Ãtat des lieux - Portail environnement de Wallonie
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Etat <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>lieux</strong> du sous-bassin hydrographique Sambre<br />
Région wallonne <strong>de</strong> Belgique<br />
venir. Une première amélioration interviendra nécessairement à partir <strong>de</strong> la mise en route<br />
officielle <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux <strong>de</strong> surveillance fixée à la fin <strong>de</strong> l’année 2006.<br />
B. Signification <strong><strong>de</strong>s</strong> différents éléments <strong>de</strong> la qualité biologique<br />
(voir également la section « 2.1.3. Conditions <strong>de</strong> référence caractéristiques <strong><strong>de</strong>s</strong> masses<br />
d’eau <strong>de</strong> surface »).<br />
L’impact d’une pression donnée sur une masse d’eau varie selon la nature <strong>de</strong> la pression<br />
(déversements <strong>de</strong> matières organiques, barrages, prise d’eau…) et selon le type <strong>de</strong> rivière<br />
envisagé. L’évaluation <strong>de</strong> l’impact varie selon la nature <strong>de</strong> l’élément <strong>de</strong> qualité biologique<br />
utilisé pour mesurer l’impact (diatomées, macroinvertébrés, poissons…). Comme les<br />
différents éléments <strong>de</strong> la qualité biologique d’une masse d’eau sont composés d’autant<br />
d’indicateurs différents, le recours à une classification basée sur différents indicateurs<br />
apporte autant d’éclairages différents sur la qualité biologique d’une masse d’eau.<br />
Les macroinvertébrés sont <strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs performants <strong>de</strong> la qualité écologique <strong><strong>de</strong>s</strong> cours<br />
d’eau. Ils sont non seulement sensibles à la qualité physico-chimique <strong>de</strong> l’eau mais<br />
également à la structure <strong>de</strong> l’habitat aquatique, à la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> substrats et <strong><strong>de</strong>s</strong> berges,….<br />
Ils intègrent les paramètres chimiques <strong>de</strong> l’eau à long terme. Le fait qu’ils incluent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
éléments très différents <strong>de</strong> la faune aquatique (larves d’insectes, mollusques, vers,<br />
crustacés..) couvrant plusieurs niveaux trophiques (détritivores, herbivores, carnivores) rend<br />
cet indicateur particulièrement complet. Dépendants <strong>de</strong> nombreuses variables<br />
<strong>environnement</strong>ales (milieu physique et chimique) et présents dans tous les mi<strong>lieux</strong><br />
aquatiques, naturels ou artificiels, les macroinvertébrés sont <strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs pertinents pour<br />
tous les cours d’eau.<br />
Les diatomées benthiques sont <strong><strong>de</strong>s</strong> micro-algues siliceuses qui montrent divers <strong>de</strong>grés <strong>de</strong><br />
sensibilité à la pollution et sont notamment sensibles à l’eutrophisation, ainsi qu’aux<br />
principaux types <strong>de</strong> pollution (organique, minérale, thermique). Relativement peu sensibles<br />
aux modifications physiques du milieu aquatique, elles constituent plutôt un indicateur<br />
biologique <strong>de</strong> la qualité physico-chimique <strong>de</strong> l’eau. L’utilisation <strong>de</strong> cet indicateur biologique<br />
est donc applicable à <strong>de</strong> nombreuses masses d’eau <strong>de</strong> taille, <strong>de</strong> type et <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong><br />
dégradation différents. Grâce à leur taux <strong>de</strong> croissance relativement élevé, les diatomées<br />
sont aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs <strong>de</strong> pollution à court terme, si on les compare à d’autres<br />
organismes comme les macroinvertébrés (moyen terme) et les poissons (terme plus long). Si<br />
elles peuvent « répondre » rapi<strong>de</strong>ment à une pollution par un changement <strong>de</strong> nature ou <strong>de</strong><br />
structure du peuplement, elles peuvent aussi « récupérer » rapi<strong>de</strong>ment après une pollution<br />
acci<strong>de</strong>ntelle.<br />
Les peuplements <strong>de</strong> poissons sont susceptibles d’apporter une information originale sur<br />
l’état <strong>de</strong> santé <strong><strong>de</strong>s</strong> rivières en raison <strong>de</strong> leur capacité à intégrer la variabilité <strong>de</strong><br />
l’<strong>environnement</strong> à différentes échelles. Les communautés piscicoles incluent <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces<br />
présentant une variété <strong>de</strong> niveaux trophiques. Leur position dominante au sommet <strong>de</strong> la<br />
chaîne alimentaire leur confère le rôle d’intégrateurs <strong>de</strong> nombreuses composantes <strong>de</strong><br />
l’écosystème. Les poissons ont en général une vie relativement longue et sont faciles à<br />
i<strong>de</strong>ntifier. Leur capacité <strong>de</strong> déplacement les rend peu sensibles aux pressions locales mais<br />
les rend très sensibles à la continuité du réseau hydrographique, notamment pour les<br />
gran<strong><strong>de</strong>s</strong> espèces migratrices. La réponse <strong><strong>de</strong>s</strong> poissons aux modifications <strong>de</strong> la qualité d’une<br />
rivière est, en conséquence, considérée comme peu sensible mais plus intégrative dans<br />
l’espace et dans le temps. Ils sont par ailleurs présents dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> mi<strong>lieux</strong><br />
aquatiques.<br />
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