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État des lieux - Portail environnement de Wallonie

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Etat <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>lieux</strong> du sous-bassin hydrographique Sambre<br />

Région wallonne <strong>de</strong> Belgique<br />

Les paramètres pris en compte pour mesurer ce niveau d’altération sont : la concentration et<br />

le taux <strong>de</strong> saturation en oxygène dissous, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> biochimique en oxygène à 5 jours, la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> chimique en oxygène, l’azote ammoniacal, l’azote Kjeldahl.<br />

Les eaux <strong>de</strong> la Sambre ont une aptitu<strong>de</strong> à la biologie moyenne à mauvaise au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

différents points <strong>de</strong> prélèvement, et ce malgré une évolution positive <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en oxygène<br />

dissous mesurées dans la Sambre. Cependant on enregistre encore, principalement à Pont<strong>de</strong>-Loup<br />

(aval <strong>de</strong> Charleroi) <strong>de</strong> faibles concentrations en oxygène (parfois inférieures à 2<br />

mg/l).<br />

Les eaux <strong>de</strong> plusieurs affluents <strong>de</strong> la Sambre (le Ry jaune, l’Eau d’Heppe, la Hantes, le<br />

ruisseau d’Acoz, la Biesme et l’eau d’Heure) ont une bonne aptitu<strong>de</strong> à la biologie vis-à-vis<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> matières organiques et oxydables. Les eaux <strong>de</strong> l’Orneau sont un peu plus altérées et ont<br />

une aptitu<strong>de</strong> à la biologie moyenne à mauvaise.<br />

Le Canal Charleroi-Bruxelles, le Tintia, le Pièton et la Ligne ont une très mauvaise aptitu<strong>de</strong> à<br />

la biologie.<br />

Le programme d’épuration <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées domestiques dans le sous-bassin <strong>de</strong> la Sambre<br />

est en plein essort. En mars 2003, une station d’épuration équipée d’un traitement tertiaire<br />

(200.000 EH) fut mise en fonctionnement. Implantée en rive gauche <strong>de</strong> la Sambre à<br />

Montignies-sur-Sambre, elle traite une importante partie <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées <strong>de</strong> Charleroi<br />

(Charleroi-centre, Couillet, Montignies-sur-Sambre, Marcinelle,…). A terme, les effets <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

différents programmes d’action <strong>de</strong>vraient donc améliorer sensiblement la qualité physicochimique<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cours d’eau sambriens.<br />

<br />

Substances eutrophisantes<br />

L’eutrophisation est l’enrichissement <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux <strong>de</strong> surface en substances nutritives (azote et<br />

phosphore, oligo-éléments) résultant <strong>de</strong> phénomènes naturels et <strong>de</strong> pollution d’origine<br />

anthropique. Le phénomène d’eutrophisation se manifeste par la prolifération massive<br />

d’espèces végétales (algues,…), qui conduit à une désoxygénation, principalement dans les<br />

lacs, les rivières à courant lent et les eaux plus ou moins stagnantes.<br />

Outre une richesse en nitrates, phosphates ou autres nutriments, certains facteurs physiques<br />

favorisent l’eutrophisation. C’est le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> températures élevées, <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> lumière<br />

élevée et du faible courant.<br />

La dégradation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau par le phénomène d’eutrophisation se traduit par<br />

l’asphyxie du milieu suite à une augmentation <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> l’oxygène au cours <strong>de</strong><br />

la respiration <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux, l’apparition <strong>de</strong> composés toxiques (en particulier l’ammoniac,<br />

très toxique pour les poissons), la <strong><strong>de</strong>s</strong>truction d’habitats par le colmatage <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

cours d’eau suite à la prolifération <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux, la pollution organique différée résultant <strong>de</strong><br />

la putréfaction <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux morts et la gêne aux activités <strong>de</strong> loisirs (nuisances esthétiques<br />

et odorantes).<br />

Les eaux résiduaires d’origine domestique ou industrielle ont souvent une teneur importante<br />

en composés azotés et phosphorés. L’agriculture intensive est également une source diffuse<br />

responsable <strong>de</strong> la présence d’azote dans les eaux <strong>de</strong> surface comme dans les eaux<br />

souterraines. Le phosphore étant retenu par les oxy<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> fer présents dans les sols est peu<br />

mobile et par conséquent ne se retrouve pas dans les nappes souterraines.<br />

L’eutrophisation est un processus complexe, délicat à évaluer et ne faisant pas l’objet <strong>de</strong><br />

normes clairement établies. Il est donc primordial <strong>de</strong> dégager <strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs fiables du<br />

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