Spezzia à 10 h. 20 et a<br />
jeté l'ancre près de la digue. Une grande - foule,<br />
massée sur le quai, attend que l<strong>es</strong> Anglais d<strong>es</strong>cendent<br />
à terre pour leur faire fête.<br />
D<strong>es</strong> barqu<strong>es</strong> et d<strong>es</strong> petits vapeurs bondés da<br />
monde, sont allés à la rencontre de l'<strong>es</strong>cadre;<br />
l<strong>es</strong> passagers poussent d<strong>es</strong> eris enthousiast<strong>es</strong>.<br />
Le Sans-Pareil salue la Spezzia par d<strong>es</strong> salv<strong>es</strong><br />
d'artilierie. <strong>La</strong> ville <strong>es</strong>t pavoisée et très animée.<br />
Le capitaine de la corvette FaravelU souhaitera<br />
la bienvenue à l'amiral Seymour au nom du<br />
.commandant du département maritime. Un lieu<strong>»</strong><br />
tenant de vaisseau montera à bord de chaque<br />
navire pour souhaiter la bienvenue au.commandant<br />
anglais,<br />
Revue de la Pr<strong>es</strong>se étrangère<br />
.Vienne x 23 octobre. — Le Neue Freie Pr<strong>es</strong>se, dans<br />
'un article sur l<strong>es</strong> visit<strong>es</strong> de Toulon et de Tarente'dit<br />
que la création de l'<strong>es</strong>cadre, russe dans<br />
-la Méditerranée <strong>es</strong>t le premier résultat de Pénitente<br />
franco-russe. 11 <strong>es</strong>t donc naturel de consi-<br />
.dérer la visite de Tarente comme une contremanif<strong>es</strong>tation<br />
de l'Italie et de l'Angleterre, éprouvant<br />
le b<strong>es</strong>oin de s'unir pour contre-balancer<br />
Ta France et la Russie.<br />
Londr<strong>es</strong>, 23 octobre— Le Morning Post déclara<br />
que la visite de Tarente n'<strong>es</strong>t nullement un acta<br />
'de défi à la France et à la Russie; d'ailleurs,<br />
l'Angleterre a su dissiper l<strong>es</strong> craint<strong>es</strong> de s<strong>es</strong> voisins.<br />
.. ..... .. . . . ..<br />
Le corr<strong>es</strong>pondant du Daily Telegraph à Saint-<br />
Pëtersbôurg dément lebruit que M. de Giers sa<br />
retirerait et Serait remplacé par M. (de Mohren-<br />
Tteim. Le même corr<strong>es</strong>pondant dit que le tsar<br />
'étudie l<strong>es</strong> moyens dedévelopper l'influence russa<br />
dans la mer Noire et la Méditerranée.<br />
L'Infhe&ce Eusse da&s la Méditerranéo<br />
Paris, 23 octobre. — Nous avons déjà télégraphié<br />
que le Daily-Telegraph par l'organe de son<br />
corr<strong>es</strong>pondant de Saint-Pétersbourg, dit que le<br />
tsar étudie l<strong>es</strong> moyens de développer l'influence<br />
russe dans la mer Noire et dans la Méditerranée.<br />
En ce qui concerne tout au moins eette dernière<br />
mer, il semble que l'empereur de Russie<br />
ne soit pas éloigné de parvenir à son but. <strong>La</strong><br />
visite de l'<strong>es</strong>cadre a à cet égard une portée indiscutable.<br />
On sait ce qui se passe en France. Veici<br />
ce qui se passe en Espagne. :<br />
<strong>La</strong> reine régente a reçu hier à dîner, en<br />
grand apparat, la grande-duch<strong>es</strong>se Wladimir da<br />
Russie, en l'honneur de laquelle avaient été conviés<br />
l<strong>es</strong> hauts dignitair<strong>es</strong> de la cour, l<strong>es</strong> minis«<br />
très, l<strong>es</strong> corps diplomatiqu<strong>es</strong> etl<strong>es</strong> personnalités<br />
l<strong>es</strong> plus éminont<strong>es</strong> de la colonie Russe.<br />
Quant au grand-duc Wladimir, qui s'<strong>es</strong>t attira .<br />
une grande popularité par son attitude r<strong>es</strong>pectueuse<br />
pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> del Pilar, à Saragosse,<br />
il continue par la côte ou<strong>es</strong>t sa visite d<strong>es</strong> ports<br />
principaux de l'Espagne ; partout, il <strong>es</strong>t aeeueillt<br />
avec une déférence dé sympathie qui, jointe aux<br />
ovations fait<strong>es</strong> à l'<strong>es</strong>cadre russe à Cadix, témoigne<br />
surabondamment de la laveur avec laquelle"<br />
l'opinion publique; ratifie l<strong>es</strong> liens d'amitié qui se<br />
nouent entre la famille impériale de Russie et la<br />
Maison royale d'Espagne.<br />
Il convient de ne pas oublier, d'ailleurs, que la<br />
reine régente <strong>es</strong>t une archiduch<strong>es</strong>se d'Autriche,<br />
et que son attitude, en cette circonstance, concorde<br />
parfaitement avoc l<strong>es</strong> intentions pacifiqu<strong>es</strong><br />
et l<strong>es</strong> dispositions amical<strong>es</strong> que lempereur<br />
François-Joseph manif<strong>es</strong>te de plus en plus à<br />
l'égard de la Russie.<br />
Ainsi s'accentue l'orientation nouvelle de la<br />
politique européenne dans un sens pacifique et sa<br />
manif<strong>es</strong>tent l<strong>es</strong> symptôm<strong>es</strong> précurseurs d un<br />
acheminement vers la désagrégation, au moins<br />
partielle, de la triple alliance.<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />
Lem,tS octobre. — Le compagnon Aliennne<br />
e >t arrivé, hier matin, pour commencer sa séria<br />
ce conférenc<strong>es</strong> dans le bassin houiller de Cabas.<br />
Le tribunal de oéthuno a coànamne, samedi,<br />
Quatorze grévist<strong>es</strong> et une femme, à d<strong>es</strong> pein<strong>es</strong><br />
variant de huit jours à six mois de prison, pour<br />
entrav<strong>es</strong> à la liberté du travail, voi<strong>es</strong> de faits<br />
et outrag<strong>es</strong> aux agents. Une arr<strong>es</strong>tation a été<br />
cpérée, hier matin, à Annezin, pour outrag<strong>es</strong> à<br />
une sentinelle.<br />
Lens, 23 octobre. — A Fouquièr<strong>es</strong>-los-Lcns, d<strong>es</strong><br />
pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong><br />
de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu<br />
de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser<br />
l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> champs.<br />
Douai, 23 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />
une violente détonation, produite par une explosion<br />
de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />
la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />
r.oost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong><br />
< égàts matériels sont importants. Personne n'a<br />
été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />
l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />
instruit l'affaire.<br />
C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />
environs de Douai, depuis huit jours.<br />
voire même que tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> affirmations d<strong>es</strong> souverains.<br />
<strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier,<br />
Qu'elle sàvWt se recueillir ;elle montrera, auj >urd'hui,<br />
comment elle sait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong><br />
qui lui sont chers en ae souvenant que le premier<br />
devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et<br />
quo la discrétion eoiibisto à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />
aucune manif<strong>es</strong>tation susceptible a'en<br />
altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong><br />
Le Petit Parisien dit : « Une partie do l'histoire<br />
militaire de notre pays a cté vécue, Hier, à npu<br />
veau, par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands<br />
souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient<br />
présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement<br />
coux do l'annéo terrible ; mais c<strong>es</strong><br />
derniers apparaissaient moins cruels, par suite<br />
do la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
Du Gaulois : « Qu'ont dû penser nos hôt<strong>es</strong>, et<br />
parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion<br />
d'indulgence à notre égard ? Ils donneront sans<br />
doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong><br />
attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir<br />
accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame<br />
point co triomphe de la pensée et du<br />
| cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur<br />
I tous. <strong>»</strong><br />
Impr<strong>es</strong>sions<br />
LES BRIGANDS EN ITALIE<br />
Palerme, 23 octobre. — <strong>La</strong> nuit dernière, d<strong>es</strong><br />
brigands ont cerné la caserne d<strong>es</strong> gendarm<strong>es</strong> à<br />
Sodrano, tandis que d'autr<strong>es</strong> pénétraient dans<br />
la maison du maire et y volaient 6,000 francs.<br />
<strong>La</strong> Mise en liberté de Triponé<br />
Paris, 23 octobre. — Va rédacteur du Gaulois<br />
s'<strong>es</strong>t entretenu avec M. Turpin de la mise en<br />
liberté de Triponé. M. Turpin, indigné de cette<br />
m<strong>es</strong>ure, a dit :<br />
« Nous allons voir ; tout n'a pas été dit sur<br />
cette affaire. Je mettrai l<strong>es</strong> points sur l<strong>es</strong> i, et il<br />
y en a qui passeront un vilain quart d'heure.<br />
<strong>»</strong> M. Carnot devait me recevoir après l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong><br />
russ<strong>es</strong> et je me proposais de doter mon pays du<br />
dernier engin que j'ai découvert. C'<strong>es</strong>t à ce<br />
sujet que je devais voir M. Carnot. Puisqu'on<br />
relâche Triponé, je ne verrai ni M. Carnot ni<br />
personne ; je garde mon engin pour moi. <strong>»</strong><br />
Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs<br />
personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté<br />
officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de<br />
<strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître<br />
que le peuple de Paris a donné, hier, un<br />
admirable spectacle par sa dignité, son calme et<br />
le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui<br />
repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>.<br />
Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong><br />
que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un<br />
d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions de tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>,<br />
déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier ;<br />
L'amiral Avelan a quitté lo théâtre de l'Am-<br />
j<br />
bigu.à 11 h. ; il <strong>es</strong>t rentré directement au cercle ;<br />
il a été suivi, sur uno partie du trajet, par une<br />
CC'UMÔ énoima qui stationnait aux abords du<br />
théâtre et vivement acclamé.<br />
Ajoutons qu'avait d'aller dîner à i'àmbas-ade,<br />
l'amiral s'était rcara Succ<strong>es</strong>sivement au Jockey-<br />
Club, au eèfcie de la rue Royale et chez le genôbaron<br />
Freedricksz.<br />
Au .Uickey-Ctub, l'amiral et s<strong>es</strong> officiers, reçus<br />
membr<strong>es</strong> temporair<strong>es</strong> la semaine dernière, ont<br />
été présentés par MVl.de Giers et do Mohrenheirn,<br />
à M. lo duc de Doudeauville, président,<br />
qui leur à fait l<strong>es</strong> honneurs d<strong>es</strong> salons.<br />
Un lunch avait été (préparé, et le président a<br />
porté un ioast au tsàr, au nom du club do l'aristocratie<br />
française. Lo voici :<br />
• Jo porte la santé du tsar. Je suis heureux,<br />
amiral, de vous souhaiter la bienvenue au milieu<br />
do nous et de vous exprimer, eu nom d<strong>es</strong><br />
membr<strong>es</strong> de ce cercle et de toute l'aristocratie<br />
française, combien nous nous associons à la réception<br />
si sympathique et si unanime qui vous<br />
<strong>es</strong>t faite dans toute la France. <strong>»</strong><br />
L'amiral a remercié on term<strong>es</strong> très aimablej.<br />
<strong>La</strong> journée du 23<br />
Cinquième élection de Culine<br />
Roubaix, 23 octobre. — Culine a été élu, hier,<br />
pour la cinquième fois, conseiller d'arrondissement<br />
dans le canton Est de Roubaix. On sait<br />
que Culine a été invalidé aux élections précédent<strong>es</strong>,<br />
comme inéligible.<br />
l<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon<br />
Paris, 23 octobre. — Particulièrement occupé<br />
d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, allemands et italiens qui<br />
suivaient le cortège, le public, peu familier avec<br />
lés costum<strong>es</strong> étrangers, faisait l<strong>es</strong> plus curieus<strong>es</strong><br />
mépris<strong>es</strong>.<br />
L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, nous ne parlons pas de<br />
ceux qui accompagnent l'amiral Avelan, étaient<br />
au nombre de deux : un officier de hussards de<br />
Grodno, de la garde impériale, en dolman vert<br />
â tr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> blanch<strong>es</strong>, culotte et flamme du talback<br />
;imaranthe, avec bott<strong>es</strong> à la Souvaroff ; l'autre<br />
<strong>es</strong>t un chevalier de la garde, en tunique blanche<br />
avec casque en argent à aigle d'or.<br />
<strong>La</strong> foule le confond avec un autre officier, en<br />
tunique blanche aussi, mais à casque d'or à aigle<br />
d'argent, celui-là <strong>es</strong>t un Allemand du régiment<br />
d<strong>es</strong> gard<strong>es</strong> du corps ; cinq officiers allemands<br />
l'accompagnent : on voit que cette délégation<br />
était importante.<br />
Ce sont : un hussard do la garde, en dolman<br />
rouge surtaché d'or ; un officier de chevau légers<br />
bavarois, en tunique verte à collet, plasron<br />
et parement rose aurore ; deux autr<strong>es</strong> en<br />
bleu noir avec ornement ponceau, sont de l'étatsnajor.<br />
Enfin, un officier de dragons wurtemberîîeois,<br />
que sa tunique verte à collet bleu fait<br />
prendre pour un Russe.<br />
De l'Italie, il faut citer le principal personnage :<br />
le lieutenant-général de <strong>La</strong> Battis. Le général<br />
<strong>es</strong>t petit, à figure brune ; il porte un casque à<br />
plumet immense de crins blancs à aigrette ; sa<br />
^unique <strong>es</strong>t courte, bleu foncé, à col rabattu ;<br />
son pantalon <strong>es</strong>t gris, à band<strong>es</strong> d'argent, et de<br />
gross<strong>es</strong> aiguillett<strong>es</strong> s'entrechoquent sur sa poitrine.<br />
L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> officiers étrangers n'étaient<br />
que l<strong>es</strong> attachés militair<strong>es</strong> bien connus.<br />
Nous avons eu la curiosité de traverser un<br />
certain nombre de quartiers et même de quartiers<br />
excentriqu<strong>es</strong> de la capitale : il <strong>es</strong>t facile de<br />
s'apercevoir quelle impr<strong>es</strong>sion profonde la cérémonie<br />
d'hieT a faite sur tout le monde.<br />
L<strong>es</strong> ru<strong>es</strong> sont encombré<strong>es</strong> de promeneurs;<br />
mais à peu près partout avec un calme complet.<br />
Sur certains points, même où d<strong>es</strong> industriels<br />
avaient organisé d<strong>es</strong> bals populair<strong>es</strong> sur la voie<br />
publique, la foule s'<strong>es</strong>t interposée pour empêcher<br />
c<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong>.<br />
<strong>La</strong> population parisienne r<strong>es</strong>to donc immuable<br />
dans son sentiment alors quo le gouvernement<br />
et la pr<strong>es</strong>se officieuse ont tergiversé<br />
avec une désinvolture vraiment scandaleuse<br />
dans l'appréciation, de l'immense perte que la<br />
'•'rance vient de faire.<br />
Depuis l'ordre du tsar à s<strong>es</strong> marins, l<strong>es</strong> organ<strong>es</strong><br />
gouvernementaux ne tarissent pas d'élog<strong>es</strong><br />
Nur l'illustre défunt, qu'ils veulent absolument<br />
'aire leur, et interprètent comme une nouvelle<br />
preuve d'amitié du tsar ce qui n'<strong>es</strong>t en réalité,<br />
qu'une leçon bien méritée.<br />
Le maréchal Canrobert,<br />
.en serrant, aux lavand<strong>es</strong>,<br />
la main au curé de Montcr<strong>es</strong>son, lui a dit<br />
qu'il était heureux de sérier la main qui avait<br />
eçu l'empreinte glorieuse de la dernière étreinte<br />
du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon.<br />
- Au curé de Magenta, il a dit : « Vous avez<br />
fait une très bonne action , en venant à Paris ;<br />
vous avez rendu hommage à celui qui a versé<br />
son sang pour l'Italie. L<strong>es</strong> morts, de Magenta ne<br />
nourront que vous inspirer d<strong>es</strong> sentiments qui<br />
contribueront au rapprochement d<strong>es</strong> deux<br />
nays. <strong>»</strong><br />
Le curé de Magenta, très ému, a répondu que<br />
c<strong>es</strong> parol<strong>es</strong> auraient dans l'Italie un grand r<strong>es</strong><br />
îentissement.<br />
<strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi<br />
imposant. On calomnie le peuple de Paris, et<br />
nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant<br />
de frivolité et de légèreté. Il vient de prouver à<br />
quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et nobl<strong>es</strong><br />
sentiments de r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t<br />
le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations<br />
qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert<br />
et nous avons pu aussi admirer l'armée française,<br />
l'admirer sans réserve, comme elle le mérite.<br />
<strong>»</strong><br />
L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong><br />
se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoignés<br />
; citons en particulier le général d'Omieu<br />
de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la<br />
fin de la cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de<br />
phier à son gouvernement.<br />
Détails rétrospectifs<br />
Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui<br />
mérite tout particulièrement d'être signalé.<br />
Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade<br />
d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers,<br />
nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par<br />
son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a transporté<br />
à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade.<br />
A ce moment le cardinal-archevêque de Paris<br />
rentrait en voiture à son palais ; apercevant lo<br />
rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance,<br />
Son Eminence mit pied à terre, s'informant.<br />
Apprenant l'accident, il pénétra dans<br />
l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong><br />
soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci<br />
était transportâblo et sur uno réponse a fi' «native<br />
du médecin, il offrit sa voiture pour conduire<br />
le malheureux soldat à l'hôpital du Gros-<br />
Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance.<br />
Cet acte de charité a produit dans la foulo<br />
une émotion profonde et quand au retour de sa<br />
voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour<br />
rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il<br />
fut vivement acclamé. Son Eminence très touchée,<br />
donna sa bénédiction aux assistants, qui<br />
tous s'étaient reupectueusements découverts.<br />
En Russie<br />
Saint-Pétersbourg, 2S octobre. — <strong>La</strong> participation<br />
d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />
de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente<br />
impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme une<br />
preuve de l'éclaircissement<br />
d<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />
franco-russ<strong>es</strong>.<br />
L<strong>es</strong> journaux consacrent, au défunt maréchal<br />
d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux.<br />
Paris, 23 octobre. — Le contraste .<strong>es</strong>t frappant<br />
entre la journéo d'hier et celle d'aujourd'hui.<br />
Paris a repris sa physionomie joyeuse et retrouvé<br />
pour fêter nos hôt<strong>es</strong> son enthousiasme,<br />
son animation et sa gaieté, accrus encore par<br />
l'approche du départ. Le temps <strong>es</strong>t à souhait<br />
bien qu'un peu couvert et, s'il a plu quelque peu<br />
aans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se<br />
montrer trop inclément.<br />
Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris<br />
<strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong><br />
centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de<br />
tous l<strong>es</strong> coins de la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />
continuent à arriver bendés.<br />
C'<strong>es</strong>t une affluence extraordinaire. On se hâte<br />
partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />
qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète<br />
le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons.<br />
Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />
l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne<br />
rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />
d'attente.<br />
Partout où doivent passer l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>,<br />
au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />
etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />
passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />
administrations ont donné congé à leurs employés.<br />
L<strong>es</strong> écoliers sont également en vacantôlégra-<br />
i c<strong>es</strong>, leur congé ayant été prolongé jusqu'à de-<br />
| main.<br />
I<br />
Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />
I leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />
<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />
dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />
que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />
<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />
a été pour le Musée Grévin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />
du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent ; il a été<br />
vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />
l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déià<br />
fort animés, et le public a : fait aux officiers une:<br />
véritable ovation à la sortie.<br />
d Levé!lois-Perret<br />
Amiens, 23 octobre. — Hier soir, au théâtre où<br />
on donnait un drame intitulé /luss<strong>es</strong> et Français<br />
a eù lieu une grande manif<strong>es</strong>tation russophi'.e<br />
avec apothéose, Marseillaise, Hymne russe et<br />
vivats enthousiast<strong>es</strong>.<br />
Fontainebleau, 23 octobre. — <strong>La</strong> municipalité .de<br />
Fontainebleau a fait remettre à l'amiral Avelan<br />
deux médaill<strong>es</strong> d'or eomraémorativ<strong>es</strong> et une<br />
adr<strong>es</strong>se<br />
• disant que la ville do Fontainebleau<br />
I tient à s'associer par ce mod<strong>es</strong>te présent à l'accueil<br />
sympathique de toute la France, auxrepréj<br />
sentants d'un peuple frère.<br />
A travers la pr<strong>es</strong>se<br />
Paris, 23 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que<br />
-'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du maiéchal<br />
de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />
que celle produite par l'attitude de la population<br />
pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y<br />
a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />
allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />
murmure...<br />
Le Journal d<strong>es</strong> Débals écrit à ce sujet : « Da tout<strong>es</strong><br />
l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />
celle de la journée du 22 octobre, sera<br />
probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />
population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />
démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />
cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />
Ils ont vu que nous no somm<strong>es</strong> pas seulement<br />
unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations do nos sentiments<br />
envers nos amis du dehors, mais quo<br />
ous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />
politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />
.le parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />
notre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />
produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />
cérémonie qui vient de s'accomplir et a laquelle<br />
la France a été touchée do Isa YOir s'associer. <strong>»</strong>.<br />
Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude do-<br />
I vra donner â rélléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />
que le peuple français .a conscience de sa forcé<br />
ot de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il lé<br />
faut, se contenir, qu'il sût, en d'autr<strong>es</strong> cirçOnsj<br />
lanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> popu-<br />
3 ition parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />
: puis une semaine, ot de faire chaque jour de la<br />
bonne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />
M. Emmanuel Arène écrit dans Se Matin :<br />
Hier Pans tout entier, le Paris officiel, la Par<br />
viî'n^Ôtiqùe, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />
' " nSTbement au-d<strong>es</strong>sus rte tout<strong>es</strong> los querelle!<br />
tfiffibl-a ae tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>,<br />
n souffie pui' apa'ssé sur la foule immense, e|<br />
Y<br />
\<br />
imsùrTa<br />
U tombe de d'à mort on a fêté la patrie<br />
mortelle. <strong>»</strong><br />
m i. u<strong>Mm</strong> -- «*ï •t&t&MSB<br />
A PARIS<br />
[De notre corr<strong>es</strong>pondant particulier)<br />
'<br />
Paris, 23 octobre. — Le ministre de l'instruction ;<br />
publique a reçu du lycée impérial de Moscou,<br />
du collège d'Od<strong>es</strong>sa et de plusieurs gymnas<strong>es</strong><br />
russ<strong>es</strong> d<strong>es</strong> télégramm<strong>es</strong> de sympathie adr<strong>es</strong>sés<br />
j<br />
aux prof<strong>es</strong>seurs et aux élèv<strong>es</strong> de France.<br />
L<strong>es</strong> médecins de Zemstwo, de Jamborg ont \<br />
également envoyé, par l'intermédiaire du minis-<br />
i<br />
tre, un cordial salut aux médecins de France,<br />
j<br />
notamment à M. Pasteur.<br />
M. Poincaré, par télégramme, a répondu par I<br />
d<strong>es</strong> remeiciements adr<strong>es</strong>sés au comte de <strong>La</strong>neff, ;<br />
ministre impérial de l'instruction publique én<br />
j<br />
Russie. Il le prie d'être, auprès d<strong>es</strong> savants pro-<br />
i<br />
f<strong>es</strong>seurS et dos élèv<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>, l'interprète de<br />
'<<br />
leurs confrèr<strong>es</strong>, de leurs camarad<strong>es</strong> de France,<br />
j<br />
et il se félicite de l'étroite union intellectuelle<br />
qui s'affirme entre l<strong>es</strong> deux nations ami<strong>es</strong>.<br />
Hier, à six heur<strong>es</strong> et demie, l'amiral Avelan<br />
et neuf officiers ont quitté le cercle militaire, ;<br />
se rendant à l'ambassade de Russie où devaient<br />
dîner l<strong>es</strong> officiers étrangers.<br />
<strong>La</strong> municipalité de Sébastopol a adr<strong>es</strong>sé au<br />
président du conseil municipal de Paris uno<br />
dépêche très chaleureuse,<br />
Pr<strong>es</strong>que chaque jour, d<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />
russe quittent Paris pour retourner à Toulon.<br />
Ils sont, au fur et à m<strong>es</strong>ure, remplacés par<br />
d<strong>es</strong> officiers r<strong>es</strong>tés à Toulon. C'<strong>es</strong>t ainsi que,<br />
hier matin, sont arrivés au cercle militaire l<strong>es</strong><br />
lieutenants do vaisseau Petrof et Mikhaelof.<br />
<strong>La</strong> délégation d<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> présents<br />
à Paris, accompagnée de MM. Ranc, Hébrard,<br />
Roinach, Etienne, etc., s'<strong>es</strong>t rendue, hier aprèsmidi,<br />
à Villo-d'Avray et a déposé aux Jardi<strong>es</strong><br />
uno couronne portant cette inscription : A la<br />
pr<strong>es</strong>se russe, à Gambetta, Cronstadt-Toulon. <strong>»</strong><br />
Au Te Demn du Sacré Cœur assistaient plu-!<br />
sieurs officiers russ<strong>es</strong> en civil et un grand<br />
nombre d'officiers français en uniforme.<br />
On évalue la foule qui s'était rendue au Sacré-<br />
Cœur à plus de cinquante mille personn<strong>es</strong>.<br />
Hier soir, l'amiral Avelan en civil, accompa-<br />
; gnô de quelqu<strong>es</strong>-uns de s<strong>es</strong> officiers, s'<strong>es</strong>t rendu<br />
| au théâtre do l'Ambigu, où on donnait, avec<br />
| l'Aïeule, un grand f<strong>es</strong>tival : Salut à la Russie !<br />
avec !e concours de plusieurs fanfar<strong>es</strong> et çhora-<br />
: l<strong>es</strong>, formant un total de 450 exécutants.<br />
: <strong>La</strong> direction du théâtre avait mis d<strong>es</strong> log<strong>es</strong> à<br />
! la disposition d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>. A leur entrée,<br />
l'orch<strong>es</strong>tre a joué l'Hymne russe, suivi de la<br />
: Marseillaise. L'exécution du f<strong>es</strong>tival a donné lieu<br />
- à une série ininterrompue d'ovations enthousias-<br />
; t<strong>es</strong> aux hôt<strong>es</strong> de la France.<br />
L'amiral Avelan, en réponse à l'adr<strong>es</strong>se du<br />
> comité de l'Union nationale, a envoyé, hier, à<br />
l'abbé Garnier, son président, Une lettre dans<br />
! laquelle il se félicite do i'accuail quo lui fait ie<br />
! clergé français.<br />
Aux Jardi<strong>es</strong>, M. Joseph Reihach a cru devoir<br />
! adr<strong>es</strong>ser aux journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> pa-<br />
! rôl<strong>es</strong> de sympathie. Un d'eux lui a répondu en<br />
; russe : tête du gendre du baron de Reinach.<br />
Le nombre exact de3 conviv<strong>es</strong> au banquet du<br />
Champ-de-Mars <strong>es</strong>t de 3,660; ils seront servis<br />
par 300 garçons. Le menu sera préparé par 40<br />
! cuisiniers.<br />
En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong><br />
officiers russ<strong>es</strong> sa sont rendus par l<strong>es</strong> grands<br />
boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>horbas et la rue<br />
de Prony à Levallois-P.erret, au siège de la société<br />
Lu.x. t .<br />
Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers<br />
russ<strong>es</strong> passaient à la porte da Courcell<strong>es</strong>,<br />
un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Porret,<br />
étant sur te talus dos fortifications,<br />
a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en<br />
f er .<br />
C onduit au commissariat do police, il a déclaré<br />
au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer<br />
à la population de Levaliois l'arrivée d<strong>es</strong><br />
officiers russ<strong>es</strong>.<br />
Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers<br />
qui se sont rendus à la société Lux; où ils ont<br />
été reçus par le duc do Morny. Après l'échange<br />
de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer<br />
l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong><br />
voir mettra en pratique, a consenti à poser<br />
avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré,<br />
puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement<br />
d<strong>es</strong> officiers, on on a tiré un deuxième.<br />
<strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de<br />
c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>,<br />
d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde<br />
au Jockey-Club, et la troisième,<br />
, au vaisseau<br />
amiral russe.<br />
A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient ds retour<br />
&U cercle militaire et sa rendaient peu après<br />
au ministère de la guerre, toujours salués dès<br />
mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong><br />
vivats.<br />
Au ministère de la guerre<br />
Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon orit<br />
.offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à i'am- .<br />
bassadeur de Russie, au personnel de l'ambai- !<br />
sade, à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />
russe.<br />
L'hôtel de la rue Saint- Dominique était pour la<br />
circonstance merveilleusement décoré. Lé vès-<br />
j<br />
tibule d'honneur était particulièrement remar- ;<br />
quable.<br />
Le déjeuner a été servi dans la grande galerie<br />
vitrée, transformée en vaste salle à manger.<br />
<strong>Mm</strong>e Loizilion avait à sa droite M. de Mohren<br />
heim, et à sa gauche, le président du Sénat. Le<br />
! ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral<br />
, Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer,<br />
i Assistaient au déjeuner : une partie du per- :<br />
; sonnel de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> offii<br />
ciers russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cin- .<br />
' quante. L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> :<br />
j du gouvernement, l<strong>es</strong> généraux et assimilés du !<br />
! gouvernement de Paris, en tout 174 couveits.<br />
j Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast *<br />
' suivant : « A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie, :<br />
' à Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale,<br />
à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et<br />
! de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus<br />
l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. •<br />
i<br />
L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à<br />
; s<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette arméo où la bravoure<br />
et mémo l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>.<br />
M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a dé-<br />
: claré qu'il était heureux d'svoir entendu l'amiral<br />
Avelan porter un toast à l'armée française :<br />
il tient cependant à compléter ce toast en évoj<br />
quant l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy<br />
et Appert, qui ont si dignement représenté la<br />
Franco en Russie et qui ont contribué puissamment<br />
â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liehs d'amitié et de sympathie<br />
existant entre l<strong>es</strong> deux pays.<br />
L<strong>es</strong> Soc/étés patriotiqu<strong>es</strong><br />
C'<strong>es</strong>t une très heureuse idée qui a dicté la<br />
participation d<strong>es</strong> sociétés de gymnastique et orphéoniqu<strong>es</strong>.<br />
C'était un d<strong>es</strong> clous de la fete popu-<br />
1<br />
laire ot, hâtons-nous do dire qu'elle a été merveilleusement<br />
réussie. Le temps, d'ailleurs, s'y<br />
prêtait. Rien n'était original comme c<strong>es</strong> Sociétés<br />
aux costum<strong>es</strong> divers, précédé<strong>es</strong> de leurs drapeaux,<br />
bannièr<strong>es</strong> ou étendards. Il y avait, le<br />
!<br />
jarret tendu, d<strong>es</strong> bambins de 6 à 7 ans, qui sa<br />
tenaient crânement à côté de leurs aînés do<br />
19 ans. Certain<strong>es</strong> Sociétés étaient doté<strong>es</strong> de mignonn<strong>es</strong><br />
cantinièr<strong>es</strong> qu'on se montrait beaucoup.<br />
; On se montrait également l'ancienne cantinière<br />
Jarretout, la poitrine constellée de médaill<strong>es</strong>.<br />
Tout ce monde après avoir défilé devant lo ministère<br />
de la guerre, en sortant d<strong>es</strong> Tuileri<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />
i venu se masser sur la place du Palais-Bourbon<br />
qui présentait sur le coup de midi, un coupd'œ'l<br />
très curieux.<br />
Puis, dirigés par lo lieutenant-colonel Derue,<br />
d<strong>es</strong> officiers de réserve et da territoriale, ont organisé<br />
l<strong>es</strong> sociétés en double haie depuis le ministère<br />
de la guerre jusqu'à la galorie d<strong>es</strong> <strong>Mac</strong>hin<strong>es</strong>.<br />
Il y avait exactement 109 sociétés présent<strong>es</strong>,<br />
représentant un effectif de 2,000 présents environ.<br />
<strong>La</strong> foule encadrait à rangs très serrés cette<br />
haie aux couleurs chatoyant<strong>es</strong>.<br />
A 1 h. 45, le cortège, <strong>es</strong>corté de gard<strong>es</strong> municipaux<br />
et républicains, puis d<strong>es</strong> cuirassiers,<br />
commence à sortir.<br />
Le premier landau porte l'amiral Avelan. A<br />
peine paraît-il qu'il <strong>es</strong>t salué par l<strong>es</strong> cris da :<br />
« Vive la Russie ! <strong>»</strong> L<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> gens d<strong>es</strong> sociétés,<br />
corrects, la main gauche dans la rang, la<br />
Iroite à hauteur do <strong>La</strong> casquette, saluent militai-<br />
i<br />
•emmir, Déridant qu'une fanfare, placée dans le,<br />
q'âaî* Siiine-Clotiide, attaque L'Hymne russe;<br />
un ceupiu.-; loin, c'<strong>es</strong>t ia Mar--<br />
1-lauVf. A <strong>»</strong> RaiWg-!<br />
.Soiirbon, un orphéon entonne 1 Hymne russe et<br />
;- ,s s'arrê / r, la foule échelonnée, erio :% M*«<br />
ni -ùra<br />
ne <strong>Mm</strong>e Janrégutberry,.veuvo de l'ancien mïnis<br />
tre de là marine.<br />
Ensuite, le maire, conduisant los mirins rus<br />
s<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t allé déposer un bouquet au fort Nar,o"<br />
ïépoi sur l'emplacement mémo qu'a occupât<br />
rsn 1793, à la batterio dite d<strong>es</strong> hoininn sans pu,,,.<br />
Lo m-iiro a exprimé la dCir qu'un tnonuuiont'<br />
commômoratif soit élevé â cot emplacement.<br />
Canaillerie républicaine<br />
Beoutiais, 23 octobre. — Au cours de la derhièr*<br />
Période électorale, M. Lomyre, diroctaur-g(jrant<br />
.Je la République de l'Oise, n'avait pas craint, pllur<br />
nssuror lo triomphe du candidat républicain d.<br />
faire usage do lettr<strong>es</strong> d'un caractère tout à 'fait<br />
privé et qui avaient été dérobé<strong>es</strong>.<br />
Poursuivi par M. Chevallier, député élU) j malgré<br />
cette canaillerie, M. Lemyro a été condamna"<br />
par le tribunal de Beauvais a 100 fr. d'arn6nd 1B<br />
procès, à la r<strong>es</strong>titution d<strong>es</strong> lettr««<br />
l'insertion du jugomont dans piu<br />
p .<br />
aux frais du<br />
volé<strong>es</strong> ot à<br />
sieurs journaux du département.<br />
L<strong>es</strong> Républiqu<strong>es</strong> Américain<strong>es</strong><br />
New- York, 23 oclobre. — Le Herald publia u n9<br />
dépêche de Montevideo confirmant la dépécha<br />
déjà reçue de Buenos-Ayr<strong>es</strong> à la date d'inor au<br />
sujet de la bataille d'Ibigny dans laquelle i<strong>es</strong><br />
troup<strong>es</strong> dugouvernemant ont été battu<strong>es</strong>.<br />
Montevideo, 23 octobre. — <strong>La</strong> croiseur insurgé<br />
Républica vient d'arriver. On ignora dans quel<br />
but.<br />
y<br />
POUR i^OS<br />
ÛRT3<br />
Toulon, 23 octobre. — Ce matin, à dix heur<strong>es</strong>, a<br />
eu lieu la pose de la première pierre du monument<br />
élevé à la mémoire d<strong>es</strong> Toutonnais tués à<br />
l'ennemi. Une foule recueillie assistait à la cérémonie.<br />
. r<br />
M. Aubin, président de la Société o<strong>es</strong> Sauveteurs<br />
toulonnais, a prononcé une courte allocution"-<br />
' -1<br />
M. Roncogliolo, préttner adjoint, remplaçant<br />
le maire absent, a pris ensuite la parole.<br />
Enfin, le président de la Société d<strong>es</strong> anciens<br />
combattants de<br />
1870 71 a prononcé quelqu<strong>es</strong><br />
parol<strong>es</strong> ému<strong>es</strong>.<br />
L<strong>es</strong> musiqu<strong>es</strong> d<strong>es</strong> Sociétés da gymnastique ont<br />
joué l'Hymne russe et la Marseillaise.<br />
4 W& RS<br />
<strong>La</strong> Fête nautique<br />
<strong>La</strong> fête nautique a eu lieu suivant lo programme<br />
déjà connu et au milieu d'un énorme can-<br />
i<br />
cours de population. L'enthousiasme a été in-<br />
j<br />
d<strong>es</strong>criptible.<br />
L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ne sont ron-<br />
i<br />
très au cercle militaire qu'à 6 h,. 45. Ils en sont<br />
repartis peu après pour assister -ta xanquet du<br />
j<br />
Champ-de-Mars.<br />
L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />
L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs de France, réu- !<br />
ni<strong>es</strong> au nombre de 28, ont défilé, hier, dans l<strong>es</strong><br />
commun<strong>es</strong> de Châtillon et do Clainârt, où ell<strong>es</strong><br />
étaient cantonné<strong>es</strong>. Ell<strong>es</strong> ont été accompagné<strong>es</strong><br />
par l<strong>es</strong> municipalités da c<strong>es</strong> deux commun<strong>es</strong>,<br />
l<strong>es</strong> sapeurs-pompiers et l<strong>es</strong> bataillons scolair<strong>es</strong>,<br />
j<br />
Le drapeau d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> Français<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> Fem- !<br />
m<strong>es</strong> de France et de<br />
1-a Société nationale de secours<br />
aux bl<strong>es</strong>sés ^militair<strong>es</strong> à été remis parle;<br />
maire de Châtillon à la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs \<br />
de Belfort et confié ensuite â la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />
de Toulouse.<br />
A la fin du défilé, le drapeau a été remis au !<br />
sauveteur de la Seine <strong>La</strong>picida (prix Mentyon),<br />
i<br />
qui l'a porté à l'amiral Avelan, accompagné de<br />
•<br />
<strong>Mm</strong>e Juliette Adam, MM. Gomot, sénateur, an-<br />
i<br />
cien ministre de l'agriculture, président d<strong>es</strong> ,<br />
Sauveteurs de la Seine; René Jolly, directeur de<br />
la Française, et d<strong>es</strong> présidents ou délégués d<strong>es</strong><br />
Sociétés départemental<strong>es</strong>, parmi l<strong>es</strong>quels M. Letrait,<br />
délégué de Toulouse, et Rom<strong>es</strong>tin, maire<br />
de Roqu<strong>es</strong>.<br />
Le soir, un banquet d<strong>es</strong> plus brillants a eu<br />
lieu, sous la présidence de <strong>Mm</strong>e Juliette Adam<br />
et de M. Gomot, qui ont été tous deux nommés<br />
présidents d'honneur de la Société toulousaine.<br />
Une dépêehe de la Société d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> de la<br />
Croix-Rouge de Russie, adr<strong>es</strong>sée à <strong>Mm</strong>e Juliette<br />
Adam, remercie l<strong>es</strong> femm<strong>es</strong> français<strong>es</strong> de cette<br />
manif<strong>es</strong>tation.<br />
Un Don touchant<br />
A l'un da s<strong>es</strong> visiteurs, l'amiral Avelan<br />
conté la touchante histoire que voici :<br />
A tout instant, dans nos voitur<strong>es</strong>, tombent<br />
: d<strong>es</strong> bouquets, d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> cadeaux. Parmi<br />
j c<strong>es</strong> présents, il en <strong>es</strong>t un qui m'a tout particu-<br />
: lièrement impr<strong>es</strong>sionné. Tenez, lisez la lettre<br />
; qui l'accompagnait et vous comprendrez. Voici<br />
textuellement cette lettre :<br />
« Amiral,<br />
<strong>»</strong> Nous ne somm<strong>es</strong> que de petits garçons, bien<br />
pauvr<strong>es</strong>. Nous voudrions pourtant vous fairo,<br />
i eomme tout le monde, un cadoau. Nous avons<br />
i brisé notre tirelire ; elle no contenait pas Une<br />
bien grosse somme, mais il y a d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> en<br />
Russie comme en France. Voici nos malheureux<br />
3 fr. 75 ; nous vous supplions de ne pas<br />
nous en vouloir pour ce tout petit peu et le donner<br />
aux pauvr<strong>es</strong> de votre pays en souvenir do<br />
leurs petits frèr<strong>es</strong> de France. <strong>»</strong><br />
Et pas de signature<br />
: c'<strong>es</strong>t avec l<strong>es</strong> larm<strong>es</strong><br />
dans l<strong>es</strong> yeux que l'amiral ajoute : « Voilà un<br />
dépôt que je serai bien heureux de psrter à son<br />
adr<strong>es</strong>se.<br />
L<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong><br />
Parmi l<strong>es</strong> nombreus<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> reçu<strong>es</strong> par l'a -<br />
: mirai Avelan, citons celle-ci : « L<strong>es</strong> membr<strong>es</strong><br />
d<strong>es</strong> associations catholiqu<strong>es</strong> de la jeun<strong>es</strong>se bretonne,<br />
réuni<strong>es</strong> sous la présidence du comte<br />
Albert de Mun, s'associent à l'émotion patriotique<br />
de Paris et prient l'amiral Avelan et s<strong>es</strong><br />
i officiers 1<br />
d'agréer leurs plus cordial<strong>es</strong><br />
thi<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />
Etranglé par sa femaio.<br />
Paris, 2S octobre. — On. a trouvé, jeudi dernier,<br />
sur la route do Pruus à Régnât, le cadavra du<br />
nommé Morin, dont le cou était entouré do<br />
ficell<strong>es</strong>.<br />
Morin et sa femme étaient allés, la veille, à la<br />
foire d'Aigueperse, dans uao charrette attelée dé<br />
doux vach<strong>es</strong>, ot la femme était rentrée seule à<br />
son domicila.<br />
Le parquet de Riom prévenu, interrogea cotto<br />
femme qui déclara avoir quitté Aigueperse, la<br />
veille au soir, an compagnie de son mari et quo<br />
celui-ci était bientôt revenu sur s<strong>es</strong> par, et l'avait<br />
laissée poursuivre seule son chemin.<br />
L'enquête a établi qua la femme Morin avait<br />
menti. Son mari et elle étaient pa; tis ensemble<br />
en charrette et avaient été ap<br />
-ÎÇÙS près da l'endroit<br />
où la cadavre avait été découvert.<br />
Devant son attitude embirrasée et s<strong>es</strong> mensong<strong>es</strong>,<br />
le parquet ordonna l'arr<strong>es</strong>tation immédiate<br />
de cette femme qui finit par avouer qu'aile<br />
était l'auteur de l'assassinat.<br />
Elle a prétendu qua sou mari l'injuriait er, U<br />
battait quand il était ivre, c'a qui lui arrivait<br />
souvent; il était abominablement gris le soir<br />
de la foiro et l'avait souffletée à l'endroit mémo<br />
où on a trouvé son cadavre. N'écoutant que sa<br />
j colère, elle avait arraché la corde qui retenait<br />
l'anse d'un panier, et entourant brusquement le<br />
; cou dé son mari, elle l'avait ainsi étranglé.<br />
Elle avait jeté son cadavra sur le chemin et<br />
était rentré ckoz elle avec un calma affecté, dis<br />
. sant que son mari était à Aiguspèrsé.<br />
> L'instruction continue et on étudia la qu<strong>es</strong>tion<br />
' de savoir si cette femme n'avait pas un corn-<br />
| plice.<br />
L<strong>es</strong> accidents de chemins de fer<br />
Paris, 23 octobre. — Un accident da chemin do<br />
fer a eu lieu hier matin à 7 heur<strong>es</strong>, au pont Marcadot<br />
:il y a au cinq bl<strong>es</strong>sés ; un autre tamponnement<br />
s'<strong>es</strong>t produit â 8 heur<strong>es</strong>, à la Chapelle, il<br />
y a eu seize bl<strong>es</strong>sés.<br />
L<strong>es</strong> accidenta de chasse<br />
Nevers, 23 octobre. — A Poussignol-Blism<strong>es</strong>, nu<br />
lieu dit Bois-d'Arcoue, Pierre G.rard,.âgé da 75<br />
ans, a été. tué d'un coup de fusil par Charl<strong>es</strong><br />
Gros, garde particulier, qui chassait lo chevreuil.<br />
Girard était occupé à cueillir d<strong>es</strong> genêts dans un<br />
taillis, et le garde par ni "prisa a tiré sur lut,<br />
croyant avoir un chevreuil devant lui.<br />
Explosion d'ane chaudière à borà<br />
Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — Une terrible<br />
catastrophe vient de se produira sur la Néva,<br />
entre Saint-Pétersbourg et la forter<strong>es</strong>se da<br />
SchlusselboKtg.<br />
<strong>La</strong> steamer Anna, qui faisait le service outra<br />
c<strong>es</strong> deux points, a sauté au milieu du fleuve, en<br />
face de la villa de Doubroska.<br />
Tout l'équipage, composé do treize homni<strong>es</strong>,<br />
ainsi que tous T<strong>es</strong> passagers, dont le nombre<br />
n'<strong>es</strong>t pas encore connu, se sont noyés.<br />
C'<strong>es</strong>t la chaudière du paquebot qui, en faisant<br />
explosion, a déterminé la catastrophe.<br />
a ra-<br />
PETITES PJO'iï¥EI-i<strong>»</strong>ES<br />
23 octobre.<br />
b. Em.NazarideCalabiana, carditial-archovêquo -Jo<br />
Milan, sénateur et chevalier de l'ordre d<strong>»</strong> l'Annonciade,<br />
<strong>es</strong>t mort cette nuit à Milan.<br />
yoffieiel publie un décret portant ouverture<br />
a un crédit extraordinaire pour la célébration d<strong>es</strong><br />
funéraill<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon. duo de Magenta,<br />
ancien président de la RépuMique, et un<br />
décret portant que l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> de Gounod, membre<br />
de 1 Académie d<strong>es</strong> beaux-arts, seront eélébré<strong>es</strong> par<br />
l<strong>es</strong> soins de l'Etat et à s<strong>es</strong> frais.<br />
L<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong> deCiouuod auront lieu vendredi<br />
prochain, a midi, 4 l'église de la Madeleine.<br />
M. îerner, contrairement à la décision prisa<br />
en conseil d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong>, ne sa rendra pas à Lyon<br />
pour la réception d<strong>es</strong> officiers russe*.<br />
Saint Eranibert.<br />
Saint Crépin.<br />
Mardi 24 octobre:<br />
tete à souhaiter<br />
Soleil : lever C ai 3i : «i d.gré l<strong>es</strong>, 228 litr<strong>es</strong>, pris à la propriété «<br />
cwi :.lant sans <strong>es</strong>compte. ' , ,. ta<br />
Dans Ut courant do la semaine, quelqu<strong>es</strong> P"' 1 . 1 *<br />
lots ootité achetés à 2 fr. 75 ; le d<strong>es</strong>ideratum °<strong>»</strong><br />
la pus u été <strong>es</strong>t 3 fr., ot tout fait <strong>es</strong>pérer<br />
nombreus<strong>es</strong> transactiens à ce pris<br />
L<strong>es</strong> eaux-de-vie de la récolte nouvelle ne -<br />
pas moins apprécié<strong>es</strong> ot recherché<strong>es</strong>. 'l oUl<br />
monde s'accorde à trouver la qualité parfaiteda<br />
sont<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
non nombre d'affair<strong>es</strong> ont été traité<strong>es</strong> de 280<br />
A<br />
: oo fr. l<strong>es</strong> Ténarèzo, suivant cru, 320 à 340 fr.<br />
fc/prix 9 ' ellt8nd nu, pris à la propriété et<br />
c o .mitant.<br />
l,o Moniteur vinirole constate, lui aussi,<br />
l<strong>es</strong> môm<strong>es</strong> tendanc<strong>es</strong> à la reprise d<strong>es</strong><br />
ai f air<strong>es</strong> :<br />
uanslo Midi, lo mouvement commence â se<br />
„e .siner quoique dans bien d<strong>es</strong> régions encore<br />
0) te plaigne du calme trop prolongé. Il s'<strong>es</strong>t<br />
traité de fortos ot nombreus<strong>es</strong> parti<strong>es</strong> de raisins<br />
d; ru! le Vaucluso. <strong>La</strong> vente KO fait un peu plus<br />
a, ivo dans le Gard, dans l'HéraUlt, l'Aude et le<br />
noussillon.<br />
Dans lo Bordelais, dés propriétair<strong>es</strong>, obligés<br />
de décuver l<strong>es</strong> vins de précédent<strong>es</strong> Cueillett<strong>es</strong><br />
«OUI entonner le produit mrno ceux-ci, venaient d'être refoulés violemn-<br />
mt par le buttoir, l'agent Loubet a été pris entie<br />
deux wagons et écrasé.'<br />
Il <strong>es</strong>t mort sur le coup. Loubet était âgé de 28<br />
à 30 ans.<br />
:H « w xn . H E. .œ-u œ/m?*^&<br />
Trois accidents à relater :<br />
A Bédarieux, dans l'Hérault, une pauvre<br />
vieyle.de 75 ans, Catherine .Comb<strong>es</strong>, avait, peur<br />
s chauffer, allumé du chaînon do bois dans Une<br />
c .sserolle. Lé feu a pris à s<strong>es</strong> vêlements et, en<br />
un instant, environnée d<strong>es</strong> flamm<strong>es</strong>, elle fut si<br />
cruéîlemeat.brûlée sur plusieurs parti<strong>es</strong>
i i-*ar dépêche tèlégraphiqu*'<br />
Du 23 octobre<br />
- A TT KWS<br />
0/0 1831. .- 00 00 Banc/. Imp" au*. - 503 CO<br />
0/0 08 27 i banq. ottomane. 53 J 75<br />
82 02<br />
62 95 i<br />
LO 00<br />
10 00<br />
0/0 amortlss. oo 01<br />
« S/* 0/01883... 105 02 I<br />
Bgyptionne unif. 000 00 |<br />
Italie 5 0/0.......<br />
R<strong>»</strong>pagrte'40/0Bx.<br />
Portugais 3 o/û..<br />
Russie 4 O/O 1S80.<br />
— S 0/0 lbSi.<br />
— 4 0/0 1832.<br />
Hongrie 4 0/0 or.<br />
Autriche 4 0/0 or.<br />
Turc 4 0/b<br />
Banq. de France 4J..0 00<br />
Créa. fonc. <strong>es</strong>t"' 980 00<br />
Compt'd'eS'ISp. 000 00<br />
Banque de Paris 627 50<br />
Crédit lyonnais. 553 75<br />
Société générale ooo 00<br />
Banquo ciosaom' OcO OJ<br />
Banq. l'r.-égypt*. 415 oo<br />
Crédit mobilier.. 87 50<br />
.Nord 001,0 00<br />
(Orléans 0)00 00<br />
.Midi. tO00 00<br />
ÎP.-L.-MéUt.. 1527 50<br />