Communauté Israélite de Lausanne 1848-1948. La ... - Ordiecole.com

Nous vous remercions d’avance (...): ”
.... et voici la réponse qui est apportée à ce courrier à par l’Office cantonal des
étrangers :
“ Lausanne, le 26 mai 1944
Communauté israélite de
Lausanne
Messieurs,
En réponse à votre lettre du 22 courant, nous vous informons que le cas de Mme
Franziska KLINGER ne se présente pas comme vous l’avez indiqué par téléphone. En
effet, l’intéressée, qui est veuve, doit, pour conserver son permis d’établissement,
présenter une pièce de légitimation qui soit conforme à son état-civil actuel (ndrl : elle a
perdu son mari en 1943).
Elle doit donc soumette au consulat d’Allemagne l’acte d’origine de son mari défunt
dans lequel elle figure afin que l’inscription nécessaire puisse y être apportée. Dame
Klinger voudra-t-elle entreprendre cette formalité ? Veuillez lui poser la question.
En tout état de cause et si la susnommée ne pouvait pas produire d’acte d’origine
personnel, nous devrions la soumettre au régime de la tolérance et exiger qu’elle
dépose à la banque cantonale vaudoise une somme de Fr. 5’000.- à titre de garantie.
Veuillez agréer (...)
Signé : office cantonal de contrôle des habitants et de police des étrangers,
Dumuid
Le coût total de l’entretien des Juifs réfugiés en Suisse se monte à environ 55 millions
de francs. 10 millions seront financés par les Juifs suisses et 45 par les Juifs étrangers,
essentiellement l’“American Joint Distribution Committe ”, usuellement appelé le
“ Joint ”. Cet entretien financier durera de fait bien au-delà de 1945. La police fédérale
des étrangers, par l’entremise du Dr Heinrich Rothmund, se fera fort d’estimer que cette
obligation découlait de celle qui fut prise en 1933. Les Juifs suisses n’avaient une fois
encore pas le choix.
A Lausanne, beaucoup de membres de la communauté ont oeuvré pour atteindre un
seul but : accueillir et ainsi sauver un maximum de leurs coreligionnaires. Il n’est pas
possible de les citer tous. Cependant, on se doit de mentionner le président Gustave
Dreyfuss et son épouse Hedwige qui se dépensèrent sans compter pour la survie de
leurs coreligionnaires pourchassés par Hitler.
Si nous voulons respecter les normes que nous nous sommes fixées, nous ne devrions
pas aller au-delà de l’année 1948. Toutefois, nous nous permettrons de faire une
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