DIGESTORUM SEU PANDECTARUlVI - Histoire du droit

DEL A R J;: VEN U 1 C A T ION. 44'1
cette décision: Si j'avois a.vec vous en commun
la moitié d'un fonds, et que VOliS en fussiez en
possession conjointement avec Lucius Titius,
je ne dois point former contre vous ma demande
à l'elfet de me faire rendre par chacllll
un quart du fonds; mais je dois seulement
actiouner Titius, qni n'est aucunement
propriétaire, pour me faire rendre par
lui la moitié entière qu'il possède. Il en seroit
autïement si ces dcuxpossesseurs avoient
divisé entr'eux le fonds, et s'étoient assignés
à chacun une portion détenninée; car alors
il n'y a point de doute que je ne puisse
former ma demande contre chacun d'eux.
En effet, toutes les fois que deux personnes
possèdent pal' portions détermillées un
fonds qui m'est commun avec l'un d'eux, il
est clair que chacun possède quelque chose
tle ma part; ce qui lait que celui avec qui
le fonds m'est commun, peut lui-uu\me aG;'­
tionller fe possesseur élranger pour retirer
sur lui le quart du foncls. Cette distinction
ne peut avoir lieu ni à l'égard des choses
mcbiliaires, ni (lans la demande de l'hc.étiilé,
parce qu'üne chose mobiliaire et IIne
1!llccession ne peuvent point être possédées
par parties divisées.
9' Ulpien au lif). 16. sur l'Edit.
I.e juge devant qui est portée l'action en
revendication, doit examiner si le défend'eur
~st en posse:;sion. Peu importe à quel titre il
possède, car, dès que j'aurai prouvé ma propriété,
tout possesseur cklitèlrc conclamnéà me
rendre;à llloins qu'il n'ait qucll1l1e fin de nOHrecevoir
à m'opposer. Cependant quelques jurisconsultes,
comme Pégase, Ollt pellsé que
l'action en revelldication ne pouvoit-tomber
qne sur le possesseur d'une chose mobiliaire
ou irnmobiliaire, qui alll'oit droit dé se maintenir
dans sa possession eu vertn de sa possession
senle; mais que celui (lui possédoit à tilre de
dtlpôt, de prrt, de loyer, celui qui a été envoyé
en possession pour la sûreté des legs ou
au Hom d'unenfantqni n'est pas encore né, ou
en matière de dot, ou en cas de refus par le
maître d'un édifice de donner caution de réparer
le tort que cet édifice pourra causer,
ne pouvoient ètre tenus de l'action en revendication,
parce que ces personnes lie
possèdent pas. Pour moi, je pense qu'oll
peut intenter régulièrement son action couh'e
tous ceux qJli ont entre les mains la cho:ie
bat: Si ex œ(luis partibns fuudnITI mihi e"rono;" p",.itecum
communem, tu et Lucius Titins de.ut,
possidcatis, non ab utl'isque quad~a '~es
peterc me debere, sed à Tilio qui non 1>it
dOlllillUS, tolum semissem. Aliter atque si
cerlis rcgiolliblls possideatis emn fllaclulll:
nam lunc sille liullio et à te et il Titio
partes fUlldi petere me debel·e. Quotiens
enim certa loca possi(lcbuntnr, necessariù
in Lis aliqnam partem me am esse: et ideo
te quoque à 'l'ilio qnadrantem petere
ddwre. Quœ distinclio neque i111'e mollili,
nequc 111 heredilatis petitiollC locum habe
t: 111llHluaru enim pro diviso llos,lùeü
pole$t.
9. Ulpù/lIu,ç 17b. 1 G. adEdi(;{lIm.
O!licinm autem jll\licis in hac adione in (l li ~ pnc;c;J';';O;(\o""I'
rc,tcu"nlur-­
hoc erit, ut juùex illspiciat au l'eus possicleat:
Hec ad rem perlinebit, ex qua
causa possideat; lIbi enim prohavi rem
menm esse, necesse hahebit possessol:'
restituere, qui non ol~ecit aliqli;il1l exceptionem.
Quidam, tamen, ut Pega,ms,
eam solam possessionem putavemnt
hane actiouem complecti, qll