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Grave acciDent à Delmas ! - Haiti Liberte

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Perspectives<br />

Guadeloupe : les Communistes appellent<br />

<strong>à</strong> « un rassemblement des forces<br />

patriotiques, <strong>à</strong> l’unité du peuple et la<br />

constitution d’une Autorité Politique »<br />

L’ANC de l'Afrique du Sud<br />

a 100 ans : un bilan du<br />

nationalisme bourgeois<br />

Le PCG prédit qu’en 2012, les difficultés vont s’aggraver et souligne<br />

qu’aucun changement n’est possible sans un « véritable pouvoir politique<br />

Dans une déclaration remise <strong>à</strong> la<br />

presse <strong>à</strong> l’occasion de la nouvelle<br />

année, le Parti Communiste Guadeloupéen<br />

s’est exprimé sur la crise du »<br />

capitalisme mondialisé » en affirmant<br />

que le « projet des communistes d’un<br />

renversement du capitalisme restait<br />

d’actualité.<br />

Analysant la situation sociale<br />

de l<strong>à</strong> Guadeloupe, le PCG prédit qu’en<br />

2012, les difficultés vont s’aggraver<br />

et souligne qu’aucun changement<br />

n’est possible sans un « véritable<br />

pouvoir politique » La conclusion de<br />

ce document prend la forme d’un appel<br />

au rassemblement des organisations<br />

politiques qui luttent contre le<br />

colonialisme français. Il faut rappeler<br />

que depuis déj<strong>à</strong> une année, les communistes<br />

avaient pris l’initiative de<br />

préparer l’organisation des « Assises<br />

des organisations anticolonialistes et<br />

patriotiques, » Plusieurs de ces organisations<br />

patriotiques et nationalistes,<br />

telles que l’UPLG, le Copagua, FKNG<br />

! y travaillent. Le CIPPA qui se définit<br />

comme « anticapitaliste » participe<br />

aussi aux travaux. Selon nos informations,<br />

la phase publique et populaire<br />

de ces « Assisses » est imminente et<br />

devrait se dérouler au cours des semaines<br />

<strong>à</strong> venir. On peut déj<strong>à</strong> penser<br />

que ces « Assises » vont déboucher<br />

pour la première fois en Guadeloupe,<br />

sur la création d’une Autorité Politique<br />

en vue de la conquête du pouvoir !<br />

Nous pourrions faire dans le<br />

politiquement correct en formulant des<br />

vœux de bonheur et de prospérité <strong>à</strong><br />

nos concitoyens et en leur prédisant<br />

Dr. Kesler Dalmacy<br />

1671 New York Ave.<br />

Brooklyn, New York 11226<br />

Tel: 718-434-5345<br />

Le docteur de la<br />

Communauté Haïtienne<br />

<strong>à</strong> New York<br />

que 2012 sera meilleure que 2011,<br />

mais, nous savons que cela ne serait<br />

que des vœux pieux tant l’année<br />

qui s’annonce sera difficile pour les<br />

travailleurs et les peuples du monde<br />

confrontés <strong>à</strong> la férocité d’un système<br />

capitaliste en crise généralisée. Pour<br />

tenter de sauver leur système empêtré<br />

dans ses contradictions insurmontables,<br />

les institutions de la bourgeoisie<br />

capitaliste mondiale, FMI, Banque<br />

Mondiale, OCDE, G8, OMC, OTAN et<br />

autres instances de la mondialisation<br />

capitaliste font payer aux travailleurs,<br />

aux couches populaires, aux peuples<br />

du monde entier le prix de la crise du<br />

capitalisme mondialisé.<br />

Les gouvernements des Etats<br />

capitalistes notamment des Etats‐<br />

Unis et des pays européens mettent<br />

en œuvre <strong>à</strong> l’encontre de leurs peuples<br />

des plans drastiques d’austérité destinés<br />

<strong>à</strong> sauver la mise du capitalisme<br />

financier international de ses propres<br />

turpitudes (licenciement des travailleurs,<br />

compression des salaires, réduction<br />

des droits sociaux, privatisation<br />

et liquidation des services publics,<br />

hausse des impôts et prélèvements,<br />

hausse des prix des biens et services<br />

de première nécessité…).<br />

Dans plusieurs régions du<br />

monde notamment aux Etats‐Unis,<br />

en Europe, dans les pays arabes et<br />

dans les conditions et avec les réalités<br />

qui leurs sont propres, les peuples<br />

avec en première ligne les travailleurs,<br />

les femmes, les jeunes, les étudiants,<br />

s’engagent dans des mouvements de<br />

masse pour combattre les politiques<br />

d’austérité de leurs gouvernements<br />

et mettre un terme <strong>à</strong> l’oppression, <strong>à</strong><br />

l’exploitation aux injustices qui les<br />

frappent.<br />

Ces mouvements de contestation<br />

et de luttes qui se développent, sont la<br />

manifestation et l’expression de la lutte<br />

des classes qui se déroule <strong>à</strong> l’échelle<br />

de la planète entre les capitalistes, les<br />

Etats <strong>à</strong> leur solde et les couches laborieuses<br />

et populaires victimes de la<br />

domination du capitalisme financier<br />

international qui affament les peuples.<br />

En cette fin d’année 2011, vingt<br />

ans après la chute des régimes socialistes<br />

de l’Europe de l’Est, l’exigence<br />

de rupture et d’alternative au capitalisme<br />

est <strong>à</strong> l’ordre du jour pour mettre<br />

un terme <strong>à</strong> la misère, <strong>à</strong> la pauvreté,<br />

aux guerres, aux famines, aux catastrophes<br />

écologiques qui sont la<br />

conséquence du système capitaliste<br />

fondé sur l’exploitation des hommes,<br />

la domination des peuples et le pillage<br />

de leurs matières premières et qui met<br />

toute l’humanité en péril pour satisfaire<br />

les intérêts d’une minorité.<br />

Plus que jamais, le projet communiste<br />

de renversement du capitalisme<br />

est d’actualité pour répondre aux<br />

besoins humains, pour un monde de<br />

paix, de liberté, de progrès pour tous<br />

les hommes et tous les peuples.<br />

La Guadeloupe et les Guadeloupéens<br />

n’échappent pas <strong>à</strong> la tourmente<br />

capitaliste doublée de son supplément<br />

colonial, bien au contraire, la situation<br />

s’empire d’année en année sans<br />

qu’aucune réponse ne soit portée aux<br />

difficultés qui agitent le pays.<br />

Est-il besoin pour s’en convaincre<br />

de rappeler ici les statistiques qui<br />

illustrent la situation de catastrophe<br />

économique et sociale dans laquelle se<br />

débat le pays et qui traduisent la faillite<br />

du système économique et politique en<br />

place depuis plus de 60 ans ? Derrière<br />

ces statistiques, ces pourcentages, ces<br />

chiffres affolants et effarants du chômage<br />

(plus de 62000), de la pauvreté,<br />

du surendettement, de l’illettrisme,<br />

il y a des hommes, des femmes, des<br />

jeunes en chair et en os, il y a des<br />

Guadeloupéens (dont on ne nous dit<br />

pas les ascendances) qui se démènent<br />

au quotidien pour survivre. En 2012<br />

leurs difficultés vont s’aggraver avec<br />

la réduction des moyens budgétaires<br />

nécessaires aux politiques publiques<br />

dont la Guadeloupe a grand besoin<br />

dans de très nombreux domaines, tels<br />

la santé, l’éducation, l’environnement,<br />

les transports…<br />

En 2012, il n’y aura aucun<br />

changement porteur de développement<br />

économique, de progrès social, pour le<br />

peuple guadeloupéen, s’il n’y a pas<br />

de rupture avec le système actuel de<br />

domination politique et économique,<br />

de dépendance et d’assimilation que la<br />

France impose <strong>à</strong> la Guadeloupe.<br />

Il n’y aura aucun changement<br />

en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir<br />

Politique guadeloupéen, établissant<br />

de nouveaux rapports politiques<br />

avec l’Etat français et l’Union Européenne<br />

Il n’y aura aucun changement<br />

en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir<br />

Politique guadeloupéen pour décider<br />

de son organisation économique<br />

et sociale, de l’aménagement de son<br />

territoire, de ses relations de coopération<br />

et mettre en œuvre un plan<br />

de développement global qui répond<br />

aux besoins et aux intérêts du pays<br />

et <strong>à</strong> ceux des masses populaires et laborieuses.<br />

Il n’y aura aucun changement<br />

en Guadeloupe, si les organisations<br />

politiques qui luttent contre la domination<br />

coloniale et l’exploitation capitaliste,<br />

ne se rassemblent pas pour élaborer<br />

un projet politique d’émancipation<br />

qui mobilise et entraîne l’adhésion de<br />

la grande majorité de notre peuple.<br />

En ce début d’année 2012<br />

c’est <strong>à</strong> cette tâche que nous devons<br />

nous atteler, en réalisant les Assises<br />

des forces patriotiques, anticolonialistes<br />

et anticapitalistes de Guadeloupe<br />

pour constituer une autorité politique<br />

ayant en charge de conduire la lutte<br />

d’émancipation du peuple guadeloupéen.<br />

Carib Creol News, 31 décembre 2011<br />

Only $20<br />

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<strong>Haiti</strong> Liberté<br />

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www.haitiliberte.com<br />

Le centième anniversaire de l’ANC a été utilisé pour tenter de tirer une<br />

nouvelle crédibilité de la longue histoire de lutte contre le système brutal<br />

d’apartheid en Afrique du Sud<br />

Par Bill Van Auken<br />

La célébration du centenaire du Congrès<br />

national africain (ANC) de<br />

l’Afrique du Sud est l’occasion idéale<br />

pour faire un bilan de la nature et du<br />

sort de l’ANC et des mouvements nationalistes<br />

bourgeois similaires.<br />

Fondé en 1912, l’ANC est parmi<br />

les premiers de ce type de mouvement,<br />

ayant tiré son inspiration du Congrès<br />

national indien, qui est encore plus ancien.<br />

Il a joué un rôle central dans la<br />

fin négociée du régime d’apartheid en<br />

Afrique du Sud et a été le parti dirigeant<br />

du pays lors des 18 dernières années.<br />

Le centième anniversaire a été<br />

utilisé par l’ANC pour tenter de tirer<br />

une nouvelle crédibilité de la longue<br />

histoire de lutte contre le système brutal<br />

d’apartheid en Afrique du Sud, dans<br />

laquelle de nombreuses personnes ont<br />

été tuées ou emprisonnées et où les<br />

travailleurs et les jeunes provenant des<br />

cantons noirs du pays se sont battus<br />

héroïquement contre les forces de sécurité<br />

lourdement armées.<br />

Mais, comme dans<br />

d’innombrables autres pays où les bourgeois<br />

nationalistes ou les mouvements<br />

de « libération nationale » ont pris le<br />

pouvoir, la direction de l’ANC, loin de<br />

réaliser les aspirations des masses qui<br />

sont entrées en lutte, a seulement exploité<br />

leurs sacrifices afin de renforcer<br />

sa propre intégration dans les rangs de<br />

l’impérialisme et des oppresseurs capitalistes<br />

nationaux. Dans ce processus,<br />

de nombreux vieux défenseurs de la<br />

libération sont devenus des hommes<br />

d’affaires multimillionnaires.<br />

Dans un discours décousu de<br />

90 minutes donné la semaine dernière<br />

devant une foule <strong>à</strong> Bloemfontein, la<br />

ville où l’ANC a été fondé il y a 100<br />

ans, le président de l’Afrique du Sud,<br />

Jacob Zuma, s’est attardé en long et<br />

en large sur l’histoire de l’ANC, tout<br />

en amenant très peu de propositions<br />

concrètes pour changer les conditions<br />

d’oppressions dans lesquelles la vaste<br />

majorité de la population du pays vit<br />

toujours.<br />

Ces conditions n’ont fait<br />

qu’empirer pendant les presque deux<br />

décennies de gouvernance de l’ANC.<br />

Même si l’apartheid racial a pris fin,<br />

le fossé entre l’élite riche et les masses<br />

de travailleurs et d’opprimés n’a fait<br />

qu’augmenter. Les inégalités sociales,<br />

mesurées par le coefficient de Gini*, sont<br />

pires en Afrique du Sud aujourd’hui que<br />

dans tous les autres pays de la planète,<br />

sauf la Namibie. Soixante-dix pour cent<br />

de la population vivent sous le seuil de<br />

la pauvreté. Même si le taux de chômage<br />

officiel tourne autour de 25 pour<br />

cent, la plupart des estimations les plus<br />

réalistes le placent <strong>à</strong> près de 40 pour<br />

cent.<br />

Les fameuses « réformes de libre<br />

marché » ont fait en sorte que ceux au<br />

haut de l’échelle, y compris la vieille<br />

élite dirigeante blanche et une nouvelle<br />

couche dans la direction de l’ANC et<br />

de la bureaucratie syndicale, puissent<br />

accumuler d’immenses richesses. Des<br />

gens comme Cyril Ramaphosa, ancien<br />

chef du Syndicat national des mineurs<br />

et secrétaire général de l’ANC qui vaut<br />

maintenant quelque 275 millions $,<br />

sont ceux qui ont principalement bénéficié<br />

de la politique de « Black Economic<br />

Empowerment » (Émancipation<br />

économique des Noirs) enclenchée par<br />

l’ANC après son arrivée au pouvoir.<br />

L’historien africain Achille<br />

Mbembe a décrit avec justesse l’ANC<br />

comme un parti « rongé par la corruption<br />

et la cupidité, par de violentes luttes<br />

fratricides pour le pouvoir et par un<br />

mélange fatal d’instincts prédateurs et<br />

de vacuité intellectuelle ».<br />

Bien que l’accent du centième<br />

anniversaire mis sur l’âge d’or de<br />

l’illégalité et de la « lutte armée » de<br />

l’ANC puisse servir de diversion opportune<br />

pour le parti dirigeant et la<br />

dure réalité <strong>à</strong> laquelle il est confronté<br />

aujourd’hui, les germes de cette dégénérescence<br />

étaient déj<strong>à</strong> présents et<br />

identifiables dès le tout début du mouvement.<br />

L’ANC a été fondé dans le contexte<br />

de la défaite des longues luttes<br />

tribales contre la conquête coloniale<br />

blanche et de l’unification de<br />

l’impérialisme britannique avec ses opposants<br />

boers sur la base d’une plateforme<br />

commune d’oppression de la majorité<br />

noire et d’expropriation de leurs<br />

terres. L’ANC ne cherchait pas la défaite<br />

de l’impérialisme, mais plutôt son parrainage,<br />

s’offrant comme interlocuteur<br />

entre la classe dirigeante blanche<br />

et les masses de travailleurs noirs et<br />

d’opprimés.<br />

En 1956, Nelson Mandela a résumé<br />

les objectifs de l’ANC, promettant<br />

que s’il était porté au pouvoir, il<br />

n’introduirait pas le socialisme, mais<br />

plutôt : « Pour la première fois dans<br />

l’histoire de ce pays, la bourgeoisie<br />

non européenne aura la chance de posséder<br />

en son nom et en son droit des<br />

usines, et les industries ainsi que les<br />

entreprises privées vont prospérer et se<br />

développer comme jamais auparavant.<br />

» Cette vision s’est maintenant réalisée<br />

aux dépens des masses de travailleurs<br />

noirs.<br />

Dans les années 1960, l’ANC,<br />

en alliance avec le Parti communiste<br />

sud-africain stalinien, a employé la<br />

rhétorique de la révolution et de la<br />

lutte des classes, mais la perspective<br />

d’émanciper et d’enrichir une bourgeoisie<br />

noire <strong>à</strong> en devenir est demeurée le<br />

programme fondamental de Mandela.<br />

Lorsque les soulèvements de Soweto<br />

et des autres villages noirs ont commencé<br />

<strong>à</strong> rendre le pays ingouvernable,<br />

l’élite dirigeante blanche, menée par la<br />

Anglo-American Corporation, a entamé<br />

Suite <strong>à</strong> la page (16)<br />

12<br />

<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Vol. 5, No. 27 • Du 18 au 24 Janvier 2012

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