sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
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18 SAflARA OCCIDENTAL<br />
colonisation espagnole. au sujet <strong>de</strong> laquelle le Maroc a propose a l'Espagne <strong>de</strong><br />
saisir conjointement cette <strong>Cour</strong> au contentieux, et si la <strong>Cour</strong> constate une<br />
i<strong>de</strong>ntité entre I'objet du différend et l'objet <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> la presente requête<br />
pour avis consultatif. le Gouvernement espagnol. avec tout le respect voul~i<br />
pour la <strong>Cour</strong>. croit <strong>de</strong>voir lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu'elle envisage l'opportunité <strong>de</strong> ne pas<br />
exercer sa cornpetence. En effet. I'eniploi <strong>de</strong> la voie consultative. comme<br />
alternative après l'échec d'une tentative <strong>de</strong> recours a la voie contentieuse sur<br />
une question i<strong>de</strong>ntique. serait susceptible <strong>de</strong> porter atteinte a une correcte<br />
interprétation <strong>de</strong> la fonction judiciaire que la <strong>Cour</strong> doit sauvegar<strong>de</strong>r.<br />
Terlio. finalement. si I'on soutient l'existence d'un différend juridique<br />
actuellement pendant entre le Xlaroc et l'Espagne. portant sur <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />
souveraineté au Sahara <strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> au moinent <strong>de</strong> la colonisation par I'Espag~ie.<br />
et si I'on admet que cette question juridique constitue l'objet <strong>de</strong> la presente<br />
requête pour avis consultatif. alors le Gouvernemen! espagnol. avec le plus<br />
grand respect pour la <strong>Cour</strong>. prie celle-ci <strong>de</strong> déclarer qu elle n'est pas compétente<br />
pour Iéxamen <strong>de</strong> ce clifferend par la voie consultative, car l'Espagne n'a pas<br />
donne son consentement. ni a la détermination du différend. ni a sa soumission<br />
a la <strong>Cour</strong>.<br />
C'est-à-dire que dans les circonstances <strong>de</strong> la présente affaire la <strong>Cour</strong> est priée<br />
d'affirmer une fois <strong>de</strong> plus que le consentement <strong>de</strong>s Elats est et reste a la base<br />
<strong>de</strong> I'exercice <strong>de</strong> sa fonction judiciaire. dans le cas <strong>de</strong> differends entre Etats.<br />
Je me propose d'examiner ces trois conclusions. concernant t'exercice <strong>de</strong> la<br />
fonction iudiciaire <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> ct <strong>de</strong> sa com~étence. successivement. hlais avant<br />
<strong>de</strong> passe; à l'examen <strong>de</strong>s donnkes <strong>de</strong> fait et'<strong>de</strong>s données juridiques qui justifient<br />
la position espagnole. je crois nécessaire <strong>de</strong> faire qiielques remarques générales<br />
sur certains points du present <strong>de</strong>bat.<br />
Premièrement. on a soutenu q~i'iin examen <strong>de</strong>s dispositions du statut <strong>de</strong> la<br />
<strong>Cour</strong> perniet d'établir une distinction entre. d'une part, l'existence <strong>de</strong> La<br />
compétence <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> et. d'autre part. léxercice <strong>de</strong> cette compétence. La<br />
notion <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong>. on le voit. equivaut a celle <strong>de</strong> juridiction et.<br />
sur ce point. je crois que les Etats ici représentes sont d'accord pour admettre<br />
que les questions soumises à la <strong>Cour</strong> par la résolution 3292 (XXlX) sont <strong>de</strong>s<br />
questions juridiques. II n'est pas besoin. <strong>de</strong> ce fait. d'y insister.<br />
Cela n'ernpèche pas. certes. que ces questions juridiques. <strong>de</strong> par leur nature.<br />
sont <strong>de</strong>s questions se rapportant a la souveraineté territoriale. On doit<br />
admettre. a cet égard. que l'attribution <strong>de</strong> la souveraineté territoriale implique<br />
nécessairement. pour son examen. une analyse <strong>de</strong>s faits matériels ou <strong>de</strong>s actes<br />
ou s'est concrétise I'exercice <strong>de</strong>s fonctions d'Etar sur un certain territoire pour<br />
qu'on puisse déterminer que ce territoire relève d'un certain pouvoir étatique.<br />
<strong>de</strong> la souveraineté d'un Etat. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r. en partant <strong>de</strong> cette<br />
constatation. si la voie consultative est le moyen approprie pour un tel examen<br />
<strong>de</strong>s faits. étant donne la circonstance que !'inexistence <strong>de</strong>s (< parties ». au sens<br />
procedural strict du terme, exclut tout exanien contradictoire <strong>de</strong> ces faits et<br />
l'utilisation par les Etats <strong>de</strong>s voies ouvertes dans la juridiction contentieuse. Ici.<br />
comme vous l'avez bien souligné. h,fonsieur le Prcdi<strong>de</strong>nt. la <strong>Cour</strong> se réunit<br />
pour entendre les exposés oraux dans le cadre <strong>de</strong> l'article 66. paragraphe 2. du<br />
statut <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong>.<br />
Deuxiémenient. nous croyons nécessaire <strong>de</strong> distinguer. d'après la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
<strong>de</strong> cette <strong>Cour</strong>. <strong>de</strong>ux series <strong>de</strong> questions distinctes et conditionnantes <strong>de</strong><br />
I'exercice <strong>de</strong> son activité. au lieu <strong>de</strong> séparer. simplement. la conipétence <strong>de</strong> la<br />
<strong>Cour</strong> et I'exercice <strong>de</strong> cette compétence.<br />
A cet égard. on a aflirmé qiic. dans le cadre <strong>de</strong>s questions préliminaires. on