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QIT <strong>Madagascar</strong> <strong>Minerals</strong> SA<br />

Rapport de<br />

développement durable<br />

2010


Sommaire<br />

02 Message du Président<br />

04 QMM en bref<br />

08 Notre vision du développement<br />

durable<br />

10 Contexte régional<br />

12 Nos obligations légales<br />

26 Rôle des parties prenantes<br />

28 Nos contributions au développement


Message du Président<br />

J’ai le plaisir de vous présenter ce rapport de<br />

développement durable 2010 dont le bilan<br />

reste positif d’une manière générale pour QMM,<br />

malgré les enjeux, associés au contexte tant au<br />

niveau national qu’international, auxquels nous<br />

avions fait face.<br />

Nous avons eu une performance remarquable<br />

dans le domaine de la prévention des accidents.<br />

Nous avons les meilleurs résultats parmi les<br />

unités d’affaires du Groupe.<br />

Nos résultats en matière de production sont<br />

aussi encourageants et plusieurs défis ont pu<br />

être surpassés. Sur la production d’ilménite,<br />

nous avons réalisé 96% de nos objectifs. Quant<br />

au zirsill, notre production correspond à 80% de<br />

la prévision initiale.<br />

Nous sommes également fiers de nos résultats<br />

dans la gestion des talents des employés, même<br />

si nous n’en sommes qu’au début du processus.<br />

Les formations aussi bien internes qu’externes<br />

ont permis aux employés malgaches d’assurer<br />

des responsabilités de plus en plus importantes.<br />

Les formations leur ont fait acquérir des<br />

compétences qui les rendent de plus en plus<br />

indépendants dans leur travail.<br />

En matière d’environnement, aucun incident<br />

significatif n’a été enregistré. Les travaux de<br />

l’équipe Biodiversité sur le guide de terrain<br />

de la forêt littorale sont en bonne voie. Le<br />

Comité Biodiversité International, qui fait un<br />

suivi régulier des activités de QMM, soutient<br />

pleinement nos programmes environnementaux<br />

qu’il qualifie de mûrs et rigoureux vis-à-vis de la<br />

biodiversité.<br />

Nous enregistrons également des succès<br />

dans nos contributions extérieures telles que<br />

les résultats obtenus dans le Programme de<br />

développement intégré (PDI) et du Programme<br />

Fagneva, et les projets d’accompagnements.<br />

2600 ménages ont bénéficié du PDI, tandis<br />

que le programme Fagneva était concentré sur<br />

l’éducation, l’assainissement urbain, la jeunesse<br />

et les sports<br />

Nous avons prouvé l’efficacité du dialogue dans<br />

la gestion de nos relations avec la communauté.<br />

En collaboration avec l’Office National pour<br />

l’Environnement, nous avons mis en place un<br />

mécanisme rigoureux de gestion des plaintes.<br />

Ce mécanisme nous a permis de résoudre<br />

plusieurs plaintes venant des communautés.<br />

Ce principe de dialogue permanent avec la<br />

communauté a permis de conclure un accord<br />

avec un groupe issu de la communauté qui avait<br />

exprimé des préoccupations sur les processus de<br />

recrutement et d’achats locaux<br />

Nous avons développé nos efforts de<br />

communications, à l’interne puis à l’externe<br />

en rencontrant directement nos employés et<br />

les parties prenantes (autorités, communauté,<br />

secteur privé, ONGs etc.) ; mettant à disposition<br />

plusieurs nouveaux supports d’information,<br />

et en maintenant nos relations avec les<br />

journalistes. Ces derniers ont renforcé notre<br />

présence dans les media locaux et nationaux.<br />

Nous avons cependant quelques points à<br />

améliorer si nous voulons assurer une constance<br />

dans nos succès.<br />

Pour 2011, notre objectif est d’améliorer nos<br />

succès de 2010.<br />

Programme d’amélioration en continu : Nous<br />

mettrons les fondations d’un programme<br />

d’amélioration en continu. Nous devons<br />

notamment améliorer nos capacités<br />

d’exécution. Il nous faut pour cela affiner<br />

nos planifications et être rigoureux dans nos<br />

priorités. Nous devons assurer l’adhésion de nos<br />

collègues de travail par le biais d’un excellent<br />

leadership.<br />

Santé, Prévention des accidents,<br />

Environnement : la chance ne doit plus<br />

entrer en ligne de compte dans nos résultats.<br />

Il faudrait que nos performances soient<br />

entièrement dues à de meilleures analyses de<br />

risques, à une application des leçons apprises, à<br />

une bonne gestion de nos contractants et à un<br />

réel engagement de tous les employés.<br />

02


Ressources humaines : favoriser le travail<br />

d’équipe, assurer que nous avons les ressources<br />

pour réaliser nos priorités, renforcer le<br />

programme de formation, améliorer la<br />

gestion des talents ainsi que l’évaluation des<br />

performances, harmoniser les avantages sociaux<br />

du personnel<br />

Production : continuer le processus<br />

d’optimisation de nos équipements et de<br />

nos procédés pour réaliser notre programme<br />

d’accroissement graduel de notre production<br />

Relations avec la communauté : restructurer le<br />

dialogue permanent avec un processus renforcé<br />

d’engagement des parties prenantes, prévenir<br />

et résoudre les plaintes éventuelles de la<br />

communauté, réaliser nos engagements dans les<br />

accords que nous avions signés, renforcer notre<br />

processus de recrutement et d’achat local<br />

Message du Président<br />

Biodiversité : appuyer la mise en place de<br />

la stratégie Impact positif net (NPI) sur la<br />

biodiversité et démarrer effectivement les<br />

travaux de réhabilitation dans ce cadre<br />

Approvisionnement : améliorer<br />

l’approvisionnement interne de la société et<br />

augmenter graduellement nos achats locaux.<br />

Finances : maitriser et réduire nos coûts,<br />

respecter nos obligations légales<br />

Nous ne pouvons cependant honorer nos<br />

engagements sociaux sans l’adhésion des<br />

parties prenantes, surtout celle des autorités et<br />

de ses partenaires et celle de la communauté.<br />

Nous espérons ainsi pour 2011 une<br />

amélioration de la réalisation des obligations<br />

et engagements des parties prenantes, en<br />

particulier dans le domaine du leadership, de<br />

la planification régionale, de la gestion de la<br />

distribution fiscale et de l’utilisation des taxes,<br />

des redevances et ristournes et de la gestion du<br />

développement économique.<br />

03


QMM en bref<br />

QMM au sein du Groupe <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> comprend 5 principaux groupes de produits plus 2 groupes de supports. QMM appartient<br />

au groupe Diamants et Minéraux.<br />

Aluminium<br />

Cuivre<br />

Groupe de<br />

produits<br />

Diamants et<br />

Minéraux<br />

<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

Fer et Titane<br />

QMM<br />

Energie<br />

<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

Minerai de fer<br />

Groupe de<br />

support<br />

Techniques et<br />

Innovations<br />

Exploration<br />

Envergure<br />

QMM est détenue à 80% par <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> et à 20%<br />

par le gouvernement Malgache. La Compagnie<br />

va extraire de l’ilménite et du zirsill (du zircon<br />

mélangé à de la sillimanite) à partir d’un<br />

gisement de sables minéralisés reparti sur 3<br />

secteurs totalisant 6000 ha : Mandena, Petriky<br />

et sainte Luce. Ces gisements comptent des<br />

réserves de 75 millions de tonnes d’ilménite<br />

suffisantes pour assurer plus de 40 ans de<br />

production.<br />

04


Les infrastructures<br />

Mandena est le premier secteur exploité après<br />

la décision d’investissement prise en 2005. Les<br />

travaux de construction des infrastructures ont<br />

débuté en 2006. Un investissement total de 931<br />

millions USD a été nécessaire, se répartissant<br />

comme suit :<br />

• 675 Million s USD pour les infrastructures<br />

minières<br />

• 256 Millions USD pour la construction du<br />

Port d’Ehoala dont 35 Millions USD financés<br />

par la Banque Mondiale.<br />

L’extraction des minerais a débuté en 2009<br />

Utilisation des<br />

produits<br />

Nous retrouvons le bioxyde de titane, extrait<br />

de l’ilménite, en produit fini dans notre<br />

quotidien. Il est principalement utilisé dans<br />

la construction automobile, l’industrie des<br />

peintures, les matériaux de construction et,<br />

dans une moindre mesure, dans la fabrication<br />

du plastique et du papier. Les pays émergeants<br />

(Chine, Amérique Latine, Inde) sont les<br />

principaux consommateurs et constituent 70 à<br />

80% de la demande.<br />

Le zircon est surtout utilisé dans les fonderies<br />

réfractaires et tient ainsi un rôle non<br />

négligeable sur le marché de la construction<br />

(travaux publics, construction de navires,<br />

etc.). Les pays émergeants sont également les<br />

premiers consommateurs.<br />

Le zircon est aussi utilisé dans la production<br />

des carreaux de céramiques et des articles<br />

sanitaires. Il entre également dans la<br />

fabrication des écrans de télévision et les<br />

moniteurs d’ordinateurs car il protège contre<br />

les rayons X nocifs. Raffiné, il est utilisé dans<br />

diverses applications électroniques, pour la<br />

fabrication de bijoux et de plusieurs produits<br />

industriels.<br />

QMM en bref<br />

05


QMM en bref<br />

Les ressources<br />

humaines<br />

Durant la phase de construction, environ<br />

4 500 emplois ont été créés. Ce chiffre a<br />

diminué graduellement au fur et à mesure du<br />

départ des entrepreneurs pour se stabiliser aux<br />

environs de 1500 employés dont actuellement<br />

557 travaillant directement pour QMM.<br />

Employés travaillant<br />

directement pour QMM<br />

557<br />

% employés malgaches 93,9<br />

% employés cadres<br />

malgaches<br />

26,2<br />

% Femmes 14,5<br />

Communauté et<br />

biodiversité<br />

QMM a mis en place un programme social<br />

et environnemental dès le début de ses<br />

activités. La Société a établi dans ce cadre des<br />

partenariats avec des ONGs, associations et<br />

bailleurs de fonds afin de mettre en œuvre<br />

plusieurs initiatives. L’objectif était de gérer<br />

les impacts négatifs ainsi que les retombées<br />

positives générés par les activités de QMM.<br />

Depuis, nous travaillons activement à l’atteinte<br />

d’un impact positif net sur la biodiversité,<br />

et une contribution positive au niveau de<br />

la qualité de vie de la population. Le but est<br />

d’améliorer le bien-être de l’homme et de viser<br />

progressivement le développement durable de<br />

la région de l’Anosy.<br />

L’usine flottante et la drague<br />

dans le bassin de Mandena<br />

06


Le Port d’Ehoala<br />

La convention de concession globale pour la<br />

gestion et l’exploitation du port d’Ehoala a été<br />

signée le 24 mars 2006 entre l’Agence Portuaire<br />

Maritime et Fluviale (APMF) et l’entreprise<br />

concessionnaire Port d’Ehoala SA, une filiale à<br />

part entière de QMM.<br />

QMM exporte à partir de ce nouveau port du<br />

Sud de l’ilménite et du zirsill. En appui à ses<br />

opérations, QMM utilise cette installation pour<br />

l’importation de carburant et l’acheminement<br />

d’équipements, d’engins, de matériels et<br />

de pièces de rechange nécessaires au bon<br />

fonctionnement de l’exploitation minière.<br />

Comme le Port d’Ehoala est d’utilité publique,<br />

le quai principal n’est utilisé par les minéraliers<br />

qu’environ 2 à 3 jours par mois. Le reste du<br />

temps, les 3 quais du port peuvent être utilisés<br />

par les opérateurs économiques.<br />

Le Port d’Ehoala pallie au manque<br />

d’infrastructures publiques de desserte dans la<br />

région Anosy. En désenclavant la zone, le port<br />

ouvre la porte à une croissance économique<br />

dans un contexte d’économie mondialisée.<br />

QMM en bref<br />

07


Notre vision du développement durable<br />

Notre approche de l’entreprise<br />

Les quatre valeurs fondamentales de <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> sont : responsabilité,<br />

respect, travail d’équipe et intégrité. Les règles de conduite du Groupe,<br />

qui s’inspirent de ces valeurs, réaffirment notre engagement envers notre<br />

responsabilité sociale.<br />

A l’instar des autres membres du Groupe, QMM entreprend ses affaires<br />

suivant ces règles de conduite. Les actions de QMM se fondent ainsi sur<br />

des valeurs déclinées des valeurs fondamentales du Groupe, à savoir<br />

la prévention des accidents, les employés, les communautés et les<br />

clients. Ces actions sont menées suivant des standards et procédures qui<br />

engendrent des comportements conformes au code de conduite mondiale<br />

Notre contribution au<br />

développement durable<br />

L’efficacité de notre contribution au développement durable dépend<br />

principalement de 4 facteurs : la compréhension du contexte local,<br />

les performances opérationnelles de la Compagnie, les performances<br />

opérationnelles des parties prenantes et la qualité de nos engagements<br />

sociaux.<br />

1. Le contexte socio-économique et environnemental de la région<br />

Dès son implantation dans la région, QMM a entrepris une étude<br />

d’impacts sociaux et environnementaux (EISE) que les activités de<br />

l’entreprise pourraient avoir sur la région. Parallèlement, la Société avait<br />

appuyé le Comité Régional de Développement à élaborer un schéma<br />

de développement régional (SDR), décliné par la suite en plans de<br />

développement régionaux.<br />

EISE et SDR nous ont permis d’avoir une connaissance approfondie des<br />

réalités et besoins régionaux, et d’élaborer nos programmes d’activités.<br />

Cette connaissance du contexte est régulièrement mise à jour pour<br />

que nos prises de décisions et la planification de nos activités puissent<br />

toujours être en phase avec la réalité de notre milieu d’implantation.<br />

2. Les obligations légales de QMM<br />

L’octroi du permis environnemental était soumis à des obligations de<br />

QMM vis-à-vis de l’Etat malgache.<br />

La Société avait l’obligation d’éliminer, d’atténuer ou de compenser tout<br />

impact négatif que ses activités pourraient avoir sur la région. QMM<br />

devait ainsi soumettre à la validation des autorités compétentes un plan<br />

de gestion environnemental du Projet (PGEP) qui conditionnerait l’octroi<br />

du permis environnemental. Le PGEP identifie les impacts négatifs à<br />

gérer mais aussi les retombées positives à maximiser.<br />

Le PGEP est complété par la suite par des Plans de gestions<br />

environnementaux sectoriels (PGES) qui indiquent comment QMM<br />

entend mettre en œuvre les mesures préconisées dans le PGES.<br />

08


D’autres permis ont été requis depuis, soumis<br />

à d’autres obligations, pour que la société soit<br />

conforme à toutes les lois en vigueur dans le<br />

pays. QMM doit remplir toutes ses obligations<br />

légales car elles conditionnent ses performances<br />

opérationnelles.<br />

3. Les obligations légales des parties<br />

prenantes<br />

L’Etat et la région sont légalement responsables<br />

du développement social, économique et<br />

environnemental du pays. Ils sont redevables<br />

devant la population de leurs performances<br />

opérationnelles en la matière. Même s’ils<br />

travaillent avec divers partenaires non<br />

gouvernementaux, une bonne gouvernance<br />

dans la gestion des affaires étatiques et un<br />

leadership sans faille dans tous les domaines<br />

du développement sont des pré-requis pour<br />

l’atteinte des objectifs.<br />

4. Les engagements sociaux<br />

• Instauration d’un dialogue permanent avec<br />

les parties prenantes<br />

• Maximisation du contenu local (achats et<br />

recrutement)<br />

• Intégration harmonieuse au sein de<br />

la communauté hôte par l’utilisation<br />

d’infrastructures communes telles que les<br />

infrastructures d’eau et d’électricité, un<br />

centre de formation professionnel, des<br />

infrastructures sportives, etc.<br />

• Mise en œuvre d’un programme de<br />

développement intégré<br />

• Objectif d’un impact positif net en matière<br />

d’environnement<br />

Cette contribution appuiera non seulement le<br />

développement d’une économie parallèle à celle<br />

de la mine, mais surtout un développement<br />

durable de la communauté hôte.<br />

Ce rapport s’articule autour des 4 facteurs cidessus.<br />

Notre vision du développement durable<br />

Au-delà de ses obligations légales, QMM a<br />

souscrit à des engagements sociaux afin de<br />

contribuer efficacement à l’amélioration des<br />

conditions de vie des communautés voisines :<br />

09


contexte régional<br />

Le contexte socio-économique<br />

et environnemental<br />

La région Anosy fait partie des régions les<br />

moins développées de <strong>Madagascar</strong>.<br />

• Le PIB régional par habitant est de 14,5%<br />

inférieur au PIB par habitant de <strong>Madagascar</strong>.<br />

• Le niveau de santé de la population est<br />

relativement faible, le personnel insuffisant<br />

et les infrastructures vétustes.<br />

• Le niveau d’éducation des individus est<br />

insuffisant pour répondre aux exigences des<br />

emplois qualifiés disponibles. Le taux de<br />

chômage atteint 2,8%<br />

• La zone est enclavée. 5,7% des routes sont<br />

impraticables pendant la majeure partie<br />

de l’année, 43,4% ne sont praticables que 9<br />

mois sur 12, et seulement 51% peuvent être<br />

utilisées sur toute l’année 1 . D’autre port, le<br />

port de Bazaribe est obsolète et dangereux à<br />

cause des épaves de navires naufragés<br />

• La biodiversité est unique. Mais dans un<br />

milieu où la survie de la majorité rurale<br />

dépend des ressources de la forêt, cette<br />

biodiversité est menacée.<br />

Dans ce contexte, le principal défi était pour<br />

QMM de mettre en place une entreprise<br />

rentable dont les retombées sociales,<br />

économiques et environnementales seront<br />

positives, afin de contribuer significativement<br />

au développement durable de la région et du<br />

pays. Cela exige, entre autres, de développer des<br />

synergies tout au long du processus.<br />

Une décennie avant la décision<br />

d’investissement, QMM avait commencé à<br />

collaborer activement avec les autorités et les<br />

acteurs de développement régionaux et locaux<br />

afin de poser les bases de ce développement.<br />

C’est ainsi qu’un schéma et un Plan de<br />

développement régional ont été élaborés par le<br />

CRD 2 sous financement de l’Etat et des bailleurs<br />

de fonds comme la Banque Mondiale; QMM y<br />

a également apporté ses contributions. C’est<br />

dans ce cadre que QMM et Port d’Ehoala ont été<br />

identifiés comme moteurs du développement<br />

économique de l’Anosy<br />

QMM s’était aussi inséré dans des initiatives et<br />

des dynamiques de développement nationales,<br />

régionales et locales afin de mettre en commun<br />

les ressources humaines, techniques et<br />

financières disponibles et maximiser ainsi les<br />

impacts des actions.<br />

QMM avait en outre mis en œuvre<br />

un programme socio-économique et<br />

environnemental dans les années 90, en<br />

collaboration avec des partenaires étatiques,<br />

techniques et financiers. Ce programme<br />

touchait, entre autres, les domaines de la<br />

protection environnementale, de la santé,<br />

de l’éducation et de l’enseignement, des<br />

infrastructures sociales, du bien-être des<br />

ménages, de l’entreprenariat.<br />

Ces activités ont été développées et entreprises<br />

afin de contribuer à la mise en place<br />

d’un environnement social, économique,<br />

professionnel et juridique qui maximiserait la<br />

rentabilité du projet ainsi que les retombées<br />

positives pour la région. 3 acteurs essentiels<br />

sont cependant requis pour la réussite des<br />

actions : les autorités et la communauté, les<br />

bailleurs et QMM<br />

La crise politique de 2009 a entrainé la<br />

suspension de presque toute assistance des<br />

bailleurs internationaux. Le déclin socioéconomique<br />

qui s’ensuivit a eu des impacts sur<br />

la Compagnie et a compliqué ses relations avec<br />

les parties prenantes. QMM est devenue l’une<br />

des seules sources d’investissement et l’une<br />

des seules opportunités dans la région Anosy.<br />

Nous étions la cible de toutes sortes de critiques<br />

publiques, non seulement celles relatives à nos<br />

propres défis, mais également celles relatives à<br />

de plus larges déceptions hors de notre contrôle.<br />

QMM et Port d’Ehoala n’ont plus été considérés<br />

comme les moteurs mais comme le véhicule<br />

entier du développement durable.<br />

1 in Plan régional de développement, 2005.<br />

2 Comité régional de développement<br />

10


Nos obligations légales<br />

Nos performances<br />

opérationnelles<br />

Ressources humaines<br />

Profil des employés<br />

1570 personnes travaillent pour QMM dont 1013 sont employés par<br />

les entrepreneurs et 557 occupent des postes permanents au sein de la<br />

Compagnie et du Port d’Ehoala. Sur les 557 employés permanents :<br />

– 39 (7%) sont des expatriés<br />

– 356 (75,91%) ont été embauchés localement et<br />

– 162 (34,54%) viennent d’autres régions de l’ile.<br />

600<br />

500<br />

518<br />

553<br />

557<br />

400<br />

300<br />

308<br />

322<br />

356<br />

200<br />

100<br />

160<br />

188<br />

162<br />

0<br />

50<br />

43<br />

39<br />

Nombre employés Locaux Déplacés Expatriés<br />

2008 2009 2010<br />

Statistique sur les employés depuis 2008<br />

12


Recrutement<br />

Le processus de recrutement de QMM figure<br />

parmi les sujets de critiques de la communauté.<br />

Nous avons renforcé nos procédures afin de<br />

satisfaire à la fois les besoins de transparence<br />

de la communauté, la maximisation du contenu<br />

local et les exigences qualitatives de chaque<br />

poste à pourvoir.<br />

Un guichet unique de recrutement a été mis en<br />

place. Ce guichet est géré par le Service régional<br />

de l’emploi et de la formation professionnelle.<br />

Les offres d’emplois sont affichées dans les<br />

lieux publics : dans les locaux de la Région, au<br />

Service de l’emploi, à la Chambre de Commerce<br />

et de l’Industrie, à la Commune urbaine de Fort<br />

Dauphin et sur les tableaux d’affichage des 11<br />

Fokontany (Quartiers) de Fort Dauphin.<br />

Les premiers tris des dossiers ainsi que les<br />

tests écrits sont sous la co-responsabilité du<br />

Guichet unique et de QMM. Cependant, en<br />

temps qu’employeur, QMM aura la prérogative<br />

de procéder aux tests et entrevues finaux et de<br />

choisir les candidats retenus pour les postes. A<br />

compétences égales, QMM donnera la priorité<br />

aux candidats locaux résidents, conformément<br />

à ses engagements.<br />

Les autres candidats seront notifiés par écrit des<br />

raisons pour lesquelles ils n’ont pas été retenus.<br />

Relation avec les employés<br />

L’objectif est d’instaurer un dialogue permanent<br />

avec les employés afin de créer un climat de<br />

confiance. Les délégués du personnel et les<br />

partenaires de support en Ressources Humaines<br />

(HR Business partners) assurent cette interface<br />

employés/employeurs. L’élection des délégués<br />

du personnel s’est déroulée cette année avec un<br />

taux de participation de 75%. Les partenaires de<br />

support en Ressources Humaines (HR Business<br />

partners) ont bénéficié d’une formation sur la<br />

législation du travail.<br />

Développement professionnel des employés<br />

Formation<br />

En 2010, le Service formation a réalisé 10 688<br />

heure/homme répartis comme suit :<br />

Ces formations ont été organisées à <strong>Madagascar</strong><br />

et à l’extérieur.<br />

Modules<br />

Heure/Homme<br />

Santé, Prévention des<br />

4 875<br />

accidents, Environnement<br />

Accueil et induction 1 680<br />

Compétences techniques<br />

1 631<br />

professionnelles<br />

Compétences techniques en<br />

1 358<br />

opération<br />

Leadership 1 144<br />

Total 10 688<br />

D’autre part, tous les superviseurs expatriés<br />

en fin de contrat ont pu être remplacés par des<br />

malgaches après quelques années de transfert<br />

de compétences et selon le plan de relève<br />

élaboré en début d’exploitation.<br />

Système intégré de gestion des talents (SIGT)<br />

Le SIGT comporte 3 volets :<br />

• La gestion de la performance<br />

• Le plan de développement<br />

• La gestion des talents<br />

Le premier volet, mis en place en 2009, a<br />

permis une évaluation transparente et juste<br />

des employés cadres selon les objectifs fixés et<br />

consentis en début d’exercice. Les 2 derniers<br />

volets ont été mis en place en 2010.<br />

Nos obligations légales<br />

Les employés, avec le support et la validation<br />

de leurs supérieurs hiérarchiques, ont identifié<br />

dans leur plan de développement les formations<br />

dont ils auront besoin selon leur plan de<br />

carrière. Ces plans de formation sont revus<br />

périodiquement et modifiés selon les besoins.<br />

Le volet gestion des talents a permis de faire la<br />

prospection des talents disponibles au sein de la<br />

Compagnie ainsi que l’évaluation des faiblesses<br />

des employés.<br />

13


Nos obligations légales<br />

Le service Formation s’est basé sur le plan de<br />

développement et la gestion des talents des<br />

employés pour planifier les formations de<br />

l’année.<br />

Santé, Prévention des accidents,<br />

Environnement<br />

Santé et Hygiène Industrielle<br />

Notre objectif Zéro maladies professionnelle<br />

reste d’actualité et la santé de nos employés<br />

ainsi que de leur famille demeure une priorité.<br />

Nous effectuons ainsi une surveillance médicale<br />

périodique des employés potentiellement à<br />

risques.<br />

Prévention des accidents<br />

Notre vision qui consiste à avoir au sein de<br />

notre organisation une culture de sécurité<br />

interdépendante n’est pas encore à notre portée<br />

mais nous poursuivons avec plus de conviction<br />

notre démarche pour un environnement de<br />

travail sans accident.<br />

Sur l’année 2010, QMM détient encore l’une des<br />

meilleures performances sécurité de la division<br />

Diamants & Minéraux Industriels du groupe <strong>Rio</strong><br />

<strong>Tinto</strong>, avec ses 2 millions d’heures travaillées<br />

sans accidents avec perte de temps.<br />

Nous avons également créé un service<br />

de dépistage volontaire VIH au centre de<br />

santé Antok’Aina. 12 conseillers formés par<br />

l’Institut National de la Santé Publique et<br />

Communautaire sont prêts à prendre en charge<br />

les employés et leur famille.<br />

Nous avons en outre intégré des employés<br />

des sociétés contractantes dans l’équipe des<br />

champions « bien-être » afin de multiplier la<br />

diffusion des messages de santé et de bien-être<br />

au sein de la communauté. 32 champions ont<br />

été formés en technique de communication par<br />

l’institut ITEM.<br />

Nous avons aussi formé des spécialistes<br />

nationaux en radioprotection et nous<br />

accueillons des stagiaires locaux au sein du<br />

département SPE.<br />

Le tableau ci-dessous résume nos activités<br />

courantes en matière de santé et d’hygiène<br />

industrielle.<br />

Surveillance des employés aux différents contaminants:<br />

poussière, bruit, radiation (objectif zéro maladie<br />

professionnelle)<br />

Planification familiale et prévention contre l’IST/VIH-<br />

SIDA<br />

Activité continue<br />

32 000 préservatifs distribués<br />

Prévention des maladies diarrhéiques et parasitaires<br />

5 000 flacons de Sûr’ Eau distribués<br />

Visites médicales péridiques et visites d’embauche<br />

Plus de 1 250 visites<br />

14


Environnement<br />

Ce département assure la conformité des<br />

opérations minières par rapport aux normes<br />

et règlementation nationales ainsi qu’aux<br />

standards environnementaux de <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong>.<br />

Il est aussi le garant des engagements<br />

environnementaux consignés dans le cahier<br />

de charges du projet (PGEP, PGES), gage du<br />

développement harmonieux et durable de<br />

la région Anosy. Ces engagements visent<br />

à maintenir l’intégrité du milieu où vit la<br />

communauté.<br />

Le département Environnement est l’interface<br />

privilégiée de la compagnie vis-à-vis des entités<br />

nationales et régionales qui sont en charge du<br />

contrôle de la mise en application des différents<br />

programmes de suivi (CSER, CLL, SDD).<br />

La connaissance et la participation active de<br />

chaque employé dans l’application des mesures<br />

pour minimiser les impacts de l’opération sur<br />

l’environnement constituent déjà une atteinte<br />

partielle des objectifs fixés.<br />

D’autres réalisations ont marqué l’année 2010 :<br />

• Contribution active à la mise en place avec<br />

le CSER, d’un mécanisme de résolution des<br />

plaintes émises par la communauté ainsi<br />

que des études techniques y afférentes<br />

• Opérationnalisation du processus interne de<br />

suivi des indicateurs<br />

• Surveillance des mesures consignées dans<br />

le PGES à travers les travaux des différents<br />

comités de suivi des indicateurs et du<br />

comité de surveillance des mesures<br />

• Suivi des paramètres sociaux et<br />

économiques et de la mise en œuvre des<br />

différentes mesures recommandées par le<br />

PGES<br />

Service d’Urgences<br />

La brigade d’urgence a été sollicitée à plusieurs<br />

reprises à des missions de lutte contre des feux<br />

domestiques au sein des communautés ainsi<br />

qu’à des dizaines d’opération d’extinction de<br />

feux de brousse autour de la zone de Mandena.<br />

Afin d’impliquer le comité de gestion (COGE),<br />

les membres ont été formés sur la lutte contre<br />

les feux de brousse.<br />

Un projet de création d’une caserne de pompiers<br />

dans la ville de Fort-Dauphin a également été<br />

lancé. La Commune urbaine, le Ministère des<br />

Forces Armées, la Direction départementale de<br />

la Protection Civile de l’Ile de la Réunion ainsi<br />

que QMM collaborent à la mise en œuvre de ce<br />

projet.<br />

Nos obligations légales<br />

L’équipe du Service<br />

d’urgences<br />

15


Nos obligations légales<br />

Production minière<br />

Nous avons eu une année de production<br />

complète en 2010. Notre production a<br />

significativement augmenté, comparée à celle<br />

de 2009. Toutefois. Nous n’avons cependant<br />

pas pu atteindre totalement le volume de<br />

production escompté car nos équipements et<br />

nos procédés sont en cours d’optimisation. Ce<br />

processus d’optimisation fait partie du cycle<br />

habituel de développement d’un projet de cette<br />

envergure.<br />

Nous avons surtout mis l’accent sur<br />

l’amélioration de nos capacités en maintenance<br />

et une meilleure gestion de nos actifs.<br />

D’autre part, nous avons préparé la mise<br />

en place d’un procédé d’extraction à sec<br />

en complément de la drague. Ce procédé<br />

d’extraction à sec sera testé et mis en place à<br />

partir de 2011. Nous pourrons ainsi assurer<br />

une alimentation continue de l’usine flottante<br />

et atteindre nos objectifs de production pour<br />

2011.<br />

Nous avions confirmé notre plan de production<br />

permettant d’atteindre d’une manière graduelle<br />

notre rythme de croisière<br />

En outre, suite aux recommandations de l’ONE,<br />

nous avons créé un nouveau service responsable<br />

500000<br />

450000<br />

400000<br />

350000<br />

300000<br />

250000<br />

200000<br />

287 000<br />

473 000<br />

150000<br />

100000<br />

160 000<br />

50000<br />

0<br />

2009 2010 Prévision 2011<br />

Production d’ilménite (tonnes)<br />

25000<br />

20000<br />

22 000<br />

15000<br />

10000<br />

12 600<br />

5000<br />

0<br />

1 000<br />

2009 2010 Prévision 2011<br />

Production de zirsill (tonnes)<br />

16


de la gestion de l’eau et des déchets selon les<br />

normes de <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> et les réglementations en<br />

vigueur.<br />

Nous travaillons également avec le Comité<br />

de gestion (COGE) de Mandena pour faire<br />

respecter le Plan d’aménagement et de Gestion<br />

des ressources naturelles (PAG). Ce plan a<br />

été élaboré par le COGE et QMM. Il définit<br />

l’accès permanent des communautés dans la<br />

zone de Mandena et permet ainsi de réduire<br />

les risques d’accidents. Dans le cadre de<br />

cette collaboration, une équipe de suivi et de<br />

sensibilisation et des panneaux de signalisation<br />

ont été mis en place autour de la zone.<br />

Nos obligations légales<br />

Ensachage du zirsill<br />

17


Nos obligations légales<br />

Systèmes de gestion<br />

Nous visons la transparence, l’intégrité,<br />

l’efficacité et l’efficience dans la gestion de<br />

notre entreprise. Nous avons adopté des<br />

pratiques et mis en place des outils pour nous<br />

permettre d’assurer une gestion rigoureuse de<br />

nos affaires.<br />

C’est ainsi que nous avons un comité d’audit<br />

et de conformité qui examine les systèmes de<br />

contrôle interne concernant les finances, la<br />

comptabilité, la conformité opérationnelle,<br />

juridique et éthique.<br />

activités pétrolières et minières. L’EITI compare<br />

les paiements effectués par les sociétés avec<br />

ceux reçus par le gouvernement. Les résultats<br />

sont publiés auprès du grand public dans un<br />

rapport annuel.<br />

QMM et la Région publient un communiqué<br />

conjoint auprès de la population locale et des<br />

autorités à chaque paiement des redevances et<br />

ristournes versées par QMM à l’Etat.<br />

Finances<br />

Nous avons de même mis en place en 2008 le<br />

<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> Business Solution (RTBS). Le RTBS est<br />

une initiative lancée par <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> en 2005.<br />

C’est un ensemble de standards de processus de<br />

gestion intégré et informatisé basé sur le logiciel<br />

SAP. Il uniformise et standardise la gestion au<br />

sein du Groupe, augmentant ainsi l’efficacité et<br />

l’efficience. Nous avons réalisé quelques 1500<br />

heures de formation autour de RTBS. 80% des<br />

employés l’utilisent et ce pourcentage ne cesse<br />

de s’accroitre<br />

Nous avons aussi mis en place le lieu de travail<br />

visuel. Il s’agit de permettre à chaque employé<br />

de visualiser ses objectifs et à son équipe de<br />

chercher avec lui des solutions aux problèmes<br />

rencontrés. Le lieu de travail visuel est un outil<br />

qui permet de responsabiliser chaque employé,<br />

et ainsi de le valoriser. Grâce à cet outil, les<br />

objectifs de la Haute direction sont traduits<br />

jusqu’au plus bas de la hiérarchie pour que<br />

chaque employé puisse comprendre l’impact de<br />

sa réussite ou de son échec sur l’entreprise.<br />

SPEAK-OUT continue à être fonctionnel depuis<br />

2008 où il a été implanté chez QMM. C’est un<br />

système de rapport téléphonique qui fournit<br />

aux employés et contractants du Groupe <strong>Rio</strong><br />

<strong>Tinto</strong> un moyen indépendant et confidentiel<br />

de soulever les problèmes graves ainsi que des<br />

comportements inappropriés auprès de la haute<br />

direction.<br />

Nous sommes également membre fondateur de<br />

l’Extractive Industries Transparency Initiative<br />

(EITI) à <strong>Madagascar</strong>. C’est une coalition de<br />

gouvernements, de sociétés privées, de groupes<br />

venant de la société civile, d’investisseurs et<br />

d’organisations internationales. L’objectif est<br />

d’améliorer la transparence des revenus des<br />

La réduction de couts, le renforcement de la<br />

capacité organisationnelle et la maîtrise du<br />

système RTBS étaient nos objectifs pour l’année<br />

2010.<br />

Nous avons focalisé nos efforts sur la révision de<br />

nos contrats, dans le cadre d’une recherche d’un<br />

intérêt commun entre les contractants et notre<br />

compagnie. Des résultats ont été obtenus mais<br />

ces efforts continueront en 2011.<br />

En 2009, nous avons procédé au recrutement de<br />

l’équipe. En 2010, nous avons analysé les tâches<br />

qui incombent au département pour pouvoir le<br />

structurer en conséquence.<br />

Grâce au système de télédéclaration mis en<br />

place à la Direction générale des impôts,<br />

toutes nos déclarations d’impôts (TVA, IRSA,<br />

etc.) sont informatisées. Le système réduit les<br />

éventuels erreurs et fraudes fiscales. Nous avons<br />

également pu maitriser RTBS au niveau de la<br />

comptabilité.<br />

Approvisionnement<br />

Nous choisissons nos fournisseurs selon<br />

des critères objectifs tels que la sécurité,<br />

la prévention des accidents, le respect de<br />

l’environnement, la qualité, l’excellence<br />

technique, la fiabilité, le service et le prix.<br />

Nous avons ainsi lancé une campagne de préqualification<br />

de nos fournisseurs locaux et<br />

nationaux.<br />

En 2010, nous avons eu un volume d’achats<br />

national de plus de 43 millions de dollars, dont<br />

plus de 5 millions de dollars pour la région de<br />

l’Anosy.<br />

18


Communication et affaires externes<br />

Nous organisons régulièrement des séances<br />

d’informations/événements auprès de nos<br />

parties prenantes : les autorités nationales,<br />

les autorités régionales, les autorités locales,<br />

les partenaires nationaux et internationaux,<br />

les media, les communautés, la diaspora et<br />

les employés. Nous multiplions les supports<br />

d’information papier, électronique et<br />

audiovisuels afin d’atteindre toutes ces entités.<br />

Nous avons également contribué à la mise en<br />

place d’une chambre des mines à <strong>Madagascar</strong><br />

ainsi que du comité d’appui aux grandes mines.<br />

Nos obligations légales<br />

Les bureaux de Mandena<br />

19


Nos obligations légales<br />

Port d’Ehoala<br />

Les obligations légales du Port d’Ehoala sont<br />

consignées dans la convention de concession<br />

signée en 2006 :<br />

• permettre l’acheminement de nos produits<br />

vers leurs destinations finales<br />

• assurer une mission de service public auprès<br />

des opérateurs économiques pour leurs<br />

activités d’importation et d’exportation.<br />

Les statistiques 2010 du Port dépassent<br />

largement les objectifs en matière de trafic<br />

maritime. 120 navires de toute catégorie ont<br />

accosté au port alors que les prévisions étaient<br />

de 80. Ces escales se repartissent comme suit :<br />

• 10 escales de navire ilménite<br />

• 41 escales de navires porte-containers<br />

• 44 escales de navires de pêche<br />

• 6 escales de navires tankers<br />

• 2 escales de navires de croisières (1550<br />

passagers)<br />

• 17 escales de navires divers<br />

En 2010, nous avons également manutentionné<br />

5178 containers dont, entre autres :<br />

• 992 conteneurs de riz et d’aide humanitaire<br />

à l’importation<br />

• 850 conteneurs de sisal et mica à<br />

l’exportation<br />

• 521 conteneurs pour QMM (Zirsill et<br />

équipement)<br />

• 252 conteneurs de ciment à l’importation<br />

Nous améliorons constamment nos prestations<br />

grâce au système de feedback qui a été<br />

instauré : chaque escale nous donne ainsi<br />

matière à parfaire la suivante. C’est dans ce<br />

cadre que nous avons, par exemple, renforcé<br />

l’éclairage au port afin de disposer d’un service<br />

de manutention de nuit pour les navires portecontainers,<br />

comme cela est déjà pratiqué avec<br />

l’ilmenite.<br />

D’autre part, nous disposons actuellement<br />

d’un mode de calcul tarifaire simple, rapide et<br />

transparent. L’APMF, notre organisme de tutelle<br />

a félicité Port d’Ehoala au cours de sa validation<br />

au niveau du Conseil d’administration. Ce<br />

mode de calcul moderne s’inspire de celui des<br />

grands ports et utilise, entre autres, une assiette<br />

de taxation appelé GRT ou Gross tonnage. Il<br />

va servir de modèle pour les autres ports de<br />

<strong>Madagascar</strong>.<br />

Le schéma directeur des 400 ha de la zone<br />

économique attenante au port a été finalisé<br />

et déposé pour validation auprès de l’Agence<br />

Portuaire Maritime et Fluvial (APMF) en juillet<br />

2010. Ce schéma directeur suggère l’importance<br />

d’un statut de port franc pour maximiser les<br />

retombées de la zone économique.<br />

20


Nos obligations légales<br />

Les douaniers après leur visite à bord du navire de<br />

croisière MSC Sinfonia le 28 mars 2010<br />

21


Nos obligations légales<br />

Relations communautaires<br />

L’instauration d’un mécanisme de dialogue permanent efficace avec les communautés reste un défi<br />

pour QMM. Les réalisations de 2010 vont dans ce sens avec la validation et l’opérationnalisation<br />

du mécanisme de gestion des plaintes. C’est un outil légal et participatif qui devrait permettre de<br />

recueillir les plaintes émanant de la population et les diriger vers l’entité responsable du sujet de la<br />

plainte.<br />

Plaintes déposées<br />

auprès des<br />

diverses entités<br />

ONE: centralisation des<br />

plaintes, organisation<br />

réunion avec Région,<br />

ONE/CSER, QMM, pour<br />

examen des plaintes<br />

Rejet de la plainte<br />

et clarification des<br />

faits auprès de la<br />

population<br />

Faits non avérés<br />

ou non fondés<br />

Descente sur terrain<br />

pour vérification des<br />

faits et du bien fondé<br />

des plaintes<br />

Faits avérés<br />

et bien fondés<br />

Communiqué conjoint par Région, ONE/CSER, QMM<br />

Envoi de rapport<br />

mensuel sur le<br />

traitement des<br />

plaintes par QMM à la<br />

Région, ONE/CSER<br />

CLL et SLD: diffusion<br />

des informations<br />

relatives à la plainte<br />

Plaignants satisfaits<br />

Plainte réglée<br />

Transfert des plaintes<br />

auprès de QMM pour<br />

règlement<br />

Proposition de<br />

mesures appropriées<br />

par QMM<br />

Validation technique par CSER et<br />

Région.<br />

Consultation de la communauté<br />

concernée.<br />

Proposition de mesures à intégrer dans<br />

le PGES concerné par CSER/Région.<br />

Mise en oeuvre des mesures et suivi<br />

Plainte non réglée<br />

Responsabilité<br />

établie<br />

Plaignants<br />

non satisfaits<br />

Expertise par QMM<br />

pour prouver que la<br />

plainte n’est pas de sa<br />

responsabilité<br />

Non responsabilité<br />

prouvée<br />

Recherche de<br />

solutions par<br />

la Région et les<br />

services techniques<br />

déconcentrés<br />

Plainte résolue<br />

Plaignants<br />

satisfaits<br />

Recours aux instances<br />

de médiation: Commune,<br />

Région, Comité National<br />

des Mines<br />

Plaignants non<br />

satisfaits<br />

Recours au tribunal<br />

22


Afin de familiariser les communautés à ce mécanisme, des présentations<br />

théâtrales sur le thème ont été organisées dans les 11 Fokontany de Fort<br />

Dauphin et les commues rurales environnantes, en collaboration avec<br />

l’ONE.<br />

Pour être efficace, cet outil devrait fonctionner en tandem avec les<br />

structures de dialogue (SDD) mis en place depuis 1998. Il existe<br />

actuellement 5 SDD mises en place l’ONE et QMM :<br />

• La SDD de la zone de Mandena regroupant Ampasy Nahampoana et<br />

Mandromondromotra<br />

• La SDD de la zone portuaire regroupant les Fokontany Ilafitsinanana<br />

et Masianaky<br />

• La SDD de la zone Petriky regroupant les communes rurales de<br />

Manambaro, de Sarisambo et d’Ankaramena<br />

• La SDD de la zone Sainte-Luce regroupant les communes rurales de<br />

Mahatalaky et d’Iaboakoho.<br />

• La SDD de la zone urbaine de Fort Dauphin et d’Ambinanibe.<br />

Cette structure est couplée avec le Comité local de liaison (CLL)<br />

qui rassemble les représentants des opérateurs économiques, des<br />

associations confessionnelles, des notables et des journalistes.<br />

Nos obligations légales<br />

Les SDD ont pour mandat de collecter les doléances et desiderata de la<br />

population et de les faire passer à travers le mécanisme de gestion des<br />

plaintes. Les SDD transmettent en retour à la population les informations<br />

émanant de QMM et assure le suivi des utilisations des taxes minières<br />

versées à la commune.<br />

Pour diverses raisons, les SDD n’ont pas encore pu pleinement<br />

jouer leur rôle d’interface. L’ONE et QMM ont recommencé en<br />

2010 la redynamisation de ses membres sur ce rôle en vue de leur<br />

opérationnalisation en 2011.<br />

Représentation théâtrale<br />

dans la commune rurale de<br />

Mandromondromotra sur<br />

le thème de l’utilisation du<br />

mécanisme de gestion des<br />

plaintes<br />

23


Nos obligations légales<br />

Biodiversité<br />

Nos objectifs en matière de biodiversité<br />

découlent de nos obligations légales qui<br />

figurent dans le PGEP (Plan de Gestion<br />

Environnementale du Projet) ainsi que dans<br />

les PGES (Plans de gestion environnementale<br />

sectoriels). Le but est d’éviter, d’atténuer ou de<br />

réparer tout impact négatif que nous causons<br />

à notre environnement et de maximiser tout<br />

impact positif. Nous sommes également tenus<br />

de nous conformer aux normes et standards<br />

de <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> à travers le BAP (Plan d’action sur<br />

la biodiversité) et le PGUT (Plan de gestion et<br />

d’utilisation des terrains). Le but est d’atteindre<br />

un impact positif net sur la biodiversité. La<br />

durabilité ainsi que la fiabilité du respect de<br />

ces engagements sont garanties par nos règles<br />

d’éthique et de moralité définies dans nos<br />

politiques.<br />

d’atténuation et de réparation des impacts<br />

sur la faune et la flore marine, aquatique<br />

et terrestre. Pour 2010 ces activités<br />

concernent :<br />

o La transformation des zones de<br />

conservation de Mandena, Petriky<br />

et sainte Luce en Nouvelle Aire<br />

Protégée. Du fait de leur nouveau<br />

statut, ces zones sont désormais<br />

propriété de l’Etat même s’ils<br />

sont dans le périmètre minier de<br />

QMM. Les 3 zones hors gisement<br />

minier de Tsitongambarika,<br />

Ambatotsirongorongo et Mahabo<br />

à Vangaindrano bénéficient du<br />

nouveau Arrêté de protection<br />

temporaire<br />

Réalisations<br />

• Notre plus grande réalisation en 2010<br />

est la finalisation du BAP. Ce document<br />

contenant plus d’une centaine d’indicateurs<br />

nous permettra de gérer à long terme nos<br />

obligations et nos engagements.<br />

• Nous avons également participé activement<br />

dans la résolution des litiges avec les<br />

communautés en apportant des expertises<br />

et/ou en fournissant des réponses<br />

scientifiques et techniques aux questions<br />

environnementales.<br />

• Aucune espèce n’a été déclarée disparue<br />

à cause du projet depuis l’implantation<br />

de QMM dans la zone. Les résultats<br />

des recherches biologiques appliquées<br />

entreprises par nos techniciens ne cessent<br />

d’enrichir nos connaissances. Nous venons<br />

encore de découvrir une dizaine de<br />

nouvelles espèces de plantes endémiques<br />

de Fort Dauphin. Couplée avec le BAP, ces<br />

connaissances nous aident à améliorer<br />

continuellement nos activités d’élimination,<br />

o Les activités courantes du<br />

département : reboisement, permis<br />

de perturbation, suivi de la faune<br />

et de la flore, suivi des indicateurs<br />

énumérés dans le PGEP et les PGES.<br />

Une attention particulière a été<br />

donnée à la gestion des écosystèmes<br />

aquatiques, ce qui a conduit à la<br />

création d’un service responsable de<br />

cette gestion<br />

• Nous avons aussi finalisé la rédaction<br />

du PGUT ou LUMP incluant le plan et le<br />

système de gestion d’utilisation des terrains<br />

• Dans le cadre des activités additionnelles,<br />

nous continuons à fournir des plants<br />

d’arbres pour les activités de reboisement<br />

du Ministère de l’Environnement et des<br />

Forêts. Nous avons participé au congrès<br />

international de la botanique. Nous avons<br />

également organisé 2 évènements : les<br />

Journées d’observation des oiseaux à<br />

Sarisambo et la Foire aux fleurs Vakivogny.<br />

24


Nos obligations légales<br />

L’équipe de plongeurs<br />

responsable du suivi de la<br />

biodiversité marine<br />

25


Rôle des parties prenantes<br />

Performances opérationnelles<br />

des parties prenantes<br />

Responsabilités partagées<br />

L’Etat et la région sont les premiers responsables du développement de<br />

la région. Le contexte les oblige néanmoins à collaborer avec tous les<br />

acteurs de développement afin d’atteindre cet objectif.<br />

Dans le document de politique Notre approche de l’entreprise, <strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

reconnaît qu’il incombe à ses entreprises minières de s’assurer que<br />

leurs pratiques apportent à la région qui les accueille un progrès<br />

durable sur les plans économiques, social et environnemental. QMM ne<br />

peut cependant avoir les impacts escomptés que si les actions qu’elle<br />

entreprend s’insèrent dans des initiatives, des dynamiques ou des<br />

programmes régionaux intégrés de développement.<br />

Des échanges entre les parties prenantes ont débouchés sur un certain<br />

nombre de décisions et de propositions pour une synergie des actions et<br />

des impacts palpables au niveau de la région.<br />

Structures de concertation<br />

Outre les structures gouvernementales régionales, la région Anosy a<br />

déjà son Comité Régional pour le Développement (CRD) qui a élaboré le<br />

schéma et le plan de développement régional. Il s’agit aujourd’hui de le<br />

redynamiser pour que les acteurs de développement puissent disposer<br />

d’une plateforme de concertation et de coordination des actions de<br />

développement. QMM pourrait ainsi travailler étroitement avec cette<br />

structure pour apporter un appui effectif aux efforts de développement.<br />

Structure de dialogue<br />

Afin d’assurer pleinement son rôle légal, la région souhaite plus de<br />

dialogue avec ses principaux partenaires. QMM a répondu favorablement<br />

à cette sollicitation en participant à la création des structures de liaison<br />

avec les parties prenantes. Un dialogue constructif serait, en effet,<br />

bénéfiques pour le développement de la région. Ces échanges devraient<br />

cependant être basés sur la transparence et une volonté commune de<br />

considérer les intérêts publics.<br />

Il faudrait ainsi que les structures d’échanges actuelles et futures soient<br />

renforcées de telle sorte que :<br />

• les membres qui les composent soient réellement représentatifs de la<br />

communauté dans son ensemble et que<br />

• les membres soient professionnels dans leur respect des opinions des<br />

entités qu’ils représentent et dans le rapport qu’ils font auprès de ces<br />

dernières.<br />

26


Comité de pilotage<br />

QMM ainsi que d’autres acteurs ont mis en œuvre ou participé dans<br />

plusieurs projets/programmes de développement. Pour que ces activités<br />

puissent avoir réellement un impact sur le développement nous<br />

voudrions suggérer la création d’un comité de pilotage pour chaque<br />

projet/programme. Ces comités seraient composés de représentants des<br />

autorités, des communautés, des entités non gouvernementales et de<br />

QMM.<br />

Budget participatif<br />

Comme son nom l’indique, ce budget est élaboré conjointement par<br />

le Maire et les administrés. C’est un processus «de participation et de<br />

proposition» à la base, qui a pour objectif de promouvoir la transparence<br />

et la gestion responsable des revenus issus du secteur extractif, tel que<br />

QMM. Le principal résultat attendu est l’intégration dans le budget<br />

communal des priorités formulées au niveau de la population et des<br />

Fokontany. La commune rurale d’Ampasy Nahampoana a déjà adopté le<br />

budget participatif.<br />

Rôle des parties prenantes<br />

Fondation minière pour le<br />

développement<br />

Selon le Code minier, la Région et les 3 communes limitrophes de QMM<br />

sont les bénéficiaires directes des ristournes minières de la Compagnie.<br />

Dans un souci de développement effectif, équilibré et juste pour<br />

l’ensemble de la population de l’Anosy, QMM souhaite recommander<br />

la mise en place d’une fondation minière pour le développement en<br />

collaboration avec quelques partenaires de développement. Il s’agit<br />

de capitaliser une partie des ristournes. Ce capital placé sur le marché<br />

financier pourra générer des intérêts qui permettront :<br />

• de participer significativement à la lutte contre la pauvreté, en<br />

finançant des communautés plus élargies, et<br />

• d’assurer la péréquation dans la distribution des bénéfices au<br />

niveau des ménages et des communautés ainsi que la pérennité du<br />

financement au-delà de la vie de la mine.<br />

Pour assurer la transparence, la fondation serait gérée par un conseil<br />

d’administration composé de membres désignés par les parties prenantes<br />

« Fort Dauphin a élaboré son plan de développement régional<br />

bien avant mon mandat. QMM est l’une des entreprises qui<br />

pourrait nous aider à réaliser ce plan. Il s’agit pour nous de<br />

tirer profit des 50 ans de présence de la Compagnie dans la<br />

Région en concluant des partenariats gagnant-gagnant.»<br />

Randriantefiarison G. Venance<br />

Chef de Région Anosy<br />

27


Nos contributions au développement durable<br />

Les engagements sociaux de<br />

la Compagnie<br />

Communautés<br />

Nous avons créé en 2010 un service Ingénierie sociale et développement<br />

durable. Sa principale mission est de regrouper nos investissements<br />

communautaires afin de créer des synergies et de capitaliser les impacts.<br />

Ce service est, entre autres, en charge des 2 principaux programmes<br />

de développement communautaire de QMM : le Programme de<br />

développement intégré (PDI) et le Programme Fagneva. Il est également<br />

responsable de l’élaboration de la politique et de la stratégie du<br />

développement durable de QMM et de la préparation de la fondation<br />

minière.<br />

Programme de développement intégré (PDI)<br />

Le PDI est un programme s’étalant sur 3 années. Il s’adresse aux<br />

communes limitrophes de Fort Dauphin. L’objectif est de redynamiser<br />

l’économie locale. Des activités génératrices de revenus ont été<br />

identifiées avec les communautés et mises en œuvre pour diversifier et<br />

améliorer leurs revenus :<br />

• Travaux HIMO (Haute intensité de main d’œuvre)<br />

• Riziculture<br />

• Cultures maraîchère<br />

• Marcottage de letchis<br />

• Apiculture<br />

• Filière piments<br />

• Pépinière villageois<br />

• Aménagement forestier<br />

• Elevage porcins<br />

• Aviculture<br />

• Artisanat<br />

• Petit outillage<br />

• Petit atelier bois<br />

• Ecotourisme<br />

• Culture de maïs<br />

• Pêche<br />

• Ombilliculture<br />

• Anguilliculture<br />

L’objectif des bénéficiaires est de produire des extrants de qualité pour la<br />

région et de réduire la dépendance vis-à-vis des produits extérieurs.<br />

QMM a investi 700 000 USD en 2010 dans le Programme. Le PDI<br />

contribue à l’amélioration des revenus d’environ 2000 ménages.<br />

28


Quelques activités génératrices de revenus entreprises<br />

dans le cadre du PDI.<br />

De haut en bas et de gauche à droite: ombilliculture,<br />

riziculture, broderie, pépinière, apiculture, artisanat, petit<br />

outillage, aviculture, élevage porcins<br />

29


Nos contributions au développement durable<br />

Programme Fagneva<br />

L’année 2010 a été marquée par le lancement<br />

du programme Fagneva. C’est un programme<br />

communautaire initié par QMM et qui s’étalera<br />

sur 5 ans. Il est mis en œuvre par un comité de<br />

pilotage composé par la Région, la Commune<br />

urbaine de Fort Dauphin, l’Organisme public<br />

de coopération intercommunal (OPCI), le PIC et<br />

QMM.<br />

Le programme se base sur les enjeux régionaux<br />

définis dans le schéma de développement<br />

régional (SDR). Il est également en cohérence<br />

avec les différents documents de planification<br />

des partenaires : plan d’urbanisme directeur<br />

(PUDi), plan régional de développement (PRD),<br />

plan communal de développement (PCD).<br />

Au-delà d’une contribution volontaire au<br />

développement durable, le programme<br />

Fagneva, littéralement « Porte-flambeau »,<br />

reflète la conception que QMM a de son rôle,<br />

ainsi que ceux des autres parties prenantes<br />

dans le développement de Fort Dauphin. Cette<br />

conception repose sur 3 éléments : un partage<br />

clair des responsabilités, un partenariat effectif<br />

et des actions durables.<br />

Dotation de 9 motocyclettes et d’une voiture 4X4 à la<br />

Police Nationale et à la Gendarmerie nationale dans le<br />

cadre du Projet Tolagnaro Milamy<br />

Le programme Fagneva comprend 6 projets<br />

pour 2010 :<br />

• Projet Fihamy : Jeunesse, sport et culture<br />

• Projet Tolagnaro Marevaky : embellissement<br />

et assainissement de la ville de Fort<br />

Dauphin<br />

• Projet Fagnoitsy : économie<br />

• Projet Vasia : éducation<br />

• Projet Tolagnaro Milamy : sécurité publique<br />

et routière<br />

• Projet Fagnina : gouvernance<br />

QMM contribue au démarrage des projets,<br />

mais les parties prenantes travaillent déjà sur<br />

une stratégie qui permettrait aux autorités de<br />

participer aux financements et pérenniser ainsi<br />

les actions. Parmi les solutions envisagées figure<br />

la réinjection d’une partie des redevances et<br />

ristournes minières dans les projets.<br />

Le programme Fagneva a été lancé au mois de<br />

juillet 2010<br />

Départ du semi-marathon, première activité organisée<br />

par les responsables du Projet Fihamy<br />

Photo de groupe avec Jean François Turgeaon apres la<br />

cérémonie de remise de table-bancs à l’école primaire<br />

publique d’Andrakaraka construite par QMM. Ces<br />

matériels ont été remis dans le cadre du projet Vasia<br />

30


Création d’emplois et renforcement de<br />

capacités<br />

Forage à Sainte Luce<br />

QMM privilégie les collaborations avec les<br />

membres de la communauté environnante<br />

dans les travaux de forage du site de Sainte<br />

Luce. C’est ainsi que 3 associations villageoises<br />

composées de 13 femmes assurent en<br />

alternance la restauration des employés sur<br />

site. Elles font un chiffre d’affaire annuel de<br />

35 000 USD et leurs bénéfices sont estimés<br />

à 15 000 USD brut. Ces associations ont été<br />

préalablement formées en Sécurité, Prévention<br />

des accidents et Environnement (SPE).<br />

D’autre part, les embauches sont<br />

prioritairement locales. Seuls les emplois<br />

qui requièrent des capacités inexistantes sur<br />

place font l’objet d’une embauche externe. Ces<br />

employés embauchés sur place reçoivent des<br />

formations pratiques sur terrain.<br />

Activités environnementales<br />

QMM est membre fondateur, et membre actif,<br />

du Task force de la biodiversité à Fort-dauphin.<br />

Ce Task force regroupe toutes les entités<br />

œuvrant dans la conservation de la biodiversité<br />

dans la région.<br />

Outre la protection de l’environnement et<br />

la restauration du paysage, les activités du<br />

département Biodiversité génèrent aussi<br />

des emplois pour la communauté. Outre<br />

les employés directs du département, nous<br />

employons sur une base régulière plus de<br />

100 personnes issues des communautés<br />

environnantes pour assurer la réalisation<br />

des activités courantes. La mise en place<br />

des nouvelles aires protégées (NAP) promeut<br />

l’écotourisme régional.<br />

En outre, plus de 10 associations travaillent<br />

avec nous. Elles font un chiffre d’affaires<br />

d’environ 70 million d’Ar par an. Ces<br />

associations locales ont acquis des expériences<br />

sur la conservation de l’environnement et sont<br />

devenues indépendantes dans leur domaine<br />

d’intervention : pépiniéristes, éclusiers,<br />

brigadier, animateurs environnementaux, etc.<br />

Nos partenaires s’engagent avec nous dans ce<br />

développement durable de Fort-Dauphin. Nos<br />

partenaires étatiques (Ministère de tutelle et la<br />

Direction Régionale de l’Environnement et des<br />

Forêts) nous octroient les permis nécessaires<br />

à nos activités. Nous pouvons également<br />

compter sur leurs contributions techniques ou<br />

financières dans des activités spécifiques :<br />

• Dans le cadre du programme<br />

de conservation (faune)<br />

d’Ambatotsirongorongo, FAFAFI est le<br />

maitre d’œuvre. Sur les 50 000 USD de<br />

financement, le PNUD a alloué 40 000 USD<br />

et QMM a contribué en nature pour environ<br />

10 000 USD<br />

• QMM a initié depuis quelques années<br />

un projet de publication d’un Guide des<br />

arbres de la forêt littorale du Sud-est de<br />

<strong>Madagascar</strong>. Le Royal Botanical Garden Kew<br />

finance entièrement la publication de cet<br />

ouvrage.<br />

• Pour désenclaver la zone et promouvoir<br />

l’écotourisme à Ambatotsirongorongo, la<br />

commune rurale de Sarisambo a initié un<br />

projet d’entretien routier à travers le Fond<br />

d’Entretien Routier (FER)<br />

• L’organisation des Journées d’observation<br />

des oiseaux est réalisée avec une<br />

collaboration technique de l’ONG Asity<br />

Les foreurs de Sainte Luce<br />

Nos contributions au développement durable<br />

31


Nos contributions au développement durable<br />

Economie<br />

Impôts, taxes, redevances et ristournes<br />

minières<br />

L’impact le plus direct que nous avons sur<br />

l’économie nationale, régionale et communale<br />

est l’augmentation des recettes fiscales<br />

QMM a payé en 2010 6 837 114 000 Ariary ou<br />

3 240 000 US$ d’impôts, taxes, redevances et<br />

ristournes minières (voir tableau ci-dessous).<br />

La redevance minière est la somme versée<br />

au profit des diverses administrations et<br />

autres organismes centraux. Les ristournes<br />

représentent les sommes perçues au profit<br />

des Provinces Autonomes, des Régions et des<br />

Communes.<br />

Suivant le décret no 2006-910 1 , la ristourne<br />

payée par QMM se partage comme suit :<br />

30% pour la Région Anosy, 60% pour les<br />

communes concernées (Ampasy Nahampoana,<br />

Mandromondromotra, et Tolagnaro) et 10%<br />

retenus pour le compte de l’ancienne province<br />

de Toliara.<br />

QMM a également des impacts sur l’économie<br />

régionale et nationale par le biais de ses<br />

achats locaux. Ainsi, nous avons dépensé<br />

42 834 032Ar (20 300 USD) à <strong>Madagascar</strong> dont<br />

10 185 965Ar (4820 USD) dans la région Anosy<br />

et 32 652 067Ar (15475 USD) dans d’autres<br />

régions du pays.<br />

Nous contribuons également aux rentrées de<br />

devises à <strong>Madagascar</strong>. En 2010, nous avons<br />

dépensé un peu plus de 50 millions de dollars.<br />

Ce montant est comptabilisé dans la balance de<br />

paiement de <strong>Madagascar</strong>.<br />

_______________________<br />

1. Décret fixant les modalités d’application de la Loi n 0 99-022 du 19 août<br />

portant Code minier modifiée par la Loi n 0 2005-021 du 17 octobre 2005<br />

Impôts et taxes Ariary (1000) USD (1000)<br />

IRSA (Impôt sur le revenu salarial assimilé) des employés nationaux<br />

et expatriés<br />

3 879 878 1839<br />

IRCM (Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers) 1 494 1<br />

TFT (Taxe forfaitaire sur les transferts) et IBS (impôt sur les bénéfices<br />

des sociétés) entreprises non résidentes<br />

725 444 344<br />

FAM (Frais d’administration minière) 187 200 89<br />

Permis et redevances divers (Frais de conservation et de permis de<br />

construire payés aux services publics locaux)<br />

Taxes/véhicules et visa de passeport ou cartes de résidents des<br />

expatriés<br />

3 111 1<br />

11 127 5<br />

Redevances et ristournes minières 1 677 695 795<br />

Droits divers et autres impôts et taxes 222 777 106<br />

TVA sur les biens et services locaux (TVA sur facturation des divers<br />

clients du Port d’Ehoala)<br />

128 389 61<br />

TOTAL 6 837 114 3 240<br />

Départ d’une cargaison<br />

d’ilménite vers le Port<br />

d’Ehoala<br />

32


Port d’Ehoala<br />

Malgré le contexte de crise économique actuel,<br />

le port a véritablement joué son rôle de moteur<br />

du développement de la Région et du pays :<br />

• Le volume des importations et des<br />

exportations a augmenté par rapport à<br />

2009. Les opérateurs économiques ainsi<br />

que les consommateurs en sont les premiers<br />

bénéficiaires<br />

• L’arrivée des navires de croisière a généré<br />

un nombre considérable d’emplois : guides,<br />

traducteurs, artistes locaux, nettoyage de<br />

la ville, etc. Même pour une courte période,<br />

beaucoup de secteurs économiques en ont<br />

profité : bureaux de changes, restauration,<br />

location de véhicules, transports (taxis),<br />

artisanat, agences de tourisme.<br />

• Les recettes douanières ont décuplé dès<br />

l’ouverture du port en 2009. Ces recettes<br />

sont générées par les droits de douanes, les<br />

TVA sur les marchandises, les taxes diverses<br />

et les TVA sur les produits pétroliers, les<br />

droits de navigation et les redevances<br />

versées à l’Etat sujettes à TVA, les TVA sur<br />

les prestations portuaires.<br />

115 940 843<br />

101 373 059<br />

511 350 622<br />

1 679 428 591<br />

3 641 972 610<br />

2006 2007 2008 2009 2010<br />

Evolution des recettes douanières en Ariary.<br />

Source: Service des Douanes de Fort Dauphin<br />

Nos contributions au développement durable<br />

Les 3 quais du Port<br />

33


Nos contributions au développement durable<br />

La contribution du Port au développement<br />

durable de la région sera multipliée avec<br />

l’utilisation effective de la zone de 400ha<br />

attenante et avec l’octroi attendu du statut<br />

de Port Franc. Cette zone accueillera les<br />

investisseurs dès 2012.<br />

Afin sensibiliser les opérateurs locaux sur les<br />

opportunités du port et de la zone industrielle,<br />

des visites ont été organisées en collaboration<br />

avec la Chambre de Commerce et de l’Industrie<br />

ainsi que de l’Economic Development Board<br />

of <strong>Madagascar</strong> (EDBM). Une cinquantaine<br />

d’opérateurs ont répondu à l’invitation et ont<br />

émis leur souhait de voir de telles initiatives se<br />

répéter plus souvent.<br />

Visite des opérateurs économiques au Port d’Ehoala<br />

34


Microfinances<br />

L’IFRA (Institution Financière de la Région<br />

Anosy), a été créée à l’initiative de quelques<br />

entrepreneurs, des banques, des particuliers<br />

et de QMM. Après 3 années d’exercice et après<br />

s’être assuré du bon fonctionnement des<br />

activités, QMM a transféré la jouissance de<br />

ses 5% d’actions d’un montant total de 25 888<br />

USD à 3 associations villageoises des quartiers<br />

suburbaines de Fort Dauphin (Ambinanibe,<br />

Lohalovoka, Ilafitsinanana). Ce transfert a fait<br />

de ces bénéficiaires les premiers villageois<br />

malgache propriétaires d’une banque. Une<br />

clause dans ce transfert permet de s’assurer<br />

que ces actions ne seront pas vendues mais<br />

permettront à ces associations de bénéficier de<br />

tous les avantages qu’un actionnaire pourrait<br />

attendre de ses actions.<br />

Montant des encours<br />

QMM continue cependant ses appuis<br />

en siégeant parmi le comité d’octroi<br />

de financement et au sein du Conseil<br />

d’administration. Malgré la crise nationale<br />

l’IFRA a pu augmenter le montant des<br />

financements octroyés : si ce montant était<br />

de 282 millions d’Ariary en 2009, il est à<br />

837millions en 2010. Pour la même période,<br />

environ 180 dossiers ont été étudiés. Les<br />

résultats sont très satisfaisant vu la jeunesse de<br />

l’institution : le seul recours au tribunal sur 1<br />

dossier s’est conclu à l’amiable sans préjudice<br />

majeur pour les 2 parties.<br />

2009 2010 Total cumulé<br />

Type de crédit Nb Montant Nb Montant Nb Montant %<br />

Transport 11 92 212 830 21 166 160 000 32 258 372 830 23<br />

Nos contributions au développement durable<br />

Commerce 10 64 500 000 28 162 633 333 38 227 133 333 20<br />

Immobilier locatif 7 44 000 000 18 146 700 000 25 190 700 000 17<br />

Institutions de<br />

microfinances<br />

- 0 2 129 724 583 2 129 724 583 12<br />

Autres services 5 61 456 761 9 65 573 332 14 127 030 093 11<br />

Tourisme, hôtellerie,<br />

restauration<br />

1 4 000 000 5 78 000 000 6 82 000 000 7<br />

Exportation - 0 2 50 000 000 2 50 000 000 4<br />

Transformation 1 13 033 333 3 20 540 000 4 33 573 333 3<br />

Agriculture 1 3 084 488 3 10 640 333 4 13 724 821 1<br />

Distribution - 0 1 7 853 960 1 7 853 960 1<br />

Total 36 282 287 412 92 837 825 541 128 1 120 112 953 100<br />

Tableau récapitulatif des financements octroyés par<br />

l’IFRA en 2009 et 2010.<br />

35


Nos contributions au développement durable<br />

Education / Formation<br />

Formation professionnelle<br />

QMM a mis en œuvre en 2010 un programme<br />

d’apprentissage sur 4 filières : Production<br />

industrielle, Mécanique industrielle, Electricité<br />

industrielle et Laboratoire minéralogique. Ce<br />

programme est réalisé en collaboration avec le<br />

Centre Régional de Formation Professionnelle<br />

et Technique Anosy (Le CRFPTA) et l’alliance<br />

française. Le CRFPTA assure la formation<br />

technique des apprentis, QMM assure les<br />

séances pratiques au sein de l’usine de<br />

Mandena, et l’Alliance française dispense<br />

des formations de la langue française. Le<br />

programme s’adresse aux jeunes bacheliers<br />

de Fort Dauphin. QMM a octroyé aux 20<br />

premiers apprentis une bourse jusqu’à la fin<br />

de leur formation qui a duré une année. Une<br />

partie de ces apprentis travailleront chez QMM<br />

conformément à l’évolution des besoins de la<br />

Compagnie. Une autre partie enrichira le bassin<br />

des compétences disponibles dans la région.<br />

Encadrement d’étudiants<br />

QMM accueille et encadre des étudiants<br />

chercheurs malgaches et étrangers dans ses<br />

départements. Le département Biodiversité<br />

a, par exemple, assisté environ 200 étudiants<br />

depuis notre implantation dans la région.<br />

Les résultats des études entreprises par ces<br />

étudiants nous sont présentés et viennent<br />

enrichir nos connaissances en la matière.<br />

Bourses et infrastructures<br />

En 2010, nous avons octroyé 8 bourses à de<br />

jeunes bacheliers qui vont poursuivre des<br />

études supérieures dans les domaines de la<br />

maintenance et des laboratoires. Nous avons<br />

ainsi octroyé 60 bourses d’études depuis 2003<br />

où nous avons commencé à en faire bénéficier<br />

les jeunes de Fort Dauphin.<br />

D’autre part, nous avons doté l’école primaire<br />

publique d’Andrakaraka de table-bancs pour les<br />

salles de classe et de 20 tôles pour la toiture.<br />

Nous avons également réhabilité un<br />

établissement préscolaire à Amparihy. La<br />

disponibilité d’une telle infrastructure dans<br />

un quartier défavorisé permet à beaucoup de<br />

mères de prendre un emploi pour améliorer les<br />

revenus du ménage.<br />

36


Les apprentis en formation théorique au CRFPTA<br />

Contributions au développement durable<br />

31


<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

QIT <strong>Madagascar</strong> <strong>Minerals</strong> S.A.<br />

Villa 3H – Lot II J 169<br />

Ivandry<br />

BP 4003<br />

101 Antananarivo<br />

<strong>Madagascar</strong><br />

<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong><br />

QIT <strong>Madagascar</strong> <strong>Minerals</strong> SA<br />

Mandena<br />

BP 225<br />

614 Fort-Dauphin<br />

<strong>Madagascar</strong><br />

T +261 20 22 425 59

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