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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Ozeti chiite-vengent leurs morts. Commerçants, fonctionnaires, passants ... sont abatté énergétique dans la région », a affirmé Clay Sell, l'envoyé du président américain George Bush. Face à un Moyen-Orientinstable, l'oléoduc BTC, largement soutenu par Washington, va offrir une source d'approvisionnement alternative et fera transiter, à terme, 50 millions de tonnes de brut par an. « Pour les Européens aussi, c'est un accès "différent" à des sources énergétiques convoitées », glisse Dominique Lagarde, ministre du commerce extérieur, qui représentait la France à la cérémonie officielle. Car le tracé du BTC évite soigneusement l'Iran et court-circuite la Russie, qui contrôlait jusqu'ici les réserves de la mer Caspienne. Moscou n'avait d'ailleurs envoyé aucune délégation à Ceyhan. Au coeur du corridor énergétique Anciennes zones d'influence traditionnelles de la Russie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie se rangent désormais dans le camp américain. « Nos pays sont jeunes et leplus important, c'est l'indépendance», a martelé Ilham Aliev, l'homme fort de Bakou. Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvilli, en conflit avec Gazprom et le Kremlin, a de nouveau affirmé que « le BTC est bien plus qu'un pipeline. Le désir d'indépendance n'est plus une fantaisie (...). C'est une réalité ». Les deux Etats caucasiens de l'ex-URSS espèrent maintenant adhérer à l'OTAN. Pour la Turquie, l'ambition affichée par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan est de «jouer le rôle de pont entre les pays producteurs et les pays consommateurs ». Située au cœur de ce nouveau corridor énergétique est-ouest, Ankara veut devenir incontournable pour l'Europe et pour les Etats-Unis. Et faire de la question de l'approvisionnement en gaz et en pétrole le meilleur argument en faveur de son adhésion à l'Union européenne. Une stratégie qui pousse la Turquie à multiplier les projets de gazoducs et d'oléoducs. Outre le BTC, un gazoduc Bakou- Tbilissi- Erzurum sera mis en service fin 2006 et fera transiter le gaz naturel azéri et turkmène. Et un axe nordsud, de Samsun, sur la mer Noire, à 1 Ceyhan, est également en cours de réalisation. « Bientôt, ily aura du pétrole russe, kazakh, azéri et iraquien à Ceyhan », s'enthousiasme le premier ministre turc. L'oléoduc a aussi pour mérite de décongestionner les détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles ... GUILLAUME PERRIER IRAK ~ 13 JUillet 2006 Chiites contre sunnites: la terreur ciblée A Bagdad, la recherche d'une fausse carte d'identité est devenue une question de vie et de mort. Le sunnite qui vit dans un quartier chiite - ou vice 1 versa - peut être abattu à 1 chaque instant. D'où la nécessité d'avoir les« bons» papiers. Les enlèvements à répétition, les attentats sanglants à la bombe ou à la voiture piégée ne semblent pas suffire au malheur des Irakiens. Les assassinats interconfessionnels se multiplient. Milices contre milices, les deux camps - sunnite et tus parce qu'ils n'appartiennent pas à la bonne confession. Ainsile 9 juillet, à AI-Jihad, un quartier sunnite de la classe moyenne. Le visage caché sous une cagoule, des hommes portant l'uniforme noir de l'Armée du Mahdi, la milice chiite de Moqtada al-Sadr, pénètrent dans AI-Jihad. Les miliciens dressent des barrages, demandent les pièces d'identité aux piétons et automobilistes, et abattent les sunnites. La police estime que 42 personnes ont été tuées. Cheikh radical chiite, Moqtada al-Sadr entretient une milice de plusieurs milliers d'hommes dans son bastion de Sadr City,un faubourg pauvre de 3 millions d'habitants. Son action punitive visait, semble-t -il, à répondre à l'attentat à la voiture piégée qui avait fait 66 morts, le 2 juin, dans un marché du quartier. L'anarchie gagne du terrain à Bagdad. Les civils en sont les premières victimes (1550 morts en juin). Le déploiement, dans la capitale, de 50000 hommes -dont7 000Américains-ne ramène pas le calme. Pas plus que le plan de« réconciliation nationale» lancé par le Premier ministre, Nouri al-Maliki. Conséquence: la classe moyenne fuit. Un million d'Irakiens sont en Jordanie, d'autres en Syrie.Les30% de familles mixtes (sunnites-chiites) ne vont bientôt plus trouver de quartiers où se loger. La guerre civile et la talibanisation de la capitale sont en marche .. M. D. IRAN Des voisins très méfiants Le président ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad a opté, une nouvelle fois, pour un langage martial. D'un ton virulent, il a mis en garde contre« l'imminence d 'une grandeexplosion decolère» des peuples musulmans face à Israël. Al'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des paysvoisins de l'Irak (Arabie saoudite, Iran, Syrie,Jordanie, Koweït et Turquie), plus Bahreïn et l'Egypte, Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que le monde islamique était confronté à des «défis bien plus importants ». Pour lui, Israël constitue « la plus grande menace ». Ces propos anti-israéliens et antioccidentaux ont visiblement suscité un embarras parmi les invités étrangers de laconférence. Contrairement aux souhaits des dirigeants iraniens, les ministres ont tenu à souligner que le départ des troupes de lacoalition devait se faire progressivement, s'inscrire dans le strict cadre des résolutions des Nations unies et surtout conformément à la demande du gouvernement de Bagdad .. KIANOUCH DORRANI (À rtHtRAN) 32
Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Ozeti En Iral{, le premier ministre reconnaît le risque de guerre civile et parle de « dernière chance» Nouri AI-Maliki redoute une partition de Bagdad. Donald Rumsfeld appelle à la réconciliation. Le général Casey compare les milices chiites à Al-Qaida Le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, a quitté l'Afghanistan pour effectuer une visite surprise en Irak, mercredi 12,juillet, alors que Bagdad subit un déchaînement de violences intercommunautaires sans précédent depuis près d'une semaine. Devant l'impuissance manifeste des forces américaines et irakiennes à endiguer le cycle de représailles entre groupes armés sunnites et chiites, le chef du Pentagone a préconisé une solution politique, Une réconciliation entre les deux communautés religieuses, a-t-il insisté, est « capitale» pour lutter contre la violence. Le gouvernement irakien, estime-t-il, doit se réconcilier avec les sunnites avant de s'attaquer aux milices chiites. « Et là, a-t-il ajouté, les responsables irakiens auront à utiliser laforce contre les récalcitrants », quel que soit leur camp. M. Rumsfeld a également indiqué que les effectifs américains dans la capitale irakienne étaient passés de 40 000 à 50 000 hommes. De son côté, le commandant de la Foree multinationale en Irak, le général George Casey, persiste à analyser la spirale de la violence selon la traditionnelle lecture d'une guerre globale contre la terreur. Il a mis sur un pied d'égalité Al-Qaida et les « escadrons de la mort» chiites, tous deux responsables, selon lui, de saper la sécuri- , té dans la capitale, « Nous faisons face . actuellement à des escadrons de la mort d'extrémistes chiites qui mènent des représailles contre des civils, a-t-il déclaré. Du coup, les civils sont attaqués des deux côtés, Nous ~ l' , ,', .. b Un homme soupçonné d'appartenir à la guérilla. dans un Village de la région de Baaqouba. sous la garde de militaires Irakiens. Quinze personnes ont ete arrétees lors de la même opération. mercredi 12 JUillet, dans cette région Située au nord,est de Bagdad HElMIY Al AZAWI adaptons sans cesse nos plans pour prendre pour cible les escadrons de la mort et nous continuons de pourchasser les membres du réseau Zarkaoui [le chef d'Al-Qaida en Irak, tué dans un raid aérien américain le 7juin] après la mort de son chef. Et cela va continuer », a-t-il assuré. « Influences partisanes» Le gouvernement irakien apparaît lui aussi complètement dépassé par les événements. Lepremier ministre, Nouri Al-MaIiki a multiplié les déclarations, exprimant l'urgence et une très vive inquiétude. Le programme de réconciliation est « la dernière chance» pour les Irakiens, a-t-il plaidé le 12juillet devant les députés, estimant que le peuple était à deux doigts de basculer dans la guerre civile. « Si leprogramme échoue, a-t-il martelé, je ne sais pas quelle sera la destinée de l'Irak. » Déplorant les « meurtres à l'aveuglette, les attaques contre les civils innocents et les enlèvements», M. Maliki a réexprimé sa détermination à maîtriser la situation ~.~~ \l'" " dans la capitale, menacée, selon lui, d'une partition est-ouest. le premier ministre a également affirmé que son gouvernement s'employait à « préserver lesforces de sécurité des influences partisanes et de celles des milices », ajoutant avoir l'intention d'« interdire toute activité politique au sein de cesforces ». Les forces de sécurité irakiennes sont régulièrement accusées d'infiltration par les milices chiites. L'ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad, a lui aussi mis en garde contre le risque d'une guerre civile. « Ily a un an, le terrorisme et l'insurrection contre la coalition et les forces de sécurité irakiennes constituaient les principales sources d'insécun'té, a-t-il indiqué. Les vio: lences interconfessionnelles sont aujourd'hui la principale menace. » III CÉCILE HENNION (AVEC AFP ET REUTERS) L'armée américaine se dote d'une doctrine pour combattre l'insurrection NEW YORK CORRESPONDANT Pour la première fois depuis deux décennies et plus de trois ans après l'invasion de l'Irak, l'armée américaine a établi une doctrine pour combattre une insurrection. Elle est décrite en détail dans un manuel de 241 pages en date de juin 2006. Il souligne que « les armées traditionnelles doivent désapprendre une grande partie de leur doctrine et réapprendre les principes de la guerre contre une insurrection pour mener une campagne de ce type ». Le document n'est pas public, mais a été diffusé sur le site Internet « Secrecy News» de la Fédération des scientifiques américains. Ses auteurs sont le général David Petraeus, ancien commandant de la 101' division aéroportée, et le colonel Conrad Crane, directeur de l'Institut d'histoire militaire. David Petraeus a gagné en Irak la réputation d'être l'un des généraux les plus habiles de l'armée américaine capable de mener des opérations de combat et dans le même temps de consacrer beaucoup d'efforts à améliorer les conditions de vie de la population civile. C'est la définition de la doctrine qu'il préconise : « intégrer les opérations civiles et militaires ». Lutter contre une insurrection implique dans le même temps de recons- 33
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