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Les registres du cinéma et de l'audiovisuel - Gestion et Finances ...

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varia<br />

François PIERRUGUES<br />

Conservateur <strong>de</strong>s <strong>registres</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel<br />

Polytechnicien, inspecteur général <strong>de</strong> l’INSEE<br />

<strong>Les</strong> <strong>registres</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel :<br />

un outil au service <strong>de</strong> la transparence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sécurité<br />

C<br />

réé en 1944 à l’image <strong>de</strong>s conservations <strong>de</strong>s hypothèques, le registre public <strong>de</strong> la <strong>cinéma</strong>tographie<br />

<strong>de</strong>vait apporter plus <strong>de</strong> sécurité juridique dans une activité qui manquait <strong>de</strong> transparence<br />

<strong>et</strong> faciliter, avec la création <strong>de</strong> garanties financières spécifiques, l’accès <strong>de</strong>s professionnels<br />

à un crédit que les banques étaient réticentes à leur accor<strong>de</strong>r.<br />

La mise en place d’un système d’ai<strong>de</strong>s publiques à la fin <strong>de</strong>s années 1940 puis les évolutions apportées<br />

au droit d’auteur par la loi <strong>du</strong> 11 mars 1957 ont permis <strong>de</strong> donner au registre une portée plus large que<br />

celle qui avait été pru<strong>de</strong>mment r<strong>et</strong>enue à l’origine.<br />

Dans les années 1980, le développement <strong>de</strong> nouvelles chaînes <strong>de</strong> télévision a con<strong>du</strong>it les pouvoirs publics<br />

à soutenir une pro<strong>du</strong>ction audiovisuelle indépendante <strong>et</strong> à étendre les principes <strong>de</strong> publicité à ce<br />

nouveau secteur.<br />

En 2011, la pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> la distribution <strong>cinéma</strong>tographiques opèrent dans un paysage bien différent <strong>de</strong><br />

celui <strong>de</strong>s années 1940, mais les <strong>registres</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel ont acquis une place indiscutable ;<br />

les professionnels (surtout ceux <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong>...) reconnaissent qu’ils apportent une transparence indispensable<br />

dans la situation juridique <strong>de</strong>s films <strong>et</strong> les banquiers se félicitent <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s garanties financières<br />

spécifiques qui leur perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> continuer, malgré les exigences <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> prêt, à financer<br />

ce secteur.<br />

LES REGISTRES DU CINÉMA<br />

ET DE L’AUDIOVISUEL<br />

Comme l’indique l’article L. 121-1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’image animée, « les <strong>registres</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel sont<br />

<strong>de</strong>stinés à assurer la publicité <strong>de</strong>s actes, conventions <strong>et</strong> jugements<br />

intervenus à l’occasion <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> la distribution,<br />

<strong>de</strong> la représentation <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’exploitation en France <strong>de</strong>s œuvres<br />

<strong>cinéma</strong>tographiques <strong>et</strong> audiovisuelles ».<br />

La publicité <strong>de</strong>s actes est organisée autour <strong>de</strong>s œuvres ; les actes<br />

faisant l’obj<strong>et</strong> d’une publicité doivent donc être rattachés à une<br />

œuvre déjà i<strong>de</strong>ntifiée. La conservation est chargée à la fois<br />

d’immatriculer les œuvres <strong>et</strong> d’enregistrer les actes.<br />

L’immatriculation <strong>de</strong>s œuvres<br />

Toutes les œuvres audiovisuelles, qu’elles soient ou non <strong>de</strong>stinées<br />

à une première exploitation en salles, peuvent faire l’obj<strong>et</strong> d’une<br />

immatriculation à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur dès lors qu’elles<br />

font l’obj<strong>et</strong> d’une exploitation en France ; pour les films <strong>de</strong><br />

<strong>cinéma</strong>, c<strong>et</strong>te formalité est obligatoire. Bien enten<strong>du</strong>, pour une<br />

œuvre sans pro<strong>du</strong>cteur français, les formalités peuvent être<br />

accomplies par le distributeur. Si le pro<strong>du</strong>cteur tar<strong>de</strong> ou se refuse<br />

à immatriculer une œuvre, il peut y être contraint par une décision<br />

<strong>de</strong> justice prise à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’une personne y ayant<br />

intérêt.<br />

Pour que l’immatriculation repose sur une base juridique soli<strong>de</strong>,<br />

le conservateur doit s’assurer que le pro<strong>du</strong>cteur dispose effectivement<br />

<strong>du</strong> droit <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire l’œuvre : celui-ci doit donc présenter<br />

le contrat <strong>de</strong> cession <strong>de</strong> droits d’auteurs qu’il a passé avec les<br />

scénaristes, adaptateurs <strong>et</strong> dialoguistes <strong>et</strong>, en cas d’adaptation<br />

d’une œuvre littéraire, avec l’auteur <strong>de</strong> celle-ci. En cas <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />

à l’étranger ou d’auteur étranger, le contrat peut être<br />

remplacé par une autorisation <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>et</strong> d’exploiter l’œuvre<br />

audiovisuelle signée par le ou les auteurs.<br />

Le contrôle va au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la simple analyse formelle <strong>de</strong> l’acte ;<br />

il s’agit <strong>de</strong> s’assurer que la personne qui cè<strong>de</strong> les droits en dispose<br />

réellement (cf. le cas <strong>de</strong>s héritiers ou <strong>de</strong>s éditeurs).<br />

Le pro<strong>du</strong>cteur dépose un titre pour l’œuvre qu’il veut immatriculer<br />

<strong>et</strong>, pour respecter le droit moral <strong>de</strong>s auteurs, ce titre doit<br />

avoir reçu leur accord ; il peut ensuite modifier ce titre, toujours<br />

avec l’accord <strong>de</strong>s auteurs (une œuvre audiovisuelle reçoit un<br />

titre « provisoire ou définitif » bien avant d’être réalisée ; c’est<br />

souvent juste avant la sortie en salles ou la première télédiffusion<br />

que le titre « définitif » est choisi).<br />

-N o 5 - Mai 2011 341


varia<br />

Le titre a droit à une protection, s’il présente un caractère original<br />

(art. L. 112-4 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la propriété intellectuelle), mais c<strong>et</strong>te<br />

protection ne dépend pas <strong>du</strong> dépôt <strong>du</strong> titre au RPCA.<br />

L’enregistrement <strong>de</strong>s actes<br />

La sécurisation <strong>de</strong>s financements est à l’origine <strong>de</strong> la publicité<br />

foncière, comme l’indique le terme même <strong>de</strong> « conservation <strong>de</strong>s<br />

hypothèques ».<br />

De la même façon, la création d’un registre <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> visait en<br />

priorité à donner une plus gran<strong>de</strong> sécurité aux banques intervenant<br />

dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> la distribution <strong>cinéma</strong>tographique <strong>et</strong><br />

il n’est pas surprenant que le premier contrat inscrit en 1944 ait<br />

été un nantissement.<br />

Pour ce faire, la loi <strong>de</strong> 1944 a mis en place une publicité pour les<br />

contrats constituant la « chaîne <strong>de</strong>s droits » <strong>de</strong> l’œuvre immatriculée,<br />

que ces contrats précè<strong>de</strong>nt la pro<strong>du</strong>ction (cession <strong>de</strong><br />

droits d’auteur) ou qu’ils en découlent (cession <strong>de</strong> droits d’exploitation<br />

ou <strong>de</strong> garanties).<br />

Seuls les contrats ayant une inci<strong>de</strong>nce sur les droits corporels ou<br />

incorporels <strong>de</strong> l’œuvre sont ren<strong>du</strong>s publics : les autres contrats<br />

n’ont pas à être inscrits. Ainsi, les contrats <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s acteurs<br />

ou <strong>de</strong>s techniciens ne sont pas déposés, sauf bien enten<strong>du</strong> si<br />

ceux-ci bénéficient d’une participation aux rec<strong>et</strong>tes ou au bénéfice<br />

<strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> l’œuvre.<br />

<strong>Les</strong> contrats qui ne doivent pas être inscrits ne peuvent pas l’être,<br />

même à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s parties.<br />

La loi prévoit également l’inscription <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> justice<br />

lorsqu’elles se rapportent à la chaîne <strong>de</strong>s droits, mais elle ne<br />

perm<strong>et</strong> pas celle <strong>de</strong>s actes unilatéraux comme les assignations<br />

ou <strong>de</strong>s notifications <strong>de</strong> mise en œuvre d’une clause résolutoire.<br />

L’inscription d’un acte doit être réalisée à la requête <strong>de</strong> la partie<br />

la plus diligente, mais l’article L. 123-1 ne fixe pas <strong>de</strong> délais pour<br />

c<strong>et</strong>te formalité <strong>et</strong> ne prévoit pas <strong>de</strong> sanction si elle n’est pas<br />

accomplie. Mais les contrats comportent souvent une clause<br />

m<strong>et</strong>tant le dépôt <strong>de</strong> l’acte au RPCA à la charge d’une <strong>de</strong>s parties,<br />

ce dépôt pouvant même être l’obj<strong>et</strong> d’une clause résolutoire.<br />

Pour assurer une plus gran<strong>de</strong> sécurité, on aurait pu concevoir <strong>de</strong><br />

ne perm<strong>et</strong>tre l’inscription d’un contrat que si la partie qui cè<strong>de</strong><br />

ses droits les tient d’un contrat qui a déjà été inscrit.<br />

Dans c<strong>et</strong>te hypothèse, les contrats n’auraient pu être inscrits que<br />

dans l’ordre <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong>s droits. Mais si un acte n’était pas<br />

inscrit, les actes qui en sont la conséquence n’auraient pas pu<br />

l’être.<br />

Pour éviter que <strong>de</strong>s inscriptions ne soient différées trop souvent<br />

<strong>et</strong> trop longtemps, c<strong>et</strong>te exigence, connue en publicité foncière<br />

sous le nom d’eff<strong>et</strong> relatif, n’a pas été r<strong>et</strong>enue ; à l’usage, c<strong>et</strong>te<br />

solution apparaît comme un point d’équilibre satisfaisant entre<br />

l’objectif <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> les exigences <strong>de</strong> rapidité propres au secteur<br />

<strong>du</strong> <strong>cinéma</strong>.<br />

L’inscription d’un acte est faite par une partie à l’acte ; un tiers<br />

ne peut donc y procé<strong>de</strong>r, sauf s’il a été mandaté. <strong>Les</strong> requêtes<br />

d’inscriptions font donc l’obj<strong>et</strong> d’un contrôle pour s’assurer que<br />

le signataire a bien qualité pour agir.<br />

A côté <strong>de</strong>s actes rédigés spécifiquement dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s œuvres, on trouve d’autres<br />

actes qui entrent dans le champ <strong>de</strong> l’article L. 123-1, soit ils opèrent<br />

un transfert <strong>de</strong> droit (actes d’apport ou <strong>de</strong> fusion...), soit ils<br />

le constatent (déclaration <strong>de</strong> succession, testament...).<br />

Souvent, ces actes ne peuvent faire l’obj<strong>et</strong> d’une inscription, faute<br />

<strong>de</strong> faire référence aux œuvres qui appartiennent au patrimoine<br />

transféré ; l’article L. 123-3 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis 2006, d’en<br />

assurer la publication, à la requête <strong>du</strong> bénéficiaire (entreprise<br />

absorbante, héritier) ; pour prévenir <strong>de</strong>s revendications abusives,<br />

342<br />

les publications ne portent que sur les œuvres pour lesquelles la<br />

partie cédante <strong>de</strong> l’acte publié disposait <strong>de</strong> droits sur l’œuvre<br />

aux termes d’un acte inscrit au RPCA.<br />

L’acte inscrit ou publié lui-même fait l’obj<strong>et</strong> d’un contrôle formel<br />

(signatures, date, paraphes) <strong>et</strong> l’on s’assure qu’il remplit les<br />

conditions pour être inscrit ou publié (nature <strong>de</strong> l’acte, référence<br />

à une œuvre déjà immatriculée).<br />

C<strong>et</strong> ensemble <strong>de</strong> vérifications ne constitue pas un frein aux inscriptions<br />

ou aux publications qui se déroulent <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong>.<br />

Un registre, <strong>de</strong>s <strong>registres</strong><br />

En 1944, la loi institue un registre public <strong>de</strong> la <strong>cinéma</strong>tographie,<br />

sans rendre obligatoire l’immatriculation <strong>de</strong>s œuvres ;<br />

toutefois, le lien est rapi<strong>de</strong>ment établi par le CNC, créé en<br />

1946, entre la délivrance <strong>du</strong> visa <strong>de</strong> censure <strong>et</strong> l’immatriculation<br />

au RPC.<br />

L’obligation <strong>de</strong> fait <strong>de</strong>vient une obligation <strong>de</strong> droit à la suite<br />

<strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 20 mai 1955, qui prévoit en même temps la<br />

possibilité pour un tiers <strong>de</strong> requérir en justice l’immatriculation<br />

d’un film à un pro<strong>du</strong>cteur défaillant.<br />

Bien que certaines immatriculations d’œuvres audiovisuelles<br />

non <strong>cinéma</strong>tographiques aient été réalisées dès les années<br />

1970, l’extension <strong>du</strong> registre public à l’audiovisuel ne sera<br />

consacrée qu’en 1985 (art. 54 <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 3 juill<strong>et</strong> 1985).<br />

Le registre public <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel était ainsi né,<br />

obligatoire pour les films <strong>de</strong> <strong>cinéma</strong>, mais facultatif pour les<br />

autres œuvres audiovisuelles.<br />

Le registre <strong>de</strong>s options a une origine bien plus récente puisqu’il<br />

a été créé par une ordonnance <strong>du</strong> 6 juin 2005 <strong>et</strong> mis en place<br />

à compter <strong>du</strong> 5 avril 2006 : il s’agit <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à un pro<strong>du</strong>cteur<br />

d’immatriculer un proj<strong>et</strong> reposant sur l’adaptation d’une<br />

œuvre littéraire dès qu’il dispose d’une option sur le droit<br />

d’adaptation. Le registre <strong>de</strong>s options répond à <strong>de</strong>s difficultés<br />

<strong>de</strong> financement dans la phase <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction<br />

; il a un caractère facultatif. Lorsque l’option a été levée,<br />

le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient une œuvre qui sera immatriculée au registre<br />

public.<br />

Le RPCA est l’expression la plus couramment utilisée pour désigner<br />

le registre public, voire même l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>registres</strong>.<br />

<strong>Les</strong> œuvres immatriculées au RPCA<br />

Toutes les œuvres <strong>cinéma</strong>tographiques <strong>de</strong>stinées à une sortie<br />

en salles en France doivent être immatriculées au RPCA, qu’il<br />

s’agisse <strong>de</strong> courts ou <strong>de</strong> longs métrages <strong>et</strong> quelle que soit leur<br />

origine, française ou étrangère.<br />

C<strong>et</strong>te obligation s’étant appliquée, <strong>de</strong> fait <strong>de</strong>puis 1944, tous<br />

les films sortis en France <strong>de</strong>puis c<strong>et</strong>te époque ont été immatriculés<br />

au registre public ; mais <strong>de</strong> nombreux autres films,<br />

antérieurs ou d’origine étrangère, font aussi l’obj<strong>et</strong> d’une<br />

immatriculation pour perm<strong>et</strong>tre une exploitation en salles ou<br />

à l’occasion d’une restauration suivie d’une exploitation en<br />

vidéo ou à la télévision. De nombreux films <strong>de</strong>s années 1910,<br />

1920 ou 1930 sont aujourd’hui immatriculés au RPCA.<br />

Le tableau est différent pour les œuvres audiovisuelles : dans<br />

les faits, seules ont été immatriculées au RPCA les œuvres d’origine<br />

française qui en ont eu besoin pour bénéficier <strong>du</strong> soutien<br />

attribué par le CNC : les œuvres <strong>de</strong> fiction, d’animation ou<br />

documentaires dont la <strong>du</strong>rée est supérieure à une heure, ou,<br />

s’il s’agit <strong>de</strong> séries ou <strong>de</strong> collections, d’épiso<strong>de</strong>s d’une <strong>du</strong>rée<br />

supérieure à une <strong>de</strong>mi-heure.<br />

Sont également immatriculées au RPCA les œuvres audiovisuelles<br />

bénéficiant <strong>de</strong> l’apport d’une SOFICA.<br />

N o 5 - Mai 2011 -


varia<br />

Au total, les œuvres <strong>de</strong> fiction sont très nombreuses à être<br />

immatriculées, alors que les documentaires ou les séries d’animation<br />

ne le sont que très rarement, les œuvres audiovisuelles<br />

d’origine étrangère ne l’étant pratiquement jamais.<br />

Au début 2011, près <strong>de</strong> 129 000 œuvres avaient été immatriculées.<br />

<strong>Les</strong> actes enregistrés<br />

Pour satisfaire aux conditions d’immatriculation <strong>de</strong> l’œuvre, le<br />

pro<strong>du</strong>cteur fait inscrire l’ensemble <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> cession <strong>de</strong><br />

droit d’auteur <strong>et</strong> <strong>de</strong> copro<strong>du</strong>ction.<br />

Par la suite, les contraintes en matière <strong>de</strong> soutien financier<br />

l’amènent à faire inscrire les contrats <strong>de</strong> distribution, d’exploitation<br />

vidéo (voir <strong>de</strong> VOD) <strong>et</strong> <strong>de</strong> cession <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> télédiffusion.<br />

L’inscription <strong>de</strong>s nantissements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong><br />

rec<strong>et</strong>tes, comme celle <strong>de</strong>s cessions <strong>de</strong> créances est faite à<br />

l’initiative <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> façon assez<br />

systématique.<br />

<strong>Les</strong> autres contrats sont inscrits <strong>de</strong> façon plus aléatoire ou plus<br />

tardive ; c’est le cas <strong>de</strong>s mandats <strong>de</strong> ventes à l’étranger ou<br />

<strong>de</strong>s contrats d’acteur, mais aussi <strong>de</strong> tous les contrats <strong>de</strong> cession<br />

<strong>de</strong> droits entre pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

A côté <strong>de</strong>s inscriptions, l’ordonnance <strong>de</strong> 2005 a permis <strong>de</strong><br />

publier <strong>de</strong>s actes concernant <strong>de</strong>s œuvres immatriculées, mais<br />

ne les mentionnant pas <strong>de</strong> façon spécifique, comme les actes<br />

<strong>de</strong> société (traité d’apport...) ou ceux établis à l’occasion<br />

d’une succession ; c<strong>et</strong>te faculté n’est pas beaucoup utilisée.<br />

Au total, le nombre d’actes déposés aux RCA doit être proche<br />

<strong>de</strong> 500 000.<br />

LES EFFETS JURIDIQUES ET FINANCIERS<br />

DES REGISTRES DU CINÉMA<br />

ET DE L’AUDIOVISUEL<br />

Une large transparence<br />

L’existence <strong>de</strong>s <strong>registres</strong> apporte une certaine transparence dans<br />

un secteur où les transactions financières sont particulièrement<br />

nombreuses <strong>et</strong> complexes. Ainsi, pour monter un film <strong>de</strong> long<br />

métrage, un pro<strong>du</strong>cteur rassemble autour <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>s partenaires<br />

tels que les établissements <strong>de</strong> crédit, les SOFICA, éventuellement<br />

d’autres pro<strong>du</strong>cteurs ; mais il fait aussi appel à un distributeur, à<br />

une ou plusieurs chaînes <strong>de</strong> télévision. Enfin, il pourra également<br />

bénéficier <strong>de</strong> certaines ai<strong>de</strong>s. Tous ces intervenants vont exiger<br />

<strong>de</strong>s garanties qui grèveront d’autant les droits <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur sur<br />

l’œuvre, droits qu’au <strong>de</strong>meurant il aura préalablement acquis<br />

<strong>de</strong>s auteurs. Il est donc primordial que chacun <strong>de</strong>s partenaires<br />

<strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur puisse connaître l’existence <strong>de</strong>s autres <strong>et</strong><br />

l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> ce qui leur a été cédé ou donné en garantie.<br />

Grâce à l’inscription <strong>et</strong> à la publication <strong>de</strong>s contrats, toute personne<br />

intéressée (pro<strong>du</strong>cteurs, distributeurs, conseils, financiers,<br />

voire journalistes, étudiants, <strong>et</strong>c.) peut prendre connaissance <strong>du</strong><br />

nombre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s ayants droit à une fraction <strong>de</strong><br />

rec<strong>et</strong>tes ou <strong>de</strong>s cessions <strong>de</strong> droits consenties pour l’exploitation<br />

<strong>de</strong> l’œuvre en salle, par diffusions télévisuelles, par vidéogrammes,<br />

<strong>et</strong>c.<br />

Néanmoins, c<strong>et</strong>te transparence n’est pas absolue :<br />

– l’obligation d’inscrire les actes <strong>et</strong> conventions passés n’est pas<br />

assortie <strong>de</strong> sanctions. Par conséquent, il peut arriver que certains<br />

actes ne soient pas inscrits. Des lacunes peuvent donc exister, ou<br />

<strong>de</strong>s ruptures dans la chaîne <strong>de</strong>s droits. Il n’en reste pas moins<br />

que les <strong>registres</strong> fournissent une documentation très précieuse ;<br />

– par ailleurs, le conservateur <strong>de</strong>s <strong>registres</strong> n’est pas juge <strong>du</strong> fond<br />

<strong>de</strong>s contrats, c’est-à-dire que s’il en vérifie la forme (présence <strong>de</strong>s<br />

paraphes <strong>et</strong> signatures, intégralité <strong>du</strong> contrat déposé...), il n’en<br />

apprécie pas la légalité. De même, il ne vérifie pas la cohérence<br />

<strong>de</strong>s contrats entre eux ; par exemple, il ne s’assure pas que les<br />

pourcentages <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes cédées à différents bénéficiaires<br />

n’excè<strong>de</strong>nt pas 100 %. Ainsi, <strong>de</strong>s actes irréguliers, voire frau<strong>du</strong>leux,<br />

peuvent être inscrits. Mais le fait même <strong>de</strong> leur inscription<br />

ou <strong>de</strong> leur publication peut perm<strong>et</strong>tre au détenteur légitime <strong>de</strong>s<br />

droits d’en être informé <strong>et</strong> d’entamer <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res à l’encontre<br />

<strong>de</strong> ceux qui l’ont lésé.<br />

Une sécurité juridique<br />

L’inscription <strong>de</strong>s actes au RPCA implique <strong>de</strong>s conséquences juridiques<br />

importantes :<br />

– les actes inscrits au registre seront opposables aux tiers, c’està-dire<br />

à toute personne, même si elle n’est pas partie à l’acte.<br />

De fait, elle ne pourra pas se prévaloir <strong>de</strong> son ignorance<br />

puisqu’une consultation préalable <strong>du</strong> RPCA lui aurait permis <strong>de</strong><br />

connaître l’existence <strong>et</strong> la teneur <strong>de</strong> l’acte. Ainsi, un nouveau<br />

partenaire à une œuvre sera protégé en ce sens qu’il connaîtra<br />

ce qui pourra lui être opposable ;<br />

– l’article L. 123-5 précise que « le rang <strong>de</strong>s inscriptions <strong>et</strong> publications<br />

est déterminé par l’ordre dans lequel elles sont requises ».<br />

Quelles que soient les dates portées sur les actes ou conventions,<br />

le premier acte inscrit ou publié sera opposable aux suivants.<br />

Ceci protège tout créancier <strong>de</strong> la malversation d’un pro<strong>du</strong>cteur<br />

peu scrupuleux qui proposerait <strong>de</strong>ux fois les mêmes droits, ou <strong>de</strong><br />

la négligence d’un créancier antérieur qui n’inscrirait son contrat<br />

qu’avec r<strong>et</strong>ard ;<br />

– enfin, les articles L. 124-3 <strong>et</strong> L. 124-4 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’image animée organisent au bénéfice <strong>du</strong> créancier régulièrement<br />

inscrit un droit <strong>de</strong> préférence <strong>et</strong> un droit <strong>de</strong> suite.<br />

En eff<strong>et</strong>, en cas <strong>de</strong> vente aux enchères publiques <strong>de</strong> l’œuvre,<br />

celle-ci ne peut intervenir que quinze jours après que chacun<br />

<strong>de</strong>s créanciers inscrits ait été sommé d’y assister. En cas <strong>de</strong> vente<br />

<strong>de</strong> gré à gré, l’acquéreur est tenu <strong>de</strong> notifier à chacun <strong>de</strong>s créanciers<br />

ses qualités ainsi que la liste <strong>de</strong>s créances privilégiées <strong>et</strong><br />

leurs montants, <strong>et</strong> <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong> les acquitter jusqu’à concurrence<br />

<strong>du</strong> prix. <strong>Les</strong> créanciers peuvent alors requérir la vente aux<br />

enchères en offrant d’élever le prix d’un dixième.<br />

L’inscription <strong>de</strong>s actes au registre <strong>de</strong>s options <strong>et</strong> la publication<br />

<strong>de</strong>s actes au RPCA ou au registre <strong>de</strong>s options ont le même eff<strong>et</strong> :<br />

ils ren<strong>de</strong>nt l’acte opposable aux tiers.<br />

Toutefois, les actes qui ne sont pas inscrits au registre <strong>de</strong>s options<br />

peuvent être ren<strong>du</strong>s opposables aux tiers par les voies <strong>de</strong> droit<br />

commun ; il en va <strong>de</strong> même pour les actes qui n’ont pas vocation<br />

à être inscrits <strong>et</strong> qui n’ont pas fait l’obj<strong>et</strong> d’une publication.<br />

Des mécanismes efficaces<br />

<strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s créanciers<br />

En même temps qu’était créé le registre public, <strong>de</strong>ux mécanismes<br />

étaient mis en place afin d’organiser <strong>de</strong>s sûr<strong>et</strong>és en faveur<br />

<strong>de</strong>s financiers consentant un crédit aux pro<strong>du</strong>cteurs ou aux distributeurs<br />

: le nantissement <strong>et</strong> la délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes ; mais ces<br />

garanties peuvent être données à tout créancier, même à<br />

l’occasion <strong>de</strong> d<strong>et</strong>tes à titre privé.<br />

Le nantissement<br />

La seule inscription <strong>du</strong> contrat <strong>de</strong> nantissement au RPCA<br />

confère au créancier un privilège qui s’établit sans dépossession<br />

(art. L. 124-1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>). En inscrivant un nantissement sur les éléments<br />

<strong>de</strong> l’œuvre, les créanciers acquièrent une sûr<strong>et</strong>é qui<br />

garantit leurs créances, tandis que le pro<strong>du</strong>cteur peut continuer<br />

à exploiter l’œuvre <strong>et</strong> obtenir ainsi les rec<strong>et</strong>tes qui perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong><br />

dédommager le prêteur.<br />

-N o 5 - Mai 2011 343


varia<br />

En cas <strong>de</strong> nantissement, le RPCA joue un rôle proche <strong>de</strong> celui<br />

<strong>de</strong>s conservations <strong>de</strong>s hypothèques, notamment au moment <strong>de</strong><br />

la radiation <strong>de</strong> l’inscription <strong>du</strong> nantissement <strong>cinéma</strong>tographique.<br />

L’inscription <strong>de</strong> nantissement doit être renouvelée tous les cinq<br />

ans, sous peine <strong>de</strong> péremption. Le créancier qui laisserait passer<br />

la date <strong>de</strong> renouvellement pourrait inscrire à nouveau l’acte,<br />

mais son antériorité serait limitée à la date <strong>de</strong> sa nouvelle<br />

inscription.<br />

La délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes<br />

La délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes qui est mentionnée au 3º <strong>de</strong> l’article<br />

L. 123-1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’image animée peut être<br />

accordée en pleine propriété, le déléguant cédant les premières<br />

rec<strong>et</strong>tes issues <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> l’œuvre jusqu’à concurrence<br />

<strong>de</strong> sa d<strong>et</strong>te.<br />

Mais elle peut également être accordée à titre <strong>de</strong> garantie, la<br />

cession étant alors subordonnée au non-paiement <strong>de</strong> sa d<strong>et</strong>te<br />

par le débiteur.<br />

La délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes peut être accordée à titre principal,<br />

soit comme l’accessoire d’un nantissement <strong>de</strong> l’œuvre ; dans le<br />

<strong>de</strong>uxième cas, la péremption au bout <strong>de</strong> cinq ans <strong>de</strong> l’inscription<br />

<strong>du</strong> nantissement s’étend également à la délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes.<br />

La simple inscription <strong>de</strong>s sûr<strong>et</strong>és financières au RPCA suffit à les<br />

rendre opposables aux tiers (art. L. 123-1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>) alors qu’en<br />

droit commun, le débiteur cédé doit être avisé personnellement.<br />

Ceci simplifie considérablement la procé<strong>du</strong>re puisque les débiteurs<br />

cédés peuvent être nombreux (distributeurs, exploitants,<br />

<strong>et</strong>c.). Mais, <strong>de</strong> plus, le Co<strong>de</strong> prévoit que les créanciers titulaires<br />

d’un nantissement ou d’une délégation <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes pourront,<br />

sur simple présentation d’un relevé établi par le conservateur<br />

<strong>de</strong>s <strong>registres</strong>, encaisser directement les rec<strong>et</strong>tes pro<strong>du</strong>ites par<br />

l’œuvre.<br />

La rédaction ambiguë <strong>de</strong> l’article L. 124-2 ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong><br />

trancher <strong>de</strong> façon certaine quant au rang qu’auront ces créanciers<br />

face aux créanciers titulaires d’un privilège légal, tel que le<br />

Trésor. Il pourrait paraître incontestable que le délégataire puisse<br />

prétendre à l’entière perception <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>tes qui lui a<br />

été déléguée, si la délégation a été faite en propriété. En eff<strong>et</strong>,<br />

ces rec<strong>et</strong>tes sont alors réputées être sorties <strong>du</strong> patrimoine <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>cteur <strong>et</strong> aucun autre créancier ne pourrait se prévaloir d’un<br />

quelconque droit. Un arrêt <strong>de</strong> la cour d’appel <strong>de</strong> Paris en date<br />

<strong>du</strong> 12 décembre 1964, prenant appui sur l’article 36 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’in<strong>du</strong>strie <strong>cinéma</strong>tographique, a accordé au Trésor la faculté<br />

d’exercer auparavant son privilège. C<strong>et</strong>te décision, fort critiquée,<br />

est restée isolée.<br />

UNE LARGE PUBLICITÉ<br />

<strong>Les</strong> mécanismes évoqués ci-<strong>de</strong>ssus n’auront d’efficacité que si<br />

tous les professionnels intéressés ont accès aux informations que<br />

les <strong>registres</strong> <strong>du</strong> <strong>cinéma</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’audiovisuel renferment.<br />

Ces informations sont accessibles à toutes les personnes intéressées<br />

selon <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res simples <strong>et</strong> adaptées, reposant en priorité<br />

sur le site Intern<strong>et</strong> <strong>du</strong> CNC.<br />

La publicité est assurée par la conservation <strong>de</strong>s <strong>registres</strong> à <strong>de</strong>ux<br />

niveaux.<br />

A partir <strong>du</strong> titre d’une œuvre ou d’un proj<strong>et</strong>, il est d’abord possible<br />

<strong>de</strong> connaître son numéro <strong>et</strong> sa date d’immatriculation ainsi que<br />

les références <strong>de</strong>s actes qui ont été inscrits ou publiés à son<br />

égard.<br />

La base <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s RCA comporte ensuite, pour chaque<br />

acte inscrit ou publié, les noms <strong>de</strong>s contractants, la nature <strong>et</strong> la<br />

date <strong>de</strong> l’acte ainsi qu’une analyse sommaire <strong>de</strong> ses dispositions.<br />

La consultation d’une œuvre ou un proj<strong>et</strong> donné perm<strong>et</strong> donc<br />

d’avoir immédiatement une vision complète <strong>de</strong> tous les contrats<br />

inscrits ou publiés (auteur, copro<strong>du</strong>cteurs, délégataires, distributeurs,<br />

ven<strong>de</strong>urs, <strong>et</strong>c.), tout en sachant que les contrats qui n’y<br />

sont pas inscrits ne sont pas opposables aux tiers, mais également<br />

que la transparence rencontre <strong>de</strong>s limites dans la mesure<br />

où l’inscription ou la publication d’un acte n’efface pas les vices<br />

dont il est entaché.<br />

Cela dit, un acquéreur éventuel pourra, par exemple, vérifier que<br />

les droits d’auteur ne sont pas expirés, que celui qui lui cè<strong>de</strong> tel<br />

ou tel droit a bien pouvoir pour la cession.<br />

Un créancier pourra s’assurer qu’il n’existe pas d’autres créanciers<br />

ayant déjà un nantissement sur le film, que les rec<strong>et</strong>tes qui<br />

lui sont proposées en délégation figurent bien encore dans le<br />

patrimoine <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur, <strong>et</strong>c.<br />

La base <strong>de</strong> données accessible sur le site intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>s RCA :<br />

www.cnc-rca.fr perm<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier tous les actes inscrits ou<br />

publiés <strong>de</strong>puis le 19 août 1987.<br />

<strong>Les</strong> informations les plus anciennes sont disponibles dans les<br />

locaux <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong>s <strong>registres</strong>.<br />

Toute personne intéressée peut, en outre, obtenir copie d’un acte<br />

inscrit ou publié aux <strong>registres</strong> (photocopie indépendante) ou <strong>de</strong><br />

tous ceux concernant une œuvre ou un proj<strong>et</strong> déterminé (état<br />

par copies complètes). La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peut être faite en ligne sur<br />

le site intern<strong>et</strong> ou en s’adressant au personnel <strong>de</strong> la conservation.<br />

Bien que très large <strong>et</strong> peu coûteuse, c<strong>et</strong>te publicité ne fait pas<br />

l’obj<strong>et</strong> d’utilisation malveillante <strong>et</strong> n’a jamais soulevé <strong>de</strong> critique<br />

<strong>de</strong>s professionnels.<br />

344<br />

N o 5 - Mai 2011 -

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