Texte intégral - Unesco

Jean-Pierre ASTOLFI,
Université de Rouen, France
Intervention du 7 novembre, session 9
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Jean-Pierre Astolfi est professeur de sciences de l’éducation à l’université de Rouen. Ses
recherches et ses publications portent sur la didactique des sciences, mais elles s’élargissent à
d’autres dimensions des apprentissages scolaires (différenciation pédagogique, lisibilité des
textes didactiques, fonctionnement de la mémoire à l’école, rapport au savoir, interdisciplinarité
et transferts d’apprentissage…). Il collabore avec diverses universités françaises et étrangères,
et intervient comme conférencier invité dans de nombreux colloques et séminaires internationaux.
Il participe à l’expertise de différents systèmes d’éducation et de formation.
La formation des adultes à bas niveau de compétence est souvent imprégnée par un modèle du
déficit, gommant le fait qu’au-delà de leurs difficultés, ces personnes sont pleinement des
adultes, des parents, des citoyens. Pour éviter de renforcer leur mémoire autobiographique
négative, il importe de déconstruire de nombreuses idées qui sont trop facilement invoquées
malgré leur polysémie (motivation, projet, individualisation, handicap, transfert…). L’appui sur la
notion de « champ conceptuel », due à G. Vergnaud, permet d’éviter une définition en creux des
compétences, pour en montrer au contraire la diversité des facettes. C’est là une condition qui
permet d’envisager des dispositifs de formation mieux focalisées sur les acquis positifs à identifier
(aussi modestes qu’ils soient)… et surtout à permettre leur identification par ces publics
enclins à l’auto dénigrement, peu aptes à assumer leurs réussites partielles. Les modalités
d’évaluation s’en trouvent affectées, dès lors qu’elles cherchent à échapper à la linéarité illusoire
et fallacieuse de nombreux outils de formation.
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