Modélisation et Commande des Systèmes Physiques - ResearchGate
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N° d’ordre 2009 ISAL 0117 Année 2009<br />
Thèse<br />
<strong>Modélisation</strong> <strong>et</strong> <strong>Commande</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> <strong>Physiques</strong> à<br />
Topologie Variable : Application au Convertisseur<br />
Multicellulaire.<br />
Présentée devant<br />
L’Institut National <strong>des</strong> Sciences Appliquées de Lyon<br />
Pour obtenir le grade de docteur<br />
Ecole Doctorale EEA<br />
Spécialité : Energie <strong>et</strong> <strong>Systèmes</strong><br />
Par<br />
Mohamed Abdallah TRABELSI<br />
Soutenue le 16 Décembre 2009 devant la commission d’examen<br />
Jean BUISSON<br />
Mohamed DJEMAI<br />
Claire VALENTIN<br />
Malek GHANES<br />
Jean-Marie RETIF<br />
Xavier BRUN<br />
Xuefang LIN-SHI<br />
Jury<br />
Professeur<br />
Professeur <strong>des</strong> universités<br />
Professeur <strong>des</strong> universités<br />
Maître de conférences<br />
Professeur <strong>des</strong> universités<br />
Maître de conférences<br />
Professeur <strong>des</strong> universités<br />
Rapporteur<br />
Rapporteur<br />
Examinatrice<br />
Examinateur<br />
Directeur de thèse<br />
Codirecteur de thèse<br />
Codirectrice de thèse<br />
(membre invité du jury)
INSA Direction de la Recherche - Ecoles Doctorales –<br />
Quadriennal 2007-2010<br />
SIGLE ECOLE DOCTORALE NOM ET COORDONNEES DU RESPONSABLE<br />
CHIMIE<br />
E.E.A.<br />
E2M2<br />
EDISS<br />
INFOMATHS<br />
Matériaux<br />
MEGA<br />
ScSo<br />
CHIMIE DE LYON<br />
http://sakura.cpe.fr/ED206<br />
M. Jean Marc LANCELIN<br />
Insa : R. GOURDON<br />
ELECTRONIQUE,<br />
ELECTROTECHNIQUE, AUTOMATIQUE<br />
http://www.insa-lyon.fr/eea<br />
M. Alain NICOLAS<br />
Insa : C. PLOSSU<br />
ede2a@insa-lyon.fr<br />
Secrétariat : M. LABOUNE<br />
AM. 64.43 – Fax : 64.54<br />
EVOLUTION, ECOSYSTEME,<br />
MICROBIOLOGIE, MODELISATION<br />
http://biomserv.univ-lyon1.fr/E2M2<br />
M. Jean-Pierre FLANDROIS<br />
Insa : H. CHARLES<br />
INTERDISCIPLINAIRE SCIENCES-<br />
SANTE<br />
Sec : Safia Boudjema<br />
M. Didier REVEL<br />
Insa : M. LAGARDE<br />
INFORMATIQUE ET<br />
MATHEMATIQUES<br />
http://infomaths.univ-lyon1.fr<br />
M. Alain MILLE<br />
Secrétariat : C. DAYEYAN<br />
MATERIAUX DE LYON<br />
M. Jean Marc PELLETIER<br />
Secrétariat : C. BERNAVON<br />
83.85<br />
MECANIQUE, ENERGETIQUE, GENIE<br />
CIVIL, ACOUSTIQUE<br />
M. Jean Louis GUYADER<br />
Secrétariat : M. LABOUNE<br />
PM : 71.70 –Fax : 87.12<br />
ScSo*<br />
M. OBADIA Lionel<br />
Insa : J.Y. TOUSSAINT<br />
M. Jean Marc LANCELIN<br />
Université Claude Bernard Lyon 1<br />
Bât CPE<br />
43 bd du 11 novembre 1918<br />
69622 VILLEURBANNE Cedex<br />
Tél : 04.72.43 13 95 Fax :<br />
lancelin@hikari.cpe.fr<br />
M. Alain NICOLAS<br />
Ecole Centrale de Lyon<br />
Bâtiment H9<br />
36 avenue Guy de Collongue<br />
69134 ECULLY<br />
Tél : 04.72.18 60 97 Fax : 04 78 43 37 17<br />
eea@ec-lyon.fr<br />
Secrétariat : M.C. HAVGOUDOUKIAN<br />
M. Jean-Pierre FLANDROIS<br />
CNRS UMR 5558<br />
Université Claude Bernard Lyon 1<br />
Bât G. Mendel<br />
43 bd du 11 novembre 1918<br />
69622 VILLEURBANNE Cédex<br />
Tél : 04.26 23 59 50 Fax 04 26 23 59 49<br />
06 07 53 89 13<br />
e2m2@biomserv.univ-lyon1.fr<br />
M. Didier REVEL<br />
Hôpital Cardiologique de Lyon<br />
Bâtiment Central<br />
28 Avenue Doyen Lépine<br />
69500 BRON<br />
Tél : 04.72.68 49 09 Fax :04 72 35 49 16<br />
Didier.revel@creatis.uni-lyon1.fr<br />
M. Alain MILLE<br />
Université Claude Bernard Lyon 1<br />
LIRIS - INFOMATHS<br />
Bâtiment Nautibus<br />
43 bd du 11 novembre 1918<br />
69622 VILLEURBANNE Cedex<br />
Tél : 04.72. 44 82 94 Fax 04 72 43 13 10<br />
infomaths@bat710.univ-lyon1.fr - alain.mille@liris.cnrs.fr<br />
M. Jean Marc PELLETIER<br />
INSA de Lyon<br />
MATEIS<br />
Bâtiment Blaise Pascal<br />
7 avenue Jean Capelle<br />
69621 VILLEURBANNE Cédex<br />
Tél : 04.72.43 83 18 Fax 04 72 43 85 28<br />
Jean-marc.Pell<strong>et</strong>ier@insa-lyon.fr<br />
M. Jean Louis GUYADER<br />
INSA de Lyon<br />
Laboratoire de Vibrations <strong>et</strong> Acoustique<br />
Bâtiment Antoine de Saint Exupéry<br />
25 bis avenue Jean Capelle<br />
69621 VILLEURBANNE Cedex<br />
Tél :04.72.18.71.70 Fax : 04 72 43 72 37<br />
mega@lva.insa-lyon.fr<br />
M. OBADIA Lionel<br />
Université Lyon 2<br />
86 rue Pasteur<br />
69365 LYON Cedex 07<br />
Tél : 04.78.69.72.76 Fax : 04.37.28.04.48<br />
Lionel.Obadia@univ-lyon2.fr<br />
*ScSo : Histoire, Geographie, Aménagement, Urbanisme, Archéologie, Science politique, Sociologie,<br />
Anthropologie
A mes parents pour ce qu’ils m’ont apporté <strong>et</strong> que je n’arrive pas à compter<br />
A ma femme qui m’a toujours soutenu <strong>et</strong> encouragé aux moments opportuns<br />
A mon frère <strong>et</strong> mes sœurs pour leurs intérêts envers mon travail<br />
A tous ceux qui me sont chers
Remerciements<br />
Une thèse a nécessité, trois ans de travail. Il est certain qu’on n’y arrive pas tout seul,<br />
mais avec l’aide <strong>et</strong> le soutien <strong>des</strong> personnes qui m’ont entouré. J’écris alors ces<br />
quelques paragraphes pour les remercier.<br />
Je tiens tout d’abord à remercier Jean-Marie RETIF, directeur de c<strong>et</strong>te thèse. Il a su<br />
m’orienter dans ce monde de recherche <strong>et</strong> faire preuve de patience <strong>et</strong> compréhension<br />
dans les moments difficiles. Je le remercie pour ses conseils <strong>et</strong> son soutien<br />
inconditionnel durant toutes ses années. Il est pour beaucoup dans l’aboutissement de<br />
ce travail. C’était toujours agréable de discuter avec lui de ces suj<strong>et</strong>s scientifiques.<br />
Ces remerciements s’adressent, également, à Xuefang LIN-SHI <strong>et</strong> Xavier BRUN, coencadrants<br />
de c<strong>et</strong>te thèse pour leur disponibilité, leurs remarques, leurs critiques<br />
constructives <strong>et</strong> leurs soutiens précieux ai<strong>des</strong> lors de la rédaction de ce manuscrit.<br />
Je tiens aussi à remercier M. Jean BUISSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure<br />
d’Electricité (SUPELEC), ainsi que M. Mohamed DJEMAI, Professeur à l’Université de<br />
Valenciennes <strong>et</strong> du Hainaut Cambrésis, pour avoir accepté d’être les rapporteurs de ce<br />
travail, malgré la charge de travail qu’ils assument actuellement.<br />
Je tiens, également, à remercier Claire VALENTIN, Professeur à l’Institut Universitaire<br />
de Technologie B (IUTB), ainsi que Malek GHANES, Maître de Conférences à l’Ecole<br />
Nationale Supérieure de l’Electronique <strong>et</strong> de ses Applications (ENSEA), pour avoir<br />
accepté de participer au jury de c<strong>et</strong>te thèse.<br />
Je n’oublierai pas de remercier l’ensemble du personnel du laboratoire AMPERE, qui a<br />
contribué à instaurer un environnement de travail très cordial.
Résumé<br />
L’automatique est une science qui traite de la modélisation <strong>et</strong> la commande <strong>des</strong> systèmes dynamiques. Ces dernières<br />
années ont été marquées par l’essor d’une communauté étudiante les systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> (SDH). Un<br />
convertisseur statique (présentant un nombre fini de configurations) associé à une charge (procédé continu) est un<br />
exemple de (SDH). Pour étudier le comportement dynamique de ces systèmes, il est nécessaire de m<strong>et</strong>tre en<br />
évidence l’aspect hybride (intéraction entre les variables continues <strong>et</strong> les variables discrètes). Dans ce contexte,<br />
nous présentons, dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse, deux approches systématiques de modélisation, appliquées à un<br />
convertisseur série associé à une charge, dans le but d’établir un modèle hybride, qui englobe les variables<br />
continues <strong>et</strong> discrètes. La première approche est la méthode <strong>des</strong> graphes d’interconnexion <strong>des</strong> ports qui repose sur<br />
<strong>des</strong> interprétations mathématiques <strong>des</strong> graphes linéaires, en vue d’établir une formulation Hamiltonienne paramétrée<br />
en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs de puissance. La deuxième approche est l’approche à topologie variable <strong>des</strong><br />
Bond Graph commutés qui perm<strong>et</strong> de modéliser les interrupteurs de puissance (éléments en commutation) par <strong>des</strong><br />
sources nulles suivant leurs états. Nous proposons, ensuite, deux lois de commande à aspect prédictif qui<br />
déterminent directement les configurations du convertisseur qui perm<strong>et</strong>tent de poursuivre, le plus rapidement<br />
possible, les références du courant dans la charge (objectif principal) <strong>et</strong> <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs.<br />
Les contraintes de temps de calcul étant sévères (quelques dizaines de microsecon<strong>des</strong>), un modèle simplifié, validé<br />
en simulation sur une période d’échantillonnage, est utilisé en temps réel. La première stratégie perm<strong>et</strong> de prédire,<br />
sur l’horizon d’une période d’échantillonnage, l’évolution du système pour chaque configuration <strong>et</strong> de sélectionner<br />
celle qui minimise la distance entre l’état prédit <strong>et</strong> l’état de référence. Les résultats de simulation montrent l’intérêt<br />
de c<strong>et</strong>te stratégie par rapport à une commande classique. C<strong>et</strong>te stratégie est associée, ensuite, à un observateur<br />
adaptatif dans le but d’estimer les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs. La deuxième méthode calcule directement<br />
les rapports cycliques perm<strong>et</strong>tant d’atteindre la référence, en effectuant une inversion de la matrice de commande.<br />
Les comman<strong>des</strong> proposées sont validées expérimentalement. Les résultats obtenus montrent l es performances <strong>et</strong><br />
l’efficacité de ces métho<strong>des</strong>.<br />
Abstract<br />
Automatic control deals with modelling and control of dynamic systems. The Hybrid Dynamic System (HDS)<br />
community has increased over last years. A static converter (having a finite number of configurations) associated to<br />
a load (continuous process) is an example of HDS. To analyse the dynamic behaviour of such system, it is<br />
necessary to emphasize and take into account the hybrid aspect. In this document, we propose two systematic<br />
modelling approaches which are applied on a multicellular converter associated to a load. The aim of these<br />
modelling approaches is to d<strong>et</strong>ermine a model by taking into account both the discr<strong>et</strong>e and the continuous variables.<br />
The first approach is based on a mathematical representation of the dynamic n<strong>et</strong>work graph. With this m<strong>et</strong>hod, we<br />
synthesize a port-Hamiltonian representation param<strong>et</strong>erized by the discr<strong>et</strong>e state of the switches. The second<br />
approach is the switching Bond Graph with variable topology. This m<strong>et</strong>hod allows modelling the switching<br />
elements with null sources. Then we propose two predictive control laws which directly d<strong>et</strong>ermine the<br />
configurations of the converter to use in order to track as soon as possible the references of the continuous state<br />
variables of the system. In this case, the real-time constraint is important (a few tens microseconds). This constraint<br />
leads us to propose a simplified model which is validated in simulation over a sampling period. Having predicted<br />
the behaviour of the system for each converter configuration, the first control m<strong>et</strong>hod selects the converter<br />
switching state which minimizes the Euclidian distance b<strong>et</strong>ween the predicted state and the reference state. This<br />
m<strong>et</strong>hod is compared to a classic control approach by simulation. Then an interconnected adaptive observer based on<br />
this control m<strong>et</strong>hod is <strong>des</strong>igned in order to estimate the capacitor voltages. The second control approac h calculates<br />
directly the duty cycles of the discr<strong>et</strong>e elements of the converter allowing to reach the reference state by inversing<br />
the control matrix in the model. The experimental results confirm the effectiveness of the proposed approaches.
Sommaire<br />
Table <strong>des</strong> matières<br />
INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................... 1<br />
CHAPITRE1 MODELISATION DES SYSTEMES DYNAMIQUES HYBRIDES (SDH)............. 5<br />
1 INTRODUCTION AUX SDH ET SES DIFFERENTES CLASSES ............................................................. 7<br />
2 APPROCHES DE MODELISATION DES SDH ................................................................................... 9<br />
2.1 Introduction aux différentes métho<strong>des</strong> de modélisation ...................................................... 9<br />
2.2 Graphe d’interconnexion <strong>des</strong> ports ................................................................................. 12<br />
2.2.1 Méthode d’arbre <strong>et</strong> coarbre .................................................................................................... 13<br />
2.2.2 Méthode <strong>des</strong> matrices d’incidence paramétrées [VAL05] ......................................................... 19<br />
2.3 Bond Graph commuté .................................................................................................... 23<br />
2.3.1 Approche à topologie fixe ...................................................................................................... 24<br />
2.3.1.1 Modèle à résistance variable .......................................................................................... 24<br />
2.3.1.2 Modèle à transformateur ............................................................................................... 24<br />
2.3.2 Approche à topologie variable ................................................................................................ 24<br />
3 CONCLUSION ......................................................................................................................... 25<br />
CHAPITRE2 BOND GRAPH COMMUTE: APPROCHE A TOPOLOGIE VARIABLE .......... 27<br />
1 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 29<br />
2 MODELISATION EXPLICITE PAR MODE DE CONFIGURATION ......................................................... 29<br />
2.1 Première configuration .................................................................................................. 29<br />
2.1.1 Etablissement de la relation structurelle .................................................................................. 29<br />
2.1.2 Détermination <strong>des</strong> éléments de la forme structurelle ................................................................ 31<br />
2.2 Changement de configuration ......................................................................................... 34<br />
3 MODELISATION IMPLICITE STANDARD [BUI96]......................................................................... 35<br />
3.1 Formulation implicite de l’équation de structure de jonction ........................................... 36<br />
3.2 Equation d’état de la configuration de référence ............................................................. 38<br />
3.3 Détermination <strong>des</strong> configurations acceptables ................................................................ 39<br />
3.4 Changement de configuration <strong>et</strong> conséquence sur la forme standard implicite .................. 40<br />
4 MODELISATION EXPLICITE STANDARD...................................................................................... 41<br />
4.1 Principe de la méthode .................................................................................................. 41<br />
4.2 Application à l’onduleur monophasé débitant sur une charge RL ..................................... 41<br />
4.3 Application à l’onduleur monophasé alimentant une MCC .............................................. 44<br />
5 CONCLUSION ......................................................................................................................... 47<br />
CHAPITRE3 COMMANDE PREDICTIVE DIRECTE D’UN ONDULEUR MONOPHASE ..... 49<br />
1 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 51<br />
2 RAPPEL SUR LES APPROCHES DE COMMANDE DES CONVERTISSEURS MULTICELLULAIRES ............. 51<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
i
Sommaire<br />
3 COMMANDE MONOCOUP .......................................................................................................... 55<br />
3.1 Principe de la méthode .................................................................................................. 55<br />
3.2 Application : convertisseur à trois cellules de commutation débitant sur une charge RL ... 56<br />
3.2.1 Modèle simplifié <strong>et</strong> domaine de validité .................................................................................. 58<br />
3.2.1.1 Domaine de validité ...................................................................................................... 59<br />
3.2.1.2 Utilisation du modèle simplifié ...................................................................................... 63<br />
3.2.2 Stratégie de commande .......................................................................................................... 64<br />
3.2.2.1 Choix <strong>des</strong> tensions de référence ..................................................................................... 65<br />
3.2.2.2 Stratégie de choix ......................................................................................................... 71<br />
3.2.3 Etude comparative en simulation avec une méthode de commande classique ............................. 72<br />
3.2.4 Validation expérimentale ....................................................................................................... 77<br />
3.2.4.1 Description du banc expérimental .................................................................................. 77<br />
3.2.4.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations ...................................................................... 79<br />
3.3 Synthèse d’un observateur adaptatif basé sur la commande monocoup ............................. 85<br />
3.3.1 Principe d’observation ........................................................................................................... 85<br />
3.3.2 Observation <strong>des</strong> convertisseurs multicellulaires ....................................................................... 86<br />
3.3.3 Conception de l’observateur adaptatif ..................................................................................... 88<br />
3.3.3.1 Rappel sur l’observateur adaptatif [HAM90] [GHA10] ................................................... 88<br />
3.3.3.2 Observateur adaptatif pour le convertisseur multicellulaire ............................................. 89<br />
a) Conception de l’observateur .............................................................................................. 94<br />
b) Analyse de convergence de l’observateur pour chacune <strong>des</strong> configurations ........................... 97<br />
c) Observateur à temps discr<strong>et</strong> ..............................................................................................101<br />
d) Résultats de simulation .....................................................................................................103<br />
e) Validation expérimentale ..................................................................................................105<br />
3.4 Application : convertisseur à trois cellules de commutation alimentant une MCC ........... 110<br />
3.4.1 Validation expérimentale ......................................................................................................113<br />
3.4.1.1 Description du banc expérimental .................................................................................113<br />
3.4.1.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations .....................................................................115<br />
4 COMMANDE A BASE D’INVERSION DE MODELE ........................................................................ 119<br />
4.1 Principe de la commande ............................................................................................. 120<br />
4.2 Application : convertisseur à trois cellules de commutations débitant sur une charge RL 121<br />
4.2.1 Stratégie de commande .........................................................................................................121<br />
4.2.2 Profils <strong>des</strong> commutations ......................................................................................................123<br />
4.2.3 Normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques .....................................................................................126<br />
4.2.4 Résultats de simulation .........................................................................................................131<br />
4.3 Validation expérimentale ............................................................................................. 132<br />
4.3.1 Présentation du banc expérimental .........................................................................................133<br />
4.3.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations .............................................................................133<br />
5 CONCLUSION ....................................................................................................................... 135<br />
BILAN ET PERSPECTIVES ......................................................................................................... 139<br />
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 145<br />
ANNEXE A : MODELISATION EXPLICITE PAR MODE DE CONFIGURATION.................... 159<br />
ANNEXE B : DEGRES DE LIBERTE DANS LE PLAN DES TENSIONS .................................... 163<br />
ANNEXE C : RESULTATS DE SIMULATION CM ..................................................................... 167<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
ii
Table <strong>des</strong> figures<br />
Table <strong>des</strong> figures<br />
Fig. 1 Système électromécanique à commutation ............................................................ 11<br />
Fig. 2 Système électropneumatique à commutation ......................................................... 12<br />
Fig. 3 Convertisseur électronique à commutation ............................................................ 12<br />
Fig. 4 Convertisseur à deux cellules de commutation ...................................................... 15<br />
Fig. 5 Affectation <strong>des</strong> nœuds V i <strong>et</strong> orientation <strong>des</strong> mailles ............................................... 16<br />
Fig. 6 Graphe d’interconnexion de ports ......................................................................... 16<br />
Fig. 7 Graphes primal <strong>et</strong> dual du convertisseur à 2 cellules de commutation .................... 20<br />
Fig. 8 Bond Graph générique .......................................................................................... 23<br />
Fig. 9 Représentation Bond Graph pour la configuration de référence choisie .................. 30<br />
Fig. 10 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration..................................... 34<br />
Fig. 11 Vue d’ensemble d’une représentation Bond Graph .............................................. 36<br />
Fig. 12 Convertisseur à 3 cellules de commutation débitant sur une charge RL ................ 42<br />
Fig. 13 Représentation Bond Graph du convertisseur à trois cellules de commutation ...... 42<br />
Fig. 14 Convertisseur à 3 cellules de commutation alimentant une MCC ......................... 44<br />
Fig. 15 Représentation Bond Graph d’une MCC ............................................................. 45<br />
Fig. 16 Bond Graph du convertisseur à trois cellules alimentant une MCC ...................... 46<br />
Fig. 17 Synoptique d’une commande classique ............................................................... 52<br />
Fig. 18 Schéma de principe d’une commande prédictive à base de modèle [BOU96] ........ 55<br />
Fig. 19 Schéma de principe de la commande monocoup .................................................. 56<br />
Fig. 20 Evolution <strong>des</strong> tensions avec le modèle simplifié <strong>et</strong> le modèle discr<strong>et</strong> ................... 59<br />
Fig. 21 Erreur sur E 1 (V) en fonction de I(A) ................................................................... 60<br />
Fig. 22 Erreur sur E 2 (V) en fonction de I(A) ................................................................... 60<br />
Fig. 23 Erreur sur I(A) en fonction de I(A) ..................................................................... 61<br />
Fig. 24 Exemple <strong>des</strong> directions possibles à un point de mesure donné ............................. 63<br />
Fig. 25 Projection <strong>des</strong> 8 vecteurs d’évolution possibles sur le plan (E 1 , E 2 ), I=1A ............ 64<br />
Fig. 26 Enchaînement <strong>des</strong> actions dans l’algorithme de commande monocoup ................. 65<br />
Fig. 27 Iso accroissement du courant de charge ............................................................... 67<br />
Fig. 28 Evolution <strong>des</strong> tensions ........................................................................................ 68<br />
Fig. 29 Délimitation du plan <strong>des</strong> tensions ....................................................................... 68<br />
Fig. 30 Degrés de liberté pour les tensions de référence .................................................. 70<br />
Fig. 31 Volume d’évolution <strong>des</strong> variables d’état autour d’un point de mesure .................. 72<br />
Fig. 32 Synoptique de la commande avec MLI appliquée au convertisseur ...................... 73<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
iii
Table <strong>des</strong> figures<br />
Fig. 33 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) avec MLI ................................... 74<br />
Fig. 34 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) avec CM .................................... 74<br />
Fig. 35 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) avec MLI ..................... 75<br />
Fig. 36 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) avec CM ...................... 75<br />
Fig. 37 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ............ 76<br />
Fig. 38 Convertisseur à trois cellules de commutation utilisé ........................................... 78<br />
Fig. 39 Charge RL ......................................................................................................... 78<br />
Fig. 40 Interface de connexion de la carte d-Space dS1104 ............................................. 78<br />
Fig. 41 Interface entre la carte d-Space <strong>et</strong> les drivers ...................................................... 79<br />
Fig. 42 Schéma compl<strong>et</strong> de la plate-forme expérimentale ................................................ 79<br />
Fig. 43 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................... 80<br />
Fig. 44 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) .................................... 81<br />
Fig. 45 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................... 81<br />
Fig. 46 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) .................................... 82<br />
Fig. 47 Evolution <strong>des</strong> erreurs en fonction du facteur de pondération ................................ 82<br />
Fig. 48 Evolution <strong>des</strong> erreurs en fonction du courant de charge ....................................... 83<br />
Fig. 49 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ............ 83<br />
Fig. 50 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) .................................................. 84<br />
Fig. 51 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ............ 84<br />
Fig. 52 Schéma de principe d’un observateur .................................................................. 86<br />
Fig. 53 Convertisseur à 3 cellules de commutation avec charge liée à la masse ................. 87<br />
Fig. 54 Schéma de principe d’un observateur appliqué au convertisseur série .................. 88<br />
Fig. 55 1 er cas : Charge de C 1 (configuration U 7 )............................................................. 92<br />
Fig. 56 2 ème cas : Charge de C 2 (configuration U 5 ) .......................................................... 93<br />
Fig. 57 3 ème cas : Charge de C 2 <strong>et</strong> décharge de C 1 (configuration U 6 ) ............................... 93<br />
Fig. 58 4 ème cas : Le courant ne parcoure aucun condensateur (configuration U 1 ) ............. 94<br />
Fig. 59 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 104<br />
Fig. 60 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) (γ 1 = γ 2 =800) ............... 104<br />
Fig. 61 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) (γ 1 = γ 2 =1500) ............. 105<br />
Fig. 62 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ........... 105<br />
Fig. 63 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 107<br />
Fig. 64 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 107<br />
Fig. 65 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ........... 108<br />
Fig. 66 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 108<br />
Fig. 67 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 109<br />
Fig. 68 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ........... 110<br />
Fig. 69 Schéma bloc de la MCC .................................................................................... 111<br />
Fig. 70 Synoptique du système de simulation ................................................................. 112<br />
Fig. 71 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 112<br />
Fig. 72 Vitesse de rotation (tr/min) en fonction du temps (s) .......................................... 113<br />
Fig. 73 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 113<br />
Fig. 74 Machine à courant continu associée à sa charge ................................................. 114<br />
Fig. 75 Schéma compl<strong>et</strong> de la plate-forme expérimentale ............................................... 115<br />
Fig. 76 Dissipation de l’énergie réinjectée à l’alimentation ............................................ 116<br />
Fig. 77 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 116<br />
Fig. 78 Vitesse de rotation (tr/min) en fonction du temps (s) .......................................... 117<br />
Fig. 79 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 117<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
iv
Table <strong>des</strong> figures<br />
Fig. 80 Courant (A) en fonction du temps (s) ................................................................. 118<br />
Fig. 81 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 118<br />
Fig. 82 Évolution de la mesure par rapport à la référence (CM) ...................................... 119<br />
Fig. 83 Évolution de la mesure par rapport à la référence (commande à base d’inversion de<br />
modèle) ......................................................................................................................... 120<br />
Fig. 84 Principe de la commande prédictive inverse ....................................................... 121<br />
Fig. 85 Grandeurs de commande sur une période de modulation ..................................... 123<br />
Fig. 86 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> centrées .............................. 124<br />
Fig. 87 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> à gauche ............................. 125<br />
Fig. 88 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> à droite ............................... 126<br />
Fig. 89 Principe de normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques ................................................ 128<br />
Fig. 90 Evolution du courant en (A) .............................................................................. 128<br />
Fig. 91 Evolution <strong>des</strong> tensions en (V) ............................................................................ 129<br />
Fig. 92 Evolution <strong>des</strong> variables d’état dans l’espace à trois dimensions ........................... 129<br />
Fig. 93 Synoptique de la commande prédictive par inversion de modèle ......................... 130<br />
Fig. 94 Principe de commande par inversion de modèle ................................................. 130<br />
Fig. 95 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 131<br />
Fig. 96 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................... 132<br />
Fig. 97 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ........... 132<br />
Fig. 98 Interface de commande entre les sorties MLI <strong>et</strong> les drivers ................................. 133<br />
Fig. 99 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................. 134<br />
Fig. 100 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................. 134<br />
Fig. 101 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s) ......... 135<br />
Fig. 102 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration .................................. 159<br />
Fig. 103 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration .................................. 161<br />
Fig. 104 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................ 167<br />
Fig. 105 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................. 168<br />
Fig. 106 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................ 168<br />
Fig. 107 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................. 169<br />
Fig. 108 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) ................................................ 169<br />
Fig. 109 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) ................................. 170<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
v
Liste <strong>des</strong> tableaux<br />
Liste <strong>des</strong> tableaux<br />
Tableau 1 Caractéristiques <strong>des</strong> différentes métho<strong>des</strong> de modélisation appliquées ............. 48<br />
Tableau 2 Evolution <strong>des</strong> tensions en fonction <strong>des</strong> commutations de l’onduleur (I > 0) ..... 57<br />
Tableau 3 Erreurs moyennes sur les tensions en fonction <strong>des</strong> configurations.................... 62<br />
Tableau 4 Erreurs moyennes sur le courant en fonction <strong>des</strong> configurations ...................... 62<br />
Tableau 5 Variations <strong>des</strong> variables d’état ........................................................................ 66<br />
Tableau 6 Evolution du courant en fonction du code couleur ........................................... 69<br />
Tableau 7 Evolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong> configurations .......................... 69<br />
Tableau 8 Evolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong> configurations .......................... 70<br />
Tableau 9 Variation <strong>des</strong> erreurs moyennes en fonction de µ ........................................... 110<br />
Tableau 10 Caractéristiques de la machine à courant continu ......................................... 114<br />
Tableau 11 Variation <strong>des</strong> erreurs moyennes en fonction de µ ......................................... 119<br />
Tableau 12 Variation du THD i en fonction de µ ............................................................. 170<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
vii
Nomenclature<br />
Nomenclature<br />
V : tension d'alimentation continue (convertisseur Buck)<br />
Cond: condensateur (convertisseur Buck)<br />
D: diode (convertisseur Buck)<br />
Sw: interrupteur de puissance (convertisseur Buck)<br />
E: tension d'alimentation continue (convertisseur à 3 cellules de commutation associé à une charge liée à<br />
un point milieu)<br />
E': tension d'alimentation continue (convertisseur à 3 cellules de commutation associé à une charge liée à<br />
un point milieu)<br />
E": tension d'alimentation continue (convertisseur à 3 cellules de commutation associé à une charge liée<br />
à la masse)<br />
C: condensateur (convertisseur à 2 cellules de commutation)<br />
C 1 : condensateur de la deuxième cellule de commutation (convertisseur à 3 cellules de commutation)<br />
C 2 : condensateur de la première cellule de commutation (convertisseur à 3 cellules de commutation)<br />
E 1 : tension aux bornes du condensateur C 1<br />
E 2 : tension aux bornes du condensateur C 2<br />
R: résistance de la charge<br />
L: inductance de la charge<br />
I: courant de charge<br />
n e : nombre de branches du graphe d’interconnexion de ports<br />
n <strong>et</strong> : nombre de branches de l’arbre<br />
n ec : nombre de branches du coarbre<br />
n v : nombre de nœuds du graphe<br />
q: charge du condensateur C<br />
q 1 : charge du condensateur C 1<br />
q 2 : charge du condensateur C 2<br />
Φ: flux magnétique dans l’inductance L<br />
IM(Gr): matrice d’incidence du graphe Gr (Incidence Matrix of Graph Gr)<br />
IM(Gr*): matrice d’incidence du graphe Gr* (Incidence Matrix of Graph Gr*)<br />
E Ω : force électromotrice induite (fem) de la machine à courant à continu (MCC)<br />
k : constante de la MCC<br />
C em : couple électromagnétique de la MCC<br />
U : tension aux bornes de connexion de l’induit de la MCC<br />
Ω : vitesse de rotation angulaire du rotor de la MCC<br />
f : coefficient du frottement visqueux<br />
J : moment d’inertie de l’axe du rotor de la MCC<br />
C r : couple résistant appliqué sur l’arbre de la MCC<br />
U i : configuration du système en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
ix
Nomenclature<br />
X ( k 1, U i ) : vecteur d’état calculé par le modèle discr<strong>et</strong> pour la configuration U i<br />
X ( k 1, U i ) : vecteur d’état calculé par le modèle simplifié pour la configuration U i<br />
T e : période d’échantillonnage<br />
p: nombre de cellules de commutation<br />
Err _ E : erreur moyenne absolue entre les valeurs de consigne <strong>et</strong> les valeurs de mesure de E 1<br />
1<br />
Err _ E : erreur moyenne absolue entre les valeurs de consigne <strong>et</strong> les valeurs de mesure de E 2<br />
2<br />
ErrE 1 : erreur moyenne absolue entre les valeurs de E 1 calculées avec le modèle simplifié <strong>et</strong> le modèle<br />
discr<strong>et</strong><br />
ErrE 2 : erreur moyenne absolue entre les valeurs de E 2 calculées avec le modèle simplifié <strong>et</strong> le modèle<br />
discr<strong>et</strong><br />
ErrE 1 : erreur entre les valeurs de consigne <strong>et</strong> les valeurs de mesure de E 1<br />
ErrE 2 : erreur entre les valeurs de consigne <strong>et</strong> les valeurs de mesure de E 2<br />
THD i : taux de distorsion harmonique du courant<br />
µ: facteur de pondération<br />
γ 1 , γ 2 : constantes définies positives pour régler le temps de convergence de l’observateur<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon<br />
x
Introduction générale<br />
Introduction générale<br />
L'automatique est une science pour l’ingénieur, qui traite essentiellement de l'étude du<br />
comportement dynamique <strong>et</strong> de la commande <strong>des</strong> systèmes physiques. Ces systèmes<br />
étaient généralement catalogués en deux gran<strong>des</strong> classes : les systèmes continus <strong>et</strong> les<br />
systèmes à événements discr<strong>et</strong>s.<br />
Les systèmes continus sont <strong>des</strong> systèmes faisant intervenir <strong>des</strong> grandeurs<br />
physiques dont les variations sont <strong>des</strong> fonctions de type f(t) avec t une variable<br />
continue. Ces fonctions, évoluant dans un intervalle de nombres réels, peuvent être<br />
identifiées par la vitesse ou le déplacement d’un mobile (vitesse d’une voiture), la<br />
pression d’un gaz (pression de l’air), le débit d’un fluide (débit d’eau), la température<br />
d’un système (température d’un four), le courant (courant traversant un circuit<br />
inductif)…L’étude du comportement dynamique <strong>et</strong> la gestion de ces systèmes font<br />
appel à <strong>des</strong> outils mathématiques tels que les fonctions de transfert, les équations<br />
différentielles, les représentations graphiques (Bond Graph par exemple) <strong>et</strong> les<br />
représentations d’état sous forme matricielle ou sous forme de fonctions non linéaires.<br />
Les systèmes à événements discr<strong>et</strong>s, notés SED, sont <strong>des</strong> systèmes dont les<br />
variations <strong>des</strong> grandeurs physiques les caractérisant ne peuvent prendre qu’un nombre<br />
fini de valeurs. Les éléments constitutifs de ces systèmes sont caractérisés par deux<br />
états (Tout Ou Rien) gérés par l’algèbre de Boole. La gestion <strong>et</strong> la modélisation de ces<br />
systèmes sont effectuées par le biais <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> états-transitions tels que les<br />
graphes d’état, les réseaux de P<strong>et</strong>ri <strong>et</strong> les GRAFCET.<br />
Toutefois, c<strong>et</strong>te répartition en deux classes de systèmes a été jugée<br />
incomplète au début <strong>des</strong> années 1980 avec la naissance d’une nouvelle classe <strong>des</strong><br />
systèmes physiques, les systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> (SDH). La naissance de c<strong>et</strong>te<br />
classe est provoquée par l’existence de nombreux ensembles industriels comportant<br />
<strong>des</strong> éléments ou <strong>des</strong> dynamiques <strong>des</strong> deux types décrits précédemment. Certains<br />
systèmes électropneumatiques sont un bon exemple de c<strong>et</strong>te classe. L’asservissement<br />
de position d’une charge liée à un vérin électropneumatique piloté par <strong>des</strong><br />
distributeurs TOR peut être vu comme un système dynamique hybride. En eff<strong>et</strong> si la<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 1
Introduction générale<br />
dynamique <strong>des</strong> distributeurs est très rapide devant la dynamique du système à piloter,<br />
le modèle de représentation comportera <strong>des</strong> phénomènes continus, d’une part,<br />
(évolution <strong>des</strong> pressions dans les chambres du vérin, positionnement de la masse) <strong>et</strong><br />
<strong>des</strong> phénomènes discr<strong>et</strong>s d’autre part (commutation <strong>des</strong> électro-distributeurs). Les<br />
systèmes électroniques de puissance peuvent aussi être modélisés par une partie<br />
continue, représentée par les courants <strong>et</strong> les tensions <strong>et</strong> une partie discrète<br />
correspondante aux différents états <strong>des</strong> interrupteurs de puissances (fermé - ouvert).<br />
Donc un SDH peut être défini comme un système comportant <strong>des</strong> évolutions continues<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> phénomènes discr<strong>et</strong>s qui leur sont liés.<br />
Il est, ainsi nécessaire d’élaborer <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre au point <strong>des</strong> techniques pour<br />
l’étude du comportement dynamique de ces systèmes <strong>et</strong> pour la synthèse <strong>des</strong> lois de<br />
comman<strong>des</strong> pour contrôler les évolutions <strong>des</strong> variables mises en jeu. Ces techniques<br />
présentent souvent un degré de complexité élevé, dû à l’interaction <strong>des</strong> dynamiques de<br />
natures différentes.<br />
Dans ce contexte, le travail effectué dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse a été axé,<br />
principalement, autour de ces deux aspects de l’automatique <strong>des</strong> SDH : la<br />
modélisation <strong>et</strong> la commande. Un grand intérêt a été consacré à l’étude <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
approches de modélisation dédiées aux SDH. L’objectif est de m<strong>et</strong>tre en évidence<br />
l’aspect hybride de ces systèmes particuliers, en recherchant <strong>des</strong> modèles d’état<br />
englobant les variables continues <strong>et</strong> les variables discrètes, interagissant dans le<br />
fonctionnement du système. Le second objectif de ces travaux concerne l’élaboration<br />
<strong>des</strong> lois de commande conduisant à satisfaire les évolutions désirées <strong>des</strong> variables<br />
d’état <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant de résoudre les problèmes de complexités dues à la gestion <strong>des</strong><br />
signaux de natures différentes.<br />
Ces étu<strong>des</strong> ont été menées sur un système électronique de puissance, dont la<br />
topologie a été imaginée par Meynard au début <strong>des</strong> années 90 [MEY91]. Il s’agit de la<br />
structure multicellulaire [PRI95] [CAR96], qui nécessite l’imbrication <strong>des</strong> cellules de<br />
commutations, afin de répartir la tension totale sur les cellules de commutations <strong>et</strong><br />
limiter les contraintes en tensions subies par les composants semi-conducteurs,<br />
associées à une charge. C<strong>et</strong>te structure est composée de n cellules de commutations<br />
(les états <strong>des</strong> interrupteurs de puissance constituent la partie discrète du système)<br />
séparées deux par deux par <strong>des</strong> condensateurs dits à potentiels flottants, dont les<br />
tensions aux bornes (variables continues) doivent être maîtrisées <strong>et</strong> maintenues à <strong>des</strong><br />
niveaux bien définis, pour assurer le bon fonctionnement de l'ensemble du système.<br />
L’intérêt de l’utilisation de c<strong>et</strong>te structure réside dans l’obtention de plusieurs niveaux<br />
de tensions aux bornes de la charge, d’où l’appellation multiniveaux, ce qui perm<strong>et</strong><br />
d’avoir une meilleure qualité spectrale de la tension découpée (l’augmentation du<br />
nombre de niveaux intermédiaires perm<strong>et</strong> de diminuer l’amplitude de chaque front de<br />
la tension de sortie <strong>et</strong> par conséquent de diminuer l’amplitude <strong>des</strong> raies harmoniques).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 2
Introduction générale<br />
Dans un premier temps, le premier chapitre propose une présentation générale<br />
<strong>des</strong> systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> <strong>et</strong> ses différentes classes, ainsi que les différentes<br />
métho<strong>des</strong> de modélisation de ces systèmes. Dans c<strong>et</strong>te partie, le système étudié est<br />
défini comme une <strong>des</strong> classes <strong>des</strong> systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong>, en l’occurrence un<br />
système physique à topologie variable. Ensuite, deux métho<strong>des</strong> de modélisation, à<br />
base <strong>des</strong> graphes d’interconnexion <strong>des</strong> ports, sont appliquées à un convertisseur série à<br />
deux cellules de commutation associé à une charge RL, dans le but de trouver une<br />
représentation Hamiltonienne à port paramétrée. C<strong>et</strong>te représentation décrit le<br />
comportement dynamique <strong>des</strong> variables continues en fonction <strong>des</strong> paramètres discr<strong>et</strong>s<br />
mis en jeu (états <strong>des</strong> interrupteurs de puissance). Enfin, une présentation de la<br />
méthode <strong>des</strong> Bond Graph commutés est exposée, en m<strong>et</strong>tant l’accent sur la différence<br />
entre la topologie fixe (généralement nommée topologie invariante) <strong>et</strong> la topologie<br />
variable de c<strong>et</strong>te méthode graphique.<br />
Le deuxième chapitre propose une application détaillée de l’approche à<br />
topologie variable <strong>des</strong> Bond Graph commutés au système 1, puis à un convertisseur à<br />
trois cellules de commutation associé dans un premier temps à une charge passive de<br />
type RL, puis alimentant, dans un second temps, une machine à courant continu.<br />
Généralement les Bond Graph sont utilisés pour modéliser les systèmes physiques<br />
continus. Mais c<strong>et</strong>te méthode s’adapte parfaitement à la représentation <strong>des</strong><br />
convertisseurs statiques, lorsqu’on modélise les composants semi-conducteurs par <strong>des</strong><br />
sources d’effort <strong>et</strong> de flux nuls. Donc le système physique étudié, dont la topologie<br />
d’interconnexion varie, sera vu comme un système continu avec <strong>des</strong> éléments de<br />
commutations. Le but est de trouver une méthode systématique qui perm<strong>et</strong> de<br />
représenter le système sous la forme d’un modèle d’état dit hybride. Ce modèle<br />
comporte les variables continues <strong>et</strong> les variables discrètes interagissant dans le<br />
fonctionnement du système.<br />
Le troisième chapitre, après un rappel sur les métho<strong>des</strong> de commande <strong>des</strong><br />
convertisseurs multicellulaires, présente deux approches de comman<strong>des</strong> qui sont<br />
comparées, en simulation, à une commande classique de type Proportionnel Intégral<br />
(PI), associée à une Modulation à Largeur d’Impulsions (MLI) intersective. L’objectif<br />
principal <strong>des</strong> approches de commande proposées est d’asservir le courant à charge,<br />
tout en gardant, au mieux, les tensions aux bornes <strong>des</strong> capacités à potentiels flottants<br />
autour <strong>des</strong> valeurs de référence. La première méthode est une technique prédictive<br />
directe qui calcule, pour un état mesuré, les différentes évolutions possibles relatives<br />
aux différentes configurations. Ensuite, l’algorithme de commande sélectionne la<br />
configuration qui perm<strong>et</strong> de se rapprocher, au maximum, de l’état de référence <strong>et</strong><br />
l’applique au système, pendant la prochaine période d’échantillonnage (une seule<br />
configuration est appliquée durant une période d’échantillonnage, d’où l’appellation<br />
de commande monocoup). C<strong>et</strong>te stratégie de commande a été ensuite utilisée, en<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 3
Introduction générale<br />
associant une technique adaptative d’observation <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs, à partir de la mesure du courant de charge <strong>et</strong> de la tension<br />
d’alimentation du bus continu. Enfin, c<strong>et</strong>te stratégie de commande a été appliquée au<br />
convertisseur à trois cellules de commutation alimentant une machine à courant<br />
continu. La deuxième loi de commande présentée, est une technique, dont le principe<br />
est de calculer directement les rapports cycliques perm<strong>et</strong>tant au système d’atteindre un<br />
état de référence, en se basant sur l’inversion de la matrice de commande. Ceci est<br />
possible, suite à l’écriture d’un modèle d’état sous une forme affine de la commande.<br />
Ces lois de commande, ainsi que l’observateur basé sur la commande<br />
monocoup, sont testés en simulation <strong>et</strong> validées sur un banc expérimental.<br />
En conclusion, un bilan de ces travaux de thèse est présenté, ainsi que les<br />
perspectives de ce travail.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 4
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Chapitre1<br />
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques<br />
Hybri<strong>des</strong> (SDH)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en Automatique / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 5
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
1 Introduction aux SDH <strong>et</strong> ses<br />
différentes classes<br />
Généralement, le terme « hybride » est employé lorsqu’un système ou un phénomène<br />
est constitué de deux composantes de natures différentes.<br />
Un système continu, par définition, est un système dont l’évolution de ses<br />
variables est continue en fonction du temps. Ces variables prennent un nombre infini<br />
de valeurs. L’évolution de ces systèmes est modélisée, dans les cas classiques, d’une<br />
part, par <strong>des</strong> équations différentielles, par <strong>des</strong> fonctions de transfert ou par <strong>des</strong><br />
matrices, s’il s’agit d’un système linéaire <strong>et</strong> d’autre part par les équations aux dérivées<br />
partielles (EDP).<br />
Un système à évènements discr<strong>et</strong>s, contrairement à un système continu, prend<br />
un nombre fini de valeurs ou d’états. Ces états représentent les mo<strong>des</strong> de<br />
fonctionnement du système. Le passage d’un mode de fonctionnement ou d’une<br />
configuration à une autre constitue une séquence d’évènements. Ces systèmes sont<br />
généralement modélisés par <strong>des</strong> réseaux de P<strong>et</strong>ri, <strong>des</strong> automates à états ou par <strong>des</strong><br />
GRAFCET.<br />
Les <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong> (SDH) sont <strong>des</strong> systèmes dynamiques<br />
faisant intervenir, explicitement <strong>et</strong> simultanément, <strong>des</strong> phénomènes continus <strong>et</strong><br />
événementiels. Un SDH peut être défini, aussi, comme :<br />
Définition 1 : un système dynamique qui comporte plusieurs dynamiques de natures<br />
différentes [MAN01].<br />
Par exemple, dans le cas d’un réacteur, la dynamique d’une vanne, qui peut<br />
être de type Tout Ou Rien, est différente <strong>des</strong> dynamiques continues du débit, de la<br />
concentration ou de la température d’un produit<br />
Définition 2 : un système incluant <strong>des</strong> dynamiques lentes <strong>et</strong> rapi<strong>des</strong> qui peuvent être<br />
observées comme une succession de mo<strong>des</strong> de fonctionnement [VAN00].<br />
Dans la pratique, les systèmes, incluant ces dynamiques, sont connus sous le<br />
nom <strong>des</strong> systèmes aux perturbations singulières. Les moteurs électriques, incluant une<br />
dynamique rapide (dynamique électrique) <strong>et</strong> une dynamique lente (dynamique<br />
mécanique), sont <strong>des</strong> exemples pour ces systèmes.<br />
Définition 3 : un système influencé par <strong>des</strong> événements qui provoquent <strong>des</strong><br />
commutations entre différents mo<strong>des</strong> d’évolution continue <strong>des</strong> variables réelles.<br />
Dans les systèmes à commutations (électronique de puissance), un<br />
franchissement de seuil d’une diode ou la commande d’un interrupteur de puissance<br />
peut provoquer <strong>des</strong> commutations entre les mo<strong>des</strong> d’évolution continue <strong>des</strong> variables<br />
réelles d’une charge donnée.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 7
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Ces SDH sont très présents dans la nature <strong>et</strong> sous plusieurs formes <strong>et</strong> aspects.<br />
Cependant, il est possible de distinguer plusieurs classes <strong>des</strong> SDH. Parmi ces classes,<br />
celles les plus citées dans la littérature sont:<br />
<strong>Systèmes</strong> à saut : la notion <strong>des</strong> systèmes à saut a été introduite la première fois au début<br />
<strong>des</strong> années quatre vingt. Ces systèmes étaient plutôt connus sous le nom <strong>des</strong> systèmes<br />
hybri<strong>des</strong>. Ces systèmes sont considérés comme <strong>des</strong> systèmes physiques dont la<br />
dynamique peut être modifiée ou influencée par <strong>des</strong> événements externes (non<br />
contrôlables). C<strong>et</strong>te classe de SDH est caractérisée par une interaction entre la<br />
dynamique ponctuelle <strong>et</strong> aléatoire appelée saut (associée à une variable discrète) <strong>et</strong> la<br />
dynamique continue du système [ALL98a] [VID02]. Parmi les exemples les plus<br />
rencontrés dans la littérature, citons, d’une part, celui d'un avion de chasse effectuant<br />
diverses manœuvres <strong>et</strong> d’autre part l’étude du trafic routier sur une autoroute, qui peut<br />
aussi être considéré comme un système à saut, les sauts, dans ce cas étant provoqués<br />
par un accident d’une voiture, par exemple (dynamique ponctuelle <strong>et</strong> aléatoire).<br />
<strong>Systèmes</strong> affines par morceaux : une grande partie <strong>des</strong> SDH peut être représentée par<br />
les systèmes affines par morceaux (Piecewise Affine systems ou PWA) [BEM00]<br />
[JOH03]. Ces systèmes sont aussi caractérisés par un état continu, régi par un système<br />
dynamique linéaire par morceaux <strong>et</strong> un état discr<strong>et</strong>, régi par <strong>des</strong> transitions de type<br />
invariant. Ces systèmes ont la particularité de partager l’espace d’état en un nombre fini<br />
de régions <strong>et</strong> d’associer à chaque partie une dynamique affine différente [NEC04].<br />
<strong>Systèmes</strong> à modèle mixte dynamique <strong>et</strong> logique ou (MLD ou Mixed Logical Dynamical<br />
systems) [BEM99]: ce sont <strong>des</strong> systèmes qui englobent <strong>des</strong> entrées, <strong>des</strong> sorties <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
états mixtes.<br />
Ces notions de PWA <strong>et</strong> MLD sont utilisées pour la modélisation <strong>des</strong> systèmes<br />
dynamiques hybri<strong>des</strong>. Elles sont considérées comme <strong>des</strong> représentations ou <strong>des</strong><br />
formulations particulières <strong>des</strong> SDH. De plus, pour une formulation MLD, il a été<br />
prouvé, dans [HEE01], qu’il existe toujours une représentation PWA équivalente. Ces<br />
formulations ont été appliquées à un convertisseur DC/DC abaisseur de tension dans<br />
[PAP04]<br />
<strong>Systèmes</strong> physiques à topologie variable : ce sont <strong>des</strong> SDH, dont la topologie<br />
d’interconnexion <strong>des</strong> éléments varie. Ces systèmes peuvent être aussi appelés multimo<strong>des</strong><br />
[BRO84] [GEE96] ou systèmes commutés [LIB99] [LIB03]. Un <strong>des</strong> exemples<br />
illustratifs de ces systèmes est le convertisseur de puissance. La topologie<br />
d’interconnexion du convertisseur varie, selon les états <strong>des</strong> interrupteurs de puissance<br />
présents dans la structure.<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
2 Approches de modélisation <strong>des</strong> SDH<br />
2.1 Introduction aux différentes métho<strong>des</strong> de modélisation<br />
La modélisation <strong>des</strong> systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> est un thème de recherche qui a<br />
été abordé par plusieurs communautés scientifiques, de domaines d’intérêts très<br />
différents. Mais, les automaticiens restent les plus intéressés par la modélisation de<br />
ces systèmes particuliers, dans le but de synthétiser un modèle englobant tout les<br />
mo<strong>des</strong> de fonctionnement du système. Les deux communautés « automatique <strong>des</strong><br />
systèmes continus <strong>et</strong> <strong>des</strong> systèmes discr<strong>et</strong>s », ont été amenées à collaborer étroitement<br />
pour modéliser l’aspect continu <strong>et</strong> discr<strong>et</strong> <strong>des</strong> SDH. En eff<strong>et</strong>, trois gran<strong>des</strong> approches,<br />
qui dépendent <strong>des</strong> origines scientifiques <strong>des</strong> auteurs, se sont mises en évidence pour<br />
modéliser les SDH <strong>et</strong> ses différentes sous-classes [ZAY01] :<br />
Approche continu / discr<strong>et</strong> : c’est une approche basée sur <strong>des</strong> extensions <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />
de modélisation <strong>des</strong> systèmes continus. Dans c<strong>et</strong>te approche, le SDH est vu comme un<br />
système continu qui présente <strong>des</strong> discontinuités. Ces discontinuités sont provoquées par<br />
le changement d’état <strong>des</strong> éléments de commutations. Parmi les métho<strong>des</strong> qui<br />
représentent les SDH sous c<strong>et</strong> angle, on cite :<br />
• La modélisation par équations différentielles. La dynamique continue est modélisée<br />
par les équations différentielles, tandis que la dynamique discrète est représentée par<br />
les équations aux différences [QUE94].<br />
• La modélisation par Bond Graph commutés. C<strong>et</strong>te méthode repose sur les Bond<br />
Graph, méthode graphique pour modéliser les systèmes continus, pour modéliser les<br />
systèmes physiques contenant <strong>des</strong> éléments de commutation. Cependant, deux<br />
gran<strong>des</strong> approches de modélisation peuvent être distinguées : une appelée à<br />
topologie invariante, qui perm<strong>et</strong> de modéliser les éléments de commutation, en<br />
utilisant <strong>des</strong> transformateurs modulés [DAU89], <strong>des</strong> résistances variables [CAS90],<br />
l’autre approche, appelée à topologie variable, utilise <strong>des</strong> sources nulles, pour<br />
modéliser les éléments en commutation [BUI93b] [STR94]. Ces deux approches ont<br />
été appliquées, successivement, à un hacheur dans [DAU00].<br />
• La modélisation par formulation Hamiltonienne. C<strong>et</strong>te méthode repose sur une<br />
approche graphique, les graphes d’interconnexion <strong>des</strong> ports, pour modéliser les SDH<br />
[VAL06] [VAL07]. C<strong>et</strong>te approche a été appliquée dans [VAL06] à un<br />
convertisseur DC/DC abaisseur de tension (Buck), en utilisant la notion <strong>des</strong> matrices<br />
d’incidences. Elle sera appliquée, dans la section suivante, à un convertisseur série à<br />
2 cellules de commutation, associé à une charge passive de type RL.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 9
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Approche discr<strong>et</strong> / continu : c<strong>et</strong>te approche repose sur les métho<strong>des</strong> de modélisation <strong>des</strong><br />
<strong>Systèmes</strong> à Evènements Discr<strong>et</strong>s (SED). La dynamique continue sera modélisée par un<br />
ensemble fini de paramètres discr<strong>et</strong>s. Parmi ces métho<strong>des</strong>, citons l’existence <strong>des</strong> réseaux<br />
de P<strong>et</strong>ri hybri<strong>des</strong> [LEB91] [ALL92] [ALL98b]. C<strong>et</strong>te méthode a été appliquée, pour la<br />
modélisation simultanée de flux <strong>des</strong> pièces, dans un atelier de fabrication <strong>et</strong> sur l’état<br />
opérationnel <strong>des</strong> machines qui le composent [LEB92]. C<strong>et</strong>te technique a été,<br />
également, utilisée pour la modélisation d’un système de ravitaillement d’eau dans<br />
[BIT03]. Le débit d’eau représente la dynamique continue du système <strong>et</strong> le basculement<br />
d’un état à un autre (partie discrète) est provoqué par l’actionnement de deux sources<br />
d’eau différentes. De plus, une analogie avec ce système a été effectuée pour modéliser<br />
un système de communication en réseau.<br />
Approche mixte : c<strong>et</strong>te approche repose sur la combinaison <strong>des</strong> deux gran<strong>des</strong> approches<br />
précédemment décrites. Chaque aspect est alors décrit, sous sa forme classique, en<br />
associant les équations algèbro-différentielles aux modèles SED. Parmi ces métho<strong>des</strong><br />
qui abordent les SDH avec c<strong>et</strong>te vision on cite :<br />
• La modélisation par automates hybri<strong>des</strong>. Il s’agit d’une extension de la modélisation<br />
par les automates à états finis. C<strong>et</strong>te méthode consiste à combiner un modèle SED<br />
avec les équations algèbro-différentielles associées à ses états discr<strong>et</strong>s [ZAY01].<br />
Tout automate hybride sera ainsi caractérisé par un état global, défini par une paire<br />
d’états en interaction représentant la dynamique continue <strong>et</strong> la dynamique discrète<br />
[LYG03]. En fait, un changement de l’état discr<strong>et</strong> peut provoquer un changement<br />
d’évolution de l’état continu <strong>et</strong> une atteinte d’une valeur seuil de c<strong>et</strong> état peut induire<br />
un changement d’état discr<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te technique a été appliquée sur un système de<br />
fontaines à deux bassins dans [BER04]. L’état discr<strong>et</strong> est représenté par l’arrêt ou la<br />
mise ne marche d’une pompe <strong>et</strong> l’état continu par l’évolution <strong>des</strong> niveaux d’eau dans<br />
les deux bassins.<br />
• La modélisation par les réseaux de P<strong>et</strong>ri mixtes. C<strong>et</strong>te méthode repose sur la<br />
modélisation par <strong>des</strong> réseaux de P<strong>et</strong>ri, associés à <strong>des</strong> équations différentielles, pour<br />
synchroniser l’aspect continu <strong>et</strong> discr<strong>et</strong> du SDH [VIB97] [VAL99]. C<strong>et</strong>te stratégie<br />
de modélisation a été appliquée dans [VAL02] à un processus chimique automatisé.<br />
• Le modèle unifié de Branicky : dans c<strong>et</strong>te approche, l’intégration de la dynamique<br />
discrète à la dynamique continue est faite par le biais <strong>des</strong> fonctions de transition<br />
modélisant les sauts autonomes <strong>et</strong> les sauts commandés [BRA93]. C<strong>et</strong>te approche a<br />
été appliquée aux systèmes physiques avec <strong>des</strong> commutateurs ou <strong>des</strong> relais.<br />
L’objectif de nos travaux est d’expliciter les modèles continus pour une<br />
classe importante de systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> : les systèmes physiques avec<br />
éléments de commutation. Ces éléments sont présents dans diverses applications,<br />
telles qu’en électromécanique (embrayage), hydraulique (vanne tout-ou-rien), mais<br />
surtout dans le domaine du Génie Electrique (dio<strong>des</strong>, transistors, thyristors), en<br />
particulier, dans les dispositifs d’électronique de puissance. Suivant les cas, ces<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
composants sont totalement commandés (transistors), partiellement commandés<br />
(thyristors) ou non commandés (dio<strong>des</strong>). Le changement de l’état d’un élément de<br />
commutation provoque un basculement d’une configuration à une autre du système.<br />
Ainsi, pour tout système de ce type, il existe N m configurations possibles, avec N le<br />
nombre d’états possibles pour chaque élément <strong>et</strong> m le nombre d’éléments de<br />
commutation.<br />
En électromécanique, le système, donné par la Fig. 1, peut être considéré<br />
comme un système physique à topologie variable. Le système est composé de deux<br />
moteurs continus couplés, par un embrayage. Deux états peuvent alors être identifiés<br />
(2 1 ). Les deux moteurs sont couplés si le système est embrayé, ou découplés, si le<br />
système est débrayé. Dans ce cas, ils sont considérés comme deux systèmes<br />
indépendants. Ainsi, l’aspect topologie variable du système est identifié. C<strong>et</strong> aspect<br />
dépend de la valeur ou de l’état discr<strong>et</strong> de l’embrayage.<br />
En électropneumatique, le système, représenté par la Fig. 2, est composé d’un<br />
vérin déplaçant une charge <strong>et</strong> piloté par deux électro-distributeurs. Il peut être<br />
considéré comme un système commuté. Les électro-distributeurs peuvent être<br />
considérés comme <strong>des</strong> éléments de commutation. Suivant leur état (les trois états<br />
possibles pour chaque électro-distributeur sont l’admission, l’échappement <strong>et</strong> le<br />
repos), le système change de configuration. Ainsi, neuf configurations sont possibles<br />
(3 2 ).<br />
Les circuits électroniques convertisseurs de puissance sont aussi d’excellents<br />
exemples pour les systèmes multi-mo<strong>des</strong>, parce qu’ils ont une structure variable. Le<br />
changement de mode de fonctionnement peut être provoqué par une commande<br />
externe (commande sur l’interrupteur Sw) ou par un franchissement de seuil<br />
(franchissement de seuil de la diode D). Il s’agit d’un changement de mode autonome.<br />
Le simple convertisseur Buck (abaisseur de tension) (Fig. 3) peut résumer ce<br />
fonctionnement. Le changement d’état <strong>des</strong> éléments de commutations offre au système<br />
2 2 configurations possibles Cependant, la topologie d’interconnexion <strong>des</strong> éléments<br />
change, suivant le mode de fonctionnement. Ces mo<strong>des</strong> de fonctionnement peuvent ne<br />
pas être réalisables physiquement ou acceptables, c’est le cas lorsque les deux<br />
éléments en commutation sont tous les deux fermés ou ouverts.<br />
Embrayage<br />
Moteur1<br />
Moteur2<br />
Fig. 1 Système électromécanique à commutation<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Fig. 2 Système électropneumatique à commutation<br />
Sw<br />
Éléments de<br />
commutation<br />
L<br />
E<br />
D<br />
Cond<br />
R<br />
Fig. 3 Convertisseur électronique à commutation<br />
Dans la suite de nos travaux, nous allons nous intéresser à la modélisation<br />
d’un convertisseur multiniveaux monophasé alimentant un processus continu par deux<br />
métho<strong>des</strong> de l’approche continu / discr<strong>et</strong>. Les métho<strong>des</strong> de graphes d’interconnexion<br />
de ports <strong>et</strong> <strong>des</strong> Bond Graph commutés seront exposées pour la modélisation de ces<br />
systèmes. La première méthode est généralement utilisée pour les simples<br />
convertisseurs statiques de type « Buck » ou « Boost ». Dans ce qui suit, elle sera<br />
appliquée au convertisseur série à trois cellules de commutations. Quant à la méthode<br />
<strong>des</strong> Bond Graph commutés, elle sera détaillée <strong>et</strong> développée par une nouvelle<br />
approche qui perm<strong>et</strong> de remédier aux calculs fastidieux <strong>des</strong> relations structurelles<br />
entre les différents éléments constitutifs du Bond Graph.<br />
2.2 Graphe d’interconnexion <strong>des</strong> ports<br />
C’est une méthode graphique qui perm<strong>et</strong> de modéliser les systèmes physiques d’une<br />
façon générale <strong>et</strong>, en particulier, les systèmes en commutation. Le principe de la<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
méthode repose sur l’utilisation <strong>des</strong> théories <strong>des</strong> graphes linéaires qui seront<br />
interprétés sous forme de représentations mathématiques.<br />
2.2.1 Méthode d’arbre <strong>et</strong> coarbre<br />
Le principe de c<strong>et</strong>te méthode est de représenter un système ou un circuit par un graphe<br />
appelé graphe d’interconnexion de ports noté G = (V, E) où V est un ensemble non<br />
vide de n v nœuds <strong>et</strong> E un ensemble de n e couples d’éléments de V appelés branches.<br />
Ces branches seront orientées selon une convention de signe à poser. Chaque branche<br />
représente le port d’interconnexion d’un élément, sans tenir compte de sa nature,<br />
auquel on associe la paire pf ( t), pe( t)<br />
de variables de puissance (respectivement les<br />
variables flux <strong>et</strong> effort). Ce graphe peut être défini par les notions suivantes :<br />
Arbre : sous graphe formé par n n 1<br />
<strong>et</strong> v branches contenant tous les nœuds du graphe<br />
mais pas de chemins fermés. C<strong>et</strong> arbre est choisi de manière à contenir toutes les<br />
sources de tensions <strong>et</strong> les condensateurs du système.<br />
Coarbre : sous graphe composé par nec ne nv 1 branches du graphe qui n’ont pas<br />
été incluses dans l’arbre.<br />
Cycle fondamental : cycle orienté, associé à un arbre <strong>et</strong> composé d’une seule branche du<br />
coarbre <strong>et</strong> tant qu’il soit nécessaire de l’arbre. L’orientation positive est celle de la<br />
branche du coarbre.<br />
Cocycle fondamental : cocycle orienté, associé à un arbre <strong>et</strong> composé d’une seule<br />
branche de celui-ci <strong>et</strong> tant qu’il soit nécessaire du coarbre. L’orientation positive est<br />
celle de la branche de l’arbre. Dans notre cas, il n’y a aucun cocycle déterminé.<br />
Le graphe d’interconnexion peut être, ensuite, représenté mathématiquement<br />
de plusieurs manières différentes. Le choix de la méthode de représentation dépendra,<br />
essentiellement, du type <strong>et</strong> de l’objectif de l’application. Une représentation<br />
matricielle sera plus naturelle.<br />
Parmi ces représentations matricielles, les notions de matrice fondamentale<br />
<strong>des</strong> cycles <strong>et</strong> de matrice fondamentale <strong>des</strong> cocycles qui mènent à une représentation<br />
minimale du système sont les plus citées. Ces matrices, utilisées pour écrire les lois de<br />
Kirchhoff, sont définies de la manière suivante :<br />
Matrice fondamentale <strong>des</strong> cycles notée B : matrice de dimension ( nec<br />
n e)<br />
qui<br />
représente les relations de connectivité entre les cycles <strong>et</strong> les branches du graphe.<br />
Chaque ligne représente un cycle <strong>et</strong> chaque colonne représente une branche du graphe.<br />
Si la branche en question appartient au cycle, on m<strong>et</strong>tra 1, si elle est orientée dans le<br />
même sens que la branche du coarbre constitutive du cycle, ou -1, si elle est dans le sens<br />
inverse. Si elle n’est pas incluse dans le cycle, on m<strong>et</strong>tra 0.<br />
Matrice fondamentale <strong>des</strong> cocycles notée Q : représente les liens entre les cocycles <strong>et</strong><br />
les nœuds du graphe. C<strong>et</strong>te matrice peut être déduite directement à partir de la matrice<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
fondamentale <strong>des</strong> cycles en identifiant la matrice Q c de dimension ( n<strong>et</strong><br />
n ec ) formée<br />
par les colonnes associées aux branches du coarbre.<br />
Ces matrices établissent les relations entre les variables de puissance<br />
associées aux branches du graphe d’interconnexion. Ces relations correspondent aux<br />
lois de Kirchhoff. Les relations entre les courants sont données par la matrice<br />
fondamentale <strong>des</strong> cocycles (Q), alors que les relations entre les tensions sont données<br />
par la matrice fondamentale <strong>des</strong> cycles (B).<br />
Si on applique les lois de Kirchhoff sur les cycles fondamentaux <strong>et</strong> les<br />
cocycles fondamentaux, on obtient :<br />
Bp . 0 I Q 0 0<br />
e<br />
c p ft<br />
p<br />
Qp . 0 t<br />
0 0 p Q I p<br />
f fc<br />
c<br />
ec<br />
t<br />
B Qc<br />
I<br />
c<br />
<strong>et</strong><br />
avec<br />
Q I Q<br />
(1)<br />
avec I une matrice identité, p <strong>et</strong> <strong>et</strong> p ft les vecteurs de dimension n <strong>et</strong><br />
respectivement <strong>des</strong> variables effort <strong>et</strong> flux <strong>des</strong> branches contenues dans l’arbre. On<br />
note aussi p ec <strong>et</strong> p fc les vecteurs de dimension n ec respectivement <strong>des</strong> variables effort <strong>et</strong><br />
flux <strong>des</strong> branches contenues dans le coarbre.<br />
C<strong>et</strong>te relation perm<strong>et</strong> d’en déduire la représentation entrée/sortie suivante<br />
appelée structure de Dirac:<br />
p<br />
p<br />
ft<br />
ec<br />
0 -Qc<br />
Q 0<br />
t<br />
c<br />
p<br />
p<br />
<strong>et</strong><br />
fc<br />
0<br />
(2)<br />
A partir de c<strong>et</strong>te relation, les différents modèles d’états explicites,<br />
correspondant aux différents mo<strong>des</strong> de fonctionnement, peuvent être définis en faisant<br />
les simplifications nécessaires engendrées par l’annulation <strong>des</strong> tensions ou <strong>des</strong><br />
courants au niveau <strong>des</strong> éléments en commutation. Ainsi, le modèle obtenu pour<br />
chaque configuration peut être écrit sous la forme d’une représentation d’un système<br />
n<br />
Hamiltonien à port avec dissipation [DAL98]. Ce système est défini sur par une<br />
matrice de structure J , antisymétrique, de dimension ( n n ) qui représente<br />
l’interconnexion directe entre les éléments de stockage d’énergie, une matrice<br />
symétrique positive R , qui représente l’interconnexion entre les éléments de stockage<br />
d’énergie par l’intermédiaire <strong>des</strong> éléments qui dissipent de l’énergie, une fonction<br />
n<br />
Hamiltonienne H : , qui représente l’énergie totale stockée dans le système, une<br />
matrice d’entrée g de dimension ( n m)<br />
<strong>et</strong> une équation dynamique de l’état noté<br />
x donnée par:<br />
.<br />
H<br />
x ( J R) g.<br />
E<br />
x<br />
(3)<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
C<strong>et</strong>te méthode a été toujours appliquée sur de simples convertisseurs de<br />
puissance de type « Buck » <strong>et</strong> « Boost ». Dans c<strong>et</strong>te partie, la méthode sera appliquée<br />
au système donné par la Fig. 4. Ce système est composé de sept nœuds <strong>et</strong> neuf dipôles<br />
(Fig. 5). L’orientation <strong>des</strong> courants <strong>et</strong> <strong>des</strong> tensions est choisie selon la convention<br />
récepteur. Son graphe d’interconnexion de ports est donné par la Fig. 6.<br />
Q2<br />
Q1<br />
E<br />
u2<br />
Uc<br />
C<br />
u1<br />
I<br />
E’<br />
R<br />
Q’2 Q’1<br />
L<br />
Fig. 4 Convertisseur à deux cellules de commutation<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
V2<br />
i Q2<br />
V3<br />
i Q1<br />
Q2<br />
Q1<br />
i E<br />
UQ2<br />
UQ1<br />
E<br />
V1<br />
u2<br />
Uc<br />
C<br />
u1<br />
V6<br />
E’<br />
UR<br />
R<br />
i E’<br />
i C<br />
UQ’2<br />
UQ’1<br />
Q’2 Q’1<br />
i Q’2 i Q’1<br />
i R<br />
i L<br />
L<br />
V7<br />
V4<br />
V5<br />
UL<br />
Fig. 5 Affectation <strong>des</strong> nœuds V i <strong>et</strong> orientation <strong>des</strong> mailles<br />
V3<br />
e3<br />
V5<br />
e9<br />
V6<br />
e5<br />
e2<br />
e6<br />
e8<br />
V2<br />
V7<br />
V4<br />
e7<br />
e4<br />
e1<br />
V1<br />
Fig. 6 Graphe d’interconnexion de ports<br />
A partir de ce graphe, nous identifions :<br />
Arbre : nv 7 <strong>et</strong> n<strong>et</strong> n v -1 6 . L’arbre choisi ici est : e 1 e 2 e 3 e 5 e 6 e 4 .<br />
Coarbre : ne 9 <strong>et</strong> nv 7 n ec 3. Donc le coarbre trouvé est e 7 e 8 e 9 .<br />
Cycle fondamental : e1e 2e3e5 e6e7 , e1e 2e3e4e 8,<br />
e9e5 e 3<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Cocycle fondamental : les cocycles sont déduits à partir <strong>des</strong> cycles fondamentaux.<br />
Matrice fondamentale <strong>des</strong> cycles : nous identifions trois cycles <strong>et</strong> neufs branches. C<strong>et</strong>te<br />
matrice est donnée par :<br />
-1 1 1 0 -1 1 1 0 0<br />
B 1 -1 -1 1 0 0 0 1 0<br />
(4)<br />
0 0 -1 0 1 0 0 0 1<br />
T<br />
Q c<br />
Matrice fondamentale <strong>des</strong> cocycles : elle est donnée par :<br />
1 0 0 0 0 0 1 -1 0<br />
0 1 0 0 0 0 -1 1 0<br />
0 0 1 0 0 0 -1 1 1<br />
Q (5)<br />
0 0 0 1 0 0 0 -1 0<br />
0 0 0 0 1 0 1 0 -1<br />
0 0 0 0 0 1 -1 0 0<br />
Q c<br />
La représentation entrée/sortie de la structure de Dirac du système considéré<br />
peut être donc donnée par :<br />
i<br />
E<br />
Q2 Q2<br />
i<br />
i<br />
i<br />
i<br />
C<br />
E '<br />
0 0 0 0 0 0 -1 1 0<br />
0 0 0 0 0 0 1 -1 0<br />
0 0 0 0 0 0 1 -1 -1<br />
0 0 0 0 0 0 0 1 0<br />
0 0 0 0 0 0 -1 0 1<br />
E'<br />
Q'1 Q'1<br />
i<br />
U<br />
U<br />
U<br />
R<br />
L<br />
0 0 0 0 0 0 1 0 0<br />
1 -1 -1 0 1 -1 0 0 0<br />
-1 1 1 -1 0 0 0 0 0<br />
Q'2 Q'2<br />
0 0 1 0 -1 0 0 0 0<br />
Q1 Q1<br />
U<br />
U<br />
U<br />
E<br />
U<br />
i<br />
i<br />
i<br />
C<br />
L<br />
R<br />
(6)<br />
Si on pose u 1 la commande de l’interrupteur Q 1 <strong>et</strong> u 2 la commande de<br />
l’interrupteur Q 2 (u i =1 si Q i est fermé <strong>et</strong> u i =0 si Q i est ouvert avec i= {1,2}), la<br />
formulation Hamiltonienne, correspondant à la configuration u1 u 2 1, est donnée<br />
par :<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
.<br />
q<br />
.<br />
q<br />
0 0 0 0 C 0 0<br />
0 0 0 R 1 0<br />
L<br />
E<br />
E'<br />
C<strong>et</strong>te formulation peut être étendue à une formulation Hamiltonienne Hybride<br />
pour modéliser les systèmes physiques à commutations. Puisque le système considéré<br />
est un système physique à topologie variable, il peut être représenté sous la forme<br />
suivante :<br />
.<br />
H<br />
x ( J( u) R( u)) g( u). E avec u : discr<strong>et</strong><br />
x<br />
Pour ce faire, l’idée est d’exprimer les variables de puissance dans les<br />
interrupteurs en fonction <strong>des</strong> variables de puissance <strong>des</strong> éléments de stockage <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
entrées à partir de la représentation entrée/sortie de la structure de Dirac donnée par<br />
(6). Ceci est possible en passant par les équations constitutives <strong>des</strong> interrupteurs. Si on<br />
pose u2 0, u 1 1, on aura les relations suivantes :<br />
(7)<br />
(8)<br />
i<br />
Q2<br />
Q'2<br />
L<br />
q<br />
UQ1 0 UQ'1<br />
C<br />
U '2 0 q<br />
Q UQ2<br />
E E '<br />
C<br />
i<br />
Q'1<br />
0<br />
0<br />
i<br />
i<br />
Q1<br />
L<br />
(9)<br />
Si on passe à la configuration u1 0, u 2 1, on aura la nouvelle relation donnée<br />
par (10).<br />
U<br />
i<br />
i<br />
U<br />
Q2<br />
Q1<br />
Q'2<br />
Q '1<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
La relation (11) donne la liaison entre (9) <strong>et</strong> (10), moyennant les variables<br />
discrètes u 1 <strong>et</strong> u 2 . C<strong>et</strong>te relation est valable pour toutes les configurations du système.<br />
(10)<br />
i<br />
(1 u )<br />
Q'2 2<br />
q<br />
Q'1 u1.<br />
C<br />
U<br />
UQ2 (1 u2)( E E ' )<br />
C<br />
i u .<br />
Q1 1 L<br />
L<br />
q<br />
(11)<br />
Ensuite, en remplaçant (11) dans (6) <strong>et</strong> en utilisant l’équation constitutive de<br />
la résistance R, on obtient la formulation Hamiltonienne paramétrée suivante :<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
.<br />
q<br />
.<br />
q<br />
0 u2 u1<br />
C 0 0 E<br />
u1 u2 -R u2 u2<br />
1 E'<br />
J ( u) R( u) L g( u)<br />
H<br />
x<br />
(12)<br />
Ainsi, les interrupteurs ne représentent pas <strong>des</strong> entrées/sorties pour le système<br />
mais ils servent à paramétrer le modèle d’état standard. C<strong>et</strong>te méthode présentée dans<br />
[MAG03] a permis d’obtenir un modèle d’état explicite standard pour tous les mo<strong>des</strong><br />
de fonctionnement du système considéré. Ce système est une application intéressante<br />
pour c<strong>et</strong>te méthode.<br />
2.2.2 Méthode <strong>des</strong> matrices d’incidence paramétrées [VAL05]<br />
Dans ce paragraphe, une autre méthode de représentation mathématique du graphe<br />
d’interconnexion de ports sous forme de matrices d’incidence paramétrées est<br />
exposée. C<strong>et</strong>te formulation est appliquée au système à topologie variable donné par la<br />
Fig. 4. Ce système présente <strong>des</strong> variations dans son interconnexion qui dépendent <strong>des</strong><br />
états <strong>des</strong> interrupteurs.<br />
Objectif : méthode systématique pour obtenir une forme d’état implicite <strong>et</strong><br />
paramétrée par <strong>des</strong> variables discrètes, caractérisant toutes les configurations du<br />
système physique à commutations.<br />
L’idée est de procéder à la mise en équations sous forme de matrice<br />
d’incidence, en m<strong>et</strong>tant en évidence la notion de déconnexion-reconnexion associée à<br />
la ferm<strong>et</strong>ure ou l’ouverture d’un interrupteur. C<strong>et</strong>te notion est traduite par <strong>des</strong><br />
matrices paramétrées en fonction <strong>des</strong> états de chaque interrupteur. Ces matrices<br />
perm<strong>et</strong>tront, par la suite, de définir une matrice de transformation du graphe par<br />
rapport à une configuration de référence qui doit être choisie en considérant que tous<br />
les interrupteurs du système sont ouverts.<br />
C<strong>et</strong>te méthode sera définie, en s’inspirant du principe de dualité ou de<br />
symétrie entre les concepts effort-flux. En eff<strong>et</strong>, à chaque élément, possédant <strong>des</strong><br />
propriétés en effort (respectivement en flux), est associé un autre élément possédant<br />
les mêmes propriétés en flux (respectivement en effort) par le biais d’une relation de<br />
bijection. C<strong>et</strong>te relation est traduite par l’association d’un nouveau graphe appelé dual<br />
au graphe précédemment défini. Cependant, chaque cycle du graphe dual correspond à<br />
un cocycle du graphe primal <strong>et</strong> vice versa. Ces graphes (Fig. 7) sont définis donc de la<br />
façon suivante :<br />
Notion du graphe primal: c’est un graphe G = (V, E) <strong>des</strong>siné sur un plan (en trait plein)<br />
de telle façon que ses branches ne se croisent qu’au niveau <strong>des</strong> nœuds.<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Notion du graphe dual: si le graphe G = (V, E) est planaire, on peut toujours lui associer<br />
un graphe dual G* = (V*, E*) (en pointillés) où V* remplace une face définie par le<br />
graphe primal <strong>et</strong> E* une branche qui relie deux nœuds du graphe dual.<br />
V1*<br />
eu1*<br />
eu1<br />
V4*<br />
V3<br />
eu2*<br />
eu2<br />
V2<br />
e4<br />
V2*<br />
e4*<br />
eu’2*<br />
V5<br />
eu’2<br />
V4<br />
eu’1*<br />
V3*<br />
eu’1<br />
V7<br />
e5<br />
e5*<br />
V6<br />
e1<br />
e2*<br />
e2<br />
e3<br />
e3*<br />
V1<br />
Fig. 7 Graphes primal <strong>et</strong> dual du convertisseur à 2 cellules de commutation<br />
Il faut, maintenant, définir les notions de matrice d’incidence du graphe de<br />
référence noté G r , de matrice de déconnexion-reconnexion du graphe dynamique noté<br />
G u <strong>et</strong> de matrice de transformation. Le graphe de référence est associé à la<br />
configuration de référence <strong>et</strong> ne contient pas les branches modélisant les interrupteurs<br />
qui seront considérées comme virtuelles. Le graphe dynamique est un graphe compl<strong>et</strong><br />
qui contient celles-ci. Ces branches sont illustrées par de traits fins sur le graphe<br />
donné par la Fig. 7.<br />
Matrice d’incidence : c’est une matrice de dimension ( nv<br />
n e)<br />
(avec n v le nombre de<br />
nœuds <strong>et</strong> n e le nombre de branches) où chaque ligne de la matrice correspond à un nœud<br />
<strong>et</strong> indique les branches qui y sont connectées. On m<strong>et</strong>tra un 1 si le nœud vi<br />
est un point<br />
de départ pour la branche en question ou -1 s’il est le point d’arrivée. Si la branche n’est<br />
pas connectée à ce point, on m<strong>et</strong>tra 0. En l’occurrence, chaque colonne de la matrice<br />
représente une branche qui relie deux nœuds différents. Fatalement, une colonne ne peut<br />
contenir que deux éléments non nuls. C<strong>et</strong>te définition est illustrée par la relation<br />
suivante :<br />
-1 si eGj ( vk , vi ) avec vi vk<br />
IM ( Gr) 1 si e ( v , v ) avec v v i 1,...., n <strong>et</strong> j 1,...., n<br />
0 sinon<br />
Gj i k i k v e<br />
Ainsi, les matrices d’incidence relatives aux graphes primal <strong>et</strong> dual sont<br />
illustrées respectivement par les relations (14) <strong>et</strong> (15).<br />
(13)<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
-1 1 -1 0 0<br />
1 0 0 0 0<br />
0 0 0 1 0<br />
IM ( Gr ) 0 -1 0 0 0<br />
(14)<br />
0 0 0 -1 0<br />
0 0 0 0 1<br />
0 0 1 0 -1<br />
1 0 -1 0 -1<br />
IM ( Gr *)<br />
-1 -1 0 1 0<br />
0 1 1 0 1<br />
(15)<br />
0 0 0 -1 0<br />
Matrice de déconnexion-reconnexion : c’est une matrice notée M DR ( G , )<br />
k<br />
u u k de<br />
dimension ( nv<br />
n v)<br />
(avec n v le nombre de nœuds <strong>et</strong> n e le nombre de branches) qui<br />
dépend de l’état uk<br />
de l’interrupteur Q k avec k 1,..., n Q . Elle est définie par la<br />
relation (16).<br />
u si e = v , v<br />
k u j i<br />
M DR ( G , ) ,<br />
= ,.<br />
k<br />
u uk i j uk si i j <strong>et</strong> eu v<br />
k<br />
j<br />
0 sinon<br />
k<br />
(16)<br />
C<strong>et</strong>te matrice représente l’opération de déconnexion-reconnexion traduite par<br />
le changement d’état d’un interrupteur donné. Cependant, il y aura autant de matrices<br />
que d’interrupteurs. Les éléments de c<strong>et</strong>te matrice seront tous nuls, sauf deux<br />
composantes au niveau <strong>des</strong> deux lignes qui représentent les nœuds de départ <strong>et</strong><br />
d’arrivée de la branche modélisant l’interrupteur en question. Dans notre cas, la<br />
matrice de déconnexion-reconnexion associée à l’interrupteur Q 2 est donnée par :<br />
2<br />
0 0 0 0 0 0 0<br />
0 0 u 0 0 0 0<br />
2<br />
0 0 -u<br />
0 0 0 0<br />
2<br />
M DR 0 0 0 0 0 0 0<br />
(17)<br />
0 0 0 0 0 0 0<br />
0 0 0 0 0 0 0<br />
0 0 0 0 0 0 0<br />
Ainsi, toutes les matrices de déconnexion-reconnexion seront déterminées de<br />
la même façon.<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
Matrice de transformation : c’est une matrice qui dépend de u k <strong>et</strong> qui représente la<br />
transformation du graphe de la configuration de référence noté G r à un graphe G u dans<br />
une autre configuration donnée par l’état <strong>des</strong> interrupteurs.<br />
M ( G )( u) I M ( G )( u )<br />
si k n<br />
Tk u nv DRk u k Q<br />
n<br />
n<br />
T<br />
Q<br />
I M ( G , u) M ( G , u ) M ( G , u)<br />
sinon<br />
nv Ti u DRk u k Tj<br />
u<br />
i k 1 j k 1<br />
Q<br />
(18)<br />
La matrice de transformation totale sera le produit <strong>des</strong> matrices de<br />
transformation relatives aux différents interrupteurs. Elle est définie par :<br />
M ( G , u ) M ( G , u )<br />
(19)<br />
T u Tk<br />
u<br />
k 1<br />
n<br />
Q<br />
La matrice d’incidence paramétrée du graphe primal est alors donnée par la<br />
relation suivante :<br />
-1 1 -1 0 0<br />
1-u u 0 0 u (1- u ) 0<br />
1 2 2 1<br />
0 0 0 (1 u )(1 u ) 0<br />
1 2<br />
IM ( G )( u) M ( G )( u). IM ( G ) = 0 -1 0 u -1 (1 u )(1- u )<br />
u T u r<br />
2 2 1<br />
0 0 0 - u u (1- u )<br />
2 2 1<br />
u u 0 0 u u<br />
2 1 1 1<br />
0 0 1 0 -1<br />
(20)<br />
De la même manière on peut déterminer la matrice d’incidence paramétrée du<br />
graphe dual.<br />
IM ( Gu*)( u)<br />
u 0 - u u ( u -1) -u<br />
2 2 2 1 2<br />
0 u -1 u -1 (1- u ) u u -1<br />
2 2 2 1 2<br />
-u 1-u 1 u -u<br />
1<br />
2 2 2 1<br />
0 0 0 0 0<br />
(21)<br />
Ensuite, la structure de Dirac correspondante est donnée par :<br />
IM ( Gu)( u) pf<br />
0 pe<br />
0 IM ( Gu*)( u)<br />
0<br />
(22)<br />
.<br />
T<br />
.<br />
q<br />
f E E' R ; e '<br />
L<br />
R C<br />
avec p i i i q p E E u<br />
T<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
C<strong>et</strong>te représentation est appelée structure de Dirac hybride paramétrée. C’est<br />
une représentation globale non minimale du système physique considéré. C<strong>et</strong>te<br />
représentation devient minimale par mode de fonctionnement. A chaque commutation,<br />
un modèle d’état explicite peut être déterminé en remplaçant les états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
dans la structure par leurs valeurs.<br />
Ces deux métho<strong>des</strong> partent donc du principe de représenter le système<br />
physique à commutations par un ou <strong>des</strong> graphes qui seront interprétés<br />
mathématiquement par <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> différentes qui conduisent :<br />
• soit à une représentation minimale explicite paramétrée en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong><br />
interrupteurs, pour l’ensemble <strong>des</strong> configurations pour lesquelles c’est possible,<br />
• soit à une représentation non minimale paramétrée pour toutes les configurations,<br />
dont la dimension <strong>et</strong> les vecteurs p e <strong>et</strong> p f sont communs. Pour chaque mode de<br />
fonctionnement, une représentation minimale est obtenue en éliminant les équations<br />
redondantes.<br />
2.3 Bond Graph commuté<br />
Généralement, le formalisme Bond Graph est utilisé pour modéliser les systèmes<br />
physiques continus [DAU00] [KAR90]. Il s’agit d’une représentation graphique<br />
[PAY61], indépendante du domaine d’application pour être un support de<br />
communication entre <strong>des</strong> spécialistes de disciplines différentes, qui perm<strong>et</strong> de<br />
modéliser le système physique en se basant sur les considérations énergétiques. C<strong>et</strong>te<br />
approche de modélisation est de plus en plus utilisée pour représenter les SDH <strong>et</strong> ses<br />
différentes classes, en l’occurrence les systèmes physiques à topologie variable. D’où<br />
l’appellation de Bond Graph commuté pour désigner la modélisation par Bond Graph<br />
<strong>des</strong> systèmes en commutation [KAR85]. Ainsi, tout système physique à topologie<br />
variable peut être modélisé par le Bond Graph générique donné par la Fig. 8.<br />
Se,Sf<br />
I<br />
C<br />
Structure de jonction<br />
(0,1,MTF,MGY)<br />
R<br />
Sw<br />
Fig. 8 Bond Graph générique<br />
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
2.3.1 Approche à topologie fixe<br />
Dans c<strong>et</strong>te approche, les éléments en commutation sont modélisés, soit par <strong>des</strong><br />
résistances variables, soit par <strong>des</strong> transformateurs. L’équation d’état du système reste<br />
inchangée, quelque soit la configuration du système. Il s’agit d’une équation d’état<br />
unique à paramètres variables. A chaque commutation, il n’y a que les lois<br />
caractéristiques <strong>des</strong> éléments en commutation qui changent [MOS97].<br />
2.3.1.1 Modèle à résistance variable<br />
Pour ce modèle, l’élément en commutation a une caractéristique double qui dépend de<br />
l’état de l’élément à chaque commutation. Il est modélisé par une résistance variable<br />
qui passe instantanément d’une très faible valeur (considérée comme nulle), lorsque<br />
l’interrupteur est fermé, à une très grande valeur (considérée comme infinie), lorsqu’il<br />
passe à l’état ouvert [CAS90]. Cependant, deux types de causalité peuvent être définis<br />
pour c<strong>et</strong> élément : la causalité résistance ou source d’effort, traduite par la relation<br />
e Rf <strong>et</strong> la causalité conductance ou source de flux traduite par la relation f 1 e<br />
R .<br />
2.3.1.2 Modèle à transformateur<br />
Dans ce modèle, l’interrupteur est représenté par une résistance de valeur inchangée R<br />
associée avec un transformateur de rapport m qui change à la commutation [DAU89].<br />
Comme le modèle précédent, deux causalités différentes sont envisageables : une<br />
2<br />
causalité source d’effort, traduite par la relation e m Rf <strong>et</strong> une causalité source de<br />
flux, traduite par f 1 e<br />
2<br />
mR .<br />
Ces deux modèles ont l’avantage de conduire à un modèle d’état unique,<br />
quelle soit la configuration choisie <strong>des</strong> éléments en commutation. Toutefois, leur<br />
inconvénient réside dans les difficultés numériques qu’ils peuvent poser en simulation<br />
<strong>et</strong> dans le fait qu’ils ne perm<strong>et</strong>tent pas de modéliser les interrupteurs idéaux.<br />
2.3.2 Approche à topologie variable<br />
Dans c<strong>et</strong>te approche, l’interrupteur est considéré comme une source. Toutefois, la<br />
causalité de l’interrupteur change selon son état. Ce changement peut provoquer un<br />
changement au niveau <strong>des</strong> équations d’état <strong>et</strong> de leur ordre. Pour éviter ce changement<br />
d’ordre, les chercheurs ont pensé à associer, à l’interrupteur modélisé par une source<br />
d’effort ou de flux, une résistance [ASH89], pour perm<strong>et</strong>tre aux éléments de stockage<br />
de garder leur causalité intégrale <strong>et</strong> donc ne pas changer l’ordre du système. Dans le<br />
chapitre suivant, nous allons nous intéresser à l’application de c<strong>et</strong>te approche à un<br />
système électronique de puissance, en l’occurrence un convertisseur statique.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 24
<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>Systèmes</strong> Dynamiques Hybri<strong>des</strong><br />
Chapitre1<br />
3 Conclusion<br />
Dans ce chapitre, après un rappel sur les systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> (SDH) <strong>et</strong> ses<br />
différentes classes, deux gran<strong>des</strong> approches de modélisation ont été exposées. Ce sont<br />
deux approches formelles qui reposent sur une démarche systématique, perm<strong>et</strong>tant de<br />
synthétiser un modèle paramétré en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> éléments en commutation.<br />
Pour la méthode <strong>des</strong> graphes d’interconnexion <strong>des</strong> ports, ce modèle est, soit explicite<br />
standard paramétré, soit implicite standard paramétré <strong>et</strong> qui devient explicite par mode<br />
de fonctionnement. En ce qui concerne la méthode <strong>des</strong> Bond Graph commutés, il faut<br />
bien noter que la topologie de l’approche utilisée est différente de la topologie du<br />
système physique considéré qui est, dans notre cas, à topologie variable. L’approche à<br />
topologie fixe perm<strong>et</strong> de modéliser le système avec un seul modèle à topologie<br />
invariante, en utilisant <strong>des</strong> éléments qui caractérisent le changement d’une<br />
configuration à une autre (la valeur de la résistance change d’un mode de<br />
fonctionnement à un autre), d’où l’appellation de topologie fixe. La deuxième<br />
approche, est détaillée dans le chapitre suivant.<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
Chapitre2<br />
Bond Graph commuté: approche à<br />
topologie variable<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
1 Introduction<br />
Dans ce chapitre, différentes métho<strong>des</strong> de l’approche <strong>des</strong> Bond Graph commutés à<br />
topologie variable seront présentés. Elles perm<strong>et</strong>tent d’analyser <strong>et</strong> modéliser les SDH<br />
par les formalismes Bond Graph, en représentant les éléments en commutation, qui<br />
modifient la topologie du système, par <strong>des</strong> sources d’efforts ou de flux nuls, selon le<br />
mode de fonctionnement du système [STR94].<br />
C<strong>et</strong>te approche sera appliquée, respectivement sur le convertisseur à deux<br />
cellules de commutation donné par la Fig. 4, le convertisseur à trois cellules de<br />
commutation, débitant sur une charge passive RL (Fig. 12) <strong>et</strong> sur le même<br />
convertisseur, alimentant une machine à courant continu (Fig. 14). Pour chaque mode<br />
de fonctionnement, le modèle Bond Graph correspondant est tout d’abord donné, puis<br />
le modèle sera calculé à partir <strong>des</strong> relations liant les différents composants du modèle.<br />
2 <strong>Modélisation</strong> explicite par mode de<br />
configuration<br />
C<strong>et</strong>te méthode sera appliquée sur le convertisseur à deux cellules de commutation<br />
donné par la Fig. 4.<br />
2.1 Première configuration<br />
Dans la suite, on notera u j 0,1 , l’état <strong>des</strong> interrupteurs Q<br />
j<br />
. Lorsque l’interrupteur<br />
Qj est fermé u<br />
j<br />
1, dans le cas où l’ interrupteur Q<br />
j<br />
est ouvert u<br />
j<br />
0 .<br />
2.1.1 Etablissement de la relation structurelle<br />
Pour la configuration 1 2 1 u u , le Bond Graph du système est donné par la Fig. 9.<br />
On note que les interrupteurs Q 2 <strong>et</strong> Q 1 sont modélisés par <strong>des</strong> sources<br />
d’efforts nuls (état fermé) alors que les interrupteurs Q’ 2 <strong>et</strong> Q’ 1 sont modélisés par <strong>des</strong><br />
sources de flux nuls (état ouvert). Dans la suite, on va identifier les différents<br />
éléments qui vont nous perm<strong>et</strong>tre de modéliser le système étudié.<br />
Pour ce faire, on note [BUI93a] :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 29
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
Q2:1 Q1:1<br />
2<br />
12<br />
Se:E<br />
E<br />
1<br />
1<br />
5<br />
7<br />
O<br />
10<br />
1<br />
15<br />
R:R<br />
17<br />
1<br />
9<br />
C:C 0<br />
16<br />
1<br />
8<br />
14<br />
18<br />
Se:E'<br />
3<br />
E'<br />
1<br />
6<br />
O<br />
11<br />
1<br />
I:L<br />
4<br />
13<br />
Q'2:0<br />
Q'1:0<br />
Fig. 9 Représentation Bond Graph pour la configuration de référence choisie<br />
Pour les éléments de stockage :<br />
• X i<br />
p<br />
q<br />
18<br />
9<br />
; vecteur d’état composé <strong>des</strong> variables d’énergie en causalité intégrale<br />
(moment généralisé noté p dans les éléments I <strong>et</strong> le déplacement généralisé noté q<br />
dans les éléments C).<br />
f18<br />
• Z ; vecteur d’état complémentaire composé <strong>des</strong> variables de puissance (flux<br />
i e9<br />
f dans les éléments I <strong>et</strong> l’effort e dans les éléments C).<br />
.<br />
• X<br />
i<br />
e<br />
18<br />
f<br />
9<br />
• La relation Z<br />
i<br />
F.<br />
X<br />
i<br />
décrit les composants de stockage d’énergie. Dans notre cas,<br />
1<br />
f 0 p<br />
c<strong>et</strong>te relation est décrite par : 18 L . 18<br />
e 1 q<br />
9 0 9<br />
C<br />
Pour les éléments dissipatifs :<br />
D f <strong>et</strong> Dout<br />
e 17 représentent respectivement les variables en entrée <strong>et</strong> en<br />
sortie <strong>des</strong> éléments R.<br />
• in 17<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
• Dout<br />
d.<br />
D in . Dans notre cas, c<strong>et</strong>te relation est décrite par : e 17 R.<br />
f 17<br />
Pour l’entrée :<br />
• U<br />
E<br />
E '<br />
; vecteur composé <strong>des</strong> sources du système physique.<br />
Pour les cellules de commutation :<br />
out<br />
• Sm<br />
e<br />
e<br />
2<br />
12<br />
f<br />
f<br />
4<br />
13<br />
La méthode consiste à exprimer<br />
: vecteur composé <strong>des</strong> variables <strong>des</strong> sources d’effort ou de flux nuls.<br />
Z<br />
i<br />
Xi<br />
D en fonction de Dout<br />
out<br />
S<br />
in<br />
m<br />
U<br />
. Pour obtenir le modèle<br />
d’état, on peut identifier les matrices d’état <strong>et</strong> de commande à partir de la forme<br />
structurelle suivante :<br />
.<br />
X<br />
D<br />
in<br />
S11 S12 T13 S13<br />
D<br />
.<br />
S S T S S<br />
21 22 23 23<br />
Z<br />
i<br />
out<br />
out<br />
m<br />
U<br />
(23)<br />
Avec<br />
T<br />
T<br />
T<br />
13<br />
23<br />
une matrice qui dépend de l’état <strong>des</strong> interrupteurs.<br />
2.1.2 Détermination <strong>des</strong> éléments de la forme structurelle<br />
L’étape suivante est donc de déterminer les éléments de la forme structurelle.<br />
Généralement, ces éléments sont déduits à partir <strong>des</strong> équations mathématiques liant les<br />
variables d’entrée <strong>et</strong> de sortie. Ce travail est à refaire pour chaque mode de<br />
fonctionnement du système physique. Pour remédier à ces calculs fastidieux, l’idée est<br />
de chercher un moyen plus rapide pour r<strong>et</strong>rouver la forme structurelle à chaque<br />
commutation, pour pouvoir identifier les matrices d’état <strong>et</strong> de commande à partir <strong>des</strong><br />
matrices de jonctions calculées. Pour ce faire, une nouvelle approche a été développée<br />
dans c<strong>et</strong>te thèse [TRA08a], dont le principe est d’établir, entre deux éléments reliés<br />
par un chemin causal, les relations effort-effort <strong>et</strong> flux-flux de la manière suivante :<br />
Relation entre source <strong>et</strong> élément de stockage :<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
• Si on raisonne sur la variable effort : on part de la source vers l’élément en question<br />
<strong>et</strong> on compte le nombre de changements n 1 de sens de la causalité par rapport au<br />
sens du transfert de puissance (sens <strong>des</strong> demi-flèches) sur les jonctions 1.<br />
• Si on raisonne sur la variable flux : on part de la source vers l’élément en question <strong>et</strong><br />
on compte le nombre de changements n 2 de sens de la causalité par rapport au sens<br />
du transfert de puissance (sens <strong>des</strong> demi-flèches) sur les jonctions 0.<br />
n<br />
n<br />
1 2<br />
e ( 1) E <strong>et</strong> f ( 1) I (24)<br />
Relation entre les éléments de stockage :<br />
• Si on raisonne sur la variable effort : on part de l’élément C vers l’élément I <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 3 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 1.<br />
( 1) n 3<br />
e e (25)<br />
I<br />
C<br />
• Si on raisonne sur la variable flux : on part de l’élément I vers l’élément C <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 4 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 0.<br />
( 1) n 4<br />
f f (26)<br />
C<br />
I<br />
Relation entre l’élément de stockage C <strong>et</strong> l’élément résistif R:<br />
• Si on raisonne sur la variable effort : on part de l’élément C vers l’élément R <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 5 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 1.<br />
( 1) n 5<br />
e e (27)<br />
R<br />
C<br />
• Si on raisonne sur la variable flux : on part de l’élément R vers l’élément C <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 6 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 0.<br />
( 1) n 6<br />
f f (28)<br />
C<br />
R<br />
Relation entre l’élément de stockage I <strong>et</strong> l’élément résistif R:<br />
• Si on raisonne sur la variable effort : on part de l’élément R vers l’élément I <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 7 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 1.<br />
( 1) n 7<br />
e e (29)<br />
I<br />
R<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
• Si on raisonne sur la variable flux : on part de l’élément I vers l’élément R <strong>et</strong> on<br />
compte le nombre de changements n 8 de sens de la causalité par rapport au sens du<br />
transfert de puissance sur les jonctions 0.<br />
( 1) n 8<br />
f f (30)<br />
R<br />
I<br />
Ainsi, on peut déterminer les éléments S ij de la relation structurelle. Dans<br />
notre cas, on trouve la relation suivante :<br />
e<br />
f<br />
0 0 -1 1 1 0 0 1 0<br />
18 2<br />
f<br />
0 0 0 0 0 -1 1 0 0 .<br />
9 12<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
17 4<br />
f<br />
e<br />
e<br />
18<br />
9<br />
17<br />
e<br />
e<br />
f<br />
f<br />
13<br />
E<br />
E '<br />
(31)<br />
.<br />
out<br />
i 11 i 12 out 13 m 13<br />
X S Z S D T S S U<br />
out<br />
in 21 i 22 out 23 m 23<br />
D S Z S D T S S U<br />
(32)<br />
Si on remplace Z i par FX . i dans (32) <strong>et</strong> on utilise Dout<br />
d.<br />
D in pour exprimer<br />
out<br />
D en fonction de X , S <strong>et</strong> U , on aura un modèle d’état sous la forme suivante :<br />
out<br />
m<br />
out<br />
Xi AXi BU Bout S m<br />
(33)<br />
Avec :<br />
1<br />
11 12. . . 21 . , . 22 , 13 12. . . 23<br />
A S S K d S F K I d S B S S K d S<br />
Donc on aura :<br />
A<br />
R<br />
0 1 0 ; ;<br />
out<br />
L B Bout<br />
Sm<br />
0 0<br />
0 0<br />
0<br />
Donc pour c<strong>et</strong>te configuration, en permutant l’ordre <strong>des</strong> variables d’état, on<br />
aura le modèle d’état explicite suivant :<br />
.<br />
0 0<br />
q q 0 0 E<br />
R<br />
(34)<br />
. 0 - 1 0 E'<br />
L<br />
Ce modèle peut être exprimé sous forme de la formulation Hamiltonienne<br />
hybride donnée par (8) avec u1 u 2 1.<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
2.2 Changement de configuration<br />
Pour la configuration u1 1, u 2 0, le Bond Graph du système est donné par la Fig.<br />
10.<br />
On note que les interrupteurs Q 1 <strong>et</strong> Q’ 2 sont modélisés par <strong>des</strong> sources<br />
d’efforts nuls (état fermé), alors que les interrupteurs Q 2 <strong>et</strong> Q’ 1 sont modélisés par <strong>des</strong><br />
sources de flux nuls (état ouvert). Le seul champ, qui présente <strong>des</strong> modifications par<br />
out<br />
rapport à la première configuration, est le champ S m<br />
. Le nouveau vecteur est défini<br />
par :<br />
f<br />
S<br />
out<br />
m<br />
e<br />
2<br />
12<br />
e<br />
f<br />
4<br />
13<br />
Q2:0 Q1:1<br />
2<br />
12<br />
Se:E 1<br />
O 1<br />
1<br />
5<br />
10<br />
7<br />
14<br />
17<br />
R:R<br />
1 C:C 0 1<br />
9<br />
16<br />
15<br />
18<br />
8<br />
Se:E' 1<br />
O 1<br />
3<br />
6<br />
11<br />
4<br />
13<br />
I:L<br />
Q'2=1<br />
Q'1=0<br />
Fig. 10 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, la relation structurelle est donnée par :<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
e<br />
f<br />
0 1 -1 0 1 1 0 0 -1<br />
18 2<br />
f<br />
-1 0 0 1 0 0 1 0 0 .<br />
9 12<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
17 4<br />
f<br />
e<br />
e<br />
18<br />
9<br />
17<br />
f<br />
e<br />
e<br />
f<br />
13<br />
E<br />
E '<br />
(35)<br />
En appliquant la même démarche pour c<strong>et</strong>te configuration, on obtient le<br />
modèle d’état suivant :<br />
. 1<br />
0 -<br />
q L q 0 0 E<br />
. 1 R 0 -1<br />
E'<br />
-<br />
C L<br />
(36)<br />
Ainsi, tous les modèles d’états relatifs aux différentes configurations peuvent<br />
être déterminés (voir Annexe A). Ceci présente un inconvénient majeur pour c<strong>et</strong>te<br />
méthode surtout lorsque le nombre de mo<strong>des</strong> de fonctionnement est grand<br />
(convertisseurs série à plusieurs cellules de commutation). Dans la suite on va<br />
s’intéresser à une approche <strong>des</strong> Bond Graph commutés qui perm<strong>et</strong> d’éviter ces calculs<br />
fastidieux.<br />
3 <strong>Modélisation</strong> implicite standard<br />
[BUI96]<br />
Dans c<strong>et</strong>te partie, le travail de modélisation consiste à rechercher une forme implicite<br />
qui englobe tous les mo<strong>des</strong> de fonctionnement du système <strong>et</strong> d’en déduire l’équation<br />
d’état, suivant la configuration du circuit électrique en commutation. C<strong>et</strong>te méthode<br />
est basée sur les changements de causalités <strong>des</strong> éléments de stockages d’énergie, les<br />
interrupteurs <strong>et</strong> les éléments dissipatifs. Donc, on peut tolérer le passage de certains<br />
éléments de stockage de la causalité intégrale à la causalité dérivée. Mais dans le cas<br />
<strong>des</strong> convertisseurs statiques, les éléments de stockage d’énergie seront toujours en<br />
causalité intégrale, indépendamment de la configuration du système. En eff<strong>et</strong>, partant<br />
du principe que la configuration de référence doit maximiser les éléments de stockage<br />
en causalité intégrale, tout mode de fonctionnement peut être considéré comme une<br />
configuration de référence.<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
3.1 Formulation implicite de l’équation de structure de jonction<br />
Les éléments constitutifs d’une représentation Bond Graph générale d’un circuit<br />
électrique peuvent être regroupés en cinq ensembles appelés champs conformément à<br />
la Fig. 11. Ce sont :<br />
Un champ d’éléments produisant l’énergie <strong>et</strong> constitué <strong>des</strong> sources d’effort ou de flux<br />
(Se <strong>et</strong> Sf).<br />
Un champ d’éléments stockant l’énergie <strong>et</strong> constitué <strong>des</strong> éléments capacitifs C <strong>et</strong><br />
inductifs I (représentée par les deux blocs : Causalité intégrale <strong>et</strong> causalité dérivée).<br />
Un champ d’éléments dissipant de l’énergie <strong>et</strong> constitué <strong>des</strong> éléments résistifs R.<br />
Un champ d’éléments de commutation constitué <strong>des</strong> interrupteurs Sw.<br />
Un champ d’éléments répartissant l’énergie <strong>et</strong> constitué <strong>des</strong> jonctions de type 0 ou 1,<br />
ainsi que <strong>des</strong> éléments de type transformateur ou gyrateur modulés (MTF <strong>et</strong> MGY) ou<br />
non (TF <strong>et</strong> GY). Ce champ est appelé structure de jonction.<br />
Fig. 11 Vue d’ensemble d’une représentation Bond Graph<br />
Avec, pour les circuits électriques :<br />
X i : vecteur composé <strong>des</strong> variables d’énergie dans les éléments en causalité intégrale (le<br />
flux magnétique dans les éléments I <strong>et</strong> la charge pour les éléments C).<br />
Z i : vecteur composé <strong>des</strong> variables de puissance conjugués (tension pour les éléments C<br />
<strong>et</strong> courant pour les éléments I).<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
X d : vecteur composé <strong>des</strong> variables d’énergie dans les éléments en causalité dérivée.<br />
Z d : vecteur composé <strong>des</strong> variables de puissance conjuguées.<br />
D i <strong>et</strong> D o représentent les variables de puissance sortant <strong>et</strong> rentrant dans le champ R.<br />
U : vecteur composé <strong>des</strong> variables imposées par les sources.<br />
V : vecteur composé par les autres variables de puissance de telle sorte que V T U<br />
représente la puissance fournie par les sources.<br />
T i : composé <strong>des</strong> variables imposée par les interrupteurs dans la configuration choisie :<br />
les flux quand ils sont ouverts <strong>et</strong> les efforts quand ils sont fermés.<br />
T o : composé <strong>des</strong> autres variables de puissance dans les interrupteurs : les efforts quand<br />
ils sont ouverts <strong>et</strong> les flux quand ils sont fermés.<br />
A chaque commutation, les variables imposées par les interrupteurs changent.<br />
Ce changement provoque le changement de causalité, pour certains éléments, mais pas<br />
pour les éléments de stockage, dans le cas <strong>des</strong> convertisseurs statiques, comme il a été<br />
déjà mentionné.<br />
Les interrupteurs étant dans une configuration donnée, chaque sortie de la<br />
.<br />
.<br />
jonction ( Xi, Zd , Do , To<br />
) peut s’écrire en fonction de toutes les entrées ( X d , Zi, Di , T i ) .<br />
Ces relations peuvent être regroupées dans l’équation implicite suivante:<br />
Z<br />
I S S 0 S 0 S 0 S<br />
Z<br />
0 0<br />
i<br />
12<br />
11 13 14 15<br />
d<br />
.<br />
T<br />
12 0 0 24 0 D<br />
X S I S S25<br />
i<br />
i<br />
.<br />
D<br />
T<br />
o<br />
X S13 S33 I S34 S35<br />
T<br />
d<br />
i<br />
T T T T<br />
24<br />
o<br />
14 34 44 45<br />
0 0 0 0<br />
0 S S 0 S 0 S I S<br />
C<strong>et</strong>te équation est appelée forme standard implicite. La relation liant le<br />
vecteur d’entrée au vecteur de sortie peut contenir <strong>des</strong> matrices identités, nulles ou<br />
quelconques. Ces dernières sont composées de 0, ±1 <strong>et</strong> <strong>des</strong> coefficients <strong>des</strong> gyrateurs<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> transformateurs.<br />
.<br />
La matrice identité de la première ligne perm<strong>et</strong> de définir le vecteur X i , celle<br />
de la deuxième ligne définit Z d , celle de la troisième D o <strong>et</strong> celle de la quatrième T o .<br />
Ainsi c<strong>et</strong>te équation peut être simplifiée, vu que les composantes <strong>des</strong> éléments en<br />
causalité dérivée sont toutes nulles, <strong>et</strong> écrite de la manière suivante :<br />
.<br />
Xi<br />
S11 S13 S14 S15<br />
Do<br />
T<br />
S13 S33 S34 S35<br />
To<br />
T T<br />
S14 S34 S44 S45<br />
Z<br />
i<br />
D<br />
T<br />
i<br />
U<br />
i<br />
On note que c<strong>et</strong>te équation est algébriquement correcte pour toutes les<br />
configurations du système en commutation. C<strong>et</strong>te relation sera différente d’un mode<br />
U<br />
(37)<br />
(38)<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
de fonctionnement à un autre <strong>et</strong> elle perm<strong>et</strong>tra de déduire le modèle d’état explicite<br />
pour chaque configuration.<br />
En se référant à la représentation Bond Graph donné par la Fig. 9 <strong>et</strong> en<br />
considérant la configuration u1 u 2 1 comme configuration de référence, on définit :<br />
e f<br />
2 2<br />
p f f e E<br />
Xi ; Zi ; D e ; D f ; T ; T ; U<br />
q e e f E '<br />
18 18 4 4<br />
i 17 o 17 i o<br />
9 9 12 12<br />
f<br />
e<br />
13 13<br />
Les éléments S ij sont déduits en appliquant la méthode définie précédemment.<br />
Donc, on obtient la relation suivante :<br />
e<br />
f<br />
18<br />
f<br />
9<br />
17<br />
f<br />
e<br />
f<br />
e<br />
2<br />
4<br />
12<br />
13<br />
0 0 -1 1 0 1 0 1 0<br />
0 0 0 0 -1 0 1 0 0<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
1 0 0 0 -1 0 0 0 0<br />
0 -1 0 1 0 0 0 1 1<br />
1 0 0<br />
0 0 0 -1 0 0<br />
0 1 0 0 0 1 0 0 0<br />
f<br />
e<br />
e<br />
18<br />
9<br />
17<br />
e<br />
f<br />
e<br />
f<br />
2<br />
4<br />
12<br />
13<br />
E<br />
E '<br />
(39)<br />
3.2 Equation d’état de la configuration de référence<br />
Pour trouver l’équation d’état de la configuration de référence, on définit la relation<br />
constitutive du champ R <strong>et</strong> la relation constitutive <strong>des</strong> champs I <strong>et</strong> C (stockage).<br />
La relation constitutive du champ R (éléments résistifs) s’écrit :<br />
D d.<br />
D<br />
i<br />
o<br />
Avec d une matrice diagonale positive qui représente la relation entrée/sortie<br />
du champ R.<br />
Dans un cas linéaire, la loi constitutive pour les champs de stockage I <strong>et</strong> C<br />
s’écrit :<br />
Z<br />
Z<br />
i<br />
d<br />
F<br />
F<br />
i<br />
T<br />
F<br />
F<br />
d<br />
X<br />
X<br />
i<br />
d<br />
.<br />
Avec F une matrice symétrique positive.<br />
En effectuant les simplifications nécessaires, on peut déduire l’équation<br />
suivante pour la configuration de référence choisie :<br />
(40)<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
I S X<br />
12<br />
.<br />
i i i<br />
.<br />
T T T<br />
S12Fi<br />
F S12F d<br />
Fd<br />
Xd<br />
1<br />
H d I dS33<br />
T<br />
K ( S11 S13HS13)<br />
0 0<br />
X<br />
Avec ( )<br />
KF KF X S S HS<br />
15 13 35<br />
S<br />
25<br />
U<br />
(41)<br />
Vu que tous les éléments de stockage sont en causalité intégrale, l’équation<br />
d’état peut être écrite sous la forme suivante :<br />
.<br />
Xi K. F X ( S S HS ) U (42)<br />
i<br />
i<br />
15 13 35<br />
Pour le convertisseur à deux cellules de commutations, le modèle d’état pour<br />
la configuration de référence choisie est donné par :<br />
.<br />
0 0<br />
q q 0 0 E<br />
R<br />
. 0<br />
1 0 E '<br />
L<br />
(43)<br />
Donc, on r<strong>et</strong>rouve le modèle d’état obtenu par la première méthode pour la<br />
même configuration de référence.<br />
3.3 Détermination <strong>des</strong> configurations acceptables<br />
Partant de la configuration de référence qui peut être choisie d’une façon aléatoire, il<br />
est nécessaire de vérifier pour chaque commutation, si la nouvelle configuration est<br />
physiquement réalisable. En général, dans un système, toutes les configurations ne<br />
sont pas acceptables. Certaines ne respectent pas les lois de Kirchhoff. Pour vérifier<br />
c<strong>et</strong>te acceptabilité, il faut tout d’abord définir une matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
qui changera à chaque commutation. Ensuite, un test de rang perm<strong>et</strong>tra de conclure<br />
quant à l’acceptabilité de la configuration.<br />
La matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs est définie en établissant la relation<br />
entre les nouveaux vecteurs T i ’ <strong>et</strong> T o ’ après chaque changement de mode en fonction<br />
de T i <strong>et</strong> T o . C<strong>et</strong>te relation est définie par :<br />
T<br />
T<br />
i<br />
o<br />
I<br />
I<br />
T '<br />
T<br />
i<br />
o<br />
'<br />
On définit comme une matrice carrée diagonale<br />
SW<br />
R<br />
SW<br />
Ses éléments<br />
diagonaux valent 1 si l’interrupteur correspondant a commuté 0 sinon.<br />
Si k est le nombre d’interrupteurs ayant commuté, la nouvelle configuration<br />
peut aussi être définie par<br />
k nSW<br />
R , issue de par suppression de toutes ses lignes<br />
nulles. Donc on aura :<br />
n<br />
n<br />
(44)<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
T<br />
T<br />
I<br />
(45)<br />
Une fois la matrice est définie, une configuration n’est considérée<br />
acceptable que si <strong>et</strong> seulement si :<br />
T T T<br />
rang( ( S14<br />
S34<br />
S44<br />
)) k<br />
Ce test de rang perm<strong>et</strong> aussi de préciser les éléments qui vont changer de<br />
T<br />
causalité. Si rang de S44<br />
k , la causalité n’est modifiée que pour les<br />
T<br />
T T<br />
interrupteurs. Si rang de S44<br />
k mais rang de ( ( S34 S44<br />
)) k , alors la<br />
causalité d’éléments R change également. Dans les autres cas, certains éléments de<br />
stockage perdent leur causalité intégrale.<br />
Ce principe va être appliquée pour tester l’acceptabilité de la configuration<br />
choisie dans la section 1.2 ( u 1 1, u 2 0). Pour c<strong>et</strong>te configuration, on note la<br />
commutation <strong>des</strong> interrupteurs Q 2 <strong>et</strong> Q’ 2 . Donc, la matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
sera définie par :<br />
1 0 0 0<br />
0 1 0 0<br />
0 0 0 0<br />
0 0 0 0<br />
T T T<br />
C<strong>et</strong>te configuration est acceptable puisque rang ( ( S14 S34 S 44 )) 2<br />
qui est le nombre <strong>des</strong> interrupteurs qui ont commuté.<br />
(46)<br />
3.4 Changement de configuration <strong>et</strong> conséquence sur la forme<br />
standard implicite<br />
Pour chaque commutation, les interrupteurs changent de causalité. Ce changement se<br />
répercute sur les autres éléments du Bond Graph. Pour les convertisseurs statiques, ce<br />
changement de causalité n’est présent qu’au niveau <strong>des</strong> jonctions, <strong>des</strong> éléments<br />
résistifs, <strong>des</strong> transformateurs <strong>et</strong> <strong>des</strong> gyrateurs. Donc, les éléments S ij , constitutifs de<br />
l’équation d’état, vont changer en fonction <strong>des</strong> nouveaux vecteurs. Ces matrices<br />
peuvent être déduites directement, en utilisant la matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
qui correspond à la nouvelle configuration, à partir <strong>des</strong> équations suivantes :<br />
1 T<br />
1 T<br />
1<br />
11( ) 11 14 14 ; 13( ) 13 14 34 ; 15( ) 15 14 45<br />
1 T<br />
1<br />
33( ) 33 34 34 ; 35( ) 35 34 45<br />
1 T T 1<br />
I ( I S44) ( S44<br />
)<br />
S S S S S S S S S S S S<br />
S S S S S S S S<br />
(47)<br />
Si on applique ces équations pour la configuration u1 1, u 2 0, on trouve le<br />
modèle d’état explicite suivant :<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
. 1<br />
0 -<br />
q L q 0 0 E<br />
. 1 R 0 -1<br />
E'<br />
-<br />
C L<br />
(48)<br />
Ceci rejoint le résultat obtenu dans (36). Ainsi, on peut déterminer les<br />
différents modèles explicites correspondants aux différents mo<strong>des</strong> de fonctionnement<br />
du système étudié.<br />
4 <strong>Modélisation</strong> explicite standard<br />
4.1 Principe de la méthode<br />
Le principe de c<strong>et</strong>te méthode est de définir une équation d’état standard qui perm<strong>et</strong><br />
d’expliciter un modèle d’état hybride. Le terme hybride signifie que les matrices<br />
d’état <strong>et</strong> de commande sont exprimées en fonction de la commande <strong>des</strong> éléments en<br />
commutation.<br />
4.2 Application à l’onduleur monophasé débitant sur une charge<br />
RL<br />
C<strong>et</strong>te méthode sera appliquée sur le convertisseur à trois cellules de commutation<br />
débitant sur une charge RL (Fig. 12).<br />
La première étape consiste à choisir une configuration de référence qui<br />
maximise les éléments de stockage en causalité intégrale. La configuration choisie est<br />
telle que les interrupteurs Q 3 , Q 2 <strong>et</strong> Q 1 sont ouverts. La représentation Bond Graph,<br />
correspondant à c<strong>et</strong>te configuration, est donnée par la Fig. 13.<br />
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Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
E<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E2<br />
E1<br />
C2<br />
C1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
E’<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 12 Convertisseur à 3 cellules de commutation débitant sur une charge RL<br />
Q3:0 Q2:0<br />
Q1:0<br />
2<br />
12 21<br />
Se:E<br />
1<br />
1<br />
5 10 14 19<br />
O 1<br />
O<br />
1<br />
R<br />
7<br />
1<br />
9<br />
23<br />
16<br />
18<br />
C:C2 1<br />
C:C1<br />
0<br />
25<br />
I<br />
I<br />
26<br />
1<br />
Ic<br />
8<br />
17<br />
24<br />
I 27<br />
3<br />
6<br />
11 15 20<br />
Se:E' 1<br />
O 1<br />
O<br />
1<br />
I:L<br />
4<br />
13 22<br />
Q'3=1<br />
Q'2=1<br />
Q'1=1<br />
Fig. 13 Représentation Bond Graph du convertisseur à trois cellules de commutation<br />
Ensuite, il faut déterminer les vecteurs en entrée <strong>et</strong> en sortie de la structure de<br />
jonction. Ces vecteurs sont donnés par :<br />
e f<br />
2 2<br />
4 4<br />
p27 f27<br />
12 12<br />
i 9 i 9 i 26 o 26 o i<br />
13 13<br />
q18 e18<br />
e21 f21<br />
e f E<br />
X q ; Z e ; D e ; D f ; T ; T ; U<br />
f e E '<br />
f<br />
f<br />
e<br />
e<br />
22 22<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 42
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
L’étape suivante consiste à déterminer la relation liant les vecteurs d’entrée<br />
aux vecteurs de sortie de la structure de jonction. C<strong>et</strong>te relation est donnée par:<br />
f 27<br />
e e 27<br />
9<br />
f 0 0 0 -1 0 1 0 1 0 1 0 -1 e 9<br />
18<br />
0 0 0 0 1 0 -1 0 0 0 0 0<br />
f e 18 0 0 0 0 0 0 1 0 -1 0 0 0 26<br />
f f 26 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2<br />
e 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 -1 -1 e 2 4<br />
=<br />
f 4<br />
1 0 0 0 -1 0 0 0 0 0 0 0 f 12<br />
e 0 -1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 e 12<br />
13<br />
1 0 0 0 0 0 -1 0 0 0 0 0<br />
f f 13<br />
0 0 -1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 21<br />
e e 21 1 0 0 0 0 0 0 0 -1 0 0 0 22<br />
f E<br />
22<br />
E'<br />
(49)<br />
L’originalité de l’idée proposée dans c<strong>et</strong>te partie, est de pouvoir déterminer<br />
un modèle d’état explicite standard englobant toutes les configurations du système. Ce<br />
modèle est déduit à partir d’une équation d’état calculée en fonction <strong>des</strong> données de la<br />
configuration de référence <strong>et</strong> de la matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs. En eff<strong>et</strong>, il faut<br />
exprimer c<strong>et</strong>te équation d’état en fonction <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> appliquées sur les éléments<br />
en commutation. Pour ce faire, l’idée est d’exprimer la matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong><br />
interrupteurs, en fonction de ces comman<strong>des</strong>. Habituellement, un élément diagonal de<br />
c<strong>et</strong>te matrice prend un 1, si l’élément correspondant a commuté, ou 0, sinon. Donc,<br />
pour l’exemple du convertisseur à trois cellules de commutation, si on prend comme<br />
configuration de référence u1 u2 u 3 0, on peut m<strong>et</strong>tre directement la commande<br />
appliquée sur les interrupteurs au niveau <strong>des</strong> éléments diagonaux de la matrice. En<br />
conséquence, lorsqu’un interrupteur commute, l’élément prend un 1 qui correspond à<br />
la commande appliquée sur c<strong>et</strong> élément de commutation. Donc pour c<strong>et</strong>te<br />
configuration de référence, la matrice est définie comme suit :<br />
u<br />
3<br />
0 0 0 0 0<br />
0 u 0 0 0 0<br />
3<br />
0 0 u 0 0 0<br />
2<br />
0 0 0 u 0 0<br />
2<br />
0 0 0 0 u 0<br />
0 0 0 0 0<br />
1<br />
u<br />
1<br />
Ensuite, l’équation d’état sera écrite en fonction de c<strong>et</strong>te matrice de la<br />
manière suivante :<br />
.<br />
Xi K. F X ( S ( ) S ( ) HS ( )) U (51)<br />
i<br />
i<br />
15 13 35<br />
(50)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 43
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
C<strong>et</strong>te équation est valable pour toutes les configurations du système. Pour<br />
chaque mode de fonctionnement, il suffit de remplacer les comman<strong>des</strong> u j appliquées<br />
sur les interrupteurs par leurs valeurs pour trouver le modèle d’état correspondant. A<br />
partir de c<strong>et</strong>te équation, on peut donc déduire le modèle d’état explicite standard<br />
suivant :<br />
u<br />
.<br />
2 - 1<br />
0 0<br />
1<br />
L<br />
. q1<br />
0 0<br />
u3 - u2<br />
2 = 0 0 q2<br />
+ 0 0<br />
. L<br />
u3 u3<br />
-1<br />
u1-<br />
u2<br />
u2 - u3<br />
R<br />
-<br />
C1 C2<br />
L<br />
q<br />
q<br />
u<br />
E<br />
E '<br />
(52)<br />
Ce modèle englobe les variables continues <strong>et</strong> discrètes du système. Il<br />
représente l’aspect hybride du système considéré.<br />
4.3 Application à l’onduleur monophasé alimentant une MCC<br />
Dans c<strong>et</strong>te partie, la modélisation explicite standard sera appliquée au convertisseur à<br />
trois cellules de commutation, alimentant une MCC donné par la Fig. 14.<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
E<br />
I<br />
E2<br />
E1<br />
C2<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
E’<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
kΩ<br />
Fig. 14 Convertisseur à 3 cellules de commutation alimentant une MCC<br />
La MCC sera ensuite utilisée en fonctionnement moteur <strong>et</strong> sera alimentée par<br />
la tension de sortie du convertisseur. Les équations caractéristiques de la machine à<br />
courant continu, pour ce fonctionnement, sont données par :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 44
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
E k.<br />
Cem k.<br />
I<br />
dI<br />
U R. I L.<br />
E<br />
dt<br />
d<br />
J Cem f . Cr<br />
dt<br />
Généralement, la représentation Bond Graph d’une machine à courant continu<br />
est donnée par la Fig. 15.<br />
Pour le moteur considéré, la constante de temps mécanique (J/f) est de l’ordre<br />
de 175ms alors que la constante de temps électrique (L/R) est de l’ordre de 10ms.<br />
Donc la dynamique du courant est très rapide par rapport à celle de la vitesse dans le<br />
régime transitoire <strong>et</strong> la séparation <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> mécaniques <strong>et</strong> électriques est possible.<br />
Par conséquent, on peut considérer que la vitesse du moteur varie peu sur un pas de<br />
calcul. Pour c<strong>et</strong>te raison, la vitesse du moteur sera considérée comme constante sur<br />
une période.<br />
Ainsi, lors de la modélisation, on va considérer que l’équilibre mécanique est<br />
établi <strong>et</strong> on ne prendra pas compte de l’inertie J <strong>et</strong> du frottement f. La vitesse du<br />
moteur sera considérée comme une entrée <strong>et</strong> elle sera présentée par une source de<br />
flux. Le modèle Bond Graph de l’ensemble convertisseur-moteur est donné par la Fig.<br />
16.<br />
R:R<br />
R:f<br />
(53)<br />
Se:U U 1<br />
E Ω<br />
Gy<br />
Cem 1<br />
Cr<br />
I I k Ω Ω<br />
Se:Cr<br />
I:L<br />
I:J<br />
Fig. 15 Représentation Bond Graph d’une MCC<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 45
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
Q3:1 Q2:1<br />
Q1:1<br />
Se:E<br />
2<br />
12<br />
1 1 5 O 10 1<br />
14<br />
21<br />
O<br />
19<br />
1<br />
R:R<br />
7<br />
1<br />
9<br />
C:C2<br />
16<br />
1<br />
18<br />
C:C1<br />
23 26<br />
25<br />
O 1<br />
Gy:k<br />
Sf:Ω<br />
Se:E'<br />
3 1 6 O 11 1<br />
8<br />
15<br />
17<br />
O<br />
20<br />
1<br />
24<br />
27<br />
I:L<br />
4<br />
13<br />
22<br />
Q'3:0<br />
Q'2:0<br />
Q'1:0<br />
Fig. 16 Bond Graph du convertisseur à trois cellules alimentant une MCC<br />
C<strong>et</strong>te représentation perm<strong>et</strong> de définir les vecteurs suivants :<br />
e f<br />
2 2<br />
f e<br />
p f E<br />
4 4<br />
27 27<br />
e12 f12<br />
i 9 i 9 i 26 o 26 o i<br />
f13 e13<br />
q18 e18<br />
e21 f21<br />
X q ; Z e ; D e ; D f ; T ; T ; U E '<br />
f<br />
e<br />
22 22<br />
L’étape suivante consiste à définir les relations entre les vecteurs d’entrée de<br />
la structure de jonction <strong>et</strong> les vecteurs de sortie. Ces relations sont donnée par :<br />
e27 0 0 0 -1 0 1 0 1 0 1 0 -1 -k<br />
f 9 0 0 0 0 1 0 -1 0 0 0 0 0 0<br />
f 18 0 0 0 0 0 0 1 0 -1 0 0 0 0<br />
f 26 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
e 2 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 -1 -1 0<br />
=<br />
f 4 1 0 0 0 -1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
e 12<br />
0 -1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0<br />
f 1 0 0 0 0 0 -1 0 0 0 0 0 0<br />
13<br />
e 0 0 -1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0<br />
21<br />
f<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 -1 0 0 0 0<br />
22<br />
f<br />
e<br />
e<br />
e<br />
27<br />
9<br />
18<br />
26<br />
f<br />
e<br />
f<br />
e<br />
f<br />
e<br />
2<br />
4<br />
12<br />
13<br />
21<br />
22<br />
E<br />
E '<br />
(54)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 46
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
C<strong>et</strong>te relation perm<strong>et</strong>tra de déterminer, à partir de l’équation d’état<br />
paramétrée en fonction de la matrice <strong>des</strong> interrupteurs, le modèle d’état explicite<br />
standard suivant :<br />
.<br />
2 - 1<br />
0 0<br />
1<br />
L<br />
. q1<br />
u3 - u2<br />
2 = 2 +<br />
.<br />
L<br />
u1-<br />
u2<br />
u2 - u3<br />
R<br />
-<br />
C1 C2<br />
L<br />
q<br />
u<br />
u<br />
0 0 0 E<br />
q 0 0 q 0 0 0 E '<br />
u u 1 k<br />
3 3<br />
(55)<br />
5 Conclusion<br />
L’approche présentée dans ce chapitre est applicable aux dispositifs composés d’un<br />
système continu commandé par un modulateur d’énergie possédant un nombre fini de<br />
configurations. Ces configurations sont déterminées, selon l’état <strong>des</strong> éléments en<br />
commutation du modulateur. Dans le cas <strong>des</strong> convertisseurs statiques, ces éléments<br />
sont composés de dio<strong>des</strong>, transistors <strong>et</strong> de thyristors. Dans le contexte du formalisme<br />
Bond Graph exposé, ces éléments sont modélisés par <strong>des</strong> sources nulles. A chaque<br />
mode de fonctionnement, ces sources changent de causalité <strong>et</strong> ce changement se<br />
répercute sur la causalité <strong>des</strong> autres éléments constitutifs de la représentation Bond<br />
Graph. Selon les métho<strong>des</strong>, ces changements peuvent alors avoir <strong>des</strong> répercussions sur<br />
l’équation d’état du système.<br />
Dans ce contexte, la première méthode exposée perm<strong>et</strong> de définir une<br />
équation d’état pour chaque mode de fonctionnement. Ceci représente un<br />
inconvénient, puisqu’on est obligé d’établir un Bond Graph pour chaque configuration<br />
<strong>et</strong> de refaire les calculs pour chaque représentation. Dans le cas <strong>des</strong> convertisseurs<br />
multicellulaires à n cellules de commutation, il existe 2 n configurations possibles, ce<br />
qui rend c<strong>et</strong>te méthode peu utilisable pour ces structures.<br />
La deuxième méthode propose une forme standard implicite calculée<br />
formellement après une mise en équations tenant en compte de la causalité affectée<br />
pour une configuration appelée configuration de référence. C<strong>et</strong>te configuration est<br />
choisie pour qu’elle maximise le nombre d’éléments de stockage en causalité<br />
intégrale. A partir de c<strong>et</strong>te forme standard, l’équation d’état paramétrée est calculée à<br />
chaque commutation, en fonction d’une matrice <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs définie,<br />
pour en déduire le modèle d’état explicite correspondant.<br />
La troisième méthode proposée présente une extension de la méthode de<br />
formalisation standard implicite. L’idée proposée est de paramétrer la matrice <strong>des</strong><br />
états <strong>des</strong> interrupteurs directement en fonction de la commande appliquée aux bornes<br />
<strong>des</strong> éléments en commutation. Ceci perm<strong>et</strong> d’avoir une équation d’état paramétrée<br />
standard <strong>et</strong> par conséquence un modèle explicite standard paramétrée en fonction de la<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 47
Bond Graph commuté : approche à topologie variable<br />
Chapitre2<br />
commande appliquée aux interrupteurs, ce qui reflète la nature hybride du système<br />
considéré.<br />
Les avantages <strong>et</strong> les inconvénients de chaque méthode sont résumés par le<br />
tableau suivant :<br />
<strong>Modélisation</strong><br />
explicite par mode<br />
<strong>Modélisation</strong><br />
implicite standard<br />
<strong>Modélisation</strong><br />
explicite standard<br />
Avantages<br />
• Simple<br />
• Un seul Bond Graph<br />
• Forme implicite standard<br />
• Un seul Bond Graph<br />
• Modèle explicite standard<br />
Inconvénients<br />
• Un Bond Graph par<br />
configuration<br />
• Longue<br />
• Un modèle pour chaque<br />
configuration<br />
• Calculs complexes<br />
• Calculs complexes<br />
Tableau 1 Caractéristiques <strong>des</strong> différentes métho<strong>des</strong> de modélisation appliquées<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> scienc es appliquées de Lyon 48
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Chapitre3<br />
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un<br />
onduleur monophasé<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 49
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
1 Introduction<br />
Le chapitre précédent a traité de la modélisation <strong>des</strong> SDH par la méthode <strong>des</strong> Bond<br />
Graph commutés. C<strong>et</strong>te méthode a été appliquée sur un convertisseur multiniveaux<br />
associé à une charge passive de type RL, puis alimentant un moteur à courant continu.<br />
Dans ce chapitre, le but est de proposer <strong>des</strong> lois de commande perm<strong>et</strong>tant le contrôle<br />
de ces dispositifs.<br />
Tout d’abord, un tour d’horizon <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> les plus utilisées pour le<br />
contrôle <strong>des</strong> convertisseurs multicellulaires est effectué. Ensuite, après un rappel sur<br />
les principales approches de la commande prédictive, deux techniques de commande à<br />
aspect prédictif sont proposées <strong>et</strong> détaillées, en l’occurrence une commande<br />
monocoup <strong>et</strong> une commande à base d’inversion de modèle. La première technique est<br />
comparée, en simulation, avec une commande classique de type PI faisant appel à une<br />
stratégie de MLI intersective. Elle est ensuite associée à un observateur adaptatif<br />
interconnecté pour l’estimation <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs. Ces deux<br />
lois de comman<strong>des</strong> sont testées en simulation <strong>et</strong> validées sur un banc expérimental.<br />
2 Rappel sur les approches de<br />
commande <strong>des</strong> convertisseurs<br />
multicellulaires<br />
Comme nous l’avons évoqué dans les paragraphes précédents, les convertisseurs<br />
multicellulaires constituent une classe particulière <strong>des</strong> SDH. Pour commander ces<br />
systèmes, les automaticiens se sont basés sur les approches développées pour les<br />
systèmes continus <strong>et</strong> les systèmes à événements discr<strong>et</strong>s.<br />
Les comman<strong>des</strong> les plus classiques pour contrôler les convertisseurs<br />
multicellulaires demeurent les comman<strong>des</strong> faisant appel à la modulation à largeur<br />
d’impulsions (MLI) [BHA96]. Dans ces approches, le signal modulant est donné par<br />
un correcteur <strong>et</strong> les ordres de commande <strong>des</strong> composants de puissance (interrupteurs)<br />
sont produits par une stratégie de modulation de largeur d’impulsions (Fig. 17). Ces<br />
ordres de commande sont générés par l’intersection entre une porteuse triangulaire <strong>et</strong><br />
le signal modulant dans le cas d’une MLI intersective. Le signal de commande change<br />
donc d'état à chaque intersection de la porteuse <strong>et</strong> de la modulante.<br />
D’autres approches de commande ont été proposées en considérant les<br />
valeurs <strong>des</strong> rapports cycliques comme grandeurs de commande <strong>des</strong> convertisseurs.<br />
Parmi ces métho<strong>des</strong>, deux approches de commande découplante [GAT97] [TAC98],<br />
qui reposent donc sur <strong>des</strong> modèles aux valeurs moyennes, dont le principe est de<br />
découpler les grandeurs d’entrée (rapports cycliques) <strong>et</strong> les grandeurs de sortie<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 51
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
(variables d’état) afin de limiter l’influence de la variation d’une entrée à la variation<br />
d’une seule variable d’état. La première approche est une commande découplante avec<br />
r<strong>et</strong>our d’état linéaire [TAC98]. L’autre approche est une commande découplante non<br />
linéaire [GAT97]. Les deux approches partent sur le même principe de découplage,<br />
mais une linéarisation autour d’un point de fonctionnement est nécessaire pour la<br />
première méthode. C<strong>et</strong>te méthode représente un inconvénient majeur dans le cas où le<br />
courant à la sortie du convertisseur est alternatif (fonctionnement en onduleur). Dans<br />
ce cas, le domaine de validité de l’approximation linéaire sera restreint. Pour la<br />
deuxième méthode, aucune linéarisation autour d’un point de fonctionnement n’est<br />
faite. En eff<strong>et</strong>, le principe est de trouver <strong>des</strong> matrices de découplage qui perm<strong>et</strong>tent le<br />
découplage total entre les entrées <strong>et</strong> les sorties dans le cas d’un système carré. Le<br />
problème qui peut être rencontré avec ce type de commande, est que ces matrices de<br />
découplage sont en fonction de l’état <strong>et</strong> peuvent alors présenter <strong>des</strong> problèmes de<br />
singularité lors de l’inversion dans le cas où les variables d’états s’annulent (courant<br />
de charge lors d’un fonctionnement onduleur).<br />
Consigne<br />
Correcteur<br />
Stratégie de<br />
commutation:<br />
MLI<br />
Modulateur de<br />
Puissance<br />
Système<br />
continu<br />
Grandeur de<br />
sortie<br />
Signal<br />
modulant<br />
Ordres de<br />
commande<br />
Fig. 17 Synoptique d’une commande classique<br />
Différents algorithmes de commande optimale ont été aussi proposés pour<br />
contrôler les SDH. Par définition, la commande optimale est une commande qui<br />
minimise un critère de choix donné. D’une façon plus concrète, optimiser une<br />
trajectoire revient à chercher le chemin le plus court entre un point de départ (état du<br />
système à un instant donné) <strong>et</strong> un point d’arrivée correspondant à une référence<br />
imposée. Dans ce sens, différents algorithmes ont été proposés, en se basant sur la<br />
résolution de l’équation d’Hamilton-Jacobi-Bellman, dans le but de synthétiser une<br />
trajectoire optimale de commande <strong>des</strong> SDH [BRA95]. D’autres travaux ont été menés<br />
pour étendre le principe du maximum de Pontryagin [PON64], proposé par <strong>des</strong><br />
chercheurs russes, aux SDH pour traiter <strong>des</strong> problématiques de l’optimalité temporelle<br />
<strong>et</strong> de l’optimalité quadratique [RIE99]. Des travaux plus récents ont traité du<br />
problème de la commande optimale pour une classe <strong>des</strong> systèmes commutés affines à<br />
fonctionnement cyclique. La commande proposée est de type r<strong>et</strong>our d’état <strong>et</strong> elle a été<br />
illustrée sur un convertisseur à quatre niveaux de tension [PAT08a].<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 52
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Par ailleurs, une approche de commande stabilisante a été appliquée sur <strong>des</strong><br />
convertisseurs de puissance avec <strong>des</strong> éléments de commutation [BUI05]. C<strong>et</strong>te<br />
méthode est basée sur une fonction de Lyapunov, déduite du modèle physique, qui<br />
perm<strong>et</strong> de définir <strong>des</strong> séquences de commutation assurant la stabilisation du système<br />
considéré autour d’une référence donnée. Une deuxième approche de commande<br />
passive PBC (Passivity Based Control) a été exposée dans [COR05]. C<strong>et</strong>te technique,<br />
connue comme une méthode continue efficace pour le contrôle <strong>des</strong> systèmes<br />
physiques commutés, requiert la connaissance d’un modèle moyen. Ce modèle est<br />
déterminé par l’intermédiaire <strong>des</strong> équations d’états, déduites à partir de la<br />
représentation Bond Graph du système, qui vont être mises sous forme d’une<br />
formulation Hamiltonienne à ports. Ensuite, la méthode consiste à calculer les<br />
rapports cycliques, en fonction <strong>des</strong> variables d’état <strong>et</strong> <strong>des</strong> paramètres du système, qui<br />
perm<strong>et</strong>tent d’annuler l’écart entre la consigne <strong>et</strong> la mesure. Ces deux approches ont<br />
été comparées avec une troisième technique de commande prédictive utilisant <strong>des</strong><br />
procédures d’optimisation [POT05] [DEF08] dans [BAJ07] <strong>et</strong> appliquées au<br />
convertisseur à trois cellules de commutation associé à une charge passive de type RL.<br />
D’autres techniques de comman<strong>des</strong> par mode de glissement ont été proposées<br />
dans [PIN00] pour la commande <strong>des</strong> convertisseurs multicellulaires.<br />
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à une technique de commande<br />
prédictive. La commande prédictive est l’une <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> les plus utilisées dans le<br />
milieu industriel derrière les comman<strong>des</strong> classiques de type PID. L’idée directrice<br />
étant de prédire ou d’anticiper le comportement ou l’état futur du système, au moins<br />
sur un certain horizon, en s’appuyant sur un modèle dynamique. C<strong>et</strong>te idée a pour<br />
objectif de minimiser l’écart entre une trajectoire à poursuivre ou une référence<br />
donnée au préalable <strong>et</strong> l’estimation de l’état futur du système, sur un horizon fini<br />
appelé horizon de prédiction, en tenant compte de l’état actuel du système étudié (Fig.<br />
18). Le résultat de la prédiction sera un vecteur de commande ou une séquence dont le<br />
premier élément est injecté au système. Durant l’intervalle de temps suivant, une<br />
nouvelle séquence est calculée <strong>et</strong> l’ancienne séquence sera donc décalée. Ainsi, la<br />
commande prédictive est également appelée commande à horizon glissant ou fuyant<br />
[BOU96]. La première génération de la commande prédictive a été appliquée dans le<br />
milieu industriel en 1978 [RIC78] sous la nomination de MPHC (Model Predictive<br />
Heuristic Control). Le principe de c<strong>et</strong>te technique est de poursuivre une référence<br />
mais sans tenir compte <strong>des</strong> contraintes d’exploitation du système considéré. A partir<br />
de c<strong>et</strong>te technique, qui représente la base <strong>des</strong> techniques <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> prédictives,<br />
d’autres stratégies perm<strong>et</strong>tant la prise en compte <strong>des</strong> contraintes sur les entrées <strong>et</strong> les<br />
sorties du système sont apparues à partir <strong>des</strong> années 80 comme la commande<br />
prédictive généralisée connue sous le nom de GPC (Generalized Predictive Control)<br />
[CLA87] <strong>et</strong> la commande prédictive fonctionnelle nommée PFC (Predictive<br />
Functional Control) [RIC87] [RIC93]. Ces deux techniques se réunissent dans la<br />
philosophie de ralliement de la sortie du processus vers une référence dans le futur. Ce<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 53
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
principe repose sur l’utilisation d’un modèle numérique (modèle interne) qui va<br />
perm<strong>et</strong>tre de calculer la sortie prédite. Ensuite, la minimisation d’un critère<br />
quadratique d’erreur entre la sortie souhaitée <strong>et</strong> la sortie prédite va perm<strong>et</strong>tre au<br />
régulateur prédictif de synthétiser une séquence de commande dont le premier élément<br />
sera appliqué au processus. Cependant, la différence entre les deux métho<strong>des</strong> réside<br />
dans la mise en œuvre de c<strong>et</strong>te philosophie. Par exemple, le critère quadratique à<br />
minimiser dans le cas de GPC comprend un terme sur l’erreur entre la sortie prédite <strong>et</strong><br />
la sortie souhaitée calculée sur un horizon de prédiction de la sortie, <strong>et</strong> un autre terme<br />
sur l’incrémentation de la commande. On peut aussi noter l’utilisation d’un facteur de<br />
pondération qui perm<strong>et</strong> de donner plus ou moins du poids de la commande par rapport<br />
à la sortie dans le cas d’introduction de contraintes sur la commande. En revanche,<br />
avec le technique PFC, il s’agit d’un critère quadratique de l’erreur entre la sortie<br />
prédite <strong>et</strong> la sortie mesurée à <strong>des</strong> instants bien déterminés définis par les points de<br />
coïncidence. C<strong>et</strong>te notion de points de coïncidence remplace la notion d’horizon de<br />
prédiction de la technique GPC. Il est à noter que l’inconvénient principal de ces<br />
techniques est le fait qu’ils demandent un temps calcul assez important même si<br />
plusieurs opérations peuvent être effectuées hors ligne, comme lorsqu’il faut<br />
déterminer le modèle numérique par identification. C’est pour c<strong>et</strong>te raison que ces<br />
techniques sont généralement appliquées dans le domaine de génie <strong>des</strong> procédés ou le<br />
temps de calcul peut durer <strong>des</strong> secon<strong>des</strong>.<br />
Toutefois, d’autres techniques de commande prédictive sont utilisées, souvent<br />
pour le contrôle <strong>des</strong> systèmes électroniques de puissance. Elles ont été appliquées<br />
pour la commande <strong>des</strong> moteurs [LIN07a], en tenant compte de la nature hybride du<br />
modèle. Elles ont été aussi appliquées à une machine à induction, alimentée par un<br />
convertisseur matriciel [VAR08].<br />
C<strong>et</strong>te diversité dans les champs applicatifs part d’un principe unique du<br />
phénomène de prédiction. Ce principe s’articule autour de quatre axes principaux<br />
communs à toutes les approches :<br />
La première étape consiste à trouver un modèle perm<strong>et</strong>tant de prédire le comportement<br />
du système. Ce modèle est généralement dynamique (tient compte <strong>des</strong> variables<br />
continues <strong>et</strong> discrètes du système électronique de puissance).<br />
Minimisation d’un critère de choix sur un horizon fini. Ce critère est généralement une<br />
fonction quadratique <strong>des</strong> erreurs entre la consigne ou la trajectoire de référence <strong>et</strong> la<br />
sortie prédite.<br />
Définition d’une séquence de comman<strong>des</strong> optimale à appliquer sur le système. C<strong>et</strong>te<br />
étape n’est valable que si l’approche de commande adoptée nécessite plusieurs<br />
configurations sur un pas de calcul ou un horizon fini.<br />
Application de la première commande calculée à la prochaine période d’échantillonnage<br />
<strong>et</strong> réitération <strong>des</strong> étapes précédentes.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 54
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Perturbations<br />
w:référence<br />
+<br />
-<br />
Régulateur<br />
u<br />
Processus<br />
y:sorties mesurées<br />
Régulateur<br />
prédictif à<br />
base de<br />
modèle<br />
Modèle<br />
Sorties prédites<br />
ŷ<br />
Fig. 18 Schéma de principe d’une commande prédictive à base de modèle [BOU96]<br />
C<strong>et</strong>te commande présente <strong>des</strong> performances dynamiques intéressantes. Elle a<br />
été appliquée récemment sur les convertisseurs multicellulaires [PAT08b]. Dans la<br />
suite du chapitre, deux approches de comman<strong>des</strong> prédictives directes seront exposées<br />
<strong>et</strong> appliquées sur un convertisseur multiniveaux à trois cellules de commutation<br />
débitant sur une charge. C<strong>et</strong>te appellation de commande prédictive directe est due au<br />
fait qu’une unique commande est toujours appliquée pour un écart donné entre la<br />
référence <strong>et</strong> la mesure. Ceci n’est pas toujours le cas <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> classiques où on<br />
peut avoir une multitude de solutions pour la commande pour une seule erreur entre la<br />
mesure <strong>et</strong> la consigne.<br />
3 <strong>Commande</strong> monocoup<br />
Dans c<strong>et</strong>te partie, une approche de commande à aspect prédictif est présentée. Dans la<br />
suite du manuscrit, c<strong>et</strong>te commande est appelée commande monocoup (CM). C<strong>et</strong>te<br />
appellation est due au fait que, durant une période, une seule configuration est<br />
appliquée au convertisseur, quel que soit l’écart entre la référence <strong>et</strong> la mesure.<br />
3.1 Principe de la méthode<br />
Le principe de la commande monocoup proposée est illustré par la Fig. 19. C<strong>et</strong>te<br />
technique de commande a été utilisée dans [HOL99] pour la régulation <strong>et</strong> le suivi de<br />
trajectoire. Elle peut être aussi appelée commande hybride [LIN07b]. L’aspect<br />
hybride réside dans le fait que l’on ne dissocie plus le modulateur de puissance <strong>et</strong> le<br />
système lors de la modélisation; on modélise l’ensemble modulateur de puissance -<br />
système à commander. C'est-à-dire que la modélisation comporte à la fois <strong>des</strong><br />
variables continues <strong>et</strong> discrètes. C<strong>et</strong>te combinaison est illustrée par le modèle donné<br />
en (52).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 55
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Ce type de modélisation peut être réalisé sur plusieurs systèmes physiques<br />
qui peuvent être considérés comme <strong>des</strong> SDH. Parmi ces systèmes, on peut citer :<br />
Système relais – four :<br />
• Modulateur de puissance : relais à deux états<br />
• Système à commander : four électrique<br />
Système distributeur – vérin pneumatique :<br />
• Modulateur de puissance : distributeur<br />
• Système à commander : vérin pneumatique<br />
Système onduleur triphasé – moteur asynchrone triphasé<br />
• Modulateur de puissance : onduleur<br />
• Système à commander : moteur asynchrone<br />
Consigne<br />
<strong>Commande</strong><br />
prédictive<br />
directe<br />
Modulateur de<br />
puissance<br />
Système<br />
dynamique<br />
Hybride (SDH)<br />
Système<br />
continu<br />
Grandeur de<br />
sortie<br />
Nombre fini de<br />
configurations possibles<br />
Fig. 19 Schéma de principe de la commande monocoup<br />
Dans notre cas, l’actionneur correspond à l’onduleur multiniveau à trois<br />
cellules de commutation <strong>et</strong> le système continu à commander est représenté par une<br />
charge RL passive dans un premier temps <strong>et</strong> par le moteur à courant continu (MCC)<br />
dans un deuxième temps.<br />
3.2 Application : convertisseur à trois cellules de commutation<br />
débitant sur une charge RL<br />
Le système considéré est celui donné par (Fig. 12).<br />
Les interrupteurs (Q1, Q’1), (Q2, Q’2), <strong>et</strong> (Q3, Q’3) sont commandés en opposition. Sur<br />
un même bras, si Qi est fermé, Q’i est ouvert <strong>et</strong> réciproquement. La commande <strong>des</strong><br />
interrupteurs associé à chaque cellule de commutation (Qj, Q’j) est noté<br />
uj<br />
0,1 , j 1,2,3 . Lorsque u j 1, l’interrupteur en haut de la cellule j est fermé <strong>et</strong><br />
celui qui est en bas sera ouvert <strong>et</strong> réciproquement. Lors du changement d’état d’un bras<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 56
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
de l’onduleur, il est impératif d’appliquer un temps mort de quelques centaines de<br />
nanosecon<strong>des</strong>, durant lesquelles les deux interrupteurs Qi <strong>et</strong> Q’i sont ouverts, afin<br />
d’éviter tout court-circuit. Ce temps mort est déporté de l’unité de calcul sur une<br />
interface réalisée par un circuit FPGA.<br />
Les condensateurs C 1 <strong>et</strong> C 2 sont <strong>des</strong> condensateurs polypropylènes.<br />
L’alimentation continue est assurée par deux sources de tension continue reliées par un<br />
point milieu.<br />
Les dio<strong>des</strong> en antiparallèle sur les interrupteurs perm<strong>et</strong>tent le passage de courants<br />
inverses.<br />
Condition de fonctionnement: lorsque la condition donnée par (56) n’est pas respectée,<br />
<strong>des</strong> courants inverses apparaissent au sein de la structure. Ils se rebouclent par<br />
l’intermédiaire <strong>des</strong> dio<strong>des</strong> montées en antiparallèle sur les commutateurs de puissance.<br />
0 E1 E2<br />
E E '<br />
(56)<br />
Les comman<strong>des</strong> u j déterminent les différents états de l’onduleur de manière à<br />
avoir <strong>des</strong> niveaux de tension en sortie dépendant <strong>des</strong> valeurs de E 1 <strong>et</strong> E 2 . Les 8<br />
configurations possibles du convertisseur sont notées ( Ui<br />
t , i 1,..., 8)<br />
. Chaque<br />
configuration conduit à la charge, la décharge ou le maintien <strong>des</strong> tensions aux bornes<br />
<strong>des</strong> condensateurs C 1 <strong>et</strong> C 2 . Le tableau ci-<strong>des</strong>sous montre les sens de variations <strong>des</strong><br />
tensions E 1 <strong>et</strong> E 2 en fonction <strong>des</strong> huit configurations possibles de l’onduleur, pour un<br />
courant I>0.<br />
Les signes +/- correspondent respectivement à <strong>des</strong> dérivées positives ou<br />
négatives <strong>des</strong> tensions E 1 <strong>et</strong> E 2 . Le symbole 0 correspond à une dérivée nulle.<br />
u 3 u 2 u 1 C 1 C 2 E 1 E<br />
U 1 0 0 0 Rien Rien 0 0<br />
U 2 0 0 1 Décharge Rien - 0<br />
U 3 0 1 0 Charge Décharge + -<br />
U 4 0 1 1 Rien Décharge 0 -<br />
U 5 1 0 0 Rien Charge 0 +<br />
U 6 1 0 1 Décharge Charge - +<br />
U 7 1 1 0 Charge Rien + 0<br />
U 8 1 1 1 Rien Rien 0 0<br />
.<br />
.<br />
2<br />
Tableau 2 Evolution <strong>des</strong> tensions en fonction <strong>des</strong> commutations de l’onduleur (I > 0)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 57
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
L’ensemble convertisseur-charge est modélisé par un modèle englobant les<br />
variables continues <strong>et</strong> discrètes. Ce modèle va être déduit du modèle donné par (52) en<br />
remplaçant les variables de flux <strong>et</strong> de charge par les variables de tension <strong>et</strong> de courant.<br />
En choisissant les deux tensions <strong>des</strong> condensateurs <strong>et</strong> le courant de charge comme<br />
variables d’état notés X( t) E1( t) E2( t) I( t) T <strong>et</strong> les états <strong>des</strong> interrupteurs comme<br />
T<br />
variables de commande notés Ui( t)<br />
u3 u2 u 1 , le modèle d’état est donné par :<br />
u<br />
2 - 1<br />
0 0 0 0<br />
C1<br />
1 i<br />
E1<br />
() t<br />
u3 - u2<br />
1 i = 0 0 2()<br />
+ 0 0<br />
C2<br />
It ()<br />
i<br />
1-<br />
2 u2 - u<br />
u<br />
3<br />
3 u3<br />
-1<br />
-<br />
E (t,U )<br />
E (t,U ) E t<br />
I(t,U )<br />
u u R E<br />
L L L<br />
L L<br />
E'<br />
u<br />
(57)<br />
Le modèle de ce système hybride donné par (57) peut être exprimé par :<br />
.<br />
X ( t , Ui ) A ( Ui ). X ( t ) B ( U i )<br />
(58)<br />
Pour une configuration U i donnée, les matrices A <strong>et</strong> B sont constantes. La<br />
solution générale de l’équation d’état continue est donnée par :<br />
Te<br />
i e i 0<br />
0<br />
i i<br />
X ( t, U ) ( T , U ) X ( , U ). d . B( U )<br />
Avec ( T , U ) e<br />
e<br />
i<br />
A( U ) T<br />
i<br />
e<br />
( T , U )<br />
e<br />
i<br />
Donc le modèle d’état discr<strong>et</strong> pour <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> constantes durant un pas<br />
de calcul peut être donné par :<br />
X ( k 1, Ui) ( Te , Ui ). X ( k) ( Te , Ui ). B( U i)<br />
(59)<br />
3.2.1 Modèle simplifié <strong>et</strong> domaine de validité<br />
Comme la contrainte de calcul en temps réel est importante pour le système étudié, la<br />
recherche d’un modèle simplifié s’impose.<br />
En choisissant une période d’échantillonnage assez p<strong>et</strong>ite, la rectitude <strong>des</strong><br />
trajectoires dans l’espace d’état peut être vérifiée. Avec c<strong>et</strong>te hypothèse, les 8 états<br />
possibles à l’instant ( k 1) peuvent être approximés par le modèle simplifié donné<br />
par :<br />
.<br />
( 1, i ) = ( ) + ( , i ). e<br />
X k U X k X t U T (60)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 58
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
3.2.1.1 Domaine de validité<br />
Dans le but de valider le modèle simplifié utilisé, une étude en simulation a été menée<br />
en comparant le modèle discr<strong>et</strong> donné par (59) développé par l’approximation de<br />
Taylor à l’ordre 5 <strong>et</strong> le modèle simplifié utilisé illustré par (60). La simulation a été<br />
effectuée (Fig. 20), pour la configuration U 3 <strong>et</strong> un courant de 0.5A, en utilisant les<br />
paramètres suivants :<br />
( E E') 300 V, C C 33 F, R 33 , L 50 mH , T 100 s (61)<br />
1 2<br />
Il est à noter que la trajectoire sur la période T e , dans le plan (E 1 , E 2 ), partant<br />
du point de mesure E 1 ( k) 100V<br />
<strong>et</strong> E2 ( k ) 200 V , demeure pratiquement rectiligne <strong>et</strong><br />
le module de l’accroissement de l’état est proportionnel au temps d’application. En<br />
revanche, le point d’arrivée, calculé à partir du modèle simplifié, est différent de celui<br />
obtenu par le modèle discr<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te erreur varie en fonction du courant de charge.<br />
Donc pour valider le modèle simplifié, un calcul d’erreurs sur les différentes<br />
variables d’état est effectué en faisant varier le courant de charge.<br />
e<br />
200<br />
199.8<br />
199.6<br />
199.4<br />
E2<br />
199.2<br />
199<br />
198.8<br />
modèle exact<br />
198.6<br />
modèle simplifié<br />
198.4<br />
100 100.2 100.4 100.6 100.8 101 101.2 101.4 101.6<br />
E1<br />
Fig. 20 Evolution <strong>des</strong> tensions avec le modèle simplifié <strong>et</strong> le modèle discr<strong>et</strong><br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 59
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
0.8<br />
0.4<br />
U 3<br />
7<br />
U<br />
0.6<br />
Erreur sur E1<br />
0.2<br />
0<br />
-0.2<br />
U 1<br />
U 8<br />
U 4 U 5<br />
-0.4<br />
U 6<br />
-0.6<br />
U 2<br />
-0.8<br />
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5<br />
I<br />
Fig. 21 Erreur sur E 1 (V) en fonction de I(A)<br />
0.8<br />
0.6<br />
U 5<br />
0.4<br />
U 6<br />
Erreur sur E2<br />
0.2<br />
0<br />
-0.2<br />
U 1<br />
U 8<br />
U 2<br />
U 7<br />
U 4<br />
-0.4<br />
-0.6<br />
U 3<br />
-0.8<br />
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5<br />
I<br />
Fig. 22 Erreur sur E 2 (V) en fonction de I(A)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 60
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
0.025<br />
U 6<br />
U 3<br />
0.02<br />
Erreur sur I<br />
0.015<br />
0.01<br />
0.005<br />
0<br />
-0.005<br />
-0.01<br />
U 8<br />
U 7<br />
U 4<br />
U U<br />
5<br />
2<br />
U 1<br />
-0.015<br />
-0.02<br />
-0.025<br />
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5<br />
I<br />
Fig. 23 Erreur sur I(A) en fonction de I(A)<br />
Pour un courant de 0.5A <strong>et</strong> en sélectionnant la configuration U 3 , l’erreur sur<br />
la tension E 1 peut être identifiée par la Fig. 20 <strong>et</strong> la Fig. 21 <strong>et</strong> elle vaut (0.2V).<br />
Toutefois, dans ces mêmes conditions, l’erreur sur la tension E 2 peut être calculée par<br />
la Fig. 20 <strong>et</strong> la Fig. 22 <strong>et</strong> elle est de (-0.2V).<br />
Nous pouvons noter aussi que ces erreurs sont proportionnelles à la variation<br />
du courant. C<strong>et</strong>te proportionnalité peut être démontrée en analysant les expressions<br />
algébriques <strong>des</strong> modèles simplifié <strong>et</strong> discr<strong>et</strong>. Nous allons prendre l’exemple de la<br />
valeur estimée de E 1 , à juste titre, calculée par les deux modèles. On note 1 ( T e , Ui<br />
) la<br />
première ligne de la matrice ( T e, Ui)<br />
<strong>et</strong> 1 ( T e , Ui<br />
) la première ligne de la matrice<br />
( T e, Ui)<br />
.<br />
Les expressions sont données par :<br />
E ( 1, ) = ( T , ). X ( k) + ( , ). B ( )<br />
(62)<br />
1 k Ui 1 e Ui 1 Te Ui Ui<br />
.<br />
1( 1, Ui ) 1( ) 1( Ui ). e<br />
E k + E k E T (63)<br />
En appliquant par exemple la configuration U 3 , on obtient les expressions<br />
suivantes:<br />
E k + 1, β(E k E k δ.I(k) T , B ( )<br />
(64)<br />
1( U 3 ) = 1( ), 2( ))+ + 1( e U 3 ). U3<br />
Te<br />
E1 ( k + 1, U3) E1<br />
( k) . I( k)<br />
C<br />
1<br />
(65)<br />
Il est à noter que β <strong>et</strong> δ sont <strong>des</strong> constantes qui dépendent de l’ordre de<br />
A( U3)<br />
Te<br />
développement de série de Taylor de ( T , U ) e . C<strong>et</strong>te expansion doit être<br />
e 3<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 61
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
suffisamment développée pour perm<strong>et</strong>tre de se rapprocher au maximum du modèle<br />
réel. Pendant la simulation, c<strong>et</strong>te expansion est développée à l’ordre 5. Dans ce cas la<br />
valeur du coefficient δ sera différente de la constante calculée par le modèle<br />
simplifiée qui est égale à T e /C 1 . Par conséquent, le coefficient de courant ne sera<br />
pas nul dans l’expression de l’erreur sur E 1 (66) <strong>et</strong> l’erreur sera proportionnelle au<br />
courant de charge.<br />
ErrE ( ) E ( k + 1, ) E k +1,<br />
1 U3 1 U3 1( U3)<br />
E ( k) E k E k Ψ T , B( ) . I( k)<br />
= 1 ( 1( ), 2 ( )) - 1( e U3).<br />
U3<br />
constante<br />
0<br />
(66)<br />
avec<br />
C<br />
e<br />
1<br />
Ainsi, pour conclure sur la validité du modèle simplifié, les erreurs moyennes<br />
<strong>des</strong> variables d’état sont calculées (somme <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs divisée par<br />
le nombre <strong>des</strong> erreurs). Les erreurs moyennes sur les tensions sont données par :<br />
ErrE 1 (V) ErrE 2 (V)<br />
U 2 0.4002 0<br />
U 3 0.4075 0.4075<br />
U 4 0 0.1495<br />
U 5 0 0.4002<br />
U 6 0.1557 0.1557<br />
U 7 0.1495 0<br />
Tableau 3 Erreurs moyennes sur les tensions en fonction <strong>des</strong> configurations<br />
Les erreurs moyennes sur le courant de charge sont données par :<br />
ErrI (A)<br />
U 1<br />
0.0150<br />
U 2 0.0015<br />
U 3 0.0064<br />
U 4 0.0052<br />
U 5 0.0015<br />
U 6 0.0126<br />
U 7 0.0052<br />
U 8<br />
0.0045<br />
Tableau 4 Erreurs moyennes sur le courant en fonction <strong>des</strong> configurations<br />
D’après ces tableaux, le modèle simplifié peut être validé <strong>et</strong> adopté dans<br />
l’algorithme de commande.<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
3.2.1.2 Utilisation du modèle simplifié<br />
Pour un état mesuré X(k), en utilisant la relation (60), les 8 directions possibles dans<br />
l’espace d’état à l’instant ( k 1) peuvent être déterminées. Un exemple de ces<br />
directions est donné par la Fig. 24.<br />
Pour les configurations U 1 <strong>et</strong> U 8, les tensions aux bornes <strong>des</strong> capacités sont<br />
constantes <strong>et</strong> seul le courant varie au niveau de la charge.<br />
Pour les configurations de U 2 à U 7 , le courant de charge traverse une ou<br />
deux capacités.<br />
Donc, pour un état de commutation donné, c’est toujours le même<br />
condensateur qui se charge <strong>et</strong>/ou qui se décharge. Par conséquent, l’orientation <strong>des</strong><br />
vecteurs sur le plan (E 1 , E 2 ) ne change pas (Fig. 25). C<strong>et</strong>te remarque conduit à ce que<br />
l’amplitude <strong>des</strong> vecteurs varie linéairement avec la valeur du courant I; E 1 <strong>et</strong> E 2<br />
varient beaucoup, pour <strong>des</strong> valeurs de courant élevées <strong>et</strong> peu, pour <strong>des</strong> valeurs de<br />
courant faibles. Ceci s’explique physiquement : il transite plus de charges dans les<br />
capacités à fort courant qu’à faible courant, pour un horizon de calcul constant.<br />
10<br />
I (A)<br />
9<br />
8<br />
U6<br />
U5<br />
O<br />
U8<br />
U7<br />
7<br />
194<br />
U3<br />
193<br />
192<br />
191<br />
190<br />
E2 (Volt)<br />
189<br />
U2<br />
188<br />
187<br />
U1<br />
102<br />
103<br />
U4<br />
105<br />
104<br />
E1 (Volt)<br />
106<br />
107<br />
Fig. 24 Exemple <strong>des</strong> directions possibles à un point de mesure donné<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 63
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
203<br />
U 5<br />
U 6<br />
U 2<br />
U 4 U 3<br />
202<br />
201<br />
200<br />
U 1<br />
U 8<br />
U 7<br />
199<br />
198<br />
197<br />
97 98 99 100 101 102 103<br />
Fig. 25 Projection <strong>des</strong> 8 vecteurs d’évolution possibles sur le plan (E 1 , E 2 ), I=1A<br />
C<strong>et</strong>te amplitude peut être calculée par :<br />
1<br />
Ei<br />
.. I t<br />
C<br />
i<br />
(67)<br />
3.2.2 Stratégie de commande<br />
La stratégie de commande monocoup présentée repose sur trois étapes essentielles. En<br />
fait, vu l’aspect prédictif de c<strong>et</strong>te stratégie, ces étapes sont inspirées du principe de la<br />
commande prédictive déjà présenté au début de ce chapitre. Ainsi, durant chaque<br />
période d’échantillonnage, l’algorithme de commande procède comme suit :<br />
Mesure <strong>des</strong> tensions <strong>des</strong> capacités E 1 ( k ), E2 ( k ) <strong>et</strong> du courant de charge Ik ( ) .<br />
Prédiction du vecteur d’état<br />
X ( k 1, U ) 1( 1, ) 2( 1, ) ( 1, ) T<br />
i E k Ui E k Ui I k Ui<br />
pour les 8 configurations<br />
possibles en utilisant la relation (60).<br />
Choix de la configuration minimisant la distance euclidienne entre X( k 1, U i ) <strong>et</strong><br />
T<br />
X E E I .<br />
c<br />
1c 2c c<br />
Application de la configuration sélectionnée à la prochaine période d’échantillonnage.<br />
C<strong>et</strong> enchaînement d’actions est donné par :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 64
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Xɶ<br />
( k + 1, Ui<br />
)<br />
Fig. 26 Enchaînement <strong>des</strong> actions dans l’algorithme de commande monocoup<br />
3.2.2.1 Choix <strong>des</strong> tensions de référence<br />
Dans le cas classique, la combinaison E1c<br />
= ( E + E ') /3, E2c<br />
= 2( E + E ') /3 est<br />
choisie comme référence pour les tensions <strong>des</strong> capacités dans le but de répartir<br />
également les tensions aux bornes <strong>des</strong> cellules de commutation. Ce choix mène à<br />
quatre niveaux de tension à la sortie du convertisseur. Pour augmenter ce nombre, qui<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 65
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
ne peut en aucun cas être supérieur à huit, plusieurs travaux ont démontré qu’il suffit<br />
de choisir d’autres tensions de référence pour les condensateurs [KOU02]. Le choix<br />
<strong>des</strong> tensions de référence dépendra essentiellement du type de l’application <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
objectifs fixés. Cependant, les références perm<strong>et</strong>tant d’obtenir quatre niveaux de<br />
tension en sortie du convertisseur sont considérées dans les applications de commande<br />
<strong>des</strong> moteurs [HUA06].<br />
Dans le cas du système considéré, une étude a été menée dans le but de<br />
trouver les tensions de référence qui offrent au système le maximum de degrés de<br />
liberté [TRA08b]. Un degré de liberté est défini comme la possibilité d’augmentation<br />
ou de diminution de la valeur d’une variable d’état.<br />
Tout d’abord, les évolutions <strong>des</strong> différentes variables d’état doivent être<br />
étudiées à partir du modèle (57). Ces évolutions sont données par le Tableau 5.<br />
Le but de la commande étant d’asservir le courant de charge tout en<br />
maintenant le plus possible constantes les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs, il<br />
est important de choisir une référence qui perm<strong>et</strong> le plus de degrés de liberté pour ce<br />
courant. L’idée est donc d’analyser les sens de variations de courant dans le plan <strong>des</strong><br />
tensions pour un courant de 1A (Fig. 27) en se référant au Tableau 5.<br />
Configuration<br />
.<br />
E<br />
1<br />
.<br />
E<br />
2<br />
.<br />
I<br />
U 1 0 0 (E E') 2.R.I<br />
2.L<br />
U 2<br />
I<br />
C<br />
1<br />
0 2.E<br />
1<br />
(E E') 2.R.I<br />
2L<br />
U 3<br />
U 4 0<br />
U 5 0<br />
I<br />
I<br />
C1<br />
C2<br />
I<br />
C<br />
I<br />
C<br />
2<br />
2<br />
(E E') 2.E1 2.E<br />
2<br />
2.R.I<br />
2L<br />
(E E') 2.E<br />
2<br />
2.R.I<br />
2L<br />
(E E') 2.E<br />
2<br />
2.R.I<br />
2L<br />
U 6<br />
I<br />
I<br />
C<br />
C1<br />
2<br />
(E E') 2.E1 2.E<br />
2<br />
2.R.I<br />
2L<br />
U 7<br />
I<br />
C<br />
1<br />
0 (E E') 2.E1<br />
2.R.I<br />
2L<br />
U 8 0 0 (E E') 2.R.I<br />
2.L<br />
Tableau 5 Variations <strong>des</strong> variables d’état<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 66
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
E1<br />
U2=001<br />
300<br />
zone interdite<br />
U3=010<br />
300<br />
zone interdite<br />
U4=011<br />
300<br />
zone interdite<br />
200<br />
+ 200<br />
200<br />
_<br />
_<br />
100<br />
100<br />
100<br />
_<br />
+<br />
+<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0 100 200 300 0 100 200 300 0 100 200 300<br />
E2<br />
E2<br />
E2<br />
E1<br />
E1<br />
E1<br />
U5=100<br />
U6=101<br />
U7=110<br />
300<br />
300<br />
300<br />
zone interdite zone interdite zone interdite<br />
200<br />
200<br />
200<br />
_<br />
100<br />
100 +<br />
100<br />
_<br />
_<br />
+<br />
+<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0 100 200 300 0 100 200 300 0 100 200 300<br />
E2<br />
E2<br />
E2<br />
E1<br />
E1<br />
Fig. 27 Iso accroissement du courant de charge<br />
Sur la Fig. 27, les configurations U 1 <strong>et</strong> U 8 ne sont pas représentées parce que<br />
les tensions sont constantes. La condition de fonctionnement précédemment définie<br />
par (56) est représentée par le domaine appelé zone interdite. Les segments en bleu<br />
délimitent les deux domaines de variations du courant de charge (équations<br />
algébriques obtenues en posant I . 0 données par Tableau 5). Cependant, les zones<br />
indiquées par le signe (+) représentent une variation positive du courant tandis que<br />
celles marquées par le signe (-) représentent une variation négative. A partir de la Fig.<br />
27, on cherche à superposer les figures qui perm<strong>et</strong>tent d’avoir <strong>des</strong> variations de<br />
tensions dans le même sens. Par exemple, pour avoir une variation positive de la<br />
tension E 2 , le Tableau 5 montre qu’il faut superposer les figures d’iso-accroissement<br />
de courant de la configuration U 5 <strong>et</strong> celle de la configuration U 6 . Ces évolutions sont<br />
données par la Fig. 28.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 67
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
300<br />
200<br />
DeltaE2>0<br />
U5<br />
U6<br />
300<br />
200<br />
DeltaE2
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Maintenant, nous allons définir les degrés de liberté de chaque zone de la Fig.<br />
29. Pour ce faire, la logique suivante est à suivre.<br />
+<br />
Tout d’abord, nous notons E i (i=1,2) la direction qui illustre un<br />
-<br />
accroissement de la tension E i <strong>et</strong> E i celle qui représente une diminution de E i .<br />
L’augmentation du courant quant à elle est notée par I + <strong>et</strong> la diminution est notée par<br />
I - . Ensuite, nous définissons pour chaque direction les configurations perm<strong>et</strong>tant<br />
l’évolution du courant dans un sens donné en fonction du code couleur défini<br />
précédemment. C<strong>et</strong>te évolution est donnée par le tableau suivant :<br />
I + I - I + I - I + I - I + I -<br />
Rouge<br />
(R)<br />
U 5 U 6 . U 3 U 4 . U 6 U 2 . U 3 U 7 .<br />
Bleu<br />
(B)<br />
U 6 U 5 U 4 U 3 U 6 U 2 U 7 U 3<br />
Vert<br />
(V)<br />
. U 5 U 6 . U 3 U 4 . U 6 U 2 . U 3 U 7<br />
E 2<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
E 1<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
Tableau 6 Evolution du courant en fonction du code couleur<br />
Maintenant, nous prenons <strong>des</strong> exemples de ces zones <strong>et</strong> nous déterminons les<br />
degrés de liberté possibles pour chaque zone.<br />
Zone 10 : VE 2 + + RE 2 - + RE 1 + + VE 1 - = U 5 U 6 +U 3 U 4 +U 3 U 7 +U 6 U 2 .<br />
Pour c<strong>et</strong>te zone, l’évolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong><br />
configurations est donnée par :<br />
U 5 U 6 U 3 U 4 U 3 U 7 U 6 U 2<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
-<br />
E 1<br />
I - I + I + I -<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
E 2<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
E 2<br />
Tableau 7 Evolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong> configurations<br />
Donc pour c<strong>et</strong>te partie du plan <strong>des</strong> tensions, seuls deux degrés de liberté sont<br />
possibles.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 69
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Zone 7 : BE 2 + + BE 2 - + BE 1 + + BE 1 - = U 5 +U 6 +U 3 +U 4 +U 3 +U 7 +U 6 +U 2 .<br />
Pour c<strong>et</strong>te zone, l’évolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong><br />
configurations est donnée par :<br />
U 6 U 5 U 4 U 3 U 3 U 7 U 6 U 2<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
I + -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + -<br />
E 1<br />
I -<br />
Tableau 8 Evolution <strong>des</strong> variables d’état en fonction <strong>des</strong> configurations<br />
Donc six degrés de liberté peuvent être identifiés pour c<strong>et</strong>te zone du plan <strong>des</strong><br />
tensions.<br />
Ainsi, nous identifions les degrés de liberté de chaque zone du domaine<br />
physique <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs (voir Annexe B). Ces degrés sont<br />
donnés par la Fig. 30.<br />
Par conséquent, le meilleur choix <strong>des</strong> tensions de référence aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs est celui qui maximise les degrés de liberté. Donc, en toute évidence,<br />
pour une tension d’alimentation E E' 300V , il faut prendre<br />
E1c<br />
( E + E') /3 100 V, E2c<br />
2( E + E') /3 200V comme tensions de référence qui<br />
perm<strong>et</strong> d’avoir six degrés de liberté.<br />
300<br />
250<br />
200<br />
zone interdite<br />
4°<br />
E1<br />
150<br />
4° 5° 3°<br />
100<br />
4° 5° 6° 4° 2°<br />
50<br />
3°<br />
0<br />
0 50 100 150 200 250 300<br />
E2<br />
Fig. 30 Degrés de liberté pour les tensions de référence<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 70
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
3.2.2.2 Stratégie de choix<br />
A chaque période d’échantillonnage, l’algorithme de commande calcule la distance<br />
entre le point de référence <strong>et</strong> le point atteignable pour chaque configuration. La<br />
configuration qui correspond à la distance minimale est sélectionnée. C<strong>et</strong>te distance<br />
est calculée en fonction de l’écart entre les valeurs de courant mesuré <strong>et</strong> désiré <strong>et</strong> en<br />
fonction de l’écart entre les tensions <strong>des</strong> condensateurs mesurées <strong>et</strong> celles de<br />
référence. Donc, vu que les valeurs <strong>des</strong> composantes sont très différentes (<strong>des</strong><br />
centaines de Volt pour les tensions <strong>et</strong> quelques Ampère pour le courant), l’algorithme<br />
de commande a tendance à privilégier les tensions <strong>des</strong> condensateurs (il choisit la<br />
configuration qui perm<strong>et</strong> de réduire, au maximum l’écart entres les valeurs mesurées<br />
<strong>et</strong> celles de référence <strong>des</strong> tensions <strong>des</strong> condensateurs), alors que l’objectif principal est<br />
d’asservir le courant dans la charge.<br />
Pour remédier à c<strong>et</strong>te contrainte, les variables d’état seront normées. Pour<br />
effectuer c<strong>et</strong>te normalisation, il est indispensable de calculer les variations maximales<br />
que subissent les variables d’état sur un pas de calcul. Ces accroissements sont donnés<br />
par :<br />
2. I 2. I E E '<br />
E . T , E . T , I . T<br />
1max e 2max e max<br />
e<br />
C1 C2<br />
L<br />
Ces excursions, autour d’un point de mesure X( k ) donné, forment un<br />
parallélépipède (Fig. 31) dont la hauteur est définie par les configurations U 1 <strong>et</strong> U 8 qui<br />
assurent la variation maximale du courant de charge.<br />
La commande à l’instant k sera définie par la configuration assurant le<br />
minimum de la distance Euclidienne dans l’espace d’état normalisé entre le point de<br />
consigne <strong>et</strong> les extrémités <strong>des</strong> vecteurs correspondant aux 8 configurations du<br />
convertisseur.<br />
(68)<br />
disti<br />
E1c E1 ( Ui ) 2 E2c E2<br />
( Ui ) 2 Ic I ( Ui<br />
) 2<br />
( ) ( ) ( )<br />
E1max E2max . Imax<br />
(69)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 71
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
I<br />
deltaE2max<br />
deltaImax<br />
E2<br />
deltaE1max<br />
E1<br />
Fig. 31 Volume d’évolution <strong>des</strong> variables d’état autour d’un point de mesure<br />
On note µ un paramètre de réglage qui perm<strong>et</strong> de pondérer entre la poursuite<br />
de courant <strong>et</strong> le maintien <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs. En fait, les<br />
variables d’état sont liées <strong>et</strong> l’évolution d’une variable dépend de la variation <strong>des</strong><br />
autres composantes du vecteur d’état. Donc si on donne plus de liberté à la poursuite<br />
<strong>des</strong> tensions, la poursuite de courant sera meilleure. Une amélioration de la poursuite<br />
<strong>des</strong> tensions E 1 <strong>et</strong> E 2 provoque plus d’oscillations sur le courant de charge. Donc il<br />
faut trouver un compromis pour ajuster la valeur du facteur de pondération µ de façon<br />
à réduire les oscillations sur le courant (objectif principal) tout en assurant une<br />
évolution raisonnable <strong>des</strong> tensions. C<strong>et</strong>te valeur est déterminée expérimentalement <strong>et</strong><br />
sera maintenue constante, durant l’exécution de l’algorithme. Quand µ est p<strong>et</strong>it, la<br />
priorité est donnée à la poursuite de courant. Si µ augmente, la priorité est donnée à la<br />
poursuite <strong>des</strong> tensions.<br />
3.2.3 Etude comparative en simulation avec une méthode de commande<br />
classique<br />
Afin de montrer les avantages de la méthode proposée de commande monocoup, une<br />
étude comparative en simulation a été effectuée avec une méthode classique de<br />
commande de type (PI) avec une stratégie de MLI intersective.<br />
Généralement, la stratégie MLI consiste à comparer une modulante à une<br />
porteuse triangulaire. C<strong>et</strong>te approche de modulation nécessite autant de porteuses<br />
triangulaires que <strong>des</strong> cellules de commutation à commander. Les trois grandeurs de<br />
commande, dans le cas du convertisseur série à trois cellules de commutations, sont<br />
donc générées en comparant directement un signal modulant sinusoïdal avec trois<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 72
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
porteuses triangulaires déphasées entre elles d’un tiers de la période de modulation.<br />
Ces déphasages entre les porteuses conduisent à avoir un courant moyen nul au niveau<br />
<strong>des</strong> condensateurs ce qui perm<strong>et</strong>tra de maintenir les références <strong>des</strong> tensions aux bornes<br />
de celles-ci.<br />
Le signal modulant est généré à la sortie d’un correcteur de type PI <strong>et</strong> il<br />
perm<strong>et</strong> d’asservir le courant au niveau de la charge.<br />
Les simulations ont été effectuées pour les deux types de commande à<br />
comparer avec : C1 C2 33 F, R 33 , L 50 mH ,( E E') 300V . Les tensions de<br />
références aux bornes <strong>des</strong> condensateurs ont été fixées à<br />
E1c<br />
( E E ')/3, E2c<br />
2( E E ')/3 avec une référence de courant sinusoïdale<br />
d’amplitude 3A <strong>et</strong> de fréquence 50Hz. Pour la stratégie MLI, la période de modulation<br />
est fixée à 1ms avec une période de calcul de 10 s. Pour la commande monocoup, la<br />
période d’échantillonnage a été fixée à 70 s <strong>et</strong> un facteur de pondération égal à 0.1.<br />
#<br />
I Correcteur<br />
MLI<br />
I PI<br />
intersective<br />
E<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
E2<br />
E1<br />
I<br />
L<br />
E’<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 32 Synoptique de la commande avec MLI appliquée au convertisseur<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 73
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
4<br />
3<br />
I<br />
Ic<br />
2<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 33 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) avec MLI<br />
4<br />
3<br />
I<br />
I#<br />
2<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 34 Courant de charge (A) en fonction du temps (s) avec CM<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 74
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
120<br />
110<br />
E1<br />
E1c<br />
100<br />
90<br />
80<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
220<br />
210<br />
E2<br />
E2c<br />
200<br />
190<br />
180<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 35 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) avec MLI<br />
120<br />
110<br />
E1<br />
E1#<br />
100<br />
90<br />
80<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
220<br />
210<br />
E2<br />
E2#<br />
200<br />
190<br />
180<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 36 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) avec CM<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 75
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
150<br />
Vo<br />
100<br />
50<br />
0<br />
-50<br />
-100<br />
-150<br />
-200<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 37 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
On note le déphasage entre la référence <strong>et</strong> la mesure de courant avec la<br />
commande PI associée à une stratégie de MLI intersective (Fig. 33). Ce déphasage est<br />
dû à l’action du correcteur PI qui induit un r<strong>et</strong>ard de phase. De plus, il est à noter que<br />
le taux de distorsion harmonique du courant (THDi) est de 0.93% avec la commande<br />
classique alors qu’il est de 0.53% avec la commande monocoup. On note aussi une<br />
erreur de 10V sur les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs avec la méthode<br />
classique (Fig. 35) alors qu’elle est de 4V pour la commande monocoup (Fig. 36).<br />
Les niveaux de tension obtenus aux bornes de la charge obtenus par les deux<br />
métho<strong>des</strong> sont donnés par la Fig. 37. Chaque front montant ou <strong>des</strong>cendant de la<br />
tension de sortie est d’une amplitude égale à E/p avec p le nombre de cellules de<br />
commutation du convertisseur. Dans notre cas, p=3, on peut distinguer quatre niveaux<br />
de tension différents {(E+E’)/2, (E+E’)/6, -(E+E’)/6, -(E+E’)/2}.<br />
Pour réaliser de manière expérimentale une commande faisant appel à une<br />
stratégie de MLI, deux solutions sont possibles. La première solution, entièrement<br />
analogique, consiste à utiliser trois comparateurs entre le signal modulant <strong>et</strong> les<br />
porteuses triangulaires. La deuxième solution consiste à utiliser un signal modulant<br />
numérique. Les trois porteuses triangulaires sont générées par trois compteursdécompteurs<br />
cadencés par une horloge. La précision sur l'amplitude <strong>et</strong> le déphasage<br />
<strong>des</strong> porteuses est alors bien meilleure que dans le cas d’une réalisation analogique. Par<br />
ailleurs, vu que la comparaison numérique entre les porteuses triangulaires <strong>et</strong> le signal<br />
modulant nécessite une fréquence d'échantillonnage très élevée de ce dernier (100<br />
KHz dans le cas de la commande à base de MLI présentée dans ce paragraphe), elle<br />
sera effectuée à l'intérieur d'un FPGA, par exemple. Cependant, c<strong>et</strong>te méthode de<br />
comparaison peut induire un problème de coût.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 76
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Pour ces deux solutions, <strong>des</strong> temps morts doivent être obligatoirement<br />
introduits au niveau <strong>des</strong> signaux de commande afin d’éviter les courts-circuits <strong>des</strong><br />
sources de tensions dans le cas de ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> deux interrupteurs d’une cellule de<br />
commutation.<br />
3.2.4 Validation expérimentale<br />
3.2.4.1 Description du banc expérimental<br />
Le convertisseur utilisé (Fig. 38) comprend trois cellules de commutations qui<br />
contiennent chacune les deux MOSFET <strong>et</strong> les deux dio<strong>des</strong>. Deux drivers sont utilisés<br />
pour commander les transistors de chaque bras. Les condensateurs à potentiels<br />
flottants sont de 33μF chacun alors que la charge est composée d’une résistance de<br />
33Ω <strong>et</strong> d’une inductance d’une valeur de 50mH. Le bus continu est alimenté par deux<br />
sources de tensions Xantrex réglée chacune à 150V.<br />
Pour tous les résultats expérimentaux présentés dans ce document, les calculs<br />
sont effectués à l’aide d’une carte d-Space dS1104. Elle inclut un processeur PPC<br />
603e cadencé à 250MHz ainsi qu’un processeur esclave TMS320F240 à 20MHz. Les<br />
algorithmes présentés ont été codés en langage C. Les durées d’exécution <strong>des</strong><br />
algorithmes sont mesurées grâce aux comman<strong>des</strong> RTLIB_TIC_START() <strong>et</strong><br />
RTLIB_TIC_READ() inclues dans les bibliothèques fournies par d-Space.<br />
Le logiciel ControlDesk est utilisé comme panneau de contrôle, afin de<br />
visualiser <strong>des</strong> valeurs mesurées ou calculées (courant de charge, tensions aux bornes<br />
<strong>des</strong> condensateurs, tension au niveau de la charge, états <strong>des</strong> interrupteurs, rapports<br />
cycliques…) <strong>et</strong> d’imposer <strong>des</strong> consignes (références pour le courant <strong>et</strong> les tensions aux<br />
bornes <strong>des</strong> condensateurs).<br />
La période d’échantillonnage a été fixée à 70μs pour un temps de calcul de la<br />
commande de 32μs.<br />
A chaque période de calcul, une interruption est déclenchée perm<strong>et</strong>tant à la<br />
T<br />
loi de commande de déterminer l’état de commutation U t u3 u2 u 1 à<br />
appliquer en fonction de l’état mesuré <strong>et</strong> du point de consigne à suivre. Les sorties<br />
utilisées sur la carte d-Space sont les sorties numériques. Ces sorties vont piloter une<br />
carte FPGA (Fig. 41) qui perm<strong>et</strong> de gérer les temps morts <strong>et</strong> de faire la liaison au<br />
moyen <strong>des</strong> fibres optiques avec les drivers.<br />
Les fibres optiques sont utilisées afin de réaliser une isolation galvanique<br />
entre la partie commande <strong>et</strong> la partie puissance. Le schéma global de la maqu<strong>et</strong>te<br />
expérimentale est donné par Fig. 42.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 77
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Fig. 38 Convertisseur à trois cellules de commutation utilisé<br />
Fig. 39 Charge RL<br />
Fig. 40 Interface de connexion de la carte d-Space dS1104<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 78
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Fig. 41 Interface entre la carte d-Space <strong>et</strong> les drivers<br />
Fig. 42 Schéma compl<strong>et</strong> de la plate-forme expérimentale<br />
3.2.4.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations<br />
Plusieurs tests ont été effectués pour montrer l’influence du facteur de pondération µ.<br />
La valeur de ce facteur est fixée en ligne. Un premier essai a été effectué, pour une<br />
consigne de courant sinusoïdal d’amplitude 3A <strong>et</strong> de fréquence 50Hz, avec une valeur<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 79
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
de µ fixée à 0.3. Durant c<strong>et</strong> essai, on peut noter une poursuite de la consigne de<br />
courant avec une erreur moyenne de 48mA (Fig. 43), alors que les tensions <strong>des</strong><br />
références <strong>des</strong> condensateurs sont maintenues avec <strong>des</strong> erreurs moyennes de 1.4V sur<br />
E 1 <strong>et</strong> 1.3V sur E 2 (Fig. 44)<br />
Un deuxième test a été effectué avec la même consigne de courant, en<br />
diminuant la valeur µ qui sera fixée à 0.1. Ce test a révélé une poursuite de courant<br />
avec une erreur moyenne de 46mA (Fig. 45) alors que les tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs sont maintenues autour <strong>des</strong> valeurs de référence avec <strong>des</strong> erreurs<br />
moyennes de 1.52V sur E 1 <strong>et</strong> 1.4V sur E 2 (Fig. 46). Ainsi, plusieurs essais ont été<br />
effectués afin de trouver un compromis perm<strong>et</strong>tant d’assurer la poursuite convenable<br />
<strong>des</strong> trois variables d’état.<br />
4<br />
3<br />
Ic<br />
I<br />
2<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 43 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 80
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
110<br />
105<br />
E1c<br />
E1<br />
100<br />
95<br />
90<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
210<br />
205<br />
E2c<br />
E2<br />
200<br />
195<br />
190<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 44 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
4<br />
3<br />
Ic<br />
I<br />
2<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 45 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 81
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
110<br />
105<br />
E1c<br />
E1<br />
100<br />
95<br />
90<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
210<br />
205<br />
E2c<br />
E2<br />
200<br />
195<br />
190<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 46 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
C<strong>et</strong>te influence du facteur de pondération µ sur les différentes d’état peut être<br />
illustrée par la Fig. 47. Il est à remarquer que l’erreur moyenne sur le courant de<br />
charge varie peu en fonction de µ (15mA), ce qui explique la bonne stabilité de<br />
courant pour différentes valeurs de µ.<br />
Erreurs moyennes (V)<br />
1,8<br />
1,6<br />
1,4<br />
1,2<br />
1<br />
0,8<br />
0,6<br />
0,4<br />
0,2<br />
0<br />
0,1 0,2 0,4 0,5 0,6 0,7<br />
0,07<br />
0,06<br />
0,05<br />
0,04<br />
0,03<br />
0,02<br />
0,01<br />
0<br />
Erreur moyenne (A)<br />
E1<br />
E2<br />
I<br />
mu<br />
Fig. 47 Evolution <strong>des</strong> erreurs en fonction du facteur de pondération<br />
Il est à noter aussi que les erreurs sur les tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs sont dépendantes du courant de charge. En eff<strong>et</strong>, pour une valeur du<br />
facteur de pondération fixée, plus que le courant circulant dans la charge est grand<br />
plus que les erreurs sur ces tensions sont importantes (Fig. 48).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 82
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Les niveaux de tension aux bornes de la charge sont donnés par la Fig. 49. On<br />
peut distinguer quatre niveaux de tension différents {(E+E’)/2, (E+E’)/6, -(E+E’)/6, -<br />
(E+E’)/2}.<br />
ErrE 1 ( V )<br />
10<br />
0<br />
e r r e u r E 1<br />
- 1 0<br />
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4<br />
ErrE 2 ( V )<br />
10<br />
0<br />
e r r e u r E 2<br />
- 1 0<br />
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4<br />
ErrI( A)<br />
0 . 5<br />
0<br />
e r r e u r I<br />
- 0 . 5<br />
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4<br />
I( A)<br />
Fig. 48 Evolution <strong>des</strong> erreurs en fonction du courant de charge<br />
150<br />
Vao<br />
100<br />
50<br />
0<br />
-50<br />
-100<br />
-150<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 49 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
Le dernier essai a été effectué en appliquant une consigne de courant en<br />
créneau d’amplitude avec 2.5A. La mesure de courant de charge atteint la référence<br />
avec un temps de réponse lié à la constante de temps L/R (Fig. 50). C<strong>et</strong>te mesure<br />
oscille en régime permanent autour de la référence avec une erreur moyenne de 70mA.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 83
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Les niveaux de tension de la charge sont donnés par Fig. 51. On peut toujours<br />
distinguer les quatre niveaux atteints par la tension aux bornes de la charge. Il est<br />
aussi à noter que les niveaux {(E+E’)/2, -(E+E’)/2} sont atteints lorsque le courant de<br />
consigne bascule sur l’une de ses valeurs limites. Ce phénomène correspond à la<br />
sélection <strong>des</strong> configurations U 1 <strong>et</strong> U 8 qui perm<strong>et</strong>tent de varier le courant sans toucher<br />
aux tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs.<br />
3<br />
2<br />
Ic<br />
I<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 50 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
200<br />
150<br />
Vao<br />
100<br />
50<br />
0<br />
-50<br />
-100<br />
-150<br />
-200<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 51 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 84
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
3.3 Synthèse d’un observateur adaptatif basé sur la commande<br />
monocoup<br />
L’implémentation numérique de la technique de commande monocoup présentée<br />
nécessite les mesures de la tension d’entrée du convertisseur, <strong>des</strong> tensions aux bornes<br />
<strong>des</strong> condensateurs à potentiels flottants <strong>et</strong> du courant qui circule dans la charge liée au<br />
convertisseur considéré.<br />
Cependant, la mesure la plus délicate à effectuer est celle <strong>des</strong> tensions<br />
flottantes. Les capteurs utilisés mesurent la différence de potentiel aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs. Ensuite, la grandeur de sortie est conditionnée <strong>et</strong> numérisée par un<br />
convertisseur analogique/numérique. Ceci peut engendrer <strong>des</strong> contraintes<br />
technologiques ou de coût qui peuvent être importants, si le nombre de cellules de<br />
commutation du convertisseur augmente. Mais la connaissance de l’évolution de ces<br />
grandeurs reste une information capitale pour élaborer les lois de commande.<br />
Donc l’idée développée dans ce chapitre est de reconstruire l’évolution de ces<br />
tensions flottantes par l’utilisation d’un observateur. Ce travail d’observation a été<br />
effectué en collaboration avec Malek GHANES <strong>et</strong> Jean-Pierre BARBOT, chercheurs à<br />
ECS (Equipe <strong>Commande</strong> de <strong>Systèmes</strong>) de l’ENSEA (Ecole Nationale Supérieure de<br />
l’Electronique <strong>et</strong> de ses Applications).<br />
3.3.1 Principe d’observation<br />
Un observateur est un système bouclé qui perm<strong>et</strong> de reconstruire en temps réel l'état à<br />
partir <strong>des</strong> grandeurs de comman<strong>des</strong> appliquées sur le système <strong>et</strong> <strong>des</strong> mesures possibles<br />
d'autres grandeurs (Fig. 52).<br />
L’action d’observation nécessite la connaissance de deux informations<br />
essentielles. La première information réside dans les grandeurs de commande<br />
appliquées au système <strong>et</strong> la deuxième information est constituée de l’erreur entre les<br />
grandeurs observées (variables d’état) <strong>et</strong> leurs mesures réelles. Cependant, on peut<br />
souvent distinguer deux modules différents dans un observateur (Fig. 52). Le premier<br />
module perm<strong>et</strong> d'estimer les grandeurs d'états en fonction <strong>des</strong> grandeurs de commande<br />
appliquées au système en se servant du modèle du système. Le deuxième module,<br />
nommé gain d'observation, sert pour la mesure de l'erreur entre les grandeurs réelles<br />
du système <strong>et</strong> celles reproduites par le modèle. C<strong>et</strong>te erreur sera d’une importance<br />
primordiale pour la détermination du gain d’observateur afin de pouvoir injecter dans<br />
le premier module les informations <strong>et</strong> les conditions nécessaires à la convergence du<br />
modèle vers le système réel.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 85
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Consigne<br />
<strong>Commande</strong><br />
Système<br />
X<br />
Grandeurs<br />
mesurées<br />
Gain<br />
d’observation<br />
+<br />
-<br />
Observateur<br />
Grandeurs<br />
observées<br />
ˆX<br />
Fig. 52 Schéma de principe d’un observateur<br />
Actuellement, la théorie de l’observation d’état a atteint une grande maturité<br />
dans les domaines <strong>des</strong> systèmes continus <strong>et</strong> <strong>des</strong> systèmes à événements discr<strong>et</strong>s. En<br />
revanche, beaucoup de points <strong>et</strong> de problématiques méritent d’être traités sur le<br />
concept de l’observabilité <strong>et</strong> de la synthèse d’observateurs de l’état discr<strong>et</strong> conjoint à<br />
l’état continu.<br />
En eff<strong>et</strong>, les premiers travaux ayant comme objectif la caractérisation de<br />
l’observabilité <strong>des</strong> systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> ont été publiés dans [EZZ89].<br />
Depuis, plusieurs travaux ont été réalisés dans le but de concevoir <strong>des</strong> observateurs<br />
pour ces systèmes [BAL02]. Ces systèmes, bien particuliers, qui font intervenir <strong>des</strong><br />
phénomènes continus <strong>et</strong> événementiels, suscitent un traitement spécial pour réaliser<br />
<strong>des</strong> observateurs qui tiennent compte de la nature hybride de ces systèmes <strong>et</strong> de la<br />
différence de dynamiques entre les différentes variables interagissant dans le système.<br />
Cependant, les chercheurs se sont intéressés à plusieurs classes de SDH. Des travaux<br />
ont traité de la problématique d’observation <strong>des</strong> systèmes commutés [DAA03]<br />
[DAA04]. Alessandri s’est intéressé particulièrement aux systèmes linéaires<br />
commutés à temps discr<strong>et</strong> par la conception <strong>des</strong> observateurs pour ces systèmes dans<br />
[ALE03] <strong>et</strong> par l’application du principe d’observation de Luenberger dans [ALE05]<br />
D’autres chercheurs ont collaboré pour la conception d’un observateur pour les<br />
systèmes linéaires par morceaux [BIR06a]. Des travaux de recherches doctorales ont<br />
fait le point sur les théories d’observabilité <strong>et</strong> de synthèse d’observateurs pour trois<br />
classes de SDH, à savoir les systèmes linéaires à saut, les systèmes affines par<br />
morceaux <strong>et</strong> les systèmes linéaires à commutation [BIR06b].<br />
3.3.2 Observation <strong>des</strong> convertisseurs multicellulaires<br />
Pour les convertisseurs multicellulaires, l’action d’observation consiste généralement<br />
à observer en temps réel les tensions <strong>des</strong> condensateurs à potentiels flottants à partir<br />
de la mesure du courant de charge <strong>et</strong> de la tension d’alimentation du bus continu. Le<br />
contrôle de ces tensions est très important parce que d’une part il conditionne la survie<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 86
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
du convertisseur en garantissant une répartition équilibrée <strong>des</strong> contraintes en tensions<br />
pour éviter les surtensions aux bornes <strong>des</strong> semi-conducteurs de puissance de chaque<br />
cellule de commutation, d’autre part il améliore la qualité spectrale de la tension à la<br />
sortie du convertisseur. Ce contrôle nécessite donc la connaissance de ces tensions aux<br />
bornes <strong>des</strong> condensateurs.<br />
Plusieurs travaux ont été réalisés dans le but d’observer ces tensions. Deux<br />
observateurs non linéaires discr<strong>et</strong>s ont été exposés dans [BEN01] en l’occurrence un<br />
observateur déterministe de Luenberger <strong>et</strong> un filtre de Kalman récursif. Une autre<br />
technique d’observation à mo<strong>des</strong> glissants a été présentée dans [BEN08].<br />
Dans ce contexte, un observateur adaptatif interconnecté basé sur la<br />
commande monocoup sera présenté <strong>et</strong> appliqué à un convertisseur série à trois cellules<br />
de commutation, associé à une charge passive de type RL liée à la masse (Fig. 53). Le<br />
schéma de principe de l’observateur appliqué sera donné par la Fig. 54.<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 53 Convertisseur à 3 cellules de commutation avec charge liée à la masse<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 87
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Consignes<br />
Algorithme de<br />
commande<br />
u3 u2 u1<br />
Modèle du système<br />
I observé<br />
Injection <strong>des</strong><br />
variables observées<br />
Observateur<br />
Gain d’observation<br />
I mesuré<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 54 Schéma de principe d’un observateur appliqué au convertisseur série<br />
3.3.3 Conception de l’observateur adaptatif<br />
3.3.3.1 Rappel sur l’observateur adaptatif [HAM90] [GHA10]<br />
Soit le système affine en l’état suivant :<br />
SA<br />
:<br />
.<br />
x ( t ) A ( u ( t )) x ( t ) g ( u ( t ), y ( t ))<br />
y( t) Cx( t)<br />
(70)<br />
n<br />
p<br />
On note x l’état du système, u la commande <strong>et</strong> y la sortie.<br />
La matrice A est dépendante de la commande u <strong>et</strong> la fonction g(u(t), y(t)) est une<br />
injection entrée-sortie.<br />
m<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 88
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Si l’entrée u est persistante, dans le sens qu’il existe , , T 0 <strong>et</strong> t 0 0 <strong>et</strong> tel<br />
que pour toute condition initiale x 0 on a :<br />
t T<br />
T<br />
T<br />
u, x<br />
u,<br />
x<br />
I ( , t) C C ( , t)<br />
d I (71)<br />
t<br />
0 0<br />
avec Φ u,x0 la matrice de transition du système :<br />
.<br />
x<br />
y<br />
A( u)<br />
x<br />
Cx<br />
Alors un observateur exponentiel pour le système affine est donné par :<br />
(72)<br />
.<br />
xˆ ( t) A( u( t)) xˆ ( t) g( u( t), y( t)) P C ( yˆ<br />
( t) y( t))<br />
.<br />
O : P( t) P( t) A ( u( t)) P( t) P( t) A( u( t)) 2C C<br />
SA<br />
yˆ( t) Cxˆ( t)<br />
T<br />
1<br />
T<br />
T<br />
(73)<br />
On note que γ doit être positif constant <strong>et</strong> suffisamment large tel que pour<br />
toute matrice symétrique positive P(0), la condition suivante est vérifiée :<br />
0 0, 0, t0 0 : t t0, I P( t)<br />
I (74)<br />
Pour prouver la convergence exponentielle de l’observateur, on considère<br />
l’erreur d’estimation ( t) xˆ<br />
( t) x( t ) . Sa dynamique est donnée par :<br />
.<br />
1<br />
T<br />
( A( u( t)) P C C) ( t )<br />
(75)<br />
Considérons maintenant la fonction candidate de Lyapunov<br />
T<br />
V ( ( t)) ( t) P ( t ) , sa dérivée tout au long de la dynamique d’erreur est donnée par :<br />
.<br />
V ( ( t)) V ( ( t ))<br />
(76)<br />
Alors on peut conclure que l’observateur considéré converge<br />
exponentiellement.<br />
3.3.3.2 Observateur adaptatif pour le convertisseur multicellulaire<br />
Tout d’abord, il faut étudier l’observabilité du système considéré [BEJ10]. Pour ce<br />
faire, on va se référer au modèle d’état donné par (57) qui va être adapté à la structure<br />
du convertisseur donnée par la Fig. 53 de la façon suivante :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 89
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
.<br />
1<br />
0 0<br />
1 C1<br />
0<br />
.<br />
E1<br />
r2<br />
2 = 0 0<br />
2 + 0 1 2 1,<br />
2 3 2<br />
.<br />
C2<br />
I E ''<br />
I -r1 -r2 R u<br />
-<br />
3<br />
E<br />
I 0 0 1<br />
1<br />
2<br />
r<br />
E E avec r u u r u u<br />
L L L<br />
E<br />
E<br />
I<br />
L<br />
(77)<br />
Ce modèle peut être alors écrit sous la forme :<br />
.<br />
X A( r) X G( u3)<br />
y CX<br />
(78)<br />
Pour les différentes configurations, les condensateurs ne sont pas toujours<br />
parcourus par le courant de charge. Le courant peut passer par un ou deux<br />
condensateurs comme il peut ne parcourir aucun condensateur dans le cas où les<br />
interrupteurs du haut de chaque cellule sont tous fermés ou tous ouverts. Donc,<br />
certaines configurations posent un problème d’observabilité du système étudié. Ceci<br />
peut être prouvé en effectuant le test de rang [HER77] suivant, dans les cas où, au<br />
moins, un condensateur est parcouru par le courant de charge:<br />
rang<br />
C<br />
T<br />
( CA( q)) 2 3<br />
2<br />
T<br />
( CA( q) )<br />
T<br />
(79)<br />
Dans le cas où les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs restent constantes <strong>et</strong><br />
seul le courant de charge varie (configurations U 1 <strong>et</strong> U 8 ), le rang de la matrice<br />
d’observabilité défini par (79) sera égal à 1 (r 1 =r 2 =0) <strong>et</strong> il ne sera pas possible<br />
d’observer ces tensions à partir de la mesure du courant de charge <strong>et</strong> du calcul de ses<br />
dérivées.<br />
Donc le convertisseur n’est pas observable pour n’importe quelle<br />
configuration de comman<strong>des</strong>. Cependant, afin d’étudier les conditions pour lesquelles<br />
les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs sont observables à partir de la mesure de<br />
courant de charge, il faut analyser le fonctionnement du convertisseur pour les<br />
différentes configurations possibles.<br />
1 er cas : r 1 =1, r 2 =0<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, le courant parcourt le condensateur C 1 dans le sens de la<br />
charge (Fig. 55).<br />
Donc la tension E 1 va varier, alors que la tension E 2 reste constante (80).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 90
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
.<br />
1<br />
E () t<br />
.<br />
2<br />
I<br />
C<br />
1<br />
E ( t) 0<br />
.<br />
R 1 E''<br />
I( t) I( t) E1<br />
( t)<br />
L L L<br />
(80)<br />
Donc la variable E 1 est observable en mesurant le courant de charge <strong>et</strong> en<br />
calculant sa dérivée alors que la tension E 2 ne l’est pas.<br />
2 ème cas : r 1 =0, r 2 =1<br />
Pour ce mode de fonctionnement, le courant parcoure le condensateur C 2 en le<br />
chargeant (Fig. 56).<br />
C<strong>et</strong>te charge va provoquer la variation de la tension E 2 alors que la tension E 1<br />
reste constante (81).<br />
.<br />
1<br />
E ( t) 0<br />
.<br />
2<br />
E () t<br />
I<br />
C<br />
2<br />
.<br />
R 1 E''<br />
I( t) I( t) E2( t)<br />
L L L<br />
Donc en mesurant le courant de charge, la variable E 2 est observable alors<br />
que la tension E 1 ne l’est pas.<br />
3 ème cas : r 1 = -1, r 2 = 1<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, le courant parcoure les deux condensateurs en provocant la<br />
charge de C 2 <strong>et</strong> la décharge de C 1 (Fig. 57).<br />
C<strong>et</strong>te configuration va provoquer l’augmentation de la tension E 2 alors que la<br />
tension E 1 va diminuer (82).<br />
(81)<br />
.<br />
1<br />
E () t<br />
.<br />
2<br />
E () t<br />
I<br />
C<br />
I<br />
C<br />
2<br />
1<br />
.<br />
R 1 E''<br />
I( t) I( t) ( E1( t) E2( t))<br />
L L L<br />
(82)<br />
Dans ce cas, seule la quantité E 1 -E 2 est observable à partir de la mesure du<br />
courant de charge <strong>et</strong> du calcul de sa dérivée.<br />
4 ème cas : r 1 = r 2 = 0<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 91
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, le courant ne parcoure aucun condensateur (Fig. 58). Ainsi,<br />
les deux tensions E 1 <strong>et</strong> E 2 restent constantes (83)<br />
.<br />
1<br />
E ( t) 0<br />
.<br />
2<br />
E ( t) 0<br />
.<br />
R<br />
I( t) I( t)<br />
L<br />
E''<br />
L<br />
(83)<br />
Dans ce cas, aucune <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs n’est<br />
observable.<br />
Ainsi on peut déterminer l’observabilité <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs pour les différentes configurations [BEJ10]<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 55 1 er cas : Charge de C 1 (configuration U 7 )<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 92
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 56 2 ème cas : Charge de C 2 (configuration U 5 )<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 57 3 ème cas : Charge de C 2 <strong>et</strong> décharge de C 1 (configuration U 6 )<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 93
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Q3<br />
Q2<br />
Q1<br />
I<br />
E’’<br />
E2<br />
E1<br />
u3 u2 u1<br />
L<br />
Q’3 Q’2 Q’1<br />
R<br />
Fig. 58 4 ème cas : Le courant ne parcoure aucun condensateur (configuration U 1 )<br />
En résumé, pour n’importe quelle configuration active (le courant de charge<br />
parcoure au moins un condensateur) du système considéré, seule la quantité r 1 E 1 +r 2 E 2<br />
est observable.<br />
a) Conception de l’observateur<br />
Après l’analyse du fonctionnement du système pour différentes configurations, on<br />
peut conclure que, sur une période d’échantillonnage, les deux tensions ne sont pas<br />
observables en même temps. Pour que ça soit le cas, il faut raisonner, au moins, sur<br />
deux pério<strong>des</strong> d’échantillonnage. Il n’est pas possible donc de construire un<br />
observateur adaptatif sur la base du modèle du convertisseur donné par (77).<br />
Pour remédier à ce problème, l’idée est de considérer deux modèles affines<br />
d’ordre 2 interconnectés <strong>et</strong> construire l’observateur sur la base de ces modèles. Ceci<br />
va nous ramener à écrire le modèle du système de la façon suivante :<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
I<br />
.<br />
E1()<br />
t r1<br />
C 1<br />
.<br />
E1 t R E''<br />
E2<br />
t<br />
I( t) r1 I( t)<br />
u3 r2<br />
( ) ( )<br />
L L L L<br />
I<br />
.<br />
E2()<br />
t r2<br />
C 2<br />
.<br />
E2 t R E''<br />
E1<br />
t<br />
I( t) r2 I( t)<br />
u3 r1<br />
( ) ( )<br />
L L L L<br />
Cependant, pour ces deux systèmes, on peut distinguer deux vecteurs d’états<br />
notés X 1 (t) <strong>et</strong> X 2 (t) <strong>et</strong> la forme affine compacte du convertisseur à trois cellules de<br />
commutations sera donnée par :<br />
(84)<br />
H<br />
(3)<br />
.<br />
X ( t) A( r ) X ( t) B ( r, u, y) H ( r , X )<br />
1 1 1 1 1 2 2<br />
.<br />
: X ( t) A( r ) X ( t) B ( r, u, y) H ( r , X )<br />
2 2 2 2 2 1 1<br />
y( t) CX ( t), i 1,2<br />
i<br />
(85)<br />
X<br />
i<br />
Ar ( )<br />
i<br />
ri<br />
0<br />
L<br />
0 0<br />
avec r E<br />
r E<br />
H r X H r X<br />
L 0 L 0<br />
2 2 1 1<br />
1( 2, 2) , 2( 1, 1)<br />
B ( r, u, y)<br />
i<br />
I<br />
E<br />
C 1 0<br />
i<br />
R E''<br />
I u<br />
L L<br />
I<br />
ri<br />
C<br />
i<br />
3<br />
Pour construire l’observateur sur la base de ces modèles, il faut vérifier les<br />
conditions suivantes :<br />
La première étape consiste à vérifier que les entrées q i sont régulièrement<br />
persistantes [BES99] [GHA10] pour le système donné par (85). Si une entrée est<br />
régulièrement persistante, elle perm<strong>et</strong> d’exciter suffisamment le système pour obtenir<br />
les informations nécessaires à la reconstruction <strong>des</strong> variables non mesurées à l’aide de<br />
l’observateur conçu. Ce nouveau concept de persistance régulière pour les systèmes<br />
dynamiques hybri<strong>des</strong> est équivalent à la notion d’observabilité Z(T N ) [KAN09].<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
C<strong>et</strong>te notion de Z(T N ) observabilité a été définie dans [BEN09] comme suit :<br />
Considérons la classe de systèmes hybri<strong>des</strong> suivante :<br />
x f ( t, x, q), q Q,<br />
x<br />
y h( t, x, q)<br />
n<br />
(86)<br />
où x est l’état continu, q est présenté par la séquence de commande prenant<br />
uniquement <strong>des</strong> valeurs discrètes. Q est un ensemble fini, les fonctions f <strong>et</strong> h sont deux<br />
champs de vecteurs suffisamment dérivables. Pour c<strong>et</strong>te classe de système, la notion<br />
d’observabilité est fortement liée à la séquence de commande q, nous avons alors<br />
besoin de définir la notion suivante :<br />
La fonction z=Z(t,x,u) est Z(T N ) observable le long de la trajectoire de temps<br />
hybride T N si pour toutes les trajectoires (t,x i (t),u i (t)), (i=1,2) définies dans l’intervalle<br />
de temps [t ini ,t end ], l’égalité h 1 (t,x 1 ,u 1 )= h 2 (t,x 2 ,u 2 ) implique Z(t,x 1 )=Z(t,x 2 ).<br />
La deuxième étape revient à vérifier que les fonctions H 1 (q 2 ,X 2 ) <strong>et</strong> H 2 (q 1 ,X 1 )<br />
sont globalement Lipschitz par rapport à X 2 <strong>et</strong> X 1 respectivement. C<strong>et</strong>te condition est<br />
vérifiée car ces deux fonctions sont linéaires.<br />
L’observateur sera ensuite donné par:<br />
.<br />
1<br />
1 1 1 1 1 2 2 1 1<br />
.<br />
T<br />
T<br />
1 1 1 1 ( 1) 1 1 ( 1) 2<br />
Z ( t) A( r ) Z ( t) B ( r, u, y) H ( r , Z ) r P C ( y yˆ<br />
)<br />
P r P A r P P A r C C<br />
T<br />
O<br />
H<br />
(3)<br />
:<br />
.<br />
Z ( t) A( r ) Z ( t) B ( r, u, y) H ( r , Z ) r P C ( y yˆ<br />
)<br />
2 2 2 2 2 1 1 2 2<br />
.<br />
T<br />
T<br />
2 2 2 2 ( 2) 2 2 ( 2) 2<br />
P r P A r P P A r C C<br />
1<br />
T<br />
(87)<br />
yˆ CZ () t<br />
i<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
avec<br />
Z<br />
i<br />
Ar ( )<br />
i<br />
Iˆ<br />
Eˆ<br />
ri<br />
0<br />
L<br />
0 0<br />
r Eˆ<br />
r Eˆ<br />
H r Z H r Z<br />
L 0 L 0<br />
2 2 1 1<br />
1( 2, 2) , 2( 1, 1)<br />
B ( r, u, y)<br />
i<br />
1<br />
C<br />
0<br />
i<br />
T<br />
R E''<br />
I u<br />
L L<br />
I<br />
ri<br />
C<br />
, 0, 0<br />
1 2<br />
i<br />
3<br />
1<br />
T<br />
1<br />
T<br />
On note P1<br />
C <strong>et</strong> P2<br />
C les gains de l’observateur <strong>des</strong> deux systèmes<br />
interconnectés (P 1 <strong>et</strong> P 2 sont deux matrices définies symétriques positives [GHA10]).<br />
Ces gains sont multipliés par |r 1 | <strong>et</strong> |r 2 | comme le montre (87).<br />
Remarque1<br />
Donc, dans le cas où r 1 =0 (respectivement r 2 =0), la tension E 1<br />
(respectivement E 2 ) est constante <strong>et</strong> par conséquence inobservable, l’observateur est<br />
figé <strong>et</strong> fonctionne en estimateur (sans gains de correction).<br />
Remarque2<br />
Dans le cas où r 1 =r2=0, les deux tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs sont<br />
constantes <strong>et</strong> par conséquent non observables <strong>et</strong> les estimations de ces tensions<br />
demeurent constantes, durant l’application de ces configurations (U 1 <strong>et</strong> U 8 ). Dans ce<br />
cas, les deux entrées ne sont pas persistantes.<br />
b) Analyse de convergence de l’observateur pour chacune <strong>des</strong> configurations<br />
On considère e 1 =X 1 -Z 1 <strong>et</strong> e 2 =X 2 -Z 2 les erreurs d’estimation entre le modèle du système<br />
donné par (85) <strong>et</strong> l’observateur défini par (87).<br />
Leurs dynamiques sont données par :<br />
.<br />
1 T<br />
e1 A r1 r1 P1 C C e1 H1 r2 X 2 H1 r2 Z2<br />
( ) ( , ) ( , )<br />
.<br />
1 T<br />
e2 A r2 r2 P2 C C e2 H2 r1 X1 H2 r1 Z1<br />
( ) ( , ) ( , )<br />
(88)<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
avec<br />
H ( r , X ) H ( r , Z )<br />
1 2 2 1 2 2<br />
H ( r , X ) H ( r , Z )<br />
2 1 1 2 1 1<br />
r E Eˆ<br />
L 0<br />
2 2 2<br />
r E Eˆ<br />
L 0<br />
1 1 1<br />
Proposition : soit une séquence d’intervalle {t 0 ….t N }. Pour une séquence de commande<br />
[Q 0 ….Q N ] régulièrement persistante avec Q N la valeur de Q=[r 1 ,r 2 ] dans l’intervalle de<br />
temps [t N t N+1 ], l’observateur interconnecté donné par (87) est un observateur adaptatif<br />
hybride du modèle interconnecté du convertisseur à 3 cellules de commutation donné<br />
par (85) pour γ1 <strong>et</strong> γ 2 positifs <strong>et</strong> suffisamment grands.<br />
Preuve : pour chaque période d’échantillonnage [t i t i+1 ], il existe une séquence d’entrée<br />
Q i =[r 1 ,r 2 ].<br />
On considère la fonction de Lyapunov candidate suivante :<br />
T<br />
T<br />
1 1 1 1 2 2 2 2 1 1 2 2<br />
V r e Pe r e P e r V r V (89)<br />
Hypothèse : pour chaque période d’échantillonnage, il faut vérifier que le temps de<br />
convergence de l’observateur est plus p<strong>et</strong>it que le temps de séjour dans un état donné.<br />
• 1 ère période d’échantillonnage : r 1 =1, r 2 =0<br />
Dans c<strong>et</strong>te première période d’échantillonnage, seule la tension E 1 est observable.<br />
Donc on reconstruit uniquement E 1 <strong>et</strong> E 2 reste constante. La fonction de Lyapunov<br />
candidate sera donc donnée par :<br />
T<br />
V e1 Pe 1 1 V 1<br />
(90)<br />
Sa dynamique sur c<strong>et</strong>te période sera donnée par :<br />
.<br />
T T 1 1 1 1 1 1 1 1<br />
T<br />
1 1 1 1<br />
V e Pe e Pe e Pe V (91)<br />
La solution de V 1 est donnée par :<br />
( t t )<br />
1 0<br />
V ( t) V ( e (0)) e (92)<br />
1 1 1<br />
Ensuite, puisque q 1 est persistante, il sera facile de prouver que :<br />
( t t )<br />
1 0<br />
e ( t) K e ( t ) e (93)<br />
1 1 1 0<br />
Donc pour γ 1 suffisamment grand, il existe t i < τ i < t i+1 tel que :<br />
e1 ( t ) , t i<br />
(94)<br />
où est une p<strong>et</strong>ite erreur (acceptable) après convergence.<br />
Puisque q est constante durant une période d’échantillonnage, τ i doit être plus<br />
p<strong>et</strong>ite que t i+1 . D’après (93), ce temps de convergence τ i est donné par :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 98
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
log K e ( t ) log<br />
t t t (95)<br />
1 1 0<br />
i i i 1 i<br />
1<br />
D’où en choisissant γ 1 suffisamment grand, on peut vérifier que τ i < t i+1<br />
(hypothèse vérifiée).<br />
Donc pendant c<strong>et</strong>te période, la convergence exponentielle de la dynamique de<br />
l’erreur d’estimation est prouvée. On doit choisir γ 1 suffisamment grand pour faire<br />
converger la tension E 1 alors que la tension E 2 reste constante puisque le courant ne<br />
traverse pas le condensateur C 2 .<br />
• 2 ème période d’échantillonnage : r 1 =0, r 2 =1<br />
Durant c<strong>et</strong>te période, on ne peut observer que la tension E 2 puisque le courant ne<br />
traverse que le condensateur C 2 <strong>et</strong> par la suite la tension E 1 reste constante. La<br />
fonction de Lyapunov candidate sera donc exprimée par :<br />
T<br />
V e2 P2 e2 V 2<br />
(96)<br />
Sa dynamique sur c<strong>et</strong>te période sera donnée par :<br />
.<br />
T T T<br />
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />
V e P e e P e e P e V (97)<br />
La solution de V 2 est donnée par :<br />
( t t )<br />
2 0<br />
V ( t) V ( e (0)) e (98)<br />
2 2 2<br />
Ensuite, puisque q 2 est persistante, il sera facile de prouver que :<br />
( t t )<br />
2 0<br />
e ( t) K e ( t ) e (99)<br />
2 2 2 0<br />
e2 ( t ) , t i<br />
(100)<br />
Donc pour γ 2 suffisamment large, il existe t i < τ i < t i+1 tel que :<br />
où δ est une p<strong>et</strong>ite erreur (acceptable) après convergence.<br />
Puisque q est constante durant une période d’échantillonnage, τ i doit être plus<br />
p<strong>et</strong>ite que t i+1 . D’après (99), ce temps de convergence τ i est donné par :<br />
log K e ( t ) log<br />
t t t (101)<br />
2 2 0<br />
i i i 1 i<br />
2<br />
D’où en choisissant γ 2 suffisamment grand, on peut vérifier que τ i < t i+1<br />
(hypothèse vérifiée).<br />
La convergence exponentielle de la dynamique de l’erreur d’estimation est<br />
prouvée encore une fois <strong>et</strong> γ 2 doit être choisi suffisamment grand pour faire converger<br />
la tension E 2 alors que la tension E 1 ne varie pas puisque le courant ne traverse pas le<br />
condensateur C 1 .<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 99
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
• 3 ème période d’échantillonnage : r 1 =-1, r 2 =1<br />
Durant c<strong>et</strong>te période, on ne peut estimer que la somme <strong>des</strong> deux tensions. La fonction<br />
de Lyapunov candidate sera donnée par :<br />
T T<br />
1 1 1 2 2 2 1 2<br />
V e Pe e P e V V (102)<br />
.<br />
Sa dynamique sur c<strong>et</strong>te période sera donnée par :<br />
T<br />
T<br />
1 1 2 2 1 1 1 2 2 1 2 2 2 2 2 1 1 2 1 1<br />
V V V 2 e P[ H ( r , X ) H ( r , Z )] 2 e P [ H ( r , X ) H ( r , Z )] (103)<br />
En raisonnant sur les normes <strong>et</strong> en tenant compte du fait que les fonctions H i<br />
sont globalement Lipschitz linéaires, on peut écrire :<br />
1<br />
Hi ( rj, X j ) Hi ( rj, Z j ) K e j avec K , i 1,2, j 1,2, i j<br />
L<br />
.<br />
Il en découle :<br />
V 1V 1 2V2 2 K ' e1 e 2<br />
(105)<br />
avec K ' K( K1 K 2)<br />
Maintenant, on considère les inégalités suivantes :<br />
min<br />
2 2 2 2 T<br />
i i i P max i i i P i i i<br />
( P ) e e ( P ) e avec e e Pe , i 1,2<br />
(106)<br />
i<br />
avec λ min (P i ) <strong>et</strong> λ max (P i ) sont respectivement les valeurs propres minimales <strong>et</strong><br />
maximales de P i .<br />
En écrivant la relation (105) avec les termes <strong>des</strong> fonctions V 1 <strong>et</strong> V 2 , il s’en<br />
suit :<br />
.<br />
V V V 2( ) V V avec<br />
1 1 2 2 1 2 1 2<br />
Ensuite en utilisant l’inégalité suivante :<br />
1<br />
2<br />
i<br />
2 K '<br />
( P) ( P)<br />
min 1 max 1<br />
2 K '<br />
( P ) ( P )<br />
min 2 max 2<br />
1<br />
V1 V2 V1 V 2, 0,1<br />
(108)<br />
2 2<br />
On obtient alors :<br />
.<br />
( )<br />
V V V V V (109)<br />
1 2<br />
1 1 ( 1 2)<br />
1 2 2 2<br />
Finalement, on définit :<br />
(104)<br />
(107)<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
1 1 1 2<br />
2 2<br />
( ) 0<br />
( )<br />
1 2<br />
0<br />
(110)<br />
.<br />
Il s’en suit:<br />
V ( V1 V2 ) V avec min( 1, 2)<br />
(111)<br />
Selon (111) <strong>et</strong> en suivant la même procédure dans (94) <strong>et</strong> (100), il existe un<br />
temps τ i > t i tel que :<br />
e1 ( t) e2 ( t) , t t i 1<br />
(112)<br />
où ∆ est une p<strong>et</strong>ite erreur (acceptable) après convergence.<br />
Ainsi, γ 1 <strong>et</strong> γ 2 doivent être choisis suffisamment grands pour vérifier<br />
l’hypothèse sur le temps de convergence τ i < t i+1 .<br />
La convergence exponentielle de la dynamique de l’erreur d’estimation est<br />
prouvée encore une fois <strong>et</strong> γ 1 <strong>et</strong> γ 2 doivent être choisi suffisamment grand pour faire<br />
converger les tensions E 1 <strong>et</strong> E 2 . Comme cela était indiqué lors de l’analyse de<br />
fonctionnement du système, durant c<strong>et</strong>te configuration, seule la somme <strong>des</strong> deux<br />
tensions est observable.<br />
• 4 ème période d’échantillonnage : r 1 =r 2 =0<br />
Durant c<strong>et</strong>te période, les deux tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs ne sont pas<br />
observables puisque le courant de charge ne passe par aucun condensateur. Donc les<br />
tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs restent constantes <strong>et</strong> l’observateur reste figé.<br />
Donc après deux pério<strong>des</strong> d’échantillonnage (configurations actives), les<br />
deux tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs sont estimées à partir de la mesure du<br />
courant de charge.<br />
c) Observateur à temps discr<strong>et</strong><br />
Pour implémenter l’observateur adaptatif conçu (87) sur un banc expérimental, nous<br />
avons opté pour l’utilisation d’une représentation en temps discr<strong>et</strong> de l’observateur.<br />
Sachant que les entrées r 1 <strong>et</strong> r 2 sont constantes durant une période<br />
d’échantillonnage, les fonctions A(r 1 ), A(r 2 ) <strong>et</strong> B(r,y) sont aussi constantes durant une<br />
période. Toutefois, les matrices H 1 (r 2 ,Z 2 ) <strong>et</strong> H 2 (r 1 ,Z 1 ) sont variables en fonction de Z 2<br />
<strong>et</strong> Z 1 . Si on suppose que ces matrices varient peu en fonction de Z 2 <strong>et</strong> Z 1 , les équations<br />
de l’observateur interconnecté discrétisées avec une approximation de Taylor à l’ordre<br />
2 avec une période d’échantillonnage T e fixe seront données par :<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 101
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
1 T<br />
1(( 1) e) 1 1( e) 1[ ( , ) 1( 2, 2)] 1 1 1( e) ( ( e) ˆ( e))<br />
1 T<br />
2 e 2 2 e 2 2 1 1 2 2 2 e e<br />
ˆ<br />
e<br />
Z k T F Z kT G B r y H r Z G r P kT C y kT y kT<br />
Z (( k 1) T ) F Z ( kT ) G [ B( r, y) H ( r , Z )] G r P ( kT ) C ( y( kT ) y( kT ))<br />
yˆ( kT ) CZ ( kT )<br />
e i e<br />
(113)<br />
2<br />
e<br />
A( ri) T<br />
2 T<br />
e<br />
Fi e I A( ri )* Te A( ri<br />
) * 2<br />
Te<br />
2 3<br />
A( ri<br />
) s Te 2 Te<br />
i e i i<br />
2 6<br />
0<br />
avec G e dsB ( I * T A( r )* A( r ) * ) B<br />
Z ( kT )<br />
i<br />
e<br />
Iˆ<br />
Eˆ<br />
i<br />
Pour discrétiser les matrices P 1 <strong>et</strong> P 2 , on a procédé comme suit. On pose une<br />
matrice symétrique P 1 de la façon suivante :<br />
P<br />
1<br />
a<br />
a<br />
a<br />
11 12<br />
a<br />
12 22<br />
On considère maintenant le vecteur w1 a11 a12 a 22<br />
constitué <strong>des</strong><br />
composants de la matrice P 1 définie symétrique positive. En se référant à (87), la<br />
dérivée par rapport au temps de w 1 est donnée par :<br />
w A w B (115)<br />
1 P 1<br />
P<br />
1 1<br />
T<br />
(114)<br />
avec<br />
A<br />
B<br />
P<br />
1<br />
P<br />
1<br />
R r1<br />
( 1 2 ) 2 0<br />
L C<br />
2 0 0<br />
r<br />
R r<br />
L L C<br />
1<br />
( 1 )<br />
1<br />
1<br />
r1<br />
0 2<br />
L<br />
T<br />
1<br />
1<br />
Donc la représentation en temps discr<strong>et</strong> de P 1 est donnée par :<br />
w (( k 1) T ) F w ( kT ) G<br />
1 e w 1 e w<br />
1 1<br />
11 12<br />
1 e 1<br />
1(( 1) e)<br />
12 22<br />
1 e 1<br />
P k T<br />
w (( k 1) T ) w (( k 1) T )<br />
w (( k 1) T ) w (( k 1) T )<br />
e<br />
e<br />
(116)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 102
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
avec<br />
P1<br />
e<br />
Fw e I A<br />
1<br />
P T<br />
1<br />
e AP<br />
1<br />
T<br />
2<br />
e<br />
2 3<br />
e<br />
As<br />
P1<br />
e 2 e<br />
Gw e dsB ( * * * )<br />
1<br />
P I T<br />
1<br />
e AP A<br />
1<br />
P B<br />
1<br />
P1<br />
0<br />
AT<br />
2 T<br />
* * 2<br />
T T<br />
2 6<br />
On procède de la même manière pour donner la représentation en temps<br />
discr<strong>et</strong> de P 2 .<br />
w (( k 1) T ) F w ( kT ) G<br />
2 e w 2 e w<br />
2 2<br />
11 12<br />
2 e 2<br />
2(( 1) e)<br />
12 22<br />
2 e 2<br />
P k T<br />
w (( k 1) T ) w (( k 1) T )<br />
w (( k 1) T ) w (( k 1) T )<br />
e<br />
e<br />
(117)<br />
avec<br />
A<br />
B<br />
P<br />
2<br />
P<br />
2<br />
R r2<br />
( 2 2 ) 2 0<br />
L C<br />
2 0 0<br />
A T<br />
r<br />
R r<br />
L L C<br />
2<br />
( 2 )<br />
2<br />
2<br />
r2<br />
0 2<br />
L<br />
P2<br />
e<br />
Fw e I A<br />
2<br />
P T<br />
2<br />
e AP<br />
2<br />
T<br />
2<br />
2<br />
e<br />
2 T<br />
* * 2<br />
2<br />
T<br />
2 3<br />
e<br />
AP<br />
s<br />
2<br />
e 2 e<br />
Gw e dsB ( * * * )<br />
2<br />
P I T<br />
2<br />
e AP A<br />
2<br />
P B<br />
2<br />
P2<br />
0<br />
T T<br />
2 6<br />
d) Résultats de simulation<br />
Les simulations ont été effectuées avec :<br />
C1 C2 33 F, R 33 , L 50 mH, E'' 120V . Les tensions de références aux bornes<br />
<strong>des</strong> condensateurs ont été fixées à E1c<br />
E /3, E2c<br />
2 E /3 avec une référence de<br />
courant sinusoïdale d’amplitude 0.7A avec une composante continue de 1.1A <strong>et</strong> de<br />
fréquence 50Hz. Les valeurs de γ 1 <strong>et</strong> γ 2 ont été fixés à 800 chacun pour un premier test<br />
puis à 1500 chacun lors d’un deuxième test pour m<strong>et</strong>tre en évidence leur influence sur<br />
le temps de convergence de l’observateur. La valeur du facteur de pondération a été<br />
fixée à 0.3.<br />
Le courant de charge est estimé avec une erreur moyenne entre la mesure <strong>et</strong><br />
l’estimation de 19mA (Fig. 59).<br />
Les tensions aux mesurées aux bornes <strong>des</strong> condensateurs <strong>et</strong> estimées sont<br />
données par (Fig. 60 <strong>et</strong> Fig. 61) pour <strong>des</strong> valeurs de (γ 1 ,γ 2 ) différentes.<br />
Les niveaux de tension aux bornes de la charge sont donnés par Fig. 62.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 103
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
2<br />
1.8<br />
1.6<br />
I<br />
Ic<br />
I est<br />
1.4<br />
1.2<br />
1<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 59 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
50<br />
40<br />
30<br />
E1<br />
E1c<br />
E1 est<br />
20<br />
10<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1<br />
80 E2<br />
60<br />
40<br />
E2c<br />
E2 est<br />
20<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1<br />
Fig. 60 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) (γ 1 = γ 2 =800)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 104
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
50<br />
40<br />
30<br />
E1<br />
E1c<br />
E1 est<br />
20<br />
10<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1<br />
80 E2<br />
60<br />
E2c<br />
E2 est<br />
40<br />
20<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1<br />
Fig. 61 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s) (γ 1 = γ 2 =1500)<br />
90<br />
tension de sortie Vo<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
-10<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 62 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
e) Validation expérimentale<br />
L’étude expérimentale de l’observateur interconnecté basé sur la commande<br />
monocoup a été menée sur le convertisseur illustré par la Fig. 38 avec deux<br />
condensateurs à potentiels flottants (C 1 =C 2 =33μF) associé à une charge passive de<br />
type RL (R=33Ω, L=50mH, L/R=1.5ms). Le bus continu est alimenté par une source<br />
de tension Xantrex réglée à 120V ( E'' 120V ). L’algorithme de l’ensemble<br />
commande-observateur a été implémenté en langage C <strong>et</strong> les calculs sont toujours<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 105
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
effectués à l’aide d’une carte d-Space dS1104. Le temps de calcul de l’ensemble<br />
commande-observateur a été de 120μs. C<strong>et</strong>te n<strong>et</strong>te augmentation par rapport au temps<br />
de calcul de la commande monocoup (32μs) est due au calcul en temps réel <strong>des</strong><br />
matrices de discrétisation. Pour remédier à ce problème, nous avons procédé à un<br />
calcul formel hors ligne de ces matrices <strong>et</strong> le temps de calcul de l’ensemble<br />
commande-observateur a été réduit à 58μs (le temps de calcul de l’observateur a passé<br />
de 88μs à 26μs). Ainsi, la période d’échantillonnage a été fixée à 85μs.<br />
Comme lors <strong>des</strong> résultats expérimentaux de la commande monocoup, une<br />
amélioration de la poursuite <strong>des</strong> valeurs désirées <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs à potentiels flottants conduit à <strong>des</strong> oscillations plus importantes au<br />
niveau du suivi de courant qui circule dans la charge. Pour améliorer c<strong>et</strong>te poursuite,<br />
on est contraint de diminuer la performance du suivi <strong>des</strong> tensions.<br />
Plusieurs tests ont été effectués dans ce sens afin de pouvoir trouver un<br />
compromis pour garder <strong>des</strong> suivis convenables. Ces tests ont permis de fixer la valeur<br />
du facteur de pondération μ à 0.3.<br />
Pour satisfaire les conditions de convergence de l’observateur conçu, les<br />
paramètres γ 1 <strong>et</strong> γ 2 ont été fixés à 1500 chacun.<br />
Les tests expérimentaux ont été effectués en considérant deux consignes de<br />
courant de charge différentes.<br />
Cas 1 : courant sinusoïdal<br />
Dans ce cas, une consigne de courant sinusoïdal d’amplitude 0.8A avec une<br />
composante continue de 1A <strong>et</strong> de fréquence 50Hz a été appliquée (Fig. 63). Le courant<br />
de charge est estimé avec une erreur moyenne entre la mesure <strong>et</strong> l’estimation de<br />
29mA.<br />
Les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs à potentiels flottants sont estimées<br />
avec <strong>des</strong> erreurs moyennes entre la mesure <strong>et</strong> l’estimation de 1.54V sur E 1 <strong>et</strong> 1.39V sur<br />
E 2 (Fig. 64).<br />
Les niveaux de tensions à la sortie du convertisseur sont donnés par la Fig.<br />
65. On peut remarquer que seulement trois niveaux de tensions sont distinguables<br />
alors que normalement en considérant les valeurs de références <strong>des</strong> tensions aux<br />
bornes <strong>des</strong> condensateurs prises lors de ce test expérimental, c<strong>et</strong>te structure perm<strong>et</strong><br />
d’en avoir quatre niveaux de tensions à la sortie du convertisseur. Ceci est du au fait<br />
que la consigne de courant n’est pas suffisamment grande, donc elle peut être atteinte<br />
sans que la configuration U 8 (qui présente une dynamique de courant plus importante<br />
que les autres configurations) ne soit appliquée.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 106
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
2<br />
1.8<br />
1.6<br />
Ic<br />
I<br />
I est<br />
1.4<br />
1.2<br />
1<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 63 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
50<br />
45<br />
40<br />
E1c<br />
E1 est<br />
E1<br />
35<br />
30<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
90<br />
85<br />
80<br />
E2c<br />
E2 est<br />
E2<br />
75<br />
70<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 64 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 107
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
90<br />
80<br />
Vao<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
-10<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 65 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
Cas 1 : courant en créneaux<br />
Lors de ce test, une consigne de courant en créneaux d’amplitude 0.8A avec<br />
une composante continue de 1A <strong>et</strong> de fréquence 50Hz a été appliquée.<br />
Il est à remarquer que le courant de charge mesuré <strong>et</strong> celui estimé atteignent<br />
la consigne de courant en régime permanent après un r<strong>et</strong>ard de 1.5ms <strong>et</strong> avec une<br />
erreur moyenne entre la mesure <strong>et</strong> l’estimation de 37mA (Fig. 66).<br />
2<br />
1.8<br />
1.6<br />
Ic<br />
I<br />
I est<br />
1.4<br />
1.2<br />
1<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 66 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Les tensions estimées aux bornes <strong>des</strong> condensateurs (Fig. 67) sont très<br />
similaires à celles illustrées dans le premier cas <strong>et</strong> ils gardent presque les mêmes<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 108
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
performances dynamiques, avec <strong>des</strong> erreurs moyennes entre la mesure <strong>et</strong> l’estimation<br />
de 1.27V sur E 1 <strong>et</strong> 1.18V sur E 2 .<br />
Cependant, quatre niveaux de tensions peuvent être distingués (Fig. 68) à la<br />
sortie du convertisseur à 3 cellules de commutation. Le niveau de tension E qui<br />
manquait, dans le premier cas, est c<strong>et</strong>te fois distinguable. Ceci est dù à un saut<br />
instantané de courant d’une valeur de 0.2A à une valeur de 1.8A. Ce saut ne peut être<br />
assuré que lorsque la configuration U 8 est sélectionnée <strong>et</strong> par conséquent le courant au<br />
niveau de la charge augmente sans passer par les condensateurs.<br />
On note aussi que le temps de montée de courant est plus p<strong>et</strong>it que celui de la<br />
<strong>des</strong>cente. Ceci est dù au fait que le convertisseur est en roue libre pendant le temps de<br />
<strong>des</strong>cente.<br />
50<br />
45<br />
40<br />
E1c<br />
E1 est<br />
E1<br />
35<br />
30<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
90<br />
85<br />
80<br />
E2c<br />
E2 est<br />
E2<br />
75<br />
70<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
Fig. 67 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 109
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
120<br />
100<br />
Vao<br />
80<br />
(V)<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
-20<br />
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07<br />
temps (s)<br />
Fig. 68 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
C<strong>et</strong>te variation <strong>des</strong> erreurs moyennes entre la mesure <strong>et</strong> l’estimation pour<br />
chaque consigne est résumée par :<br />
I sinusoïdal<br />
I en créneaux<br />
Err _ est _ E 1 (V) 1.54 1.27<br />
Err _ est _ E 2 (V) 1.39 1.18<br />
Err _ est _ I (A) 0.029 0.037<br />
Tableau 9 Variation <strong>des</strong> erreurs moyennes en fonction de µ<br />
3.4 Application : convertisseur à trois cellules de commutation<br />
alimentant une MCC<br />
L’approche de commande monocoup, présentée précédemment a été appliquée sur le<br />
convertisseur à trois cellules de commutations alimentant un moteur à courant continu<br />
(Fig. 14). C<strong>et</strong>te commande repose donc sur le modèle d’état hybride de l’ensemble<br />
convertisseur-moteur donné par :<br />
.<br />
u2 - u1<br />
0 0<br />
E1 C1<br />
0 0 0<br />
. E<br />
E<br />
1<br />
u3 - u2<br />
E2 = 0 0 E2<br />
+ 0 0 0 E '<br />
.<br />
C2<br />
I u3 u3<br />
-1<br />
-k<br />
I u1-<br />
u2<br />
u2 - u3<br />
R<br />
- L L L<br />
L L L<br />
(118)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 110
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
L’objectif de la commande est toujours d’assurer l’asservissement de courant<br />
<strong>et</strong> le maintien <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs autour de leurs valeurs de<br />
référence. Au cours de la simulation, la constante de temps mécanique de la machine<br />
(J/f) a été prise en compte pour calculer la vitesse de rotation du moteur à partir de la<br />
valeur de couple. Donc dans la suite on va distinguer deux modèles différents de<br />
l’ensemble convertisseur-machine. Un modèle de commande donné en (118) qui ne<br />
prend pas en compte le mode mécanique de la machine à courant continu <strong>et</strong> un modèle<br />
de simulation qui tiendra en comptes les deux mo<strong>des</strong> mécaniques <strong>et</strong> électriques de la<br />
MCC.<br />
Les équations caractéristiques de la machine à courant continu, pour un<br />
fonctionnement moteur, sont données par.<br />
E k.<br />
Cem k.<br />
I<br />
dI<br />
U R. I L.<br />
E<br />
dt<br />
d<br />
J Cem f .<br />
dt<br />
Avec k la constante de proportionnalité entre la f.e.m induite <strong>et</strong> la vitesse de<br />
rotation du moteur qui dépend <strong>des</strong> paramètres de construction de la machine.<br />
Ces équations peuvent être illustrées par le schéma bloc donné par la Fig. 69.<br />
Donc on peut bien distinguer les deux mo<strong>des</strong> mécanique <strong>et</strong> électrique de la<br />
machine à courant continu. Vu que le mode électrique de la machine à courant continu<br />
est pris en compte dans le modèle donné par (118), la synoptique du système de<br />
simulation sera donnée par la Fig. 70.<br />
Les tests de simulation ont été effectués en injectant une consigne de courant<br />
nominal (10.5A) avec une valeur du facteur de pondération fixée à 0.1. Dans ces<br />
conditions, le courant de mesure au niveau de la charge suit la consigne avec une<br />
erreur moyenne de 0.33A (Fig. 71). Les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs sont<br />
maintenues autour <strong>des</strong> références avec une erreur moyenne de 3.4V sur E 1 <strong>et</strong> de 3V sur<br />
E 2 (Fig. 73).<br />
(119)<br />
U<br />
+<br />
-<br />
E<br />
1<br />
R+Lp<br />
I<br />
k<br />
Cem<br />
1<br />
f+Jp<br />
k<br />
Fig. 69 Schéma bloc de la MCC<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 111
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
E1 #<br />
u3<br />
Modèle de simulation<br />
E2 #<br />
u2<br />
E1<br />
<strong>Commande</strong><br />
prédictive directe<br />
u1<br />
Modèle de<br />
commande<br />
E2<br />
I #<br />
k<br />
E<br />
I<br />
Cem<br />
k<br />
1<br />
f+Jp<br />
Fig. 70 Synoptique du système de simulation<br />
La vitesse de rotation du moteur atteint en régime permanent la valeur<br />
nominale avec une constante de temps mécanique de 175ms (Fig. 72).<br />
20<br />
18<br />
I<br />
I#<br />
16<br />
14<br />
12<br />
10<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1<br />
Fig. 71 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 112
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
2500<br />
vitesse de rotation omega<br />
2000<br />
1500<br />
1000<br />
500<br />
0<br />
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1<br />
Fig. 72 Vitesse de rotation (tr/min) en fonction du temps (s)<br />
110<br />
100<br />
E1<br />
E1#<br />
90<br />
80<br />
70<br />
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1<br />
200<br />
190<br />
E2<br />
E2#<br />
180<br />
170<br />
160<br />
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1<br />
Fig. 73 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
3.4.1 Validation expérimentale<br />
3.4.1.1 Description du banc expérimental<br />
Le convertisseur utilisé est celui donné par la Fig. 38. Le bus continu est alimenté par<br />
deux sources de tension continue Xantrex réglée à 135V chacune.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 113
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
La maqu<strong>et</strong>te d’essais (Fig. 74) se compose d’une machine à courant continu<br />
de marque Parvex de 1.4kW (caractéristiques données par Tableau 10) accouplée à une<br />
machine synchrone à aimants permanents de marque Leroy Somer de 1.6kW. La MCC<br />
est commandée par le convertisseur à trois cellules de commutations. La MSAP sert<br />
de charge, elle débite dans un pont de dio<strong>des</strong> connecté à une résistance de dissipation.<br />
Fig. 74 Machine à courant continu associée à sa charge<br />
Courant nominal(A) 10.5<br />
Tension nominale(V) 134<br />
Vitesse nominale 2400<br />
(tr/min)<br />
K(Nm/A) 0.49<br />
R(Ω) 0.49<br />
L(H) 4.3 10 -3<br />
J(kg.m 2 ) 350 10 -5<br />
Tableau 10 Caractéristiques de la machine à courant continu<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 114
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
A chaque période de calcul, une interruption est déclenchée perm<strong>et</strong>tant à la<br />
T<br />
loi de commande de déterminer l’état de commutation U t u3 u2 u 1 à<br />
appliquer en fonction de l’état mesuré <strong>et</strong> du point de consigne à suivre. Les sorties<br />
utilisées sur la carte d-Space sont toujours les sorties numériques.<br />
Le schéma global de la maqu<strong>et</strong>te expérimentale est donné par Fig. 75.<br />
La mesure de vitesse de rotation <strong>des</strong> machines a été effectuée, en utilisant un<br />
codeur incrémental 4096 points placé en bout d’arbre de la machine synchrone à<br />
aimants permanents qui perm<strong>et</strong> de mesurer la position du rotor.<br />
Gestion <strong>des</strong> temps<br />
morts <strong>et</strong> interface<br />
fibres optiques<br />
Drivers<br />
Convertisseur<br />
Mesures du courant<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> tensions<br />
Carte d-Space<br />
dS1104<br />
MCC<br />
Mesure de<br />
vitesse<br />
MSAP<br />
Ordinateur<br />
Logiciel ControlDesk<br />
Fig. 75 Schéma compl<strong>et</strong> de la plate-forme expérimentale<br />
3.4.1.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations<br />
L’essai expérimental a été effectué en considérant une consigne de courant constante<br />
(Fig. 77). Pour <strong>des</strong> contraintes expérimentales, c<strong>et</strong>te consigne de courant ne peut pas<br />
atteindre la valeur de courant nominal qui est de 10.5A. En fait, le problème réside<br />
dans la réversibilité de l’alimentation du bus continu (alimentation Xantrex). Durant<br />
l’étude expérimentale, on a été contraints à brancher <strong>des</strong> résistances en parallèle avec<br />
l’une <strong>des</strong> sources d’alimentation afin de dissiper l’énergie qu’envoie le système sur la<br />
source (Fig. 76).<br />
Cependant, la valeur maximale de consigne de courant qui perm<strong>et</strong> d’assurer<br />
un fonctionnement normal du système était de l’ordre de 6.5A (Fig. 77). Dans ces<br />
conditions, la MCC tourne à une vitesse qui avoisine 1000tr/min (Fig. 78).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 115
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Pour une valeur du facteur de pondération fixée à 0.3, le courant oscille<br />
autour de c<strong>et</strong>te valeur de consigne avec une erreur moyenne de 0.75A <strong>et</strong> les références<br />
<strong>des</strong> tensions sont maintenues avec une erreur moyenne de 1.92V sur E 1 <strong>et</strong> 2.39V sur E 2<br />
(Fig. 79).<br />
Redressement<br />
Courant alternatif<br />
Fig. 76 Dissipation de l’énergie réinjectée à l’alimentation<br />
10<br />
9<br />
Ic<br />
I<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 77 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
1500<br />
Vitesse<br />
1000<br />
500<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 78 Vitesse de rotation (tr/min) en fonction du temps (s)<br />
110<br />
100<br />
E1c<br />
E1<br />
90<br />
80<br />
70<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
200<br />
190<br />
E2c<br />
E2<br />
180<br />
170<br />
160<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 79 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
Un deuxième test a été effectué avec la même consigne de courant en<br />
diminuant la valeur de µ à 0.1 dans le but d’améliorer la poursuite de courant qui<br />
représente l’objectif principal de c<strong>et</strong>te application. Plusieurs essais ont été effectués<br />
afin de trouver un compromis perm<strong>et</strong>tant d’assurer <strong>des</strong> poursuites acceptables <strong>des</strong><br />
trois variables d’état. Avec la nouvelle valeur de µ, une amélioration de la poursuite<br />
de courant est notée (Fig. 80) avec une erreur moyenne de 0.62A alors qu’une<br />
remarquable détérioration est notée pour le maintien <strong>des</strong> références de tensions aux<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 117
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
bornes <strong>des</strong> condensateurs avec <strong>des</strong> erreurs moyennes de 4.55V sur E 1 <strong>et</strong> 4.84V sur E 2<br />
(Fig. 81)<br />
10<br />
9<br />
Ic<br />
I<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 80 Courant (A) en fonction du temps (s)<br />
110<br />
100<br />
E1c<br />
E1<br />
90<br />
80<br />
70<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
200<br />
190<br />
E2c<br />
E2<br />
180<br />
170<br />
160<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 81 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
C<strong>et</strong>te influence du facteur de pondération µ sur les différentes poursuites <strong>des</strong><br />
variables d’état peut être résumée par :<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
µ=0.3 µ=0.1<br />
Err _ E 1 (V) 1.92 4.55<br />
Err _ E 2 (V) 2.39 4.84<br />
Err _ I (A) 0.75 0.62<br />
Tableau 11 Variation <strong>des</strong> erreurs moyennes en fonction de µ<br />
4 <strong>Commande</strong> à base d’inversion de<br />
modèle<br />
Dans l’approche de la commande monocoup précédemment exposée, l’algorithme de<br />
commande détermine, à chaque pas de calcul, le point d’arrivée pour chaque<br />
configuration à partir d’un point de mesure. Ensuite il choisit la configuration qui<br />
perm<strong>et</strong> de se rapprocher le plus d’un point de référence donné dans l’espace d’état à<br />
trois dimensions. C<strong>et</strong>te configuration sera, par la suite, appliquée au prochain pas de<br />
calcul.<br />
Cependant, c<strong>et</strong>te approche de commande ne perm<strong>et</strong> pas d’atteindre<br />
parfaitement un point de référence donné sur chaque période d’échantillonnage (Fig.<br />
82). D’autre part, ce type de commande implique <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de commutations<br />
variables qui peuvent conduisent à <strong>des</strong> oscillations indésirables. Par conséquent, l’idée<br />
qui sera développée dans c<strong>et</strong>te partie sera de trouver une loi de commande qui perm<strong>et</strong><br />
d’atteindre exactement la consigne à chaque instant de calcul avec une fréquence de<br />
commutation fixe.<br />
Mesure<br />
Référence<br />
0 Te 2Te 3Te 4Te<br />
Fig. 82 Évolution de la mesure par rapport à la référence (CM)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 119
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
4.1 Principe de la commande<br />
Le principe de c<strong>et</strong>te approche de commande (Fig. 84) est de déterminer les valeurs <strong>des</strong><br />
rapports cycliques qui perm<strong>et</strong>tent d’annuler l’écart entre la consigne <strong>et</strong> la mesure (Fig.<br />
83).<br />
Mesure<br />
Référence<br />
0 Te 2Te 3Te<br />
ρ1<br />
ρ2<br />
ρ3<br />
Fig. 83 Évolution de la mesure par rapport à la référence (commande à base d’inversion de modèle)<br />
D’une façon plus explicite, pour toute condition initiale <strong>des</strong> variables d’état,<br />
il est possible de trouver une séquence de commande à longueur finie qui perm<strong>et</strong> au<br />
système d’atteindre l’état désiré. Ce principe est donné généralement sous le nom de<br />
« Deadbeat control ». C<strong>et</strong>te approche a été utilisée pour déterminer les tensions<br />
appliquées à la charge perm<strong>et</strong>tant d’atteindre les consignes de courant. Ensuite, une<br />
stratégie de modulation est utilisée pour traduire ce vecteur de tensions en<br />
configurations de l’onduleur. Ce principe a été appliqué pour une machine<br />
asynchrone à aimants permanents [MOO03].<br />
Le terme « Deadbeat controllability » est utilisé pour définir la faisabilité de<br />
c<strong>et</strong>te stratégie sur une période finie.<br />
La technique de commande présentée dans c<strong>et</strong>te partie repose sur un modèle<br />
d’état affine en la commande (120).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 120
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
.<br />
X A. X B X . U D (120)<br />
A partir de ce modèle, les rapports cycliques peuvent être déterminés en<br />
effectuant une opération d’inversion sur la matrice de commande <strong>et</strong> ils seront donnés<br />
par :<br />
1<br />
.<br />
U B X X AX D (121)<br />
Consigne<br />
<strong>Commande</strong><br />
inverse<br />
Interface<br />
de<br />
commande<br />
Modulateur de<br />
puissance<br />
Système<br />
dynamique<br />
Hybride (SDH)<br />
Système<br />
continu<br />
Grandeur de<br />
sortie<br />
Rapports<br />
cycliques<br />
Nombre fini de<br />
configurations<br />
possibles<br />
Fig. 84 Principe de la commande prédictive inverse<br />
Il est à noter que le passage entre (120) <strong>et</strong> (121) n’est possible qu’après une<br />
vérification de la condition de non singularité de la matrice de commande.<br />
4.2 Application : convertisseur à trois cellules de commutations<br />
débitant sur une charge RL<br />
L’approche de commande inverse est appliquée sur le convertisseur à trois cellules de<br />
commutation donné par la Fig. 53. Le modèle simplifié correspondant est donné par :<br />
u2( k) u1( k)<br />
0 0<br />
C1<br />
E1<br />
( k)<br />
0<br />
u3( k) u2( k)<br />
X ( k 1 ) = X ( k) + 0 0<br />
E2( k) + 0 . Te<br />
C2<br />
Ik ( ) E ''<br />
u1( k) u2( k) u2( k) u3( k)<br />
R u3( k)<br />
-<br />
L<br />
L L L<br />
(122)<br />
4.2.1 Stratégie de commande<br />
Pour la structure considérée, l’objectif de la loi de commande est d’asservir le<br />
courant de charge. L’algorithme de commande doit donc déterminer à chaque pas de<br />
calcul les rapports cycliques perm<strong>et</strong>tant d’atteindre un état de référence. Pour<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 121
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
déterminer ces grandeurs, on va considérer un modèle prédictif valide pour une<br />
commande définie par sa moyenne.<br />
On note Rk ( ) la valeur moyenne calculée entre les instants d’échantillonnage<br />
(k) <strong>et</strong> (k+1) de la grandeur fonction du temps Rt () donnée par :<br />
1 ( k 1) Te<br />
R( k) R( t)<br />
dt<br />
T kTe<br />
e<br />
On peut donc considérer que la valeur moyenne d’un état d’interrupteur u i (t)<br />
est égale au rapport cyclique noté ρ i (k) (i=1,2,3).<br />
Ainsi, on peut écrire les équations différentielles reliant les variables d’état<br />
aux valeurs <strong>des</strong> rapports cycliques. Par conséquent, le modèle simplifié donné par<br />
(122) peut être écrit sous la forme suivante :<br />
(123)<br />
2( k) 1( k)<br />
0 0<br />
C1<br />
E1<br />
( k)<br />
0<br />
3( k) 2( k)<br />
X ( k 1 ) = X ( k) + 0 0<br />
E2( k) + 0 . Te<br />
C2<br />
Ik ( ) E ''<br />
1( k) 2( k) 2( k) 3( k)<br />
R 3( k)<br />
-<br />
L<br />
L L L<br />
(124)<br />
En écrivant (124) sous la forme d’un modèle affine en la commande <strong>et</strong> en se<br />
référant au modèle donné par (120), on obtient le modèle suivant :<br />
I( k) I( k)<br />
0<br />
C1 C1<br />
0 0 0 E1( k) 1( k)<br />
I( k) I( k)<br />
X ( k 1) = X ( k) + 0 0 0 E2( k) . Te<br />
0 2( k)<br />
C2 C2<br />
R I( k) 3( k)<br />
0 0 E1 ( k) E2( k) E1 ( k) E '' E2( k)<br />
L X(k)<br />
U( k)<br />
L L L<br />
A<br />
B( X ( k))<br />
(125)<br />
. T e<br />
U(k) représente le vecteur d’entrée regroupant les valeurs <strong>des</strong> rapports<br />
cycliques <strong>des</strong> trois cellules de commutation. A est une matrice à coefficients constants<br />
<strong>et</strong> B(X) est une matrice dont les coefficients dépendent à la fois <strong>des</strong> composantes du<br />
vecteur d’état <strong>et</strong> de la tension d’alimentation E du bus continu.<br />
L’objectif est de déterminer les rapports cycliques qui perm<strong>et</strong>tent d’atteindre<br />
l’état de référence X c à l’instant (k+1). Donc c<strong>et</strong> état de référence doit être égal à<br />
l’état du système à l’instant (k+1). Ainsi, le vecteur d’entrée qui regroupe les rapports<br />
cycliques est donné, lorsque la matrice B(X) est inversible (pour <strong>des</strong> valeurs de<br />
courant de charge non nulles), par :<br />
1 1<br />
U( k) B X ( k) ( X ( k 1) X ( k)) AX ( k)<br />
T<br />
e<br />
(126)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 122
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
4.2.2 Profils <strong>des</strong> commutations<br />
Afin de valider le modèle donné par (124), l’idée est de comparer, sur une période<br />
d’échantillonnage, le vecteur d’état X(k+1) calculé à partir de (124) <strong>et</strong> celui calculé<br />
par (122). Pour ce faire, une stratégie de modulation va être appliquée aux rapports<br />
cycliques calculés afin d’obtenir les états <strong>des</strong> interrupteurs <strong>des</strong> trois cellules de<br />
commutations pour chaque période. Cependant, trois cas peuvent se présenter. Les<br />
profils de commutations peuvent être centrés, à gauche ou à droite sur une période de<br />
modulation. Par exemple, pour 3 0.25, 2 0.5 <strong>et</strong> 1 0.75, ces profils sont donnés<br />
par la Fig. 85.<br />
Ces trois cas ont été étudiés en simulation. Pour chaque profil, on compare<br />
les variations du courant de charge <strong>et</strong> <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs avec<br />
celles obtenues avec l’application directe <strong>des</strong> rapports cycliques sur le modèle de<br />
l’ensemble convertisseur-charge (Fig. 86 à Fig. 88). Les courbes en rouge<br />
correspondent à l’évolution <strong>des</strong> variables d’état donnée par (124) <strong>et</strong> celles en bleu<br />
représentent leurs évolutions calculées à partir de (122) avec les trois profils de<br />
commutation.<br />
Impulsions<br />
Impulsions à<br />
u3<br />
centrés<br />
u3<br />
gauche<br />
u3<br />
Impulsions à<br />
droite<br />
1<br />
U1 U2 U4 U8 U4 U2 U1 U8 U4 U2 U1 U1 U2 U4 U8<br />
0<br />
u2<br />
Tmod<br />
u2<br />
Tmod<br />
u2<br />
Tmod<br />
1<br />
0<br />
Tmod<br />
Tmod<br />
u1 u1 u1<br />
Tmod<br />
1<br />
0<br />
Tmod<br />
Tmod<br />
Tmod<br />
Fig. 85 Grandeurs de commande sur une période de modulation<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 123
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
40<br />
39.98<br />
E1<br />
E1 centre<br />
39.96<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
80<br />
79.99<br />
E2<br />
79.98 E2 centre<br />
79.97<br />
0.1<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
0.05<br />
I<br />
I centre<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
2<br />
1<br />
x 10 -5<br />
u3<br />
u2<br />
u1<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
Fig. 86 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> centrées<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 124
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
40<br />
39.98<br />
39.96<br />
39.94<br />
39.92<br />
E1<br />
E1 gauche<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
80<br />
79.99<br />
E2<br />
79.98<br />
E2 gauche<br />
79.97<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
0.1<br />
I<br />
0.05<br />
I gauche<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
2<br />
1<br />
x 10 -5<br />
u3<br />
u2<br />
u1<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
Fig. 87 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> à gauche<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 125
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
40<br />
E1<br />
39.98<br />
E1 droite<br />
39.96<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
80<br />
79.99<br />
E2<br />
79.98 E2 droite<br />
79.97<br />
0.1<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
0.05<br />
I<br />
I droite<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
2<br />
1<br />
u3<br />
u2<br />
u1<br />
x 10 -5<br />
0<br />
0 1 2 3 4 5 6 7<br />
x 10 -5<br />
Fig. 88 Evolution <strong>des</strong> variables d’état avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> à droite<br />
Il est à remarquer que les trois profils perm<strong>et</strong>tent au courant de charge de<br />
rejoindre la valeur obtenue avec le modèle (124), alors que seules les impulsions<br />
centrées perm<strong>et</strong>tent aux tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs de rejoindre les valeurs<br />
calculées par le même modèle.<br />
Ceci peut être expliqué par le fait que seul le courant varie linéairement sur<br />
une période de modulation. Donc pour n’importe quelle position <strong>des</strong> rapports<br />
cycliques, le modèle considéré est prédictif pour le courant de charge.<br />
Par contre, pour les tensions données par l’intégrale du courant, l’évolution<br />
n’est pas linéaire <strong>et</strong> le modèle ne sera prédictif, pour ces tensions, que si les<br />
impulsions sont centrées.<br />
Par conséquent, c<strong>et</strong>te stratégie centrée sera ensuite adoptée pour la génération<br />
<strong>des</strong> profils de commutations.<br />
4.2.3 Normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques<br />
Le problème majeur rencontré en simulation réside dans la détermination <strong>des</strong><br />
rapports cycliques perm<strong>et</strong>tant d’annuler l’écart entre la mesure <strong>et</strong> le vecteur de<br />
consigne. Ces rapports doivent satisfaire la condition i ( k) 0 1 , i 1,2,3 . C<strong>et</strong>te<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 126
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
condition est vérifiée si la distance entre le point de référence <strong>et</strong> le point de mesure est<br />
dans un intervalle bien précis.<br />
Comme cela a été évoqué dans l’équation (68) de la section de la commande<br />
monocoup, les variations <strong>des</strong> variables d’état dépendent de la période<br />
d’échantillonnage. Cependant, les variations maximales que subissent les variables<br />
d’état entre deux instants d’échantillonnage peuvent ne pas être suffisantes pour<br />
atteindre le point objectif. Dans ce cas, l’algorithme de commande va calculer les<br />
rapports qui vont perm<strong>et</strong>tre d’atteindre le point de référence <strong>et</strong> ces rapports cycliques<br />
ne seront plus compris entre 0 <strong>et</strong> 1 ce qui n’est pas réalisable physiquement.<br />
Pour remédier à ce problème, deux solutions s’imposent. Soit on applique<br />
deux rampes de consignes lentes pour les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs en<br />
respectant les variations maximales possibles de ces tensions sur une période<br />
d’échantillonnage, soit on cherche une stratégie de normalisation <strong>des</strong> rapports<br />
cycliques. Dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse, la deuxième solution a été choisie <strong>et</strong> appliquée<br />
lors de l’implémentation expérimentale. C<strong>et</strong>te stratégie de normalisation doit assurer<br />
une évolution <strong>des</strong> variables d’état vers leurs valeurs de référence tout en respectant la<br />
condition posée sur les rapports cycliques.<br />
C<strong>et</strong>te stratégie (Fig. 89) consiste à effectuer <strong>des</strong> tests sur les valeurs <strong>des</strong><br />
rapports cycliques <strong>et</strong> d’appliquer <strong>des</strong> opérations mathématiques pour que les rapports<br />
soient dans le domaine physique défini par i ( k) 0 1 , i 1,2,3 . C<strong>et</strong>te technique a<br />
été testée en simulation afin de juger de sa validité. La simulation consiste à<br />
comparer, pour <strong>des</strong> valeurs de référence données, l’évolution <strong>des</strong> variables d’état avec<br />
ou sans application de la stratégie de normalisation. Le test a été effectué avec les<br />
conditions suivantes : C1 C2 33 F, R 33 , L 50 mH , E '' 120 V, Tmod<br />
200 s .<br />
Ce test de simulation montre que la normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques<br />
perm<strong>et</strong>, d’une part, à partir d’un point de mesure donné, au courant de charge<br />
d’évoluer dans le même sens de son évolution normale (sans application de stratégie<br />
de normalisation sur les rapports cycliques) (Fig. 90), <strong>et</strong> d’autre part aux tensions aux<br />
bornes <strong>des</strong> condensateurs d’évoluer dans la même direction <strong>et</strong> dans le même sens,<br />
dans le plan <strong>des</strong> tensions, de leurs évolutions normales <strong>et</strong> de se rapprocher <strong>des</strong> valeurs<br />
de références (Fig. 91) tout en garantissant la satisfaction de la condition sur ces<br />
rapports. Par contre, dans plan d’état à trois dimensions, le vecteur d’état calculé avec<br />
la stratégie de normalisation n’évolue pas dans la même direction de celui calculé sans<br />
appliquer la normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques (Fig. 92).<br />
Toutefois, l’écart entre la mesure <strong>et</strong> la référence est lié à la période<br />
d’échantillonnage. Plus c<strong>et</strong>te période est grande plus les valeurs de mesure <strong>des</strong><br />
variables d’état se rapprochent de leurs valeurs de référence vu que le taux<br />
d’accroissement de ces variables est proportionnel à la période d’échantillonnage.<br />
C<strong>et</strong>te stratégie de normalisation sera testée, par la suite, en simulation afin de pouvoir<br />
l’appliquer lors de l’implémentation de c<strong>et</strong>te loi de commande à base d’inversion de<br />
modèle.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 127
I<br />
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
U ( k)<br />
ρ ( ) > 0<br />
i k<br />
i = {1,2,3}<br />
min( U ( k))<br />
max( U ( k))<br />
ρ ( k) = ρ ( k) − min( U ( k))<br />
i<br />
i<br />
max( U ( k )) < 1<br />
U ( k)<br />
ρi<br />
( k)<br />
ρ i ( k)<br />
=<br />
max( U ( k))<br />
Fig. 89 Principe de normalisation <strong>des</strong> rapports cycliques<br />
0.702<br />
0.7<br />
0.698<br />
sans normalisation<br />
avec normalisation<br />
0.696<br />
0.694<br />
0.692<br />
0.69<br />
0.688<br />
-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1<br />
Fig. 90 Evolution du courant en (A)<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
80<br />
79.5<br />
79<br />
78.5<br />
I<br />
sans normalisation<br />
avec normalisation<br />
78<br />
E2<br />
77.5<br />
77<br />
76.5<br />
76<br />
75.5<br />
75<br />
40 40.5 41 41.5 42 42.5 43 43.5 44 44.5 45<br />
E1<br />
Fig. 91 Evolution <strong>des</strong> tensions en (V)<br />
0.7<br />
X(k+1) avec<br />
normalisation<br />
0.695<br />
X(k+1) sans<br />
normalisation<br />
0.69<br />
0.685<br />
80<br />
X(k)<br />
78<br />
E2<br />
76<br />
74<br />
40<br />
41<br />
42<br />
E1<br />
43<br />
44<br />
45<br />
Fig. 92 Evolution <strong>des</strong> variables d’état dans l’espace à trois dimensions<br />
La synoptique complète de c<strong>et</strong>te stratégie de commande à base d’inversion de<br />
modèle est donnée donc par la Fig. 93.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 129
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Fig. 93 Synoptique de la commande prédictive par inversion de modèle<br />
Ainsi, les différentes étapes de l’algorithme de commande peuvent être<br />
résumées par :<br />
Mesurer E1(k), E2(k), I(k)<br />
Calculer B(X(k))<br />
Calculer les rapports<br />
cycliques<br />
( ) ρ i k<br />
ρ ( ) ∈[0 1]<br />
i k<br />
Non<br />
Oui<br />
Moduler les rapports<br />
cycliques (profil centré)<br />
Normaliser les rapports<br />
cycliques<br />
Appliquer les<br />
configurations Ui à<br />
l’instant (k+1)<br />
Fig. 94 Principe de commande par inversion de modèle<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 130
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
4.2.4 Résultats de simulation<br />
Les tests de simulation ont été effectués avec les conditions suivantes :<br />
C1 C2 33 F, R 33 , L 50 mH, E '' 120 V, Tmod<br />
70 s . Les références <strong>des</strong><br />
tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs ont été fixées à E ''/3 pour E 1 <strong>et</strong> 2 E ''/3 pour E 2 .<br />
Pour contourner le problème de singularité de la matrice de commande, la<br />
consigne de courant appliquée doit assurer <strong>des</strong> valeurs non nulles. Une consigne de<br />
courant sinusoïdal d’amplitude 0.6A avec une composante continue de 0.8A <strong>et</strong> de<br />
fréquence 50Hz (Fig. 95) a été appliquée.<br />
Par ailleurs, un autre problème a été rencontré lors du test de simulation. En<br />
fait, une fois les références <strong>des</strong> tensions sont atteintes par les mesures, l’objectif de<br />
courant peut être atteint en appliquant les configurations U 1 <strong>et</strong> U 8 qui perm<strong>et</strong>tent de<br />
varier le courant au niveau de la charge sans toucher aux tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs. Dans ce cas, le convertisseur considéré revient à un onduleur à deux<br />
niveaux de tensions aux bornes de la charge.<br />
Donc, pour conserver les propriétés du convertisseur multiniveau, l’idée est<br />
de rajouter <strong>des</strong> signaux de bruit sur les tensions mesurées <strong>et</strong> par conséquence d’assurer<br />
<strong>des</strong> charges <strong>et</strong> <strong>des</strong> décharges sur les condensateurs (Fig. 96). Ainsi, le courant au<br />
niveau de la charge suit la référence (Fig. 95) avec une erreur moyenne de 9.8mA <strong>et</strong> un<br />
THDi de 0.02%. Trois niveaux de tensions sont distingués au niveau de la charge (Fig.<br />
97). Le quatrième niveau de tension possible E '' n’est atteint que lorsqu’on augmente<br />
la consigne de courant.<br />
1.5<br />
I<br />
Ic<br />
1<br />
0.5<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 95 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
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<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
42<br />
41<br />
E1<br />
E1c<br />
40<br />
39<br />
38<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
82<br />
81<br />
E2<br />
E2c<br />
80<br />
79<br />
78<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 96 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
90<br />
tension de sortie Vo<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
-10<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 97 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
4.3 Validation expérimentale<br />
L’étude expérimentale a été menée pour le convertisseur illustré par la Fig. 53.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 132
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
4.3.1 Présentation du banc expérimental<br />
Le convertisseur utilisé est celui donné par la Fig. 38. Le bus continu est alimenté par<br />
une source de tension Xantrex réglée à 120V.<br />
L’algorithme de commande proposé est implémenté en langage C sur la carte<br />
d-Space d-S1104. La période d’échantillonnage a été fixée à 70μs. A chaque période<br />
de calcul, une interruption est déclenchée perm<strong>et</strong>tant à la loi de commande de<br />
déterminer les rapports cycliques à appliquer en fonction de l’état mesuré <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
valeurs de référence à suivre. Par la suite, la stratégie de normalisation (résultats<br />
satisfaisants en simulation) sera appliquée à ces rapports. Enfin, la mise en œuvre <strong>des</strong><br />
profils de commutations est assurée grâce aux sorties MLI de la carte d-Space. Ces<br />
sorties vont piloter une carte de commande (Fig. 98) qui perm<strong>et</strong> de commander les<br />
drivers à partir <strong>des</strong> fibres optiques.<br />
Fig. 98 Interface de commande entre les sorties MLI <strong>et</strong> les drivers<br />
4.3.2 Résultats expérimentaux <strong>et</strong> interprétations<br />
L’essai expérimental a été effectué, en considérant une consigne de courant sinusoïdal<br />
(Fig. 99) avec les mêmes caractéristiques que celle appliquée lors de la simulation. Le<br />
courant mesuré suit la consigne avec une erreur moyenne de 11mA. Il est à noter<br />
qu’une mesure de précaution supplémentaire a été prise dans l’algorithme de<br />
commande qui consiste à rajouter <strong>des</strong> constantes très p<strong>et</strong>ites (de l’ordre de 10 -6 ) sur les<br />
composantes de courant de la matrice de commande. C<strong>et</strong>te mesure perm<strong>et</strong> d’assurer la<br />
non singularité de c<strong>et</strong>te matrice. Dans ces conditions, les références <strong>des</strong> tensions sont<br />
maintenues autour <strong>des</strong> valeurs de référence avec <strong>des</strong> erreurs moyennes de 0.21V sur E 1<br />
<strong>et</strong> 0.13V sur E 2 (Fig. 100).<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 133
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
Les niveaux de tension aux bornes de la charge sont donnés par la Fig. 101.<br />
Chaque front montant ou <strong>des</strong>cendant de la tension de sortie est d’une amplitude égale<br />
à E ''/3. Il est à noter que ces niveaux sont atteints sans une intervention sur les<br />
références <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs vu qu’il y a toujours <strong>des</strong><br />
perturbations sur ces tensions qui empêchent un fonctionnement à deux niveaux de<br />
tensions.<br />
1.5<br />
Ic<br />
I<br />
1<br />
0.5<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 99 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
42<br />
41<br />
E1c<br />
E1<br />
40<br />
39<br />
38<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
82<br />
81<br />
E2c<br />
E2<br />
80<br />
79<br />
78<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 100 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 134
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
90<br />
80<br />
Vao<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
-10<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 101 Niveaux de tension aux bornes de la charge (V) en fonction du temps (s)<br />
5 Conclusion<br />
Dans ce chapitre, deux approches de commande à aspect prédictif ont été présentées,<br />
dans le but de contrôler deux dispositifs à topologie variable composés d’un processus<br />
continu (charge passive de type RL puis une machine à courant continu) associé à un<br />
modulateur de puissance (convertisseur série à trois cellules de commutation) ayant un<br />
nombre fini de configurations.<br />
Après une introduction aux différents aspects <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> utilisées pour<br />
contrôler les convertisseurs multicellulaires, les différentes étapes <strong>des</strong> deux approches<br />
utilisées ont été exposées.<br />
Le principe de la commande monocoup est le suivant : pour chaque période<br />
de calcul, l’évolution dans l’espace d’état pour les différentes configurations possibles<br />
du système est prédite, à partir d’un modèle simplifié hybride qui a été validé en<br />
simulation. Ensuite, un critère de choix minimisant la distance entre le point de<br />
mesure <strong>et</strong> le point de référence perm<strong>et</strong> de sélectionner la configuration qui sera<br />
appliquée durant la prochaine période d’échantillonnage. C<strong>et</strong>te approche a été<br />
implémentée sur un banc expérimental pour commander un convertisseur à trois<br />
cellules de commutation lié à une charge passive de type RL après avoir effectué une<br />
étude comparative en simulation avec une commande PI classique associée à une<br />
stratégie de MLI intersective. C<strong>et</strong>te étude a révélé une meilleure poursuite du courant<br />
de charge (objectif principal) avec un THDi de 0.53% pour la CM contre un THDi de<br />
0.93% pour la commande classique. C<strong>et</strong>te commande PI faisant appel à la stratégie<br />
MLI pose un problème d’implémentation numérique (fréquence d’échantillonnage très<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 135
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
élevée du signal modulant). Par la suite, une technique adaptative d’observation a été<br />
appliquée sur le système considéré en se basant sur la stratégie de CM, dont le<br />
principe est de reconstruire les tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs à partir <strong>des</strong><br />
mesures de courant de charge <strong>et</strong> de la tension d’alimentation du bus continu. C<strong>et</strong>te<br />
technique a été testée en simulation puis validée sur le banc expérimental <strong>et</strong> elle a<br />
présenté <strong>des</strong> erreurs moyennes d’estimation inférieures à 2V pour deux consignes de<br />
courant différentes. Enfin, la stratégie monocoup a été utilisée pour contrôler le<br />
convertisseur série alimentant une MCC. Ce contrôle a été aussi testé en simulation <strong>et</strong><br />
validé sur le banc expérimental. Toutefois, tous les tests effectués avec c<strong>et</strong>te stratégie<br />
ont montré l’utilité du facteur de pondération, constante introduite dans la fonction<br />
coût, pour améliorer le suivi de courant qui est l’objectif principal dans les<br />
applications considérées,<br />
Pour la deuxième méthode de commande prédictive inverse présentée, aucune<br />
sélection de configuration n’est faite. Ceci perm<strong>et</strong> d’éviter de calculer les différentes<br />
évolutions possibles du vecteur d’état (risque d’explosion combinatoire quand le<br />
nombre de configurations augmente comme dans le cas de 512 configurations possible<br />
pour le convertisseur triphasé). Les rapports cycliques sont déterminés directement en<br />
fonction de l’écart entre l’état mesuré <strong>et</strong> l’état de référence. Ceci est possible en<br />
reformulant le modèle d’état considéré avec la stratégie monocoup <strong>et</strong> en le présentant<br />
sous forme d’un modèle, affine en la commande, qui perm<strong>et</strong> de calculer l’état du<br />
système en fonction <strong>des</strong> rapports cycliques. Toutefois, l’écart entre la mesure <strong>et</strong> la<br />
référence peut nécessiter l’application <strong>des</strong> rapports cycliques non réalisables<br />
physiquement (état de référence trop loin de l’état mesuré). Pour remédier à ce<br />
problème, une normalisation du vecteur de commande a été proposée. Ensuite, ces<br />
rapports cycliques sont appliqués suivant un profil de modulation précis qui garantit<br />
que le modèle d’état soit prédictif pour les différentes variables d’état. Les tests de<br />
simulation sont venus par la suite pour prouver l’intérêt de c<strong>et</strong>te normalisation pour<br />
assurer les suites désirées. En eff<strong>et</strong>, la mesure de courant de charge a présenté un suivi<br />
de la consigne appliquée avec un THDi de 0.02% pour c<strong>et</strong>te technique de commande<br />
contre un THDi de 1.59% pour la commande monocoup avec une valeur de µ de 0.1<br />
(voir résultats pour la commande monocoup avec différentes valeurs de µ en Annexe<br />
C).<br />
Donc l’avantage principal de c<strong>et</strong>te méthode est le fait qu’elle calcule<br />
directement les rapports cycliques qui perm<strong>et</strong>tront d’atteindre la référence. Une fois<br />
c<strong>et</strong> objectif atteint, le convertisseur considéré bascule sur une structure à deux niveaux<br />
de tensions. Ceci est dù au fait que les références <strong>des</strong> tensions sont constantes alors<br />
que le courant de consigne varie en fonction du temps. Pour garder l’aspect<br />
multiniveau, les résultats expérimentaux ont permis de quantifier le bruit sur les<br />
tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs qui assure <strong>des</strong> actions de charge <strong>et</strong> de décharge<br />
de ces condensateurs. Ce taux d’oscillation <strong>des</strong> tensions perm<strong>et</strong> ainsi de régler le taux<br />
d’ondulation du courant plus facilement. Ce réglage se faisait, dans le cadre de la<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 136
<strong>Commande</strong> prédictive directe d’un onduleur monophasé<br />
Chapitre3<br />
commande monocoup, par le biais du facteur de pondération dont la valeur varie<br />
suivant la poursuite désirée.<br />
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Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
Le travail présenté dans ce mémoire constitue une étude d’une classe <strong>des</strong> systèmes<br />
dynamiques hybri<strong>des</strong>. C<strong>et</strong>te étude s’est intéressée, principalement, à la modélisation <strong>et</strong><br />
la commande d’un système physique à topologie variable, sous classe <strong>des</strong> SDH. Le<br />
système en question est un convertisseur multicellulaire à potentiels flottants, dont la<br />
caractéristique principale est la délivrance de plusieurs niveaux de tensions à sa sortie<br />
en fonction <strong>des</strong> potentiels aux bornes <strong>des</strong> condensateurs qui séparent les cellules de<br />
commutation. Pour ce convertisseur, la topologie d’interconnexion entre ses différents<br />
constituants varie en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs de puissances présents sur<br />
chaque bras de la structure. Le deuxième vol<strong>et</strong> de l’étude a traité de la problématique<br />
d’observation <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs à potentiels flottants<br />
Dans la communauté automaticienne, les systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong><br />
suscitent un intérêt de plus en plus grandissant. C<strong>et</strong> intérêt est provoqué par<br />
l’existence de nombreux systèmes physiques dans lesquels les deux aspects continu <strong>et</strong><br />
discr<strong>et</strong> interagissent. Toutefois, ces systèmes bien particuliers nécessitent un<br />
traitement bien spécifique. Dans ce contexte, après une présentation générale <strong>des</strong><br />
systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> <strong>et</strong> de ses principales classes, le premier chapitre a<br />
porté sur la présentation de deux métho<strong>des</strong> de modélisation <strong>des</strong> SDH. Il s’agissait de<br />
la modélisation par graphes d’interconnexion <strong>et</strong> celle par la méthode <strong>des</strong> Bond Graph<br />
commutés. Ces deux métho<strong>des</strong> graphiques, de topologies différentes, se réunissent sur<br />
le principe de synthétiser un modèle d’état dit hybride qui englobe les variables<br />
continues <strong>et</strong> discrètes qui interagissent dans le système. La première méthode,<br />
modélisation par graphes d’interconnexion <strong>des</strong> ports, est basée sur l’utilisation <strong>des</strong><br />
théories <strong>des</strong> graphes linéaires qui seront, par la suite, illustrés par <strong>des</strong> représentations<br />
mathématiques qui mèneront à l’élaboration du modèle du système étudié. C<strong>et</strong>te<br />
méthode a été utilisée en appliquant deux notions différentes, une appelée notion<br />
d’arbre <strong>et</strong> coarbre qui perm<strong>et</strong> d’obtenir un modèle explicite paramétré qui représente<br />
tous les mo<strong>des</strong> de fonctionnement du système, <strong>et</strong> une deuxième par matrices<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 139
Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
d’incidences paramétrées qui mène à une représentation paramétrée dite structure de<br />
Dirac qui est non minimale <strong>et</strong> qui le devient en remplaçant les états <strong>des</strong> interrupteurs<br />
dans la structure par leurs valeurs. La deuxième méthode de modélisation présentée<br />
dans ce chapitre a été celle <strong>des</strong> Bond Graph commutés. C<strong>et</strong>te partie a constitué une<br />
brève introduction à la méthode <strong>et</strong> ces deux approches à topologie fixe <strong>et</strong> à topologie<br />
variable.<br />
Le deuxième chapitre est venu pour appliquer l’approche à topologie variable<br />
<strong>des</strong> Bond Graph commutés aux systèmes considérés dans c<strong>et</strong>te thèse, à savoir le<br />
convertisseur série à trois cellules de commutation qui a été associé à une charge<br />
passive de type RL en premier temps puis alimentant une machine à courant continu<br />
en deuxième temps. Comme dans le premier chapitre, l’application de c<strong>et</strong>te méthode a<br />
été illustrée par deux démarches différentes. La première technique, appelée<br />
modélisation explicite par mode de configuration, utilise le formalisme Bond Graph<br />
dans lequel les éléments de commutation sont représentés par <strong>des</strong> sources d’effort ou<br />
de flux selon l’état de l’interrupteur de puissance en question. C<strong>et</strong>te technique, comme<br />
son nom l’indique, perm<strong>et</strong> d’établir un modèle explicite non paramétré par mode de<br />
fonctionnement. La deuxième technique présentée dans c<strong>et</strong>te partie a été celle appelée<br />
modélisation implicite standard. C<strong>et</strong>te démarche part du même principe de<br />
représentation <strong>des</strong> éléments en commutation <strong>et</strong> mène à une forme standard implicite.<br />
A partir de c<strong>et</strong>te forme, l’équation d’état paramétrée peut être calculée à chaque<br />
commutation pour en déduire le modèle d’état explicite correspondant. Donc c<strong>et</strong>te<br />
méthode ne perm<strong>et</strong> pas, elle aussi, d’avoir un modèle d’état explicite paramétré en<br />
fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> éléments de commutation. Pour remédier à c<strong>et</strong>te imperfection,<br />
une extension de c<strong>et</strong>te méthode a été présentée à la fin du chapitre. Le résultat est un<br />
modèle dit hybride qui englobe les variables continues <strong>et</strong> celles discrètes qui<br />
caractérisent le système étudié.<br />
En se référant à ce modèle dit hybride, deux approches de comman<strong>des</strong><br />
prédictives directes ont été exposées <strong>et</strong> détaillées dans le troisième chapitre. Après un<br />
rappel sur les approches de comman<strong>des</strong> <strong>des</strong> convertisseurs multicellulaires les plus<br />
utilisées, une première méthode à aspect prédictif, en l’occurrence la commande<br />
monocoup, a été présentée. Pour <strong>des</strong> raisons de contraintes temps réel, c<strong>et</strong>te technique<br />
de commande a reposé sur un modèle simplifié qui a été validé en simulation en le<br />
comparant au modèle discr<strong>et</strong>. Le principe de c<strong>et</strong>te technique est de prédire pour<br />
chaque période d’échantillonnage, l’évolution <strong>des</strong> variables d’état, dans l’espace à<br />
trois dimensions, pour les différents mo<strong>des</strong> de fonctionnement possibles du<br />
convertisseur considéré. Ensuite, en fixant un critère de choix, l’algorithme de<br />
commande sélectionne la configuration qui minimise la distance entre le point prédit<br />
<strong>et</strong> le point de référence. Enfin, la configuration sélectionnée sera appliquée pendant la<br />
prochaine période d’échantillonnage. C<strong>et</strong>te technique, appliquée sur le convertisseur à<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 140
Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
trois cellules de commutation associé à une charge RL a été comparée en simulation<br />
avec une méthode classique de commande PI faisant appel à une stratégie MLI puis<br />
elle a été testée sur un banc expérimental. Les résultats expérimentaux exposés sont<br />
venus pour confirmer l’utilité de la normalisation <strong>des</strong> variables d’état <strong>et</strong> de<br />
l’introduction de la notion du facteur de pondération dans la fonction coût à<br />
minimiser. Toutefois, l’implémentation numérique de c<strong>et</strong>te approche de commande a<br />
nécessité l’utilisation d’un certain nombre de capteurs, afin de contrôler l’évolution<br />
<strong>des</strong> différentes variables d’état. Parmi ces capteurs, deux capteurs ont été utilisés afin<br />
d’effectuer le contrôle <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs à potentiels<br />
flottants. Ce contrôle, primordial pour conditionner la survie du convertisseur, peut<br />
être très coûteux, si le nombre de cellules de commutation augmente. Donc pour<br />
remédier à ce problème, un observateur adaptatif interconnecté, basé sur la stratégie<br />
de commande monocoup développée, perm<strong>et</strong> l’observation de ces tensions à partir de<br />
la mesure du courant qui circule dans la charge <strong>et</strong> de la mesure de la tension<br />
d’alimentation du bus continu, a été conçu <strong>et</strong> appliqué au système considéré (travail<br />
effectué en collaboration avec les chercheurs de l’équipe ECS de l’ENSEA). Un<br />
premier travail a consisté à analyser l’observabilité de ces tensions pour les différentes<br />
configurations possibles du système. Puis, la conception de l’observateur en temps<br />
continu a été exposée. Ensuite, après avoir analysé la convergence <strong>des</strong> valeurs<br />
estimées vers leurs valeurs de mesure, les équations de l’observateur ont été<br />
discrétisés pour respecter les contraintes temps réels imposées lors de<br />
l’implémentation numérique. Enfin, l’observateur a été validé sur un banc<br />
expérimental. De plus le convertisseur à trois cellules alimentant une MCC a constitué<br />
une dernière application de la commande monocoup dans ce chapitre.<br />
Une autre technique de commande à base d’inversion de modèle a été<br />
également exposée <strong>et</strong> appliquée au convertisseur à trois cellules de commutation<br />
associé à une charge RL. L’application de c<strong>et</strong>te stratégie a nécessité la recherche d’un<br />
modèle d’état affine en la commande qui va perm<strong>et</strong>tre, après avoir effectué un test de<br />
non singularité de la matrice de commande, d’exprimer les rapports cycliques en<br />
fonction de la distance à parcourir pendant une période d’échantillonnage entre la<br />
mesure <strong>et</strong> la consigne. Donc, contrairement à la commande monocoup, plusieurs<br />
configurations peuvent être appliquées durant une période d’échantillonnage. Pour<br />
remédier au problème de saturation de la grandeur de commande, une normalisation<br />
de ces rapports a été proposée <strong>et</strong> effectuée, avant d’appliquer la stratégie de<br />
modulation adéquate qui perm<strong>et</strong> d’atteindre l’objectif à chaque période. Les résultats<br />
de simulation sont venus, par la suite, montrer l’intérêt de c<strong>et</strong>te commande par rapport<br />
à la commande monocoup, pour mieux suivre la consigne de courant de charge. C<strong>et</strong>te<br />
technique a été par la suite validée sur le banc expérimental <strong>et</strong> elle a montré de bonnes<br />
performances dynamiques.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 141
Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
Donc au cours de c<strong>et</strong>te thèse, on s’est intéressé aux métho<strong>des</strong> de<br />
modélisation, à l’élaboration <strong>des</strong> lois de commande <strong>et</strong> au traitement de la<br />
problématique d’observation d’un système physique baptisé à topologie variable.<br />
Toutefois, plusieurs idées <strong>et</strong> travaux de recherche peuvent venir compléter ce<br />
travail.<br />
Pour la modélisation, une mise en œuvre logicielle peut être envisagée, afin<br />
de m<strong>et</strong>tre en valeur <strong>et</strong> d’automatiser l’idée, développée dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse, de<br />
déterminer les éléments de la forme structurelle. C<strong>et</strong>te mise en œuvre peut être<br />
effectuée sur <strong>des</strong> logiciels de simulation qui utilisent l’outil Bond Graph comme MS1<br />
<strong>et</strong> 20Sim, en introduisant l’ensemble <strong>des</strong> règles décrites dans le chapitre2<br />
(Détermination <strong>des</strong> éléments de la forme structurelle). Le développement à effectuer<br />
devra perm<strong>et</strong>tre au logiciel d’établir les liens entre les variables mises en jeu, après<br />
avoir effectué <strong>des</strong> tests de faisabilité (existence de chemin causal entre deux<br />
variables).<br />
Dans le vol<strong>et</strong> de la commande, la commande à base d’inversion de modèle<br />
peut être appliquée au convertisseur alimentant la machine à courant continu. C<strong>et</strong>te<br />
stratégie de commande pourrait être aussi envisagée pour une application à un<br />
onduleur triphasé alimentant une machine synchrone à aimants permanents, par<br />
exemple, dans le but de piloter le couple du moteur. Dans ce cas, il y a 8 variables<br />
d’état à gérer à chaque période d’échantillonnage (6 tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs <strong>et</strong> deux courants dans le repère diphasé) en fonction de 9 états <strong>des</strong><br />
interrupteurs de puissance présents dans la structure. En s’appuyant sur le principe de<br />
la méthode, la première étape consiste à m<strong>et</strong>tre le modèle d’état sous une forme affine<br />
en la commande. Donc la matrice de commande sera une matrice rectangulaire ce qui<br />
posera une contrainte sur l’inversibilité de c<strong>et</strong>te matrice. L’ajout d’une heuristique<br />
dans le modèle d’état peut être une piste à explorer pour résoudre ce problème.<br />
Toutefois, c<strong>et</strong>te application peut présenter un grand intérêt par rapport à l’application<br />
d’une commande monocoup au même système (il y a 512 configurations à explorer<br />
avant de sélectionner celle qui doit être appliquée pour se rapprocher de l’état de<br />
référence dans le cas de la commande monocoup).<br />
Par ailleurs, la recherche d’une autre stratégie de normalisation <strong>des</strong> rapports<br />
cycliques, qui perm<strong>et</strong> d’assurer une évolution <strong>des</strong> vecteurs d’état (calculés avec<br />
normalisation <strong>et</strong> sans normalisation) dans la même direction, peut améliorer les<br />
performances de c<strong>et</strong>te stratégie de commande.<br />
En ce qui concerne l’observation, une perspective envisagée, à court terme,<br />
consiste à démontrer la convergence globale commande-observateur. De plus, l’idée<br />
développée dans ce mémoire peut être étendue à la reconstruction de la vitesse en<br />
présence de la force électromotrice induite dans le cas où le convertisseur alimente<br />
une machine à courant continu. C<strong>et</strong>te estimation sera réalisable à partir de la mesure<br />
du courant continu <strong>et</strong> de la tension d’alimentation du bus continu. Une autre<br />
perspective, qui peut être envisageable, réside dans l’adaptation de l’observateur<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 142
Bilan <strong>et</strong> perspectives<br />
adaptatif interconnecté synthétisé à la commande prédictive à base d’inversion de<br />
modèle.<br />
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Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 155
Annexes<br />
Annexes<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 157
Annexe A<br />
Annexe A : modélisation explicite par<br />
mode de configuration<br />
Configuration : u1 0, u 2 1<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, le Bond Graph du système est donné par la Fig. 102.<br />
Q2:1 Q1:0<br />
2<br />
12<br />
1<br />
5<br />
10<br />
Se:E 1<br />
O 1<br />
7<br />
14<br />
17<br />
R:R<br />
9<br />
16<br />
1 C:C 0 1<br />
8<br />
15<br />
18<br />
3<br />
6<br />
11<br />
Se:E' 1<br />
O 1<br />
I:L<br />
4<br />
13<br />
Q'2=0<br />
Q'1=1<br />
Fig. 102 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration<br />
On note que les interrupteurs Q 2 <strong>et</strong> Q’ 1 sont modélisés par <strong>des</strong> sources<br />
d’efforts nuls (état fermé) alors que les interrupteurs Q 1 <strong>et</strong> Q’ 2 sont modélisés par <strong>des</strong><br />
sources de flux nuls (état ouvert). Le seul champ qui présente <strong>des</strong> modifications par<br />
rapport à la première configuration est le champ S<br />
par :<br />
out<br />
m<br />
. Le nouveau vecteur est défini<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 159
Annexe A<br />
S<br />
out<br />
m<br />
e<br />
f<br />
e<br />
f<br />
f<br />
e<br />
2<br />
4<br />
12<br />
13<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, la relation structurelle est donnée par :<br />
0 -1 -1 1 0 0 1 1 0<br />
18 2<br />
f<br />
1 0 0 0 -1 -1 0 0 0 .<br />
9 4<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
17 12<br />
f<br />
e<br />
e<br />
18<br />
9<br />
17<br />
e<br />
f<br />
f<br />
e<br />
13<br />
E<br />
E '<br />
(127)<br />
En appliquant la même démarche pour c<strong>et</strong>te configuration, on obtient le<br />
modèle d’état suivant :<br />
. 1<br />
0<br />
q L q 0 0 E<br />
. 1 R 1 0 E'<br />
- -<br />
C L<br />
(128)<br />
Configuration : u1 0, u 2 0<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, le Bond Graph du système est donné par la Fig. 103.<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 160
Annexe A<br />
Q2:0 Q1:0<br />
2<br />
12<br />
1<br />
5<br />
10<br />
Se:E 1<br />
O 1<br />
R:R<br />
14<br />
7<br />
17<br />
9<br />
16<br />
1 C:C 0 1<br />
8<br />
15<br />
18<br />
3<br />
6<br />
11<br />
Se:E' 1<br />
O 1<br />
I:L<br />
4<br />
13<br />
Q'2=1<br />
Q'1=1<br />
Fig. 103 Représentation Bond Graph de la nouvelle configuration<br />
On note que les interrupteurs Q’ 2 <strong>et</strong> Q’ 1 sont modélisés par <strong>des</strong> sources<br />
d’efforts nuls (état fermé) alors que les interrupteurs Q 1 <strong>et</strong> Q 2 sont modélisés par <strong>des</strong><br />
sources de flux nuls (état ouvert). Le seul champ qui présente <strong>des</strong> modifications par<br />
rapport à la première configuration est le champ S<br />
par :<br />
f<br />
S<br />
out<br />
m<br />
e<br />
f<br />
e<br />
f<br />
e<br />
2<br />
4<br />
12<br />
13<br />
out<br />
m<br />
. Le nouveau vecteur est défini<br />
Pour c<strong>et</strong>te configuration, la relation structurelle est donnée par :<br />
18 2<br />
f<br />
0 0 -1 0 1 0 1 0 -1<br />
0 0 0 1 0 -1 0 0 0 .<br />
9 4<br />
1 0 0 0 0 0 0 0 0<br />
17 12<br />
f<br />
e<br />
e<br />
18<br />
9<br />
17<br />
f<br />
e<br />
f<br />
e<br />
13<br />
E<br />
E '<br />
En appliquant la même démarche pour c<strong>et</strong>te configuration, on obtient le<br />
modèle d’état suivant :<br />
(129)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 161
Annexe A<br />
.<br />
0 0<br />
q q 0 0 E<br />
R<br />
(130)<br />
. 0 - 0 -1<br />
E'<br />
L<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 162
Annexe B<br />
Annexe B : degrés de liberté dans le plan<br />
<strong>des</strong> tensions<br />
Zone 1 : RE1 BE2 BE2 VE1 UU<br />
6 2<br />
U6 U5 U4 U3 U3U<br />
7<br />
U 6 U 2 U 6 U<br />
5<br />
U<br />
4<br />
U 3 UU<br />
3 7<br />
-<br />
E 1<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
I + I + I - I -<br />
+<br />
E 2<br />
+<br />
E 2<br />
I - I + -<br />
E 2<br />
-<br />
E 2<br />
Zone 2 : BE2 VE2 BE1 VE1 U6 U5 U3U 4<br />
U6 U2 U3U<br />
7<br />
U<br />
6<br />
5<br />
U U 3 U 4 U 6 U<br />
2<br />
U 3 U 7<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + -<br />
E 1<br />
I - +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I -<br />
Zone 3 : BE2 BE2 BE1 VE1 U6 U5 U4 U3 U2 U6 U3U<br />
7<br />
U 6 U 5 U 4 U 3 U 2 U 6 U 3 U 7<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 1<br />
I - -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I -<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 163
Annexe B<br />
Zone 4 : VE2 BE2 VE1 VE1 U5U6 U4 U3 U6U2 U3U<br />
7<br />
UU<br />
5 6<br />
U<br />
4<br />
3<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
I - E 2<br />
-<br />
I + E 1<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
U U 6 U 2 U 3 U 7<br />
I - I - I -<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
E 2<br />
Zone 5 : RE2 VE2 BE1 BE1 U5U6 U3U 4<br />
U6 U2 U7 U<br />
3<br />
UU<br />
5 6<br />
U 3 U 4 U 6 U<br />
2<br />
U<br />
7<br />
U<br />
3<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
+<br />
E 1<br />
-<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
E 2<br />
I + E 1<br />
-<br />
I - I + -<br />
E 2<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
I -<br />
Zone 6 : BE2 VE2 BE1 BE1 U6 U5 U3U 4<br />
U6 U2 U7 U<br />
3<br />
U<br />
6<br />
U<br />
5<br />
3 4<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
I + E 2<br />
+<br />
I - E 1<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
UU U 6 U<br />
2<br />
U<br />
7<br />
U 3<br />
I - I + I -<br />
-<br />
E 1<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I - I + -<br />
E 2<br />
Zone 7 : BE2 BE2 BE1 BE1 U6 U5 U4 U3 U6 U2 U7 U<br />
3<br />
U<br />
6<br />
U<br />
5<br />
U<br />
4<br />
U<br />
3<br />
U 6 U<br />
2<br />
U<br />
7<br />
U 3<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + -<br />
E 1<br />
I - +<br />
E 1<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I -<br />
Zone 8 : VE2 BE2 VE1 BE1 U5U 6<br />
U4 U3 U6U2 U7 U<br />
3<br />
UU<br />
5 6<br />
U<br />
4<br />
3<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
+<br />
I - E 2<br />
-<br />
I + E 1<br />
+<br />
E 2<br />
-<br />
U U 6 U 2 U<br />
7<br />
U 3<br />
I - I - I -<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I + -<br />
E 2<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 164
Annexe B<br />
Zone 9 : VE2 VE2 VE1 BE1 U5U6 U3U 4<br />
U6U2 U7 U<br />
3<br />
UU<br />
5 6<br />
UU<br />
3 4<br />
U 6 U 2 U<br />
7<br />
U 3<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I - -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I -<br />
Zone 10 : VE2 RE2 VE1 RE1 U5U 6<br />
U3U 4<br />
U6U 2<br />
U7U<br />
3<br />
U 5 U 6 U 3 U 4 U 3 U 7 U 6 U 2<br />
-<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I - +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I + +<br />
E 1<br />
-<br />
E 2<br />
I + -<br />
E 1<br />
+<br />
E 2<br />
I -<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 165
Annexe C<br />
Annexe C : résultats de simulation CM<br />
Une consigne de courant sinusoïdal d’amplitude 0.6A avec une composante continue de<br />
0.8A <strong>et</strong> de fréquence 50Hz a été appliquée alors que les références <strong>des</strong> tensions sont<br />
fixées à E ''/3 pour E 1 <strong>et</strong> 2 E ''/3 pour E 2 . Plusieurs tests ont été effectués pour <strong>des</strong><br />
valeurs de µ différentes.<br />
• 1 ère test : µ =0.1<br />
1.5<br />
I<br />
I#<br />
1<br />
0.5<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 104 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 167
Annexe C<br />
50<br />
45<br />
E1<br />
E1#<br />
40<br />
35<br />
30<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
90<br />
85<br />
E2<br />
E2#<br />
80<br />
75<br />
70<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
• 2 ème test : µ =0.3<br />
Fig. 105 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
1.5<br />
I<br />
I#<br />
1<br />
0.5<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 106 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 168
Annexe C<br />
50<br />
45<br />
E1<br />
E1#<br />
40<br />
35<br />
30<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
90<br />
85<br />
E2<br />
E2#<br />
80<br />
75<br />
70<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
• 3 ème test : µ =0.5<br />
Fig. 107 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
1.5<br />
I<br />
I#<br />
1<br />
0.5<br />
0<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 108 Courant de charge (A) en fonction du temps (s)<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 169
Annexe C<br />
50<br />
45<br />
E1<br />
E1#<br />
40<br />
35<br />
30<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
90<br />
85<br />
E2<br />
E2#<br />
80<br />
75<br />
70<br />
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04<br />
Fig. 109 Tensions <strong>des</strong> condensateurs (V) en fonction du temps (s)<br />
THD i<br />
µ =0.1 1.59<br />
µ =0.3 1.63<br />
µ =0.5 1.83<br />
Tableau 12 Variation du THD i en fonction de µ<br />
Mohamed TRABELSI / Thèse en commande <strong>des</strong> systèmes / 2009 / Institut national <strong>des</strong> sciences appliquées de Lyon 170
FOLIO ADMINISTRATIF<br />
THESE SOUTENUE DEVANT L'INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES<br />
DE LYON<br />
NOM : TRABELSI DATE de SOUTENANCE : 16 Décembre 2009<br />
(avec précision du nom de jeune fille, le cas échéant)<br />
Prénoms : Mohamed Abdallah<br />
TITRE : MODELISATION ET COMMANDE DES SYSTEMES PHYSIQUES A TOPOLOGIE VARIABLE :<br />
APPLICATION AU CONVERTISSEUR MULTICELLULAIRE<br />
NATURE : DOCTORAT Numéro d'ordre : 2009 ISAL 0117<br />
Ecole doctorale : EEA<br />
Spécialité : Energie <strong>et</strong> <strong>Systèmes</strong><br />
Cote B.I.U. - Lyon : <strong>et</strong> bis CLASSE :<br />
RESUME :<br />
L’automatique est une science qui traite de la modélisation <strong>et</strong> la commande <strong>des</strong> systèmes dynamiques. Ces dernières années<br />
ont été marquées par l’essor d’une communauté étudiante les systèmes dynamiques hybri<strong>des</strong> (SDH). Un convertisseur statique<br />
(présentant un nombre fini de configurations) associé à une charge (procédé continu) est un exemple de (SDH). Pour étudier le<br />
comportement dynamique de ces systèmes, il est nécessaire de m<strong>et</strong>tre en évidence l’aspect hybride (interaction entre les<br />
variables continues <strong>et</strong> les variables discrètes). Dans ce contexte, nous présentons dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse, deux approches<br />
systématiques de modélisation, appliquées à un convertisseur série associé à une charge, dans le but d’établir un modèle<br />
hybride qui englobe les variables continues <strong>et</strong> discrètes. La première approche est la méthode <strong>des</strong> graphes d’interconnexion<br />
<strong>des</strong> ports qui repose sur <strong>des</strong> interprétations mathématiques <strong>des</strong> graphes linéaires en vue d’établir une formulation<br />
Hamiltonienne paramétrée en fonction <strong>des</strong> états <strong>des</strong> interrupteurs de puissance. La deuxième approche est l’approche à<br />
topologie variable <strong>des</strong> Bond Graph commutés qui perm<strong>et</strong> de modéliser les interrupteurs de puissance (éléments en<br />
commutation) par <strong>des</strong> sources nulles suivant leurs états. Nous proposons ensuite deux lois de commande à aspect prédictif qui<br />
déterminent directement les configurations du convertisseur qui perm<strong>et</strong>tent de poursuivre, le plus rapidement possible, les<br />
références du courant dans la charge (objectif principal) <strong>et</strong> <strong>des</strong> tensions aux bornes <strong>des</strong> condensateurs. Les contraintes de<br />
temps de calcul étant sévères (quelques dizaines de microsecon<strong>des</strong>), un modèle simplifié, validé en simulation sur une période<br />
d’échantillonnage, est utilisé en temps réel. La première stratégie perm<strong>et</strong> de prédire sur l’horizon d’une période<br />
d’échantillonnage l’évolution du système pour chaque configuration <strong>et</strong> de sélectionner celle qui minimise la distance entre<br />
l’état prédit <strong>et</strong> l’état de référence. Les résultats de simulation montrent l’intérêt de c<strong>et</strong>te stratégie par rapport à une commande<br />
classique. C<strong>et</strong>te stratégie est associée ensuite à un observateur adaptatif dans le but d’estimer les tensions aux bornes <strong>des</strong><br />
condensateurs. La deuxième méthode calcule directement les rapports cycliques perm<strong>et</strong>tant d’atteindre la référence en<br />
effectuant une inversion de la matrice de commande. Les comman<strong>des</strong> proposées sont validées expérimentalement. Les résultats<br />
obtenus montrent les performances <strong>et</strong> l’efficacité de ces métho<strong>des</strong>.<br />
MOTS-CLES : <strong>Systèmes</strong> dynamiques hybri<strong>des</strong>, systèmes physiques à topologie variable, graphes d’interconnexion de ports,<br />
Bond Graph commutés, commande prédictive directe, observateur adaptatif interconnecté.<br />
Laboratoire (s) de recherche : AMPERE UMR CNRS 5005<br />
Directeur de thèse: Jean-Marie RETIF<br />
Président de jury : Jean BUISSON<br />
Composition du jury : Jean BUISSON, Mohamed DJEMAI, Claire VALENTIN, Malek GHANES, Jean-Marie RETIF, Xavier<br />
BRUN, Xuefang LIN-SHI.