MetAir - LPAS - EPFL
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Campagne 1999<br />
3<br />
Projet Modélisation<br />
1. Introduction<br />
La ville de Grenoble se trouve au carrefour de trois vallées entourées de montagnes s'élevant jusqu'à<br />
plus de 3000 mètres d'altitude. Cette situation géographique particulière empêche une bonne<br />
dispersion des polluants et durant la période estivale, on constate des épisodes de forte pollution<br />
photochimique. Pour mieux comprendre la formation du nuage photochimique et ainsi améliorer la<br />
situation pour les 400'000 habitants de l'agglomération, l'ASOPARG a engagé un projet de<br />
collaboration avec l'<strong>EPFL</strong> pour la mise en place d'un modèle de qualité de l'air. Cette modélisation se<br />
base sur une approche déterministe, dans le but d'évaluer l'efficacité des réductions des émissions<br />
envisagées par les pouvoirs publics et d'en estimer l'impact sur la qualité de l'air.<br />
La phase initiale de ce projet a consisté à réaliser une campagne de mesure du 2 juillet jusqu’au 13<br />
août 1998. Les mesures recueillies ont permis de construire une base de mesures ponctuelles<br />
chimiques et météorologiques dans le Y grenoblois au sol, et d'estimer les informations manquantes<br />
en matière de mesures pour le domaine de simulation. Deux épisodes de forte pollution<br />
photochimique ont été enregistrés du 17 au 20 juillet et du 8 au 12 août 1998, avec pour ce dernier<br />
des concentrations horaires d'ozone supérieures à 200 µg/m 3 dans le Sud de l'agglomération.<br />
La seconde phase a permis de mettre en place les calculs météorologiques sur les domaines de<br />
calcul choisis au cours des 2 périodes de forte pollution photochimique enregistrées au cours de la<br />
campagne de mesure. Les problèmes rencontrés pour initialiser ces calculs ont montré la forte<br />
stratification de l'atmosphère dans le bassin grenoblois et la complexité de simuler correctement les<br />
bascules d'un courant de Nord à un courant de Sud (amenant généralement la fin de l'épisode<br />
photochimique). Ces simulations météorologiques nous ont amenés à opter pour des appareils de<br />
mesures adaptés à l'étude afin de construire une base de données solide au sol et en altitude.<br />
La troisième phase s'est déroulée au cours de l'été 1999 entre le 15 juillet et le 15 août avec<br />
l'organisation de la campagne de mesure intensive. Son objectif a été de créer la base de mesures<br />
nécessaire pour initialiser le modèle, de tester et de valider ses performances sur une région<br />
complexe comme Grenoble. Cette phase est capitale pour le projet car elle apporte des informations<br />
tridimensionnelles sur la météorologie et la pollution photochimique.<br />
Dans ce rapport, nous rappelons tout d’abord l’importance du relief sur les effets dynamiques, nous<br />
justifions le choix des emplacements des sites de mesures, puis l’ensemble des techniques de<br />
mesures utilisées ainsi que leurs principaux résultats. Enfin, une analyse fine des deux Périodes<br />
d’Observations Intensives (POI) est réalisée, en corrélant l’ensemble des mesures météorologiques et<br />
chimiques dans le Y grenoblois.