Campagne 1999 6 Projet Modélisation 3. Choix des sites de mesures La pollution photochimique étant un phénomène tridimensionnel, il convient de compléter les mesures ponctuelles au sol par un véritable sondage de l’atmosphère effectué par des appareils de mesures sophistiqués. La pré-campagne de mesure de l'été 1998 a montré une forte stratification de la couche d'air lors des épisodes de pollution photochimique estivaux. Au cours de la campagne de mesure intensive 1999, il a été déployé un DOAS, 2 LIDAR et 2 profileurs de vents (principes de mesures décrits dans le chapitre suivant ). Trois jours de mesures aéroportées ont été réalisés lors des pics de pollution photochimique. Lors de la campagne 1999, des mesures en continu ont été faites du 15 juillet au 15 août avec les analyseurs ponctuels mobiles, le DOAS et le profileur de vent. De plus des mesures intensives ont été réalisées du 24 au 27 juillet et du 2 au 3 août au cours de deux POI (Périodes d'Observation Intensives) avec les mesures complémentaires des LIDAR, de l'avion et certaines analyses chimiques. 3.1. Matériel de mesures pour la campagne 1999 Pour toute la campagne, les instruments de mesures suivants ont été installés et leur maintenance et calibration ont été faites par les personnes de l'<strong>EPFL</strong> et par les techniciens ASCOPARG: • 4 cabines de mesures météorologiques (vent, température) et chimiques (O 3 et NOx) de l’ASCOPARG, • 1 station mobile de l’<strong>EPFL</strong> mesure de vent, température, humidité, radiation solaire, O 3 , NOx, SO 2 , CO et poussières, • Le profileur de vent micro-ondes DEGREWIND de la société DEGREANE, qui permet également de mesurer la vitesse et la direction du vent depuis le sol jusqu'à 3 km d'altitude, avec un point tous les 150 m environ, • Le DOAS de l’<strong>EPFL</strong> qui permet de mesurer simultanément la concentration moyenne sur 1 km de plusieurs polluants en utilisant un puissant faisceau lumineux. Pour les périodes de mesures intensives, tous les moyens de mesure sont utilisés au maximum de leurs capacités et des mesures tridimensionnelles ont été réalisées avec: • Le LIDAR de l’<strong>EPFL</strong>, appareil permettant de mesurer par laser les concentrations d'ozone depuis le sol jusqu'à 3 km d'altitude avec une mesure tous les 150 mètres, • Le LIDAR de la ville de LYON équipé d’un profileur de vent Sodar REMTEC, • Le moto planeur de la société METAIR, • Mesures de COV par prélèvement à l'aide de canister (hydrocarbure) et de cartouches imprégnées de DNPH (carbonyles). 3.2. Comment choisir l'emplacement des sites de mesures? Les sites de mesures ont été choisis par rapport aux critères suivants: • Disposition des stations fixes du réseau ASCOPARG mesurant l'ozone et la météorologie • Topographie du Y grenoblois • Base de données de la pré campagne de mesure 1998 • Caractéristiques de la mesure réalisée (ponctuel, profil horizontal, profil vertical) Les analyseurs ponctuels ont été positionnés sur les mêmes sites que la campagne 1998, et les deux supplémentaires ont été positionnés au Versoud et à Saint-Nizier afin d'obtenir une information sur l'ozone en altitude proche de Grenoble et en dehors du panache de la ville. La carte ci-dessous met en évidence l'importance des moyens mis en place dans le Sud de l'agglomération, car il s'agit de la zone où les concentrations les plus élevées en ozone sont habituellement enregistrées. La mesure couplée entre le LIDAR et le profileur de vent est importante car elle apporte une information sur le flux vertical d'ozone.
Campagne 1999 7 Projet Modélisation Ces informations sont toutes très importantes car elles vont permettre de mieux comprendre les processus de formation des pics d'ozone sur le sud de Grenoble et permettre de modéliser finement les processus chimique et météorologique mis en jeux dans cette région à la topographie marquée. Carte 3.2.1. Emplacement des sites de mesures sur l'agglomération grenobloise