Communauté Israélite de Lausanne 1848-1948. La ... - Ordiecole.com

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Le ghetto est un quartier réservé aux Juifs, qui y sont confinés par les non-Juifs. Le
terme de “ ghetto ” est d’origine italienne. C’est en effet à Venise, en 1516 que l’on
obligea pour la première fois les Juifs à vivre dans une zone séparée des Chrétiens. Ce
lieu de vie était situé dans l’ancien quartier des fonderies, appelées “ Ghetto ” en
dialecte vénitien.
Le 29 mars 1516, le décret suivant fut publié dans la ville des Doges :
“ Les Juifs habiteront tous regroupés dans l’ensemble de mains situé au Ghetto, près
de San Girolamo. Afin qu’ils ne circulent pas toute la nuit, nous décrétons que seront
mises en place deux portes, lesquelles seront ouvertes à l’aube et fermées à minuit par
quatre gardiens engagés à cet effet et appointés par les Juifs eux-mêmes au prix que
notre collège estimera raisonnable.
L’enceinte du ghetto de Venise fut complété par la suite par deux grands murs, toutes
les sorties étant obstruées et les portes et fenêtres murées. Quant aux gardiens, ils
devaient veiller nuit et jour et exécuter tous les ordres des Pregadi. Enfin, les canaux
autour de la zone du ghetto devaient aussi être surveillés par deux barques, toujours
aux frais des Juifs eux-mêmes.
Les maisons se trouvant dans le périmètre concerné furent très rapidement libérées de
leurs occupants et les loyers fixés aux Juifs fortement augmentés par les propriétaires
de ces immeubles avec l’accord des autorités vénitiennes.
Les infractions étaient punies par une amende les deux premières fois, puis par un
emprisonnement.
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C'est également à la première partie du 17ème siècle que remonte le premier contrat
de bail signé entre les Juifs du comté de Baden et les autorités de la ville de Waldshut
relatif à un cimetière sur la "Judeninsel" sur le Rhin. En 1462, une nouvelle accusation
de meurtre rituel ( "membre rituel" ) est lancée contre les Juifs, à Endingen. Cette
affaire sera la source d'une pièce du théâtre populaire allemande les plus populaires de
la Renaissance intitule la "Endinger Judenspiel".
En 1653, 1654 et 1657, la Diète fédérale autorise les Juifs qui y sont déjà établis à
rester dans le comté de Baden. En 1658, elle repousse la requête des habitants de
Lengnau visant à expulser les Juifs de leur ville. En outre, elle confirme sa décision de
1657 autorisant les Juifs déjà établis dans le comté de Baden, à y demeurer. S'il n'est
donc pas permis de refuser l'établissement à un Juif qui a trouvé refuge dans un village.
Par contre, Juifs et Chrétiens doivent vivre séparés, par contre, les Juifs n'ont pas le
droit de prendre d'autres Juifs chez eux à l'exception de leur propres enfants.
Cependant, il ne faut pas oublier qu'en Argovie, les Juifs ne pouvaient résider qu'à
Endingen et Lengnau. De fait, 108 familles, représentant un total de 553 personnes y
résident. En 1809, ce chiffre passera à 129 ménages composés de 583 personnes à
Endingen et à 111 ménages comptant 451 personnes à Lengnau, soit un total de 1034
âmes .
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