PSC 1-06 - FSP

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a c t u a l i t é s F S P a c t u a l i é s F S P Cours spécialisé de l’Académie de la FSP Il n’est pas rare que des psychologues se sentent dépassés par le travail avec des migrant(e)s. L’Académie de la FSP propose un cours spécialisé que nous présente ici Andrea Lanfranchi, psychologue FSP, qui en assure l’enseignement. Dans le domaine du conseil et de la thérapie, les migrant(e)s constituent parfois pour nous des défis plus importants que ce que nous aurions souhaité. En matière de consultation interculturelle et de recherche, nous concentrons habituellement notre attention sur le migrant lui-même, sur ce à quoi il est confronté et que l’on appelle le choc des cultures. Nous déterminons rapidement le problème et les carences des «étrangers» et nous nous consacrons aux barrières qu’«ils» doivent affronter pour avoir accès aux services publics ou aux consultations privées. Nous réfléchissons moins toutefois aux obstacles qui limitent notre accès à ces personnes, à nos procédures pas toujours adéquates de résolution des problèmes ainsi qu’à nos techniques en matière de conseil. C’est là qu’intervient le cours spécialisé de l’Académie de la FSP, qui entend améliorer la compétence interculturelle des psychologues. Ouverture Dans le contexte du conseil et du traitement, la compétence interculturelle est synonyme: 1. d’ouverture à l’égard des particularités de chaque client(e), et donc de l’acquisition d’un savoir en rapport avec les cas; 2. de mise à disposition d’«outils» conçus sur mesure et appropriés; 3. de connaissances de fond sur la migration et sur les concepts interculturels. De manière à pouvoir déterminer ce qui se produit exactement entre le client issu de la migration et le spécialiste en matière de conseil et de traitement, et afin d’être en mesure de trouver quelles sont les manières d’agir appropriées pour le conseil et la thérapie, il est indispensable de tenir principalement compte de la façon individuelle de voir les choses du client et non pas de la «culture étrangère». Des cas typiques réunis par le responsable du cours ainsi que par les participants constituent une partie essentielle du cours. Inscription Andrea Lanfranchi, responsable du cours, travaille comme psychothérapeute indépendant ainsi qu’à l’Institut de formation en thérapie systémique et en conseil de Meilen (ZH). Il enseigne et effectue des recherches à la Haute école d’éducation spécialisée de Zurich et est co-éditeur du manuel intitulé «Thérapie et conseil pour les migrants. Pensée et action systémiques interculturelles.» Le cours aura lieu les 27 et 28 février 2006 au secrétariat de la FSP à Berne. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire par téléphone au n° 031 388 88 05 ou par e-mail à: academie.fsp@psychologie.ch Vous trouverez d’autres informations sur ce cours ainsi que sur l’offre générale de l’Académie de la FSP sous: www.psychologie.ch/fsp/academie Effectif au complet L’effectif du secrétariat est à nouveau complet. Psychoscope vous présente Silvia Schaller, la nouvelle secrétaire générale, et Mariafranca Tassielli, responsable des formations postgrades. Juriste de formation, Silvia Schaller se réjouit d’affronter les défis qui l’attendent et est convaincue qu’il sera possible de les maîtriser avec succès avec les collaboratrices et les collaborateurs compétents et extrêmement motivés du secrétariat, ainsi qu’avec les membres du comité. Elle considère important que le secrétariat déploie une activité efficace orientée en fonction des besoins des membres de la FSP et qu’il puisse ainsi aussi soutenir d’une manière optimale le travail du comité au niveau opérationnel. Grande expérience en gestion Silvia Schaller a travaillé précédemment pour la commission constitutionnelle du canton de Berne et a aussi œuvré au sein du CICR pendant onze ans. «J’ai d’abord effectué des missions “sur le terrain” dans divers pays pendant cinq ans avant d’occuper divers postes de management pendant six autres années au siège de l’institution à Genève.» Ces quatre dernières années, elle a été active dans l’économie privée où elle a occupé des postes de direction. En 2005, elle a obtenu avec succès un MBA. Silvia Schaller se considère comme une «nouvelle venue dans le monde de la psychologie» et elle se réjouit de découvrir cet univers en compagnie des nombreux et très motivés membres de la FSP. Garantir la qualité Mariafranca Tassielli est responsable de la formation postgrade depuis le 4 janvier de cette année. Elle a étudié la psychologie à Bâle et avait placé l’accent sur la psychologie sociale et de l’économie. Elle a acquis de l’expérience dans le domaine des processus de garantie de la qualité au RME (Registre de médecine empirique) avant de travailler à l’EPF de Zurich comme collaboratrice scientifique au sein du groupe «Psychologie du travail». Mariafranca Tassielli se réjouit de pouvoir apporter une contribution à la garantie de la qualité dans la psychologie grâce à son activité à la FSP. aj
P s y c h o s c o p e 1 / 2 0 0 6 36/37 Puzzle professionnel mis en place Heinz Bachmann n’a pas hésité à repartir plusieurs fois à zéro sur le plan professionnel afin de satisfaire ses intérêts divers. Il doit son poste actuel aux expériences qu’il a accumulées lors de ces changements. Professeur secondaire, conseiller auprès d’enseignants, psychologue scolaire, expert en développement, écrivain, chercheur, chef de projet et professeur d’université: la liste des activités professionnelles de Heinz Bachmann est longue. Le psychologue FSP estime que son emploi actuel à l’Ecole supérieure de pédagogie du canton de Zurich est dû à un «heureux hasard» qui lui permet de regrouper ses expériences antérieures et ses très nombreux intérêts sous la même casquette. Mais il sait aussi qu’il n’est pas facile de trouver un emploi intéressant en tant que psychologue aujourd’hui, vu la situation sur le marché du travail. «Je me considère comme un privilégié de pouvoir faire ce que j’aime!». Mais comment accède-t-on à un tel emploi? Il ne s’est jamais soucié d’agir d’une manière stratégique en fonction d’un quelconque plan de carrière. Mais il a toujours su ce qu’il voulait et a appris à laisser mûrir les choses. Racines africaines Il s’intéresse déjà à la psychologie après sa maturité en sciences naturelles, mais estime qu’il est trop jeune pour entamer de telles études, la psychologie étant à son avis liée à une certaine sagesse. Il décide de se consacrer aux sciences naturelles et passe une licence pour devenir professeur secondaire. Après quelques années d’enseignement, il décide de partir à l’étranger. «Qui sait, c’est peut-être dans mes gênes», dit-il en souriant et en racontant qu’il est né au Ghana. Son premier long séjour à l’étranger le conduit en Amérique latine, où il va s’occuper pendant six mois au Pérou d’un orphelinat pour enfants de trois à sept ans. De retour en Suisse, il enseigne à l’école secondaire de Winterthour. Ses expériences acquises au Pérou vont l’aider à retourner travailler à l’étranger, cette fois au Ghana, un quasi-retour à ses racines, pour enseigner les mathématiques dans un lycée. «Les autres cultures et les autres points de vue m’ont toujours fasciné», confirme Heinz Bachmann. Parmi les autres raisons qui font qu’il aime voyager, il y a aussi le fait que l’on apprend à mieux se connaître. «A l’étranger, on commence à se poser des questions sur des choses familières, que l’on ne remarque même plus dans la vie quotidienne.» Portrait Heinz Bachmann, Responsable de la formation continue des enseignants à la HESZ Lier la théorie et la pratique En rentrant du Ghana, il décide que le temps est venu de faire ses études de psychologie. Il a donc 36 ans quand il s’inscrit à l’Université de Zurich. Parallèlement à ses études, il continue à enseigner à 60%. L’alliance de la théorie et de la pratique l’enthousiasme. «Je pouvais tout à coup étayer d’une manière théorique des choses que je faisais jusqu’alors par intuition.» Il ne s’intéresse pas uniquement à la psychologie du développement et à la théorie de l’enseignement pendant ses études. Grâce au plaisir qu’il éprouve avec les mathématiques, il s’intéresse aussi aux statistiques, mais les théories scientifiques et les sujets socio-psychologiques le captivent également. De brefs arrêts Heinz Bachmann achève ses études six ans plus tard. C’est l’époque où son premier fils naît. Il se met alors à la recherche d’un emploi où il pourrait utiliser son expérience en tant que professeur ainsi que le savoir acquis à l’université. Le service de la formation des professeurs secondaires lui propose de devenir conseiller auprès des professeurs débutants, un poste qu’il va occuper dans tout le canton en poursuivant son activité d’enseignant, mais qui sera supprimé une année plus tard à la suite d’une restructuration de la formation des professeurs dans le canton de Zurich. Le prochain arrêt de H. Bachmann s’appelle la «psychologie scolaire»: «On m’a donné la possibilité de mettre sur pied un service de psychologie scolaire dans une commune en me laissant carte blanche.» En tant qu’ancien professeur, il connaît les besoins des enseignants, mais aussi ceux des enfants, des autorités scolaires et des parents. Il crée un petit modèle et installe son bureau à l’école. «J’avais ainsi un contact journalier avec les élèves et les enseignants et pouvais m’occuper très tôt des problèmes qui se dessinaient.» Le fait que les rencontres avec le psychologue scolaire deviennent habituelles constitue aussi un autre avantage; cela permet de développer la confiance et d’agir préventivement plutôt que par réaction. Une année plus tard, il tombe dans une revue pédagogique sur une offre d’emploi qui lui plaît immédiatement. On y demande un education specialist pour un projet de développement concernant la formation d’enseignants au Népal. «Je suis rentré à la maison en me demandant comment mon épouse allait réagir à cette idée. Mais elle m’a accueillie avec la revue entre les mains en me disant qu’elle avait découvert quelque chose...» Quatre ans au Népal Au Népal, Heinz Bachmann est responsable de l’élaboration des cours en matière de méthode, de didactique et de psychologie pédagogiques; il forme des professeurs et crée du matériel d’enseignement. «Ce poste me permettait d’apporter mon expérience comme professeur, ainsi que le savoir acquis pendant mes études, mais aussi de vivre pleine- Photo: ldd
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