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sahara occidental western sahara - Cour international de Justice

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8 SAHARA OCCIDENTAL<br />

La décision <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> est définitive en ce qui concerne sa composition. De<br />

ce fait. comme je le disais il y a un instant, nous sommes <strong>de</strong>vant une <strong>Cour</strong> dont<br />

la composition a été élargie. Par contre. sa décision n'est pas définitive au sujet<br />

<strong>de</strong> I'existence d'un differend. On nous dira que c'est la logique interne <strong>de</strong> la<br />

procedure consultative. même <strong>de</strong> la procédure consultative dans le cas ou l'avis<br />

serait <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur un différend.<br />

Pourtant, il est aisé <strong>de</strong> constater que nous nous trouvons face a une<br />

contradiction intrinséque <strong>de</strong> la procédure consultative, car le provisoire doit<br />

durer nécessairement jusqu'au moment ou l'avis sera rendu. pour ce qui est <strong>de</strong><br />

l'existence du différend : par contre. sur la base toute provisoire qu'il parait y<br />

avoir un différend. la <strong>Cour</strong> est obligée <strong>de</strong> tirer une conclusion définitive,<br />

concernant sa composition. Un Etat. dans cette situation procédurale. doit se<br />

comporter <strong>de</strong>vant la <strong>Cour</strong> d'une façon fort inhabituelle. car la compétence <strong>de</strong> la<br />

<strong>Cour</strong> et l'opportunité <strong>de</strong> son exercice ne sont pas débattues au préalable. avant<br />

tout examen du fond <strong>de</strong> l'affaire. On pourrait dire que les exceptions<br />

préliminaires. par'la logique interne <strong>de</strong> la procédure consultative. sont toujours<br />

et nécessairement jointes au fond.<br />

Ces considérations d'ordre procedural expliquent le plan general <strong>de</strong> notre<br />

intervention <strong>de</strong>vant la <strong>Cour</strong> dans cette phase orale.<br />

ta première partie <strong>de</strong> notre exposé aura trait aux questions se rapportant a la<br />

compétence <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> ainsi qu'a l'opportunité <strong>de</strong> son exercice dans la présente<br />

affaire.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> notre intervention sera consacrée à l'examen <strong>de</strong><br />

quelques faits et points <strong>de</strong> droit soulevés par la thèse centrale du<br />

Gouvernement du Maroc concernant les questions soumises a la <strong>Cour</strong>. à savoir<br />

que le Royaume du Maroc avait <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> souveraineté avec le territoire du<br />

Sahara <strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> au moment <strong>de</strong> sa colonisation par l'Espagne et que. par<br />

conséquent. ce territoire n'était pas terra nullius. Mon coflègue au service<br />

juridique du ministére <strong>de</strong>s aîfaires étrangères. M. Arias Salgado. se chargera <strong>de</strong><br />

cette partie <strong>de</strong> notre intervention.<br />

Finalement. la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> notre expose portera sur les faits et les<br />

points <strong>de</strong> droit ou s'appuient les thèses centrales du Gouvernement <strong>de</strong> la<br />

Mauritanie qui. en affirmant aussi que le Sahara <strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> n'était pas res<br />

nullius audit moment <strong>de</strong> la colonisation espagnole, prétend que l'entité dite<br />

ensemble mauritanien avait également <strong>de</strong>s liens juridiques avec le territoire. 11<br />

me reviendra d'exposer cette troisième partie <strong>de</strong> notre intervention.<br />

Pour lever toute équivoque. je dois répéter. dès maintenant, que nous ne<br />

nous proposons nullement. en examinant les problemes territoriaux poses par<br />

la requête d'avis. <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r sur un différend se rattachant a ces problemes.<br />

Même si on admet que les exceptions soulevées par le Gouvernement espagnol<br />

sont jointes au fond par la logique <strong>de</strong> la procédure consultative, nous voulons<br />

souligner que l'objet <strong>de</strong> notre présence <strong>de</strong>vant la <strong>Cour</strong>, en ce qui concerne<br />

l'examen <strong>de</strong>sdites questions, continuera a etre celui indiqué précé<strong>de</strong>mment, a<br />

savoir <strong>de</strong> fournir a la <strong>Cour</strong> <strong>de</strong>s informations et <strong>de</strong>s documents pour donner<br />

suite à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> adressée par l'Assemblée générale <strong>de</strong>s Nations Unies a<br />

l'Espagne. en tant que Puissance administrante du territoire.<br />

Ces remarques faites. je dois ajouter qu'il existe pour les représentants du<br />

Gouvernement espagnol un autre motif d'embarras dans la présente affaire :<br />

celui qui a trait a la façon dont certaines thèses ont été présentées <strong>de</strong>vant fa<br />

<strong>Cour</strong>. Si on tient compte <strong>de</strong>s déclarations faites par le Gouvernement du Maroc<br />

aux audiences concernant la désignation <strong>de</strong>s juges ad hoc et <strong>de</strong> celles faites au<br />

cours <strong>de</strong> cette phase orale, tant en ce qiii concerne l'existence d'un différend<br />

qu'au sujet <strong>de</strong> la portée <strong>de</strong> la reqiikte pour avis consultatif, il est a craindre

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