La haute vallée de la Saine - DREAL Franche-Comté
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se fraye à travers <strong>la</strong> montagne. <strong>La</strong> violence <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> chute, son débit et les conditions thermiques<br />
créent un sfumato quasi permanent qui adoucit<br />
les formes dures <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> pierre et baigne les<br />
lieux d’un nimbe <strong>de</strong> mystère. Ces embruns, qui<br />
enveloppent <strong>la</strong> construction située en surplomb <strong>de</strong><br />
un groupe <strong>de</strong> jeunes locaux venus les provoquer.<br />
Quelle que soit <strong>la</strong> vérité historique, on imagine<br />
aisément ces cavaliers <strong>la</strong>ncés au galop et surpris<br />
par cette béance soudaine née <strong>de</strong> nulle part. Un<br />
épiso<strong>de</strong> tragique qui renvoie à l’image guerrière<br />
longtemps associée au site : un coup <strong>de</strong> sabre dans<br />
pierre. Et l’eau qui s’est frayé un passage entre ces<br />
énormes masses rocheuses s’insinue naturellement<br />
entre les piles du pont, qu’il n’est pas nécessaire<br />
d’éventrer comme elle le fait avec d’autres parois<br />
calcaires. <strong>La</strong> valse <strong>de</strong> l’eau sur les rochers enrichit<br />
également le décor d’une ambiance théâtrale.<br />
<strong>La</strong> <strong>haute</strong> <strong>vallée</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Saine</strong><br />
<strong>la</strong> première chute et qui produit aujourd’hui <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> montagne…<br />
Jaillissant <strong>de</strong>puis une source à plus <strong>de</strong> 1000 mètres<br />
l’électricité, peuvent figurer le voile <strong>de</strong> l’histoire<br />
d’altitu<strong>de</strong>, <strong>la</strong> force sécu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’eau a sculpté <strong>la</strong><br />
du site. Naguère, en lieu et p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> cette<br />
<strong>La</strong> casca<strong>de</strong> du bief <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ruine…<br />
pierre, creusant <strong>de</strong>s marmites ici, ménageant là <strong>de</strong><br />
construction, une scierie mettait à profit <strong>la</strong> force<br />
un écrin pour <strong>de</strong>s joyaux<br />
plus vastes creux dans les rochers sous <strong>la</strong> forme<br />
<strong>de</strong> l’eau pour sou<strong>la</strong>ger <strong>la</strong> peine <strong>de</strong>s hommes. <strong>La</strong><br />
Étrangement, <strong>la</strong> casca<strong>de</strong> du bief <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ruine<br />
d’amphithéâtres naturels. Le site se présente donc<br />
commune <strong>de</strong>s P<strong>la</strong>nches tire d’ailleurs son nom <strong>de</strong><br />
ne fait l’objet d’aucune mesure <strong>de</strong> protection<br />
comme une saignée vertigineuse dans <strong>la</strong> montagne,<br />
l’activité du bois. <strong>La</strong> maison du rou<strong>la</strong>ge au centre<br />
spécifique. Pourtant, ce site présente le double<br />
étagée à intervalles plus ou moins réguliers comme<br />
du vil<strong>la</strong>ge témoigne <strong>de</strong> ce passé industrieux. Tout<br />
intérêt d’être immédiatement spectacu<strong>la</strong>ire et<br />
un escalier géant. Chargée en eau, les casca<strong>de</strong>s<br />
au long <strong>de</strong> son cours, du reste, <strong>la</strong> <strong>Saine</strong> alimentait<br />
extrêmement pédagogique pour <strong>la</strong> compréhension<br />
paraissent alors rebondir violemment <strong>de</strong> marche<br />
moulins, scieries ou encore métiers à tisser. Le<br />
<strong>de</strong> l’hydrogéologie du site. Spectacle surprenant,<br />
en marche.<br />
voile peut également être levé sur un épiso<strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> casca<strong>de</strong> du bief <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ruine vaut, on l’a vu,<br />
L’une <strong>de</strong> ces cavités, dite « du Creux <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> bataille <strong>de</strong> P<strong>la</strong>nches qui aurait eu lieu en<br />
par le rapprochement qu’elle opère entre le génie<br />
Joyaux », doit cette jolie appel<strong>la</strong>tion aux pierres<br />
février 1871 sur le lieu même <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>La</strong>ngouette.<br />
<strong>de</strong> l’homme et celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature. Malgré cet<br />
façonnées par les chutes d’eau. En effet, à<br />
Cinq uh<strong>la</strong>ns (soldats prussiens) furent précipités<br />
imposant emblème <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence humaine, le<br />
l’aplomb <strong>de</strong> <strong>la</strong> casca<strong>de</strong> s’est formé un bassin<br />
dans le gouffre avec leurs chevaux. Selon les<br />
site jouit d’une harmonie rare entre ses différents<br />
naturel, sorte <strong>de</strong> vasque géante où l’eau tombe<br />
sources, les circonstances exactes diffèrent, les<br />
composants. Le viaduc qui barre les escaliers du<br />
plus ou moins violemment en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Prussiens étant soit tombés sous les balles <strong>de</strong>s<br />
rocher agit comme un prisme focalisant le regard<br />
charge du ruisseau. Lors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fortes<br />
Français, soit attirés dans ce piège invisible par<br />
<strong>de</strong> l’observateur vers les cabrioles <strong>de</strong> l’eau sur <strong>la</strong><br />
pluies, l’eau s’y déverse brutalement au point<br />
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