<strong>La</strong> Grève générale du Nord Lens,23 octobre. — A Fouquiôr<strong>es</strong>-l<strong>es</strong> I.ens, d<strong>es</strong> pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong> de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser' l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> eliamps. Douai, $3 octobre. — Ce matin, vers une heure, une violente détonation, produite par une explosion de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre la maison d'un mineur, non gréviste, habitant Roost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong> dégâts matériels sont importants. Personne n'a été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai instruit l'affaire. C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux environs de Douai, depuis huit jours. L<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahoa Paris, 33 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que l'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du mafréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore que celle produite par l'attitude de la population pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers allemands et italiens, sans un cri, sans un murmure... Le Journal d<strong>es</strong> Débats écrit à ce sujet : « De tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs, celle de la journée du 22 octobre, sera probablement plus profonde. Ils ont vu que cette population si vive, si portée à la gaieté et aux démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie. Ils ont vu que nous ne somm<strong>es</strong> pas seulement unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations de nos sentiments envers nos amis du dehors, mais que nous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong> politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception de parti, la mémoire d'un homme qui a honoré iiotre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante cérémonie qui vient de s'accomplir et à laquelle la France a été touchée de l<strong>es</strong> voir s'associer. > Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude de Vra donner à réfléchir à nos ennemis. Elle prouve Que le peuple français a conscience de sa force et de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il le faut, se contenir, qu'il sait, en d'autr<strong>es</strong> circons tanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> population parisienne peut se vanter d'avoir fait, de- E uis une semaine, et de faire chaque jour de la onne, de l'excellente politique. <strong>»</strong> M. Emmanuel Arène écrit dans le Matin « Hier, Paris tout entier, le Paris officiel, le Pa ris politique, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé superbement au-d<strong>es</strong>sus de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> querell<strong>es</strong> misérabl<strong>es</strong>, de tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>. Un souffle pur a passé sur la foule immense, et sur la tombe de ce mort on a fêté la patrie immortelle. <strong>»</strong> l'approche du départ. Lo temps <strong>es</strong>t à souhait, bien qu'un peu couvert et, 3'11 a plu quelque peu dans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se montrer trop inclément. Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris <strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong> centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de tous l<strong>es</strong> coins do la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir continuent à arriver bondés. C'<strong>es</strong>t une affluonco extraordinaire. On se hâte partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons. Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong> d'attente. Partout où doivent passer las officiers russ<strong>es</strong>, au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars, etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong> administrations ont dénué congé à lours employés. L<strong>es</strong> écoliers sont .également en vacanc<strong>es</strong>, leur congé ayant été prolongé jusqu'à demain. Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>. <strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain, dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris. <strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin, a été pour le Musée Grôvin. Le d<strong>es</strong>sinateur du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent; il a été vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déjà fort animés, et le public a fait aux officiers une véritable ovation a la sortie. A Levai lois-Perret De la <strong>La</strong>nterne : «Cette manif<strong>es</strong>tatisft imposante de sang-froid, de maîtrise da soi-même, fera plus pour la paix que tous l<strong>es</strong> discours d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong> voiremême que tout<strong>es</strong>l<strong>es</strong>afûrmationsd<strong>es</strong>souverains. <strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier, qu'elle savait se recueillir ;elle montrera, aujourd'hui, comment ell<strong>es</strong>ait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong> qui lui sont chars en se souvenant que le premier devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et que la discrétion consiste à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> aucuae manif<strong>es</strong>tation susceptible d'en altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong> Le Petit Parisien dit : « Une partie de l'histoire militaire de notre pays a été vécue, hier, à nouveau, par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement ceux de l'année terrible ; mais c<strong>es</strong> derniers apparaissaient moins cruels, par suite de la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong> Du Gaulois : « Qu'ont dù penser nos hôt<strong>es</strong>, et parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux.qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion d'indulgence à notre égard ? lis donneront sans doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong> attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame point ce triomphe de la pensée et du cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur tous. <strong>»</strong> Impr<strong>es</strong>sions Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître que le peuple de Paris a donné, hier, un admirable spectacle par sa dignité, son calme et le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>. Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions do tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>, déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier : <strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi imposant. On calomnie le peuple de Paris, et nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant de frivolité et de légèreté. Il viont de prouver à quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et no-, bl<strong>es</strong> sentiments dé r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert et nous avons pu aussi admirer l'armée française, l'admirer sans réserve, comme elle le mérite. <strong>»</strong> L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong> se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoign<strong>es</strong> ; citons en particulier le général d'Omieu de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la fin delà cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de le télégraphier à son gouvernement. Détails rétrospectifs Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui mérite tout particulièrement d'être signalé. Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers, nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a trans- f porté à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade. A ce moment le cardinal-archevêque de Paris rentrait en voiture à son palais ; apercevant le rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance, Son Eminence mit pied à terre, s'informant. Apprenant l'accident, il pénétra dans l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong> soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci était transportable et sur une réponse affirmative du médecin, il offrit sa voiture pour conduire le malheureux soldat à l'hôpital du Gros- Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance. Cet acte de charité a produit dans la foule une émotion profonde et quand, au retour de sa voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il fut vivement acclamé. Son Eminence, très touchée, donna sa bénédiction aux assistants, qui tous s'étaient r<strong>es</strong>pectueusements découverts. En Russie Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — <strong>La</strong> participation d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme une preuve de l'éclaircissement d<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>. L<strong>es</strong> journaux consacrent au défont maréchal d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux. En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> se sont rendus par l<strong>es</strong> grands boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>herb<strong>es</strong> et la rue de Prony à Levallois-Perret, au siège de la société Lux. Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> passaient à la porte de Courcell<strong>es</strong>, un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Perret, étant sur le talus d<strong>es</strong> fortifications, a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en fer. C onduit au commissariat de police, il a déclaré au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer à la population de Levallois l'arrivée d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>. Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers qui se sont rendus à la société Lux, où ils ont été reçus par le duc de Morny. Après l'échange de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong> voir mettre en pratique, a consenti à poser avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré, puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement d<strong>es</strong> officiers, on en. a tiré un deuxième. <strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>, d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde au Jockey-Club, et la troisième, au vaisseau amiral russe. A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient de retour au cercle militaire et se rendaient peu après au ministère de la guerre, toujours salués d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong> vivats. Au ministère de la guerre Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon ont offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à l'ambassadeur de Russie, au personnel de l'ambassade, à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre russe. L'hôtel de la rue Saint-Dominique était pour la circonstance merveilleusement décoré. Le v<strong>es</strong>tibule d'honneur était particulièrement remarquable. Le déjeunêr a été servi dans la grande galerie vitrée, transformée en vaste salle à manger. <strong>Mm</strong>e Loizillon avait à sa droite M. de Mohren heifn, et à sa gauche, le président du Sénat. Le ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer, Assistaient au déjeuner : une partie du personnel de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cinquante. L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> du gouvernemental<strong>es</strong> généraux et assimilés du gouvernement de Paris, en tout 174 couverts. Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast suivant :.« A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie, à-Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale, à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. <strong>»</strong> L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à S<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette armée où la bravoure et même l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>. M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a déclaré qu'il était heureux d'avoir entendu l'amiral Avelan porter un toast à l'armée française .; il tient cependant à compléter ce toast en évoquant l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy et Appert, qui ont si dignement représenté la France en Russie et qui ont contribué puissamment â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liens d'amitié et de sympathie existant entre- l<strong>es</strong> deux pays. au carrousel. Sur le parcours, d<strong>es</strong> bravo3 et d<strong>es</strong> , cris de :
ale d'intolérance volontaire et de mauvaise g<strong>es</strong>- , Conseiller municipal de la ville d'Albi, je ne nuis Paâ " votre subordonné <strong>»</strong>, comme vous le dit<strong>es</strong>, mais votre égal. .T'ai de plus le droit et mftmo le devoir de contrôler votre g<strong>es</strong>tion et de vjppréclsr. <strong>»</strong> <strong>La</strong> loi, d'ailleurs, n'a pas admis, monsieur le maire, q uo los fonctions d'inspecteur-vétérinaire puissent eréor un lien de subordination de vous a rn<strong>»</strong>i, puisqu'elle a roconnu qu'il n'y avait pas incompatibilité entre c<strong>es</strong> fonctions et le mandat de conseiller municipal. <strong>La</strong> Chambré d<strong>es</strong> députés «t le Sénat ont!..souls qualité pour moduler cette loi ; ce n'<strong>es</strong>t pas à vous de la corriger, mais de vous y soumettre et do la r<strong>es</strong>pecter. 4 Ce n'<strong>es</strong>t pas, à la vérité, l'inspecteur adjoint a, l'abattoir que vous avez voulu frapper, c'eut lo conseiller municipal dont vous avez voulu vous venger, dont vous avez eu la prétention de ohâtier l'opposition loyale et parfaitement justifiéo Dftr l<strong>es</strong> faits. <strong>»</strong> Ce faisant, vous avez, en somme, manqué de r<strong>es</strong>pect au suffrage universel, votre maître et le mien ; vous avez accompli une vilaine b<strong>es</strong>ogne. , Je n'en suis pas étonné, pas plus que vous pe devez l'être si j'ai l'honneur do no pas vous «aluer. 1 <strong>»</strong> Albert VIGUIKU, <strong>»</strong> Conseiller municipal de la ville d'Albi. <strong>»</strong> « Te;<strong>»</strong>enm <strong>»</strong> <strong>»</strong>Ie Ia[CathédraIc. — Un de nos amis nous apprend que Mgr l'archevêque a fait chanter un Te Deum, dimanche à Sainte- Cécile pour remercier Dieu d'avoir ménagé à la France l'amitié de la Russie. Monseigneur <strong>es</strong>t même monté en chaire et a prononcé une allocution émue. Cert<strong>es</strong>, nous ne pouvons qu'être très flatté de ce que Sa Grandeur ait daigné prendre en Considération la requêta que l'Expr<strong>es</strong>s du Midi lui adr<strong>es</strong>sait vendredi ; mais Elle ne doute pas que c'eût été un très vif plaisir pour nous et pour nos lecteurs s'il nous eût été permis de nous trouver tous réunis, à cette occasion, dans notre magnifique cathédrale. Un simple avis envoyé à tous l<strong>es</strong> journaux catholiqu<strong>es</strong> eût suffi pour donner un éclat considérable à cette manif<strong>es</strong>tation de la foi et du patriotisme. Tandis que, — la population n ayant pas été prévenue — c'<strong>es</strong>t â peine si cent personn<strong>es</strong> se trouvaient, dimanche matin, autour de la chaire de Sainte-Cécile pour entendre la parole du premier pasteur de notre archidiocôso. Nous ne pouvons que le regretter. V. L. Bal de la Saint-Crépin. — On nous prie n'annoncer que le bal de la Saint-Crépin aura lieu domain soir, dans la salle dos fêt<strong>es</strong> du café Ri chelieu. An théâtre. — Ce soir mardi, représentation de la troupe Saint-Omor avec le grand succès du Jour : Le Souî-prèfet de Château-Buzard, comédievaudeville en 3 act<strong>es</strong> de Léon Gandillot. On commencera par la Diva en tournée, corné die en 1 aetê. Remise da drapeau de la ville d'Albt anx marins russ<strong>es</strong>. — MM. de Berne-<strong>La</strong>garde <strong>es</strong>t parti pour Paris, afin de remettre le drapeau offert par la ville d'Albi aux marins russ<strong>es</strong>. Mieux vaut tard que jamais. Caisse «r'éparïne. — Opérations du dimanche 22 eo tsbre : Versements effectués par 57 déposants dont 14 nouveaux, 25,849 fr. ; remboursements au nombsi de 48 dont 9 pour solde, 19.320 fr. 18 ; différence 6,328 fr. 84. CASTRES. — Nomination. — Par décision de M. l'inspecteur d'académie du 18 octobre cou rant. M. Augé, répétiteur général au lycée d'Alb pendant l'année 1893-94 <strong>es</strong>t chargé d'une classe d'anglais et de lettr<strong>es</strong> à l'école primaire supérieure prof<strong>es</strong>sionnelle de Mazamet (emploi nou veau). Mercurial<strong>es</strong>. — A cause de la foire de Puy laurens le marché aux grains de samedi n'a pas été tenu à Castr<strong>es</strong>. Le prix du pain r<strong>es</strong>te donc le même que la semaine dernière. v,.cn^n„ i e at 4 tai ï u e son répertoire, et la foule, S 1 " 8 ' éco " te ««e musique russe si frap- Fn,?„^P? r s l dlv «rsité, si poignante par son senument <strong>La</strong> Jlfarc^e Busse <strong>es</strong>t particulièrement remarquée et applaudie ; la Tsarine <strong>es</strong>t écoutée religieusement, ot sa difficulté musicale n'empêche pas nos musiciens de rendre ce morceau avec tout 1 art et la fin<strong>es</strong>se possibl<strong>es</strong>. Après la « Marche Tartare <strong>»</strong> de Michel Strogoff, nous touenons ft la Un, et voici quo tout à coup d<strong>es</strong> bravos enthousiast<strong>es</strong> éclatent, d<strong>es</strong> nombreux cris de : « Vive la Russie ! <strong>»</strong> sont poussés : c'<strong>es</strong>t 1 Hymne russe qui retentit se repercutant dans l<strong>es</strong> échos do la nuit. C'<strong>es</strong>t fini, mais la public, après avoir de nouveau acclamé le tsar et la Russie, crie : bis, avee une frénésie telle, que 1 Hymne russe <strong>es</strong>t de nouveau joué au milieu de la sympathie profonde de notre population. A peine l'flarmonie a-t-elle terminé, que semblant sortir d'un rêve profond simulé par la gravité d<strong>es</strong> sons russ<strong>es</strong>, la Marseillaise se fait entendre joyeuse, alerto comme notre belle et jeune rance. Pissée encore après avoir fini, l'Harmonie <strong>es</strong>t acclamée. Mais là ne doit pas finir cette magnifique fête. Pendant que la population, éclairée par l<strong>es</strong> feux de bengale, donne expansion à son enthousiasme, l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> de l'Harmonie se rendent au café Riv<strong>es</strong> où doit être servi un punch en l'honneur de la Russie. Nous entrons, et là, autour d<strong>es</strong> tabl<strong>es</strong> rangé<strong>es</strong> en bon ordre, nos joun<strong>es</strong> musiciens s'apprêtent à déguster le punch fumant. A la table d'honneur nous remarquons : MM. de Baichis, maire de Rôalmont, président de l'Harmonie; H. Calvet, vice-président, et le sympathique M. Bouty, directeur de la Société. Tout à coup un silence se fait dans la salle, M. de Baichis se lève, chacun se déoouvre, tous l<strong>es</strong> cœurs battent à l'unisson de celui plus noble qui va Se faire l'interprète de tous. Le jeune et honorable maire de Réalmont, d'une voix claire et ferme, porte le toast suivant : M<strong>es</strong>sieurs, Je suis heuroux do me trouver, aujourd'hui, au mi lieu de vous et de pouvoir, après avoir bu à la santé d<strong>es</strong> brav<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong>, vous remercier, comme maire de la ville de Réalmont, du concours que vous venez d'apporter à une fête <strong>es</strong>sentiellement patriotique. Que la nation russe reçoive ici l'expr<strong>es</strong>sion de no tre profonde sympathie et que s<strong>es</strong> marins emportent dans leur pays un éternel souvenir de notre bonne et loyale amitié. Je bois, m<strong>es</strong>sieurs, à l'union de la France et de la Russie, à la paix de l'Europe, à la prospérité de 'Harmonie Sainte-Cécile, à la bienvenue de son excellent chef, M. Bouty, et à la ville de Réalmont tout entière ! (Salve d'applaudissements.) M. Bouty, répondant à M. de Baichis, boit à la France ; à notre tour, comme représentant la pr<strong>es</strong>se locale et régionale, nous levons notre verre à l'union de la France et de la Russie. En terminant, nous nous en voudrions de ne pas féliciter l'Harmonie Sainte-Cécile du succès qu'elle a obtenu. Ce succès, ajeutons-le bien vite, <strong>es</strong>t entière ment dû à M. Bouty, le nouveau directeur de la Société qui, depuis deux mois à peine qu'il tient la baguette ici, a fait faire d<strong>es</strong> progrès immens<strong>es</strong> à la musique. <strong>La</strong> population apprécie c<strong>es</strong> progrès et la sympathie qu'elle témoigne à Société se reporte spécialement sur son chef Aimé et <strong>es</strong>timé de s<strong>es</strong> musiciens, M. Bouty n'e pas seulement, comme s<strong>es</strong> prédéc<strong>es</strong>seurs, un spécialiste sur un instrument, mais bel et bien un chef d'orch<strong>es</strong>tre émérite. Le sentiment musical, inné en lui, lui acquiert bien vite la sympathie d<strong>es</strong> critiqu<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus sé rieux et l<strong>es</strong> mieux autorisés. Si l'on considôr que dans deux mois l'Harmonie a fourni quatre grands programm<strong>es</strong>, on verra que nos félicita tions ne sont pas dépourvu<strong>es</strong> de fondement. Donc, à M. Bouty et à s<strong>es</strong> musiciens nos pro fonds remerciements et, en terminant, comme cette chronique doit être le dernier écho de fête de dimanche, nous crions une dernière fois « Vive la France ! Vive la Russie ! <strong>»</strong> Le conseil vote uno somme do 300 et quelqu<strong>es</strong> francs pour l<strong>es</strong> frais de logement d<strong>es</strong> réservist<strong>es</strong> pendant la dernière période d'instruction ; un crédit supplémentaire de 4,607 francs pour couvrir l<strong>es</strong> dépens<strong>es</strong> fait<strong>es</strong> pendant la dernière épidémie cholérique. <strong>La</strong> lettre de M. Pautard, commissaire général do l'exposition, demandant qu'un vin d'honneur soit offert par la ville aux membr<strong>es</strong> du jury du concours, <strong>es</strong>t adoptée. <strong>La</strong> Seconde partie de cette lettre, demandant que d<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> soient organisé<strong>es</strong> par la ville, <strong>es</strong>t repoussée. Une pétition d<strong>es</strong> habitants de la route de Marcorignan <strong>es</strong>t renvoyée à la commission. Un entrepreneur do Lyon demande l'autorisation d'exploiter à Narbonne un système d'évacuation de vidange dont il <strong>es</strong>t l'inventeur. Le conseil décide que cet entrepreneur pourra prendre part au concours ouvert pour l'assainissement de la ville ; quant à son système, il peut en faire l'<strong>es</strong>sai à s<strong>es</strong> risqu<strong>es</strong> et périls, en traitant avec d<strong>es</strong> particuliers. M. Ancely sollicite pour son 1113, élève au collège, une bourse vacante. Rejeté- M. le directeur de l'Alcazar demande qu'uno partie de la subvention théâtrale retenue à M. Gauthier, ex-directeur du théâtre de Carcassonno, lui soit donnée. U demande aussi une subvention pour la saison théâtrale qui va s'ouvrir. Renvoyé à là commission d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong>. (JAÏLLAC. — Maire et capttonls. — <strong>La</strong> mairie vient de publier la situation budgétaire et flnan cière de la commune. Nous en détachons, faute de pouvoir tout exa miner, l<strong>es</strong> parti<strong>es</strong> l<strong>es</strong> plus important<strong>es</strong>. Voici d'abord, d'après le tableau du maire, la nomenclature d<strong>es</strong> engagements pris par le conseil municipal : t" Dans sa séance du 1S mai 1893, le conseil vote en Ê rhlcipe l'agrandissement du cimetière de Sainteécile. Dans le rapport présenté à ce sajet par M Courninal, cette réparation <strong>es</strong>t évaluée à 5,200 francs J- Dans la séance du 16 mai 1893, le conseil munici pal a accepte ferme un rapport de M. Rolland con cluant i. la création de trois écol<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong> aux Fé dlès, à <strong>La</strong>borie et à. Boissel et d'une écele doubla Sainte-Cécile. Le chiffre de la dépense, d'après l<strong>es</strong> évaluation approximativ<strong>es</strong> du rapporteur, serait île 70,000 francs Dans la même séance, et sous forme d'amende ment au rapport d<strong>»</strong> M. Rolland, le conseil vote la création de deux écol<strong>es</strong> du quartier, l'une au Châ teau de-l'Homp, l'autre à l'extrémité d<strong>es</strong> Fossés, Dé pense approximative, 40,008 francs. Il <strong>es</strong>t certain que l'Etat couvrirait une partie dé c<strong>es</strong> frais. <strong>La</strong> part contributive de la commune peut être évaluée au plus à. 69,00<strong>»</strong> francs. 3- Séance du U février 1892. Aeceptatisn du traité intervenu pour l'achat de la maison Gin<strong>es</strong>te.- Prix d'achat, 30,000 fran<strong>es</strong>. Frais d'acte, démolition et ap propriation de la place, 3,509 francs. 4- Séance du 1er mars 1892. Autorisation donnée au maire d'acheter 13 maison Guiraud, rue dë 1 Ancien Collège. Prix d'achat, 1.500 francs. Frais d'acte 160 francs. 6- Séance du 14 févrlerl892. Le conseil décide l'abat d<strong>es</strong>imaisons d<strong>»</strong> Peyriac et autorise lemaireà tra,.,i Prix d'achat, 10.000' francs. Démolition et frais d'acte 900 francs. 6;8Dans sa séance du 6 juin 1891, le conseil municipal a voté l'achat de la maison Espérou, auChfcte;-. -.- de-l'Honip. Prix d achat, 1.800 francs. Frrls d'acte, 180 francs. 7- Du 8 mars 1892. Prise en considération par le conseil, sur la proposition de M. F. Cusset, da la création d'un laboratoire municipal. L<strong>es</strong> frais sont évalués approximativement à 2.100 francs. 8- Séance du 16 mai 7893. Renvoi à la commission d<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> d'une pétition d<strong>es</strong> habitants de <strong>La</strong>borie demandant la construction d'un pr<strong>es</strong>bytère. <strong>La</strong> pétition, dit le procès-verbal de la séance, <strong>es</strong>t accompagnée d'une souscription volontaire s.élevant à la somme de 1,750 francs. Comme l'immeuble servant déjà do pr<strong>es</strong>bytère <strong>es</strong>t offert lau prix da 2.500 francs, ce n'<strong>es</strong>t pour la commune qu'une dépensa de SO0 francs. 9- Du 16 mai 1893 : Est renvoyée à la commission d<strong>es</strong> travaux publics la demande de reconstruction de l'église Sainte-Cécile. Le rapport détaillé de M. Courninal, accompagné d'une souscription volontaire de 9,600 francs, subordonne cette reconstruction à l'agrandissement du cimetière. Dans le cas <strong>»</strong>ù cette reconstruction serait définitivement aeceptée, là part approximative à la charge de la commune serait de 6,000 francs. Tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong> engagent déjà l<strong>es</strong> financ<strong>es</strong> de la commune pour une somme ronde de 122,040 francs. A cela, il convient encore d'ajouter la prise en con sldération d'un projet de construction d'une halle, la transformation en square de la place Cécile-de-Berrnond, 1 installation d<strong>es</strong> eaux, l'achat du jardin Ferlasse, au fend d<strong>es</strong> Fossés, etc., etc. Nous discuterons, demain, la valeur et la véracité de tous c<strong>es</strong> vot<strong>es</strong>, ainsi que l'aimable et ^ernier paragraphe d<strong>es</strong> prétendus engagements ÛU conseil municipal. E. C. RÉALMONT. — L<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>— Réalmont a fêté l'arrivée de l'<strong>es</strong>cadre russe â joulon. Nous somm<strong>es</strong> heureux de le constater, nous avons vu rarement un enthousiasme aussi profondément patriotique étreindre notre population tout entière. nniH US l<strong>es</strong> cœurs, faisant trêve aux divisions ff'ps, étaienttourné<strong>es</strong> vers un seul etmême nmV l0ul °n. là o* venaient da débarquer d<strong>es</strong> mnH-? r ? {ondémen t attachés â la France. Une Pouvvt d8 maisons étaient pavoisé<strong>es</strong> et l'œil nalea n * 88 reP°ser, ici, sur nos couleurs national ina nt ae concert avec le pavillon impébiaue R 9 ' 14 ' 8ur 18 drapeau blanc avec la croix du Nord. bole da la force maritime de nos amis donna*dn' <strong>es</strong>t surtout le soir qu'il nous a été far sa fnr l'enthousiasme populaire, délirant Nous l'a<strong>»</strong>- 8 autant qu'imposant par sa maj<strong>es</strong>té, avait oro- 10ns annoncé, l'Harmonie Sainte- Cécile avait vn i niS6 un f<strong>es</strong>tival et, comme si lo ciol maenini Usec °nder s<strong>es</strong> efforts, une atmosphère Paradi<strong>»</strong> u - em8nt étoilée formait la voûte de ce Lev,' ou tout ne r<strong>es</strong>pirait quo la joie. Pect f^B ' Alumine à giarno, offrait un as- 19 kln«n lciue ' Pr<strong>es</strong>que mystérieux, ot au milieu, clou à nt 0 - r<strong>es</strong> Piendissant de lumière servait de * cet immense panorama. Mais voici que CHRONIQUE DE L'AUDE CA RCASSONNK. — <strong>La</strong> Société de chant l'Harmonie vocale de notre ville, désireuse de produire d<strong>es</strong> chanteurs &de valeur, vient de créer un cours de chant spécial et gratuit, pour l<strong>es</strong> personn<strong>es</strong>, qui désireraient se d<strong>es</strong>tiner au théâtre. Elle a chargé de ce soin son sympathique directeur, M. Etienne Bardou. L<strong>es</strong> personn<strong>es</strong> qui auraient l'intention de suivre ce cours, sont prié<strong>es</strong> de so faire inscrire au siège de la Société, café Marsa, 2' étage. Ce cours aura lieu le dimanche de une heure à trois heur<strong>es</strong> du soir, au siège de la Société et commencera à partir du 1" novembre. Arr<strong>es</strong>tation. — Le nOmmé Léopold Boyer.jardinier, arrêté dans la nuit du 20 au 21, sous l'inculpation d'ivr<strong>es</strong>se manif<strong>es</strong>te et rébellion envers l<strong>es</strong> agents de l'autorité dans l'exercice de leurs fonctions, a été mis â la disposition du parquet. Etat civil da îl an t3 octobre. — Naissanc<strong>es</strong>. — Garçons, 2. Décès. — Antoinette Pallas, 3 ans li2, rue Ram<strong>es</strong>, deuxième Impasse ; Marie Arnal, 2 mois, rue Amidonniers, 25 ; Antoine Cau, 68 ans. à Bonichère. Publications. — Pierre Ventr<strong>es</strong>que, jardinier, et Marie Gorry, à Carcassonne ; Jean-Frédério Fau, coiffeur, et Antoinette-Marie Marchand,à Carcassonne ; Bernard Gourniac, jardinier, et Alexandrine Périlliau, jardinière, à Carcassonne : Isidore Puerp, -et Rose Mur, journalière, â Carcassonne ; Michel Barrabès, terrassier, et Florentine-Antoinette Puayo, journalière i Carcassonne ; Antoine <strong>La</strong>gârde, ancien entrepreneur, et Françoise-Claudine Gleiï<strong>es</strong>, sans prof<strong>es</strong>sion, à Carcassonne ; Philippe-Benolt-Germain Tallet, boucher, à Nov<strong>es</strong>, et Margueritê-Balhilde- Alexandrlne-Marie Cambon, à Carcassonne, et Jean- Marie Tallhan, cordonnier, à Carcasonne, et Justine Seiller, àAurillac; Bernard-Baptiste Coucharine, employé, de la Compagnie à Carcassonne, et Marie-Antoinette Nègre -, Jean-Françeis Fraysse, cultivateur, à Pennautière, et Anna-Zélie Calmon, à Carcassonne. NARBONNE. — Entre eux. — A propos d<strong>es</strong> vols de l'octroi, M. Paul Vill<strong>es</strong>, a écrit à la Dépêche la lettre suivante : Narbonne, le 21 octobre 1893. Monsieur le directeur, Voulez-veus m'accorder l'hospitalité de la Dépêche pour un fait personnel, qui a pour point de départ l<strong>es</strong> corr<strong>es</strong>pondanc<strong>es</strong> que vous avez publié<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> vols de l'octroi ? , . , , Le journal de M. Ferroul, la République sociale, dans un entrefilet où d<strong>es</strong> phras<strong>es</strong> de mélodrame accompagnent l<strong>es</strong> injur<strong>es</strong> accoutumé<strong>es</strong>, parle d'un d<strong>es</strong> incul pés dont « la seule présence dans le délit aurait pa ralysé m<strong>es</strong> bras. <strong>»</strong> il y a même que je n'ai pas la « reconnaissance du ventre <strong>»</strong>. C'<strong>es</strong>t tellement grot<strong>es</strong>que que, si 1 incident n était pas aussi triste, il y aurait de quoi s'<strong>es</strong>claffer. Je répondrai d'abord que, si la personne en qu<strong>es</strong>tion a dû ne pas servir de victime expiatoire, c'<strong>es</strong>t grâce à la campagne que j'ai menée avec tous m<strong>es</strong> collègu<strong>es</strong> de la pr<strong>es</strong>se indépendante. Ensuite, en fait de reconnaissance quelconque, tout ce que j'ai retiré de nos relations, «'<strong>es</strong>t que tout<strong>es</strong> m<strong>es</strong> petit<strong>es</strong> économi<strong>es</strong> se sont fondu<strong>es</strong>. Mais il y a mieux, j'ai été un d<strong>es</strong> rar<strong>es</strong> amis de la dernière heure, qui, à défaut d'argent, ont prêté leur signature pour relever la situation commerciale de la personne inculpée. Un de s<strong>es</strong> parents actuellement conseiller municipal at partisan de M. Ferroul pourra certifier le fait. Au moment de la débâcle, M. Ferroul était son débiteur d'une certaine somme que je ne croispas inférieure à 1,500 fr. M. Ferroul s'<strong>es</strong>t-il acquitté * Pour ceux qui le connaissent, poser la qu<strong>es</strong>tion c'<strong>es</strong>t la résoudre. Agréez, etc. Paul VÉÈMs. En réponse à cette lettre, M. Ferroul a télégraphié la réponse suivante i Narbonne, 2! octobre, 4 h., soir. Prière d'insérer ligne suivante : M. Vill<strong>es</strong> a menti. Docteur FEUROUT,. Conseil municipal. — Présents : MM. Aldy, maire, président ; Pligowski et Vidal, adjoints ; Regraffe, Gars, Dellac, François Fabre, Pierre Fabre, Ferroul, Gustave Fabre, Vieu, Limouzy, <strong>La</strong>peyre, Rv bert, Boutet, Cayla, Bascou, Pin6 Le procès-verbal de la dernière séance <strong>es</strong>t lu ^<strong>La</strong>dRaication du bail du café du Château d'Eau <strong>es</strong>t fixée au 5 novembre : durée, six ans, à partir du 1" novembre 1893 ; mise à prix, 3,500 f r fin<strong>es</strong> Le conseil émet un avis favorable pour que le Bureau de bienfaisance toucho l<strong>es</strong> 2,000 francs légués par M. Bonnel. LIMOUX. — Une gaffe en appelle une autre. — En cette saison, que marque la chute d<strong>es</strong> feuill<strong>es</strong>, nous allons assister au développement d'une feuille hebdomadaire qui <strong>es</strong>t certainement le journal le plus ancien de la région. Née en 1833, cette publication a, par conséquent, soixante ans d'existence. Le Journal de Limoux va prendre un regain de jeun<strong>es</strong>se et l'automne de 1893 sera son printemps. De littéraire qu'il était seulement, il va être transformé en journal politique et en revue judiciaire. Le directeur politique et le rédacteur en chef sont déjà choisis, nous l<strong>es</strong> ferons connaître plus tard. Le chroniqueur judiciaire a fait, hier, s<strong>es</strong> débuts par la publication du compte rendu, un peu bref, mais très exact et très fidèle, d<strong>es</strong> débats du 19 courant, relatifs au procès provoqué par le sous-préfet contre le propriétaire du Journal de Limoux. Le pseudonyme choisi par le chroniqueur judiciaire <strong>es</strong>t celui de Maître Clément-Sot. Que l'ex-grand leader de l'extrême gauche se rassure, ce nom n'a de commun avec le sien que l<strong>es</strong> consonnancos. Nous souhaitons la bienvenue à ce nouveau confrère dont le compta rendu, quoique incomplet, représente bien la physionomie d<strong>es</strong> débats et a le mérite d'être l'expr<strong>es</strong>sion de la vérité. Combien s'en <strong>es</strong>t écarté le Petit Méridional dans le compte rendu mensonger publié le 22 courant que son auteur doit regretter autant que celui qui commit l'opuscule intitulé : 1789-1889 ! C<strong>es</strong> deux factums ont excité dans le public et dans le monde judiciaire une égale indignation, une même réprobation. Emanent-ils de la même plume? Sont-ils le produit du même cerveau? Une chose tendrait à le faire croire, Dans le même numéro, le Petit Méridional publie deux articl<strong>es</strong> qui se suivent ; le dernier seul <strong>es</strong>t signé, mais le style en <strong>es</strong>t le même. Dans l'un comme dans l'autre, nous trouvons d<strong>es</strong> faut<strong>es</strong> de français et le même décousu, le même défaut de suite dans l<strong>es</strong> idé<strong>es</strong>. Le signataire du dernier de c<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> se plaint de ce que notre corr<strong>es</strong>pondant n'a pas signé sa communication du 22 septembre. Nous ne voulons pas prendra la peine de fouiller notre collection pour rechercher si ce jour-là nous avons publié quelque chose pouvant intér<strong>es</strong>ser le conseiller d'arrondissement Bousgarbiès. En tout cas, le Petit Méridional serait bien en retard s'il attendait exactement un mois pour nous demander compte d'une de nos pub i- cations. Ce serait le cas de dire qu'il ne prend pas l'Expr<strong>es</strong>s. S'il tient autant qu'il a l'air de le dire à connaître l'auteur da compte-rendu d<strong>es</strong> débats de l'affaire Talamas, il peut s'adr<strong>es</strong>ser soit dans nos bureaux à Toulouse, soit à notre corr<strong>es</strong>pondant départemental à Carcassonne. Mais alors, l'homme à la robe, c'était lui ! L'auteur de l'opuscule conspué avec tant d'à-propos par M. le procureur de la République, c'était lui. Je ne réponds jamais, dit-il, à un article sans signature. Nous avons eu l'agrément de lire ce matin un article de la Dépêche, signé : A. A., ce qui,pour tout le monde,signifie Alexandre Albert. Dans eet article, notre sympathique confrère de la Dépêche, pour lequel, malgré l<strong>es</strong> polémiqu<strong>es</strong> quo nous avons eu<strong>es</strong> à sonteuir eontre lui, nous avons toujours éprouvé une sincère amitié, exécute de magistrale façon l'auteur de l'opuscule intitulé : 1789-1889. M.Bourgabiôs répondra-t-il à i cet article? A demain. — Nous avons en main une lettre ' de M. Jul<strong>es</strong> Clamon d'Espéraza, que nous publie- S rons demain. Sport vélocipédique Voici, d'après la Chronique Vélocipédique, le montant d<strong>es</strong> prix gagnés par l<strong>es</strong> principaux coureurs français, pendant l<strong>es</strong> mois d'août et de septembre : Août : Cassignard, 1,250 fr. ; Médinger, 1,215 ; Pierson, ,60 : Baras, 080 ; Cottereau, 600 ; Naquet, 520 • Béconnais, 470 ; Sorin, 440; Durif, 380; Farman, S70 • kn U T J \ S( ÏL ; gejansorne, 300 ; Courbe, 250; Nicodemt, 230 ; Echalié, 205. Septembre: Cassignard, 3.825 fr. ; AUard, 2,550 ;Médinger, 1,230 fr. ; Stéphane, 1,000 ; Swiftn<strong>es</strong>s, 900 ; Sorin, 909 ; Louvet, 725 ; Courbe, 695 -, Fouaneau, 685 ; S, 1 ?? 1 }: 895 ;Ech aUé. 530; Girardin, MO ; Dumoulin 500 ; Cottereau 410 ; Arlaud, 400 ; Delansorne, 375 ; gaby, 330 ; Reboul, 340 ; Morin, 320 ; <strong>La</strong>mbreeht, Î20 ; Çhéreau, 250 ; Stella, 240 : Dupont, 235 ; Spoke, 210 Antony, 225 ; Baras, 175 ; Béconnais, 100. Ça n'<strong>es</strong>t pas un mauvais métier, en le voit, dêtre coureur, quand on gagne souvent d<strong>es</strong> cours<strong>es</strong>. Voici le résultat dos cours<strong>es</strong> organisé<strong>es</strong> par la Société réloce-Sport et Club toulousains réunis pour le championnat de 50 kilomètr<strong>es</strong> qui a été couru dimanche : Vétérans, bicyclett<strong>es</strong> ; 1er M. de Monteaux, 2 h. 7 m. Vétérans, tricycl<strong>es</strong> ; 1er M. Decety, 2 h. 32 m.; 2e M. Guérin. Demi-vétérans : 1er M. Rouan, 2 h. 10 m. Amateurs sociétair<strong>es</strong> : 1er M. Rocaher, 2 h 14 m.: 2e M. André, 2 h. 22 m.; 3e M. Berthoumieu. 2 h. 29 m. Amateurs étrangers : 1er M. Arquler, 1 h. 43. Pupill<strong>es</strong> ; 1er M. Sansouci. 2 h. 17. officier territorial, qui n'avait pas craint de livrer à 1 étranger un d<strong>es</strong> premiers éléments de notre défense nationale, était l'objot de faveurs inexplicabl<strong>es</strong>, et voyait adoucir, pour lui, l<strong>es</strong> r - guoui s de la prison. <strong>La</strong> décision que vient de prendre le garde d<strong>es</strong> sceaux ne saurait s'expliquer que par d<strong>es</strong> compromissions honteus<strong>es</strong>, et nous nous demandons si à la qu<strong>es</strong>tion Cornélius Horz ne va pas succéder la qu<strong>es</strong>tion Triponé ! Quel homme politique assez puissant peut s'intér<strong>es</strong>ser ainsi â son silence ? Nous redoutons pour cet ancien ministre quo le pays n'apprenne enfin la triste vérité: et ce jour-là, toute l'habileté dont il <strong>es</strong>t susoep'tible ne le sauvera pas du juste rossentimont de s<strong>es</strong> concitoyens. Voilà donc Triponé en liberté, après deux ans a peine d'expiation, quand Turpin, lui, a fait deux ans au régime ordinaire d<strong>es</strong> prisonniers, et que B assler, le malheureux comparse du traître, <strong>es</strong>t toujours à Poissy ! Cette meaure de clémence <strong>es</strong>t un véritable seandale, un crime même contre la patrie, dont le garde d<strong>es</strong> sceaux Guérin aura à répondre devant le pays, en attendant qu'un député autorisé porte à la tribune du Parlement l<strong>es</strong> marchandag<strong>es</strong> politiqu<strong>es</strong> dont chacun s'entretient. Morin, 1 h. 56 m.; 2a M. Résultat de la course de six heur<strong>es</strong>, organisée par le Veloce-Club dé Saint-Gaudens : Huit partants. 1er. P0U88OU, 144 kilsmètr<strong>es</strong>. 2e, Combret, 141 k.50<strong>»</strong>. 3e, Sacchetti, 141 kilomètr<strong>es</strong>. Résultats de la course de 100 kilomètr<strong>es</strong> courue dimanche, de Pamiers à Pinsaguel et retour : . î. er \ M', Depierre , du Cycle-Club toulousain, en 3 h. 52,49 ; 2e, Roberye, de Foix, en 3 h. 53'; 3e, M. Rieussec, de Pamiers, en 4 h. 4'10". Arrivent ensuite; MM. Yrle, Belukowski, E. Azam, Martmon, Eychenne, Guibert; Galy, Dagras, Antige pera. L<strong>es</strong> 50 kilomètr<strong>es</strong>, à l'aller, par l<strong>es</strong> trois premiers en 1 h. ont 39. été couverts Cours<strong>es</strong> de Vincenn<strong>es</strong> Taris, ÎS octobre. — Belle journée. Tribun<strong>es</strong> relativement bien garni<strong>es</strong>. Floride a dû s'étendre pour battre Dame-d'Hor;neur dans le prix Saint- Louis. Histoire s'<strong>es</strong>t cassée lajambe en culbutant dans le prix d<strong>es</strong> Croisad<strong>es</strong>. Dans l'ensemble, l<strong>es</strong> cour<strong>es</strong> ont présenté une grande régularité et l<strong>es</strong> preneurs favoris ont pris leur revanche de Chantilly. PRIX -DES QUINZE-VINGTS. — 1, Babylas, 3[1, Dodd ; 2, Castor, 7(4, E. Watkins ; 3, Lily of the Valley, 12tl, Gooch. Non placés : Tiranilla, 40il ; Jean sans Peur, 9[1 ; Varlet, 12jl ; Mauvais Signe, 5x1. Babylas a été racheté 3,366 francs par son propriétaire. PRIX SAINT-LOUIS . — 1, Floride, à égalité, A Childs; 2, Dame d'Honneur, 30il, Bowen: 3, Vigoureux, SYLRotff. Non placés : Espadilla, 14U ; Vaurien, 33]l;'Le- Cocyte, 30]1; Boulaq, 5[2; Antiope, 20j_l. PRIX DE LA PALESTINE — 1, Honfleur, 4i6,Làne; 2, Moncontour, 9[2, Bastoe; 3, Œdipe, Hudson. Non placée : Indigente, 9i2. PRIX DES CROISADES. — 1, Algarade, 5i2, Cooke; 2, Peronne, 10[1, Gooch et Ivette, 16tl, Crickmèreciead head pour la deuxième place. Non placés : Commère II, 20[1 ; Quotidienne, 20il; <strong>La</strong> Réserve, 20rl ; Sibila, 20(1 ; Campanule, 5i2 ; Rosalba, 16T.1 ; Etoile-du-Sud, lOOil ; Royal lien, 25]1 ; Charlotte, 7jl ; Histoire, 8il, tombée. Algarade n'a pas trouvé acquéreur à 4,500 fr. PRIX DE DAMIETTE. — 1, Bellegarde, 2il, Storr 2, Bricole, 6]1, E. Watkins, 3, Vigueur, 5r2, <strong>La</strong>nei Non placés : Roda, 6fl, Gina, 5il. PARI MUTUEL. — Babylas, 25 50, placé 9 50 ; Castor, 7 50 ; Floride, 10 50, placée 7 ; Damed'Honneur, 13 50 ; Vigoureux, 11 ; Honfleur, placé 6; Moncontour, 7 50; Algarade, 20 50, placé 8 ; Péronne, 31 ; Yvette, 21 50 ; Bellegarde, 17 50, placée 10; Bricole, 11. Cours<strong>es</strong> Instruction IPxxlbliqixe Paris, u octobre. — M. Bianconi, inspecteur d académie à Saint-Etienne, <strong>es</strong>t nommé inspecteur d'académie à Toulouse. M. Cabos, maître répétiteur pour l'enseignement secondaire spécial au lycée de Pau, <strong>es</strong>t nommé, en la même qualité, et à titre de suppléant, au lycée de Bayonne. M. Samiayre, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, répétiteur au collège de Libourne, en congé, <strong>es</strong>t chargé, â titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur au Lycée de Mont-de-Marsan. M. Veruhé, bachelier ès lettr<strong>es</strong>, ancien maître répétiteur au lycée d'Agen, en congé, <strong>es</strong>t chargé, à titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de répétiteur audit lycée. M. Bertrand, répétiteur au lycée de Toulouse, nommé, a titra de suppléant, chargé d<strong>es</strong> fonctions derépétiteur au lycée de Tarb<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nommé au lycée d'Albi. M. Savourct, principal au collège de Confolens, <strong>es</strong>t nommé principal du collège de Figeac. M. Baret, admissible à l'agrégation, ancien boursier d'agrégation, ancien répétiteur stagiaire, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de physique au collège de Bergerac. M. Renouvin, chargé, à titre de suppléant, d<strong>es</strong> fonctions de prof<strong>es</strong>seur de l'enseignement secondaire moderne au collège de Thiers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de scienc<strong>es</strong> au collège de Pamiers. « M. Goutte, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de Castelnaudary, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de Narbonne. M. Audieu, prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de Béziers, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de Castelnaudary. M. <strong>La</strong>cazs-Duvhiers, chargédu cours d'histoire au lycée de <strong>La</strong>reche-s-ur-Yon, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur d'histoire au collège de Béziers. M. Rigaldi<strong>es</strong>, prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège de Libourne, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de philosophie au collège de Figeac. M. Renauld, nomme prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège d'Arbois, <strong>es</strong>t maintenu, sur sa demande, dans l<strong>es</strong> fonctions de prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège de Castelsarrasin. M. Fayet, admissible à l'agrégation de grammaire, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de lettr<strong>es</strong> au collège de Libourne. M. Rouanet, admissible à l'agrégation de grammaire, ancien répétiteur délégué pour l'enseignement d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong> au collège de Castr<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t nommé prof<strong>es</strong>seur de seconde au collège de Bergerac. M. Monard, ancien répétiteur au collège de Bagnèr<strong>es</strong>-de-Bigorre, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castelsarrasin. M. Meyrieu, répétiteur au collège de Saint-Girons, <strong>es</strong>t nommé répétiteur au collège de Castr<strong>es</strong>. Mlle Goy, maîtr<strong>es</strong>se répétitrice en congé, pourvue du certificat d'aptitude à l'enseignement du d<strong>es</strong>sin, <strong>es</strong>t déléguée pour l'enseignement du d<strong>es</strong>sin à l'école de Foix. de Vic-Blgorre COURSE AU TROT. - 1, Romaine; 2. Médje; 3, j ODIEUSE DÉNONCIATION Maur<strong>es</strong>que, PRIX DE L'ETAT. — Lionel, à M. Nexon. PRIX DÉPARTEMENTAL. — 1, Girouette; 2, Kara; 3, Bon-Type. PRIX RANVILLE. — 1, Horticulture ; 2, Mirliton. STEEPLE: — 1, Cymbale ; 2, Propré-à-Rien ; 3, Brandevinier. Erneri et Juniou sont tombés; Marboré et Nombre-d'Or se sont dérobés. Cour d'Assis<strong>es</strong> du Tarn <strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion de la cour d'assis<strong>es</strong> s'<strong>es</strong>t ouverte, hier lundi, sous la présidence de M. Archidet, conseiller à la cour d'appel dé Toulouse, assisté de MM. Morin, président du tribunal civil ét Granié, juge. <strong>La</strong> première affaire soumise au jury concernait le nommé Pierre Poumarède, âgé de 68 ans, cultivateur à Carmaux, inculpé d'attentat à la pudeur sur une petite fille de 13 ans. L<strong>es</strong> débats ont eu lieu â huis clos; on comprendra que nous le* passions sous Silence. Disons seulement que l'accusation était soutenue par M. Granié, l'éloquent substitut du procureur de la République, et que Poumarède avait confié sa défense à M* Andouard. Dire que l'honorable avocat a tiré le meilleur parti de la cause serait superflu. Par six voix contre six, le jury a répondu négativement sur la qu<strong>es</strong>tion qui lui était posée. Poumarède a donc été acquitté, mais il n'a pas été mis en liberté, le ministère public le poursuivant en police correctionnelle, sous l'inculpation d'outrage public à la pudeur. Il comparaîtra à l'audience de samedi prochain. * Aujourd'hui mardi, à 11 heur<strong>es</strong>, commencèrent l<strong>es</strong> débats de l'affaire de la gare de Castr<strong>es</strong> (Vol et complicité). L<strong>es</strong> inculpés : Louis Selariés, Auguste Guilhem, Jean Nouell<strong>es</strong>, Louis-Philippe Fau et Albanie Peulhan seront défendus par MM" Berbier. Savary, de <strong>La</strong>portalière et Andrieu M. Bertrand, procureur de la République, occupera le siège du ministère public. Cette affaire ne se terminera que demain soir. Nous publierons dans notre prochain numéro le compte-rendu détaillé de la première audience Tours, Î4 octobre. — Une ordonnancé de non lieu a été rendue en faveur de Mahiel t le sacristain de Saint-Benoît, qui avait été arrêté sur la dénonciation d'un horloger de Chinon, sous l'inculpation de violation do sépulture et de vol de bijoux. Cette ordonnance a été rendue à la suite de l'aveu du dénonciateur qui a déciaré avoir agi sans preuv<strong>es</strong>, par <strong>es</strong>prit de vengeance. . Certains journaux républicains, racontant ce fait, n'avaient pas manqué de faire allusion à la prof<strong>es</strong>sion de cet inculpé et de signaler cette affaire comme « un scandale clérical <strong>»</strong>. do Traîtr<strong>es</strong> Rochefort écrit, dans ac- Cour d'Assis<strong>es</strong> du Gers Présidence de M. Fournel, conseiller à la cour d'appel d'Agen ; ass<strong>es</strong>seure, MM. D<strong>es</strong>tieux et Lebbé, jug<strong>es</strong> au tribunal de première instance d'Auch. Audience du lundi SS octobre Attentat à la pndeur <strong>La</strong> quatrième s<strong>es</strong>sion d<strong>es</strong> assis<strong>es</strong> du Gers pour l'année 1893 s'ouvre par une affaire d'attentats à la pudeur relevée à la charge d'un sieur François Athanase, âgé de 57 ans, scieur de long, né lo 4 mai 1836 à Lectoure ot domicilié à Condom. Cet immonde personnage, veuf et père do deux enfants, ayant déjà subi trois condamnations, dont une à'un an et un jour de prison pour vol, se serait livré sur deux jeun<strong>es</strong> fill<strong>es</strong> de la contrée, âgé<strong>es</strong> de 9 et 10 ans, d'après l'acte d'accusation, â d<strong>es</strong> act<strong>es</strong> tellement immoraux qu'il inspire un profond dégoût. Aussi, nous abstiendrons-nous de rendre compte d<strong>es</strong> débats de cette écœurante affaire. D'ailleurs, le huis clos a été prononcé dès l'ouverture de l'audience, à la requête du ministère public, dont le siège <strong>es</strong>t occupé par M. Legendre, procureur de la République. M* François Canderon présente la défense do François Athanase. Le jury rapporte de la salle de s<strong>es</strong> délibérations un verdict afflrmatif avec admission, toutefois, da circonstanc<strong>es</strong> atténuant<strong>es</strong>. Athanase <strong>es</strong>t condamné à un an de prisen, minimum do la peine. B<strong>es</strong>ogne Sous ce titre, l'Intransigeant, au sujet de la grâce cordée à Triponé On s'étonnait que l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> de Toulon et do Paris n'eussent pas encore donné lieu à quelque grand acte d'indulgence et d'oubli. L<strong>es</strong> lyeéens avaient eu leur congé ; l<strong>es</strong> employés de ministèr<strong>es</strong> et de commerce bénéficieront de plusieurs jours de vacanc<strong>es</strong>. Seuls l<strong>es</strong> détenus d<strong>es</strong> maisons central<strong>es</strong> n'avaient pas eu leur part d<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong> publiqu<strong>es</strong>. Le gouvernement, dans sa sollicitude quasipaternelle pour tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> class<strong>es</strong> de la société, a tenu à ce que la visite de nos alliés apportât aussi un rayon de joie dans l'ombre d<strong>es</strong> geôl<strong>es</strong> et l'humidité d<strong>es</strong> cachots, et il a gracié Triponé. Nous vous disions bien que vous ne connaissiez pas Dupuy !... Cette réponse à l'enthousiasme franco-russe ne nous surprend que médiocrement. Nous n'au rions pas été cependant jusqu'à la prévoir. On a beau connaître à fond la loyauté et le patrio tisme de l'Auverpin qui nous gouverne : il <strong>es</strong>t certain<strong>es</strong> abominations dont la possibilité vous échappe. Cette fois, le doute n'<strong>es</strong>t pius permis. Le gou vernement dit nettement à la population : « An ! vous êt<strong>es</strong> avec l<strong>es</strong> Russ<strong>es</strong> ? Eh bien ! nous somm<strong>es</strong>, nous, avec l<strong>es</strong> Anglais et l<strong>es</strong> Allemands; et nousjvous le prouvons en rendant la liberté au parricide qui a vendu la mélinite à nos ennemis. <strong>»</strong> On notis assure que c'<strong>es</strong>t de Berlin qu'<strong>es</strong>t venu l'ordre d amnistier ce gredin, qu'on aurait dû fusiller dans le dos et auquel on a simplement octroyé cinq anné<strong>es</strong> du plus facile d<strong>es</strong> emprisonnements. Herbette, le chargé d<strong>es</strong> affair<strong>es</strong> de Prusse, a, paraît-il, expliqué à Dupuy que l'empereur Guillaume II était exaspéré de la cordialité croissante entre Français et Russ<strong>es</strong>, et qu'il fallait absolument trouver un moyen de le calmer. Dupuy a immédiatement demandé à Herbette : « Si l'on faisait sortir de prison Triponé, qui a rendu tant de servic<strong>es</strong> à la triple alliance, pensez-vous que la colère de votre auguste maître s'apaiserait? <strong>»</strong> A quoi Herbette a répondu : « Sa Maj<strong>es</strong>té me fait savoir à l'instant rien ne pourrait lui être plus agréable. <strong>»</strong> L'AFFAIRE TURPIN-TRIPONÉ Paris, ti octobre. — M.. Turpin, l'inventeur de la mélinite, sera reçu en audience particulière par le président du conseil, jeudi ou vendredi de cetto semaine. Nous croyons pouvoiraffirmer que c'<strong>es</strong>t sur le désir exprimé par M. Dupuy que M. Turpin fera cette démarche. que L<strong>es</strong> Marins Russ<strong>es</strong> ea France (De noire Corr<strong>es</strong>pondant particulier) Paris, t4 octobre.— Un grand banquet aura lieu jeudi soir sous le patronnage de M. Pasteur et sous la présidence de M. de Vogue, banquet offeit par l<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> et écrivains russ<strong>es</strong> à leurs confrèr<strong>es</strong> français. <strong>La</strong> Soirée Hier soir, à 7 h. 10, l'amiral Avelan et l<strong>es</strong> officiers ont quitté le cercle militaire, et se sont rendus au champ-de rMars, pour assister au banquet. SUT tout le parcours, ils ont été l'objet d<strong>es</strong> ovation. 1 >rdinair<strong>es</strong>. A ce mon:' •, l<strong>es</strong> illuminations commencent. L<strong>es</strong> monunn-hts publics, l<strong>es</strong> cercl<strong>es</strong>, l<strong>es</strong> cafés, l<strong>es</strong> grands P.J tgasins étinceiJent de ramp<strong>es</strong> de gaz, de guin md<strong>es</strong>, de lantern<strong>es</strong> vénitienn<strong>es</strong> et de motifs lumineux plus ou moins ingnieux. L<strong>es</strong> appartements particuliers r<strong>es</strong>tent généralement obscurs, mais, par contre, l<strong>es</strong> décorations de quartiers organisé<strong>es</strong> par souscriptions sont assez br U mt<strong>es</strong>. Beaucoup de ru<strong>es</strong> sont traversé<strong>es</strong> de distance en distance par d<strong>es</strong> cordeaux auxquels sont appendus d<strong>es</strong> lustr<strong>es</strong> chargés da lampions. Le faubourg Montmartre, la Chaussée-d'Antin, une partie de la rue <strong>La</strong>fayette et beaucoup d'autr<strong>es</strong> voi<strong>es</strong>, orné<strong>es</strong> de cette manière, offrent l'aspect féerique d'une voûte lumineuse. Tout Paris se dirige vers le Champ-de-Mars et le Trocadéro, où doit être tiré le feu d'artifice. L<strong>es</strong> fiacr<strong>es</strong> sont introuvabl<strong>es</strong> ou affichent d<strong>es</strong> prétentions exhorbitant<strong>es</strong> ; d<strong>es</strong> tapissièr<strong>es</strong> de cours<strong>es</strong> plus abordabl<strong>es</strong> pour l<strong>es</strong>petit<strong>es</strong>bours<strong>es</strong>, regorgent de monde. -•>- SUÎ-LET!!* t<strong>»</strong>ÉTÉOHOL.O@IQUB Du 23 octobre. <strong>La</strong> température a peu varié, excepté vers Paris ; on notait plus 8 degrés au Puy-de-Dôme et 7 au mont Ventoux. En France, le temps r<strong>es</strong>te au beau avec température inférieure à la normale. Crime contre la Patrie De VAutorité: <strong>La</strong> mise en liberté du traître Triponé que nous a annoncé hier matin une simple note de l'Agence Havas, a causé dans toute la France une véritable stupéfaction. Cet homme, trois fois traître à son pays, que l<strong>es</strong> jug<strong>es</strong> avaient frappé du maximum de la peine, et pour lequel l'opinion publique réclamait uno loi d'exception,tellement son forfait paraissait abominable, bénéficie, de la part du gouver nement, d'une m<strong>es</strong>ure de clémence. Déjà nous avions appris avec étonnement que ce Lorrain, chevalier de la Légion d'honneur et lljcto 3'50, «tédllion dl2 lltlll entn 8' «a<strong>»</strong>d«l 01 bol {,}<strong>»</strong>'* péditi <strong>»</strong>«