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Communauté Israélite de Lausanne 1848-1948. La ... - Ordiecole.com

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dans nos écoles d’Etat, par une métho<strong>de</strong> pédagogique. Voilà le principe <strong>de</strong> notre<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Que les professeurs soient Français, Italiens, Allemands ou Chinois, cela nous est<br />

égal, pourvu qu’ils remplissent bien leurs fonctions. Une question matérielle peut être<br />

écartée ou acceptée par un vote; une question <strong>de</strong> conscience religieuse ne peut se<br />

trancher que par une déclaration rabbinique <strong>com</strong>posée <strong>de</strong> trois membres<br />

indépendants <strong>de</strong> la <strong>com</strong>munauté, selon nos rites habituels.<br />

(...)<br />

Je n’ai nullement constaté que les membres ou une partie <strong>de</strong> la <strong>com</strong>munauté ait été<br />

attaqués grossièrement, ce qui m’explique mal les attaques effrénées <strong>de</strong> la part d’un<br />

certain speeker qui mêle la politique dans un débat purement religieux. S’il plaît à<br />

Monsieur le speeker <strong>de</strong> se faire entourer <strong>de</strong> fils barbelés, grand bien lui fasse : il est<br />

sûr et certain que nous ne nous servirons pas <strong>de</strong> tanks pour nous approcher <strong>de</strong> lui.<br />

Mais ce qui est encore plus sûr, c’est que nous ne permettrons pas à quelqu’un, fut-il<br />

aussi fort que Goliath, <strong>de</strong> nous enlever <strong>de</strong>s droits politiques ou religieux qui ne sont<br />

pas <strong>de</strong> son goût. Il s’écria : Vous nous empestez avec vos idées ! Expression très<br />

peu diplomate, mais très grossière.<br />

Et bien ! Je lui réponds que je suis très heureux <strong>de</strong> l’avoir effleuré avec nos idées; je<br />

suis même enchanté <strong>de</strong> l’avoir mis un peu hors <strong>de</strong> lui, et je vous avoue que, malgré<br />

le sérieux <strong>de</strong>s débats, malgré les gros mots employés, je ne lui en veux pas. Je le<br />

connais : il glisse avec le vent et suis le courant.<br />

Là où il y a <strong>de</strong>s applaudissements à cueillir, il se sent fort. Mais ne se retire-t-il pas<br />

<strong>de</strong>rrière les fils barbelés dès qu’une force égale s’impose à la sienne ? N’est-il pas<br />

venu avec l’idée ferme <strong>de</strong> prendre la parole pendant la conférence <strong>de</strong> Monsieur le Dr<br />

Oberson à l’Hôtel <strong>de</strong> la Paix, ne s’est-il pas fait fort au Café Lumen la veille <strong>de</strong> la<br />

conférence, ne s’est-il pas entraîné avec éloquence dans le même cercle, où il est<br />

venu <strong>com</strong>me un lion, plein <strong>de</strong> rage et <strong>de</strong> courage, et en partie bredouille et calme<br />

<strong>com</strong>me un mouton. A cette assemblée du 3 également, il a parlé <strong>com</strong>me un Dieu,<br />

les applaudissements l’ont grisé et il s’est senti emporté par le triomphe.<br />

Il a été fort, très fort, et n’a trouvé aucun contradicteur; il a joué au roitelet : c’est son<br />

rôle, c’est son habitu<strong>de</strong>. Que lui importe d’accuser <strong>de</strong>s gens qu’il ne connaît pas,<br />

qu’il n’a jamais vu, et auxquels il n’a jamais causé, <strong>de</strong> porter atteinte à l’honneur d’un<br />

parfait honnête homme, incapable <strong>de</strong> se défendre parce qu’étant absent !<br />

Il accuse Monsieur Cabac <strong>de</strong> bolcheviste ! De quel droit l’accuse-t-il ? Le connaît-il<br />

seulement, lui a-t-il jamais parlé ? Que lui importe d’être injuste, pourvu que les<br />

moyens l’amènent au but, la vieille “ école jésuitique ”. Il prétend quelque chose qu’il<br />

ne peut pas prouver; il le prétend quand même parce qu’il a besoin <strong>de</strong> calomnier<br />

pour se faire porter en triomphe. Pour être à la mo<strong>de</strong> il lui faut un sujet facile, en se<br />

donnant l’air <strong>de</strong> défenseur <strong>de</strong> la société menacée. Attention ! N’accusons pas à la<br />

légère; réfléchissons bien avant <strong>de</strong> donner notre consentement à <strong>de</strong>s accusations<br />

fausses et à <strong>de</strong>s calomnies.<br />

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