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Dossier pédagogique

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Hervé Beuze (né en 1970, vit et travaille à Fort-de-France, Martinique)<br />

art-objet<br />

Diplômé de l’Institut Régional d’Arts Visuels de Martinique, Hervé Beuze développe un travail<br />

d’installation par laquelle il tente de cerner l’identité martiniquaise. La carte de la Martinique devient<br />

dans son œuvre une véritable matrice. Déclinée par l’artiste, peinte ou faite d’assemblages de<br />

matériaux symboliques, elle révèle les multiples facettes de ce territoire.<br />

« Matrices » 2009<br />

Métal, riveté, acrylique<br />

Trois cartes de la Martinique visibles dans l’exposition font partie d’une série bien plus<br />

importante. C’est une image qui revient sans cesse dans le travail de Hervé Beuze, sous différentes<br />

formes – peinte, créée sous forme<br />

de collage photographique, faite<br />

d’assemblages d’objets diverses,<br />

recréée en version monumentale<br />

avec des matériaux naturels.<br />

Chaque déclinaison est une<br />

réponse possible à la question de<br />

l’identité du territoire martiniquais.<br />

Comme le dit l’artiste, c’est une<br />

« tentative de dire<br />

un nous collectif ».<br />

Entre une cartographie<br />

imaginaire et une métaphore<br />

picturale, l’artiste offre à voir les<br />

multiples réalités de l’île, liées à<br />

l’histoire ou à l’actualité. Les<br />

matériaux sont choisis à la fois<br />

pour leur qualité plastique et leur<br />

charge symbolique. Il s’agit souvent<br />

des éléments liés au monde de<br />

l’usine sucrière –les roues, la<br />

canne, la begasse. L’utilisation de<br />

ces matériaux chargés d’une<br />

signification historique permet de<br />

rappeler que les rouages du<br />

système colonial continuent<br />

d’influencer la réalité<br />

martiniquaise au début du XXIe<br />

siècle.<br />

Il s’agit également de<br />

casser la vision idyllique que<br />

peuvent avoir de ce territoire<br />

caribéen les touristes - l’ile à la<br />

végétation luxuriante, bordée de<br />

plages de cocotiers. Ainsi, le mot<br />

SUN, signifiant « soleil » en<br />

anglais, surgit au milieu de l’œuvre<br />

portant le même titre. Il apparaît<br />

comme s’il s’agissant des lettres<br />

d’une des plaques<br />

d’immatriculation des voitures qui envahissent l’ile jusqu’aux derniers recoins. Il ne s’agit pas<br />

seulement d’une critique de la société qui donne une place trop importante à la voiture, en couvrant<br />

petit à petit la surface de l’ile de routes de plus en plus larges. La plaque d’immatriculation renvoie<br />

encore une fois à la question de l’identité – qui ici se résume au nombre 972.<br />

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