Texte intégral - Unesco

Jean-Claude EMIN,
Ministère de la jeunesse, de l'éductation
et de la recherche, France
Intervention du 5 novembre, session 6
En collaboration avec Thierry ROCHER
Jean-Claude EMIN, diplômé en Sciences économiques et de l'école des Hautes études commerciales,
est actuellement sous-directeur de l'évaluation à la Direction de l’évaluation et de la prospective
au Ministère de l'éducation nationale. La direction de l'évaluation et de la prospective est
le service en charge de l'évaluation des élèves dans le système éducatif français.
Il est également depuis novembre 2000, secrétaire général du Haut Conseil de l'évaluation de
l'école. Il a par le passé rempli des fonctions de consultant auprès de l’Unesco.
La DEP, Direction de l’Évaluation et de la Prospective, est le service en charge de l’évaluation des
élèves dans le système éducatif français.
Les évaluations en lecture dans le cadre de la JAPD – Résultats et perspectives.
Depuis avril 2000, les jeunes françaises et français d’environ 17 ans sont évalués sur leurs compétences
en compréhension de l’écrit lors de la Journée d’Appel Préparation Défense (JAPD). En
2001-2002, 12% des jeunes ont des difficultés réelles de compréhension et la moitié d’entre eux
(6% de l’ensemble de la population présente) sont dans une situation qui pourrait déboucher
sur l’illettrisme. On retrouve des ordres de grandeur équivalents à ceux d’autres travaux d’évaluation,
la grande difficulté de lecture apparaissant chez les élèves dès les premières années de
l’école primaire.
Les jeunes de 17 ans qui éprouvent de graves difficultés de lecture sont, pour la moitié d’entre
eux, encore scolarisés. Ils ont cependant un faible niveau scolaire par rapport à leurs camarades
« bons lecteurs ». Par ailleurs, les garçons sont sur-représentés dans les groupes les plus faibles
et ceci d’autant plus que le niveau est bas.
À l’avenir, cet indicateur devrait permettre un suivi temporel des résultats ainsi qu’une saisie des
disparités géographiques. Il n’est actuellement pas possible d’établir des comparaisons temporelles
rigoureuses : d’une part, des problèmes techniques sont apparus, d’autre part la JAPD n’a
pas atteint son rythme de croisière en terme de population (du fait de la régularisation progressive
de nombreux jeunes qui ont tardé à se présenter à la JAPD). Cependant, contrairement à ce
qui a pu être dit, les résultats disponibles sont relativement stables dans le temps. Pour ce qui
est des comparaisons au plan géographique, les données disponibles ne permettent pas aujourd’hui
d’établir un constat fiable sur ce point. Il semble cependant qu’il existe d’importantes disparités
d’une région à l’autre, d’un département à l’autre. Le futur dispositif devrait permettre de
lever ces réserves méthodologiques et de fournir des indicateurs robustes au niveau régional,
voire départemental.
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