PLAn 2006-6 - Ordre des ingénieurs du Québec

Drainage urbain : improvisation risquée, p. 36
La revue de l'Ordre des ingénieurs du Québec Août-septembre 2006
DOSSIER
INNOVATIONS
TECHNOLOGIQUES
p. 16 à 31
Grand Prix
d'excellence
L'ingénieur Bernard Lamarre,
17 e lauréat du Grand Prix
d'excellence de l'Ordre
Ordre des ingénieurs du Québec
Gare Windsor, bureau 350
1100, rue De La Gauchetière Ouest
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il I des ingénieurs
lliiiiiir du Québec
L'Ordre des ingénieurs du
Québec (fondé en 1920)
a comme mission
d'assurer la protection
du public en contrôlant
l'exercice de la profession
dans le cadre de ses lois
constitutives et de mettre
la profession au service
de l'intérêt du public.
Comité administratif 2006-2007
Président :
Zaki Ghavitian, ing.
Vice-présidente
aux Affaires professionnelles :
Maud Cohen, ing.
Vice-président aux Affaires publiques
et corporatives :
Jean-baptiste Gavazzi, ing.
Vice-président en titre,
aux Finances et trésorier :
Claude Martineau, ing.
Représentant du public :
Guy Levesque, infirmier
Bureau 2006-2007
(20 ingénieurs élus)
Montréal :
Guy Arbour, ing.
Micheline Bétournay, ing.
Maud Cohen, ing.
Micheline Crevier, ing.
Zaki Ghavitian, ing.
François P. Granger, ing.
Sandra Gwozdz, ing.
Giuseppe Indelicato, ing.
Claude Martineau, ing.
Lyne Plante, ing.
Louise Quesnel, ing.
Québec :
Nadia Lalancette, ing.
Jean-Marie Mathieu, ing., avocat
Gaétan Samson, ing.
Estrie :
Florent Meloche, ing.
Outaouais :
Jean-baptiste Gavazzi, ing.
Abitibi-Témiscamingue :
Sylvain Dallaire, ing.
Saguenay-Lac-Saint-Jean:
Gaétan Tremblay, ing.
Mauricie-Bois-Francs-
Centre-du-Québec :
Louis Fortin, ing.
Est-du-Québec :
Danny Gagnon, ing.
(4 administrateurs nommés par
l'Office des professions du Québec)
Jacques Hallé
Guy Levesque, infirmier
Pierre Parent
Nicole Vallières, avocate
Secrétaire et directeur général :
Denis Leblanc, ing.
PLAN
Directeur Daniel Bolsmenu
RÉDACTION
Coordonnatrice
des éditions Geneviève Terreault
Directeur artistique Michel Dubé
Révision technique Jean-Pierre Trudeau, ing.
Révision
Rédaction Scriptoria
Correction Dominique Vallerand
PUBUCITÉ France Cadleux
PLAN est publié neuf fois par an par
la Direction des communications et des
affaires publiques de l'Ordre des ingénieurs
du Québec.
PLAN vise à informer les membres sur
les conditions de pratique de la profession
d'ingénieur et sur les services de l'Ordre.
PLAN vise aussi à contribuer à l'avancement
de la profession et à une protection
accrue du public. Les opinions exprimées
dans PLAN ne sont pas nécessairement
celles de l'Ordre. Les produits, méthodes et
services annoncés sous forme publicitaire
dans PLAN ne sont en aucune façon
approuvés, recommandés, ni garantis
par l'Ordre.
Le statut des personnes dont il est fait
mention dans PLAN était exact au moment
de l'entrevue.
Ce numéro a été tiré â
55 000 exemplaires.
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 0032-0536
Droits de reproduction, totale ou
partielle, réservés
® Licencié de la marque PLAN, propriété
de l'Ordre des ingénieurs du Québec
Gare Windsor, bureau 350
1100, rue De La Gauchetière Ouest
Montréal (Québec) H3B 2S2
Tél. : 514 845-6141 '1 800 461-6141
Télécopieur: 514 845-1833
www.oiq.qc.ca
www.membres.oiq.qc.ca
Dans le présent document, le masculin
est utilisé sans aucune discrimination et
uniquement pour alléger le texte.
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SOMMAIRE
Août-septembre 2006 Vol. XUII n° 6 3,50 $
Grand Prix d'excellence
Par Jeanne Morazain
L'ingénieur-né
Rencontre avec Bernard Lamarre, ing.,
17 e lauréat du Grand Prix d'excellence de l'Ordre
Dossier
Innovations technologiques
Par Jean-Marc Papineau
Au-delà du protocole
Radio logicielle en matière de radiocommunication
Voir clair... et loin
Lentille ultramince composée d'une feuille de cristal liquide
Étude de K
Vitamine indispensable dans l'alimentation animale
Faire bonne mesure
Instrumentation optique
Dessous pour béton
Armatures pour infrastructures
Panneaux sur tranche
Panneaux de composite thermoplastique
Réussir sa sortie !
Simulateur d'évacuation d'urgence de sous-marins
Souci d'étiquettes
Impression d'étiquettes autocollantes
Photo de la couverture : Yves Beaulieu
Éditorial
Mosaïque
Rendements des Fonds FÉRIQUE
SERVIQ
Signature numérique
ConsignO : un logiciel de signature créé
pour répondre aux besoins des ingénieurs
Examen professionnel et permis
Encadrement professionnel
Drainage urbain : improvisation
Éthique et déontologie
Lois environnementales :
une première sanction disciplinaire
Femmes et génie
risquée
Régionale des ingénieurs de Montréal
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

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Poser ma pierre...
En acceptant la responsabilité de la présidence de l'Ordre, je savais
que ma vie professionnelle allait prendre un autre tournant,
quoique mon engagement dans les affaires de l'Ordre ne soit pas
nouveau ! En 1995, j'ai été élu administrateur. Par la suite, j'ai assumé
trois mandats comme vice-président. J'ai également été présidentfondateur
de SliRVIQ en 2001. Je remercie donc mes collègues du Bureau
de m'avoir accordé leur confiance.
Saint-Exupéry écrivait : « Être homme, c'est précisément être responsable.
C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le
monde. » Pour ma part, je compte bien modestement poser ma pierre
et ainsi contribuer à bâtir une organisation en évolution. Cette organisation
doit pouvoir continuer, plus que jamais, à accomplir sa mission,
qui est d'abord d'assurer la protection du public, puis de mettre la profession
au service de l'intérêt du public. Je m'engage à consolider notre
organisation et orienter son avenir.
Les fonctions de président consistent à : exercer un droit de surveillance
générale sur les affaires de l'Ordre, présider les réunions du
Bureau ainsi que des assemblées générales, assumer la responsabilité de
l'administration des affaires du Bureau de même que celle de l'application
de ses décisions et de celles des assemblées des membres, coordonner
les travaux du Bureau et de l'assemblée, et, enfin, en assurer la continuité.
Le président joue aussi un rôle clé lorsqu'il s'agit d'insuffler une
vision, de définir les priorités et de mobiliser les énergies autour d'objectifs
communs. 11 ne peut cependant décrocher seul la lune, tel le
«Petit Prince» de Saint-Exupéry! Des changements s'annonçant, des
virages vont devoir être négociés... en douceur, certes, mais avec la
rigueur propre à notre gouvernance et notre mandat.
Aujourd'hui, le Bureau fait face à des défis d'envergure ! À titre
d'exemple : la refonte de la Loi sur les ingénieurs. Ce dossier, en
veilleuse depuis des décennies, risque dans les mois prochains de faire
couler de l'encre. En fait, nous attendons de l'Office des professions un
projet de loi ; là travaille d'arrache-pied un groupe d'experts en concertation
avec d'autres professions. Nous analyserons soigneusement la
proposition de l'Office avant de donner notre aval ; votre avis sera
indispensable et nous le solliciterons en temps voulu.
Autre dossier sur la table : l'intégration de diplômés formés à l'étranger.
Bien que notre organisation ait multiplié mesures et efforts pour faciliter
l'accès de ces diplômés issus de l'immigration, la question de la
délivrance des permis restrictifs n'est pas tout à fait résolue, et le projet
de loi 14 modifiant le Code des professions nous interpelle. Nous allons
devoir proposer un règlement approprié. Pourrons-nous compter sur de
nouveaux moyens financiers publics pour nous aider dans nos efforts?
Et s'il est un domaine où l'ingénieur a largement l'occasion - et le
devoir - d'exercer et sa responsabilité déontologique et sa compétence,
c'est bien celui de l'environnement et du développement durable.
Comme nos maisons, notre planète mérite d'être protégée et doit pouvoir
compter sur notre expertise, et l'Ordre entend poursuivre ses interventions
publiques. La population québécoise doit être informée du
rôle capital que jouent les ingénieurs dans la qualité de vie des citoyens.
De plus, je souhaite m'attaquer au dossier de la protection de la propriété
intellectuelle des plans et devis des ingénieurs, sachant qu'il y va
de leur responsabilité et de la protection du public. De nouveaux enjeux
surgissent notamment dans les univers de conception et d'échange électroniques,
qui imposent qu'on rectifie et définisse les conduites à adopter.
Notez que la qualité des relations avec nos partenaires SERVIQ et
Gestion FÉRIQUE me tient à cœur; aussi, je veillerai à ce qu'une entente
précise et respecte nos rôles respectifs. En ce qui a trait à l'exercice de
planification stratégique et de mise à niveau de l'Ordre, une séance de
travail à l'automne permettra aux instances de dégager des priorités et
des orientations.
Précieux est le support de mes collègues et je m'engage à protéger
nos acquis. À mon tour de leur renouveler, ainsi qu'à vous, mon entier
dévouement à la cause de notre profession et à celle du public, qui
compte sur nous. Ensemble, nous continuerons de poser des pierres et
de bâtir un monde meilleur. N'est-ce pas d'ailleurs le fondement même
de notre profession ?
Setting my stone...
In accepting the responsibility of President of the OIQ I knew that
my professional life was going to take another turn, even though
my involvement in the affairs of the OIQ is nothing new! In 1995,
I was elected director. Then I spent three terms as Vice President. I was
also President and founder of SERVIQ in 2001. For that reason, I would
like to thank my colleagues at the Bureau who put their trust in me.
Saint-Exupéry wrote, "To be a man is... to be responsible. It is to
feel, by setting one's stone, that one is contributing to the building of
the world." I modestly intend to set my stone and thus contribute to
building a growing organization. This organization must continue,
now more than ever, to fulfill its mission, which is first and foremost
to ensure the protection of the public, and to use the profession to serve
the public. I am committed to strengthening the organization and
plotting its future course.
The duties of President include exercising the right to oversee the
general affairs of the OIQ preside the Bureau's meetings and annual
general meetings, assume responsibility for the administration of the
Bureau's affairs and the application of its decisions, as well as those
of the members' meetings, coordinate the work of the Bureau and
meetings, and finally, ensure its continuity. The President also plays
a key role in instilling a vision, defining priorities and mobilizing energies
around common objectives. However, he cannot reach for the
stars alone, like in Saint-Exupéry's "Little Prince"! Changes are brewing
and new directions will have to be negotiated, gently of course,
but with the thoroughness of our governance and in accordance with
our mandate.
Today, there are some major challenges facing the Bureau! For
example: the Engineers Act update. This matter, which was put on the
backburner many decades ago, may have a lot of ink spilled over it in
the coming months. In fact, we are waiting on a bill from the Office
des professions; a group of experts are working very hard on it in collaboration
with other professions. We will carefully analyze the Office's
proposal before approving anything. Your advice will be crucial and
we will ask for it in due time.
Another matter on the agenda; the integration of engineers educated
abroad. Although our organization has increased measures and
efforts to facilitate access for immigrants educated abroad, the matter
of issuing restrictive permits has not totally been resolved and Bill 14
amending the Professional Code demands our attention. We will have
to put forward an appropriate solution. Will we be able to rely on new
public funds to help us in our efforts?
And if there is a field where engineers have a great opportunity -
and duty - to practice their ethical responsibilities and expertise, it is
definitely the environment and sustainable development. Like our
homes, our planet deserves to be protected and relies on our expertise.
Therefore, the OIQ intends to take action in the public sphere.
Quebecers must be informed of the key role that engineers play in their
quality of life.
In addition, I wish to tackle the protection of intellectual property
in engineers' blueprints and specifications, as their responsibility and
public protection are involved. New challenges are arising, particularly
in the area of electronic data design and interchange, which require
us to correct and define the conduct to be adopted.
It should be noted that the quality of relations with our partners
SERVIQ and Gestion FÉRIQUE are also important to me, and I will see
to it that an agreement specifies and honors our respective roles. As
for the OIQ's strategic planning and upgrading, a work session in the
fall will enable the bodies to determine priorities and orientations.
The support of my colleagues is precious and I am committed to
protecting our accomplishments. I would like to take this opportunity
to restate, to them and to you, my devotion to our profession's cause
and the public, which relies on us. Together, we will continue to set
stones and build a better world. After all, isn't that the foundation for
our profession?
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

MOSAÏQUE
M. Kenneth C. McMartin
élu président du CCI
Depuis plus de 95 ans, SNC-Lavalin a maintenu
son rythme de croissance grâce à son
développement interne, à des alliances et à
des acquisitions afin de devenir un chef de
file mondial en matière d'ingénierie et de
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PLAN Août-septernbre 2006 • 17
M. Kenneth C.
McMartin, P.Eng.
Kenneth C. McMartin
P.Eng., a été élu, le
3 juin dernier, président
du Conseil canadien
des ingénieurs
lors de l'assemblée générale
annuelle, qui a
eu lieu du 31 mai au
3 juin à Whitehorse,
au Yukon. Le CCI
regroupe les onze
associations provinciales
d'ingénieurs et l'Ordre. M. McMartin
siège au conseil d'administration du CCI à
titre de représentant de PEO depuis 2002.
M. McMartin apporte avec lui une vaste
expérience en matière de leadership et son
expertise dans le domaine du génie. Ingénieur
agréé depuis 1980 auprès de Professional
Engineers Ontario (PEO), M. McMartin
participe activement aux travaux de nombreux
comités et groupes de travail de PEO
depuis 1993 et il siège au conseil de cet
organisme depuis 1997. Entre 2003 et 2004,
il a été président de PEO.
Au plan professionnel, M. McMartin
occupe depuis plus de 20 ans le poste de
gestionnaire des laboratoires du département
de génie civil et environnemental de
l'Université Carleton, à Ottawa. M. McMartin
détient un baccalauréat et une maîtrise en
génie civil de l'Université Carleton. Coauteur
de plusieurs publications, il a reçu la
médaille Czowski de la Société canadienne
de génie civil.
Les personnes suivantes siégeront aux
côtés de M. McMartin au comité exécutif :
Tony Dawe, P.Eng., président élu pour le
Professional Engineers and Ceoscientists of
Newfoundland and Labrador; Colin Smith,
P.Eng., président sortant pour Y Association
of Professional Engineers
and Ceoscientists of
British Columbia; Dan
Motyka, P.Eng., pour
I'Association of Professional
Engineers, Geologists,
and Ceophysicists
of Alberta; et Gaétan
Lefebvre, ing., pour
l'Ordre des ingénieurs M. Gaétan
du Québec à l'un des Lefebvre, ing.
trois postes d'administrateur
que le Québec
y détient.
Rappelons que l'un des autres postes est
détenu d'office par l'actuel président de
l'Ordre, M. Zaki Ghavitian, ing.
M. Lefebvre a également été réélu, en
mai 2006, au Conseil d'administration du
Conseil interprofessionnel du Québec, qui
regroupe les 45 ordres professionnels.
M. Lefebvre a été président de l'Ordre
des ingénieurs du Québec de 2002 à 2005.

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GRAND PRIX D'EXCELLENCE
Rencontre avec Bernard Lamarre, ing v
Grand Prix d'excellence 2006 de
l'Ordre des ingénieurs du Québec
L'ingénieur-né
PAR JEANNE MORAZAIN
Il a toujours su qu'il serait ingénieur. Comme son
père. À peine savait-il lire qu'il parcourait avec
fascination les magazines d'ingénierie que recevait
ce dernier. «Je lui racontais les articles et,
patiemment, il m'expliquait ce que je ne comprenais
pas, se rappelle l'ingénieur Bernard Lamarre.
J'étais attiré par la façon concrète qu'ont les ingénieurs
de résoudre les problèmes. Très vite, j'ai
suivi mon père sur les chantiers, de sorte que je
ne me suis jamais vraiment posé de questions sur
ce que je ferais dans la vie. »
Heureusement pour nous. En plus de cinquante
ans de carrière, Bernard Lamarre a beaucoup apporté
à la société québécoise et à la profession
d'ingénieur. L'attribution à ce pionnier du Grand
Prix d'excellence 2006 de l'Ordre des ingénieurs
du Québec souligne avec éclat cette contribution
exceptionnelle. L'honneur s'ajoute à une longue
liste de témoignages de reconnaissance venant
de ses pairs, des milieux d'affaires et des arts, ainsi
que de nombreuses universités québécoises et
canadiennes, qui lui ont décerné pas moins de
11 doctorats honoris causa.
La carrière de Bernard Lamarre se confond
avec l'histoire de Lavalin, l'entreprise qui a largement
contribué à la croissance et à la renommée du
génie québécois. Lorsque le jeune diplômé en génie
civil de l'École Polytechnique de Montréal revient
au pays en 1955 après avoir complété, grâce à une
bourse Athlone, une maîtrise ès sciences en génie à
l'Université de Londres, les chantiers d'envergure
sont rares. Le vent change au tournant de la décennie.
À la faveur de la Révolution tranquille, le
Québec modernise ses infrastructures publiques
et développe ses réseaux de santé et d'éducation.
De grands travaux sont lancés. Pendant vingt ans,
le milieu de l'ingénierie tournera à plein régime.
En 1962, Bernard Lamarre ajoute son nom en
même temps que celui de Jean-Pierre Valois à la
dénomination sociale de la- société d'ingénierie
Lalonde et Valois qui l'a embauché à son retour de
Londres. Il devient associé et directeur général puis,
à partir de 1972, président-directeur général de la
firme, qui adopte alors le nom de Lavalin. Sous sa
gouverne, l'entreprise connaît une croissance fulgurante
et s'impose sur les marchés internationaux.
10 • PLAN Août-septembre 2006

Les réalisations auxquelles sont associés les noms de
Bernard Lamarre et de Lavalin se comptent par dizaines
uniquement au Canada. Quand on lui demande quelles
sont celles dont il est le plus fier, Bernard Lamarre en retient
trois : l'autoroute Ville-Marie, sous le centre-ville de la métropole,
une prouesse technique qui a fait que «Montréal
a eu son Big Dig bien avant Boston»; l'usine de filtration
d'eau potable Charles-J.-Desbaillets, à Verdun, « un très gros
projet pour l'époque qui faisait appel à des technologies
d'avant-garde», et le Stade olympique, «un chantier
extrêmement difficile où, fait inusité, le client a changé en
cours de route, le gouvernement du Québec ayant repris
le chantier des mains de l'administration municipale. Le
seul fait d'avancer suffisamment la construction du stade
pour accueillir athlètes et spectateurs à l'ouverture des jeux
en juillet 1976 a représenté tout un défi pour Lavalin, qui
s'était vu confier la gérance des travaux à la fin de 1974
seulement».
La décennie 1970 a solidement positionné Lavalin comme
gestionnaire de grands projets. À cet égard, le contrat pour
la réalisation de la première phase du complexe La Grande
«Un ingénieur qui travaille bien dans
son champ d'activité joue forcément
un rôle social, puisque chaque geste
à la Baie James représente un
véritable tremplin. «Cet important
contrat, signé en
1972, nous a apporté une
grande crédibilité, d'autant
plus que nous avons bénéficié
d'un transfert de connaissances
en allant chercher
l'expertise de la firme américaine Bechtel. Il nous a permis
d'obtenir peu après le contrat de gérance de l'aluminerie
Alcan à La Baie ainsi que celui du Stade olympique. »
La multiplication des grands chantiers a fourni à Lavalin
les fonds nécessaires pour poursuivre son développement.
« Les associés de l'entreprise ne menaient pas grand train de
vie et ils ont réinvesti les profits, explique Bernard Lamarre.
Ces fonds ont financé l'acquisition d'entreprises canadiennes,
spécialisées dans d'autres domaines tels que la pétrochimie
ou les centrales thermiques. Ainsi avons-nous pu nous
affirmer sur le marché canadien qui s'ouvrait alors aux firmes
d'ingénierie privées. Nous avons également élargi notre base
internationale. Ici encore, notre participation aux travaux
de la Baie James était une excellente carte de visite.»
Au début des années 1980, des taux d'intérêt de plus de
20 % ayant mis en veilleuse de nombreux projets québécois
et canadiens, Lavalin n'a d'autre choix que de s'attaquer
de façon intensive au marché mondial. Il s'agit
toutefois d'une deuxième percée internationale pour les
ingénieurs du groupe qui, depuis le milieu des années 1960,
sont très actifs dans la francophonie, d'abord sous la raison
sociale Lamarre, Valois International. Bernard Lamarre
évoque avec plaisir cette incursion pionnière d'une firme
d'ingénierie québécoise sous d'autres cieux : « Nous avons
été accueillis comme des frères. Nous parlions français,
n'avions pas de passé colonialiste et surtout, nous apportions
aux pays francophones, de l'Afrique notamment, la
technologie nord-américaine. Plusieurs de nos réalisations
en Algérie datent de cette époque, dont le célèbre sanctuaire
des Martyrs. »
L'aventure Lavalin se termine brusquement en 1991.
L'entreprise éprouve de graves difficultés financières en raison
plus particulièrement de sa diversification dans la
pétrochimie. Elle doit trouver un acquéreur. Bernard
Lamarre jette un regard lucide sur ce difficile passage professionnel.
« La vente à SNC représente certes une défaite.
Mais quand j'y repense aujourd'hui, c'est peut-être un mal
pour un bien. Un petit mal pour moi et mes associés, et
un grand bien pour l'ensemble de la société québécoise :
il en est résulté une firme d'ingénierie d'envergure internationale,
très solide et très compétente, qui a toujours son
siège social à Montréal.»
«Nous aurions pu vendre à d'autres, Bechtel par exemple,
poursuit l'ex-p.-d. g. de Lavalin. La firme SNC représentait
toutefois le meilleur choix. Elle assurait à notre personnel
une continuité d'emploi et de vocation ; elle apportait une
rigueur dans l'administration et des outils de contrôle qui
faisaient défaut aux entrepreneurs que nous étions. De
notre côté, nous fournissions à SNC un réseau de commercialisation
internationale
qu'il accomplit a des conséquences
pour les gens et la société. L'éthique
exige qu'il fasse tout ce qui est en
son pouvoir pour que ses actions
soient positives. »
bien établi. Somme toute,
même obligé, ce fut un
heureux mariage. »
Bernard Lamarre ne tarit
pas d'éloges à l'endroit de
l'ingénieur Guy Saint-Pierre,
qui a pris la gestion directe
de SNC-Lavalin dès la
deuxième année suivant
l'acquisition de Lavalin :
«Ce fut une bénédiction
pour les gens de Lavalin. Avec lui, il n'y a plus eu ni vainqueurs
ni vaincus, mais une seule entreprise, SNC-Lavalin.
Il a réussi l'intégration des deux groupes et suscité l'émergence
d'une nouvelle culture qui puise aux forces respectives
de chacun des partenaires pour créer une entreprise solide
et qui se porte on ne peut mieux quinze ans plus tard. »
Libéré de ses lourdes responsabilités de présidentdirecteur
général et devenu simple conseiller de la nouvelle
entreprise, Bernard Lamarre accepte, en 1993, la
présidence de l'Ordre des ingénieurs du Québec afin de
défendre les valeurs selon lui indissociables de la pratique
du génie : le maintien de la compétence, l'honnêteté et la
rigueur intellectuelles, l'éthique. «Un ingénieur qui travaille
bien dans son champ d'activité joue forcément un
rôle social, puisque chaque geste qu'il accomplit a des conséquences
pour les gens et la société. L'éthique exige qu'il
fasse tout ce qui est en -son pouvoir pour que ses actions
soient positives. »
Bernard Lamarre le reconnaît d'emblée, ses quatre
années à la direction de l'Ordre ont été de belles années,
déterminantes à plusieurs égards. « Elles m'ont permis de
passer à travers cette période difficile de ma vie qu'a été la
fin de Lavalin en ayant l'impression de mener une barque.
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

Elles m'ont appris à travailler avec un conseil indépendant
où le président doit jouer un rôle de rassembleur pour
concilier les visions d'administrateurs élus au mérite. Elles
m'ont obligé à innover pour contrer le fort chômage qui
sévissait au sein de la profession à ce moment-là. Ce fut le
lancement du Concours des inventeurs et de l'Opération
PME afin de soutenir l'embauche d'ingénieurs par les
10 000 PME industrielles du Québec.»
Bernard Lamarre, qui a fait la promotion du génie sur
toutes les tribunes et a prononcé des dizaines de conférences,
insisterait sans doute aujourd'hui sur les compétences à
acquérir et les attitudes à adopter pour travailler sur la scène
internationale. « Le marché québécois étant beaucoup trop
petit, la profession va s'internationaliser de plus en plus.
L'avenir passe par la Chine, l'Inde, l'Amérique du Sud. Dans
ce contexte, l'ouverture aux autres cultures, les connaissances
historiques et géopolitiques, la maîtrise de plusieurs
langues deviennent des exigences de base, au même titre
que la science, la capacité de communiquer efficacement et
de produire des rapports bien structurés et bien écrits. »
Depuis qu'il a quitté la présidence de l'Ordre, Bernard
Lamarre consacre une grande partie de son temps au Groupe
Bellechasse Santé, dont il est le président du conseil. Il préside
le conseil d'administration de plusieurs organismes à
vocation sociale, éducative et culturelle dont la mission
lui tient à cœur : le centre d'accueil Marcelle-Ferron, la
Société du Vieux-Port de Montréal, l'École Polytechnique
de Montréal, l'Institut de Design de Montréal et le Musée
des beaux-arts de Montréal, auquel il est associé depuis près
de 25 ans maintenant. Il se réjouit tout particulièrement
d'avoir pu contribuer à la construction du pavillon Jean-
Noël-Desmarais et projette un nouvel agrandissement, car
le musée n'expose que 7 % de ses collections.
Sa passion pour les arts visuels remonte à son séjour en
Europe au début des années 1950. Il raconte : «C'est ma
femme, Louise, qui m'a initié. Étant étudiant, je n'avais
pas beaucoup d'argent. Alors, nous allions dans les musées
parce que l'entrée était gratuite ou les droits minimes. Au
retour, après avoir suivi quelques cours de peinture, je me
suis rendu compte que j'aimais bien davantage rencontrer
les artistes dans leur atelier. C'est ainsi que j'ai commencé
à collectionner des œuvres d'artistes québécois. » Il a transposé
cette passion chez Lavalin qui a ainsi acquis au fil des
ans des œuvres d'artistes vivants. Cette riche collection d'entreprise
d'une grande cohérence artistique fait maintenant
partie intégrante de celle du Musée d'art contemporain.
L'implication de Bernard Lamarre dans la Société du
Vieux-Port de Montréal lui a permis de réaliser un autre
grand rêve : doter la métropole d'un musée des sciences et
des technologies. Après 15 ans d'efforts, cette vitrine de la
science auprès des jeunes ouvrait ses portes. « La science
et la technologie sont la voie de l'avenir, rappelle-t-il pour
expliquer sa persévérance. Il est urgent d'intéresser les jeunes,
car le Québec manque de scientifiques. » Il y a de l'espoir,
un demi-million de visiteurs payants franchissent chaque
année les tourniquets du Centre des sciences de Montréal.
« Il faudra toutefois convaincre les filles que les sciences sont
aussi pour elles », insiste l'ingénieur, qui souhaite que la formation
des professeurs de sciences inclue des moyens de
rendre la science plus attirante et se réjouit du lancement
éventuel à l'École Polytechnique d'un programme en bioingénierie
susceptible d'intéresser spécialement les étudiantes.
Bernard Lamarre est un homme de famille qui aimait
passer du temps avec ses sept enfants les fins de semaine
et au cours des vacances familiales. Comme son père, il les
amenait sur les chantiers et, comme lui, il est fier d'avoir
transmis à deux d'entre eux le goût du génie. Mais son
héritage le plus fondamental est sans doute son amour
intense de la vie et des gens. «J'aime la compagnie des
collègues, des artistes, des gens ordinaires. J'aime échanger,
convaincre en avançant de bons arguments. C'est plus efficace
que des directives. » Cette approche humaniste a donné
à Bernard Lamarre cette force de persuasion qui lui a permis
de réunir autour de lui des équipes fortes et de réaliser,
année après année depuis plus de 50 ans, des projets qui
ont façonné le Québec moderne, aussi bien en ingénierie
que dans les domaines de la culture, de l'éducation, de la
santé et des services sociaux.
•
H'Iiil'lllllll
Fonds FÉRIQUE
Rendements et valeurs unitaires
Rendements annuels composés au 30 juin 2006 (%)
1 AN 3 ANS 5 ANS 10 ANS
REVENU COURT TERME 2,7 2.4 2.5 3,5
OBLIGATIONS -1,0 4.2 6,2 6.4
ÉQUILIBRÉ 6,5 9,9 4,8 7.8
ACTIONS 13,9 18,8 9,1 10,8
AMÉRICAIN -1,8 3.4 -4.3 5,1
EUROPE 12,0 n.d n.d n.d.
ASIE 19,0 n.d n.d n.d.
MONDIAL 8,3 10,3 0.5 4.3
Valeurs unitaires
30 JUIN 2005 30 JUIN 2006
Fonds FERIQUE
DISTRIBUTIONS
EN JUIN 2006
34,218 $ 34,213 $ 0,306 $
39,196 $ 37,045 $ 0,463 $
44,663 $ 46,367 $ 0,346 $
57,118 $ 63,640 $ 0,152 $
8,527$ 7,735 $ 0,000 $
11,599 $ 11,947 $ 0,057 $
13,223 $ 15,247$ 0,000 $
6,278 $ 6,229 $ 0,000 $
Les rendements et valeurs unitaires des Fonds FÉRIQUE sont publiés dans les pages financières des principaux journaux, sous la rubrique fonds communs de placement, de même que
sur notre site internet www.ferique com. Les rendements et valeurs indiqués tiennent compte des frais de gestion et d'exploitation payables par les Fonds, mais ne tiennent pas compte
de toutes autres commissions d'achat et de rachat, de frais de placement et de frais optionnels qui pourraient s'appliquer, qui auraient pour effet de réduire le rendement. Sauf avis
contraire, chaque taux de rendement indiqué représente le rendement annuel historique composé à la fin de la période. Les taux de rendement indiqués tiennent compte des fluctuations
de la valeur des parts et du réinvestissement de toutes les distributions et ne tiennent pas compte de l'impôt sur le revenu payable par un porteur de parts, qui aurait pour effet de réduire
le rendement Leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n'est pas indicatif de leur rendement futur. Veuillez lire le prospectus des Fonds FÉRIQUE avant de faire un placement.
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

Avis d'ouverture de la période
de mise en candidature aux
Deux [2] postes d'administrateurs élus par les membres réguliers sont à
pourvoir au cours des prochaines élections au Conseil d'administration de
la Corporation de services des ingénieurs du Québec. Les administrateurs
sortants sont Mme Hélène Vaillancourt, ing. et M. Zaki Ghavitian, ing.
Le présent avis annonce l'ouverture des mises en candidatures.
Le bulletin de présentation d'un candidat doit être rempli à l'aide du
formulaire figurant à la fin du présent avis en suivant les instructions qui
s'y trouvent et doit être signé par le membre qui pose sa candidature. Ce
bulletin doit aussi être signé par trois autres membres de la Corporation de
services des ingénieurs du Québec. Il est recommandé d'obtenir la signature
de plus de cinq endosseurs au cas où certains ne seraient pas membres de
la Corporation. Le formulaire de ce bulletin est également disponible sur le
site Web de la Corporation de services des ingénieurs du Québec à l'adresse
suivante: www.serviq.qc.ca sous l'onglet Documents corporatifs.
Les membres qui posent leur candidature s'engagent à respecter les
règlements et le Code de bonne conduite apparaissant ci-contre. Ces
documents ainsi que les règlements de la Corporation de services des
ingénieurs du Québec sont également disponibles sur le site Web à l'adresse
suivante : www.serviq.qc.ca sous l'onglet Documents corporatifs.
La responsabilité de l'application des règles électorales et du respect du
Code de bonne conduite des candidats aux élections appartient au Comité
de surveillance des élections.
Le bulletin de présentation et les documents l'accompagnant doivent
parvenir au Comité de surveillance des élections - Corporation de services
des ingénieurs du Québec, 1100, rue De La Gauchetière Ouest, bureau 350,
Montréal [Québec) H3B 2S2, au plus tard le 27 septembre 2006 à 16 h,
date de clôture des mises en candidature.
Des bulletins de présentation, le Code de bonne conduite, les articles du
règlement qui portent sur les élections ainsi que le calendrier des élections
2006 sont disponibles sur demande auprès du secrétaire de la Corporation.
Les membres qui désirent recevoir de la communication électronique pour
fins électorales de la part des candidats peuvent communiquer avec la
Corporation pour laisser leur adresse de courrier électronique.
Le président du Comité de surveillance des élections,
Laurier Gauthier, ing.
Les membres qui
auront droit de vote
lors des élections 2006
seront ceux inscrits
sur la liste des
membres de
la Corporation
le 12 septembre 2006.
Code de bonne conduite des
candidats lors des élections
1. Un candidat ne doit pas se placer
en situation de conflit d'intérêts
et éviter toute apparence de
conflit d'intérêts.
2. Un candidat doit observer la plus
grande courtoisie à l'égard de tous.
3. Un candidat ne peut donner ni
recevoir aucun cadeau, présent,
faveur, ristourne ou avantage
quelconque pour favoriser sa
candidature.
4. Un candidat ne peut donner un
renseignement qu'il sait être faux
ou inexact.
5. Un candidat se tient à la disposition
du comité de surveillance des
élections pour lui communiquer,
verbalement ou par écrit, dans les
meilleurs délais, tout renseignement
dont ce dernier pourrait avoir besoin.
De plus, tout candidat doit donner
suite, dans les meilleurs délais, à toute
demande provenant du comité de
surveillance des élections.
6. Un candidat doit respecter les
décisions du comité de surveillance
des élections.
L'Assemblée générale
annuelle de SERVIQ aura lieu
le 28 novembre prochain.
Inscrivez cette date
à votre agenda!
1100, rue De La Gauchetière Ouest, bureau 350, Montréal (Québec) H3B 2S2
Tél.: [514) 845-9664/1 866 845-9664 - Téléc.: [514) 845-4876
on s'ingénie à vous servir
« D s e r v i Q

^ ^ ^
on s'ingénie à vous servir
serviQ
Bulletin de
mise en candidature
Année 2006
Bulletin de présentation pour l'élection d'un administrateur au conseil
d'administration de la Corporation de services des ingénieurs du Québec
Je,
, soussigné, membre de la Corporation de services
des ingénieurs du Québec, me présente au poste d'administrateur de la Corporation. De plus,
je m'engage à respecter le Code de bonne conduite des candidats lors des élections au conseil
d'administration de la Corporation de services des ingénieurs du Québec. Veuillez trouver sous pli :
• un texte de présentation d'un maximum de 400 mots, communiquant les acquis pertinents
que je peux apporter au poste d'administrateur de la Corporation ainsi que la contribution
que j'entends faire à l'accomplissement et au développement de la mission de la Corporation ;
• une photo récente (glacée, mesurant au plus 70 mm par 100 mm] [facultatif].
En foi de quoi, j'ai signé à , ce jour de 2006.
[Signature)
Nous soussignés, membres en règle de la Corporation de services des ingénieurs du Québec, appuyons
pour la prochaine élection, la candidature de :
Nom:
Prénom :
Numéro de membre OIQ :
Adresse:
Nom et
prénom
Adresse No téléphone Date
(jj/mm/aaaa)
Signature
du membre
Note: un minimum de 3 signatures d'appui est requis.
Veuillez nous retourner ce bulletin de mise en candidature au plus tard le 27 septembre 2006 à 16 h.
1100, rue De La Gauchetière Ouest, bureau 350, Montréal (Québec) H3B 2S2
Tél.: (514) 845-9664/1 866 845-9664 - Téléc.: (514) 845-4876

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Au-delà du
PROTOCOLE
Une PME issue du milieu universitaire est à la source de la
conception d'une radio logicielle (Software Defined Radio) qui
instaure un net progrès en matière de radiocommunication.
«C'est le plus grand accomplissement de ma carrière»,
déclare l'ingénieur Nairn Batani, professeur à l'École de
technologie supérieure (ÉTS), et président et chef de direction
de 1SR Technologies, une entreprise issue du Laboratoire de
communications et d'intégration de la microélectronique
(LAC1ME) de l'ÉTS. La réalisation dont Naïm Batani parle
avec fierté concerne la récente mise en marché d'une
radio logicielle destinée aux concepteurs de systèmes de
radiocommunication ou de communication par microondes,
qui peut modifier, en temps réel, différents paramètres
d'émission et de réception des signaux.
Concrètement, cette innovation de taille permet d'uniformiser,
sans délai aucun, les communications à partir
de différents protocoles. « Par exemple, les différents services
de sécurité publique utilisent plusieurs protocoles de
communication, indique Naïm Batani. Au lieu d'avoir
recours à une radio pour communiquer avec les pompiers,
d'en utiliser une autre pour joindre les ambulanciers et ainsi
de suite, ils n'auraient besoin que d'un seul équipement à
partir duquel, grâce à un logiciel qui modifie instantanément
la configuration, ils peuvent communiquer avec
tout le monde. Cela évite à la fois les délais et les confusions
possibles. »
Depuis presque quatre décennies, Naïm Batani se passionne
pour les communications sans fil à haut débit, et
tout particulièrement pour le traitement numérique des
signaux ainsi que leur modulation et leur codage. Diplômé
en génie électrique de l'Université du Caire en 1969, titulaire
d'une maîtrise en génie électrique obtenue à l'Université
McGill en 1974, professeur titulaire au Département
de génie électrique de l'ÉTS depuis 1985 et cofondateur du
LACIME en 1993, Nairn Batani a participé à l'élaboration
d'une dizaine de produits avec de prestigieux partenaires
du secteur industriel au cours de la dernière décennie :
l'Agence spatiale canadienne, Harris, Bell Canada, Lockheed
Martin, Nortel Networks, CMC Electronics et Xilinx.
En mai 2002, il participe à la fondation de ISR Technologies
pour assurer la mise en service commerciale de ses
propres produits. « Des universitaires qui lancent des entreprises,
c'est courant depuis très longtemps aux États-Unis,
dit Naïm Batani. Ici, on essaie de rattraper le retard. »
En avril 2006, presque quatre ans jour pour jour après
la naissance de ISR Technologies, apparaît sur le marché
cette fameuse radio logicielle qui évite de recourir à plusieurs
équipements de communication. Cette nouveauté est
lancée en partenariat avec Xilinx, le leader américain de
16 • PLAN Août-septembre 2006

la fabrication de puces reprogrammables. Au cours des
dernières années, Xilinx avait proposé à plusieurs entreprises
une association pour mettre au point une telle radio
logicielle, mais sans succès. Naïm Batani et son équipe ont
réussi là où tout le monde avait échoué précédemment.
Cette radio logicielle - un équipement de télécommunication
sans fil qui permet d'émettre et de recevoir des
données à haut débit - est le couronnement d'une quinzaine
d'années
de recherche
en laboratoire.
« Les différents services de
sécurité publique utilisent
plusieurs protocoles de communication.
Au lieu de recourir à une radio
pour communiquer avec les pompiers,
et à une autre avec les ambulanciers
et ainsi de suite, ils
n'auraient besoin que d'un

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Voir clair...
et loin
Une lentille ultramince composée
d'une feuille de cristal liquide peut
améliorer la qualité des photos
prises au moyen d'un téléphone
cellulaire.
Ceux qui prennent des photos au moyen de leur téléphone
cellulaire le savent trop bien : la qualité des clichés est douteuse.
Et ceux qui ont du mal à s'adapter à des verres à double
foyer sont d'accord pour dire que ce n'est pas toujours
une sinécure d'en porter.
Pour ces deux clientèles fort différentes, une solution est
en vue, à laquelle travaillent depuis presque huit ans l'ingénieur
Tigran Galstian et son équipe. Leur trouvaille doit
être commercialisé en 2007 : une lentille ultramince qui peut
effectuer une mise au point automatique de très grande qualité
sans l'aide d'aucune pièce mobile.
Dix fois plus mince qu'un cheveu, la lentille se compose
d'une feuille de cristal liquide. Quand cette dernière est
soumise à l'exposition d'un faisceau laser (au cours de sa
fabrication) et à une tension électrique de faible voltage
transmise par des électrodes transparentes (au moment de
son utilisation), elle agit comme une lentille optoélectronique
capable d'effectuer le mouvement de foyer sur simple
changement de voltage. Le tout, sans recourir aux systèmes
mécaniques utilisés dans les zooms traditionnels. L'utilisation
des systèmes automatiques de mise au point a pour effet
d'éliminer la distorsion causée par le déplacement de la
position d'image.
Au moment de cette entrevue avec PLAN en juillet 2006,
Tigran Galstian et son équipe s'apprêtaient à finaliser la
mise au point d'un prototype commercial, suite logique du
prototype de laboratoire, et d'un prototype de démonstration.
« A court terme, dit Tigran Galstian, professeur-chercheur
au Département de physique, génie physique et optique
et membre du Centre d'optique, photonique et laser
(COPL) de l'Université Laval, nous visons le marché des
téléphones cellulaires. À moyen terme, notre lentille pourrait
servir dans d'autres types de caméras, comme les
webcams ; et à plus long terme, on pourrait l'intégrer dans
des verres correcteurs ultralégers s'ajustant selon la distance
de l'objet. Nous commençons par les téléphones cellulaires,
parce qu'il s'agit d'un marché présentement en
pleine croissance. »
Chercheur dans l'âme qui a déjà conçu d'autres belles
innovations, comme des transistors optiques destinés au
marché des télécommunications, des neurones optiques ou
un moteur mu par la lumière, Tigran Galstian n'envisage pas
du tout de lancer sa propre entreprise pour commercialiser
la lentille. Après avoir fait breveter cette invention aux États-
Unis et au Canada, l'équipe de Tigran Galstian travaille maintenant
de concert avec des partenaires industriels de la Silicon
Valley, en Californie, pour la mise au point définitive.
«Dans les types d'applications que nous envisageons, la
consommation électrique est l'un des aspects les plus critiques.
Or la consommation de notre lentille est au moins
100 fois plus faible que celle des autres systèmes que je
connais », poursuit Tigran Galstian, spécialiste des sciences
optiques et des matériaux qui a travaillé en Russie, dans
son Arménie natale et en France avant de se joindre au corps
professoral de l'Université Laval en 1995.
Au départ, Tigran Galstian ne pensait pas que ses
recherches allaient déboucher sur la conception d'une
lentille. «Nous voulions concevoir des matériaux composites
en cristal liquide et polymère afin de créer de nouveaux
types d'afficheurs à base.de cristaux liquides. L'idée d'une
lentille a surgi un an après le début des travaux, quand nous
avons constaté que nous pouvions contrôler la morphologie
des matériaux avec un laser. Nous avons alors très tôt
pu compter sur l'appui de la Société de valorisation des
applications de la recherche (Sovar), l'organisme de valorisation
industrielle de l'Université Laval, de même que sur
l'aide du vice-rectorat à la recherche et du COPL. »
16 • PLAN Août-septembre 2006

Les années suivantes ont
permis de définir les différents
paramètres, comme le
bon type de cristal liquide, le
traitement par laser optimal,
le degré idéal de
voltage,
etc. Le prochain défi qui se
pointe à l'horizon est d'ordre manufacturier :
il consiste à adapter la méthodologie élaborée
en laboratoire à une production en série. À cet
égard, il est d'ores et déjà assuré que les coûts
de fabrication et d'intégration d'une telle lentille dans un
téléphone portable sont très faibles, de l'ordre de moins de
un dollar. «À l'ère de la mondialisation, les industriels exigent
des produits qui se manufacturent à faible coût.
Autrement, c'est peine perdue», mentionneTigran Galstian.
« Nous avons réussi à
faire passer la distance
focale de 20 cm jusqu'à
l'infini en augmentant le
voltage de 0 à 20 V en
quelques millisecondes.
La qualité des images qu'autorise cette lentille
résulte du fait que l'équipe de recherche a réussi à
faire passer la distance focale de 20 cm
jusqu'à
l'infini, en augmentant
voltage de 0 à 20 V en
le
quelques centaines de millisecondes.
« Cela correspond
à 5 dioptres, selon le terme
technique qu'emploient les
optométristes, explique Tigran
Galstian. Les industriels nous
demandent 10 dioptres pour une mise au point parfaite
de l'image. C'est faisable, je crois. Cependant, il va falloir
faire des compromis entre les paramètres techniques
(vitesse, force optique, diamètre, etc.). Nous espérons y
parvenir en 2006. »
•
APPEL DE CANDIDATURES POUR LA
D'UNE BANQUE DE MEMBRES
COMITÉ D'INSPECTION
FORMATION
DU
PROFESSIONNELLE
L'Ordre est à la recherche de membres afin de constituer une banque de candidats
souhaitant agir à titre de membres du Comité d'inspection professionnelle.
Une allocation de présence est attribuée et les dépenses afférentes sont remboursées
selon les politiques de l'Ordre. Chaque candidat doit satisfaire aux
critères suivants :
• être membre de l'Ordre et exercer la profession d'ingénieur depuis au moins
10 ans;
• posséder une expérience pertinente (expertise technique) dans la discipline visée ;
• ne pas siéger à titre d'administrateur de l'Ordre des ingénieurs du Québec
ni être membre d'un autre comité statutaire prévu au Code des professions
afin d'assurer la plus grande autonomie et la plus grande indépendance possibles
au Comité d'inspection professionnelle et éviter toute apparence de
conflit d'intérêts;
• ne pas avoir fait l'objet d'une décision disciplinaire rendue par le Comité
de discipline de l'Ordre des ingénieurs du Québec le déclarant coupable
d'une infraction ni avoir fait l'objet d'une décision du Comité administratif
rendue en vertu de l'article 55 du Code des professions à la suite de
recommandations du Comité d'inspection professionnelle au cours des
10 dernières années;
• être disponible pour assister à une réunion mensuelle au Secrétariat de
l'Ordre des ingénieurs du Québec, débutant vers 16 h, ainsi qu'à cinq ou
six séances par année, d'une durée d'une journée chacune, dans le cadre d'une
audience dans sa spécialité;
• démontrer un jugement perspicace;
• s'engager à faire preuve d'impartialité et de discrétion ;
• avoir démontré un intérêt pour l'Ordre, adhérer à ses valeurs (l'accessibilité,
la rigueur, l'imputabilité, la cohérence en y ajoutant le respect, la transparence
et la confiance) et avoir souscrit aux valeurs fondamentales de la profession
d'ingénieur (la compétence, le sens de l'éthique, la responsabilité
et l'engagement social) par ses activités professionnelles.
Veuillez adresser votre curriculum vit» à :
Ordre des ingénieurs du Québec
a/s Candidature - Georges-Etienne Ménard, ing.
Inspecteur - enquêteur principal
Gare Windsor, bureau 350
1100, rue De La Gauchetière Ouest
Montréal (Québec) H3B 2S2
Tous les membres ayant déposé leur dossier d'ici le 19 septembre 2006 seront
ensuite informés s'ils ont été retenus ou non dans la banque de candidats.
• Ordre
des ingénieurs
lain du Québec
APPEL DE CANDIDATURES POUR LA
D'UNE BANQUE D'EXPERTS POUR
COMITÉ D'INSPECTION
FORMATION
LE
PROFESSIONNELLE
L'Ordre est à la recherche de membres afin de constituer une banque de candidats
souhaitant agir à titre d'experts du Comité d'inspection
professionnelle.
Chaque candidat doit satisfaire aux critères suivants :
• être membre de l'Ordre et exercer la profession d'ingénieur depuis au moins
10 ans;
• posséder une expérience pertinente (expertise technique) dans la disdpline visée ;
• ne pas siéger à titre d'administrateur de l'Ordre des ingénieurs du Québec
ni être membre d'un autre comité statutaire prévu au Code des professions
afin d'assurer la plus grande autonomie et la plus grande indépendance possibles
au Comité d'inspection professionnelle et éviter toute apparence de
conflit d'intérêts;
• ne pas avoir fait l'objet d'une décision disciplinaire rendue par le Comité
de discipline de l'Ordre des ingénieurs du Québec le déclarant coupable
d'une infraction ni avoir fait l'objet d'une décision du Comité administratif
rendue en vertu de l'article 55 du Code des professions à la suite de
recommandations du Comité d'inspection professionnelle au cours des
10 dernières années;
• s'engager à faire preuve d'impartialité et de discrétion ;
• s'engager à éviter toute apparence de conflit d'intérêts ou tout conflit d'intérêts ;
• être en mesure d'évaluer les lacunes de compétences (connaissances, méthodes
de travail, expérience professionnelle) dans les dossiers analysés;
• être en mesure, relativement aux dossiers du membre sous enquête, de statuer
sur les objectifs suivants :
- compréhension du mandat;
- capacité d'analyse;
- logique et rigueur;
- connaissance des lois, codes, normes et autres règles de l'art applicables;
- justesse et pertinence des méthodes et hypothèses de calcul utilisées
(le cas échéant, indiquer les modèles mathématiques et autres critères
de calcul qui seraient appropriés aux mandats);
- valeur et qualité des plans et devis;
• être en mesure de communiquer efficacement par écrit et oralement les
éléments de son rapport.
Veuillez adresser votre curriculum vitae à :
Ordre des ingénieurs du Québec
a/s Candidature - Georges-Étienne Ménard, ing.
Inspecteur - enquêteur principal
Gare Windsor, bureau 350
1100, rue De La Gauchetière Ouest
Montréal (Québec) H3B 2S2
Tous les membres ayant déposé leur dossier d'ici le 19 septembre 2006 seront
ensuite informés s'ils ont été retenus ou non dans la banque de candidats.
• Ordre
j des ingénieurs
Iks*' du Québec
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Une PME de Shawinigan cherche
à devenir un chef de file mondial
dans la fabrication d'une vitamine
indispensable dans l'alimentation
animale.
Étude de K
Les vitamines sont essentielles à la santé des individus.
Certaines le sont aussi pour la santé financière d'entreprises.
Comme la vitamine K-3 pour SAM Électron Technologies.
La vitamine K-3? «C'est une vitamine indispensable
dans l'alimentation animale, qui agit comme agent de
coagulation », explique l'ingénieur Guy Saint-Amant, cofondateur
et vice-président de la production et de l'ingénierie
chez SAM Électron Technologies, une firme de Shawinigan
qui a élaboré un procédé innovateur pour synthétiser la
vitamine K-3.
Depuis plus d'un demi-siècle, cette vitamine est produite
par un procédé très polluant et comportant des risques pour
la santé. Ce procédé exige en effet le recours au chrome hexavalent,
un composé considéré comme cancérigène pour l'être
humain par Santé Canada ! Qui plus est, ce procédé crée un
sous-produit toxique, le sulfate de chrome, en quantité 15 fois
plus importante que la vitamine K-3 produite.
C'est ici qu'entre en scène SAM Électron Technologies.
Cette entreprise fabrique, depuis sa fondation en octobre
2000, la vitamine K-3 à partir d'un procédé d'électrosynthèse
qui offre le triple avantage d'être plus écologique
et plus économique que le procédé traditionnel, tout en
produisant une vitamine d'une pureté accrue. Baptisé
CeTECH, ce procédé a été initialement mis au point par le
Laboratoire des technologies électrochimiques et des électrotechnologies
(LTEE) d'Hydro-Québec à Shawinigan. SAM
Electron Technologies l'a adapté avec succès à la production
de la vitamine K-3. Le chrome est remplacé par le
cérium, un élément qui permet d'obtenir des réactions chimiques
plus performantes. Le cérium agit comme un médiateur
électrochimique favorisant une réaction d'oxydation
de la matière première. Ce procédé unique, commercialisé
depuis septembre 2005, fonctionne en circuit fermé, et le
cérium est constamment réutilisé.
L'usine de production de quelque 1 670 m 2 située à
Shawinigan contient essentiellement de l'équipement
usagé, afin de limiter les coûts. «À ma connaissance, nous
sommes les seuls fabricants nord-américains de vitamine
K-3, précise Guy Saint-Amant. Nos concurrents, qui proviennent
de l'Italie, de l'Uruguay, de la Turquie et de la Chine,
utilisent toujours le vieux procédé. Nous disposons d'une
avance technologique de cinq ans par rapport aux concurrents
potentiels. » Le procédé CeTECH est breveté et bénéficie
d'ores et déjà d'une bonne réputation à l'échelle
mondiale : des revues spécialisées comme Asian Chemical
News et Chemical Market Reporter ont fait paraître des articles
élogieux à son sujet, et l'ICIS Publications Innovation
Awards 2005 lui a accordé un prix dans la catégorie Best
Process Innovation.
Le plus étonnant dans l'histoire, c'est que la technologie
initiale mise au point par le LTEE a longtemps dormi sur
les tablettes. Guy Saint-Amant, diplômé en génie métallurgique
de la promotion 1986 de l'Université Laval, a été
chercheur au LTEE durant dix ans. Il raconte : « La technologie
a été conçue au début des années 1990 pour la fabrication
d'antigel pour automobiles, mais elle a été mise au
rancart à la suite de l'apparition d'un procédé concurrent
moins coûteux. J'envisageais alors, avec deux collaborateurs,
de lancer une entreprise, et nous avons décidé de
réactiver cette technologie. J'ai abandonné de bonnes conditions
de travail pour satisfaire mes ambitions entrepreneuriales;
c'est mon côté "sport extrême" ! »
Comptant aujourd'hui une vingtaine d'employés, SAM
Électron Technologies a investi 15 millions de dollars et
consacré 4 ans à la recherche-développement pour adapter
le procédé du LTEE à la production de la vitamine K-3. « Ce
fut long, parce qu'il s'agit d'un procédé comportant trois
réactions chimiques en continu fort complexes avant d'en
16 • PLAN Août-septembre 2006

L'Ordre des ingénieurs du Québec est l'organisme qui régit la profession
d'ingénieur au Québec. Son rôle consiste à encadrer la pratique du génie
afin d'en assurer la qualité et, de ce fait, la protection du public.
COMITÉ D'INSPECTION
PROFESSIONNELLE
Ingénieurs - inspecteurs
Postes contractuels à temps partiel - réf. GEM-02
Les deux postes et leurs priorités
L'Ordre recherche des ingénieurs qui, sous l'autorité du Comité d'inspection
professionnelle, auront la responsabilité d'effectuer la vérification des
dossiers, livres et registres d'ingénieurs, au lieu de travail de ceux-ci, conformément
au Programme de surveillance générale de l'exercice de la profession
approuvé par le Bureau de l'Ordre. Ces inspections devront être réalisées
sur demande partout au Québec mais plus particulièrement dans la région
de Montréal.
Le procédé de fabrication de la
vitamine K-3 remplace un procédé
polluant et dangereux
qui a recours à un composé cancérigène
pour l'humain et qui crée un
sous-produit toxique !
arriver au produit
fini, dit Guy
Saint-Amant. Cela requiert la vérification de plusieurs éléments
au point de vue chimique et mécanique. Tout
d'abord, les conditions optimales d'exploitation ont
établies lors du pilotage. Ces paramètres ont servi de base
au design de l'usine où les opérations sont
été
pleinement
automatisées, ce qui permet une exploitation continue avec
deux opérateurs par quart. L'usine comprend plusieurs réacteurs,
des centrifugeuses, une unité de séchage. Une
compétences clés de l'entreprise est la mise au point d'une
cellule électrochimique d'environ 1 m 2 , l'une des plus
grandes cellules au monde. Les étapes de financement ont
été aussi ardues que les étapes techniques. »
Les dirigeants de SAM Électron Technologies
des
doivent
composer aujourd'hui avec une pression des prix à la baisse,
résultat d'une forte concurrence de la part des Chinois et
de la valeur à la hausse du huard canadien. Ils envisagent
néanmoins à plus ou moins brève échéance d'en arriver à
produire 400 tonnes de vitamine K-3 par année dans
marché mondial totalisant actuellement 2 000 tonnes, de
promouvoir la vitamine K-3 auprès les industries cosmétiques
et pharmaceutiques, et d'étendre leur procédé à la
synthèse de quelques autres molécules.
un
•
Rémunération
Ces postes à temps partiel (de 3 à 5 jours/semaine) sont rémunérés sur la base
d'honoraires forfaitaires équivalents à 55 S/1'heure pour chaque inspection
réalisée.
Exigences (selon une résolution du Bureau du 17 juin 2005)
a Etre membre de l'Ordre des ingénieurs du Québec et avoir exercé la
profession d'ingénieur pendant au moins 10 ans.
b) Ne pas siéger à titre d'administrateur de l'Ordre des ingénieurs du Québec
ou être membre d'un autre comité statutaire prévu au Code des professions
afin d'assurer la plus grande autonomie et indépendance possibles
à l'inspecteur et éviter toute apparence de conflit d'intérêts ou tout
conflit d'intérêts.
c) Ne pas avoir fait l'objet d'une décision disciplinaire rendue par le Comité
de discipline de l'Ordre des ingénieurs du Québec le déclarant coupable
d'une infraction et, ne pas avoir fait l'objet d'une décision du Comité
administratif rendue en vertu de l'article 55 du Code des professions à
la suite de recommandations du Comité d'inspection professionnelle
au cours des 15 dernières années.
d) Avoir une facilité en relations interpersonnelles, ouverture d'esprit,
curiosité, objectivité, intégrité, rigueur intellectuelle, facilité d'expression
et de rédaction en français et un engagement professionnel.
e) S'engager à faire preuve d'impartialité et de discrétion.
f) S'engager à éviter toute apparence de conflit d'intérêts ou tout conflit
d'intérêts.
g) Avoir démontré un intérêt pour l'Ordre, partager les valeurs de l'Ordre
(l'accessibilité, la rigueur, l'imputabiiité, la cohérence en y ajoutant le
respect, la transparence et la confiance) et avoir souscrit aux valeurs fondamentales
de la profession d'ingénieur (la compétence, le sens de
l'éthique, la responsabilité et l'engagement social) par ses activités professionnelles
seraient un atout.
h) Être disponible pour voyager au Québec et avoir accès à un véhicule
automobile.
Envoi des candidatures
Veuillez adresser votre demande accompagnée d'une lettre décrivant les
motifs de votre intérêt pour le poste ainsi que d'un curriculum vitae, avant
le 11 septembre 2006 à :
Ordre des ingénieurs du Québec
a/s Candidature - Georges-Étienne Ménard, ing.
Inspecteur - enquêteur principal
Gare Windsor, bureau 350
1100, rue De la Gauchetière Ouest
Montréal (Québec) H3B 2S2
L'Ordre des ingénieurs du Québec souscrit pleinement aux principes
de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Seules les personnes convoquées
en entrevue recevront un accusé de réception. Le masculin est utilisé
sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte.
Ordre
I des ingénieurs
ssssk du Québec
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Faire bonne
MESURE
Une entreprise d'instrumentation
optique de la région de Québec ne
cesse de mettre sur le marché des
nouveautés, près d'une vingtaine
en six ans d'existence.
«Notre domaine est assez surprenant : on pense avoir
atteint une limite, puis deux ou trois ans plus tard, une
nouvelle avancée technologique nous amène plus loin»,
déclare l'ingénieur Martin Chamberland, vice-président
de Telops. Cette firme d'instrumentation optique de la
région de Québec a, depuis sa naissance en 2000, mis sur le
marché près d'une vingtaine d'instruments qu'elle a vendus
dans une proportion de 80 % aux États-Unis et en Europe,
notamment en Allemagne et en Angleterre.
Son instrument le plus important à ce jour est le FIRST,
un imageur hyperspectral, apparu sur le marché en 2005, qui
permet de déterminer le contenu spectral dans l'infrarouge
d'un environnement que l'on désire observer. Concrètement,
il est capable de détecter des agents chimiques ou des composants
industriels toxiques sous forme gazeuse dans l'atmosphère.
Le FIRST se présente sous la forme d'une caméra à
trépied qui comprend l'équivalent infrarouge d'un télescope,
petit mais suffisamment puissant pour faire de la détection
à distance. Près d'une dizaine d'unités du FIRST ont été vendues
à ce jour pour des applications militaires ou industrielles
au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Telops compte une cinquantaine d'employés. Près du
tiers d'entre eux - parmi lesquels des ingénieurs spécialisés
en physique, en optique, en électricité, en électronique,
en informatique et en mécanique - ont travaillé d'arrachepied
à la conception du FIRST. «Nous sommes une entreprise
qui couvre tous les aspects de l'ingénierie système»,
résume Martin Chamberland, diplômé en génie électrique
de la promotion 1987 de l'Université Laval, qui a alterné
ses études de maîtrise et de doctorat avec le travail, d'abord
à Northern Telecom puis chez ABB, avant de fonder Telops
avec deux partenaires. «Chaque discipline de génie a eu
son lot de problèmes à résoudre au cours du processus de
recherche-développement de FIRST, qui a duré plus d'une
22 • PLAN Août-septembre 2006

année, poursuit Martin Chamberland. L'interface électronique
a certainement été notre plus gros obstacle technique,
compte tenu du fait que la caméra capte des spectres et
non des images. Il nous a fallu inventer notre propre système
électronique pour réussir cette interface. Du côté
des matériaux, les plus
complexes relevaient
de l'optique infrarouge,
soit tous les miroirs et
les lentilles utilisés pour
ce type d'optique. »
Les applications des
instruments de Telops
sont fort variées. Par
exemple, la firme a commercialisé
près d'une dizaine de modèles de
stations de tests pour des manufacturiers
de diode laser. Elle a conçu
des algorithmes pour des spectromètres lancés par la NASA
sur la planète Mars. Elle a parachevé la conception d'un
fluorimètre spectral destiné au marché agricole, qui vérifie
si les végétaux sont suffisamment alimentés en eau ou
en nutriments. Remorqué par un véhicule tout-terrain, cet
instrument sillonne les terres en dirigeant des faisceaux
"1
de lumière ultraviolette visible sur chacun des plants. La
longueur d'onde de la lumière réémise par les plantes
dépend de leur fluorescence naturelle, et celle-ci reflète
leur état de santé.
Au moment de l'entrevue avec PLAN en juin 2006, les
ingénieurs de Telops mettaient au point
" ~ | un spectromètre cryogénique devant
« Le domaine de l'instrumentation | servir à faire de l'étalonnage absolu de
optique est assez surprenant : on '
pense avoir atteint une limite, puis deux ou
trois ans plus tard, une nouvelle
avancée technologique nous amène
plus loin. »
la radiance spectrale de
divers radiomètres. Celuici
peut fonctionner à
30 °K, ce qui équivaut à
-250 °C ! Inutile de dire
que, dans ce cas-ci, chaque
pièce de l'instrument est
cruciale !
C'est la beauté de l'instrumentation
optique, les
limites sont sans cesse repoussées. « Le marché de l'optique
a connu un grand essor au cours des dernières années, constate
Martin Chamberland. On développe des senseurs
optiques qui peuvent exploiter de plus larges bandes spectrales.
Puis, on s'associe à des partenaires pour pousser
encore plus loin les applications. »
•
Modifications au guide de présentation
d'une demande d'autorisation pour
réaliser un projet d'aqueduc et d'égout
Le ministère du Développement durable, de l'Environnement
et des Parcs a apporté des modifications au guide et au formulaire
de présentation d'une demande d'autorisation pour
réaliser un projet d'aqueduc et d'égout. Les documents à jour
peuvent être consultés sur le site Internet du Ministère à
l'adresse suivante : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eauxusees/municipal.htm.
Les principales modifications concernent :
• l'étude de caractérisation (les articles 3.2 à 3.10 de la
section « Présence de matières résiduelles et de terrains
contaminés»);
• le projet ou les terrains desservis situés dans une zone
inondable (l'article 3.15);
• l'inventaire faunique et floristique (les articles 3.1 7 et 3.18
de la section « Habitats fauniques et floristiques, espèces
menacées ou vulnérables et aires protégées»);
• le devis des clauses techniques particulières (les articles
4.1, 5.1, 6.1);
• l'ajout d'un débit et d'une charge (l'article 6.1 3);
• la portée de la déclaration de l'ingénieur (la section 9
«Signature de l'ingénieur»).
Pour toute question relative au guide et au formulaire de
présentation d'une demande d'autorisation, nous vous invitons
à contacter votre direction régionale du ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.
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PLAN Août-septernbre 2006 • 17

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Dessous pour
BÉTON
Des tiges d'armature composite
produites par une PME de
Thetford Mines ont pour effet
de tripler la durée de vie utile
d'infrastructures comme les ponts.
«Nos tiges d'armature composite résistantes à la corrosion
ont pour effet de tripler la durée de vie utile des
infrastructures. C'est vraiment la solution idéale pour
des constructions durables», déclare l'ingénieur Marc-
André Drouin, directeur du secteur de la construction de
Pultrall, une firme de Thetford Mines d'une cinquantaine
d'employés qui fabrique une bonne centaine de produits
composites pour l'industrie du transport, de la construction
et de l'électricité.
Fondée en 1987, Pultrall a été rachetée successivement
par le Groupe ADS en 1998, puis par un trio d'ingénieurs
composé de Marc-André Drouin, Paul Drouin et son frère
Bernard en avril 2005, au moment où s'accélérait la commercialisation
du principal produit de l'entreprise désormais
familiale, les tiges d'armature composite baptisées
V-ROD. «Nos tiges sont homologuées dans le Code du
bâtiment du Canada depuis deux ans, dit Marc-André
Drouin, diplômé de la promotion 1996 de l'Université
Laval en génie mécanique, spécialisation aéronautique et
matériaux composites. Les ingénieurs commencent à intégrer
nos tiges dans le design des ponts, car la durée de vie
utile de ce type de structures passe ainsi d'une trentaine
d'années à plus d'une centaine d'années. De nos jours, la
limitation de la durée de vie utile d'un pont n'est plus l'armature,
mais la qualité du béton. »
Près d'une dizaine de ponts comportent à l'heure actuelle
des tiges de renforcement V-ROD au Canada. «Cela
prenait de l'audace pour consacrer une quinzaine d'années
en recherche-développement avant d'arriver à mettre
au point des tiges comme les nôtres, indique Marc-André
Drouin. Il faut savoir que, généralement, les ingénieurs
civils qui conçoivent des ponts sont très prudents dans
l'utilisation de nouveaux produits, parce que, en cas de
défaillance, la responsabilité leur incombe. Nous avons
encore à lutter contre cette réticence. Soit dit en passant, le
Québec est un chef de file canadien en matière de ponts de
nouvelle conception. »
Les barres de renforcement V-ROD sont le fruit d'une
douzaine d'années de recherche, menée notamment avec
le concours de l'ingénieur Bahin Benmokrane, professeur
titulaire en génie civil à l'Université de Sherbrooke, un
établissement réputé à titre de figure de proue dans les
infrastructures civiles renforcées de composites. Elles sont
faites à base de fibres de verre dans une proportion massique
de plus de 75 % et à base de résine de vinylester. Les
fibres induisent les propriétés de rigidité aux barres, tandis
que la résine de vinylester procure une résistance à la corrosion
pour des contextes d'utilisation extrêmes dans des
environnements chimiques ou alcalins. Les tiges de renforcement
V-ROD présentent l'avantage d'être deux fois plus
résistantes en traction que l'acier et 80 % plus légères.
Elles sont également plus performantes en traction que
l'aluminium, le bois et lé thermoplastique.
«Comme nos tiges sont faites de matériaux composites
polymériques, elles ne rouillent pas et elles sont très résistantes
dans les constructions attaquées par l'épandage de sels déglaçants,
fait valoir Marc-André Drouin. Comparativement
aux banes d'acier ordinaires, nos tiges s'avèrent optimales pour
les structures en contact avec des agents corrosifs, telles que
les murets submergés en eau salée ainsi que les structures
requérant une neutralité électromagnétique. Des tests accélérés
16 • PLAN Août-septembre 2006

« Des tests accélérés ont démontré
que nos tiges peuvent conserver L
80 % de leurs propriétés après 100 ans dans
1 des milieux très corrosifs. »
ont démontré que nos tiges peuvent
conserver 80 % de leurs propriétés après
100 ans dans des milieux très corrosifs. »
Les tiges V-ROD sont fabriquées à partir
du procédé d'extrusion par étirage, ou
pultrusion. Les produits de pultrusion
sont des pièces renforcées par des fibres
de verre, de carbone ou d'aramide. Le produit
obtenu possède d'excellentes propriétés
mécaniques. La matière fibreuse de
base est trempée dans un bain de résine,
puis placée dans un moule chauffé pour
obtenir le profilé désiré. Les propriétés mécaniques,
comme la résistance à la flexion
et au cisaillement, ainsi que la couleur peuvent
être modifiées en variant le mélange
de résine et la matière fibreuse.
Et du côté des coûts? Marc-André
Drouin ne se dérobe pas à la question :
«Soyons francs : dans certaines conditions,
quand le milieu n'est pas corrosif
par exemple, l'utilisation de l'acier
demeure probablement l'option la plus
logique. Il est certain que fabriquer des
tiges en matériaux composites selon une
technologie qui ressemble à celle utilisée
en aéronautique ou pour une voiture de
formule 1 a un coût. Par contre, le prix
est comparable à celui d'autres matériaux
moins efficaces employés dans les milieux
corrosifs. Comme nos tiges ne rouillent
pas, on peut éliminer le recours aux coûteuses
membranes étanches ou utiliser
un béton de moindre coût, ce qui permet
d'obtenir des constructions moins
coûteuses au départ, et qui durent trois
fois plus longtemps que les autres. »
Les endroits où il est avantageux de
recourir aux tiges de Pultrall sont nombreux
: salles de résonance magnétique,
structures d'aéroport, colonnes et murs
en milieu marin, salles d'électrolyse des
alumineries, autoroutes en béton à renforts
continus, parapets d'autoroute et
tunnels. Présentement, en dehors des
ponts, on les trouve dans une vingtaine d'autres structures au Québec
et au Canada, notamment dans la structure de halage du Groupe Océan
à l'île aux Coudres et dans des stationnements souterrains au Québec
et au Manitoba. « Nous avons consacré dernièrement beaucoup d'énergie
au design de dalles pour ce type de structure, précise Marc-André
Drouin. C'est un débouché intéressant, car les stationnements souterrains
ont besoin de réfections majeures après une dizaine d'années à
cause du calcium accumulé que les voitures déposent graduellement.
Or, contrairement à un pont, il n'y a aucun drainage naturel qui se
fait dans un stationnement souterrain. Dans ce cas-ci, nos tiges font
plus que tripler la durée de vie utile de ce type de structure. » •
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DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Panneaux
sur tranche
Une PME de Boucherville
propose des panneaux de
composite thermoplastique
d'une rare résistance.
En novembre 2005, un promoteur a construit
à Charleston, en Caroline du Sud aux États-
Unis, une maison unique en son genre, entièrement
constituée de panneaux sandwich de
composite thermoplastique fabriqués par A.S.
Composite, une entreprise de Boucherville,
sur la rive sud de Montréal, où travaillent
une dizaine de personnes. «Aux États-Unis,
on cherche des concepts de maisons qui
sont très résistantes aux impacts dans un
contexte où les ouragans sont de plus en
plus fréquents et violents, dit l'ingénieur
junior Jalal Mangalo, chef de production chez
A.S. Composite. La construction de cette maison
s'est faite en trois jours seulement, car nos panneaux,
d'une dimension de 4 pi X 8 pi, ne pèsent que 23 kg. »
Fondée en 2002, A.S. Composite commercialise depuis
l'automne 2005 des panneaux sandwich de composite
thermoplastique de différentes formes : mur et plafond de
maison, plancher de scène, porte de camion. «Nos panneaux
peuvent prendre une dizaine de formes à l'heure
actuelle», mentionne Jalal Mangalo, diplômé en génie
mécanique de la promotion 2002 de l'École Polytechnique
de Montréal. « Il suffit de varier le noyau et les surfaces.
Notre principale application est un panneau thermoplastique
renforcé par les fibres de verre, pour la surface, et le
nid d'abeille en polypropylène, pour le noyau. »
Pourquoi des panneaux sandwich ? « Quand on cherche
une bonne rigidité combinée à un poids considérablement
léger, les structures sandwich sont incontestablement supérieures,
explique l'ingénieure Golnaz Baradaran-Shokouhi,
gestionnaire de projets et directrice de l'ingénierie, qui a
obtenu sa maîtrise en 1999 à l'École Polytechnique en génie
mécanique. Il est toujours mieux d'associer une surface de
haute résistance, en tension et en compression, avec un noyau
léger de bonne résistance en cisaillement. Depuis longtemps,
pour des raisons économiques, on a réservé ces structures
au domaine aéronautique. Mais grâce aux combinaisons de
composites avec des noyaux de nids d'abeilles, d'aluminium
ou de polypropylène, on les utilise maintenant dans
d'autres secteurs, comme la construction et le transport. »
Contrairement aux panneaux sandwich existants faits
de composite thermodurcissable, la surface des panneaux
d'A.S. Composite est constituée de composite thermoplastique.
« Les avantages sont notables par rapport aux composites
thermodurcissables, souligne Jalal Mangalo. Le
procédé de fabrication est propre, non toxique, et aucun
produit chimique volatil n'en émane au cours de leur consolidation
ni pendant leur utilisation. On peut réparer les
panneaux et les reformer. Et le matériau est recyclable. »
Les panneaux les plus fréquemment utilisés sur le marché
sont fabriqués en acier, en aluminium, en bois lamellé;
plus récemment, les panneaux à base de composite thermodurcissable
ont fait leur apparition. «Ces panneaux présentent
toutefois différents problèmes, indique Golnaz
Baradaran-Shokouhi. Dans le cas de l'acier, le poids et la
corrosion entraînent des frais élevés de transport, d'installation
et de réparation. Dans le cas de l'aluminium, à cause
de la faible rigidité de la plaque, plusieurs raidisseurs sont
nécessaires pour en améliorer la rigidité, ce qui est très
22 • PLAN Août-septembre 2006

coûteux. De plus, la réaction
chimique entre l'aluminium
et l'acier de structure ou de
boulonnage diminue la durée
de vie de la pièce. Dans le cas jusqu'à 75 %.»
du bois, les pièces peuvent
être facilement endommagées
ou détériorées par les insectes, la pourriture ou une altération
chimique. De plus, elles sont soit très flexibles, soit très
épaisses et pesantes. Comparativement au bois et au métal,
nos panneaux offrent une diminution substantielle du
poids des structures, jusqu'à 75 %, et les frais pour les
transporter et les installer sont environ 60 % moindres.
Nos panneaux sont par ailleurs très résistants à la corrosion
ainsi qu'aux chocs et aux impacts, particulièrement à
basse température. »
Pour fabriquer ses panneaux, A.S. Composite a conçu une
machine qui fonctionne selon un procédé de fabrication en
continu afin de permettre la production de panneaux de
grande longueur et en grande quantité. « Nous avons réalisé
plusieurs études pour trouver un procédé palliant les défauts
des procédés existants, qui sont habituellement lents, coûteux,
et limités quant aux dimensions des pièces obtenues,
dit Jalal Mangalo. Notre procédé consiste à consolider un
tissu composé de polypropylène et de fibre de verre, en le
soumettant à la chaleur et à la pression à l'aide de rouleaux de
consolidation. Par la suite, les éléments consolidés sont
«Nos panneaux en composite
thermoplastique offrent une
diminution substantielle du
poids des structures allant
laminés avec un noyau
en nid d'abeille à base
de polypropylène. Cette
méthode permet de
réaliser des pièces de grande taille ainsi
que des pièces dont les surfaces sont plus
fines. Et les matériaux peuvent être chargés
en continu, ce qui représente des économies non négligeables
en main-d'œuvre. »
Les composantes des panneaux A.S. Composite sont
collées par fusion ; cela représente un autre avantage par
rapport aux produits existants, qui sont collés à l'aide de
produits adhésifs et sont donc sujets au délaminage. «Notre
machine produit, à la vitesse de 1 m/minute, des panneaux
d'une longueur théoriquement infinie, larges de 1,2 m et
d'une épaisseur variant de 6 à 100 mm. En remplaçant le
rouleau de consolidation par un rouleau de forme différente,
il est possible de produire des sections de formes
diverses, ondulées par exemple. Nous pouvons également
ajouter de minces couches à la surface du produit fini. Ces
films améliorent les propriétés de coloration, de collage et
d'adhérence à la peinture ou de résistance au feu. »
A.S. Composite ne cesse de peaufiner ses panneaux.
« Le problème avec les thermoplastiques est leur consolidation,
qui exige de hautes températures en raison de la
haute viscosité de la résine, dit-il. Le défi est de bien contrôler
la température aux différentes étapes de la production. » •
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PLAN Août-septernbre 2006 • 17

DOSSIER
INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
Réussir sa
Innovation maritime porte bien
son nom. Cette jeune entreprise
rimouskoise est à l'origine de
plusieurs nouveautés majeures
dans le secteur maritime, dont
un simulateur d'évacuation
d'urgence de sous-marins.
«J'ai bon espoir que, d'ici deux ans, notre innovation sera
utilisée par les sous-mariniers de certains pays membres de
l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) »,
affirme l'ingénieur Jean-François Goulet, chargé de projet
principal à Innovation maritime, un organisme sans but
lucratif, fondé en 2001 par l'Institut maritime du Québec
(IMQ), qui crée de nouveaux produits et services pour
l'industrie maritime. Innovation maritime est établie à
Rimouski, là où l'on trouve l'une des plus fortes concentrations
d'institutions de savoir scientifique et technique
dans le domaine maritime en Amérique du Nord.
L'innovation en question est un simulateur d'évacuation
d'urgence de sous-marins. D'un poids de 6 600 kg,
d'une hauteur de 4,5 m et d'un diamètre de 2,12 m, cette
structure unique pouvant recevoir six personnes peut être
immergée à une profondeur allant jusqu'à 30 m. Jean-
François Goulet s'est souvent retrouvé à l'intérieur de cette
structure au fond de la piscine de l'IMQ . «C'est comme
si on était à notre bureau. On ne sent pas une grande différence,
puisque la pression atmosphérique y est la même
que sur la terre ferme. Sauf que c'est chaud et humide»,
témoigne ce diplômé en génie des systèmes électromécaniques
de la promotion 1999 de l'Université du Québec à
Rimouski.
Depuis son embauche à Innovation maritime en mai 2002,
Jean-François Goulet a travaillé sur une douzaine de projets,
dont le simulateur d'évacuation d'urgence de sous-marins.
Mis en fonction en février 2003, le simulateur est l'aboutissement
de sept mois de conception, et il ne cesse de faire
l'objet d'améliorations techniques, particulièrement dans
le but d'en vendre à des marines étrangères.
« La conception a été très rapide, convient Jean-François
Goulet, l'une des quatre personnes qui a participé à la réalisation
de cette invention à titre de chef de projet. Nous
avons dû composer avec deux difficultés omniprésentes
tout au long de la conception. Il fallait s'assurer que les
dimensions du simulateur répondent à la fois aux exigences
spécifiées par la marine canadienne et aux contraintes
inhérentes à la structure dans laquelle il allait être utilisé.
Après avoir installé dans l'habitacle la douzaine de systèmes
électriques, pneumatiques et hydrauliques ainsi que la
tourelle d'évacuation du simulateur, qui devait être une
copie conforme de celles que l'on trouve sur les sous-
28 • PUN Août-septembre 2006

marins canadiens,
nous étions à la
limite! Nous avions
à peine 7,6 cm de
jeu pour manipuler
le simulateur
durant sa mise en
fonction ou son remisage.»
«Cette structure unique
pouvant recevoir six
personnes peut être
« L'autre contrainte était de faire descendre
le simulateur dans l'eau en toute sécurité
sans endommager le bassin. Comme le simulateur est toujours
en flottabilité positive, il a tendance à remonter à la
surface. Il faut donc le tirer vers le bas dans un puits de
20 m, un peu comme un ascenseur inversé, à l'aide d'un
système d'ancrage n'influant pas sur la résistance du bassin
dans lequel il est utilisé. »
À ce jour, plus de 400 sous-mariniers se sont entraînés
dans le simulateur à l'IMQ afin d'apprendre comment agir
et réagir en cas d'urgence. « Des exercices similaires se font
ailleurs dans le monde, mais ils ne se déroulent pas dans un
équipement mobile pouvant faire des plongées à différentes
profondeurs comme le nôtre, explique Jean-François Goulet.
Ils ont plutôt lieu dans des tourelles fixes, donc des structures
en hauteur, et à une seule profondeur. »
Innovation maritime compte aujourd'hui 25 employés
spécialisés dans cinq créneaux : intervention sous-marine et
hyperbare- la spécialité de Jean-François Goulet; navigation
électronique; sûreté et sécurité maritimes; technologies
immergée à une profondeur
allant jusqu'à 30 m. »
environnementales liées au domaine marin; transport
maritime et gestion portuaire. Innovation maritime porte bien
son nom : elle est déjà à l'origine de plusieurs nouveautés
majeures, notamment un
bassin servant à l'expérimentation
des structures
immergées ainsi que le
logiciel Optimarée, qui
vise à optimiser le transport
maritime sur le fleuve
Saint-Laurent à partir des Escoumins en tirant pleinement
avantage des courants de marée, ce qui permet de réduire
la consommation de carburant. Innovation maritime participe
également à l'expérimentation de l'utilisation de biodiesel
sur des navires dans une perspective de développement
durable. Il s'agit d'un carburant renouvelable produit à partir
d'huiles végétales non combustibles, d'huiles de friture
recyclées ou de matières grasses animales.
La marine canadienne n'est pas reconnue pour disposer
d'équipements du dernier cri. Mais le Canada est en train
de s'imposer comme un chef de file en matière de formation
et de système servant à la survie de ses sous-mariniers.
« Les marins canadiens sont très fiers d'avoir au moins un
équipement qui les démarque des autres », a constaté Jean-
François Goulet. Passionné par le domaine de la plongée,
il travaille maintenant à la conception d'une chambre
hyperbare permettant d'expérimenter de l'équipement à
de grandes pressions.
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DOSSIER
Avec de nouveaux équipements,
une PME de Boucherville a
transformé radicalement
le domaine de l'impression
d'étiquettes autocollantes.
>
Fait assez rare pour une entreprise québécoise : le site Web
de ETI Converting Equipment se décline en six langues,
dont le chinois et le russe. «C'est parce que le marché de
l'étiquette est présentement en pleine croissance, particulièrement
en Europe de l'Est», explique l'ingénieur Frédéric
La Brie, qui passe environ le tiers de son temps à sillonner
la planète à titre de cofondateur et de vice-président du
secteur de l'ingénierie de ETI Converting Equipment.
Cette firme fondée en 2000 et établie à Boucherville emploie
une cinquantaine de personnes. Elle se spécialise
dans la conception d'équipements de fabrication d'étiquettes
autocollantes; environ 90 % de ses revenus proviennent de
l'exportation de ses équipements sur tous les continents, dans
la plupart des pays du continent européen en premier lieu.
ETI Converting Equipment a mis sur le marché une
machine inédite pour fabriquer des étiquettes autocollantes
à partir de n'importe quelle sorte de papier, de film, de support
métallisé ou de carton. Baptisée Cohesio, la machine réalise
une ligne complète de fabrication de toutes sortes de matériaux
autocollants, allant du simple papier autoadhésif aux
étiquettes de conception plus complexe à plusieurs couches.
À partir de produits de base - le dorsal, le silicone, l'adhésif
et le frontal, imprimé ou non -, Cohesio produit des étiquettes
finies en une seule opération.
Plus précisément, le silicone et l'adhésif sont appliqués
sur le dorsal, un papier calandré ou un film qui sert de support
à l'étiquette. Puis, le dorsal est laminé sur l'étiquette
elle-même, pré-imprimée ou non; c'est ce qu'on appelle
le frontal dans le langage spécialisé de l'impression. Comme
le frontal n'est transformé qu'à cette étape, n'importe quel
type de matériau peut être utilisé comme frontal : papier,
film, aluminium, feuille pour imprimante à jet d'encre,
film rétractable, etc. La machine Cohesio offre aussi la possibilité
d'imprimer au verso du frontal avant l'application
d'adhésif. Cela permet de faire des étiquettes en film transparent
d'une seule couche, ou encore des étiquettes en film
opaque imprimées des deux côtés.
Aujourd'hui, une cinquantaine d'imprimeurs d'étiquettes
autocollantes du monde entier ont adopté la machine de ETI
Converting Equipment. «Ces imprimeurs avaient l'habitude
16 • PLAN Août-septembre 2006

« Notre machine permet d'imprimer des étiquettes
autocollantes qu'on n'arrive pas à
fabriquer avec le simple matériel autocollant, comme
l'impression à l'envers
d'acheter leurs papiers autocollants
auprès de deux ou trois multinationales
qui contrôlent ce créneau»,
relate Frédéric La Brie, diplômé en
génie mécanique de la promotion 1997
de l'Université de Sherbrooke. «Ce que nous proposons aux
imprimeurs, c'est de ne plus acheter les papiers autocollants
tout faits, mais de les fabriquer eux-mêmes en achetant les
composants séparés, puis de les mettre ensemble à l'aide
de notre machine. En plus d'entraîner des économies de
30 à 70 % sur le coût des produits, notre machine permet
d'imprimer des étiquettes qu'on n'arrive pas à fabriquer avec
le simple matériel autocollant, comme l'impression à l'envers
sur un film transparent en-dessous de la colle. »
Principal produit de l'entreprise, la machine Cohesio est
sans cesse l'objet d'améliorations. « Le silicone nous a posé
bien des problèmes; nous avons dû déjouer plusieurs embûches
avant d'en arriver à obtenir une application parfaite.
Il nous a fallu aussi consacrer beaucoup de temps à la question
des colles afin de déterminer le meilleur type en fonction de
l'utilisation. Par exemple, la colle pour une étiquette allant sur
un produit de l'industrie pharmaceutique ne sera pas la même
que celle qui est requise pour une étiquette apposée sur une
sur un film transparent
en-dessous de la colle.»
bouteille de bière. Toutes ces considérations
font partie de notre quotidien. »
ETI Converting Equipment a élargi sa
gamme de produits en proposant
Metronome, une nouvelle presse flexographique
(un procédé d'impression
qui exécute des formes souples en relief
et utilise des encres à séchage rapide),
puis Labeline, un dispositif de fabrication
complète d'étiquettes autocollantes
en une seule étape. « Invariablement, la machine Cohesio a
pour effet d'augmenter le volume d'affaires des imprimeurs
d'étiquettes autocollantes, dit Frédéric La Brie. Pour répondre
aux demandes de nos clients à la recherche de bonnes presses
d'imprimerie, nous avons donc conçu Metronome. L'étape
suivante fut naturellement de combiner la Cohesio à la
Metronome, ce qui a donné naissance à notre produit labeline.
Ce concept permet de réduire les dépenses en matières premières
grâce au procédé de lamination lui-même, d'augmenter
la productivité, parce que l'application de l'adhésif
se fait en même temps que l'impression, et d'économiser
sur la gâche de mise en route, car seul le frontal est imprimé
lorsqu'on démarre une commande. »
Trop beau pour être vrai ? C'est souvent la réaction des
clients potentiels de ETI Converting Equipment. Voilà pourquoi
Frédéric La Brie et plusieurs de ses employés voyagent
tant partout dans le monde pour les convaincre de l'efficacité
des concepts Cohesio et Labeline.
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PLAN Août-septernbre 2006 • 17

SIGNATURE NUMÉRIQUE
ConsignO
Un logiciel de signature créé spécialement pour répondre aux
besoins des ingénieurs
par M e Chantai Côté, notaire, Notarius inc.
La nouvelle Trousse de signature numérique comprend le logiciel
ConsignO, qui intègre les fonctionnalités de signature numérique
des fichiers PDF. Il a été créé par Notarius pour répondre aux
besoins particuliers de la profession d'ingénierie et est conforme
aux Directives pour l'authentification de documents d'ingénierie de
l'Ordre des ingénieurs du Québec.
Le fichier contenant les configurations personnalisées dans
ConsignO, selon les types de modèles, peut être transmis à un
collègue afin d'éviter à ce dernier de recréer les formats et les
modèles de documents utilisés.
ConsignO offre également la possibilité de signer un fichier
PDF pour lequel vous ne souhaitez pas créer de modèle.
Application Web
ConsignO, disponible en français et en anglais, est une application
basée sur la technologie Web Start de java. L'adhérent n'a qu'à
accéder au site www.ingenieur.notarius.com, sous la rubrique
Assistance/Téléchargement de logiciels, et à procéder au téléchargement
de la Trousse de signature numérique à l'intérieur de
laquelle le logiciel ConsignO est inclus. Une fois le téléchargement
et l'installation terminés, un raccourci s'installe sur votre bureau
vous permettant d'ouvrir rapidement ConsignO.
Application pour signer numériquement des fichiers PDF
Afin de rendre vos documents d'ingénierie accessibles à tous ceux
avec qui vous communiquez, il est souhaitable de convertir vos
fichiers d'ingénierie en format PDF. Le format PDF est le format
standard pour l'échange de documents électroniques
et il est facilement accessible à tous en raison de la gratuité
du logiciel Adobe MD Reader MD , disponible sur
Internet. De plus, ce format de fichier est recommandé
pour les besoins de conservation et d'archivage des
documents.
Application pour signer numériquement vos fichiers en lot
ConsignO a été créé pour répondre à un besoin d'efficacité. Il
permet de signer numériquement en lot les fichiers technologiques
d'ingénierie, et ce, en une seule opération.
Valider la signature d'un document signé numériquement
avec ConsignO
Un document signé numériquement au moyen de ConsignO,
auquel est lié votre certificat de signature numérique, peut être
visualisé par votre destinataire. Cette signature vous lie au document
de façon irréfutable et confirme votre identité ainsi que votre statut
professionnel. En d'autres mots, votre document est authentique.
Vos clients et partenaires d'affaires pourront facilement s'assurer que
le document n'a subi aucune modification depuis sa signature et
ConsignO permet de signer numériquement
en lot les fichiers technologiques d'ingénierie,
et ce, en une seule opération.
Application économique
Pour convertir et signer numériquement des documents
PDF, il est nécessaire d'acquérir un logiciel, tel qu'Adobe Acrobat
Standard ou Professionnel, possédant les fonctionnalités de conversion
et de signature des fichiers PDF. Or les frais d'acquisition de
licences pour ce type de logiciel peuvent s'avérer considérables,
surtout si le nombre d'utilisateurs est élevé. ConsignO a donc été
conçu, entre autres, dans le but d'éviter aux usagers des frais
d'acquisition de logiciel. Il est offert gratuitement avec la Trousse
de signature numérique. Un outil de conversion des fichiers au format
PDF (PDF995) est également inclus dans la Trousse.
Application personnalisée
La méthode d'authentification des documents d'ingénierie s'effectue
selon le type de document d'ingénierie (art. 7.4 des Directives
pour l'authentification de documents d'ingénierie) en y apposant
l'image de la signature manuscrite, la date, le titre professionnel,
le numéro de membre et l'image du sceau, selon le cas. Adaptez
ConsignO à vos modèles de documents (devis, plan, visite de
chantier, etc.) en personnalisant les formats (lettre 8 V2 x 11, légal
8 V2 x 14, grandeur nature ou autres) et les éléments visuels
(images du sceau et de la signature manuscrite) que vous désirez
voir apparaître sur vos documents. ConsignO vous offre la possibilité
de choisir la largeur et la hauteur du sceau en pouces (sceau
de 1 po ou de 2 po) afin que l'image de votre sceau apposée au
document technologique soit le reflet fidèle de votre sceau. De plus,
vous pouvez déterminer l'emplacement des images sur le document.
valider votre certificat de signature à l'aide du logiciel Adobe
Reader, en effectuant la configuration de celui-ci. Cette configuration
doit également être effectuée par le signataire pour obtenir
les éléments visuels permettant la validation de la signature
numérique. La procédure de configuration d'Adobe Reader est
disponible gratuitement sur le site www.ingenieur.notarius.com
sous la rubrique Assistance/Téléchargement de logiciels.
Assistance, démonstration et formation
Sous le menu Aide de ConsignO, vous avez accès au Guide de l'utilisateur
en format PDF, que vous pouvez consulter à l'écran ou imprimer
pour référence ultérieure. De plus, une démonstration
audiovisuelle du processus de signature numérique à l'aide de
ConsignO est disponible sur le site www.ingenieur.notarius.com
sous la rubrique Signature numérique/Son fonctionnement. Si
vous le souhaitez, inscrivez-vous à la formation Signer des fichiers
PDF avec Entrust et ConsignO offerte en ligne ou en salle. Vous
apprendrez à convertir un document en format PDF avec l'application
PDF995 et à le signer avec ConsignO à l'aide de votre signature
numérique. Vous serez également en mesure d'associer les
images de votre sceau et de votre signature manuscrite à votre
certificat de signature numérique.
Pour plus d'information, contactez Notarius au 514 281-1442 ou sans
frais au 1 800 567-6703, ou visitez le site www.ingenieur.notarius.com.
32 • PLAN Août-septembre 2006

VOTRE SIGNATURE
DONNE VIE
À UNE OEUVRE
NOTARIUS
Au service des professionnels
m
w «
ÉfclL ' 'V^^Ê
tms^, - — . .
«Mhk
VOUS JOUEZ AVEC LE FEU
Vous pratiquez une noble profession et votre
nom est précieux puisque vous devez
authentifier vos plans et devis.
Vous jouez pourtant avec le feu en
échangeant, par voie électronique, des
documents non sécurisés avec votre
clientèle. N'importe qui peut accéder à vos
documents, les falsifier ou prétendre en être
l'auteur si ceux-ci n'ont pas de protection
adéquate. En bout de ligne, c'est votre
crédibilité qui est en jeu.
« I Ï25
Hydro-Québec
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La signature numérique délivrée par Notarius
est la seule reconnue par l'Ordre des ingénieurs
du Québec. Elle protège vos documents
transférés électroniquement contre toute tentative
d'infiltration et de falsification. L'usage de la
voie électronique comme mode de transfert de
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envois par messager. Plus rapide et plus efficace,
elle simplifie le mode de transmission des
documents et réduit le temps requis pour la
réalisation de vos dossiers, améliorant ainsi vos
processus d'affaires.
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est le moyen privilégié par l'Ordre des
ingénieurs du Québec pour vous lier de façon
irréfutable à vos dossiers électroniques. Elle
vous identifie comme étant l'ingénieur
auteur des documents, assure l'intégrité des
données qui s'y retrouvent et en garantit
l'accès et la confidentialité en ne rendant
vos documents lisibles qu'aux personnes
autorisées à les consulter. En plus de
protéger l'intégrité des données, elle
authentifie votre document et lui accorde sa
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Examen professionnel et permis
Examen professionnel : avis à tous les ingénieurs stagiaires et juniors
Conformément au Règlement sur les autres conditions et modalités de délivrance des permis de l'Ordre des ingénieurs du Québec,
les prochaines séances d'examen auront lieu comme suit :
RÉGION DATE DATE LIMITE D'INSCRIPTION
Montréal Samedi 25 novembre 2006, 13 h 25 septembre 2006
Montréal Mercredi 24 janvier 2007, 18 h 30 24 novembre 2006
Trois-Rivières Samedi 24 février 2007,13 h 24 décembre 2006
Rouyn Mercredi 7 mars 2007, 18 h 30 7 janvier 2007
Montréal Samedi 17 mars 2007,13 h 17 janvier 2007
Pour vous inscrire à l'une de ces séances, vous devez utiliser la fiche d'inscription incluse dans la brochure intitulée Guide de l'examen professionnel que vous
avez reçue lors de votre inscription au tableau de l'Ordre. Pour toute information additionnelle, vous pouvez communiquer avec la préposée à l'examen
professionnel au numéro suivant : 514 845-6141 ou 1 800 461 -6141, poste 3158.
En conformité avec la Politique linguistique de l'Ordre, les candidats à l'examen professionnel peuvent, à leur choix, passer les épreuves soit en français, soit en anglais.
Le document Notes préparatoires à l'examen est disponible uniquement en français.
Informez-nous!
Selon l'article 60 du Code des professions, tout membre de l'Ordre doit aviser le secrétaire de tout changement
relatif à son domicile et aux lieux où il exerce sa profession, et ce, dans les trente jours de ce changement.
Tout professionnel doit, en vertu de l'article 59.3 du Code des professions, informer le secrétaire de l'Ordre dont il est membre qu'il fait ou a fait
l'objet d'une décision judiciaire ou disciplinaire visée à l'article 55.1, dans les dix jours à compter de celui où il en est lui-même informé.
Par ailleurs, toute période d'inactivité (chômage, invalidité, congé parental, retour aux études, etc.) doit également être signifiée au secrétaire de l'Ordre,
dans les trente jours, au début et à la fin de cette période. Veuillez noter que seuls les membres qui auront eu une période d'inactivité minimale de six mois
et qui auront informé l'Ordre de tout changement à leur statut dans les trente jours pourraient obtenir un crédit applicable sur la cotisation annuelle.
Permis d'ingénieur délivrés par le Bureau de l'Ordre des ingénieurs du Québec du 2 mai au 6 août 2006
Abraham, Vanick
Allard, Julien
Allard, Mathieu
Allen, Emilie
Angers, Eric
Angers, Félix
Araujo, Fernando
Bachkongi, |ean
Baltazart, Patrick
Barbeau, Sylvie
Bardaille, Cédric
Barrette, Steven
Beauchemin,
Pierre Alexandre
Beaudoin, David
Beaupré, Marc-Antoine
Bélanger, Hugo
Bélanger, Patrick
Belkalem, Chérit
Bergeron, Eric
Bernard, Hélène
Bernier, Frédéric
Bichet, Dimitri
Binette, Alexandre
Blais-Morin, Louis-Antoine
Boivin, Dominic
Bonnelly, Mathieu
Borrel, Jean-François
Bouchard, Nicolas
Bouchard, Philippe
Bourassa, Eric
Bourcier, Alexandre
Bourdages, Chantale
Bouthillette, Philippe
Boutin, Mathieu
Boyaud, Christian
Branston, Aaron Edward
Brissette, Véronique
Buchanan, Cordon
Cadotte, Christian
Caia, Monique
Calabrese, Franco
Canas Calderon, Benjamin
Cane, Mihail-Marius
Canuel, Sylvain
Capodicasa, Alexandre
Cardin, Daniel
Caron, Martin
Caron, Patrick
Chamberland, Denis
Chiz, Darlene
Cimpan, Simona Carmen
Ciobanu, Dan Cristian
Collin, Jean-François
Cormier, Stéphanie
Côté, Marie-Noël
Cotnoir, Nicholas
Coutu, Christopher
Couture, François
Crochetière, Brian
Crozet, Dany
Cusson, Charles
Cyr, Benoît
Cyr, Frédéric
Dan, Danut Delian
Dangaran, Jerrick
Daoust, Marie-Eve
Defoy, Frédéric
Desqagné, Julien
Deslauriers-Normandeau,
Laurent
Desmarteaux, Daniel
Désormeaux, François
Desrochers, Yvan
Di Palma, Sandro
Doucet, |érôme
Drouin, Frédéric
Dubois, |onathan
Dufresne, Benoît
Dufresne, Dave
Duguay, Stéphane
Dumitrache, Aurel
Dumont, Jean-François
Ettaleb, Lahoucine
Farah, Mathieu
Faraon, Cristian
Filgueira, Marcelo
Fontaine, Karl
Fortet, Milène
Francoeur, Mario
Gagné, Serge
Cagnon, Eric
Cagnon, Martin
Cagnon, Michel
Caudreault, Patrick
Célinas, Danny
Cenesse, Patrice
Génois, Dany
Ghannou, Abdellah El Khalil
Gheorghiu, Gabriela
Giasson, Dominic
Giffard, Hugo
Gigliotti, Francesco
Gingras, David
Gingras, Patrice
Goldstein, Vilma
Goulet, Jean-Philippe
Guay, Joël
Guérard, Yves
Guerrero Olivera, Tatiana
Hains, Nicolas
Hamdi, Hicham
Hanchay, Patrick
Harvey, Yannick
Head, Denis
Hébert, Sylvain
Hewitt, Thomas
Houeto, Okoun'Ola
Jetté, Isabelle
jobin, Dominique
Jolicoeur, Olivier
julien, Benoit
Labelle, Marc
Labonté, Eric
Labrecque, Stéphanie
Laçasse, Philippe
Lachance,Jonathan
Lachance, Yan
Lacharité, Simon
Lacombe, Annie
Lacombe, Stéphan
Laflèche, Patrick
Lafontaine, Mia
Lambert, Philip
Lapointe, Chantale
Lapointe, Geneviève
Laporte, Patrick
Lauzon, Dominique
Lauzon, Marc
Lavoie, Stéphane
Leblanc, Pierre
Leblond, Nadia
Ledoux, Marie-Christine
Ledoux, Micheline
Leduc, Louis-Philippe
Leduc, Marc
Leduc, Patrick
Lefebvre, Marc-André
Légaré, Vincent
Legault, Christian
Lehoux, Stéphane
Lemaire, Geneviève
Lemay, Mathieu
Lemoine, Patricia
Letellier, Vincent
Letendre, Mathias
Lévesque, Michel
Levesque, Serge
Lévesque, Steve
Lippé, Martin
Locat, Pascal
Lorezca, Elizabeth Leslie
Lungu, Eugen
MacLeod, Gavin
Mai, Serge
Martin, David
Martin, Etienne
Masella, Luc
Mejia Gonzalez, Zoan Beatriz
Mercier-Langevin, Frédéric
Mihalache, Claudiu-George
Milkani, Etleva
Monat, Hugues
Mougeot, Mathieu
Moussette, Benoit
Munteanu, Florinel-llie
Nadeau, Ghislain
Nguyen, Phuc Hoa Binh
Njamen Tchapda, Guy
Noël, Chantale
Ouellet, Stéphane
Ouellet, Youri
Pagé, François
Papadopoulos, Evangelia
Paquet, Marc
Paquet, Stéphane
Paquette, Pier-Luc
Paradis, Jonathan
Patenaude, Robert
Paul, jocelyn
Pelletier, Eric
Pelletier, François
Pié, Daniel
Popa, Dan Octavian
Proulx, Sophie
Pucella, Michele
Raymond, Sylvain
Rees, Douglas J
Rheault, Pascal
Richer, Alain
Riopel, Dany
Robert, Sébastien
Robitaille, François
Roger, Jonathan
Rony, Kareen
Roy, Yannick
Saneb, jean-François
Santerre, Sylvain
Sarrazin, Sandra
Sarrazin, Virginia
Savard, Marc
Sévigny, Eric
Shanmuqam, Jayasiri
Shenouda, Shérif
Simard, Philippe
St-Amand, Cédric
St-Yves, Stéphane
Surcel, Marius-Dorin
Sydhom, Ramy
Taha, Ammar
Talbot, Martin
Tanquay, Frédéric
Tardif, Alexandre
Tarfi, Abderrazek
Tassé, Bruno
Tessier, Dominic
Tétreault, Simon
Théorêt, Emanuel
Thiffault, Francis
Thivierge, Denis
Toupin, Jean-Denis
Tousignant, Mathieu
Tremblay, Bruno
Tremblay, Virginie
Trigui, Fakher
Trincat, Cyril
Tupula Yamba, Gabriel
Turcotte, Olivier
Turpin, Frédéric
Vacnon, Véronique
Vadnais, Caroline
Vallée, David
Vallières, Patrick
Venditti, Tony
Vézina, Etienne
Viel, Eric
Villeneuve, Nicolas
Vivier, Stéphane
Vo, Cong-Tuong
Yahmi, Saliha
Zeballos Ibanez, Maria José
Zouhri, Mimoun
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

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La Presse 52 sem/7 jrs. 178,36 $ 305,21 S
Le Devoir 52 sem76 1rs. 195,61 $ 390,00 S
Le Droit 56 sem./6 ire. 184,60 $ 274,40 S
Le Journal de Montréal .cam regj 52 sem/7 ire. 135,20 $ 313,56 5
Le Journal de Québec 52 sem/7 jrs. 195,00 $ 296,10 S
Le Soleil 52 sem./7 ire. 189,28 $ 293,28 S
National Post 13 sem/6 ire. 39,00 $ 84,76 S
The Gazette 'Montréal & banlieues) 26 sem77 ire. 87,26 $ 167,44 S
The Globe and Mail 15 sem./6 ire. 83,98 $ 112,50 S
The Ottawa Sun 10 sem/7 ire. 17,60$ 42,00 S
Nouvelles & Actualités
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Drainage urbain :
improvisation
risquée
Au Québec, contrairement à d'autres provinces canadiennes
et à plusieurs états américains, il y a peu de normes régissant
la gestion des eaux pluviales en milieu urbain. Ce vide
réglementaire fait en sorte que les ingénieurs improvisent trop
souvent en cette matière. L'Ordre des ingénieurs du Québec
tient à mettre en garde ses membres contre les risques potentiels
de telles pratiques.
Les réseaux municipaux sont en effet conçus pour recevoir
un certain volume d'eau. Lors d'averses importantes, l'évacuation
rapide des eaux de pluie peut surcharger les réseaux d'égout
et provoquer éventuellement des refoulements à certains endroits.
L'eau peut aussi pénétrer dans les bâtiments lorsque l'évacuation
est mal conçue.
Il faut dire que les ingénieurs québécois se trouvent devant
une réglementation désuète et incomplète. Seule la directive 004,
qui date de 1989, du ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs fournit un certain cadre aux
ingénieurs. Cependant, cette directive ne présente que des
critères généraux relatifs aux conduites. Elle est pratiquement
muette en ce qui concerne, par exemple, les mesures de rétention
des eaux pluviales.
La rétention consiste à ralentir l'écoulement des eaux de
pluie vers le réseau d'égouts au cours des averses et des orages
importants afin de ne pas surcharger les conduites municipales.
La plupart des ingénieurs sont peu familiers avec la notion de
rétention des eaux. Il s'agit, en fait, d'une approche relativement
récente qui est toutefois de plus en plus utilisée au Québec depuis
une dizaine d'années. La pratique habituelle consiste plutôt à
assurer l'évacuation des eaux le plus rapidement possible.
En l'absence de normes provinciales, qui parleraient, entre autres,
de façon détaillée de la rétention avec méthodes de calcul à l'appui,
les ingénieurs utilisent souvent les moyens du bord. Ainsi, pour
calculer le drainage d'une surface, ils se fondent parfois sur le Code
de plomberie. Ce code établit des règles simples pour le calcul
de l'écoulement des eaux d'un toit plat vers des gouttières et un
drain central, mais il ne peut servir ni à l'aménagement d'un stationnement
ni au calcul de la rétention des eaux.
Diverses mesures
Les ingénieurs qui acceptent des mandats de construction de
bâtiments commerciaux ou industriels sont les plus exposés à
ce genre de situation. Le drainage extérieur du bâtiment et des
stationnements qui les entourent fait souvent partie de ces
mandats. C'est là que les problèmes se présentent le plus
fréquemment. Les grandes surfaces pavées, par exemple, produisent
des débits d'eau plus importants et nécessitent des
mesures de rétention.
En fait, chaque fois que l'on recouvre une surface de terrain
avec un bâtiment ou un stationnement asphalté, on élimine une
zone où les eaux de pluie étaient absorbées. Un volume d'eau
supplémentaire prend donc directement le chemin des égouts
pluviaux de la municipalité. Pour contrer ce problème, les
municipalités conscientes de cette surcharge exigent un contrôle
à la source des eaux pluviales.
Diverses mesures de rétention s'offrent aux ingénieurs. Sur
les toits, il est possible d'installer des orifices à débit contrôlé,
ce qui permettra de retenir momentanément les eaux. Dans ce
cas, l'ingénieur devra toutefois prévoir une structure bien étanche
capable de résister à la charge supplémentaire causée par les
eaux retenues. Dans les stationnements extérieurs, il est possible
de conserver des surfaces gazonnées, espaces qui serviront
de tampons et ralentiront l'écoulement des eaux en direction
des égouts municipaux.
Toutefois, l'absence de normes précises et de méthodes de
calcul bien répandues font en sorte que les dispositifs de rétention
ne sont pas toujours calibrés de façon adéquate. Le calcul
peut faire défaut, mais aussi la mise en place de ces mesures de
rétention. Par exemple, la disposition des drains d'un stationnement
est très importante, l'erreur classique consistant pour le
concepteur à présumer que les points bas où se trouvent les grilles
sont tous au même niveau. En pratique, si les points bas ne
sont pas tous au même niveau, l'eau pourra s'accumuler davantage
au point le plus bas, provoquant ainsi l'inondation du
stationnement.
Prudence
Les municipalités demandent souvent qu'il y ait des mesures de
contrôle et de rétention des eaux pluviales à la source, avant
que celles-ci n'atteignent le réseau d'égouts pluviaux. Plusieurs
municipalités de la région montréalaise et ailleurs au Québec
ont établi des directives précises à ce sujet.
Pour combler le vide réglementaire québécois, les ingénieurs
peuvent s'inspirer de ces normes ou de celles émises par l'Ontario
ou l'Alberta, par exemple. Il y a toutefois des risques à coller des
normes établies dans un contexte différent à celui où s'effectuent
les travaux. Ces villes connaissent bien leur réseau d'égouts
pluviaux. Elles savent à quels endroits et dans quelles circonstances
leur réseau est susceptible d'être surchargé. Elles ont déterminé
des normes de rétention qui permettent de respecter leur capacité
d'évacuation des eaux.
Les municipalités les plus importantes ont également des plans
directeurs d'eau pluviale qui déterminent pour chaque secteur
de la ville les contrôles à effectuer sur le débit des eaux qui atteint
les égouts. La municipalité établit une limite au débit d'eau pour
un lot à construire en particulier. En plus, il faut prévoir un lieu
de rétention qui permettra de retenir les eaux de pluie dans le
cas d'événements météorologiques extrêmes.
Les directives d'une municipalité ne peuvent donc pas s'appliquer
parfaitement à tous les réseaux municipaux. Toutefois,
les méthodes de calcul demeurent valables et les ingénieurs
devraient les intégrer à leurs pratiques en tenant compte des
particularités du réseau de la municipalité touchée par les
travaux. Tout ingénieur qui accepte des mandats comportant
des installations d'évacuation et de rétention des eaux pluviales
devrait donc s'assurer qu'il maîtrise les méthodes de calcul les
plus récentes et travailler en étroite collaboration avec la municipalité
afin de bien connaître l'état de son réseau d'égouts pluviaux
et les contraintes de contrôle qui y sont rattachées.
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

J f MIEUX
"' CONSOMMER
POUR MIEUX PERFORMER
Avis de limitation du droit d'exercice
Conformément à l'article 182.9 du Code des professions (L.R.Û.. c.
C-26), avis est donné par la présente que le Comité administratif de
l'Ordre des ingénieurs du Québec, à la suite des recommandations du
Comité d'inspection professionnelle, a révisé sa décision du 2 avril 2004,
limitant ainsi le droit d'exercice de M. Philippe Dallaire, ing., (membre
n° 102574), dont le domicile professionnel est situé au 210-31, rue
Desaulniers, à Saint-Lambert, province de Québec, en systèmes de
protection incendie. En conséquence, à l'exception de devis de performance,
tels que décrits au chapitre 8 du document intitulé « Processus
de conception des systèmes de gicleurs automatiques, février 2004», il
ne pourra ni signer ni sceller aucun document d'ingénierie en ce domaine,
et ce, jusqu'à ce qu'il réussisse son stage de perfectionnement. De plus,
le membre devra mentionner dans ses devis de performance relatifs à la
protection incendie, que les plans et devis doivent être scellés et signés
par un ingénieur, membre de l'Ordre des ingénieurs du Québec.
La limitation est effective depuis le 8 juillet 2006.
Montréal, ce 25 juillet 2006
Denis Leblanc, ing.
Secrétaire de l'Ordre des ingénieurs du Québec
= Ordre
| ; des ingénieurs
du Québec
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(450) 552-1357 François Poirier Ing.

Lois environnementales :
une première sanction
disciplinaire
Pour la première fois au Québec, le Comité de discipline de
l'Ordre des ingénieurs du Québec a sanctionné un ingénieur
pour le non-respect des lois environnementales 1 . Le Comité
a imposé à un ingénieur qui était à l'époque à l'emploi de la
Ville de La Prairie, au sud de Montréal, une radiation temporaire
d'un mois pour avoir donné son aval à des travaux sans
avoir l'autorisation du ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs du Québec.
L'ingénieur a ainsi contrevenu autant à son Code de déontologie
qu'à la Loi sur la qualité de l'environnement. La radiation sanctionne
la violation à cinq reprises, entre les mois d'octobre 2000 et
août 2002, de l'article 2.01 du Code pour avoir omis de respecter
les obligations imposées par la Loi sur la qualité de l'environnement.
Cet article établit que « dans tous les aspects de son travail, l'ingénieur
doit respecter ses obligations envers l'homme et tenir compte
des conséquences de l'exécution de ses travaux sur l'environnement
et sur la vie, la santé et la propriété de toute personne ».
L'ingénieur a aussi enfreint l'article 59.2 du Code des professions
qui précise que « nul professionnel ne peut poser un acte dérogatoire
à l'honneur ou à la dignité de sa profession [...] ».
La protection de l'environnement
À titre de directeur du Service d'ingénierie de la Ville, l'ingénieur
a permis la réalisation de travaux sans que ceux-ci n'aient été
autorisés par le Ministère. Il s'agit essentiellement de travaux de
prolongement de rues à des fins de développement résidentiel
et du nettoyage d'un cours d'eau. Certains de ces travaux ont
eu des répercussions sur une partie d'une zone humide. Ces zones
jouent un rôle important dans la nature en servant souvent de
filtre naturel des cours d'eau ainsi que d'habitat pour une grande
diversité d'espèces animales et végétales.
Avant d'effectuer de tels travaux, la Ville aurait dû obtenir une
autorisation auprès du Ministère comme l'établit l'article 22 de
la Loi sur la qualité de l'environnement : « [...] quiconque érige
ou modifie une construction, exécute des travaux ou des ouvrages,
entreprend l'exploitation d'une industrie quelconque, l'exercice
d'une activité ou l'utilisation d'un procédé industriel ou augmente
la production d'un bien ou d'un service dans un cours d'eau à
débit régulier ou intermittent, dans un lac, un étang, un marais,
un marécage ou une tourbière doit préalablement obtenir du
ministre un certificat d'autorisation. »
Pour sa défense, l'intimé soutient que la présente affaire
expose un conflit entre le développement urbain et la protection
de l'environnement. De plus, il a plaidé qu'il ne doit pas
être tenu responsable, compte tenu de son rôle limité dans l'exécution
des travaux. L'ingénieur a aussi invoqué les contraintes
temporelles et financières qui existaient, ainsi que les démarches
qu'il a effectuées auprès du ministère de l'Environnement et l'attitude
des représentants de ce ministère dans le dossier. Or le
Comité a rejeté ces arguments.
Un modus operandi
L'ingénieur n'était évidemment pas le seul à endosser le projet
et cette façon de procéder. En agissant de la sorte, il a suivi la
volonté de son employeur qui désirait étendre l'ensemble résidentiel.
Mais un ingénieur ne peut pas se dégager ainsi de sa
responsabilité ni de l'obligation de respecter son Code de déontologie
en prétendant que les décisions relevaient du promoteur
ou de la Ville. Il aurait dû exprimer clairement son désaccord,
puisque le projet n'avait pas reçu l'aval du Ministère et qu'il pouvait
causer des préjudices à l'environnement.
Non seulement l'intimé s'est-il abstenu de le faire, mais
celui-ci a endossé un tel comportement. Dans certains projets,
le Ministère avait émis des avis et même plusieurs constats
d'infractions. L'intimé a reçu lui-même des avertissements de
la part des représentants du Ministère qui l'ont prévenu que
les aménagements projetés n'étaient pas justifiés et que, dans
le cas d'un projet de nettoyage d'un cours d'eau, seuls des
travaux manuels seraient acceptables d'un point de vue environnemental.
Or l'intimé a décidé de procéder au nettoyage
au moyen d'une pelle mécanique, ce qui a causé des dommages
à la flore du milieu humide.
Dans ses représentations sur sanction, le syndic a soutenu que
le fait d'avoir permis ou toléré la réalisation de travaux sans les
autorisations requises ne constituait pas un acte isolé, mais qu'il
s'agissait plutôt d'un modus operandi que l'intimé avait adopté
et par lequel il ignorait délibérément les directives du Ministère,
les avis d'infractions et même les engagements qu'il avait lui-même
pris. Son attitude envers les représentants du Ministère en dit
long. Par exemple, à deux reprises, il s'est engagé à ne pas procéder
aux travaux sans en avoir l'autorisation, pour ensuite, dans
les deux cas, entreprendre le travail sans ladite permission.
Deux autres ingénieurs impliqués dans cette histoire ont
aussi fait l'objet de plainte. Dans le premier cas, il s'agit du patron
de l'ingénieur dont nous avons parlé précédemment (CDOIQ
22-03-0281 ). Celui-ci occupait le poste de directeur général. Il
a plaidé coupable aux deux infractions contenues dans la plainte,
qui lui reprochait d'avoir enfreint les articles 2.01 du Code de
déontologie et 59.2 du Code des professions et il s'est vu
imposer une radiation temporaire d'un mois pour chacune des
infractions, à purger de façon concurrente. Un ingénieur qui agissait
à titre de consultant mandaté par la Ville pour effectuer la
surveillance des travaux est visé par la seconde plainte (CDOIQ
22-03-0282). Ce dernier a plaidé coupable notamment aux
articles 2.01 du Code de déontologie et 59.2 du Code des professions;
le Comité de discipline rendra la décision sur la sanction
dans les prochains mois.
Par la radiation imposée au directeur du Service d'ingénierie
de la Ville de La Prairie, de même que par les plaintes déposées
contre les deux autres ingénieurs impliqués, l'Ordre envoie un
message clair à tous ses membres. « Poser un acte professionnel
ou tolérer qu'un acte soit posé sans tenir compte des conséquences
sur l'environnement est un acte très répréhensible »,
a écrit le Comité dans sa décision sur sanction. Un tel comportement
va à l'encontre des obligations qui sont au cœur
même de la profession d'ingénieur.
' Comité de discipline de l'Ordre des ingénieurs du Québec, district de
tongueuil, m 22-03-0280, 28 novembre 2005 et 6 avril 2006.
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

f ^ ] Centre d'innovations en programmes éducatifs CIPf
""cT^^ Cours intensifs réservés aux ingénieurs
Le Centre d'innovations en programmes éducatifs (CIPE) est un organisme accrédité gui offre depuis une décennie plus de
300 cours intensifs, séminaires et ateliers de formation dans une vaste gamme de sujets en génies civil, électrique et
mécanique. CIPE dispense des Unités de formation continue et confère l'éligibilité a divers remboursements d'impôts pour
la formation. La plupart des cours durent de une à trois journées et les cours se déroulent aux hôtels Delta Montréal et Québec
Voici quelques sujets populaires qui reviennent dans les régions de Montréal et de Québec pour les prochains mois.
Titre du cours Date Ville
Électrique
• Relais et coordination de protection des installations électriques BT, MT et HT__les 25 et 26 septembre 06 Montréal
• Introduction aux installations électriques (intervenants et normes) le 27 septembre 06 Montréal .
• Réseau de transmission micro-ondes le 26 octobre 06 Montréal jà
• Introduction aux techniques de l'éclairage d'urgence les 30 et 31 octobre 06 Montréal y
• Trafic des réseaux sans-fil (CDMA) les 22 et 23 novembre 06 Montréal F
• Méthodologie de conception des installations électriques BT, MT et HI les 29 et 30 novembre 06 Montréal L
• Échauffement et augmentation de la puissance d'exploitation
des équipements électriques les 30 novembre et 1 déc 06 Montréal
• Systèmes de communication par fibres optiques les 4 et 5 décembre 06 Montréal
Mécanique
• Pompes et systèmes de pompage les 28 et 29 septembre 06 Montréal
• Les principes de combustion et les chaudières industrielles les 4 et 5 octobre 06 Québec
• L'efficacité énergétique par le contact direct Ie18 octobre 06 Montréal
• Conception et entretien des systèmes HVAC les 25 et 26 octobre 06 Québec
• Systèmes d'alarme incendie avec signalisation non-phonique les 1 et 2 novembre 06 Montréal
• Amélioration de l'efficacité énergétique des procédés industriels
par analyse de pincement les 6 et 7 novembre 06 Montréal
• Wagons passagers et de marchandises - réglementation et normes les 7 et 8 novembre 06 Montréal
• L'ingénierie complexe des procédés alimentaires et pharmaceutiques les 8 et 9 novembre 06 Montréal
• L'ingénierie au service de l'acheminement non destructif des marchandises les 15 et 16 novembre 06 Montréal
• Applications turbines à gaz les 16 et 17 novembre 06 Montréal
• Les lubrifiants et l'analyse d'huile pour les équipements fixes et mobiles les 20 et 21 novembre 06 Montréal
Civil
• Concepts et outils en sécurité routière les 12 et 13 octobre 06 Montréal
• Transport de marchandises dangereuses par route les 23 et 24 octobre 06 Montréal
• Diagnostic et réparation de structures de béton le 25 octobre 06 Québec
• Réhabilitation et entretien de chaussées flexibles urbaines et rurales les 1 et 2 novembre 06 Québec
• Traitement de l'eau potable les 6 et 7 novembre 06 Québec
• Traitement des eaux industrielles les 22 et 23 novembre 06 Québec
• Conception, installation et inspection des systèmes pour l'évacuation
et le traitement des eaux usées des résidences isolées le 24 novembre 06 Québec
• Conception et réhabilitation des ouvrages d'art les 27, 28 et 29 novembre 06 Montreal
Santé-Sécurité
• Le contrôle du bruit industriel: solutions en ingénierie les 2 et 3 octobre 06 Québec
• Vibration des machines: entretien en milieu industriel les 5 et 6 octobre 06 Montréal
• Sécurité des machines les 26 et 27 octobre 06 Québec
• Radioprotection appliquée à l'industrie et à la construction le 3 novembre 06 Montreal
• Conception ergonomique de salles de commande et de surveillance les 9 et 10 novembre 06 Montréal
Semaine de la gestion de l'ingénieur
• Administration de contrats de construction le 16 octobre 06 Montréal
• Mesure, évaluation et gestion intégrée des risques le 17 octobre 06 Montréal
• E-Collaboration: maximiser l'efficacité des équipes d'ingénierie le 18 octobre 06 Montréal
• La gestion intégrée de la Santé, Sécurité au Travail
et le référentiel OHSAS 18001 le 19 octobre 06 Montréal
• Gestion intégrée de la qualité et de l'amélioration permanente
le 20 octobre Oô^j^ÉfclÛS^fl&ntréal
Cours en entreprise
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FUTURES ÉTUDIANTES EN GÉNIE : RÉPONDRE À LEURS ATTENTES
Par Jeanne Morazain
Elles aiment les sciences, plus particulièrement
la physique et les mathématiques.
Elles cherchent à relever des défis et à
régler des problèmes concrets. Les activités
où elles peuvent mettre à profit leurs
connaissances les attirent. Elles participent
aux Expo-sciences, au concours scientifique
et technique Science, on tourne!,
au jeu-questionnaire Génies en herbe.
Elles, ce sont des collégiennes qui ont
participé au programme Futures ingénieures
2006. Ces traits communs rassortent
des entrevues réalisées avec six
d'entre elles. Sans surprise, leur profil
correspond à celui de la dizaine d'étudiantes
en génie également interviewées.
Sollicitez les jeunes femmes présentant
ce profil et la courbe des inscriptions
féminines dans les facultés de génie, qui
est en baisse depuis 2000, remontera,
serait-on tenté de dire. L'équation n'est
pas si simple. Encore faut-il que ces jeunes
qui envisagent de faire carrière comme
ingénieures perçoivent que l'enseignement
et la pratique du génie pourront répondre
à leurs valeurs et à leurs attentes.
La présence des jeunes femmes s'accroît
Si elles choisissent d'étudier en génie
plutôt qu'en mathématiques ou en physique
par exemple, c'est parce que le
génie est une science appliquée. La
théorie pour la théorie, très peu pour
elles. Elles ont besoin de travailler sur
des projets concrets - pour certaines,
cela implique d'effectuer surtout du travail
de terrain - et de faire profiter la
société de leur savoir. Ainsi, elles auront le
sentiment d'être utiles et cela leur importe,
car la notion de service à la population
est primordiale dans leur esprit.
L'environnement est au centre de
leurs préoccupations. D'ailleurs, elles
n'envisagent la pratique du génie que
dans une perspective de développement
durable. Dès lors, la technologie devient
un moyen d'atteindre cet objectif.
Elles ne s'imaginent pas évoluant en
vase clos. La pratique du génie doit être
l'occasion de multiplier les contacts
humains, de nouer de solides collaborations
et de travailler en équipes multidisciplinaires
avec des ingénieurs d'autres
champs de spécialisation que le leur, des
scientifiques de plusieurs disciplines, des
gestionnaires et professionnels de tout
horizon.
Elles n'ont pas peur des responsabilités
et espèrent qu'on leur en confiera
relativement tôt dans leur carrière. Elles
souhaitent disposer d'une bonne marge
d'autonomie, être en mesure d'aménager
elles-mêmes leurs tâches et leurs
horaires, être en situation de prendre
des décisions. Bien sûr, elles savent qu'il
faut travailler fort pour faire sa marque,
mais elles sont décidées à y mettre tous
les efforts requis.
Cela dit, la carrière n'est pas tout.
Elles accordent une grande importance
à la qualité de vie. Elles veulent
avoir du temps pour exercer diverses
activités sportives ou culturelles et réaliser
d'autres ambitions, pour entretenir
des liens d'amitié et voyager, au moyen
de leur travail ou non. La possibilité de
concilier travail et famille fait aussi partie
des attentes qu'elles entretiennent à
l'égard de leurs futurs employeurs.
Ont-elles des craintes liées au fait
qu'elles sont des femmes? Comme tout
le monde, elles ont entendu des histoires
malheureuses de discrimination et de
sexisme, mais elles croient que le milieu
de l'ingénierie a évolué et qu'il est prêt à
accueillir des ingénieures en plus grand
nombre. Même que cela pourrait s'avérer
avantageux auprès des entreprises soucieuses
de leur image. Ce qu'elles craignent
bien davantage, c'est la précarité
Il n'y a aucun doute, elles rêvent d'être
ingénieures, et ce rêve est bien ancré.
Alors que le pourcentage des inscriptions féminines au baccalauréat
en génie est passé de 19,1 % en 2000-2001 à 16,4 % en 2005-2006,
la proportion de filles qui affichent leur goût pour les sciences s'élargit.
Elles sont en effet de plus en plus nombreuses à s'inscrire aux
compétitions scientifiques. Depuis 2004, la participation féminine au
concours Science, on tourne! se maintient au-dessus de 20 %. En
2005, plus de 40 % des personnes ayant pris part aux Expo-sciences
étaient des exposantes ; en 2006, la finale québécoise accueillait une
majorité de filles, soit 92 sur un total de 151 participants.
d'emploi qui semble fréquente dans
plusieurs milieux de travail. Il faut une
certaine stabilité, croient-elles, pour réaliser
ses ambitions professionnelles et se donner
une qualité de vie.
Il n'y a aucun doute, elles rêvent d'être
ingénieures, et ce rêve est bien ancré.
Mais présentez-leur le génie comme une
pratique peu stimulante, répétitive, une
profession qui s'exerce en solitaire avec
pour seul compagnon un ordinateur, où
les tâches administratives éloignent de
la science et où la compétition l'emporte
sur la collaboration, une pratique sans
retombées sociales et environnementales
positives, et elles s'en éloigneront. À bon
entendeur, salut!
Merci aux étudiantes en génie qui ont
contribué à dresser ce portrait par leurs témoignages
: Emilie Berrouard (génie civil, Université
Laval), Karine Dionne (génie électrique, Université
de Sherbrooke), Anita Douyon (génie logiciel,
Polytechnique), Claudine Fortin (génie géologique,
Université Laval), Véronique Fournier
(génie mécanique, Université de Sherbrooke),
Lyne juneau (production automatisée, ETS),
Émilie Langlois (génie mécanique, Polytechnique),
Ahlem Masmoudi (génie logiciel, Polytechnique),
Simone Renaud-Boivin (génie mécanique,
Université de Sherbrooke), Safaa Sebak (génie
électrique, Université Concordia). Merci également
à Alexandra Duron, Geneviève Gariépy,
Marie-Eve Isabel, Jennifer Lemieux, Emilie Monette
et Amélie Therrien, participantes au programme
Futures ingénieures 2006.
' Ce programme est une initiative du Comité
national Femmes en ingénierie réalisée en
partenariat avec la Chaire Marianne-
Mareschal de l'École Polytechnique de
Montréal. Voir la chronique « Femmes et
génie» de l'édition de janvier-février 2006
de PLAN.
40 • PLAN Août-septembre 2006 Cette page est produite par le Comité Femmes en ingénierie.

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Avis de limitation définitive
du droit d'exercice
Avis de limitation définitive
du droit d'exercice
Conformément à l'article 182.9 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26),
avis est donné par la présente que, le 17 mars 2006, le Comité administratif
de l'Ordre des ingénieurs du Québec, à la suite des recommandations
du Comité d'inspection professionnelle, a limité définitivement
le droit d'exercice de M. l'ingénieur Jean G. Desjardins (membre
n° 043607), dont le domicile professionnel est situé au 331, montée de
la Baie, Pointe-Calumet, province de Québec, en matière de conception
d'installations septiques et en matière de conception en protection
incendie.
Ces limitations définitives du droit d'exercice sont effectives depuis le
27 avril 2006.
Montréal, ce 9 mai 2006
Denis Leblanc, ing.
Secrétaire de l'Ordre des ingénieurs du Québec
Conformément à l'article 182.9 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26),
avis est donné par la présente gue, le 17 mars 2006, le Comité administratif
de l'Ordre des ingénieurs du Québec, à la suite des recommandations
du Comité d'inspection professionnelle, a limité définitivement
le droit d'exercice de M. l'ingénieur Francis Jean (membre n° 042252),
dont le domicile professionnel est situé au 2, rue Saint-Germain Est,
Rimouski, province de Québec, en matière d'électricité du bâtiment et
en matière de mécanique du bâtiment.
Ces limitations définitives du droit d'exercice sont effectives depuis le
27 avril 2006.
Montréal, ce 9 mai 2006
Denis Leblanc, ing.
Secrétaire de l'Ordre des ingénieurs du Québec
S" Ordre
j des ingénieurs
du Québec
Ordre
des ingénieurs
du Québec
Avis de limitation définitive
du droit d'exercice
Conformément à l'article 182.9 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26),
avis est donné par la présente que, le 17 mars 2006, le Comité administratif
de l'Ordre des ingénieurs du Québec, à la suite des recommandations
du Comité d'inspection professionnelle, a limité définitivement le
droit d'exercice de M. l'ingénieur Charles Morissette (membre n°044125),
dont le domicile professionnel est situé au 893, boul. Guimond, Longueuil,
province de Québec, en matière de conception de système de protection
d'incendie. De plus, le Comité administratif maintient la limitation
concernant la mécanique du bâtiment telle qu'elle avait été prononcée
le 22 août 2003.
Avis de limitation du droit d'exercice
Conformément à l'article 182.9 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26),
avis est donné par la présente que, le 26 mai 2006, le Comité administratif
de l'Ordre des ingénieurs du Québec, à la suite des recommandations du
Comité d'inspection professionnelle, a limité le droit d'exercice de
M. l'ingénieur Ghyslain Lambert (membre n° 042365), dont le domicile
professionnel est situé au 588, rue Montcalm, Berthierville, province de
Québec, dans les domaines de la structure (charpente et fondations), des
installations septiques et de l'aménagement des cours d'eau.
Ces limitations du droit d'exercice sont effectives depuis le 8 juillet 2006.
La limitation définitive est effective depuis le 27 avril 2006.
Montréal, ce 9 mai 2006
Denis Leblanc, ing.
Secrétaire de l'Ordre des ingénieurs du Québec
Montréal, ce 25 juillet 2006
Denis Leblanc, ing.
Secrétaire de l'Ordre des ingénieurs du Québec
g- Ordre
des ingénieurs
liâS!i!'- du Québec
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Ordre
des ingénieurs
du Québec
PLAN Août-septernbre 2006 • 17

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Avis de radiation
Conformément aux articles 156 et 180 du Code des professions, avis est
donné par la présente que, le 21 juin 2006, le Comité de discipline de
l'Ordre des ingénieurs du Québec déclarait coupable M. Jean Houde, ayant
son domicile professionnel au 3327, rue Taché, Sorel-Tracy, province de
Québec, des infractions suivantes, notamment :
À La Prairie, district de Longueuil, l'ingénieur Jean Houde a permis et/ou
toléré la réalisation de travaux alors que les autorisations et avis requis
par la loi n'avaient pas été émis par le ministère de l'Environnement,
contrevenant ainsi aux articles 2.01 du Code de déontologie des ingénieurs
et 59.2 du Code des professions :
Chef 1 : Entre le ou vers le 20 novembre 2001 et le ou vers le mois de
janvier 2002, dans le cadre de travaux d'aqueduc et d'égouts
sur la rue Samuel de Champlain ;
Chef 2 : Entre le ou vers le 4 juin et la fin août 2002, dans le cadre de
travaux d'aqueduc et d'égouts sur le boulevard Pompidou ;
Le Comité de discipline imposait alors à M. Jean Houde une période de
radiation d'un (1) mois sur chacune de ces infractions, ces périodes de
radiation devant être purgées de façon concurrente. A également été ordonnée
la publication d'un avis de cette décision dans un journal circulant dans
le lieu où l'intimé a son domicile professionnel.
Cette décision étant exécutoire à l'expiration des délais d'appel, M. Jean
Houde est donc radié du tableau de l'Ordre à compter du 27 juillet 2006, et
ce pour un mois.
Montréal, ce 27 juillet 2006
Josée Le Tarte
Secrétaire du Comité de discipline
Ordre
des ingénieurs
du Québec
ERRATUM
Veuillez prendre note qu'une erreur s'est glissée dans l'encadré
publié en p. 12 de la revue PLAN, numéro de juin-juillet 2006,
concernant M. Réal Chassé. Il s'agit en effet d'un AVIS DE RADIATION
et non d'un AVIS DE LIMITATION DU DROIT D'EXERCICE, comme
indiqué.
Avis de radiation
En vertu de l'article 86 (I) ii) du Code des professions, le Comité administratif
de l'Ordre des ingénieurs du Québec a radié du tableau des membres, en date
du 14 juillet 2006, la personne dont le nom suit, pour non-conformité au
Règlement sur l'assurance-responsabilité professionnelle des membres de
l'Ordre des ingénieurs du Québec.
Pierre Caron, domicile professionnel situé à Brossard
Le présent avis est donné conformément à l'article 182.9 du Code des
professions.
Montréal, ce 27 juillet 2006 h Ordre
Denis Leblanc, ing.
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Mot du président
DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES
DE L'INGÉNIEUR(E)
Défis et réalités de l'accessibilité aux études supérieures
En guise de suggestion pour une
^^^^ réflexion collective sur le déve-
^ B l M ^ P loppement des compétences pro-
B
fessionnelles, vous me permet-
P H H trez une petite pensée de rentrée
scolaire et universitaire. Une des
HLoA^^H valeurs fondamentales de tout
ingénieur est l'obligation déontologique de développer
nos compétences techniques, celle-ci jumelée
à notre statut et à nos obligations de travailleur.
Cependant, l'université et surtout les études supérieures
sont-elles vraiment accessibles à l'ingénieur
salarié?
Par insouciance ou par excès de confiance nous
pouvons être tentés de croire, que notre sortie de
l'université nous confère un savoir-faire permanent.
Cette illusion ne nous conduit-elle pas à croire
inconsciemment, que ce savoir intrinsèque et acquis,
se modulera à l'innovation technologique, puis
répondra à notre obligation déontologique de compétence,
tout en respectant la mission de l'Ordre
des ingénieurs du Québec ?
Nonobstant cette vertueuse considération, la réalité
est toutefois un peu plus complexe. Ainsi, il faut
considérer les contraintes associées à la vie active du
travail quotidien de l'ingénieur, devant répondre aux
impératifs de sa nouvelle vie de professionnel ceci
sans oublier les contraintes de sa vie familiale. En
effet, un équilibre entre vie professionnelle, formation
et vie personnelle est nécessaire à la performance
du professionnel.
Face à cet autre dilemme, un constat s'impose :
on ne peut « arroser avec une source tarie ». Nous
devons innover et aider chaque ingénieur à briller
par l'excellence tout en abordant le défi de l'accessibilité
au savoir.
Par conséquent, il est temps de voir les choses
autrement et d'innover dans les possibilités qui rendront
service à nos membres, en les protégeant de
certaines discussions avec le Bureau du syndic.
Potentiellement, chaque dose d'incompétence
s'accompagne dans le temps d'un rendez-vous chez
le syndic de l'Ordre. Nous avons pris le virage de la
formation, incluant l'accessibilité aux études supérieures
pour nos membres. Certaines initiatives
seront disponibles dans ce sens, au cours du présent
mandat, notamment, le sondage sur vos besoins en
matière de formation et la préparation de capsules
de formation par Internet, touchant des champs
variés de la vie de l'ingénieur.
Vos remarques et vos suggestions nous aideront
à mieux sélectionner nos partenaires, ainsi qu'à élaborer
des stratégies pour vaincre ce mal qu'est l'incompétence.
Bienvenue dans le monde de la formation continue
de la RIM, le monde du SAVOIR-FAIRE et du
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Président, Régionale des ingénieurs de Montréal
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Le Club des ingénieurs de la Régionale des ingénieurs
de Montréal, section régionale de l'OIQ (RIM-OIQ)
vous donne rendez-vous à son premier « 5 à 7 » de
l'année. Lors de cette soirée vous aurez un premier
aperçu des événements prévus cette année avec le
lancement des programmes d'activités de la RIM
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• Lieu : À confirmer. Consultez notre site Internet ou
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