Dossier pédagogique

Alida Martinez (1964, née au Venezuela, vit et travaille à Aruba)
installation
Le travail d’Alida Martinez utilise divers média comme le dessin, l’installation, le textile ou la
performance pour explorer les thématiques qui l’intéressent : la sexualité, la maternité, les souvenirs
ou la vocation artistique. En 2000 Alida Martinez a ouvert la Galerie Insight où elle travaille en tant
que commissaire d’expositions et coordinatrice d’ateliers.
L’île d’Aruba 2011
Installation
Trois socles blancs soutiennent chacun un objet : une maquette de maison, un sabot hollandais
en céramique et une statuette de Mickey de couleur jaune. La présence des socles renvoie à la sculpture
et donne une importance aux bibelots présentés. Au-dessus de chaque objet – la forme de l’île natale
de l’artiste – Aruba, couverte d’images et motifs symboliques. Palmiers, faïence ou paramilitaire -
aucune des trois versions ne semble convenir à Alida Martinez qui demande : Donnez-leur la foi en
leur propre voix. Selon José Manuel Noceda, l’artiste dénonce « des incohérences entre la
représentation d’une réalité paradisiaque ou conforme aux modèles imposés par la culture globale
(…) ».
Il s’agit d’une installation – les objets n’ont pas été réalisés par l’artiste. Elle les a choisis et
agencés. Ils proviennent du monde réel et symbolisent les différentes identités imposées à son île
natale –paradis touristique, ancienne colonie hollandaise, pays qui importe des produits et des modes
de vie américain. Il s’agit donc d’une dénonciation des images imposées par d’autres, et de
l’acculturation, qu’elle soit liée à la colonisation ou à la mondialisation. Le sourire de Mickey ne doit
pas tromper.
« Opérant dans une pluralité de traditions, de produits et relations interculturelles modernes
et contemporaines, Martinez sélectionne très bien les matériaux de façon à trouver ces dichotomies
imposées par les anciens pouvoirs coloniaux ou par les directions actuelles de la mondialisation,
pour parler de l’identité, ses éléments essentiels et ses frontières. » - José Manuel Noceda - Extrait du
catalogue d’exposition
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