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La Fin <strong>de</strong> l’Orage<br />

9 Janvier 1993 - 25 Janvier 1997


A<br />

près trois ans d’une gestion rigoureuse, la situation financière est contenue. Le<br />

développement <strong>de</strong> la pratique en a pâti, mais les perspectives <strong>de</strong> redressement<br />

sont optimistes grâce à l’augmentation <strong>de</strong> 58% du tarif <strong>de</strong> la licence. Un plan<br />

global d’évolution a été présenté. Reste à la nouvelle équipe à le mettre en place.<br />

Ce n’est pas si simple. Le risque est <strong>de</strong> voir naître la contestation <strong>de</strong> la base qui a<br />

l’impression <strong>de</strong> payer l’addition <strong>de</strong>s erreurs du passé.<br />

1 - La Dernière Averse<br />

2 - La Mise en Place <strong>de</strong>s Grands Projets<br />

3 - En Route pour les Jeux Olympiques<br />

4 - Les Conséquences <strong>de</strong> l’Olympisme<br />

5 - Les Grands Travaux <strong>de</strong> la DTN<br />

6 - La Décentralisation<br />

7 - Le Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon<br />

8 - La Fin <strong>de</strong> Mandat<br />

9 - Évolution Structurelle <strong>de</strong> la F.F.TRI.<br />

10 - Les Saisons Sportives 1993 à 1996


1 - La Dernière Averse<br />

E<br />

n ce début <strong>de</strong> mandat la pru<strong>de</strong>nce est <strong>de</strong> règle pour <strong>de</strong>ux raisons. D’une part, la<br />

majorité <strong>de</strong>s adhérents, connaissant l’ampleur <strong>de</strong> l’augmentation à la suite du<br />

tour <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues Régionales effectué par Jacques LAPARADE et<br />

Bernard SAINT-JEAN, s’est licenciée avant l’entrée en vigueur du nouveau<br />

tarif. D’autre part le plan <strong>de</strong> communication, réalisé avec l’agence FRANCOM, ne donne<br />

aucun retour immédiat. Il permet seulement <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> contact.<br />

Fort <strong>de</strong> ce constat pessimiste, le Comité Directeur <strong>de</strong> février 1993 entérine, néanmoins, un<br />

certain nombre <strong>de</strong> mesures coûteuses. Il vali<strong>de</strong> la création <strong>de</strong> la licence Promotion à 200<br />

francs qui permet à un licencié <strong>de</strong> pouvoir librement participer à tous les triathlons ou<br />

duathlons promotion <strong>de</strong> la saison, sans contracter <strong>de</strong> licence Journée. Il débloque aussi <strong>de</strong>s<br />

lignes budgétaires pour la structuration du Haut Niveau. Celles-ci sont utilisées pour<br />

embaucher Clau<strong>de</strong> MEYER, en charge du duathlon, et pour regrouper les équipes <strong>de</strong><br />

France en vue du Championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance d’Embrun et du<br />

Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine.<br />

Les 19 et 20 février 1993, nombre d’élus se déplacent à Bor<strong>de</strong>aux (33 - Giron<strong>de</strong>) pour<br />

assister au 1 er triathlon Indoor. Quoiqu’imparfaite, l’opération est une réussite sur les plans,<br />

organisationnel et <strong>de</strong> la communication. Même si le succès financier n’est pas à la hauteur<br />

<strong>de</strong>s attentes, la manifestation ouvre la porte à Paris Circuit Sprint au Palais Omnisport <strong>de</strong><br />

Paris Bercy prévu début 1994.<br />

Mai 1993, marche arrière toute lors du Comité Directeur <strong>de</strong> Paris. Le déficit est déjà<br />

palpable. Le manque à gagner du fait <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s licences est estimé à 1.4 million<br />

<strong>de</strong> francs, auxquels s’ajoute une facture reportée <strong>de</strong> 300.000 francs 1 <strong>de</strong> l’agence IMI (une<br />

société sous influence <strong>de</strong> FRANCOM), et un changement d’exercice comptable <strong>de</strong> 12 à 14<br />

mois 2 . Le déficit prévisionnel <strong>de</strong> l’année est ainsi estimé à 550.000 francs.<br />

L’effort principal est <strong>de</strong>mandé à la Direction Technique Nationale qui réduit ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

620.000 francs. Cette réduction budgétaire est à l’origine d’un couac monumental. Le<br />

Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance étant prévu à Paris - la Défense,<br />

Clau<strong>de</strong> MEYER a prôné l’impasse <strong>de</strong> la participation <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> France au Championnat<br />

d’Europe <strong>de</strong> Duathlon qui doit se disputer en Allemagne. L’annulation <strong>de</strong> l’épreuve <strong>de</strong>s<br />

Hauts-<strong>de</strong>-Seine en août 1993 et son transfert à Dallas (USA) fera qu’aucune délégation<br />

française ne participera à une course internationale cette année-là. C’est un nouveau coup<br />

dur porté au duathlon français.<br />

Pour autant, les soucis financiers ne ralentissent pas le travail <strong>de</strong>s différentes commissions.<br />

Les avancées les plus notables portent sur l’arbitrage. Jacques VERNET, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette<br />

commission, impose la régionalisation <strong>de</strong> la gestion et transfère la prise en charge financière<br />

1 La facture sera ramenée à 132.000 francs.<br />

2 Pourquoi ce passage à quatorze mois ? La fédération ayant été créée le 21 octobre 1989,<br />

l’ancienne équipe a jugé utile <strong>de</strong> repartir sur un bilan comptable <strong>de</strong> douze mois partant du 1 er<br />

novembre. Or, les subventions d’état courent sur l’année civile, et la saison sportive aussi (le<br />

renouvellement <strong>de</strong> licence se faisant au 1 er janvier). Il semblait donc logique <strong>de</strong> décaler le bilan<br />

comptable à l’année civile.


<strong>de</strong> la Ligue vers l’organisateur. Même si la mesure est contestée par ces <strong>de</strong>rniers,<br />

l’amélioration est incontestable.<br />

Il rédige le Co<strong>de</strong> du <strong>Triathlon</strong> et du Duathlon qui sensibilise les compétiteurs aux règles <strong>de</strong><br />

course et décrit leur comportement durant son déroulement. Enfin, il teste d’autres formes<br />

<strong>de</strong> sanction. Avec Bernard PAGES, la boucle <strong>de</strong> pénalité est essayée lors <strong>de</strong> la 1 er Coupe <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong>s Ligues à Pont-à-Mousson le 29 août 1993. Le système <strong>de</strong> la prison l’est à Paris,<br />

le 5 septembre 1993.<br />

Toutes ces actions permettent d’éteindre, au moins temporairement, le feu créé par<br />

l’interdiction du drafting en course et l’esprit tricheur <strong>de</strong>s concurrents.<br />

Sur le plan sportif, les résultats internationaux obtenus lors du Championnat d’Europe <strong>de</strong><br />

<strong>Triathlon</strong> Longue Distance d’Embrun (titre masculin par Philippe LIE et féminin par Anne-<br />

Marie ROUCHON) et la réussite <strong>de</strong> la 1 ère Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues Régionales,<br />

masquent le déficit d’évolution <strong>de</strong> la Direction Technique Nationale. Pourtant, Bernard<br />

PAGES travaille dans l’ombre pour faire avancer les dossiers <strong>de</strong> la formation, <strong>de</strong><br />

l’accessibilité <strong>de</strong>s plus jeunes, du nombre <strong>de</strong> places d’athlètes sur les listes <strong>de</strong> Haut Niveau 1<br />

et <strong>de</strong>s Centres Permanents d’Entraînement et <strong>de</strong> Formation. Sur ce <strong>de</strong>rnier dossier, il trouve<br />

un relais régional important en Auvergne. Yves CAHOUET, avec <strong>de</strong>s fonds régionaux,<br />

ouvre, le 1 er septembre 1993, le CPEF <strong>de</strong> Montluçon.<br />

Les rapports sont tendus avec l’ITU pour <strong>de</strong>s raisons financières avec l’organisation<br />

d’Embrun, pour les décisions <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Discipline, présidée par Michel SAINT-<br />

BONNET (suspension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux athlètes internationaux pour dopage) et pour l’annulation du<br />

Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine. Pourtant Les<br />

MAC DONALD souhaite confier à la France l’organisation <strong>de</strong>s 1 er Championnats du Mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance en 1994. L’annonce est officielle lors du Congrès <strong>de</strong> l’ITU à<br />

Manchester à la fin août 1993.<br />

C’est, bien sûr, une bonne nouvelle. Après le <strong>Triathlon</strong> Courte Distance en 1989, c’est au<br />

tour du Longue Distance. Cela tombe plutôt bien car les relations entre IMG et la ville <strong>de</strong><br />

Nice, sont très mauvaises. Pour <strong>de</strong>s raisons financières, la municipalité est prête à<br />

abandonner l’opération. Il s’en faut <strong>de</strong> peu pour que le premier triathlon organisé en France<br />

ne disparaisse. L’intervention <strong>de</strong> Jacques LAPARADE, pour organiser une gran<strong>de</strong> épreuve<br />

internationale, séduit André BONNY, l’adjoint aux sports <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Nice, qui donne son<br />

accord. La F.F.TRI. a enfin trouvé l’épreuve qui pourra lui donner un véritable écho<br />

médiatique.<br />

Le souci financier reste en toile <strong>de</strong> fond.<br />

Á l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire, à Paris, le 23 octobre 1993, malgré<br />

tous les efforts <strong>de</strong> persuasion <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> l’instance fédérale, le chiffre <strong>de</strong> 350 francs est<br />

refusé par la majorité <strong>de</strong>s Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Ligues. La licence reste à 300 francs pour 1994.<br />

La nouveauté tient au fait que, pour la première fois, les tarifs sont votés AVANT le début <strong>de</strong><br />

la saison sportive. Cela évite, aux Ligues Régionales, les dysfonctionnements tarifaires liés à<br />

l’annonce <strong>de</strong>s augmentations fédérales APRÈS leur assemblée générale ce qui est toujours<br />

difficile à répercuter sans conflit.<br />

1 Au 1 er décembre 1993, quarante athlètes sont sur les listes haut niveau dans le groupe France<br />

Senior et vingt-cinq dans le groupe France Junior.


Dans la continuité, Bernard PAGES évoque les perspectives concernant les jeunes et le<br />

haut niveau pour 1994. La nécessité <strong>de</strong> les financer est évi<strong>de</strong>nte. Il propose pour cela la<br />

création <strong>de</strong> la Licence Compétition Élite. Son principe est simple. C’est une Licence<br />

Compétition qui donne accès à une première vague <strong>de</strong> départs spéciale, ne regroupant que<br />

leurs détenteurs, et qui permet l’accès à <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> prix supérieures à 2.000 francs. Un<br />

détail complémentaire non négligeable : elle coûte 3.000 francs quand elle est souscrite dans<br />

un club (10.000 francs en individuel !).<br />

Le surcoût <strong>de</strong> cette licence servirait à abon<strong>de</strong>r le programme jeune et la grille <strong>de</strong> prix d’un<br />

challenge commun avec EDF, qui regrouperait les soixante épreuves sponsorisées par<br />

l’entreprise nationale.<br />

Pour certains, ce projet est proche du racket, mais il est adopté malgré tout.<br />

Aussitôt les athlètes Élites français, alors à La Réunion, créent l’Association <strong>de</strong>s Triathlètes.<br />

Jean-Luc CAPOGNA est élu Prési<strong>de</strong>nt et quasiment tous les athlètes <strong>de</strong> haut niveau y<br />

adhèrent. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un retour aux tarifs normaux et prennent en otage le triathlon<br />

Indoor <strong>de</strong> Bercy en <strong>de</strong>mandant un défraiement pour chaque athlète sélectionné sur cette<br />

épreuve. Le résultat <strong>de</strong> cet embrouillamini fait que l’organisateur se retrouve pris entre <strong>de</strong>ux<br />

feux dans cette querelle. Du coup, il déci<strong>de</strong> d’annuler purement et simplement une <strong>de</strong>s trois<br />

soirées, <strong>de</strong> qualifier automatiquement Olivier MARCEAU et Stephan BIGNET et <strong>de</strong><br />

sélectionner sur une course à neuf un troisième français. Le navire se sabor<strong>de</strong>.<br />

Le 29 janvier 1994 s’ouvre, à la Maison <strong>de</strong>s Sports <strong>de</strong> Paris, l’assemblée générale ordinaire<br />

<strong>de</strong> la F.F.TRI. Le bilan financier est déficitaire <strong>de</strong> 549.277 francs, faisant repartir le déficit<br />

cumulé à la hausse (<strong>de</strong> 926.000 à 1.475.000 francs).<br />

Les raisons sont liées à la diminution <strong>de</strong>s recettes suite à la souscription précoce d’un grand<br />

nombre <strong>de</strong> licenciés avant l’augmentation du 9 janvier 1993, aux dépenses engagées entre<br />

février et mai 1993, qui n’ont pas pu être annulées, aux 100.000 francs immobilisés pour la<br />

carence <strong>de</strong> l’épreuve d’Embrun 1 et surtout au surcoût qu’entraîne le passage <strong>de</strong> douze à<br />

quatorze mois <strong>de</strong> compte annuel.<br />

Tout cela pose le problème du fond <strong>de</strong> trésorerie. Des solutions sont évoquées. La première<br />

est <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un crédit <strong>de</strong> restructuration au Crédit Coopératif. Il est accordé en échange<br />

d’un changement <strong>de</strong> compte. La <strong>de</strong>uxième est <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un crédit… aux Ligues<br />

Régionales qui le peuvent,… mais toutes sont en situation <strong>de</strong> fragilité. Et c’est à nouveau la<br />

GMF qui apporte la solution. Non seulement elle efface la <strong>de</strong>tte antérieure à 1993 (878.000<br />

francs) contre un partenariat sur le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nice 1994, mais en plus elle<br />

consent l’avance <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> 1993 (701.000 francs), tout en indiquant qu’elle ne pourra<br />

assurer la Fédération au-<strong>de</strong>là du 31 décembre 1994. Le fond <strong>de</strong> roulement est ainsi trouvé.<br />

Du coup, le crédit <strong>de</strong> restructuration n’est pas <strong>de</strong>mandé au Crédit Coopératif, mais la<br />

F.F.TRI. intègre, tout <strong>de</strong> même, cette banque le 1 er janvier 1994.<br />

Le reste <strong>de</strong>s débats est dominé par le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Nice. Didier LEHÉNAFF est l’un <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux directeurs exécutifs. Michel BOUDET, agent municipal détaché par la Mairie <strong>de</strong> Nice,<br />

est le second. Le projet s’annonce bien, Antoine FLUMIGNANI ayant beaucoup œuvré<br />

pour obtenir un budget confortable <strong>de</strong> la municipalité et <strong>de</strong>s collectivités locales.<br />

1 Ils seront remboursés, par Gérald IACONO, en juin 1994.


Pour finir, sont votés les montants <strong>de</strong>s agréments d’épreuves calculés en fonction du<br />

montant <strong>de</strong> la grille <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> celles-ci, <strong>de</strong>s tarifs d’inscriptions aux épreuves plafonnées,<br />

pour éviter la démesure <strong>de</strong> certains organisateurs, ainsi que les tarifs <strong>de</strong>s licences 1995.<br />

En fin d’assemblée générale, Monique SPIRE et Philippe FATTORI (sur le collège Haut<br />

Niveau en remplacement d’Anne-Marie ROUCHON) sont élus au Comité Directeur.


2 - La Mise en Place <strong>de</strong>s Grands Projets<br />

E<br />

n février 1994, Bernard PAGES lance l’opération Tri Jeune. Elle a <strong>de</strong>ux<br />

aspects.<br />

L’un est qualitatif en distinguant, par un label, les clubs possédant un accueil<br />

spécifique <strong>de</strong> la population jeune : le label Club Formateur. Les critères d’obtention <strong>de</strong> ce<br />

label ne sont pas excessifs. Le strict minimum est <strong>de</strong>mandé : quelques jeunes et une séance<br />

<strong>de</strong> natation encadrée. Si les moyens <strong>de</strong> contrôle sont prévus, ils sont totalement<br />

inapplicables sur le terrain faute <strong>de</strong> relais régionaux opérationnels. Finalement, peu importe,<br />

car l’essentiel rési<strong>de</strong> dans l’appropriation du principe par les clubs.<br />

L’autre est quantitatif. Chaque club reconnu formateur, disposant d’au moins cinq jeunes, se<br />

voit attribuer une participation financière par la fédération, visant à l’ai<strong>de</strong>r dans cette<br />

structuration. Du coup, les clubs enregistrent comme licenciés <strong>de</strong>s adolescents qui sont<br />

parfois <strong>de</strong>puis très longtemps dans l’association, mais qui n’avaient jusqu’alors aucune<br />

reconnaissance fédérale. Malgré l’importance <strong>de</strong> la ligne budgétaire affectée, les sommes<br />

versées ressemblent plus à du saupoudrage qu’à une véritable subvention. Peu importe,<br />

finalement, car l’essentiel rési<strong>de</strong> dans l’augmentation <strong>de</strong>s effectifs locaux, donc nationaux.<br />

Les 5 et 6 mars 1994, ce <strong>de</strong>vait être la fête pour<br />

le triathlon Indoor <strong>de</strong> Paris Bercy. Il est vrai que le<br />

conflit opposant la fédération et les athlètes<br />

français a déjà saboté l’ambiance, mais le plateau<br />

est <strong>de</strong> bonne qualité, ce qui remonte le moral <strong>de</strong>s<br />

instances. Les télévisions ont déployé <strong>de</strong> gros<br />

moyens. Que le spectacle commence !<br />

L’opération est bien pensée. Elle corrige le gros<br />

défaut <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, l’année précé<strong>de</strong>nte, en<br />

imposant durant la partie cycliste, tous les trois<br />

tours <strong>de</strong> piste, une décélération, un <strong>de</strong>mi-tour et<br />

une relance. Didier LEHÉNAFF, le directeur<br />

technique <strong>de</strong> la soirée, appelle cela : le tour<br />

sélectif. L’athlète est prévenu <strong>de</strong> sa réalisation par<br />

un système informatique retranscrit sur un tableau<br />

électronique. Si la première course se passe bien,<br />

dans la secon<strong>de</strong>, le panneau tombe en panne. Á<br />

partir <strong>de</strong> là, on nage en pleine cocasserie : pas <strong>de</strong><br />

résultats fiables, <strong>de</strong>s repêchages injustifiés, <strong>de</strong>s éliminations abusives. La soirée est gâchée.<br />

Au final du week-end, et même si la secon<strong>de</strong> journée se déroule à peu près correctement,<br />

cet inci<strong>de</strong>nt condamne ce type <strong>de</strong> spectacle.<br />

Deux jours plus tard, le 8 mars 1994, la F.F.TRI. se réconforte en recevant l’officialisation<br />

<strong>de</strong> la délégation du duathlon (datée du 1 er mars 1994).<br />

Autre motif <strong>de</strong> consolation, en attendant le grand ren<strong>de</strong>z-vous niçois, la fédération voit le<br />

projet <strong>de</strong> rapprochement aboutir avec EDF. L’entreprise nationale soutient une soixantaine


d’épreuves en France. Elle souhaite financer, avec la F.F.TRI. 1 et le partenariat médiatique<br />

du journal l’Équipe, un challenge. Après discussion, Jacques LAPARADE, <strong>de</strong>vant la<br />

complexité d’un système incluant le traitement d’autant <strong>de</strong> résultats, réduit le nombre<br />

d’épreuves à onze. Et encore, pour diminuer la multiplication <strong>de</strong>s efforts et <strong>de</strong>s<br />

déplacements, y a-t-il inclus les grands ren<strong>de</strong>z-vous nationaux.<br />

1 er mars 1994 - Parution au Journal Officiel <strong>de</strong> la délégation du duathlon<br />

(Document F.F.TRI.)<br />

Le Challenge EDF est né. On parlera rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Grand Prix EDF. La fédération vient <strong>de</strong><br />

créer le second grand événement, qui, avec Nice, lui permettra <strong>de</strong> développer une<br />

communication suffisante pour grandir.<br />

Pourtant, ce 1 er Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nice, du 26 juin 1994, a bien failli finir en<br />

catastrophe. Á croire que le sort s’acharne sur Didier LEHÉNAFF, directeur technique <strong>de</strong><br />

l’épreuve. En cause, les pluies diluviennes, le plan ORSEC qui est déclenché et la tempête qui<br />

1 Le montant global est <strong>de</strong> 1,5 million <strong>de</strong> francs dont 20% sont à la charge <strong>de</strong> la F.F.TRI.


transforment ce qui doit être historique en un véritable cauchemar. Que serait-il arrivé à la<br />

fédération si Didier LEHÉNAFF avait annulé le départ <strong>de</strong> l’épreuve ce jour-là, comme le lui<br />

intimait le représentant du préfet ? Que serait-il arrivé à la fédération si un acci<strong>de</strong>nt grave<br />

était survenu pendant l'épreuve ? On peut tout imaginer.<br />

Le titre d’Isabelle MOUTHON et la volonté <strong>de</strong> la municipalité niçoise <strong>de</strong> renouveler sa<br />

confiance à la fédération ont dû mettre un peu <strong>de</strong> baume au cœur à nombre d’élus ce soirlà.


3 - En Route pour les Jeux Olympiques<br />

A<br />

près le refus d’adhérer à l’UIPMB le 1 er avril 1989, la porte <strong>de</strong>s Jeux <strong>de</strong> Barcelone<br />

1992 et d’Atlanta 1996 s’est refermée pour le triathlon. Le dialogue entre l’ITU<br />

avec Les MAC DONALD et le CIO avec Juan Antonio SAMARRANCH n’est pas<br />

rompu pour autant.<br />

Après le désastre du Championnat du Mon<strong>de</strong> d’Orlando <strong>de</strong> 1990, les critères d’organisation<br />

<strong>de</strong> cette épreuve se sont considérablement améliorés en 1991 à Gold Coast et en 1992 à<br />

Muskoka. La médiatisation aussi. L’ETU et l’ITU travaillent en étroite collaboration, le même<br />

phénomène se constate sur les Championnats d’Europe. Celui <strong>de</strong> Genève le 8 septembre<br />

1991 permet au Prési<strong>de</strong>nt du CIO <strong>de</strong> le constater <strong>de</strong> visu. Il est un ar<strong>de</strong>nt défenseur <strong>de</strong><br />

l’entrée du triathlon aux Jeux Olympiques.<br />

Quels sont encore les obstacles ?<br />

Le premier est d’ordre technique. La course olympique ne comptera pas plus d’une<br />

quarantaine <strong>de</strong> dossards. Il s’agit donc d’optimiser les modalités <strong>de</strong> sélection. La création <strong>de</strong><br />

la World Cup <strong>Triathlon</strong> en 1991 permet d’envisager un ranking susceptible d’i<strong>de</strong>ntifier l’élite<br />

<strong>de</strong> l’Élite en complément <strong>de</strong>s grands championnats internationaux.<br />

Le second est résumé dans l’interview <strong>de</strong> Les MAC DONALD, paru dans le n° 77 <strong>de</strong><br />

Triathlète Magazine en mai 1993. La tira<strong>de</strong> est parlante : « Á l’exception d’Embrun, toutes<br />

les courses sont entachées par le drafting. Quelle solution ? Je ne le sais pas ! Honnêtement.<br />

Je souhaite qu’on en trouve une, et au plus vite, car ce sport dans l’état actuel <strong>de</strong>s choses,<br />

n’est pas olympique.… Dès lors on ne peut plus se permettre d’erreurs. La télévision nous dit<br />

déjà : Votre sport est ennuyeux. On n’arrive pas à le vendre. Dix années d’Ironman séries,<br />

c’était joli, mais drôlement barbant, à la fin. Faites quelque chose. »<br />

Voilà l’évi<strong>de</strong>nce livrée en quelques phrases. Dans l’esprit du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ITU, le problème<br />

ne se pose pas. Rendre le triathlon olympique, c’est le rendre télégénique. De la sorte, il<br />

intéressera.<br />

A-t-il tort ? A posteriori, non ! Mais en 1993, on assiste à une véritable levée <strong>de</strong> boucliers.<br />

Le drafting est la garantie <strong>de</strong> l’effort individuel. Le supprimer c’est changer l’essence même<br />

<strong>de</strong> ce sport, ce dont la majorité <strong>de</strong>s dirigeants ne veut pas. Sur cette question, le statu quo<br />

officiel <strong>de</strong>meure en l’état toute la saison 1993.<br />

Le lobbying, pratiqué par Les MAC DONALD, porte ses fruits en fin d’année. Des voix<br />

s’élèvent pour l’olympisme à tout prix. S’il faut sacrifier le drafting <strong>de</strong>s courses Élite sur<br />

l’autel <strong>de</strong> la communication, le triathlon aura tout à y gagner. La France, par les voix <strong>de</strong><br />

Jacques LAPARADE et <strong>de</strong> Didier LEHÉNAFF, rejoint cette position. Pour le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la F.F.TRI., l’évolution structurelle et sportive <strong>de</strong> la fédération ne peut se faire sans l’ai<strong>de</strong> du<br />

ministère. L’olympisme pourrait être la clé <strong>de</strong> cette ouverture. Pour le Secrétaire-Général <strong>de</strong><br />

l’ITU, sponsors et médias n’investiront pas davantage tant que le spectacle ne sera pas plus<br />

accessible au grand public.


Dans ce contexte tendu, la position française est d’importance pour le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ITU à<br />

plus d’un titre. Le prochain Congrès du CIO, qui se tient tous les douze ou treize ans, a lieu à<br />

Paris en septembre 1994. Il coïnci<strong>de</strong> avec le Centenaire du CIO C’est l’occasion rêvée pour<br />

Les MAC DONALD, car Philippe CHÂTRIER, l’ancien Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération Française<br />

<strong>de</strong> Tennis, a été chargé <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s Programmes au sein du CIO au début <strong>de</strong><br />

1993.<br />

Son rapport place le triathlon dans les disciplines « intégrables » aux JO puisqu’il renferme<br />

toutes les valeurs <strong>de</strong> l’olympisme. La politique <strong>de</strong> l’instance étant tournée vers la stabilisation<br />

du nombre d’épreuves, le plus dur est <strong>de</strong> supprimer une autre discipline. L’UIPMB 1 . en<br />

charge du pentathlon mo<strong>de</strong>rne est en rupture avec le CIO. Juan Antonio SAMARANCH<br />

souhaite le sortir du programme olympique pour faire entrer le triathlon comme sport<br />

enchaîné.<br />

Au final, s’il est décidé que le triathlon n’entre pas à Atlanta en 1996, la synergie du triathlon<br />

avec Sidney 2000 et l’Australie, nation forte en triathlon, <strong>de</strong>vrait permettre à celle-ci<br />

d’accueillir le triathlon.<br />

Pour orienter la décision, l’ITU <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Jacques LAPARADE d’utiliser le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong><br />

Paris du 29 août 1994, afin <strong>de</strong> montrer aux congressistes les valeurs <strong>de</strong> cette discipline.<br />

Jacques LAPARADE : « Á l’occasion <strong>de</strong> la Coupe du Mon<strong>de</strong> à Paris en 1991, nous<br />

avions évoqué avec Joël LAINE, adjoint aux Sports à la mairie <strong>de</strong> Paris, l’organisation<br />

du Congrès du Centenaire du CIO qui allait se tenir à Paris, en septembre 1994. Á<br />

l’issue <strong>de</strong> celui-ci, le CIO <strong>de</strong>vait se réunir pour déci<strong>de</strong>r si un ou plusieurs sports<br />

entreraient aux Jeux <strong>de</strong> Sydney en 2000.<br />

En forme <strong>de</strong> bouta<strong>de</strong>, j’avais dit à Joël LAINE que ce serait une bonne chose que<br />

d’organiser le triathlon <strong>de</strong> Paris le lundi, jour <strong>de</strong> la cérémonie d’ouverture du Congrès qui<br />

<strong>de</strong>vait se tenir en partie au pied <strong>de</strong> la Tour Eiffel et au palais omnisport <strong>de</strong> Paris Bercy,<br />

dans la mesure où le triathlon <strong>de</strong> Paris avait pour site le Trocadéro.<br />

Joël LAINE m’avait alors répondu qu’il fallait que je me rapproche du maire <strong>de</strong> Paris,<br />

Jacques CHIRAC, pour lui en parler. Dans un premier temps, j’ai fait prendre un<br />

ren<strong>de</strong>z-vous avec le Directeur <strong>de</strong> Cabinet du maire qui avait la charge <strong>de</strong> l’organisation<br />

<strong>de</strong>s manifestations sur ces <strong>de</strong>ux sites. Nous l’avons rencontré, avec Bernard SAINT-<br />

JEAN, et après lui avoir exposé mon projet, et surtout notre volonté <strong>de</strong> marquer les<br />

esprits à quelques jours <strong>de</strong>s choix pour les Jeux Olympiques <strong>de</strong> Sydney, il a manifesté un<br />

intérêt certain et nous a promis d’en parler au maire.<br />

Quelques jours plus tard, j’ai voyagé dans l’avion, vers Pau, avec Nelson PAILLOU,<br />

Prési<strong>de</strong>nt du CNOSF, qui était souvent mon compagnon <strong>de</strong> voyage quand il rentrait, le<br />

week-end, à son domicile béarnais. Nelson PAILLOU a été un ar<strong>de</strong>nt défenseur <strong>de</strong><br />

notre discipline et il a toujours été convaincu qu’elle serait un jour Sport Olympique. Mon<br />

projet l’a séduit et il m’a promis <strong>de</strong> nous ménager un ren<strong>de</strong>z-vous avec Jacques<br />

CHIRAC.<br />

Nous l’avons très vite rencontré à la mairie <strong>de</strong> Paris et il a compris l’intérêt qu’il pouvait y<br />

avoir pour nous d’organiser un <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong>vant les 2.500 congressistes réunis au pied <strong>de</strong><br />

la Tour Eiffel, quelques jours seulement avant le choix du CIO.<br />

1 Union Internationale <strong>de</strong> Pentathlon Mo<strong>de</strong>rne et <strong>de</strong> Biathlon.


Néanmoins, l’organisation <strong>de</strong> ce triathlon, un lundi à 16 heures, en plein Paris, même au<br />

mois d’août, posait quelques problèmes d’intendance. Tout est allé très vite. La volonté<br />

du maire <strong>de</strong> nous ai<strong>de</strong>r dans notre entreprise a résolu bien <strong>de</strong>s problèmes.<br />

Pendant ce temps, Nelson PAILLOU avait plaidé notre cause auprès <strong>de</strong> Juan Antonio<br />

SAMARANCH, le Prési<strong>de</strong>nt du CIO, et son Directeur <strong>de</strong> Cabinet donnait sa bénédiction,<br />

sans toutefois autoriser que cette organisation figure dans le programme officiel du<br />

Congrès du Centenaire. Pour nous, cela n’était pas le plus important. Nous avons<br />

annoncé la bonne nouvelle à Les MAC DONALD, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ITU, qui s’est chargé <strong>de</strong><br />

nous organiser le plateau sportif.<br />

Nelson PAILLOU est resté jusqu’au bout très attentif à toutes nos <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et m’a<br />

annoncé un petit mois avant l’épreuve que, finalement, le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Paris figurerait<br />

dans le programme officiel <strong>de</strong>s cérémonies du Centenaire.<br />

L’épreuve a eu un énorme succès. Elle s’est déroulée, sous le soleil, <strong>de</strong>vant les 2.500<br />

congressistes ravis et un énorme public. Brad BEVEN, l’Australien Champion du Mon<strong>de</strong>,<br />

a remporté l’épreuve. La néo-zélandaise Jenny ROSE, en a fait autant chez les<br />

féminines.<br />

La remise <strong>de</strong>s prix s’est déroulée juste avant la <strong>de</strong>scente, en parachute, <strong>de</strong> la flamme<br />

olympique. La cerise sur le gâteau fut le choix <strong>de</strong> Brad BEVEN comme <strong>de</strong>rnier relayeur<br />

du parcours <strong>de</strong> la flamme jusqu’au palais omnisport <strong>de</strong> Paris Bercy. Dans une salle archicomble,<br />

il est entré sous les ovations d’un public séduit par cette jeune discipline.<br />

Du mardi au vendredi, j’ai accompagné Les MAC DONALD au Congrès du Centenaire.<br />

Indépendamment <strong>de</strong> l’intervention que j’ai eu l’honneur <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>vant les congressistes,<br />

nous avons, tous les <strong>de</strong>ux, approché les déci<strong>de</strong>urs du CIO pour les sensibiliser encore<br />

plus sur l’intérêt <strong>de</strong> choisir le triathlon pour Sydney.<br />

Le samedi, c’était la grand-messe du CIO Vous imaginez qu’elle fut notre joie<br />

d’apprendre que le triathlon entrait aux Jeux <strong>de</strong> Sydney par la gran<strong>de</strong> porte.<br />

Je n’oublierai jamais l’ai<strong>de</strong> précieuse <strong>de</strong> Nelson PAILLOU et <strong>de</strong> Jacques CHIRAC qui<br />

nous ont, à leur façon, déroulé le tapis rouge olympique. Je me dois aussi <strong>de</strong> rendre<br />

hommage à Les MAC DONALD pour son travail sans relâche <strong>de</strong>puis son élection, en<br />

1989, à la Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’ITU pour que le <strong>Triathlon</strong> entre dans la famille olympique. »<br />

Cinq jours plus tard… C’EST FAIT !


4 - Les Conséquences <strong>de</strong> l’Olympisme<br />

C<br />

omme Jacques LAPARADE l’avait pressenti, la réaction du ministère à<br />

l’introduction du triathlon dans le programme <strong>de</strong>s JO est immédiate.<br />

En septembre 1994, Bernard PAGES obtient enfin un cadre technique national<br />

<strong>de</strong> plus en la personne <strong>de</strong> Grégoire MILLET. Le Professorat <strong>de</strong> Sport option <strong>Triathlon</strong> est<br />

accepté par le ministère dès 1995. Il fournira le réservoir <strong>de</strong> cadres techniques nécessaire au<br />

développement fédéral. Deux nouveaux Centres Permanents d’Entraînement et <strong>de</strong> Formation<br />

sont labellisés (Poissy et Nancy). Á Montpellier, Joël DELPLANQUE, le nouveau directeur<br />

du CREPS, officialise la première UFRSTAPS option <strong>Triathlon</strong> et souhaite la création d’une<br />

entité nationale.<br />

Toutes ces validations subites peuvent apparaître minimes. Mais il faut se replacer dans le<br />

contexte. Bernard PAGES occupe le terrain quotidiennement <strong>de</strong>puis plusieurs années.<br />

Cette vague d’accords est, pour lui, le grand tournant. Son défi est <strong>de</strong> ne pas laisser respirer<br />

le ministère avant d’avoir obtenu le maximum.<br />

En interne, les premiers résultats <strong>de</strong> l’opération Tri Jeunes, sans être spectaculaires, sont<br />

bons. Trente-trois clubs sont labellisés formateurs et trois cent quarante-<strong>de</strong>ux licences<br />

jeunes supplémentaires ont été souscrites. L’opération est prévue sur trois ans. Il s’agit donc<br />

<strong>de</strong> mobiliser la base en surfant sur l’entrée aux JO.<br />

Le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Nice est reconduit. Le Grand Prix EDF <strong>de</strong>vient Grand Prix National F.F.TRI.<br />

(EDF s’est retiré). Avec Nice, un Grand Prix, et les gran<strong>de</strong>s épreuves nationales, le triathlon a<br />

largement <strong>de</strong> quoi communiquer.<br />

Pour la première fois <strong>de</strong>puis cinq ans, la fédération aperçoit quelques rayons <strong>de</strong> soleil. C’est<br />

pourtant le moment qu’Antoine FLUMIGNANI choisit pour quitter l’instance. Luc LEYNI le<br />

remplace au Secrétariat-Général. Jean-Marie DURAND démissionne, mais pour raison<br />

professionnelle. Avant <strong>de</strong> partir, il initie les premières opérations conduisant à la<br />

décentralisation administrative. Philippe LESCURE accè<strong>de</strong> à la Trésorerie Générale.<br />

Ces <strong>de</strong>ux hommes qui avaient connu le pire, s’en vont au moment du retour au meilleur.<br />

Á l’international aussi, les choses bougent. Lors du Congrès ITU <strong>de</strong> Zurich le 21 janvier<br />

1995, Peter BOLL, fraîchement élu à la tête <strong>de</strong> l’ETU (le 4 juillet 1994), rejette plusieurs<br />

motions présentées par Les MAC DONALD, en particulier l’acceptation du drafting sur<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s épreuves <strong>de</strong> la Coupe du Mon<strong>de</strong> 1995.<br />

De ce fait, « l’executive board » <strong>de</strong> l’ITU ne renouvelle pas sa confiance au Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’ETU et confie à Didier LEHÉNAFF la prési<strong>de</strong>nce par intérim <strong>de</strong> l’institution européenne 1 .<br />

Cette féodalisation <strong>de</strong> l’instance européenne par l’ITU distend les relations entre les <strong>de</strong>ux<br />

hommes. L’un veut l’hégémonie <strong>de</strong> l’ITU pour la sélection olympique, l’autre souhaite que les<br />

fédérations continentales conservent une part <strong>de</strong> celle-ci.<br />

1 Il sera officiellement élu le 11 mars 1995 lors du Congrès <strong>de</strong> l’ETU à Copenhague (Danemark).


La position fédérale française n’est pas explicite. D’un côté, elle voit d’un bon œil l’accession<br />

<strong>de</strong> Didier LEHÉNAFF à plus <strong>de</strong> responsabilités alors qu’elle est plutôt partisane <strong>de</strong><br />

l’hégémonie <strong>de</strong> l’instance mondiale. De l’autre côté, la suppression <strong>de</strong> l’interdiction du<br />

drafting sur les gran<strong>de</strong>s épreuves internationales, est mal vécue 1 par la F.F.TRI. Cette<br />

situation ambiguë constitue le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> la perte d’influence <strong>de</strong> la France dans le<br />

concert international.<br />

L’assemblée générale 1994 se déroule le 25 février 1995 à la Maison <strong>de</strong>s Sports <strong>de</strong> Paris.<br />

Dans son introduction, Henri SÉRANDOUR, le Prési<strong>de</strong>nt du CNOSF, s’exprime ainsi :<br />

« Vous avez une efficacité redoutable, et cela est rare parmi les fédérations aussi jeunes que<br />

la vôtre. Je crois que c’est unique dans les annales <strong>de</strong>s fédérations d’être passé du Collège<br />

<strong>de</strong>s Fédérations Sportives au Collège <strong>de</strong>s Fédérations Olympiques en si peu <strong>de</strong> temps et<br />

d’avoir accédé aux JO ». Une manière simple <strong>de</strong> souligner la différence <strong>de</strong> la discipline.<br />

Philippe LESCURE annonce un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 242.000 francs ramenant le déficit cumulé à<br />

1.232.000 francs. Le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Nice est le grand responsable <strong>de</strong> cette bonne nouvelle. Il<br />

dégage un bénéfice, mais surtout, il annule la <strong>de</strong>tte avec la GMF. Fait unique : le budget<br />

fédéral augmente <strong>de</strong> 75,65%, passant <strong>de</strong> 7.8 à 13.7 millions <strong>de</strong> francs.<br />

Jacques LAPARADE enchaîne en soulignant : « Nous l’avions pensé et cela s’est confirmé :<br />

les partenaires viennent et viendront plus facilement sur <strong>de</strong> l’événementiel ». Il connaît déjà<br />

le partenariat avec ARENA qui sera rendu officiel la semaine suivante.<br />

Le triathlon <strong>de</strong> Nice est reconduit avec ISL dans le rôle d’agence <strong>de</strong> communicationmarketing.<br />

Ce n’était pas forcément gagné après les difficultés rencontrées en 1994 et l’avis<br />

négatif donné par la préfecture <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes.<br />

La Direction Technique Nationale souligne le poste supplémentaire obtenu et ceux à venir, la<br />

réussite partielle <strong>de</strong> l’opération Tri Jeunes, les bons résultats internationaux et les<br />

espérances <strong>de</strong> développement rapi<strong>de</strong> du Haut Niveau avec l’olympisme, après la création <strong>de</strong><br />

la filière ministérielle du même nom (Pôle France et Pôle Espoir).<br />

L’assemblée générale adopte, avant l’ITU, la refonte <strong>de</strong> l’appellation <strong>de</strong>s distances 2<br />

(adjonction <strong>de</strong> la distance globale parcourue après le terme générique), entérine le<br />

regroupement <strong>de</strong> toutes les distances au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la Distance Olympique en Longue Distance,<br />

constate par voie <strong>de</strong> conséquence la disparition du Championnat <strong>de</strong> France Moyenne<br />

Distance, vote la disparition du Championnat <strong>de</strong> France Sprint et réitère l’abandon <strong>de</strong>s<br />

termes A, B et C. C’était déjà acté <strong>de</strong>puis plusieurs années mais le fonctionnement associatif<br />

a parfois besoin <strong>de</strong> répéter plusieurs fois certaines décisions.<br />

L’assemblée enregistre avec satisfaction l’augmentation du nombre global <strong>de</strong> licences et<br />

d’épreuves Certains s’élèvent pour remarquer la stagnation <strong>de</strong>s licences Compétition et la<br />

diminution <strong>de</strong>s épreuves Distance Olympique et Longue Distance au profit <strong>de</strong>s Distance<br />

Sprint et <strong>de</strong>s Avenir. Le sport dans sa dimension <strong>de</strong> Loisir est en marche.<br />

La licence Élite et le conflit avec l’Association <strong>de</strong>s Triathlètes sont quasiment passés sous<br />

silence. Il faut croire que les athlètes se préoccupent peu <strong>de</strong> ce que votent leurs dirigeants.<br />

Tous les tarifs sont adoptés en l’état.<br />

1 Il faudra attendre le 4 août 1996 pour que le drafting soit autorisé sur le Championnat <strong>de</strong> France<br />

<strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Courte Distance.<br />

2 L’ITU les adoptera lors du Congrès <strong>de</strong> Cancun le 14 novembre 1995.


Bernard PAGES soulève le problème <strong>de</strong>s mutations. Certains clubs phares recrutent <strong>de</strong>s<br />

talents sans contrepartie financière pour la structure quittée qui a pourtant « investi » sur<br />

l’athlète. D’où la présentation, et l’adoption, <strong>de</strong> Droits <strong>de</strong> Mutation et <strong>de</strong> Droits <strong>de</strong> Formation<br />

à payer au club quitté, par le club recevant. Dans la foulée, une Commission Nationale<br />

Sportive est créée pour gérer ces mutations et le paiement <strong>de</strong> ces droits.<br />

Deux sujets sont plus largement discutés. Le premier concerne le changement <strong>de</strong> siège<br />

social (cf. plus loin « Siège Social »). Le second traite <strong>de</strong> la composition du Comité Directeur<br />

et <strong>de</strong> la délégation officiellement adressée par le ministère pour le duathlon le 8 mars 1994.<br />

L’assemblée générale entérine cette décision en modifiant la définition <strong>de</strong> l’objet <strong>de</strong><br />

l’association et en y incluant la mention « duathlon » après la mention « triathlon ».<br />

Le Comité Directeur <strong>de</strong> la F.F.TRI. compte vingt-cinq membres élus et cinq membres <strong>de</strong> droit<br />

<strong>de</strong>s fédérations délégataires et du CNOSF. Le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération Française <strong>de</strong> Ski (M.<br />

CHEVALIER) renonçant à son siège, ce poste est réintégré dans le Comité Directeur qui<br />

comptera donc, à partir <strong>de</strong> l’assemblée générale <strong>de</strong> 1996, vingt-six membres élus et quatre<br />

membres <strong>de</strong> droit.<br />

Après les nombreux couacs qui ont émaillé les premiers pas du duathlon dans l’instance<br />

fédérale, il doit y trouver sa place. Deux solutions s’offrent aux membres <strong>de</strong> l’AG, soit <strong>de</strong><br />

poursuivre son organisation dans une commission, soit <strong>de</strong> créer un Conseil Fédéral <strong>de</strong><br />

Duathlon. Si dans la première hypothèse rien ne change, dans la secon<strong>de</strong> Yves RAHIL<br />

souhaite l’inclure dans les statuts et élargir le Comité Directeur à 32 membres (dont 4 <strong>de</strong><br />

droit) : les 2 membres supplémentaires étant dans un collège spécifique au duathlon.<br />

Bernard PAGES : «… On parle <strong>de</strong>puis un moment <strong>de</strong> texte, mais on n’a pas parlé <strong>de</strong><br />

l’esprit. Actuellement, dans l’esprit, le duathlon est considéré comme le parent pauvre <strong>de</strong> la<br />

F.F.TRI. Les athlètes le ressentent comme tel, les athlètes <strong>de</strong> Haut Niveau existent<br />

seulement dans le triathlon… Alors l’idée <strong>de</strong> créer ce conseil fédéral est <strong>de</strong> réunir un groupe<br />

<strong>de</strong> réflexion générale susceptible d’envisager la stratégie à mener si on veut se servir du<br />

duathlon. Et si l’on veut donner un peu plus <strong>de</strong> formalisme à cette entité, un peu plus qu’une<br />

commission, c’est pour justement bien i<strong>de</strong>ntifier cette population. »<br />

La création du Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon est votée avec 78 voix pour, 26 contre et 18<br />

abstentions, mais l’extension du Comité Directeur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux membres, avec la création d’un<br />

collège spécial duathlon, est rejetée par 15 voix pour, 66 contre et 41 abstentions. L’arrièrepensée<br />

d’une possible scission est déjà dans les esprits.<br />

Demi-succès ou <strong>de</strong>mi-échec pour Yves RAHIL, il <strong>de</strong>vient Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ce conseil qui reste<br />

non-inscrit dans les statuts.<br />

En fin d’assemblée générale, Yves HAMARD, Michel COULON et Antoine FURNO sont<br />

élus au Comité Directeur en remplacement <strong>de</strong>s membres démissionnaires.


5 - Les Grands Travaux <strong>de</strong> la DTN<br />

J<br />

acques LAPARADE l’avait évoqué à l’AG, cela <strong>de</strong>vient une réalité. Le 2 mars 1995,<br />

un protocole d’accord est signé dans les locaux du Comité Olympique français entre<br />

Mario CHÉSI, Prési<strong>de</strong>nt d’ARENA, et la F.F.TRI.<br />

C’est le premier grand partenariat pour la fédération. Il concerne l’aspect vestimentaire <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong> la fédération. L’agence ISL, dirigée par Bruno MOLINAS, ne tar<strong>de</strong> pas à<br />

l’inclure dans le plan marketing-communication du triathlon <strong>de</strong> Nice. Si ce partenariat est une<br />

bonne nouvelle en termes <strong>de</strong> rallonge budgétaire, la commission <strong>de</strong> 30% perçue par ISL<br />

entraîne <strong>de</strong>s remous. Certains pensent que la F.F.TRI. aurait pu négocier directement avec<br />

ARENA et économiser ces frais. Néanmoins le Comité Directeur saisi, dénie cette approche<br />

en affirmant qu’un partenariat <strong>de</strong> cette importance nécessite un professionnalisme, en<br />

termes <strong>de</strong> communication, que seul ISL peut apporter.<br />

Cette collaboration facilite l’organisation du Haut Niveau entamée par Bernard PAGES.<br />

Les textes sur l’organisation <strong>de</strong> la filière du sport <strong>de</strong> Haut Niveau instaurent, pour chaque<br />

discipline, le regroupement <strong>de</strong>s athlètes dans <strong>de</strong>s Pôles France et Espoir. Reste au Directeur<br />

Technique National à l’appliquer au <strong>Triathlon</strong>.<br />

Les centres <strong>de</strong> Boulouris et du Bataillon <strong>de</strong> Joinville ne posent aucun problème. Ils<br />

<strong>de</strong>viendront <strong>de</strong>s Pôles France. Au regard du nombre d’athlètes inscrits sur les listes <strong>de</strong> Haut<br />

Niveau, il faut créer 2 autres centres.<br />

Celui <strong>de</strong> l’INSEP est rapi<strong>de</strong>ment monté. Alors dirigé par Henri BOÉRIO, Anne-Marie<br />

ROUCHON suit le dossier avec Bernard PAGES. Á l’autre bout <strong>de</strong> la France, Joël<br />

DELPLANQUE, alors Directeur du CREPS <strong>de</strong> Montpellier en fin <strong>de</strong> construction, souhaite<br />

accueillir le triathlon. L’ancien chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> Nelson PAILLOU a tôt fait <strong>de</strong> finaliser le<br />

dossier. Reste à y placer les hommes. Si Grégoire MILLET est déjà sur Montpellier, la<br />

réussite au tout nouveau Professorat <strong>de</strong> Sport d’Anne-Marie ROUCHON et <strong>de</strong> Pierre<br />

HOUSEAUX favorise leur nomination comme cadres techniques au 1 er septembre 1995.<br />

Le problème est plus cornélien pour les Pôles Espoir. Début 1995, il existe quatre CPEF<br />

labellisés. L’effectif Espoir sur listes est insuffisant. Seuls <strong>de</strong>ux centres sont transformés en<br />

Pôles Espoir : Montluçon et Nancy. Par contre-coup, les centres <strong>de</strong> Poissy et <strong>de</strong> La Ferté-<br />

Bernard retombent dans la gestion régionale.<br />

Les gran<strong>de</strong>s épreuves nationales étant <strong>de</strong> plus en plus difficiles à maîtriser, un Directeur <strong>de</strong>s<br />

Gran<strong>de</strong>s Épreuves, membre <strong>de</strong> la DTN doit s’y consacrer. Impossible d’obtenir un poste<br />

supplémentaire pour cette année 1995 <strong>de</strong> la part du ministère. Clau<strong>de</strong> MEYER s’occupe<br />

déjà <strong>de</strong> cette mission, mais sur <strong>de</strong>s fonds fédéraux. Bernard PAGES insiste auprès du<br />

Ministère <strong>de</strong>s Sports pour qu’il intervienne sur son homologue <strong>de</strong> l’Éducation Nationale afin<br />

que Clau<strong>de</strong> MEYER soit détaché. Il obtient celui-ci sous la forme d’un CDD jusqu’au 31<br />

août 1996. Le problème est temporairement résolu.<br />

D’autres secteurs <strong>de</strong> la Direction Technique National sont touchés par ce vent <strong>de</strong><br />

structuration. La formation, d’une part, par la reconnaissance du diplôme d’entraîneur par la


Commission <strong>de</strong> l’Enseignement du ministère. Cela permet à leur titulaire d’exercer contre<br />

rémunération. Les jeunes, d’autre part, par la mise en place du « Triéval ». L’opération Tri<br />

Jeunes poursuit son évolution. Fin 1995, le nombre <strong>de</strong> Clubs Formateurs a doublé (62) et le<br />

nombre <strong>de</strong> licences jeunes a augmenté <strong>de</strong> 524 unités. Accueillir <strong>de</strong>s jeunes, c’est bien.<br />

Pouvoir en extirper une élite, c’est mieux. « Triéval » est l’outil qui le permet.<br />

Mis au point avec l’université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 2, il permet, avec <strong>de</strong>s tests simples, <strong>de</strong> dresser un<br />

classement national <strong>de</strong>s jeunes les plus performants. Il suffit dans un second temps <strong>de</strong><br />

prévenir les relais locaux et régionaux afin <strong>de</strong> suivre l’évolution du jeune athlète. Sur le<br />

papier c’est parfait. En pratique, ça l’est beaucoup moins car on constate l’insuffisance <strong>de</strong><br />

mobilisation <strong>de</strong>s cadres techniques régionaux et <strong>de</strong>s jeunes.


6 - La Décentralisation<br />

F<br />

in 1994, Jean-Marie DURAND avait initié, juste avant son départ, le délicat<br />

dossier <strong>de</strong> la décentralisation. Luc LEYNI avait activé la responsabilisation <strong>de</strong>s<br />

Ligues Régionales dans l'attribution <strong>de</strong>s labels. Le remplacement <strong>de</strong> la labellisation<br />

par un système d’étoiles, au profit d’une attribution proportionnelle au montant <strong>de</strong><br />

la grille <strong>de</strong>s prix, est instauré <strong>de</strong>puis l’assemblée générale du 29 janvier 1994. Même si le<br />

premier temps <strong>de</strong> la décentralisation est opérationnel, la portée <strong>de</strong> la mesure reste limitée.<br />

Le fond du problème est <strong>de</strong> créer les systèmes financiers, administratifs et informatiques<br />

permettant <strong>de</strong> déconcentrer la saisie <strong>de</strong>s licences, en créant une autonomisation <strong>de</strong>s Ligues<br />

Régionales. Aussi, Luc LEYNI reçoit l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Philippe LESCURE sur le versant financier et<br />

<strong>de</strong> Denis MAIRE pour l’aspect informatique. Bernard SAINT-JEAN participe également<br />

aux travaux pour coordonner l’administratif et Joël ORENGA est embauché <strong>de</strong>puis le 24<br />

octobre 1994 pour la création du programme informatique.<br />

Pour atteindre l’objectif, il suffit d’éclater le tarif <strong>de</strong> la licence et <strong>de</strong>s affiliations club en <strong>de</strong>ux<br />

parts : une part fédérale et une part Ligue. Si la part fédérale peut être votée à la prochaine<br />

assemblée générale (début 1996), celle <strong>de</strong>s Ligues Régionales, qui accepteraient la<br />

décentralisation, ne peut être validée avant leur propre assemblée générale (fin 1996). Cela<br />

laisse donc plus d’un an pour étudier, concevoir, tester et régionaliser un dispositif<br />

informatique qui automatisera l’ensemble <strong>de</strong>s opérations. Denis MAIRE et Joël ORENGA<br />

se chargent <strong>de</strong> cette partie <strong>de</strong> la problématique.<br />

Dès le début 1995, le programme est créé. Il est utilisé au siège, avec succès, pour<br />

l’édition <strong>de</strong>s licences. Si le système trouvé est assez ingénieux, son coût est important. Dans<br />

son rapport moral <strong>de</strong> l’assemblée générale du 25 janvier 1997, Jacques LAPARADE<br />

déclare sur le sujet : « Dans un <strong>de</strong>uxième temps, nous avons décidé <strong>de</strong> nous lancer sur un<br />

axe plus administratif. Ce choix n'était pas évi<strong>de</strong>nt compte tenu <strong>de</strong> notre fragilité financière.<br />

Cependant, il ne fallait pas que ce projet continue à être seulement un vœu pieux ».<br />

Reste à le régionaliser. Deux Ligues Régionales tests sont utilisées. La Ligue Bourgogne,<br />

avec Denis MAIRE, et la Ligue Midi-Pyrénées, avec Christian GALINDO. Les tests sont<br />

concluants.<br />

Luc LEYNI démissionne en juin 1995. Ludovic JOLIVET accè<strong>de</strong> au Secrétariat-Général,<br />

et doit reprendre ce délicat dossier. Michelle D’AGATA <strong>de</strong>vient Trésorière-Adjointe.<br />

Pour effectuer un test gran<strong>de</strong>ur nature, le Comité Directeur <strong>de</strong> décembre 1995 vote une<br />

disposition précisant que dix francs par licence compétition seront laissés aux Ligues<br />

Régionales souhaitant tester le programme. Elles sont huit à accepter 1 .<br />

1 Le système aurait pu fonctionner si la rupture d’un bloc d’alimentation et <strong>de</strong>s grèves à répétition<br />

n’avaient pas perturbé le fonctionnement initialement prévu. L’édition <strong>de</strong>s licences 1996 sera<br />

entièrement réalisée par la fédération.


7 - Le Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon<br />

U<br />

ne fois officialisé le 25 février 1995, le Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon, présidé par<br />

Yves RAHIL, s’organise. Dans la structuration fédérale c’est une entité spécifique<br />

qui doit construire les règles d’une discipline : le Duathlon.<br />

Faisant partie <strong>de</strong> la F.F.TRI., cette entité échafau<strong>de</strong> le duathlon à l’image du triathlon. Ainsi<br />

durant toute l’année 1995, le Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon rédige une Réglementation<br />

Générale spécifique, adapte les licences et les agréments au duathlon, développe les gran<strong>de</strong>s<br />

épreuves nationales <strong>de</strong> duathlon, etc. Il est même <strong>de</strong>mandé à chaque Ligue Régionale et<br />

Comité Départemental <strong>de</strong> créer une commission duathlon et aux clubs <strong>de</strong> mettre en place les<br />

structures nécessaires à l’accueil <strong>de</strong>s duathlètes.<br />

Bref, un Conseil Fédéral… dans la fédération… et la perception d’une scission possible, par<br />

certains, qui n’en ont pourtant «… rien à faire du duathlon ». (Yves RAHIL dans son<br />

rapport <strong>de</strong> l’assemblée générale du 24 février 1996).<br />

Mais le succès est au ren<strong>de</strong>z-vous, puisque le nombre <strong>de</strong> licenciés augmente en gran<strong>de</strong><br />

partie grâce au duathlon, et que les épreuves <strong>de</strong> toutes distances s’accroissent.<br />

Un projet tarau<strong>de</strong> déjà le Conseil Fédéral. Réaliser un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance<br />

<strong>de</strong> sport <strong>de</strong> Haut Niveau. Une partie <strong>de</strong>s critères exigés est acquise : sa présence sur le<br />

terrain, le volet international, son développement. Il y a pourtant un écueil <strong>de</strong> taille. La<br />

commission ministérielle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier la population. Il faut donc différencier<br />

triathlètes et duathlètes.


8 - La Fin <strong>de</strong> Mandat<br />

A<br />

près une année d’effervescence, l’assemblée générale s’ouvre le 24 février 1996<br />

à Paris. Tout au long <strong>de</strong>s débats, on ressent l’amélioration structurelle <strong>de</strong><br />

l’instance, l’avènement <strong>de</strong> projets anciens et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s avancées dont tous<br />

pensent qu’elles seront bénéfiques.<br />

Philippe LESCURE rend un bilan financier excé<strong>de</strong>ntaire <strong>de</strong> 235.500 francs, ramenant la<br />

<strong>de</strong>tte à 997.000 francs alors que le budget global passe <strong>de</strong> 13.7 à 14.5 millions <strong>de</strong> francs. En<br />

conclusion du rapport comptable, Philippe LESCURE développe un budget prévisionnel où<br />

la rigueur prédomine. Il s’agit <strong>de</strong> dégager un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 550.000 francs. Toutes les lignes<br />

sont réduites sauf celles <strong>de</strong> la Commission d’Arbitrage : « Il est temps d’en finir avec les<br />

difficultés financières ».<br />

Les débats sont assez plats et mornes. Pour <strong>de</strong>s dirigeants, une assemblée générale avec <strong>de</strong><br />

telles avancées est aisée, cela contraste avec les années précé<strong>de</strong>ntes.<br />

Un semblant d’animation survient lors <strong>de</strong> la discussion du bilan <strong>de</strong> la décentralisation. Si tous<br />

les Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Ligues Régionales sont unanimes sur le principe <strong>de</strong> cette évolution, une<br />

petite partie renâcle à l’idée <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir financer l’administration fédérale pour l’achat <strong>de</strong><br />

matériel informatique. Ils renâclent encore plus, <strong>de</strong> faire le travail <strong>de</strong> la fédération. Ils<br />

contestent le financement pour cette mission déconcentrée. Ils reprochent les variations<br />

prévisibles <strong>de</strong>s tarifs entre Ligues. Ils enragent <strong>de</strong>vant l’augmentation du tarif <strong>de</strong> la licence.<br />

Mais cette frange est minoritaire. L’ambiance retombe.<br />

La modification <strong>de</strong>s statuts, augmentant l’effectif du Comité Directeur <strong>de</strong> 26 à 28 membres à<br />

compter <strong>de</strong> l’assemblée générale <strong>de</strong> 1997, ne suscite aucune contestation. Elle fait suite à la<br />

disparition <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> droits. Seule la présence d’un représentant du CNOSF est<br />

maintenue.<br />

Ce ne sont pas l’officialisation <strong>de</strong> l’abandon <strong>de</strong> l’appellation Distance Olympique au profit <strong>de</strong><br />

Courte Distance 51.5 ou la transformation <strong>de</strong> la Licence Compétition Élite en Super Licence,<br />

pour éviter toute confusion avec les athlètes <strong>de</strong> Haut Niveau Élite, qui animent le débat.<br />

Le réveil se produit lors <strong>de</strong> l’adoption du projet superposant l’accès au triathlon et au<br />

duathlon avec le type <strong>de</strong> licence. En clair, les compétiteurs pouvaient participer à tous les<br />

duathlons avec une licence à l’année ou une licence à la journée. Dès lors, le système sera<br />

i<strong>de</strong>ntique quelle que soit la discipline : licence compétition pour les triathlons ou duathlons<br />

compétition, licence loisir ou licence journée (à 60 francs pour le triathlon au lieu <strong>de</strong> 25 pour<br />

le duathlon) pour les triathlons ou duathlons promotion.<br />

L’atmosphère <strong>de</strong>vient houleuse lors du vote <strong>de</strong>s tarifs. D’une part, l’introduction <strong>de</strong> la part<br />

fédérale et <strong>de</strong> la part Ligue dans le calcul <strong>de</strong> la licence, suite à la décentralisation, augmente<br />

sensiblement le prix <strong>de</strong> la licence <strong>de</strong> 3 à 5% selon son type. D’autre part, le souhait du<br />

Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon <strong>de</strong> différencier la population <strong>de</strong> duathlètes conduit à l’adoption<br />

<strong>de</strong> trois types <strong>de</strong> licence : une licence triathlon, une licence duathlon (aux mêmes tarifs) et<br />

une licence triathlon & duathlon (majorée <strong>de</strong> 20 francs). Il s’en suit une longue série <strong>de</strong>


votes, d’une part sur les principes (qui sont rapi<strong>de</strong>ment adoptés), et d’autre part sur les<br />

coûts. Au final, tout est adopté.<br />

L’assemblée générale se termine par l’élection <strong>de</strong> Béatrice MOUTHON (sur le collège Haut<br />

Niveau) et <strong>de</strong> Jacques EDMOND.<br />

Dans les suites <strong>de</strong> cette assemblée générale, bien peu d’évolutions sont constatées. Il faut<br />

dire que l’activité fédérale est occupée par le déménagement du siège social dans les locaux<br />

du 2 rue <strong>de</strong> la Justice à La Plaine-Saint-Denis (93 - Seine-Saint-Denis), les 23 et 24 avril<br />

1996, et par le triathlon <strong>de</strong> Nice. Même si localement un siège temporaire, avec une<br />

employée (Christine LACHAUD), a été ouvert <strong>de</strong>ux mois, les allées et venues <strong>de</strong>s uns et<br />

<strong>de</strong>s autres absorbent les disponibilités <strong>de</strong> tous.<br />

Les plus gran<strong>de</strong>s avancées sont à mettre à l’ordre du Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon. D’une<br />

part, il officialise le premier Grand Prix F.F.TRI. <strong>de</strong> Duathlon sur cinq étapes (toujours la<br />

même superposition triathlon/duathlon). D’autre part, il rédige le premier dossier <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> sport <strong>de</strong> Haut Niveau. Mais ce document n’est pas présenté.<br />

En cause, l’étu<strong>de</strong> scrupuleuse par le ministère <strong>de</strong>s dossiers, qui ne doivent souffrir d’aucune<br />

imperfection. Or, la F.F.TRI., malgré le système mis en place, est incapable <strong>de</strong> recenser les<br />

duathlètes.<br />

Parmi les évolutions sportives, on note l’ouverture <strong>de</strong> la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues à la<br />

catégorie Ca<strong>de</strong>t et surtout, le premier titre français <strong>de</strong> Champion du Mon<strong>de</strong> Junior Homme<br />

<strong>de</strong> Sébastien BERLIER le 25 août 1996 à Cleveland (USA).<br />

L’approche <strong>de</strong> l’assemblée générale élective ralentit le rythme <strong>de</strong>s réformes.<br />

Serge LECRIQUE disparaît le 2 novembre 1996.<br />

Pilier <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> France, il terminait sa carrière et avait<br />

entrepris, d'un commun accord entre la Direction Technique et<br />

le comman<strong>de</strong>ment du Bataillon <strong>de</strong> Joinville, une formation au<br />

CREPS <strong>de</strong> Boulouris afin d'assurer une bonne reconversion<br />

professionnelle. C'est en rentrant d'un <strong>de</strong>s cours qu'un<br />

acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> moto lui a été fatal.<br />

1996 - Serge LECRIQUE<br />

(Document Triathlète n° 117)<br />

Presque au même moment, François DOAT démissionne <strong>de</strong> la Vice-Prési<strong>de</strong>nce pour<br />

convenances personnelles.<br />

Sur le front <strong>de</strong>s emplois d’État, Roger PAOLETTI, l’ancien DTN <strong>de</strong> l’Haltérophilie, Prési<strong>de</strong>nt<br />

du Comité Départemental <strong>de</strong> Paris, rejoint l’équipe fédérale pour relancer l’édition <strong>de</strong> Tri à la<br />

Une qui n’a plus paru <strong>de</strong>puis un an.<br />

L’assemble générale élective s’ouvre le 25 janvier 1997 à Paris.<br />

Si la précé<strong>de</strong>nte avait souffert d’un climat amorphe, celle-ci fait ressortir toutes les vieilles<br />

querelles du passé.


Dans son rapport moral, Jacques LAPARADE annonce la couleur d’entrée : « Je suis le<br />

premier Prési<strong>de</strong>nt à finir un mandat ». Et il rentre dans un long rapport concret <strong>de</strong>s<br />

évolutions du mandat : l’opération Tri Jeunes, les Pôles, la décentralisation, le redressement<br />

financier, les résultats sportifs, Nice, …<br />

Il est vrai que le bilan est bon. Avec quatre-vingt-cinq clubs formateurs et <strong>de</strong>ux mille huit<br />

cents licences jeunes, le secteur a effectué la percée nécessaire pour développer, seul, la<br />

jeunesse du triathlon. Les six Pôles sont créés et fonctionnent. Le bilan financier prévisionnel<br />

<strong>de</strong> Philippe LESCURE est tenu (exercice excé<strong>de</strong>ntaire <strong>de</strong> 524.000 francs dans un volume<br />

global <strong>de</strong> 16.1 millions <strong>de</strong> francs et une <strong>de</strong>tte ramenée à 473.000 francs). Douze Ligues<br />

Régionales (sur vingt-sept) sont décentralisées pour la gestion <strong>de</strong>s licences. Elles<br />

représentent près <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s licenciés. Le premier titre mondial obtenu sur courte distance<br />

par Sébastien BERLIER. La réussite <strong>de</strong> la 3 ème édition du triathlon <strong>de</strong> Nice, ma<strong>de</strong> by<br />

F.F.TRI. etc.<br />

Et Bernard PAGES <strong>de</strong> renchérir en conclusion <strong>de</strong> son rapport : « Faire beaucoup avec peu<br />

<strong>de</strong> moyens financiers et humains me semble bien résumer ce rapport d'activité<br />

1996. « Horresco referens » comme le disait si bien Virgile. Ne voyez pas là une lueur <strong>de</strong><br />

pessimisme, au contraire. Je le prends comme un défi, nous n'avons pas les moyens mais<br />

nous sommes condamnés à réussir et j'ai envie que nous réussissions. »<br />

Dans ce concert <strong>de</strong> réussite, une seule voix dénote. Celle d’Yves RAHIL qui déclare pour le<br />

Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon : « Je voudrais dans un premier temps indiquer à cette<br />

assemblée que je suis d’abord vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération Française <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> et, qu’à<br />

ce titre, j’ai souhaité assumer la responsabilité du développement et du suivi du Duathlon.<br />

Assumer cette responsabilité, c’est se convaincre que la tâche qui nous incombe est<br />

importante et qu’il faut l’accomplir avec toute sa force, avec toute l’ar<strong>de</strong>ur nécessaire à la<br />

croyance dans ce que l’on fait et dans ce pourquoi on le fait. S’il est vrai que vous êtes en<br />

droit <strong>de</strong> ne pas partager cette même foi et <strong>de</strong> ne pas développer semblable énergie, il n’en<br />

<strong>de</strong>meure pas moins que je ne comprends pas cette résistance, je dirai presque ce refus<br />

d’intégrer le Duathlon dans la famille du <strong>Triathlon</strong> ».<br />

Si le découragement est palpable dans ce rapport, c’est que ni les instances nationales, ni les<br />

instances régionales, n’abon<strong>de</strong>nt dans le sens <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’Yves RAHIL La sensation<br />

que le duathlon n’avance pas provient du fait que la discipline n’est pas assez mature, que<br />

les dirigeants ne considèrent pas les duathlètes comme étant avant tout <strong>de</strong>s triathlètes et<br />

que le statut particulier du Conseil Fédéral <strong>de</strong> Duathlon peut conduire à une scission.<br />

La décision <strong>de</strong> limiter les accès <strong>de</strong> la discipline a considérablement gêné la progression du<br />

nombre <strong>de</strong> licences. L’assemblée générale déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire marche arrière et <strong>de</strong> rétablir le<br />

libre accès aux duathlons Sprint et Courte Distance avec une licence Journée. Le duathlon<br />

Longue Distance est maintenu dans le champ <strong>de</strong> la limitation d’accès aux seuls licenciés à<br />

l’année pour raison médicale. Mais ce dispositif va à l’encontre <strong>de</strong> la différenciation <strong>de</strong>s<br />

triathlètes et <strong>de</strong>s duathlètes voulue par le ministère.<br />

En fin <strong>de</strong> réunion, il est procédé à l’élection du Comité Directeur qui inclut <strong>de</strong>ux nouveaux<br />

collèges (arbitral et jeune).<br />

Au final, le Bureau Directeur <strong>de</strong> la F.F.TRI. est composé <strong>de</strong> :<br />

Jacques LAPARADE - Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la F.F.TRI.<br />

Philippe LESCURE - Vice-Prési<strong>de</strong>nt<br />

Yves RAHIL - Vice-Prési<strong>de</strong>nt


Michel SAINT-BONNET - Vice-Prési<strong>de</strong>nt (élu sur le collège corporatif)<br />

Michelle D’AGATA - Trésorier (élue sur le collège féminin)<br />

Denis JAEGER - Trésorier-Adjoint<br />

Frédéric ZIZINE - Secrétaire-Général<br />

Antoine FURNO - Secrétaire-Général-Adjoint<br />

Les autres membres du Comité Directeur sont :<br />

Jacques BAYNAUD<br />

Paul BERMEJO<br />

Pascal BILDSTEIN<br />

Francis CHAUSSADAS<br />

Michel COULON<br />

Francis DECODTS<br />

Jacques EDMOND<br />

Clau<strong>de</strong> FROMENT<br />

Alain LARIBI<br />

Roland LEUBA<br />

Luc LEYNI<br />

René LOUESDON<br />

Jacques VERNET<br />

Philippe BAUDET (élu sur le collège éducateur)<br />

Bernard BLANC (élu sur le collège arbitral)<br />

Philippe CHÂTEAU (élu sur le collège médical)<br />

Stéphanie DEWAELE (élue sur le collège jeune)<br />

Béatrice MOUTHON (élue sur le collège Haut Niveau)<br />

Lydie REUZÉ (élue sur le collège Haut Niveau)<br />

Monique SPIRE (élue sur le collège féminin)<br />

Á noter que Francis DECODTS et Éric CHOCHOY ont obtenu autant <strong>de</strong> voix sur la<br />

<strong>de</strong>rnière place éligible. Francis DECODTS est élu au bénéfice <strong>de</strong> l’âge. Edmond<br />

SEUILLARD est inclus dans les membres du Comité Directeur au titre du CNOSF.


9 - Évolution Structurelle <strong>de</strong> la F.F.TRI.<br />

O<br />

n constate beaucoup <strong>de</strong> changements structurels pendant cette pério<strong>de</strong> 1993-<br />

1996. C’est normal, puisque les aspects financiers s’améliorent et que les<br />

fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la discipline se précisent. Les grands projets touchent ainsi tous<br />

les niveaux <strong>de</strong> la fédération.<br />

L’olympisme en est certainement le déclencheur principal, mais il ne faut pas négliger les<br />

qualités et l’opiniâtreté <strong>de</strong>s dirigeants et <strong>de</strong>s professionnels administratifs et sportifs qui font<br />

partie intégrante <strong>de</strong> la F.F.TRI.<br />

9.1 - L’Administration<br />

9.2 - La Structuration Sportive


9.1 - L’Administration<br />

Le Siège Social<br />

E<br />

n 1993, le siège social parisien <strong>de</strong> la F.F.TRI. est constitué <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

appartements <strong>de</strong> 75 m² chacun 1 . L’idée du transfert du siège social est évoquée à<br />

l’assemblée générale du 25 février 1995.<br />

Deux thèses s’affrontent. L’une, avancée par Bernard SAINT-JEAN, consisterait à acheter<br />

<strong>de</strong>s locaux dans le quartier <strong>de</strong> Saint-Denis (93 - Seine-Saint-Denis) à proximité du sta<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

France alors en construction. Le financement se ferait par un prêt bancaire au Crédit<br />

Coopératif. Cet achat permettrait <strong>de</strong> crédibiliser la F.F.TRI. en lui donnant un acquis, <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>meurer près <strong>de</strong> Paris, réduisant du même coup les risques <strong>de</strong> flambée prévisible <strong>de</strong>s<br />

transferts <strong>de</strong> cadres ou d’élus, et d’éviter les problèmes <strong>de</strong> personnels, certains ayant<br />

annoncé leur refus <strong>de</strong> déménager.<br />

L’autre, développée par Philippe LESCURE, consisterait à transférer le siège social à<br />

Limoges (87 - Haute-Vienne) dans un complexe sportif en construction avec piscine et piste<br />

d’athlétisme. Les locaux <strong>de</strong> 373 m² seraient loués 105.000 francs par an (contre 290.000<br />

actuellement) et une ai<strong>de</strong> à la délocalisation, <strong>de</strong> 200.000 francs, serait versée par le Conseil<br />

Régional. L’offre limougeau<strong>de</strong> est alléchante en termes financiers mais la persistance du<br />

statut <strong>de</strong> locataire et, surtout, les problèmes <strong>de</strong> délocalisation font peur.<br />

Le choix est cornélien. L’adresse du siège social étant statutaire, la majorité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers<br />

est requise pour le vote. La solution parisienne est retenue malgré 60 voix pour la<br />

délocalisation et 45 contre.<br />

En mars 1995, le propriétaire du boulevard <strong>de</strong> Strasbourg annonce son intention <strong>de</strong><br />

reprendre ses biens. Un bail d’une année supplémentaire est signé pour laisser à<br />

l’administration fédérale le temps <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s locaux. Des bureaux <strong>de</strong> 289 m², construits<br />

en 1992, sont rapi<strong>de</strong>ment visités à La Plaine-Saint-Denis. Pourquoi ce quartier ?<br />

Les tarifs <strong>de</strong> location y sont abordables. C’est une ancienne zone maraîchère, puis<br />

industrielle, quasi à l’abandon. Le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> France est en construction. Le loyer du local visité<br />

est 7% moins cher que celui du siège actuel mais avec <strong>de</strong>s charges supplémentaires, d’où<br />

une opération financièrement blanche<br />

Les liaisons <strong>de</strong> communication sont bonnes avec Paris. Il est sur l’axe Orly-Roissy par le RER<br />

B et la présence du Sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> France implique la construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles stations.<br />

Enfin, le contrat <strong>de</strong> location prévoit une possibilité d’achat prioritaire dans les dix ans.<br />

L’assemblée générale du 24 février 1996 entérine à l’unanimité cette solution. Le<br />

déménagement a lieu les 23 et 24 avril 1996.<br />

1 Les baux locatifs sont différents. L’un est à usage commercial, donc renouvelable. L’autre est à<br />

usage professionnel, donc limité à trois ans. Début 1995, le gestionnaire <strong>de</strong>s locaux convoque la<br />

F.F.TRI. afin <strong>de</strong> modifier le second bail.


1996 - Le Siége Social<br />

Les parties présentées du siége social sur ces clichés, n’ont pas subit <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>puis 1996, à l’inverse d’autres<br />

parties (dont la salle <strong>de</strong> réunion) profondément réaménagées en 2007.<br />

(Document F.F.TRI.)<br />

L'Évolution <strong>de</strong>s Clubs / Organisations<br />

Le phénomène d’aplanissement <strong>de</strong> la courbe d’évolution <strong>de</strong> création <strong>de</strong> clubs, constaté entre<br />

1990 et 1992, se poursuit. Si l'accroissement quasi nul (<strong>de</strong>ux clubs) enregistré entre 1993<br />

et 1994 est d’ordre conjoncturel (lié à la forte augmentation du prix <strong>de</strong> la licence), le<br />

ralentissement qui fait suite est lié à une donnée nouvelle : l’accentuation <strong>de</strong> la disparition<br />

<strong>de</strong>s clubs, notamment ceux créés sept à dix ans plus tôt, sans successeur au prési<strong>de</strong>nt<br />

fondateur. L’effet d’épuisement fait le reste. Cet état est corroboré par l’augmentation <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mutation d’athlètes, en très forte croissance.<br />

Par contre, la courbe du nombre <strong>de</strong>s épreuves croît. La délégation du duathlon et la création<br />

<strong>de</strong>s épreuves Avenir y sont pour beaucoup. Revers <strong>de</strong> la médaille, le nombre d’épreuves<br />

longues (Distance Olympique et Longue Distance) diminue au profit <strong>de</strong>s Distances Sprint<br />

plus faciles à organiser.<br />

La labellisation <strong>de</strong>s épreuves, jusqu’alors classées par un système d’étoiles (<strong>de</strong> 1 à 5) selon<br />

le niveau d’accueil et <strong>de</strong> qualité organisationnelle, se modifie. Début 1994, c’est le montant<br />

<strong>de</strong> la grille <strong>de</strong> prix qui attribue le label. Ce système, s’il a l’avantage <strong>de</strong> diminuer l’aspect<br />

subjectif <strong>de</strong> la labellisation, a l’inconvénient <strong>de</strong> ne pas attribuer un niveau suffisant à<br />

certaines épreuves, parfaites en termes organisationnels, mais avec peu <strong>de</strong> moyens<br />

financiers.<br />

L’effondrement du bénévolat et l’emprise du secteur privé dans les secteurs <strong>de</strong> l’animation,<br />

du chronométrage, du médical, etc. ren<strong>de</strong>nt les organisations <strong>de</strong> plus en plus onéreuses.<br />

La réaction <strong>de</strong>s organisateurs est d’augmenter les tarifs d’inscription. Pour enrayer le<br />

phénomène, la F.F.TRI. les plafonne lors <strong>de</strong> l’assemblée générale du 29 janvier 1994. C’est<br />

une <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s épreuves constatée en 1996.<br />

L’autre raison est liée aux administrations préfectorales qui encadrent les courses sur routes<br />

ouvertes, <strong>de</strong>s textes législatifs et réglementaires rendant les contraintes organisationnelles<br />

<strong>de</strong> plus en plus fortes. C’est la conséquence indirecte <strong>de</strong>s tristes événements du sta<strong>de</strong><br />

Furiani lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>mi-finale <strong>de</strong> la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong> football du 5 mai 1992.


Clubs<br />

500<br />

450<br />

400<br />

350<br />

356<br />

407 416 444<br />

456 458<br />

475<br />

486<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996<br />

De 1989 à 1996 - Évolution du Nombre <strong>de</strong> Clubs<br />

(Document F.F.TRI.)<br />

Epreuves<br />

900<br />

800<br />

700<br />

782<br />

837<br />

823<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

324<br />

471<br />

415<br />

533<br />

603<br />

200<br />

100<br />

0<br />

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996<br />

De 1989 à 1996 - Évolution du Nombre d’Épreuves<br />

(Document F.F.TRI.)


La Licence 1993 à 1996<br />

Plus <strong>de</strong> quatre milles licenciés supplémentaires sont enregistrés dans l’olympia<strong>de</strong>, soit <strong>de</strong>ux<br />

fois plus qu’entre 1989 et 1992. Curieusement la forte revalorisation <strong>de</strong> 1993 n’a eu aucune<br />

inci<strong>de</strong>nce.<br />

Pourtant, lors <strong>de</strong> l’assemblée générale <strong>de</strong> 1994, Jacques LAPARADE fait preuve d’une<br />

pru<strong>de</strong>nce relative : « Le nombre <strong>de</strong> licences a augmenté mais il faut rester conscient <strong>de</strong><br />

l’érosion que nous subissons et considérer qu’il y a un réel engouement pour le loisir ».<br />

Il prend en compte un phénomène nouveau lié à la création, lors du Comité Directeur <strong>de</strong><br />

février 1993, <strong>de</strong> la Licence Promotion, vendue 200 francs. Cette licence permet à un<br />

adhérent club d’accé<strong>de</strong>r à toutes les épreuves Promotion sans licence journée. C’est ce type<br />

<strong>de</strong> licence qui est responsable <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> 1.140 unités entre 1992 et 1993, au<br />

détriment <strong>de</strong>s licences compétition.<br />

La notion <strong>de</strong> « Sport Loisir » est nouvelle dans la société. Elle n’est pas unique au triathlon,<br />

mais concerne toutes les fédérations sportives. Par cette licence, la F.F.TRI. anticipe cette<br />

évolution <strong>de</strong>s mentalités.<br />

Lors <strong>de</strong> l’assemblée générale extraordinaire du 23 octobre 1993, elle entérine même la<br />

création d’une nouvelle forme <strong>de</strong> pratique : la « Pratique Loisir », transformant du même<br />

coup la Licence Promotion en Licence Pratiquant Loisir. Conséquence immédiate, la Licence<br />

Entraînement Club disparaît du panel <strong>de</strong>s licences fédérales.<br />

Licences à l'année<br />

16000<br />

14000<br />

12000<br />

10000<br />

8000<br />

13645<br />

12677<br />

9263 101851075611120<br />

14853 15254<br />

6000<br />

4000<br />

2000<br />

0<br />

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996<br />

De 1989 à 1996 - Évolution du Nombre <strong>de</strong> Licences à l'année<br />

(Document F.F.TRI.)


La pratique Compétition évolue elle aussi. Le challenge EDF <strong>de</strong> 1994, entraîne la création<br />

d’une Licence Compétition Élite, dix fois plus chère que l’autre. Une partie <strong>de</strong> ce surcoût est<br />

utilisée pour abon<strong>de</strong>r la grille <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> ce circuit. Le seul avantage pour son titulaire est<br />

l’accès aux grilles <strong>de</strong> prix supérieures à 2.000 francs. On imagine sans difficulté les réactions<br />

qu’elle suscite <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la soixantaine <strong>de</strong> souscripteurs.<br />

Sont donc disponibles pour l’année 1994 :<br />

- Pour les licences à l’année :<br />

- Licence pratiquant Jeune (110 francs),<br />

- Licence pratiquant Loisir (200 francs),<br />

- Licence Dirigeant (300 francs),<br />

- Licence pratiquant Compétition (300 francs par un club et 600 en individuel),<br />

- Licence pratiquant Compétition Élite (3.000 francs par un club et 10.000 en<br />

individuel).<br />

- Pour les licences journée :<br />

- Licence Journée Avenir (jusqu’à la catégorie Ca<strong>de</strong>t),<br />

- Licence Journée Loisir <strong>Triathlon</strong> (à partir <strong>de</strong> la catégorie Ca<strong>de</strong>t pour les<br />

seules épreuves <strong>de</strong> triathlon Promotion),<br />

- Licence Journée Loisir Duathlon (à partir <strong>de</strong> la catégorie Junior pour toutes<br />

les épreuves <strong>de</strong> duathlon),<br />

- Licence Journée Compétition (pour les étrangers).<br />

Ce système complexe pour un novice se perpétuera cinq ans.<br />

Concernant l’édition <strong>de</strong>s licences, les retards accumulés <strong>de</strong>viennent insupportables pour les<br />

licenciés. En attendant l’informatisation du système d’adhésion, coûteux à opérationnaliser,<br />

et la décentralisation <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> saisie vers les Ligues Régionales, une solution<br />

ubuesque est imaginée début 1993 : le standard <strong>de</strong> la F.F.TRI. n’est ouvert que <strong>de</strong> 13h30 à<br />

17h30. Elle est abandonnée <strong>de</strong>ux mois plus tard.<br />

Le fond du problème est lié à la faible professionnalisation fédérale. Les Contrats Emploi<br />

Solidarité (contrats <strong>de</strong> travail totalement aidés <strong>de</strong> l’époque) pallient partiellement celui-ci.<br />

Pas moins <strong>de</strong> seize contrats sont utilisés entre 1993 et 1996.<br />

En 1993 et 1994, l’aspect <strong>de</strong> la licence est i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> 1992. Tout juste note-t-on<br />

une modification <strong>de</strong>s numéros suite à l’addition <strong>de</strong>s catégories Poussin à Benjamin.<br />

1993 et 1994 - Licence (recto et verso)<br />

(Document fourni par Catherine MERCADIÉ)


Fort judicieusement, à la fin 1994, Jean-Marie DURAND initie la décentralisation comme<br />

étant la seule solution pour régler ce récurrent problème <strong>de</strong> fabrication et <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong><br />

licences. Il faudra <strong>de</strong>ux ans à Denis MAIRE et Joël ORTEGA pour finaliser la partie<br />

informatique <strong>de</strong> ce changement.<br />

En 1995 et 1996, même licence.<br />

1993 et 1994 - Licence (recto et verso)<br />

(Document fourni par Catherine MERCADIÉ)<br />

Elle est toujours en plastique, mais les renseignements figurant sur celle-ci sont issus d'une<br />

vignette papier, patiemment collée, une à une, sur le support par les ligues régionales<br />

(décentralisées) ou la fédération.<br />

L'athlète doit insérer sa photo (qui fait son grand retour) avant <strong>de</strong> rabattre un film plastique<br />

<strong>de</strong> protection. Cela permet d'éviter certaines frau<strong>de</strong>s. Certaines ligues régionales<br />

décentralisées obligent l'athlète à envoyer sa photo pour réaliser la totalité <strong>de</strong> l'opération, ce<br />

qui est non seulement à l'origine d'un surcroît <strong>de</strong> travail mais aussi d'erreurs ou <strong>de</strong> pertes…<br />

plutôt mal acceptées.<br />

Côté pile, peu <strong>de</strong> changement si ce n'est le retour <strong>de</strong> la Mutuelle Nationale <strong>de</strong>s Sports<br />

comme partenaire assurance <strong>de</strong> la F.F.TRI.<br />

La Professionnalisation et les Emplois<br />

La lente résorption <strong>de</strong>s problèmes financiers entre 1993 et 1996, entrave le<br />

développement <strong>de</strong> la professionnalisation dans le secteur administratif. Les départs<br />

successifs d’Annabelle MÉZIÈRE, le 28 février 1993, immédiatement remplacée par<br />

Céline VISCAÏNO, le 1 er mars, puis d’Anne FÈVRE, le 15 décembre 1993, et <strong>de</strong> Bruno<br />

GUINET, le 31 janvier 1994, compliquent l’organisation fédérale. Le départ <strong>de</strong> Nathalie<br />

JAVON, le 6 mars 1995, l’aggravera encore davantage.<br />

Néanmoins la F.F.TRI. tient avec Colette ANDRÉOS, Odile NDJOUADJA et Céline<br />

VISCAÏNO, les rouages fonctionnels d’une équipe qui s’avérera durable. La première est en<br />

charge du secrétariat, la secon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s aspects financiers et la <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s<br />

licences et <strong>de</strong>s agréments d’épreuves.<br />

Le déficit financier <strong>de</strong> l’année 1993, lié en gran<strong>de</strong> partie à un bilan comptable calculé sur<br />

quatorze mois, a un effet inattendu sur les salaires <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la fédération.<br />

Jusqu’alors les salariés bénéficient d’un 13 ème mois. D’où la prise en compte dans les charges


salariales <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois ce 13 ème mois par salarié dans un seul bilan. Conséquence : le Comité<br />

Directeur vote la suppression <strong>de</strong> celui-ci dans l’accord salarial. Il est néanmoins remplacé par<br />

une prime <strong>de</strong> fin d’année, non obligatoire, versée en fonction du résultat du bilan annuel<br />

enregistré.<br />

Pour soulager Céline VISCAÏNO dans sa tâche et tenter <strong>de</strong> réduire les délais <strong>de</strong> délivrance<br />

<strong>de</strong>s licences, huit personnes sont embauchées en contrat CES en 1993 et 1994 (Jacques<br />

LE PEN, Sarah CHOQUET, Tania LERUS, Lionel NERRANT, Naïma FAHMI, Nacéra<br />

BOUDER, Éric DUTRAIT, Pierrette ACKERMANN).<br />

Pour résoudre durablement le problème, un plan d’action, en <strong>de</strong>ux temps, est mis en place<br />

par Bernard SAINT-JEAN et les secrétaires généraux successifs (Luc LEYNI, puis<br />

Ludovic JOLIVET).<br />

Il est décidé <strong>de</strong> créer un programme informatique interne. Ce programme doit informatiser la<br />

saisie <strong>de</strong>s licences, mais aussi répondre à une volonté <strong>de</strong> décentraliser les opérations vers les<br />

Ligues Régionales.<br />

Joël ORENGA intègre l’équipe le 25 octobre 1994 pour remplir cette mission. Dès le<br />

début <strong>de</strong> l’année 1995, il est fonctionnel au siège fédéral.<br />

Á nouveau, il est fait appel à trois CES pour effectuer la saisie <strong>de</strong>s données (Didier<br />

TINGAUD, Anne VIGERI et Véronique DAPONTE). Le programme fonctionne.<br />

Il suffit <strong>de</strong> le rendre opérationnel pour enclencher la décentralisation. Grâce au travail<br />

conjoint <strong>de</strong> Joël ORENGA et <strong>de</strong> Denis MAIRE, <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong> faisabilité sont entrepris dans<br />

quelques Ligues Régionales. Fin 1995, près d’un tiers <strong>de</strong>s adhérents peuvent être gérés<br />

directement dans les régions. Alain BROSSIER et Chantal GARCIA sont temporairement<br />

embauchés pour parfaire ce changement <strong>de</strong> fonctionnement. Mais la rupture d’un bloc<br />

d’alimentation et <strong>de</strong>s grèves à répétition obligent la fédération à procé<strong>de</strong>r seule à l’édition <strong>de</strong><br />

toutes les licences.<br />

Du coup, trois autres personnes sont à nouveau intégrées, début 1996, dans l’équipe<br />

fédérale (Jocelyne BOURGEOIS, Saliha SAHALI et Véronique REFFAY PAPON). Les<br />

opérations <strong>de</strong> décentralisation s’avérant fonctionnelles et les comptes s’améliorant, les <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rnières resteront dans l’équipe.<br />

En 1996, le triathlon <strong>de</strong> Nice pose un problème. L’organisation <strong>de</strong>s triathlons 1994 et 1995<br />

s’est appuyée sur un important bénévolat local. L’amplification du dispositif pose <strong>de</strong>s<br />

problèmes administratifs qui justifient la création d’un poste sur place dans un local loué<br />

temporairement par la municipalité. Christine LACHAUD intègre alors, sur un CDD <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

mois, le comité d’organisation.<br />

Alors que cette olympia<strong>de</strong> enregistre une certaine stabilité <strong>de</strong> l’effectif administratif global, le<br />

secteur sportif bénéficie d’une progression remarquable.<br />

En février 1993, Clau<strong>de</strong> MEYER en charge du duathlon, est embauché sur <strong>de</strong>s fonds<br />

propres pour s’occuper <strong>de</strong> la discipline et préparer l’équipe <strong>de</strong> France à Brétigny pour le<br />

championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance d’Embrun, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Grégoire<br />

MILLET et <strong>de</strong> Rodolphe RETRAIN, vacataires. Le titre, est remporté, par la France en<br />

homme et femme.


Cette embauche est la seule avancée notable jusqu’à la décision du CIO, en septembre<br />

1994, d’intégrer le triathlon au programme <strong>de</strong>s JO <strong>de</strong> Sydney. Cette entrée dans<br />

l’olympisme a <strong>de</strong>ux conséquences immédiates.<br />

D’une part, un nouveau poste <strong>de</strong> cadre technique accordé par le Ministère le 1 er septembre<br />

1994, est attribué à Grégoire MILLET. Il participera à la construction du pôle France <strong>de</strong><br />

Montpellier, puis le dirigera.<br />

D’autre part, le professorat <strong>de</strong> sport option triathlon est validé pour l’année 1995. Bernard<br />

PAGES s’est énormément investi pour cela : « C'est par cette seule voie que nous pouvons<br />

espérer une augmentation <strong>de</strong>s cadres que l'état mettra à disposition <strong>de</strong> la F.F.TRI. ». Cela<br />

permettra <strong>de</strong> disposer d’un réservoir <strong>de</strong> cadres techniques susceptibles <strong>de</strong> rejoindre l’équipe<br />

fédérale au fur et à mesure <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>s postes par le ministère.<br />

Dès l’examen <strong>de</strong> 1995 et malgré un cursus très court, quatre candidats sont admis au<br />

concours externe. C’est plus que n’importe quelle autre discipline. La réaction du ministère<br />

est à la mesure du succès obtenu. Deux nominations sont accordées le 1 er septembre<br />

1995. Anne-Marie ROUCHON, comme Directrice Technique Nationale Adjointe en charge<br />

<strong>de</strong> la formation et du pôle national <strong>de</strong> l’INSEP près <strong>de</strong> Paris, et Pierre HOUSEAUX au pôle<br />

<strong>de</strong> Boulouris. Philippe FATTORI qui fait partie <strong>de</strong>s reçus, est nommé éducateur à l’INSEP,<br />

sur un poste réservé aux athlètes <strong>de</strong> Haut Niveau. Même s’il n’est pas intégré à l’équipe <strong>de</strong>s<br />

cadres fédéraux, il en a franchi la première marche. Il sera officiellement nommé le 1 er<br />

septembre 1998.<br />

Roger PAOLETTI est transféré, le 1 er septembre 1996, <strong>de</strong> la Fédération Française<br />

d’Haltérophilie, en litige avec le ministère, vers celle du triathlon. Il y assume <strong>de</strong>s fonctions<br />

dans la communication. C’est lui qui relance Tri à la Une et le fait insérer dans Triathlète<br />

Magazine.<br />

Parallèlement la situation <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> MEYER s’éclaircit. En CDD jusqu’au 31 août 1996, il<br />

rejoint l’équipe fédérale à compter du 1 er septembre en tant que détaché <strong>de</strong> l’Éducation<br />

Nationale. Il assure le suivi <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Épreuves et <strong>de</strong>vient Entraîneur National, aidé dans<br />

cette tâche par plusieurs vacataires (Sylvie MONTAGNON, Thierry SAMMUT,<br />

Christophe ATRY et Pascal CHOISEL).<br />

C’est donc à la tête d’une équipe <strong>de</strong> onze cadres techniques (dont quatre vacataires) et sept<br />

emplois administratifs que la F.F.TRI. abor<strong>de</strong> les quatre ans menant aux premier Jeux<br />

Olympiques du triathlon.<br />

La Communication et le Marketing<br />

En février 1993, le Comité Directeur analyse l’échec <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> partenariat avec<br />

l’agence Francom. Le triathlon semble ne présente aucun intérêt pour un partenaire. Il est<br />

jeune, sous-développé, non olympique et aucun athlète emblématique n’est connu du grand<br />

public. Face à ce constat accablant pour la discipline, le triathlon indoor <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s 19<br />

et 20 février 1993 semble avoir une place médiatique idéale pour ce que doit être la<br />

communication fédérale.<br />

Forte <strong>de</strong> ce succès, la F.F.TRI. contribue à l’organisation du triathlon indoor <strong>de</strong> Paris Bercy<br />

couru les 5 et 6 mars 1994. La qualité organisationnelle, quoique bien pensée sur le<br />

papier, est troublée par <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts imprévisibles qui transforment le ren<strong>de</strong>z-vous en foire.


Devant l’impossibilité <strong>de</strong> reconduire cette manifestation, reste à trouver la ou les épreuves<br />

qui pourront servir <strong>de</strong> support.<br />

Le Challenge EDF, bientôt rebaptisé Grand Prix, apporte une partie <strong>de</strong> la solution.<br />

L’investissement <strong>de</strong> l’entreprise nationale est important (1.2 million <strong>de</strong> francs) et le journal<br />

l’Équipe est partenaire. Mais aucun plan <strong>de</strong> communication national, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> celui<br />

construit par et pour EDF, n’est élaboré. Il faudra attendre que l’épreuve prenne <strong>de</strong><br />

l’importance pour l’utiliser à plein régime.<br />

L’autre partie <strong>de</strong> la solution vient du triathlon <strong>de</strong> Nice. Les relations entre la société IMG et la<br />

ville sont au plus mal. Les litiges financiers se succè<strong>de</strong>nt. La ville est prête à abandonner<br />

l’évènement.<br />

La F.F.TRI. propose <strong>de</strong> le reprendre. La municipalité n’y est pas opposée pour plusieurs<br />

raisons. La F.F.TRI. n’est pas une société privée. Le bénéfice dans la construction budgétaire<br />

d’une organisation ne fait pas partie intégrante du résultat. Ensuite, l’ITU <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la<br />

fédération <strong>de</strong> s’investir sur le triathlon du centenaire afin d’optimiser la décision du CIO pour<br />

entrer aux Jeux Olympiques. La contrepartie est l’organisation du premier Championnat du<br />

Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance officiel à Nice. En conséquence, la F.F.TRI. contacte<br />

une importante société <strong>de</strong> communication-marketing : ISL.<br />

Malgré <strong>de</strong>s conditions météorologiques apocalyptiques, l’opération 1994 est une réussite sur<br />

le plan financier et en communication. La victoire d’Isabelle MOUTHON en fait partie.<br />

Pour les éditions 1995 et 1996, le système est prorogé. L'association avec ARENA, le 2<br />

mars 1995, donne <strong>de</strong>s moyens supplémentaires à la communication. Certains reprochent<br />

au Bureau Directeur la prise d’une commission, sur ce partenariat, par ISL, en soulignant que<br />

ce partenaire fédéral aurait pu être extrait du système. Mais le professionnalisme <strong>de</strong> l’agence<br />

a certainement optimisé cet apport.<br />

Y avait-il réellement un autre moyen d’obtenir un niveau <strong>de</strong> communication nationale et<br />

mondiale sur un tel évènement, sans concession ? Non ! Le triathlon <strong>de</strong> Nice restera pendant<br />

cinq ans le seul moyen d’obtenir la reconnaissance <strong>de</strong> l’existence du triathlon sur le plan<br />

national par une diffusion médiatique. Par la suite l’olympisme et le Grand Prix F.F.TRI.<br />

prendront le relais, mais l’effet Nice <strong>de</strong>meurera intact jusqu’en 2004.<br />

Avant 1994 La communication en interne se résume à quelques courriers adressés aux<br />

clubs, au minitel resté un échec, à un Bulletin Technique rédigé par la DTN, à Tri à la Une<br />

adressé épisodiquement aux dirigeants, dans les courriers dépêchés vers les clubs ou les<br />

organisations fédérales.<br />

Fin 1993, Alain LARIBI imagine une nouvelle forme <strong>de</strong> communication. Il s’agit d’une<br />

plaquette, calendrier <strong>de</strong>s épreuves du Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> et <strong>de</strong> Duathlon<br />

<strong>de</strong>s Neiges. Sa diffusion est confi<strong>de</strong>ntielle. Elle est sensée compenser le défaut numéraire<br />

fédéral. On ne conserve aucun exemplaire <strong>de</strong> cette plaquette. L’expérience est renouvelée<br />

pour les saisons 1995 et 1996, avant <strong>de</strong> disparaître corps et âme, faute <strong>de</strong> moyens.


1995 et 1996 - Les plaquettes éditées pour le <strong>Triathlon</strong> et le Duathlon <strong>de</strong>s Neiges<br />

(Document fourni par Alain LARIBI)<br />

La parution du n° 1 <strong>de</strong> 220 Magazine en mars 1995 et du n° 1bis en avril peut relancer<br />

cette partie <strong>de</strong> la communication fédérale. Laurent GAUTHIER, Directeur <strong>de</strong> la publication,<br />

n’inclut ni Tri à la Une, ni un équivalent, mais l’intégralité du calendrier fédéral dans le<br />

numéro <strong>de</strong> mars, puis ses mises à jour dans les numéros suivants. Malheureusement, cette<br />

initiative en restera là.<br />

Mars et Avril 1995 - Les numéros 1 et 1bis <strong>de</strong> 220 Mag<br />

(Document fourni par 220 Mag et Laurent CÉBELIEU)<br />

La com’ en interne bat <strong>de</strong> l’aile. Tri à la Une disparaît l’année suivante, mais est relancé par<br />

Roger PAOLETTI début 1997. Il est adressé <strong>de</strong> manière spécifique aux Ligues<br />

Régionales, quatre fois l’an, pour transmission aux licenciés, plus une parution dans


Triathlète Magazine sous format réduit à <strong>de</strong>ux pages. Certes, les effets sont minimes, mais à<br />

une époque où le Web est absent, ces pages ont le mérite d’exister.<br />

Janvier 1997 - Le 1 er Tri à la Une newlook et la parution dans Triathlète Mag <strong>de</strong> février 1997<br />

(Document fourni par la F.F.TRI. et Triathlète Mag n° 119)<br />

Entre-temps, Yves RAHIL s’est emparé <strong>de</strong> l’idée pour le Duathlon. La première plaquette<br />

paraît en 1996. Là encore sa diffusion est confi<strong>de</strong>ntielle. Là encore, elle est surtout <strong>de</strong>stinée<br />

à trouver <strong>de</strong>s fonds car la ligne budgétaire fédérale est minime.<br />

1996 et 1997 - Les plaquettes éditées pour les gran<strong>de</strong>s épreuves <strong>de</strong> Duathlon<br />

(Document fourni par Yves RAHIL)<br />

Le ton est donné. Cette forme <strong>de</strong> diffusion 1 <strong>de</strong>viendra régulière d’année en année.<br />

1 Elle n’atteint le triathlon que bien plus tard, avant d’être diffusé par Triathlète Magazine en 1999<br />

puis <strong>de</strong> regrouper, à partir <strong>de</strong> 2008, l’ensemble <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s épreuves fédérales.


9.2 - La Structuration Sportive<br />

Les Distances<br />

A<br />

la fin <strong>de</strong> l’année 1992, une partie du « Programme Avenir » est présentée au<br />

Comité Directeur par le groupe <strong>de</strong> travail coordonné par Bernard PAGES. Cette<br />

partie <strong>de</strong> projet, qui prévoit les épreuves Avenir, est votée et <strong>de</strong>vient<br />

opérationnelle pour la saison 1993. Sur le terrain ce n’est pas une nouveauté.<br />

Bon nombre d’organisateurs ont déjà initié ce type d’épreuve.<br />

Ces courses ont du succès auprès <strong>de</strong>s organisateurs qui n’hésitent pas à les ajouter à leur<br />

manifestation. L’impact sur l’augmentation <strong>de</strong>s licences à l’année est très important.<br />

Lors <strong>de</strong> l’assemblée générale du 25 février 1995, une modification portant sur les<br />

appellations est votée. Précédant l’ITU, qui les votera au Congrès <strong>de</strong> Cancun du 14<br />

novembre 1995, la F.F.TRI. adopte le rattachement du kilométrage global parcouru lors <strong>de</strong><br />

l’épreuve, à la dénomination classique. On remarque, en outre, la disparition <strong>de</strong>s termes<br />

Moyenne Distance et l’apparition d’un second format pour le duathlon Courte Distance 55.<br />

C’est le format <strong>de</strong>s championnats internationaux.<br />

Ainsi pour le <strong>Triathlon</strong>, on i<strong>de</strong>ntifie :<br />

Natation Vélo Course à pied<br />

<strong>Triathlon</strong> Avenir<br />

durée max <strong>de</strong> course en fonction <strong>de</strong> la catégorie<br />

<strong>Triathlon</strong> Promotion 0.5 km 20 km 5 km<br />

<strong>Triathlon</strong> Distance Sprint 25.750 0.75 km 20 km 5 km<br />

<strong>Triathlon</strong> Distance Olympique 1.5 km 40 km 10 km<br />

<strong>Triathlon</strong> Longue Distance 102.5 2.5 km 80 km 20 km<br />

<strong>Triathlon</strong> Longue Distance 154¹ 3.8 km 120 km 30 km<br />

<strong>Triathlon</strong> Longue Distance 225.995¹ 3.8 km 180 km 42.195 km<br />

… et pour le Duathlon :<br />

Course à pied Vélo Course à pied<br />

Duathlon Avenir<br />

durée max <strong>de</strong> course en fonction <strong>de</strong> la catégorie<br />

Duathlon Promotion 2.5 km 15 km 2.5 km<br />

Duathlon Distance Sprint 20 2.5 km 15 km 2.5 km<br />

Duathlon Courte Distance 40 5 km 30 km 5 km<br />

Duathlon Courte Distance 55 10 km 40 km 5 km<br />

Duathlon Longue Distance 80 10 km 60 km 10 km<br />

Reste en suspens, le choix entre les appellations, <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique et Courte<br />

Distance 51.5. La première est officiellement abandonnée lors <strong>de</strong> l’assemblée générale du 24<br />

¹ Il est curieux <strong>de</strong> constater l’arrondi opéré pour le LD 154, et la distance précise notée pour le LD<br />

225.995. L’approximation à 226 ne sera validée que quelques années plus tard. Aucune référence à la<br />

Distance Ironman n’a jamais été faite, dans la mesure où celle-ci est une marque déposée.


Février 1996, après le Congrès ITU <strong>de</strong> Cancun qui a officialisé la seule appellation Courte<br />

Distance 51.5.<br />

Par dérogation et en accord avec le CIO, les termes <strong>de</strong> Distance Olympique seront utilisés,<br />

sans risques <strong>de</strong> poursuites judiciaires (l’olympisme est une marque déposée), jusqu’au 16<br />

septembre 2000, date <strong>de</strong> l’épreuve féminine <strong>de</strong>s Jeux Olympiques <strong>de</strong> Sydney. Ils seront,<br />

néanmoins, utilisés encore très longtemps.<br />

Les Jeunes<br />

En 1993, le concept UNSS tourne à plein régime. Il est le seul à proposer une épreuve<br />

nationale à cette jeune population. Mais que peut espérer un adolescent qui n’y a pas accès<br />

à la pratique, faute d’une structure à proximité ? Rien !<br />

Les épreuves Avenir ont du succès. Elles permettent aux clubs <strong>de</strong> recruter les triathlètes <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>main. Il est temps <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsifier l’offre sportive. S’entraîner, c’est bien. Faire aussi <strong>de</strong> la<br />

compétition, c’est encore mieux.<br />

Bernard PAGES imagine un concept inédit pour combler ce vi<strong>de</strong> : la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s<br />

Ligues Régionales. C’est une course en relais, engageant une fille et trois garçons sur un<br />

triathlon Distance Sprint. La première épreuve se déroule à Pont-à-Mousson le 29 août<br />

1993. Réservée aux Juniors, elle remporte un immense succès qui ne se démentira pas. Son<br />

extension à la catégorie Ca<strong>de</strong>t sera appliquée en 1996. Pour les minimes, il faudra attendre<br />

2004.<br />

Lors du colloque <strong>de</strong>s CTL <strong>de</strong> Boulouris, fin 1993, Jacques LAPARADE constate : « Nous<br />

gérons une fédération peu représentée chez les jeunes, une fédération « vieille » où la<br />

moyenne d’âge <strong>de</strong>s licenciés est supérieure à 30 ans ».<br />

Depuis <strong>de</strong>puis ans déjà, Bernard PAGES travaille à favoriser l’intégration <strong>de</strong>s jeunes dans le<br />

giron fédéral. Après la création <strong>de</strong>s catégories Poussin, Pupille et Benjamin en 1991 et la<br />

mise en place <strong>de</strong>s épreuves Avenir pour la saison 1993, le reste du « Projet Jeune » est<br />

dévoilé. Baptisé « Opération Tri Jeunes », il comprend <strong>de</strong>ux volets.<br />

La création d’un label « Club Formateur » : Il est délivré aux clubs s’orientant dans<br />

l’encadrement spécifique <strong>de</strong>s enfants et adolescents. Les critères d’obtention ne sont pas<br />

drastiques. Pour l’obtenir, il faut dix jeunes licenciés, un créneau d’entraînement en natation<br />

et un cadre titulaire du diplôme initiateur. Cela ressemble plus à <strong>de</strong> l’incitation vers une<br />

démarche orientée qu’à l’attribution d’un label <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité. Néanmoins celui-ci est<br />

connu <strong>de</strong>s partenaires institutionnels au travers <strong>de</strong>s autres fédérations sportives qui l’ont<br />

déjà mis en place. Ainsi, bon nombre <strong>de</strong> clubs obtiennent <strong>de</strong>s subventions spécifiques<br />

jusqu’alors inaccessibles. Trente-trois clubs décrochent ce label en 1994, soixante-<strong>de</strong>ux en<br />

1995 et quatre-vingt-trois en 1996. Á partir <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière date, ce sont les Ligues<br />

Régionales qui l’attribuent.<br />

La mise en place du « Challenge du Nombre » : le principe est simple, tout jeune<br />

licencié entraîne le versement au club d’une certaine somme par la fédération, à condition<br />

d’en dénombrer un minimum <strong>de</strong> cinq. Le but manifeste est d’augmenter le nombre <strong>de</strong><br />

licences Jeunes, sans tenir forcément compte <strong>de</strong> la qualité sportive. L’objectif avoué est <strong>de</strong><br />

doubler en trois ans les 1.569 licences Jeunes comptabilisées fin 1993. L’augmentation est<br />

mitigée la première année avec 342 licences supplémentaires, plus probante la <strong>de</strong>uxième


(+524) et équivalente la troisième (+500). Avec plus <strong>de</strong> 2.800 licences en 1996, le but n’est<br />

pas atteint mais la dynamique créée permet <strong>de</strong> disposer d’un réservoir suffisant sur le long<br />

terme.<br />

Fin 1995, pour tenter d’i<strong>de</strong>ntifier l’élite <strong>de</strong> ce réservoir, la Direction Technique Nationale et<br />

l’université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 2 mettent au point le « Triéval ». Il s’agit, par <strong>de</strong>s tests simples <strong>de</strong><br />

natation et <strong>de</strong> course à pied, d’évaluer le potentiel <strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong> l’analyser et <strong>de</strong> fournir en<br />

retour aux techniciens <strong>de</strong>s ligues et <strong>de</strong>s clubs, <strong>de</strong>s données objectives pour optimiser<br />

l’entraînement. Les résultats sont compilés sous forme d’un classement du meilleur au moins<br />

bon. En clair, c’est l’outil <strong>de</strong> détection par excellence. Sa réalisation difficile en termes <strong>de</strong><br />

logistique entraîne son abandon au bout <strong>de</strong> trois ans laissant aux clubs et aux entraîneurs<br />

locaux la responsabilité <strong>de</strong> dénicher l’élite <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />

La Formation Sportive<br />

Face au refus <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> reconnaître le « Brevet <strong>de</strong> Qualification en <strong>Triathlon</strong> », Bernard<br />

PAGES tente, en vain, <strong>de</strong> sensibiliser le ministère sur la reconnaissance du Professorat <strong>de</strong><br />

Sport option <strong>Triathlon</strong>. Il pense, à juste titre, que cette décision permettrait, à la fois, <strong>de</strong><br />

disposer d’un pool <strong>de</strong> cadres techniques prêts à intégrer la DTN et <strong>de</strong> relancer l’évolution <strong>de</strong><br />

l’homologation <strong>de</strong>s diplômes fédéraux.<br />

La reconnaissance olympique, obtenue en septembre 1994, sert <strong>de</strong> catalyseur à cette<br />

démarche d’esprit et le ministère vali<strong>de</strong> dans la foulée le Professorat <strong>de</strong> Sport option<br />

<strong>Triathlon</strong>. Le premier examen en 1995 voit la réussite <strong>de</strong> quatre candidats du triathlon au<br />

concours externe dont Anne-Marie ROUCHON, Pierre HOUSEAUX et Philippe<br />

FATTORI 1 .<br />

La logique ministérielle ne va pourtant pas au bout du raisonnement. Le Brevet <strong>de</strong><br />

Qualification en <strong>Triathlon</strong> est à nouveau refusé, même si le Diplôme d’Entraîneur Fédéral est<br />

reconnu par la Commission <strong>de</strong> l’Enseignement 2 . Toutefois cela permet au moins à tous les<br />

titulaires d’exercer officiellement contre rémunération dès 1995 (sur le terrain c’est déjà<br />

majoritairement le cas).<br />

L’Arbitrage et la Réglementation<br />

En 1993, le drafting est la plaie du triathlon. Comme il fallait s’y attendre, la<br />

règle du Stop & Go, initiée par l’ITU, n’a rien réglé. Les parcours inadaptés, la<br />

forte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s participants par rapport au nombre d’arbitres, et le temps mis<br />

par ceux-ci pour sanctionner la faute, font qu’il faudrait multiplier par quatre le<br />

nombre <strong>de</strong> commissaires à déplacer sur une épreuve.<br />

Jacques VERNET, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Nationale d’Arbitrage, tente<br />

pourtant <strong>de</strong> réagir. Pour cela, il oblige chaque Ligue Régionale à avoir une<br />

Commission Régionale d’Arbitrage capable d’adapter le nombre d’arbitres, en<br />

fonction <strong>de</strong> la participation prévue.<br />

Conscient <strong>de</strong> l’explosion financière prévisible, il réforme le système <strong>de</strong><br />

défraiement <strong>de</strong>s arbitres. Jusqu’alors, seule la Ligue avait le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> rembourser<br />

1 Le quatrième reçu est Franck BOUCHETAL.<br />

2 Cette reconnaissance est accordée jusqu’ au 31 décembre 2000.


les déplacements <strong>de</strong>s arbitres. Dès lors, c’est l’organisateur qui paye. Et la note est salée, car<br />

en plus <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité kilométrique s’ajoute le règlement d’une vacation forfaitaire ayant<br />

pour but <strong>de</strong> développer les vocations.<br />

Enfin, il rédige le Co<strong>de</strong> du <strong>Triathlon</strong> et du Duathlon qui compile succinctement les principales<br />

règles à respecter sur une course et, fait nouveau, souligne l’état d’esprit du participant.<br />

Malgré le tollé que génère cette refonte fonctionnelle auprès <strong>de</strong>s organisateurs,<br />

l’amélioration est sensible… sans pour autant régler le problème du drafting.<br />

D’autres systèmes sont imaginés et testés. La « boucle <strong>de</strong> pénalité » est essayée lors <strong>de</strong> la<br />

première Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues <strong>de</strong> Pont-à-Mousson le 29 août 1993. La « prison »<br />

l’est à Paris le 5 septembre 1993. Aucun ne donne réellement satisfaction.<br />

Indirectement, une partie <strong>de</strong> la solution vient <strong>de</strong> l’olympisme accordé en 1994. Pour le CIO,<br />

et surtout les télévisions, soit cette règle est abandonnée, soit le triathlon ne rentre pas aux<br />

Jeux Olympiques. Même si la majorité <strong>de</strong>s fédérations nationales est contre le principe,<br />

l’acceptation <strong>de</strong> l’abandon du drafting sur les épreuves internationales <strong>de</strong>vient la règle. En<br />

1995, toutes celles-ci se dérouleront avec drafting autorisé. Il faudra attendre le 4 août<br />

1996, à Bessines, pour voir le premier Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Courte Distance<br />

se disputer dans ces nouvelles conditions. La formule ne concernera les autres Gran<strong>de</strong>s<br />

Épreuves Nationales que l’année suivante.<br />

Une page se tourne. Dès lors, si le <strong>Triathlon</strong> est pratiqué sans drafting par le sportif <strong>de</strong> base,<br />

il se fera avec pour l’Élite.<br />

Le Haut Niveau<br />

Développer le Haut Niveau est une <strong>de</strong>s priorités <strong>de</strong> la nouvelle équipe. 1993 est une année<br />

importante en France en raison <strong>de</strong> l’organisation du Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon<br />

Courte Distance sous les tours <strong>de</strong> la Défense dans les Hauts-<strong>de</strong>-Seine, et du Championnat<br />

d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance à Embrun.<br />

Pour encadrer les équipes <strong>de</strong> France <strong>de</strong> duathlon, Clau<strong>de</strong> MEYER intègre, sur <strong>de</strong>s fonds<br />

fédéraux, la Direction Technique Nationale en février 1993. D’emblée il choisit l’épreuve<br />

mondiale française au détriment du Championnat d’Europe qui doit se dérouler en<br />

Allemagne. Par ailleurs, pour préparer au mieux les Championnats d’Europe d’Embrun,<br />

Bernard PAGES organise un stage à Brétigny.<br />

Le retour <strong>de</strong>s restrictions drastiques, annoncées au Comité Directeur <strong>de</strong> mai 1993,<br />

l’empêche d’aller plus loin. On connaît le succès <strong>de</strong>s Championnats d’Europe avec le gain <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux titres, et l’échec <strong>de</strong>s courses internationales <strong>de</strong> duathlon, par forfait, après annulation<br />

<strong>de</strong> l’épreuve mondiale française.<br />

La seule avancée notable <strong>de</strong> l’année est l’ouverture, en septembre 1993, du Centre<br />

Permanent d’Entraînement et <strong>de</strong> Formation (CPEF) à Montluçon (03 - Allier).<br />

L’annonce <strong>de</strong> l’intégration du triathlon aux Jeux Olympiques <strong>de</strong> Sydney accordée par le CIO<br />

en septembre 1994, donne le coup <strong>de</strong> fouet tant attendu.


L’option triathlon du Professorat <strong>de</strong> Sport est accordée par le ministère pour l’année 1995.<br />

Elle permettra d’obtenir un réservoir <strong>de</strong> cadres techniques susceptibles <strong>de</strong> rejoindre la<br />

F.F.TRI. Un poste est accepté dès le 1 er septembre 1994. Grégoire MILLET <strong>de</strong>vient le<br />

troisième cadre technique national. L’année suivante Anne-Marie ROUCHON et Pierre<br />

HOUSEAUX, qui ont réussi le Professorat <strong>de</strong> Sport, rejoignent l’équipe technique fédérale.<br />

Toujours en septembre 1994, <strong>de</strong>ux nouveaux CPEF sont labellisés par le ministère : ceux<br />

<strong>de</strong> Poissy (78 - Yvelines) et <strong>de</strong> Nancy (54 - Meurthe-et-Moselle). Á Montpellier (34 - Hérault),<br />

Joël DELPLANQUE, l’ancien chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> Nelson PAILLOU au CNOSF, est nommé<br />

directeur du CREPS qui est en fin <strong>de</strong> construction. Il souhaite créer un pôle national <strong>de</strong><br />

triathlon répondant au projet ministériel adopté en 1994. Bernard PAGES et Anne-Marie<br />

ROUCHON font <strong>de</strong> même à l’INSEP alors dirigé par Henri BOÉRIO.<br />

Si le terme <strong>de</strong> Montluçon Auvergne a été choisi<br />

pour dénommer ce Pôle Espoir, c’est parce qu’il<br />

comporte <strong>de</strong>ux antennes : l’une à Montluçon à<br />

dominante scolaire, et l’autre à Clermont-Ferrand à<br />

dominante universitaire.<br />

Ce Pôle, dirigé par Yves CAHOUET, compte donc<br />

<strong>de</strong>ux cadres techniques : Pascal LAFANECHÈRE<br />

et Jacques CALLAREC.<br />

Tout cela conduit à l’officialisation<br />

<strong>de</strong> la filière <strong>de</strong> Haut Niveau en 1995<br />

comprenant quatre pôles France<br />

(Boulouris, I.N.S.E.P., le Bataillon <strong>de</strong><br />

Joinville et Montpellier) et <strong>de</strong>ux<br />

pôles Espoir (Montluçon Auvergne et<br />

Nancy), même si ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers<br />

fonctionnent sur <strong>de</strong>s investissements<br />

<strong>de</strong>s Ligues Régionales. Par contrecoup,<br />

les autres CPEF (La Ferté-Bernard et Poissy) retombent dans l’animation territoriale,<br />

donc sous compétence <strong>de</strong>s régions.<br />

Le choix d’avoir six pôles nationaux pour une fédération comptant aussi peu <strong>de</strong> licenciés se<br />

justifie par la volonté d’avoir <strong>de</strong>s résultats probants lors <strong>de</strong>s Jeux Olympiques <strong>de</strong> Sydney,<br />

mais surtout d’obtenir davantage <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> cadres techniques rémunérés par l’État.<br />

On remarque la mauvaise répartition géographique <strong>de</strong>s pôles France. Si les choix <strong>de</strong><br />

Boulouris, <strong>de</strong> l’INSEP et du Bataillon <strong>de</strong> Joinville ne souffrent aucune contestation, l’accession<br />

<strong>de</strong> Montpellier soulève les reproches en raison <strong>de</strong> sa proximité avec Boulouris. La création <strong>de</strong><br />

la 1 ère UFRSTAPS option triathlon, sollicitée par Joël DELPLANQUE auprès <strong>de</strong> Thierry<br />

ROUDIL, a pesé lourd dans la balance contre Nancy pourtant plus logique.<br />

Au final, qu’importe le nombre <strong>de</strong> structures nationales ! L’important pour la DTN est <strong>de</strong><br />

pouvoir disposer d’un nombre <strong>de</strong> cadres suffisants pour donner à la F.F.TRI. une marge <strong>de</strong><br />

manœuvre dans ses choix pour le Haut Niveau. Et tout cela grâce à Bernard PAGES.


10 - Les Saisons Sportives 1993 à 1996<br />

L<br />

es premiers athlètes du triathlon étaient <strong>de</strong>s aventuriers touche-à-tout qui aimaient<br />

aller au bout d’eux-mêmes. Ils trouvaient là un terrain <strong>de</strong> jeu novateur et, somme<br />

toute, très fun, qui leur permettait d’être apparentés à l’élite. Très vite une Élite <strong>de</strong><br />

haut niveau voit le jour. Ces pionniers ont contribué à écrire une légen<strong>de</strong>, en y<br />

gagnant la gloire.<br />

Puis vint l’ère <strong>de</strong>s spécialistes. Ils étaient nageurs, cyclistes ou athlètes qui, lassés par un<br />

entraînement trop spécifique, venaient chercher dans l’épreuve multiple un plaisir et une<br />

autre chance <strong>de</strong> s’imposer.<br />

Á partir <strong>de</strong> 1993, il faut faire table rase <strong>de</strong> ce jeune passé. C’est sans doute là un <strong>de</strong>s signes<br />

les plus tangibles <strong>de</strong> la maturité <strong>de</strong> notre sport. Bien que s’installant côte à côte dans l’aire<br />

<strong>de</strong> transition et courant la même épreuve, les athlètes forment <strong>de</strong>ux groupes distincts : l’Élite<br />

et la Masse.<br />

Les champions ne sont plus là par hasard, il s’agit d’un choix délibéré <strong>de</strong> faire du triathlon.<br />

Ils bénéficient d’un entraînement adapté aux exigences du triple effort pour abor<strong>de</strong>r la<br />

compétition avec un avantage physique, technique et psychologique considérable.<br />

Les autres, la Masse, ont du mal à se situer tant les groupes qui la constituent sont<br />

hétéroclites. On y trouve plusieurs groupes minoritaires : les témoins du passé qui veulent<br />

conserver leur notoriété, les pseudo-sportifs glanant <strong>de</strong>s petits lauriers sur <strong>de</strong>s courses où ils<br />

n’ont rien à faire, <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> populations spécifiques (jeunes, femmes, vétérans, corpo,<br />

etc.) qui passent inaperçus.<br />

Le groupe majoritaire est constitué d’athlètes pour lesquels le plaisir est roi. Le sport n’est<br />

pour eux qu’un exutoire. Leur seul but est d’y participer en groupe et <strong>de</strong> battre l’ami ou le<br />

membre <strong>de</strong> la famille. Le classement, ils le regar<strong>de</strong>nt à l’envers, en démarrant du <strong>de</strong>rnier,<br />

mais ils hurlent <strong>de</strong> joie quand l’objectif non avoué est atteint.<br />

Ce groupe recrute abondamment : les proches, les enfants, les copains. Il le ferait bien<br />

davantage mais les bases du « Sport Loisir » n’existent pas. Pas encore.<br />

10.1 - Les Évolutions Techniques<br />

10.2 - Les Saisons Sportives 1993 à 1996


10.1 - Les Évolutions Techniques<br />

I<br />

l est impossible <strong>de</strong> détailler les améliorations techniques matérielles constatées sur<br />

cette olympia<strong>de</strong>. Les journaux spécialisés regorgent d’articles techniques, hyper<br />

pointus, qui concernent les combinaisons, les vélos, les baskets, les casques, les<br />

lunettes, les pédales, les freins, les dérailleurs, les guidons,…<br />

Dans ce large panel d’améliorations techniques, s’il en est une qu’il faut signaler car elle<br />

révolutionne la discipline et concerne tous les triathlètes et duathlètes, c’est le<br />

chronométrage par on<strong>de</strong>s. Le premier système, à peu près au point, est conçu en 1994 par<br />

une société alleman<strong>de</strong> (Ipta) et diffusé sous la marque Wining Time. Il utilise un petit<br />

transmetteur individuel, à placer dans un bracelet, qui enregistre, lors <strong>de</strong> chaque passage<br />

entre <strong>de</strong>s antennes, les caractéristiques <strong>de</strong> celui-ci et le temps. Ensuite, un simple<br />

programme informatique permet <strong>de</strong> rétablir la chronologie <strong>de</strong>s passages.<br />

1994 - La puce électronique<br />

les premières n’étaient pas ainsi …<br />

(Document fourni par Triathlète n° 238)<br />

Ce système sera rapi<strong>de</strong>ment amélioré par l’arrivée <strong>de</strong>s puces électroniques, <strong>de</strong> l’informatique<br />

plus performante et <strong>de</strong>s tapis en guise d’antenne. Mais le système reste le même.


10.2 - Les Saisons Sportives 1993 à 1996<br />

<strong>Triathlon</strong>s d’Été<br />

Les <strong>Triathlon</strong>s Indoor<br />

Indoor <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

L<br />

es 19 et 20 février 1993, la F.F.TRI. s’associe à la société ITI (International<br />

<strong>Triathlon</strong> Indoor) et à la SIPAS (Société Internationale <strong>de</strong> Production Artistique et<br />

Sportive) pour organiser le premier <strong>Triathlon</strong> Indoor au mon<strong>de</strong>, à Bor<strong>de</strong>aux (33 -<br />

Giron<strong>de</strong>). La dotation <strong>de</strong> 200.000 francs (plus une Renault Clio aux vainqueurs)<br />

attire <strong>de</strong> nombreux athlètes <strong>de</strong> Haut Niveau qui doivent parcourir 400 mètres <strong>de</strong> natation, 10<br />

kilomètres <strong>de</strong> vélo et 3 kilomètres <strong>de</strong> course à pied au stadium <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux-Lac.<br />

19 et 20 février 1993 - Indoor <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

(Document fourni par Triathlète n° 76)<br />

Lors <strong>de</strong> la première soirée,<br />

seuls les français figurent dans<br />

les trois courses du<br />

programme. Une pour les<br />

Espoirs masculins, une pour<br />

les Seniors hommes et une<br />

pour les féminines. Les<br />

distances très courtes, le<br />

drafting autorisé, et la rotation<br />

sur piste, faussent les données<br />

habituellement constatées en<br />

extérieur. Avantage aux<br />

nageurs-cyclistes pense-t-on.<br />

Faux. Les <strong>de</strong>ux frères<br />

SANSON, Benjamin (Espoir)<br />

et Jérôme (Senior), en sont<br />

l’illustration. Largement<br />

premiers à l’issue <strong>de</strong> la<br />

secon<strong>de</strong> transition, ils sont passés à plus <strong>de</strong> 1.500 mètres <strong>de</strong> l’arrivée. Chez les Espoirs,<br />

Alain VIGNÉ, Samuel PIERRECLAUD et Christophe LELUHERNE se qualifient, comme<br />

Thierry HENRI, Gilles REBOUL et Vincent JAY chez les Seniors. Chez les féminines, il<br />

n’y a qu’une seule course. Lydie REUZÉ, largement en tête après la natation, gère sa<br />

course et se qualifie sans problème <strong>de</strong>vant Karen GRESSET et Sophie TANIDI.<br />

Le len<strong>de</strong>main soir, <strong>de</strong>vant 4.500 spectateurs, le plateau est exceptionnel. Quatre courses<br />

sont à l’affiche : <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>mi-finales hommes et <strong>de</strong>ux finales, une chez les hommes et une<br />

chez les femmes. Dans la première <strong>de</strong>mi-finale homme, Simon LESSING s’impose<br />

facilement <strong>de</strong>vant Garett MAC CARTHY, Patrick GIRARD et Didier VOLCKAERT. La<br />

chute collective causée par Mike PIGG au 7 ème kilomètre <strong>de</strong> vélo a probablement faussé<br />

l’ordre d’arrivée <strong>de</strong> cette série mais le fautif termine néanmoins (7 ème )… le dos totalement<br />

brûlé. Dans la secon<strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-finale homme, la star est là. Mark ALLEN, en <strong>de</strong>dans, termine<br />

second <strong>de</strong>rrière l’australien Brad BEVEN. Thomas HELLRIEGEL et Rob BAREL<br />

complètent les places qualificatives. Vincent JAY est 5 ème <strong>de</strong> la série, mais se trouve


epêché au temps. Là encore, une chute émaille la course. En cause Danilo PALMUCCI<br />

dont l’écart réduit à néant les chances <strong>de</strong> Philippe MÉTHION pourtant bien placé.<br />

La finale féminine oppose les trois françaises, qualifiées le vendredi, à Suzanne NIELSEN,<br />

Melissa MANTAK, Üte SCHÄFER, Carolyne HUBBARD, Sophie DELEMER et Annemie<br />

SUYS. Après une natation qui ne provoque aucune surprise, sauf le retard pris par Sophie<br />

DELEMER, le vélo est grandiose. Une fois son tour <strong>de</strong> retard comblé, Sophie DELEMER<br />

s’envole, emmenant sur son porte-bagages Annemie SUYS. Croyant avoir un tour d’avance<br />

sur la belge, Sophie DELEMER est désagréablement surprise <strong>de</strong> la voir passer dès le<br />

premier tour <strong>de</strong> course à pied. C’est ensuite au tour <strong>de</strong> Melissa MANTAK (qui remporte la<br />

course) puis d’Üte SCHÄFER (3 ème au final).<br />

Dans la finale homme, après<br />

être sorti en tête 10’’ <strong>de</strong>vant<br />

Garett MAC CARTHY et<br />

Simon LESSING, Brad<br />

BEVEN fait un premier tour<br />

vélo au sprint… lui<br />

permettant <strong>de</strong> prendre un<br />

tour à tous ses adversaires.<br />

Malgré plusieurs tentatives<br />

<strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres, aucun<br />

ne le lui reprend. Il pose son<br />

vélo, jette son casque et<br />

s’envole… pieds nus au<br />

sprint pendant que les autres<br />

terminent leur parcours et<br />

font leur transition. Le temps<br />

pour le kangourou <strong>de</strong> revenir<br />

juste dans leur sillage. La<br />

course est jouée. Pour la<br />

<strong>de</strong>uxième place, quatre dixièmes séparent Simon LESSING <strong>de</strong> Mark ALLEN.<br />

19 et 20 février 1993 - Indoor <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Contrairement aux apparences… c’est le 3 ème qui l’emporte. Il a un tour d’avance et<br />

… il est bien pieds nus.<br />

(Document fourni par Triathlète n° 76)<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Brad BEVEN 27:38 Melissa MANTAK 31:28<br />

2 Simon LESSING 28:16(05) Annemie SUYS 31:44<br />

3 Mark ALLEN 28:16(44) Üte SCHÄFER 31:46<br />

4 Rob BAREL 28:33 Sophie DELEMER 32:14<br />

5 Vincent JAY 29:05 Carolyne HUBBARD 32:49<br />

Ce premier indoor mondial est une réussite, tant sur le plan du spectacle offert que du plaisir<br />

<strong>de</strong>s athlètes à y participer. L’idée <strong>de</strong> la fédération internationale, invitée pour la circonstance,<br />

est <strong>de</strong> créer un circuit hivernal… susceptible <strong>de</strong> remplir les caisses. Mais les retombées<br />

médiatiques étant bien moindres que dans les autres sports, il n‘y aura pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />

organisation à Bor<strong>de</strong>aux. Néanmoins, la réussite <strong>de</strong> ce premier indoor <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ouvre les<br />

portes <strong>de</strong> Paris Bercy.<br />

Indoor <strong>de</strong> Paris Bercy<br />

Juan Antonio SAMARRANCH est présent le samedi 5 mars 1994 pour la première<br />

journée <strong>de</strong> l’Indoor <strong>de</strong> Bercy. Au programme cinq courses : le qualificatif français et les


quatre <strong>de</strong>mi-finales hommes et femmes. La couverture télévisée est importante. TF1,<br />

France3, Paris Première et Eurosport sont présentes, sans compter les télévisions étrangères.<br />

La première course est 100% française. Un seul <strong>de</strong>s neuf partants est qualifié. On regrette le<br />

différent entre la F.F.TRI. et l’Association <strong>de</strong>s Triathlètes qui a boycotté le ren<strong>de</strong>z-vous. Ainsi<br />

ni Philippe FATTORI, ni Philippe MÉTHION, ni Patrick GIRARD, ni Rémi RAMPTEAU,<br />

ne sont présents. Jérôme SANSON l’emporte <strong>de</strong>vant Vincent BAVAY, abattu, et<br />

Benjamin SANSON, dépité. Au nombre <strong>de</strong>s couacs du week-end, ce n’est que le premier.<br />

5 et 6 mars 1994 - Indoor <strong>de</strong> Paris Bercy<br />

La double page <strong>de</strong> Triathlète Magazine qui fixe l’arène.<br />

(Document fourni par Triathlète n° 86)<br />

La course suivante est la première <strong>de</strong>mi-finale femme. Lydie REUZÉ, la meilleure nageuse<br />

du groupe, sort en tête et s’offre un tour d’avance sur la concurrence. Quand elle s’élance<br />

pour la course à pied, elle est… 7 ème sans que personne ne l’ait doublée. En cause, une idée<br />

originale : le tour sélectif. Tous les trois tours on freine, on passe sur une partie <strong>de</strong> piste<br />

longeant la piscine, on fait un <strong>de</strong>mi-tour et on repart. Une idée comme une autre <strong>de</strong> casser<br />

le rythme et <strong>de</strong> multiplier les relances. Difficile <strong>de</strong> compter trois tours au maximum <strong>de</strong> son<br />

effort. Pour pallier, l’organisation a prévu un tableau lumineux qui indique à l’athlète le<br />

moment d’opérer cette manœuvre. Le problème est que celui-ci tombe en panne lors <strong>de</strong><br />

cette <strong>de</strong>mi-finale. D’où la position <strong>de</strong> Lydie REUZÉ. On nage dans la plus parfaite<br />

incohérence.<br />

Concernant les trois autres courses, exit le tour sélectif. Les athlètes font quarante tours. La<br />

<strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>mi-finale homme voit le retour <strong>de</strong> Jérôme SANSON. Ses parcours natation et<br />

vélo sont exemplaires. Il a <strong>de</strong>ux tours d’avance sur la concurrence… mais il s’arrête pourtant<br />

en même temps que les autres. C’est toujours le tableau qui est en cause et qui n’a pas<br />

mentionné le moment <strong>de</strong> l’arrêt du français. Il ne doit d’être qualifié pour la finale qu’à une<br />

remarquable course à pied.<br />

Fin du premier acte. Dans la nuit, Didier LEHÉNAFF reprend tous les films pour établir un<br />

classement. La belge Jeannine DE RUYSSCHER en fait les frais. Qualifiée pour la gran<strong>de</strong>


finale au titre <strong>de</strong> la meilleure cinquième… elle ne fera que la petite finale ! Étant dans la<br />

première <strong>de</strong>mi-finale, elle a fait <strong>de</strong>s tours sélectifs, contrairement à sa rivale.<br />

Le len<strong>de</strong>main, après les victoires <strong>de</strong> Frank BIGNET dans la course <strong>de</strong>s Junior, <strong>de</strong> Simone<br />

MORTIER et <strong>de</strong> Rob BAREL dans les petites finales, Miles STEWART et Rina<br />

BRADSHAW survolent les gran<strong>de</strong>s finales qui se déroulent sans inci<strong>de</strong>nt notable. Comme<br />

quoi une répétition générale n’est jamais <strong>de</strong> trop.<br />

Le plus grand échec du week-end est le manque <strong>de</strong> public. Ils ne sont que 7.500 spectateurs<br />

venus assister à la manifestation. Le mot « triathlon » n’attire que les passionnés, les<br />

érudits, ceux qui connaissent déjà. Il ne parvient pas encore à attirer le profane.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Miles STEWART 27:02 Rina BRADSHAW 29:34<br />

2 Simon LESSING 27:09 Sabine WESTHOFF 29:38<br />

3 Andrew MAC MARTIN 27:21 Karen SMYERS 29:39<br />

Si la <strong>de</strong>uxième édition était programmée en mars 1995, elle sera annulée faute <strong>de</strong> moyens,<br />

<strong>de</strong>ux mois avant la date prévue.<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique<br />

Pour la première fois, après Versailles et Toulouse, c’est une petite agglomération qui<br />

accueille le Championnat <strong>de</strong> France. Et pour cause, c’est la seule ville candidate. Autant dire<br />

qu’en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s organisateurs, <strong>de</strong>s athlètes et <strong>de</strong> leur famille, il n’y a personne.<br />

Comme une litanie, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique du 6 juin<br />

1993 du Carla<strong>de</strong>z/Mur-<strong>de</strong>-Barrez (12 - Aveyron) récompense, pour la troisième fois<br />

consécutive, Philippe MÉTHION et Isabelle MOUTHON. N’y a-t-il que ces <strong>de</strong>ux athlètes<br />

au plus haut niveau national ? Si Bernard PAGES n’est pas loin <strong>de</strong> le penser chez les<br />

femmes, il le réfute chez les hommes. La troisième place d’Olivier MARCEAU (encore<br />

junior) en apporte la preuve.<br />

Si la natation ne donne rien, le parcours vélo est difficile, tout en faux plats, ascensions et<br />

<strong>de</strong>scentes techniques. Les cyclistes se retrouvent bien vite <strong>de</strong>vant. Á la secon<strong>de</strong> transition,<br />

Philippe MÉTHION est en tête, <strong>de</strong>vant Olivier MARCEAU et Pierre HOUSEAUX. Le seul<br />

à modifier cet ordre à l’arrivée est Philippe FATTORI, empochant ainsi le premier accessit,<br />

en reprenant plus <strong>de</strong> 2’ au parisien <strong>de</strong> Poissy.<br />

Chez les féminines qui partent 10’ après les hommes, la course est bouclée après la première<br />

ascension, au kilomètre cinq <strong>de</strong> cyclisme. Isabelle MOUTHON est déjà bien seule, loin<br />

<strong>de</strong>vant Lydie REUZÉ qui maintient à distance Sophie DELEMER, dont la spécialité est le<br />

vélo. Pour ces trois athlètes, ce sont <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> course solitaire.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe MÉTHION 2:06:51 Isabelle MOUTHON 2:23:50<br />

2 Philippe FATTORI 2:07:30 Lydie REUZÉ 2:25:19<br />

3 Olivier MARCEAU 2:08:40 Sophie DELEMER 2:28:37


Le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique du 7 août 1994 à Quimper (29<br />

- Finistère) reste dans toutes les mémoires comme un moment <strong>de</strong> contestation, voire <strong>de</strong><br />

révolte. Mais il nous faut, d’abord, parler course.<br />

Chez les féminines, Isabelle MOUTHON est absente, partie glaner <strong>de</strong>s lauriers européens<br />

sur Moyenne Distance, quelque part en Slovénie. De fait, Lydie REUZÉ <strong>de</strong>vient favorite. Elle<br />

assume et fait sa course <strong>de</strong>vant toutes les autres. Dans les parties natation et vélo, elle n’a<br />

aucune rivale. L’avance prise lui permet <strong>de</strong> gérer au mieux la troisième partie du triptyque.<br />

Derrière, Anne-Marie ROUCHON fait la différence sur Véronique CHASTEL, <strong>de</strong> retour au<br />

plus haut niveau après son accouchement, et Sophie DELEMER, mal remise d’une<br />

intoxication alimentaire.<br />

Chez les hommes, rien n’est joué à la sortie <strong>de</strong> l’eau. Après la première transition, ils sont<br />

<strong>de</strong>ux en tête, Philippe MÉTHION et Olivier MARCEAU. Les <strong>de</strong>ux hommes jouent le jeu<br />

du relais en appliquant les règles du drafting. L’écart se creuse. Derrière, Sylvain DAFFLON<br />

tente une sortie en force. Çà marche. Il est seul, tente <strong>de</strong> revenir, n’y arrive pas mais n’est<br />

pas rejoint. L’ordre d’arrivée après la course à pied est le même une fois l’accélération <strong>de</strong><br />

Philippe MÉTHION réalisée. Fin <strong>de</strong> la course, place à la contestation.<br />

7 août 1994 - La contestation à Quimper<br />

(Document fourni par Triathlète n° 91)<br />

Si Sylvain DAFFLON n’est<br />

jamais rejoint, c’est d’abord<br />

parce qu’il effectue un véritable<br />

exploit cycliste. Il en a<br />

l’habitu<strong>de</strong>. Il a toujours tenté <strong>de</strong><br />

gagner sur son point fort, en<br />

serrant les <strong>de</strong>nts sur la fin, pour<br />

glaner ses lauriers. Ce jour-là, à<br />

mi-parcours, alors que les trois<br />

premiers sont passés <strong>de</strong>puis 1’,<br />

les GIRARD, LEUBA, BIGNET,<br />

BLASCO, BECUÉ ou BAVAY<br />

sont partis dans la grosse<br />

difficulté du parcours pour<br />

combler l’écart. Ils précé<strong>de</strong>nt un<br />

groupe compact d’une vingtaine<br />

d’unités. Stupeur en haut <strong>de</strong> la<br />

côte. Un barrage d’arbitres les oblige à s’arrêter. C’est la trouvaille <strong>de</strong> la journée pour infliger<br />

un Stop & Go « <strong>de</strong> groupe ». Le résultat est fort éloquent. Le groupe en retard passe <strong>de</strong><br />

vingt à trente. Dix kilomètres plus loin, rebelote. Barrage <strong>de</strong> motos, arbitres à terre, carton à<br />

la main… pour le peloton <strong>de</strong>s trente qui n’arrivent plus à se départager. Dans cette scène,<br />

seule la kalachnikov et quelques membres du GIGN manquent à l’appel !<br />

La réaction est immédiate. Les vieux<br />

conflits liés à la licence Élite, à Bercy<br />

et autres, ressortent d’un coup.<br />

« Y’en a marre qu’on nous prenne<br />

pour <strong>de</strong>s cons ». La suite se résume<br />

à un jogging collectif dans les rues<br />

<strong>de</strong> Quimper. Du côté <strong>de</strong> la<br />

En Île-<strong>de</strong>-France, ils seront six à passer <strong>de</strong>vant la<br />

commission disciplinaire (Vincent BAVAY, Marc<br />

SIMONET, Serge LECRIQUE, Patrick GIRARD,<br />

Didier LAFARGE et Thierry HENRI). Ils ont été<br />

condamnés à suivre un stage d’arbitrage et à<br />

effectuer un arbitrage en course.<br />

fédération, on parle <strong>de</strong> sanctions suite à ce coup d’éclat. Même si certaines Ligues<br />

Régionales font la démarche, il n’en sera rien au niveau fédéral… car les torts sont partagés.


Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe MÉTHION 1:52:45 Lydie REUZÉ 2:10:14<br />

2 Olivier MARCEAU 1:54:11 Anne-Marie ROUCHON 2:12:51<br />

3 Sylvain DAFFLON 1:55:09 Véronique CHASTEL 2:13:59<br />

En junior, Yannick BOURSEAUX et Stéphanie GROS décrochent le titre 1 .<br />

Cela fait maintenant quatre ans que Philippe MÉTHION est Champion <strong>de</strong> France sur la<br />

Distance Olympique (six si l’on compte les titres 1989 et 1990 attribués sur un circuit). Il<br />

n’est pas là en raison <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> santé. Yves CORDIER et Philippe FATTORI ne<br />

sont pas là non plus, ce 14 août 1995, à Mauzac (24 - Dordogne), où la jeune classe prend<br />

la relève.<br />

14 août 1995 - Mauzac - Olivier MARCEAU et Lydie REUZÉ<br />

Champion(ne) <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique<br />

(Document fourni par Triathlète n° 91)<br />

Gran<strong>de</strong> première, la partie natation se fait sans combinaison (la Dordogne affiche 25°C). Ils<br />

sont cinq à sortir en tête (Marc SIMONET, Carl BLASCO, Samuel PIERRECLAUD,<br />

Frank et Stephan BIGNET). Á 40’’, Olivier MARCEAU sort dans un gros groupe. Il n’y<br />

reste pas longtemps.<br />

Le parcours cycliste <strong>de</strong> Mauzac est très difficile et très technique. Idéal pour un cycliste <strong>de</strong> la<br />

trempe d’Olivier MARCEAU. Á la secon<strong>de</strong> transition il possè<strong>de</strong> 1’40’’ d’avance sur Jean-<br />

Sébastien LEUBA, Sylvain DAFFLON, Marc SIMONET, Frank BIGNET, Carl BLASCO<br />

et Samuel PIERRECLAUD. Il a course gagnée, même si les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers du groupe<br />

l’obligeront à puiser dans ses réserves. Chez les féminines, en l’absence d’Isabelle<br />

1 Encore une bizarrerie, car ce titre est décerné <strong>de</strong>ux fois. Á Quimper et à La Ferté-Bernard, lors du<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues Régionales du 20 août 1995.


MOUTHON, on attend Béatrice après sa bonne performance au Championnat d’Europe <strong>de</strong><br />

Stockholm. Mais elle manque <strong>de</strong> fraîcheur et rate sa course. Lydie REUZÉ et Hélène<br />

SALOMON, qui n’ont pas fait le déplacement suédois, prennent le meilleur. En junior,<br />

Sébastien BERLIER et Stéphanie GROS sont sacrés Champions <strong>de</strong> France. Yves<br />

TABARANT et Christine CHARLE, le sont en vétéran.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 2:02:59 Lydie REUZÉ 2:20:31<br />

2 Samuel PIERRECLAUD 2:03:10 Hélène SALOMON 2:21:49<br />

3 Carl BLASCO 2:03:20 Béatrice MOUTHON 2:22:07<br />

C’est à Bessines (79 - Deux-Sèvres), le 4 août 1996, que se déroule le Championnat <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Courte Distance 51.5. C’est ainsi qu’il faut le nommer maintenant.<br />

Pour ce premier Championnat <strong>de</strong> France avec<br />

drafting autorisé, personne n’avance <strong>de</strong> favori. Les<br />

conditions <strong>de</strong> course sont différentes et la hiérarchie<br />

peut être chamboulée du jour au len<strong>de</strong>main.<br />

Sophie DELEMER, auteur d’un parcours vélo<br />

comme elle sait si bien le faire, arrive avec 3’45’’<br />

d’avance à la secon<strong>de</strong> transition. « Pendant toute la<br />

course à pied, je suis restée crispée. Je savais que<br />

Magali ROBIN était <strong>de</strong>rrière, toute fraîche parce<br />

qu’elle n’avait pas roulé. C’est une splendi<strong>de</strong><br />

coureuse à pied et une très bonne finisseuse. Les<br />

gens ne peuvent pas comprendre qu’avec une telle<br />

avance on puisse perdre une course ». Ce jour-là<br />

elle l’emporte. Mais la modification <strong>de</strong> la règle du<br />

drafting fait que cette possibilité n’est plus à exclure.<br />

Philippe FATTORI sort <strong>de</strong> l’eau très loin, dans le<br />

4 août 1996 - Philippe FATTORI troisième groupe. L’avantage, c’est que ce groupe<br />

(Document fourni par Triathlète n° 113)<br />

compte beaucoup d’athlètes. Alors la majorité <strong>de</strong>s<br />

coureurs se met au travail. Un labeur collectif qui paye. Á la secon<strong>de</strong> transition, le groupe<br />

n’est plus qu’à 40’’ <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs.<br />

Question course à pied, Philippe<br />

FATTORI sait faire. Petit à petit, il<br />

comble son retard. Quand il revient<br />

Dans le registre <strong>de</strong>s lots curieux distribués au<br />

vainqueur, Bessines est pas mal.<br />

Philippe FATTORI, pour sa victoire, s’est vu offrir<br />

sur<br />

Jean-Christophe<br />

un superbe mouton baronet, une race limousine<br />

GUINCHARD et Olivier<br />

très réputée pour la qualité <strong>de</strong> sa vian<strong>de</strong>. Pas facile<br />

MARCEAU, il accélère. Olivier<br />

<strong>de</strong> ramener un mouton entier vivant… dans sa<br />

MARCEAU saute <strong>de</strong> suite. Il <strong>de</strong>vra<br />

petite voiture !<br />

tout <strong>de</strong> même s’y reprendre quatre<br />

autres fois pour lâcher définitivement le franco-suisse.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe FATTORI 1:55:59 Sophie DELEMER 2:12:46<br />

2 Jean-Christophe GUICHARD 1:56:46 Magali ROBIN 2:14:23<br />

3 Olivier MARCEAU 1:57:25 Béatrice MOUTHON 2:16:44<br />

En junior, Sébastien BERLIER et Delphine PELLETIER sont logiquement Champions <strong>de</strong><br />

France.


Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Junior 1993<br />

Miramont-<strong>de</strong>-Guyenne (47 - Lot-et-Garonne) accueille, le 22 août 1993, un Championnat<br />

<strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Junior, dont le plateau est amputé en raison du titre mondial délivré<br />

le même jour à Manchester.<br />

La distance <strong>de</strong> course est un Sprint, et non un Distance Olympique comme en 1992. Pendant<br />

qu’Olivier MARCEAU termine 9 ème en Angleterre, Axel DALLENBACH remporte le titre<br />

national <strong>de</strong>vant P. AUDRY et Cyrille NEVEU. Chez les féminines T. MARQUEZ l’emporte<br />

<strong>de</strong>vant Isabelle BROUSSELY et E. TISSERANT.<br />

C’est la <strong>de</strong>rnière fois que cette épreuve se déroule en solo. Á partir <strong>de</strong> l’année 1994, le<br />

Championnat <strong>de</strong> France Junior se disputera lors du Championnat <strong>de</strong> France Élite 1 .<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Moyenne Distance<br />

Après une année d’interruption faute d’organisateur, le 21 août 1994, Vouglans (39 - Jura)<br />

accueille, sur le site du Surchauffant, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Moyenne<br />

Distance. Le site est bien nommé. La température est extrême. Un quart <strong>de</strong>s concurrents<br />

abandonnera.<br />

Ils sont 475 au départ. La natation sera leur seul moment <strong>de</strong> fraîcheur. Á la sortie <strong>de</strong> l’eau,<br />

Pierre HOUSEAUX est en tête. Il le reste 60 kilomètres, point où Sylvain DAFFLON le<br />

passe inexorablement. Á la secon<strong>de</strong> transition rien n’est joué. Pourtant la lutte tourne court.<br />

Pierre HOUSEAUX abandonne victime d’hypoglycémie : « Je me suis mal ravitaillé. En fait,<br />

je pensais trouver <strong>de</strong>s aliments soli<strong>de</strong>s alors qu’il n’y avait que <strong>de</strong> l’eau ». Sylvain<br />

DAFFLON sait alors qu’il a gagné et savoure. Pas trop, toutefois, car Éric FLAMAND réalise<br />

une course à pied fantastique qui le laisse à 30’’ <strong>de</strong> la victoire. Il a néanmoins repris huit<br />

minutes au vainqueur.<br />

Chez les féminines, Isabelle MOUTHON, la Championne du Mon<strong>de</strong> et d’Europe en titre, n’a<br />

aucune difficulté à faire le hat trick <strong>de</strong>s titres. Sortie 5 ème <strong>de</strong> l’eau au milieu d’une cohorte<br />

masculine, elle possè<strong>de</strong> déjà 4’ d’avance sur Anne-Marie ROUCHON. L’écart ne fera que<br />

grandir par la suite. Elle termine 17 ème au classement scratch.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Sylvain DAFFLON 4:05:29 Isabelle MOUTHON 4:22:26<br />

2 Éric FLAMAND 4:05:59 Anne-Marie ROUCHON 4:29:30<br />

3 Jean-Clau<strong>de</strong> CAUCHOIS 4:07:52 Catherine HOUSEAUX 4:30:25<br />

L’année suivante, le même site accueillera, sur la même distance, le Championnat <strong>de</strong> France<br />

<strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance. Le Moyenne Distance a disparu. Beaucoup le regrettent<br />

encore.<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance<br />

Val-<strong>de</strong>-Reuil (27 - Eure), la norman<strong>de</strong>, accueille le reste <strong>de</strong> la France, le 12 septembre<br />

1993, pour le Championnat <strong>de</strong> France Longue Distance (4/130/30). Cette année, le titre est<br />

1 Sauf la double attribution <strong>de</strong> 1995 à Quimper et à la Ferté-Bernard.


d’autant plus convoité que le Championnat <strong>de</strong> France Moyenne Distance n’est pas attribué<br />

faute d’organisateur. Certains membres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> France sont mêmes venus, trois<br />

semaines seulement après Embrun.<br />

La météo prépare un cocktail maison : pluie ininterrompue et rafales <strong>de</strong> vent à 100 km/h.<br />

Pierre HOUSEAUX réalise la même course qu’à Embrun… le mal <strong>de</strong> dos en moins. Ce jourlà,<br />

personne ne le revoit. Pourtant ils ne sont que <strong>de</strong>ux à ne pas avoir drafté : lui et<br />

Christophe BUQUET. Si Pierre HOUSEAUX s’en sort en conservant, dans la douleur, son<br />

bien, Christophe BUQUET termine 4 ème suite à une défaillance dans les cinq <strong>de</strong>rniers<br />

kilomètres. Chez les féminines, Élisabeth PONCELET fait la même course que Pierre<br />

HOUSEAUX. Anne-Marie ROUCHON, fatiguée d’Embrun, ne finit que <strong>de</strong>uxième, à plus <strong>de</strong><br />

4’.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Pierre HOUSEAUX 6:00:13 Élisabeth PONCELET 6:54:09<br />

2 Jean-Clau<strong>de</strong> CAUCHOIS 6:02:40 Anne-Marie ROUCHON 6:58:33<br />

3 Stéphane BÉCUÉ 6:04:38 Blandine LEFÈBVRE 7:10:46<br />

Pour la secon<strong>de</strong> année consécutive, Val-<strong>de</strong>-Reuil (27 - Eure) accueille, le 11 septembre<br />

1994, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance.<br />

Si Pierre HOUSEAUX, le vainqueur 1993 est présent, l’absence d’Élisabeth PONCELET et<br />

le forfait d’Isabelle MOUTHON propulse Béatrice MOUTHON gran<strong>de</strong> favorite.<br />

La course <strong>de</strong> Béatrice MOUTHON se résume à une anecdote. En 1992, elle a dû voir<br />

Paula NEWBY-FRASER s’arrêter pour donner une interview télévisée à quelques<br />

kilomètres <strong>de</strong> l’arrivée du triathlon <strong>de</strong> Nice. Ce jour-là, mille kilomètres plus au nord-ouest,<br />

elle fait <strong>de</strong> même. Au final, plus <strong>de</strong> seize minutes la séparent d’Anne-Marie ROUCHON.<br />

11 septembre 1994 - Pierre HOUSEAUX a crevé<br />

(Document fourni par Triathlète n° 93)<br />

Le déroulement <strong>de</strong> la course est le même pour<br />

Pierre HOUSEAUX. Il sort <strong>de</strong> l’eau, part seul<br />

en vélo et engrange les minutes d’avance. Il<br />

compte 8’20’’ lorsqu’il crève… <strong>de</strong>ux fois,<br />

anéantissant du même coup tout espoir <strong>de</strong><br />

doublet.<br />

La place est libre. Parmi les six premiers à<br />

sortir du parc à vélos, les <strong>de</strong>ux prétendants au<br />

titre, au regard <strong>de</strong> leur niveau en course à<br />

pied, sont Jean-Clau<strong>de</strong> CAUCHOIS et<br />

Christophe BUQUET. Ils sont ensemble<br />

<strong>de</strong>puis le départ. Après une accélération dès la<br />

sortie <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> transition, Christophe BUQUET se détache, absorbe tous les échappés et<br />

s’installe en tête. Á mi-parcours il possè<strong>de</strong> 1’26’’ sur Jean-Clau<strong>de</strong> CAUCHOIS. Va-t-il<br />

tenir ? Oui. Son arme : courir chez lui, <strong>de</strong>vant sa famille, ses amis, sa maison. Il franchit la<br />

ligne d’arrivée avec cinq minutes d’avance sur son rival du jour.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Christophe BUQUET 6:11:05 Isabelle MOUTHON 6:47:10<br />

2 Jean-Clau<strong>de</strong> CAUCHOIS 6:16:03 Catherine HOUSEAUX 7:03:45<br />

3 Jean-Roger PONS 6:17:14 Anne-Marie ROUCHON 7:11:08


Même si c’est un (ex) Moyenne Distance, le triathlon du lac <strong>de</strong> Vouglans (39 -Jura) accueille,<br />

le 20 août 1995, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance.<br />

C’est la première expérience <strong>de</strong> Stephan BIGNET. Il reste en tête pendant plus <strong>de</strong> trois<br />

heures avant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r le titre, à six kilomètres <strong>de</strong> l’arrivée, à Didier LAFARGE. Il conserve,<br />

dans la douleur, la médaille d’argent et jure : «… par tous les diables, je ne suis pas prêt <strong>de</strong><br />

recommencer. C’est trop long. Je sais qu’un jour je reviendrai sur cette distance, mais en<br />

étant préparé cette fois ! » Chez les féminines, Isabelle MOUTHON est intouchable.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Didier LAFARGE 3:51:28 Isabelle MOUTHON 4:14:38<br />

2 Stephan BIGNET 3:53:31 Anne-Marie ROUCHON 4:25:13<br />

3 Christophe BASTIE 1 3:55:32 Catherine HOUSEAUX 4:30:02<br />

Lors <strong>de</strong> l’épreuve, un concurrent (M. BOUET) est foudroyé. Il porte plainte contre<br />

l’organisateur, donc la fédération. L’affaire dure jusqu’en 2001. Elle ira jusqu’au pourvoi en<br />

cassation. La F.F.TRI. sera condamnée à lui verser 50.000 francs.<br />

Perros-Guirec (22 - Côtes-d’Armor) accueille, le 23 juin<br />

1996, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue<br />

Distance (4/120/30). Le plateau <strong>de</strong>s présents est<br />

mo<strong>de</strong>ste. Bon nombre <strong>de</strong> prétendants n’ont pas fait le<br />

déplacement. La course masculine n’est pas franchement<br />

palpitante, à partir du moment où Philippe LIE casse sa<br />

roue et abandonne, Philippe MÉTHION avait déjà dix<br />

minutes d’avance. Il en gar<strong>de</strong> neuf à l’arrivée sur<br />

Sylvain LE BRIS. Peut-on parler <strong>de</strong> course chez les<br />

féminines ? Blandine LEFÈBVRE termine avec vingtcinq<br />

minutes d’avance sur sa dauphine Véronique<br />

CHASTEL, qui elle-même arrive quatorze minutes avant<br />

Catherine HOUSEAUX. Rien <strong>de</strong> palpitant.<br />

23 juin 1996 - Perros-Guirec - Philippe MÉTHION<br />

Champion <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance<br />

(Document fourni par Triathlète n° 112)<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe MÉTHION 5:51:01 Blandine LEFÈBVRE 6:47:41<br />

2 Sylvain LE BRIS 6:00:13 Véronique CHASTEL 7:12:18<br />

3 Cyrille NEVEU 6:02:22 Catherine HOUSEAUX 7:26:20<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Sprint<br />

Quatre titres nationaux sont attribués à Fontainebleau (77 - Seine-et-Marne), le 19<br />

septembre 1993, pour le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Sprint. Si l’on<br />

1 En fait le 3 ème est Maxime HAMON (3h54’46’’), mais inscrit en groupe d’âge, et non en Élite, il<br />

n’apparaît pas officiellement dans le classement. Sa performance est néanmoins à souligner.


comprend les <strong>de</strong>ux titres Élite, on peut être surpris <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux titres Junior déjà attribués sur<br />

la même distance à Miramont-<strong>de</strong>-Guyenne, un mois auparavant.<br />

La BIGNET’s Connection a frappé fort, titre Triathlète Magazine dans son numéro 83. Ils<br />

ont tous les <strong>de</strong>ux réalisé la même course parfaite, aux avant-postes, ne laissant que <strong>de</strong>s<br />

miettes à leurs adversaires.<br />

Chez les féminines, en l’absence d’Isabelle MOUTHON, Lydie REUZÉ fait un solo dans la<br />

course Élite, Valérie AUBRY faisant <strong>de</strong> même dans la vague junior.<br />

Podium Individuel Homme Elite<br />

Podium Individuel Femme Elite<br />

1 Stephan BIGNET 56:04 Lydie REUZÉ 1:03:17<br />

2 Sylvain DAFFLON 56:14 Béatrice MOUTHON 1:06:06<br />

3 Stéphane POULAT 56:17 Anne-Marie ROUCHON 1:06:23<br />

Podium Individuel Homme Junior Podium Individuel Femme Junior<br />

1 Frank BIGNET 58:18 Valérie AUBRY 1:09:51<br />

2 Erwan VILLEMAINE 1:00:37 Stéphanie GROS 1:10:37<br />

3 Olivier MARCEAU 1:00:50 Marie-Line VIZERNE 1:11:15<br />

Le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Sprint, du 27 août 1994, à Mur-<strong>de</strong>-Barrez<br />

(12 - Aveyron), voit logiquement Benjamin SANSON sortir en tête <strong>de</strong> l’eau. Il n’y a aucune<br />

surprise à voir revenir, dès les premières pentes cyclistes, le duo Philippe MÉTHION et<br />

Olivier MARCEAU. Contrairement à ce qui s’est passé à Quimper, ils ne creusent pas un<br />

écart suffisant. Lors <strong>de</strong>s cinq kilomètres <strong>de</strong> course à pied, Patrick GIRARD montre qu’il est<br />

très bon en course à pied, tout comme Carl BLASCO et Alain VIGNÉ.<br />

Chez les féminines, le titre est rapi<strong>de</strong>ment acquis par Isabelle MOUTHON. Que ce soit du<br />

long, du moins long ou du court, elle n’a aucune rivale sérieuse. Derrière, la lutte est<br />

acharnée entre Béatrice MOUTHON et Lydie REUZÉ. La décision ne se fait qu’au sprint et<br />

se termine par un doublé <strong>de</strong>s jumelles.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Patrick GIRARD 1:05:21 Isabelle MOUTHON 1:15:58<br />

2 Carl BLASCO 1:05:58 Béatrice MOUTHON 1:17:11<br />

3 Alain VIGNÉ 1:06:09 Lydie REUZÉ 1:17:34<br />

Si la distance ne disparaît pas <strong>de</strong> la réglementation fédérale, il n’y aura plus <strong>de</strong> Championnat<br />

<strong>de</strong> France. En cause, l’olympisme car la distance <strong>de</strong> référence est <strong>de</strong>venue le Courte<br />

Distance.<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues Régionales<br />

Sur une idée <strong>de</strong> Bernard PAGES, la F.F.TRI. crée le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues<br />

Régionales. L’idée est simple. Il s’agit <strong>de</strong> proposer à la jeunesse triathlètique (junior<br />

uniquement) <strong>de</strong>s Ligues Régionales, une épreuve relais (une fille, trois garçons) sur <strong>de</strong>s<br />

distances très courtes (0.3/12.5/3.6).<br />

Pont-à-Mousson (54 - Meurthe-et-Moselle) accueille, le 29 août 1993, la première édition.<br />

Quinze Ligues ont répondu à l’appel, en envoyant vingt-quatre équipes. La formule inédite<br />

est un véritable succès. La course est dynamique et à fort rebondissement. L’enthousiasme


<strong>de</strong>s participants fera <strong>de</strong> cette formule un ren<strong>de</strong>z-vous qui ne se démentira pas pendant<br />

plusieurs décennies.<br />

Podium Ligue Régionale<br />

1 Île-<strong>de</strong>-France 2:46:18<br />

2 Dauphiné Savoie 2:48:05<br />

3 Lorraine 2:48:20<br />

Lors <strong>de</strong> cette épreuve, la Commission Nationale <strong>de</strong> la Réglementation et d’Arbitrage<br />

expérimente une nouvelle règle anti-drafting. Tout athlète pénalisé doit parcourir une boucle<br />

<strong>de</strong> 400 mètres, à la sortie <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> transition. C’est la gran<strong>de</strong> première <strong>de</strong> la boucle <strong>de</strong><br />

pénalité ou carton noir… sans carton noir. On ne peut pas penser à tout.<br />

L’édition 1995, se déroule à la Ferté Bernard (72 - Sarthe), le 20 août et attribue aussi les<br />

titres <strong>de</strong> Champions <strong>de</strong> France Junior. Sont distingués pour le Championnat <strong>de</strong> France<br />

Junior :<br />

Podium Individuel Garçon<br />

Podium Individuel Fille<br />

1 Gaël MAINARD 1 26:06 Nathalie DAUMAS 28:46<br />

2 Yannick BOURSEAUX 26:11 Stéphanie GROS 28:51<br />

3 Thierry MILLE 26:16 Valérie AUBRY 29:20<br />

Pour le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Ligues Régionales :<br />

Podium Ligue Régionale<br />

1 Auvergne 2<br />

2 Aquitaine<br />

3 Nord Pas-<strong>de</strong>-Calais<br />

Coupes <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong><br />

Tous les athlètes sont présents à Saint-Paul-Trois-Châteaux (26 - Drôme) le 3 octobre<br />

1993 pour la <strong>de</strong>rnière épreuve <strong>de</strong> la saison. Une météorologie catastrophique entraîne<br />

l’annulation pure et simple <strong>de</strong> l’épreuve. Pourtant, pour tous ceux qui ont fait le<br />

déplacement, pas question <strong>de</strong> repartir. De toute façon ce n’est pas possible vu les<br />

inondations. En conséquence, tout le mon<strong>de</strong> s’est donné ren<strong>de</strong>z-vous dans la seule boîte <strong>de</strong><br />

nuit ouverte pour la <strong>de</strong>r <strong>de</strong> 1993.<br />

Le 1 er octobre 1994, enfin, Saint-Paul-Trois-Châteaux (26 - Drôme) accueille la Coupe <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong>s Clubs <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong>. Deux ans <strong>de</strong> préparation pour une course sans défaut où la<br />

pluie fait, <strong>de</strong> temps en temps, une apparition.<br />

Chez les hommes la lutte s’avère âpre entre Poissy, Saint-Quentin-en-Yvelines et Le Racing<br />

Club <strong>de</strong> France. Dans une <strong>de</strong>scente rapi<strong>de</strong> (70 km/h), précédant l’arrivée et rendue<br />

dangereuse par l’humidité, un chien traverse la route. L’équipe <strong>de</strong> Poissy arrive à ce moment<br />

précis. Si les premiers évitent <strong>de</strong> justesse l’animal, Philippe MÉTHION le prend <strong>de</strong> plein<br />

fouet, tombe lour<strong>de</strong>ment et se fait percuter par Serge LECRIQUE. Tombé sur la tête le<br />

champion <strong>de</strong> France est KO. L’équipe abandonne. En observation 24 heures à l’hôpital, il s’en<br />

1 Olivier CARDOEN et Anthony FLOCHLAY, tous <strong>de</strong>ux belges, terminent 1 er et 2 ème .<br />

2 Dans le classement, l’équipe d’Italie termine 2 ème et celle <strong>de</strong> la Belgique 4 ème .


tire avec quelques points <strong>de</strong> suture et beaucoup <strong>de</strong> contusions. Saint-Quentin-en-Yvelines,<br />

débarrassé <strong>de</strong> ses principaux adversaires l’emporte <strong>de</strong>vant le Racing Club <strong>de</strong> France,<br />

emmené par Philippe FATTORI, et Andrézieux.<br />

Chez les féminines l’équipe d’Épinay fait figure d’épouvantail. Le quatuor <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sœurs<br />

MOUTHON, <strong>de</strong> Jeannine DE RUYSSCHER et d’Isabelle BROUSSELY en impose. Il est<br />

en tête <strong>de</strong> bout en bout et ne laisse aucune chance au Club <strong>de</strong> Saint-Quentin-en-Yvelines,<br />

pourtant, bien emmené par Lydie REUZÉ, Anne-Marie ROUCHON et Jenny ALCORN. Le<br />

Racing Club <strong>de</strong> France termine 3 ème .<br />

Challenge Homme<br />

Challenge Femme<br />

1 TGV Saint-Quentin 57:52 Épinay 1:07:13<br />

2 Racing Club <strong>de</strong> France 58:32 TGV Saint-Quentin 1:09:23<br />

3 Andrézieux 59:07 Racing Club <strong>de</strong> France 1:12:09<br />

Podium Club Combiné<br />

1 TGV Saint-Quentin 2:07:15<br />

2 Racing Club <strong>de</strong> France 2:10:41<br />

3 Triathl’Aix 2:13:12<br />

Beauvais (60 - Oise) accueille le 17<br />

septembre 1995 la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s<br />

Clubs <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong>. Il y a quatre-vingt<br />

équipes au départ. Pour une discipline où<br />

prédomine l’individualité, la notion d’équipe<br />

prend <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> place.<br />

17 septembre 1995 - Le TGV Saint-Quentin<br />

(Document fourni par Triathlète n° 103)<br />

17 septembre 1995 - Le TCBB<br />

(Document fourni par Triathlète n° 103)<br />

Comme l’année passée, le TGV Saint-<br />

Quentin <strong>de</strong> Pascal PÉTEL (Éric LACAZE,<br />

Rob BAREL, Simon LESSING, Alain<br />

VIGNÉ, Emmanuel DUBREUIL,<br />

Alexandre GUÉRIN et Pierre<br />

HOUSEAUX) l’emporte. Il prend sa<br />

revanche sur Poissy <strong>Triathlon</strong> lors du Grand<br />

Prix National F.F.TRI. Chez les féminines, le<br />

TC Boulogne-Billancourt (Isabelle et<br />

Béatrice MOUTHON, Jenny ROSE et<br />

Sylvie MACHEREY) est intouchable.<br />

Challenge Homme<br />

Challenge Femme<br />

1 TGV Saint-Quentin 1:00:23 TC Boulogne Billancourt 1:08:30<br />

2 Poissy <strong>Triathlon</strong> 1:00:43 TGV Saint-Quentin 1:11:03<br />

3 Racing Club <strong>de</strong> France 1:01:13 Racing Club <strong>de</strong> France 1:15:05


Podium Club Combiné<br />

1 TGV Saint-Quentin 2:11:26<br />

2 TC Boulogne Billancourt 2:14:11<br />

3 Racing Club <strong>de</strong> France 2:16:18<br />

Á Ancône (26 - Drôme), le 21 septembre 1996, pour la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs <strong>de</strong><br />

<strong>Triathlon</strong>, on assiste à un phénomène particulièrement rare. Entre Poissy <strong>Triathlon</strong> et le TGV<br />

Saint-Quentin, il n’y a, au chronomètre, que 12 centièmes d’écart. Les <strong>de</strong>ux formations sont<br />

dans la même secon<strong>de</strong>. On les départage donc au meilleur temps course à pied. 16’31’’ pour<br />

Poissy, 16’38’’ pour les Saint-Quentinois. Poissy prend sa revanche <strong>de</strong> 1995.<br />

Chez les féminines, le TCBB est intouchable et l’emporte avec plus d’une minute sur les<br />

Saint-Quentinoises, et <strong>de</strong>ux sur le Plessis Robinson.<br />

Au général, comme en 1995, le TGV Saint-Quentin remporte la Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs<br />

<strong>de</strong>vant Tricastin et le TCBB.<br />

Challenge Homme<br />

Challenge Femme<br />

1 Poissy <strong>Triathlon</strong> 56:03 TC Boulogne Billancourt 1:03:13<br />

2 TGV Saint-Quentin 56:03 TGV Saint-Quentin 1:04:24<br />

3 Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club 56:36 Plessis Robinson 1:05:20<br />

Podium Club Combiné<br />

1 TGV Saint-Quentin 2:00:27<br />

2 Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club 2:02:03<br />

3 TC Boulogne Billancourt<br />

Le <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Nice 1993<br />

Le 13 juin 1993, Simon LESSING affronte Mark<br />

ALLEN sur « son » terrain <strong>de</strong> jeu niçois. C’est un combat<br />

à distance entre les <strong>de</strong>ux hommes où les CORDIER,<br />

BAREL, BERNHARD et CROFT semblent ne pas<br />

compter. Dans une mer agitée, l’écart d’une minute réalisé<br />

par l’anglais est en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ses espérances. En vélo, la<br />

minute supplémentaire ne change pas la donne. Mark<br />

ALLEN attend son heure. Après dix kilomètres <strong>de</strong> course<br />

à pied, 30’’ séparent les <strong>de</strong>ux hommes. Mark ALLEN suit<br />

ainsi l’anglais pendant dix-huit kilomètres, tel un chat<br />

jouant avec sa souris. Fort <strong>de</strong> son expérience, il sait déjà<br />

qu’il sortira vainqueur <strong>de</strong> la journée. Il démarre enfin,<br />

passe un homme usé par l’effort, et l’emporte pour la<br />

dixième fois.<br />

1993 - Isabelle MOUTHON à Nice<br />

c’est la première européenne à l’emporter<br />

(Document Triathlète n° 80)<br />

Côté français, c’est l’exploit <strong>de</strong>s sœurs MOUTHON qu’il<br />

faut souligner. Isabelle gagne l’épreuve, alors que<br />

Béatrice termine 3 ème . Pour la première fois, une<br />

européenne, française <strong>de</strong> surcroît, remporte la mise à<br />

Nice. Et la victoire n’est pas étriquée. Sue LATSHAW et<br />

Julieanne WHITE en avaient fait leur objectif <strong>de</strong> l’année<br />

et Paula NEWBY-FRASER est battue à la régulière.


Podium Individuel Homme Podium Individuel Femme<br />

1 Mark ALLEN 6:05:59 Isabelle MOUTHON 6:44:36<br />

2 Simon LESSING 6:10:55 Sue LATSHAW 6:55:11<br />

3 Rob BAREL 6:12:26 Béatrice MOUTHON 7:06:08<br />

La mauvaise nouvelle du jour sera connue bien plus tard. Mark ALLEN ne viendra plus<br />

courir Nice. Il y restera invaincu à tout jamais.<br />

<strong>Triathlon</strong> du Centenaire - Paris 1994<br />

Le lundi 29 août 1994, le triathlon <strong>de</strong> Paris se pare <strong>de</strong>s couleurs olympiques. Tous les<br />

pontes du CIO sont présents pour célébrer le centenaire <strong>de</strong> la renaissance du mouvement<br />

olympique. Le triathlon souhaite se montrer sous son meilleur jour, <strong>de</strong>vant un CIO qui, réunit<br />

en congrès la semaine suivante, débattra <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> l’olympisme et surtout répondra à la<br />

seule question qui anime la planète triathlon : « Sera ou sera pas aux Jeux Oympiques <strong>de</strong><br />

Sydney ? »<br />

Autant dire que les organisateurs et la fédération ont mis les petits plats dans les grands. De<br />

là, à penser qu’ils ont même prévu les victoires <strong>de</strong> l’australien Brad BEVEN et <strong>de</strong> la néozélandaise<br />

Jenny ROSE, il y a une limite à ne pas franchir. Mais en l’occurrence, çà tombe<br />

bien !<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Brad BEVEN 56:41 Jenny ROSE 1:03:54<br />

2 Rob BAREL 57:00 Anne-Marie ROUCHON 1:07:02<br />

3 Olivier MARCEAU 57:14 Béatrice MOUTHON 1:07:49<br />

Nice 1994 - 1 er Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> L.D.<br />

Suite à l’organisation <strong>de</strong>s Championnats d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance en 1993,<br />

Embrun tient la cor<strong>de</strong> pour organiser le premier Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue<br />

Distance. Officiellement c’est le manque <strong>de</strong> logistique structurelle qui est la cause du<br />

déplacement vers Nice. Plus rationnellement, c’est un règlement retardé <strong>de</strong> 150.000 francs<br />

et une lutte acharnée entre la fédération et Gérald IACONO (il passera en Commission<br />

disciplinaire pour cela) qui le disgracient. Cette année-là, Embrun faillit même disparaître du<br />

calendrier.<br />

Le triathlon <strong>de</strong> Nice du 26 juin 1994 est un tournant pour la F.F.TRI. C’est sa première<br />

organisation en solo. Le triathlon <strong>de</strong> Paris et les indoors <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et Bercy étaient<br />

organisés en collaboration avec <strong>de</strong>s sociétés. Après Avignon 1989, la France récidive avec<br />

Nice 1994 et le premier Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance. Pour finir,<br />

Mark ALLEN n’est plus là. La succession est ouverte. Le plateau est exceptionnel puisque<br />

tous les spécialistes du long sont présents.<br />

On aurait pu rêver longtemps <strong>de</strong> ce jour mémorable si la véritable ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> l’évènement ne<br />

s’était pas invitée subrepticement. Cela fait une semaine qu’il pleut sur Nice. Le plan ORSEC,<br />

si mal nommé, est déclenché sur les communes voisines <strong>de</strong> la capitale azuréenne. Après<br />

coup, la presse s’en donne à cœur joie : « Ces conditions climatiques ont forcé l’organisation<br />

à parer au plus pressé. Mais le propre d’une organisation n’est-il pas <strong>de</strong> prévoir le pire et <strong>de</strong><br />

s’autoriser une capacité <strong>de</strong> réaction plus rapi<strong>de</strong> ? » Tout dépend <strong>de</strong> l’interprétation que l’on<br />

donne au mot « pire ». Ce jour-là, c’est pire que le pire.


Tout commence dans la nuit lorsqu’une mini-torna<strong>de</strong> provoque <strong>de</strong>s ravages dans le parc à<br />

vélos. Mille huit cents vélos sont à terre. Le téléphone tire du lit toute l’organisation pour<br />

aller les relever. On réveille même en pleine nuit Franck CASTELLAN, un marchand <strong>de</strong><br />

cycles qui fut le plus jeune partant <strong>de</strong> l’édition <strong>de</strong> 1988, pour lui faire réparer quatre vélos.<br />

Au petit matin, les concurrents ne se doutent <strong>de</strong> rien. Si cela n’est pas <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong><br />

réaction rapi<strong>de</strong>…<br />

Il pleut à seaux. Les routes n’ont pas été épargnées par le déluge nocturne. Des parties<br />

entières <strong>de</strong> parois rocheuses sont tombées sur la chaussée. Impossible <strong>de</strong> balayer cent vingt<br />

kilomètres <strong>de</strong> route. Un camion nettoyeur passe pourtant, mais les graviers retombent<br />

<strong>de</strong>rrière lui. On ne fait que le plus gros… mais on fait. Si cela n’est pas <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong><br />

réaction rapi<strong>de</strong>…<br />

Bien sûr, rien n’a pu être fait pour remettre en place les<br />

bouées qui se sont perdues dans la tempête, le<br />

kilométrage n’est pas inscrit sur le sol du circuit<br />

pé<strong>de</strong>stre car la peinture ne tient pas. Béatrice<br />

MOUTHON poireaute 5h30’ avant qu’on ne la<br />

rapatrie… pour apprendre la victoire <strong>de</strong> sa sœur.<br />

Jacques LE PEN reste six heures dans une R12. Il y<br />

aura quatre cents abandons ce jour-là, les sacs <strong>de</strong>s<br />

concurrents sont humi<strong>de</strong>s et un peu dispersés, le repas<br />

<strong>de</strong> clôture est transféré au palais Acropolis (2.500<br />

personnes prévues) car le site initial (les jardins <strong>de</strong><br />

Cimiez) est inondé,… Une foule <strong>de</strong> détails pourtant<br />

justifiés, donne l’impression d’une absence<br />

d’organisation. Didier LEHÉNAFF conclut en<br />

affirmant : « On pouvait difficilement faire mieux, sauf<br />

pour le chronométrage… »<br />

La mer n’est pas démontée, mais une houle<br />

impressionnante s’est formée (<strong>de</strong>ux à trois<br />

mètres - photo ci-contre Triathlète n° 90). Les<br />

vagues Élite sont déjà parties. Le capitaine <strong>de</strong>s<br />

pompiers a peur et pose son veto au départ<br />

<strong>de</strong>s 900 concurrents <strong>de</strong> la vague Open. Didier<br />

LEHÉNAFF prend ses responsabilités, et <strong>de</strong>s<br />

risques personnels énormes, en donnant celuici.<br />

Si cela n’est pas <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> réaction<br />

rapi<strong>de</strong>… En remerciement, il reçoit un galet sur<br />

la tête.<br />

Ces messieurs les journalistes n’ont pas eu leurs<br />

résultats ! L’informatique est installée dans une tente.<br />

Elle s’envole… et voilà l’eau dans les ordinateurs.<br />

Mauvais mariage, tout explose. Effectivement c’est une<br />

faute d’organisation. C’est peut-être la seule. Pour le<br />

reste, dans 999 cas sur 1.000, l’informatique n’aurait eu<br />

aucune importance. La course aurait été annulée.<br />

26 juin 1994 - Isabelle MOUTHON<br />

Championne du Mon<strong>de</strong><br />

(Document fourni par Triathlète n° 173)<br />

Elle a eu lieu et a envoyé au panthéon du triathlon un « vieux » <strong>de</strong> 36 ans dont la gentillesse<br />

est à l’égal <strong>de</strong> son fantastique palmarès : Rob BAREL. Et pourtant il est tombé en vélo. Bien


sûr, on regrette le coup <strong>de</strong> pied qu’a reçu Philippe MÉTHION au départ. Il nagera quatre<br />

kilomètres et en pédalera cent, avec <strong>de</strong>ux côtes cassées, avant d’abandonner. On regrette<br />

aussi la crevaison <strong>de</strong> Simon LESSING incapable <strong>de</strong> réparer correctement son boyau sans<br />

perdre vingt minutes dans l’opération. Il abandonnera. On apprécie la médaille d’argent <strong>de</strong><br />

Lothar LEDER et celle en bronze d’Yves CORDIER. On comprend aussi la peur <strong>de</strong> Pierre<br />

HOUSEAUX (7 ème ) qui a pensé à sa femme et à son gosse durant tout le vélo, tellement<br />

c’était dangereux,… avant d’être euphorique à pied. Les triathlètes sont humains, pas<br />

surhumains. Chez les féminines, il n’y a qu’elle. Isabelle MOUTHON, surmotivée, corrige<br />

Karen SMYERS <strong>de</strong> seize minutes et apporte à la France son premier titre mondial. Mention<br />

spéciale pour Lydie REUZÉ (3 ème ) qui tombe au début du vélo, se reprend, retombe dans la<br />

<strong>de</strong>scente et se met à pleurer <strong>de</strong> douleur (les contusions partent <strong>de</strong> la hanche et se terminent<br />

au cou<strong>de</strong>) et <strong>de</strong> désespoir… quand elle crève. Elle termine à seulement quatre minutes <strong>de</strong><br />

l’américaine.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Rob BAREL 5:59:47 Isabelle MOUTHON 6:41:50<br />

2 Lothar LEDER 6:00:18 Karen SMYERS 6:57:21<br />

3 Yves CORDIER 6:01:09 Lydie REUZÉ 7:01:17<br />

Nice 1995 - 2 ème Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> L.D.<br />

Le 1 er octobre 1995, Nice accueille pour la <strong>de</strong>uxième fois consécutive, le Championnat du<br />

Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance. Cette date le situe une petite semaine avant Hawaii.<br />

Aussi le plateau est-t-il bien moins relevé qu’en 1994. Simon LESSING est présent et veut<br />

prendre sa revanche sur le sort. Par contre, Isabelle MOUTHON est à Hawaii comme bon<br />

nombre <strong>de</strong> possibles prétendants.<br />

Ils sont 1.700 au départ. Les ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> la journée sont Simon LESSING et Jenny ROSE.<br />

L’anglais élargit sa carte <strong>de</strong> visite en remportant un titre qu’il n’avait pas. La néo-zélandaise<br />

prouve qu’elle est capable <strong>de</strong> remporter une épreuve sur une distance aussi longue. La<br />

France attend Yves CORDIER, elle a Philippe MÉTHION. En avance <strong>de</strong> 3’45’’ à la<br />

secon<strong>de</strong> transition <strong>de</strong>vant Éric LACAZE (6 ème ), Yves CORDIER (7 ème ) et Pierre<br />

HOUSEAUX (24 ème ) 1 , les spectateurs veulent y croire… mais c’est sans compter sur le diable<br />

britannique, sorti <strong>de</strong> sa boîte, qui s’envole au 7 ème kilomètre, vers une victoire méritée. Le<br />

multi-champion <strong>de</strong> France est tétanisé par <strong>de</strong>s crampes. Il temporise et gère au mieux. Luc<br />

VAN LIERDE le dépose. Puis c’est au tour <strong>de</strong> Peter REID. Nous sommes au <strong>de</strong>mi-tour.<br />

Personne d’autre ne le passera. Quatrième ! La médaille en chocolat. Il n’est pas déçu, mais<br />

luci<strong>de</strong>. C’est une place inespérée pour un athlète en fin <strong>de</strong> carrière qui sort <strong>de</strong> blessures à<br />

répétition. Bravo ! Autre fin <strong>de</strong> carrière : celle d’Anne-Marie ROUCHON. Quelques jours<br />

plus tard, elle <strong>de</strong>vient Directrice Technique Nationale Adjointe à la F.F.TRI. Ce jour-là, elle<br />

termine 5 ème et permet à la France, avec Hélène SALOMON (7 ème ) et Lydie REUZÉ (8 ème ),<br />

d’accrocher la <strong>de</strong>uxième place par équipe.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Simon LESSING 5:46:17 Jenny ROSE 6:28:08<br />

2 Luc VAN LIERDE 5:48:26 Üte SCHÄFER 6:39:59<br />

3 Peter REID 5:51:18 Ines ESTEDT 6:41:40<br />

1 La France termine première par équipe.


Challenge EDF 1994 - Grand Prix EDF 1994<br />

C’est l’objet du litige qui oppose la F.F.TRI. et les athlètes français <strong>de</strong> Haut Niveau, réunis<br />

dans l’Association <strong>de</strong>s Triathlètes. La licence Élite a été partiellement créée pour la<br />

circonstance, afin d’abon<strong>de</strong>r la grille <strong>de</strong> prix finale. Initialement prévues sur les soixante<br />

épreuves soutenues par EDF, elles ne sont que onze au final, en incluant les grands<br />

événements nationaux et internationaux <strong>de</strong> l’année (Quimper, Gérardmer, etc.)<br />

Bourges (18 - Cher) accueille la première étape le 15 mai 1994. Le déroulé <strong>de</strong> la course<br />

ressemble à celui <strong>de</strong> La Gran<strong>de</strong>-Motte. Résultat, la seule animation du jour, tient dans le<br />

sprint que se livrent Stéphane POULAT et Marc LEES. L’australien l’emporte <strong>de</strong>vant le<br />

français. Chez les féminines, c’est Lydie REUZÉ qui s’impose.<br />

Le 22 mai 1994, la <strong>de</strong>uxième étape, à Saint-Quentin-en-Yvelines (78 - Yvelines), voit la<br />

victoire d’Olivier MARCEAU chez les hommes et, à nouveau, <strong>de</strong> Lydie REUZÉ chez les<br />

femmes. Cette <strong>de</strong>rnière profite du carton rouge adressé à Isabelle MOUTHON suite à un<br />

franchissement <strong>de</strong> ligne blanche.<br />

29 mai 1994 - Rob BAREL et Philippe MÉTHION à Pau<br />

(Document fourni par Triathlète n° 89)<br />

Pour la troisième étape à Pau (64 -<br />

Pyrénées-Atlantiques), le 29 mai 1994,<br />

le plateau est plus fourni. Certains<br />

étrangers et internationaux français sont<br />

venus se ro<strong>de</strong>r en vue du Championnat<br />

du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nice. La victoire se joue au<br />

sprint en course à pied, tant chez les<br />

hommes que chez les femmes, entre<br />

<strong>de</strong>ux duos. Philippe MÉTHION<br />

l’emporte <strong>de</strong>vant Rob BAREL et Sophie<br />

DELEMER <strong>de</strong>vant Cédrine SOULET.<br />

Marc LEES, 3 ème , conforte son avance<br />

dans le challenge EDF comme Lydie<br />

REUZÉ, pourtant absente <strong>de</strong>s débats<br />

palois.<br />

Le 10 juillet 1994, Dunkerque (59 - Nord) accueille à la fois une étape du Challenge EDF et<br />

<strong>de</strong> la Coupe d’Europe ETU Le temps est superbe. Il fait même chaud, très chaud. La natation<br />

et le parcours cycliste plat ne font aucune différence. Tout se joue en course à pied. Á ce<br />

jeu, Rémi RAMPTEAU, Dennis LOOZE et Emmanuel DUBREUIL, lâchent tous leurs<br />

adversaires. Chez les féminines, Lydie REUZÉ a creusé l’écart comme à son habitu<strong>de</strong>. Mais<br />

pas assez pour éviter les retours <strong>de</strong> Suzanne NIELSEN et Mieke SUYS.<br />

Les choses se précisent le 7 août 1994 à Ancône (26 - Drôme). La chaleur est accablante,<br />

près <strong>de</strong> 40°C. Tous sont certains que la course à pied fera la différence. Ils sont trois<br />

<strong>de</strong>vant : Olivier MARCEAU, Philippe MÉTHION et Stephen FOSTER. Le parisien craque<br />

sous la chaleur. Olivier MARCEAU l’emporte et conforte ainsi son lea<strong>de</strong>rship sur le<br />

challenge EDF. Chez les féminines, Lydie REUZÉ remporte une nouvelle victoire et assoit,<br />

quasiment, sa victoire au challenge. Sophie DELEMER et Anne-Marie ROUCHON<br />

complètent le podium <strong>de</strong> l’étape.<br />

La Baule (44 - Loire-Atlantique) accueille son étape le 18 septembre 1994. Sur un<br />

parcours totalement plat, Philippe FATTORI, pourtant blessé, l’emporte lors <strong>de</strong> la course à


pied. Lydie REUZÉ, en tête <strong>de</strong>puis le départ, se fait doubler par Jenny ROSE à six cents<br />

mètres <strong>de</strong> l’arrivée mais assure sa première place au Challenge EDF.<br />

Au final, le Challenge EDF 1994, récompense :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU Lydie REUZÉ<br />

2 Philippe MÉTHION Anne-Marie ROUCHON<br />

3 Sylvain DAFFLON Cédrine SOULET<br />

Grand Prix National F.F.TRI. 1995<br />

Exit, le Challenge EDF ! Voila le Grand Prix National F.F.TRI. Il se déroule sur sept étapes.<br />

Comme en 1994, l’ouverture du Grand Prix se fait à Bourges (18 - Cher), le 14 mai 1995.<br />

La course se joue au départ lorsque Philippe FATTORI, le grand favori, perd cinquante<br />

mètres sur le groupe <strong>de</strong> d’Olivier MARCEAU. Il ne reviendra jamais.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 1:49:52 Suzanne NIELSEN 2:06:15<br />

2 Philippe FATTORI 1:50:10 Kim CARTER 2:08:50<br />

3 Alain VIGNÉ 1:50:20 Anne-Marie ROUCHON 2:11:20<br />

Á Rennes (35 - Ille-et-Vilaine), le 21 mai 1995, pour la <strong>de</strong>uxième étape, Simon LESSING<br />

a laissé à son compatriote, Spencer SMITH, le soin <strong>de</strong> faire le spectacle. Ce diable d’anglais<br />

le fait sans sourciller, précédant Tomas KOCAR <strong>de</strong> plus d’une minute. Pour la 3 ème place, la<br />

lutte est acharnée. Philippe FATTORI la remporte, ne dépassant Rob BAREL qu’à cinq<br />

cents mètres <strong>de</strong> l’arrivée.<br />

La course <strong>de</strong>s féminines pose problème. Le départ est global, et les féminines se retrouvent<br />

noyées au milieu <strong>de</strong>s hommes. Suzanne NIELSEN n’en a cure. Elle fonce et l’emporte à la<br />

régulière. Derrière, Jenny ROSE, Béatrice MOUTHON, Cédrine SOULET et Sophie<br />

DELEMER, draftent au milieu <strong>de</strong>s hommes. Les arbitres laissent faire. Ni carton jaune, ni<br />

Stop & Go. Rien ! Une heure après la course et la remise <strong>de</strong>s prix, elles sont disqualifiées. Le<br />

malheur <strong>de</strong>s unes faisant le bonheur <strong>de</strong>s autres, Séverine LACAILLE et Stéphanie GROS,<br />

montent sur le podium… sur le papier. Un vrai gâchis !<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Spencer SMITH 1:43:21 Suzanne NIELSEN 1:55:22<br />

2 Tomas KOCAR 1:44:30 Séverine LACAILLE 2:02:20<br />

3 Philippe FATTORI 1:45:32 Stéphanie GROS 2:02:52<br />

Le triathlon du Carla<strong>de</strong>z à Mur-<strong>de</strong>-Barrez (12 - Aveyron), le 2 juillet 1995, reçoit la<br />

troisième étape. Cette fois, c’est Spencer SMITH qui a laissé à son compatriote, Simon<br />

LESSING, le soin <strong>de</strong> faire le spectacle… mais c’est Olivier MARCEAU qui s’en charge. Á<br />

30’’ à la sortie <strong>de</strong> l’eau, il remonte dans les trois premiers kilomètres <strong>de</strong> vélo (une côte<br />

difficile). Á la fin du vélo, sur un parcours très exigeant, il possè<strong>de</strong> 1’10’’ sur l’ancien<br />

Champion du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la discipline. Reprendre 1’40’’ à l’anglais, bien peu en sont capables.<br />

Bien sûr, Simon LESSING l’emporte mais le français a montré qu’il ferait un bon Champion<br />

du Mon<strong>de</strong>. Patience !


Chez les femmes, il n’y a pas vraiment <strong>de</strong> course. L’écart à l’arrivée entre les trois premières<br />

l’atteste.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Simon LESSING 2:03:09 Kim CARTER 2:23:18<br />

2 Olivier MARCEAU 2:03:36 Jenny ROSE 2:26:09<br />

3 Gilles REBOUL 2:06:11 Anne-Marie ROUCHON 2:29:22<br />

Le cyclisme étant la spécialité d’Olivier MARCEAU, il remporte l’étape d’Oyonnax (01 - Ain),<br />

le 8 juillet 1995. Lors <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> transition, il a 4’ d’avance sur ses poursuivants. Chez<br />

les féminines, Kim CARTER effectue une promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> santé.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 1:58:46 Kim CARTER 2:15:00<br />

2 Tim BENTLEY 2:00:31 Suzanne NIELSEN 2:16:59<br />

3 Patrick GIRARD 2:01:03 Anne-Marie ROUCHON 2:20:14<br />

Á Ancône (26 - Drôme), le 6 août 1995, Olivier MARCEAU remet le couvert et remporte<br />

sa troisième étape sur le Grand Prix 1995. Trio d’étrangères pour le podium féminin avec<br />

Jenny ROSE, 1 ère , Suzanne NIELSEN 2 ème et Kim CARTER 3 ème .<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 2:03:30 Jenny ROSE 2:16:08<br />

2 Gilles REBOUL 2:04:08 Suzanne NIELSEN 2:20:09<br />

3 Samuel PIERRECLAUD 2:04:34 Kim CARTER 2:22:14<br />

Á Vesoul (70 - Haute-Saône) le 27 août 1995, comme à Migennes (89 - Yonne) le 3<br />

septembre 1995, un mercenaire est venu finir sa saison sur le Grand Prix F.F.TRI. :<br />

Dennis LOOZE. Il regar<strong>de</strong> le classement final d’un air lointain. Il ne fait pas dans le détail :<br />

<strong>de</strong>ux participations, <strong>de</strong>ux victoires. Dommage pour lui, qu’il n’ait pas participé aux premières<br />

étapes.<br />

Chez les féminines, c’est à couteaux tirés. Au final Suzanne NIELSEN remporte le titre<br />

1995.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Dennis LOOZE Suzanne NIELSEN<br />

2 Samuel PIERRECLAUD Jenny ROSE<br />

3 Tomas KOCAR Kim CARTER<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Dennis LOOZE 1:55:25 Kim CARTER 2:09:54<br />

2 Olivier MARCEAU 1:56:30 Suzanne NIELSEN 2:11:19<br />

3 Didier LAFARGE 1:56:49 Jenny ROSE 2:15:27<br />

Au classement final du Grand Prix National F.F.TRI. 1995, en individuel :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 4600 pts Suzanne NIELSEN 4600 pts<br />

2 Gilles REBOUL 2780 pts Kim CARTER 4400 pts<br />

3 Stéphane BECUE 2615 pts Jenny ROSE 4100 pts


Par club :<br />

Podium Club Homme<br />

Podium Club Femme<br />

1 Poissy <strong>Triathlon</strong> TGV Saint-Quentin<br />

2 Triathl’Aix TC Boulogne-Billancourt<br />

3 TGV Saint-Quentin Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club<br />

Grand Prix F.F.TRI. - Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs 1996<br />

En 1996, le Grand Prix National F.F.TRI. <strong>de</strong>vient Grand Prix F.F.TRI. - Championnat <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong>s Clubs. Il n’y a plus que cinq étapes.<br />

La 1 ère étape se déroule le 5 mai 1996 à Rennes (35 - Ille-et-Vilaine). Le plateau est royal.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> Simon LESSING, toutes les écuries sont présentes avec leurs<br />

meilleurs étrangers. Cette étape, au parcours plat comme la main, est une préfiguration <strong>de</strong><br />

ce que le grand prix <strong>de</strong>viendra à partir <strong>de</strong> 1997. Le drafting y est interdit, mais comment<br />

faire quand un peloton <strong>de</strong> quarante unités se promène avec un corps arbitral passif ?<br />

Quatre hommes (Sylvain DAFFLON, Rob BAREL, Jean-Luc CAPOGNA et Johan Peter<br />

DILLO) sont <strong>de</strong>vant. Ils roulent à 45 km/h et arrivent à la secon<strong>de</strong> transition avec 1’30’’<br />

d’avance sur le groupe <strong>de</strong>s quarante. Carl BLASCO est le premier à sortir <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong><br />

transition. 29’45’’, c’est le temps qu’il met pour faire les dix bornes. Á la flamme rouge, il<br />

passe Rob BAREL et l’emporte. Côté féminin, Kim CARTER gère sa course avec une<br />

trentaine <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s d’avance sur Christine HOCQ, une nouvelle venue à laquelle il va<br />

falloir s’habituer.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Carl BLASCO 1:45:15 Kim CARTER 2:02:00<br />

2 Rob BAREL 1:45:27 Christine HOCQ 2:02:15<br />

3 Dennis LOOZE 1:45:33 Christine DE WITT 2:02:27<br />

Le 25 mai 1996, Oyonnax (01 - Ain) accueille le Grand Prix F.F.TRI. Le roi LESSING est<br />

présent. C’est sa première course européenne <strong>de</strong> la saison. « On » prétend qu’il n’est pas au<br />

mieux. C’est vrai en vélo. Si concé<strong>de</strong>r 3’17’’ à Olivier MARCEAU n’est une injure pour<br />

personne, cela fait beaucoup pour le britannique. Que penser alors <strong>de</strong> l’écart final entre les<br />

<strong>de</strong>ux hommes : 37’’ ? Que Simon LESSING est plus en forme en natation et en course à<br />

pied que la rumeur le prétend, et qu’Olivier MARCEAU est au top <strong>de</strong> sa forme. Il n’est pas<br />

donné à tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> battre le roi Simon LESSING une fois dans sa vie.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 1:59:18 Jenny ROSE 2:18:33<br />

2 Simon LESSING 1:59:55 Kim CARTER 2:20:13<br />

3 Carl BLASCO 2:00:26 Sophie DELEMER 2:21:00<br />

Le 9 juin 1996, c’est au tour <strong>de</strong> Saint-Quentin en Yvelines (78 - Yvelines) d’accueillir les<br />

meilleures équipes françaises. Simon LESSING absent, Olivier MARCEAU et Carl<br />

BLASCO sont favoris. Olivier MARCEAU, sorti <strong>de</strong> l’eau dans le groupe <strong>de</strong> tête, ne tar<strong>de</strong><br />

pas à se retrouver seul en tête. Il creuse l’écart sur ce parcours sélectif pourvu d’une côte à<br />

16%. Il n’a pourtant que 45’’ d’avance sur Carl BLASCO à la secon<strong>de</strong> transition. C’est<br />

insuffisant pour remporter la victoire. Carl BLASCO le dépasse au huitième kilomètre et<br />

décroche un succès logique et mérité. Ce n’est pourtant pas l’avis <strong>de</strong>s juges-arbitres, qui le


disqualifient pour « franchissement <strong>de</strong> ligne continue » <strong>de</strong>ux heures plus tard. Olivier<br />

MARCEAU a gagné sur tapis vert.<br />

Chez les féminines, qui dit parcours vélo difficile, dit Sophie DELEMER. Elle distance Kim<br />

CARTER et assure la partie pé<strong>de</strong>stre. Jenny ROSE, auteur d’un dix kilomètres <strong>de</strong> folie,<br />

double, sur la fin, la sud-africaine pour prendre le premier accessit.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 1:53:45 Sophie DELEMER 2:07:03<br />

2 Rob BAREL 1:54:00 Jenny ROSE 2:07:36<br />

3 Sébastien BERLIER 1:55:09 Kim CARTER 2:07:51<br />

Le 28 juillet 1996, le douzième <strong>Triathlon</strong> Sobriété <strong>de</strong> Vesoul (70 - Haute-Saône), accueille<br />

la quatrième étape du Grand Prix F.F.TRI. Il fait très chaud ce qui rend le parcours vélo,<br />

digne <strong>de</strong>s montagnes russes, encore plus difficile. Chez les hommes, comme chez les<br />

femmes, les cyclistes sont à la fête. La journée se résume à un double duel fratrici<strong>de</strong>. Jean-<br />

Christophe GUICHARD et Olivier MARCEAU (tous <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> Poissy <strong>Triathlon</strong>) d’un côté,<br />

Jenny ROSE et Sophie DELEMER (toutes <strong>de</strong>ux du TC Boulogne-Billancourt) <strong>de</strong> l’autre. Le<br />

franco-suisse et la néo-zélandaise l’emportent.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Jean-Christophe GUICHARD 1:56:09 Jenny ROSE 2:13:55<br />

2 Olivier MARCEAU 1:57:03 Sophie DELEMER 2:15:07<br />

3 Stephen FOSTER 1:57:10 Kim CARTER 2:16:51<br />

Pour la finale à Beauvais (60 - Oise), le 15 septembre 1996, trois titres sont déjà<br />

attribués. Le <strong>Triathlon</strong> Club <strong>de</strong> Boulogne-Billancourt pour le classement club féminin, Poissy<br />

<strong>Triathlon</strong> pour celui <strong>de</strong>s hommes et Olivier MARCEAU en individuel masculin. La seule<br />

incertitu<strong>de</strong> plane sur le classement individuel féminin. Jenny ROSE tient la cor<strong>de</strong>, mais Kim<br />

CARTER, voire Sophie DELEMER peuvent encore gagner. Le titre <strong>de</strong> Vice-Championne du<br />

Mon<strong>de</strong> Longue Distance obtenu la semaine précé<strong>de</strong>nte par la française compromet<br />

sérieusement ses chances. Il suffit d’une 2 ème place à Jenny ROSE pour l’emporter, même,<br />

si Kim CARTER termine 1 ère . C’est exactement ce qui se passe.<br />

Chez les hommes, Olivier MARCEAU absent, on constate que Rob BAREL est encore là.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Rob BAREL 1:53:28 Kim CARTER 2:08:25<br />

2 Carl BLASCO 1:55:39 Jenny ROSE 2:09:40<br />

3 Gilles REBOUL 1:55:48 Sophie DELEMER 2:10:58<br />

Au classement final du Grand Prix F.F.TRI. 1996, en individuel :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 3400 pts Jenny ROSE 3700 pts<br />

2 Rob BAREL 3300 pts Kim CARTER 3550 pts<br />

3 Carl BLASCO 2970 pts Sophie DELEMER 3250 pts


Par club :<br />

Podium Club Homme<br />

Podium Club Femme<br />

1 Poissy <strong>Triathlon</strong> 970 pts TC Boulogne-Billancourt 1000 pts<br />

2 TGV Saint-Quentin 890 pts Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club 910 pts<br />

3 Triathl’Aix 760 pts ESM Gonfreville l’Orchet 760 pts<br />

France Iron Tour 1993 - La Répétition Générale<br />

La préfiguration <strong>de</strong> ce que sera le France Iron Tour se déroule le 26 juin 1993, à Grenoble<br />

(38 - Isère), sur un Distance Sprint par Équipes, puis, le 27 juin, sur un Moyenne Distance.<br />

Un coup d’essai qui n’a rien d’un coup <strong>de</strong> maître.<br />

Pour le premier jour, Jean-Luc CAPOGNA et Carole GALLY ont prévu que les onze<br />

équipes présentes au départ soient soumises au respect <strong>de</strong>s mêmes règles que celles <strong>de</strong> la<br />

Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong>. L’unité n’est pas l’homme, mais l’équipe (les trois<br />

premiers <strong>de</strong> six partants).<br />

Passée la natation dans une eau à 9°C (?!), les problèmes commencent. Seules les équipes<br />

dont les membres ont l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> rouler ou courir ensemble parviennent à terminer<br />

groupées. Pour Poissy, Saint-Quentin ou la Caisse d’Épargne, l’effet est immédiat au<br />

classement,… mais pour les autres, c’est un capharnaüm incompréhensible pour les<br />

spectateurs. L’épreuve n’a rien d’une course par équipe, mais ressemble à une course<br />

individuelle comme on en voit tous les dimanches. Les athlètes passent la ligne d’arrivée, les<br />

uns après les autres, avec <strong>de</strong>s écarts atteignant parfois 4’ entre le premier et le troisième <strong>de</strong><br />

l’équipe. Manque d’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> courir en équipe ou règlement à revoir ? La question se<br />

pose.<br />

Podium Club Combiné<br />

1 Saint-Quentin <strong>Triathlon</strong> 41:49<br />

2 Athlon 41:52<br />

3 Poissy <strong>Triathlon</strong> 41:57<br />

4 Caisse d’Épargne 42:06<br />

5 Kozo Brioche Dorée 42:22<br />

Le len<strong>de</strong>main, un Moyenne Distance attend les concurrents. Et quel Moyenne Distance !<br />

Après les 2.500 mètres dans le lac <strong>de</strong> la Terrasse, les coureurs enfourchent leur vélo pour 80<br />

kilomètres dont les vingt-cinq <strong>de</strong>rniers sont… l’ascension vers l’Alpe d’Huez. Pour finir, les 20<br />

kilomètres <strong>de</strong> course à pied se font à 1.860 mètres d’altitu<strong>de</strong>.<br />

Au soir <strong>de</strong> cette répétition générale, peu importe la victoire <strong>de</strong> Mike PIGG sur Rob BAREL.<br />

Après <strong>de</strong>ux courses difficiles en <strong>de</strong>ux jours, une question se pose : les athlètes accepterontils<br />

<strong>de</strong> participer à quatre épreuves en cinq jours? Affaire à suivre.<br />

France Iron Tour 1994<br />

C’est la première édition <strong>de</strong> ce que l’on compare déjà au Tour <strong>de</strong> France… Triathlètique.<br />

Coup d’envoi à Vichy (03 - Allier), le 31 août 1994, avec un contre la montre par équipe.<br />

L’équipe <strong>de</strong> Simon LESSING, Scott MOLINA, Andrew CARLSON, Wes HOBSON,<br />

Jimmy RICITELLO et Mike PIGG fait déjà <strong>de</strong>s siennes en remportant ce prologue <strong>de</strong>vant


Saint-Quentin (Rob BAREL, Pierre HOUSEAUX, Éric LACAZE, Stephan BIGNET,<br />

Emmanuel DUBREUIL et Thierry HENRI) et l’Alpe d’Huez (Ben BRIGHT, Greg<br />

WATSON, L BEAVER, Andrew JOHNS, Brett RICCHINI et Sylvain DAFFLON).<br />

Vous trouvez le plateau insuffisant ? Ça n’est que le podium ! Derrière il y a : Poissy<br />

(Philippe MÉTHION, Serge LECRIQUE, Samuel PIERRECLAUD, Didier LAFARGE,<br />

Patrick GIRARD et Gilles REBOUL), Aix (Jean-Luc CAPOGNA, François CHABAUD,<br />

Laurent JEANSELME, Franck CLARK, Steven FOSTER et Richard WELLS) et Ralph<br />

EGGERT, et Didier VOLCKAERT, et Lothar LEDER, et Thomas HELLRIEGEL, et Alain<br />

VIGNÉ, et Rémi RAMPTEAU, et Nigel MARIJNISSEN, et Stéphane POULAT, et etc.<br />

etc. etc. Un Championnat du Mon<strong>de</strong> par jour, et ce pendant quatre jours.<br />

Le 1 er septembre, ce petit mon<strong>de</strong> se retrouve à Lyon (69 - Rhône). Un Courte Distance<br />

individuel est au programme. Le parcours est plat. Lors du briefing, les organisateurs sont<br />

clairs : « le drafting est autorisé ». Çe n’est, ni plus, ni moins, que la première course <strong>de</strong><br />

triathlon au mon<strong>de</strong> qui ait autorisé le drafting. Á la sortie <strong>de</strong>s 1.500 mètres <strong>de</strong> natation (en<br />

fait 2.000), Simon LESSING est premier en 25’ <strong>de</strong>vant Ben BRIGHT. Personne ne les<br />

revoit avant l’arrivée. Et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pour LESSING. Scott MOLINA empoche la 3 ème place<br />

<strong>de</strong>rrière Ben BRIGHT.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous à Grenoble (38 - Isère) le 2 septembre. Au programme, 750 mètres dans la<br />

froi<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’Isère, un kilomètre le long <strong>de</strong>s quais <strong>de</strong> la même rivière, dix bornes <strong>de</strong> montée<br />

dans un col et retour, suivi <strong>de</strong> 5.000 mètres tout plats. Malgré un Mike PIGG tonitruant,<br />

Simon LESSING fait le hat trick.<br />

Le 3 septembre, tous les athlètes<br />

sont… en voiture pour se rendre à<br />

Vaujany (38 - Isère). C’est la journée <strong>de</strong><br />

repos idéale pour reconnaître le parcours<br />

du len<strong>de</strong>main.<br />

1994 - Le podium masculin du FIT<br />

(Document fourni par Triathlète n° 92)<br />

Le 4 septembre, ils montent la pente<br />

aux 21 virages : la montée <strong>de</strong> l’Alpe<br />

d’Huez. C’est un contre-la-montre<br />

individuel, sur Distance Olympique, où<br />

les écarts sont ceux du classement<br />

général à la fin <strong>de</strong> l’étape <strong>de</strong> Grenoble.<br />

Simon LESSING part 4’19’’ <strong>de</strong>vant<br />

Mike PIGG. Il passe la journée, seul, en<br />

faisant à nouveau le meilleur temps.<br />

Au final :<br />

Podium Individuel Homme<br />

1 Simon LESSING 6:16:41<br />

2 Mike PIGG 6:21:34<br />

3 Franck CLARK 6:26:34<br />

Patrick GIRARD, le premier français termine 10 ème en 6h33’34’’.


<strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Paris 1996<br />

Le 16 juin 1996, c’est une étape <strong>de</strong> Coupe du Mon<strong>de</strong> qui se déroule à Paris. Ils ne sont que<br />

cinquante-six sur le pont d’Iéna. Très peu d’écart les sépare à la sortie <strong>de</strong> l’eau. Olivier<br />

MARCEAU remarque, cependant, que les coureurs à pied sont décramponnés. Il stimule<br />

alors l’ensemble du peloton pour rouler, et tous se mettent à la tâche. Á la secon<strong>de</strong><br />

transition, le groupe <strong>de</strong> tête a 45’’ d’avance. Olivier MARCEAU attaque. Personne ne peut<br />

le suivre. Il remporte l’épreuve <strong>de</strong>vant Stéphane POULAT et Léandro MACÉDO.<br />

Chez les féminines, il y a un mon<strong>de</strong> entre Emma CARNEY et ses adversaires. En trois<br />

Coupes du Mon<strong>de</strong>, elle en a remportées… trois ! Jenny ROSE et Magali MESSMER<br />

complètent le podium.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Olivier MARCEAU 1:00:33 Emma CARNEY 1:06:24<br />

2 Stéphane POULAT 1:00:38 Jenny ROSE 1:07:15<br />

3 Léandro MACÉDO 1:00:50 Magali MESSMER 1:07:34<br />

On ne le saura qu’un peu plus tard. C’est la <strong>de</strong>rnière course dans Paris… avant un long<br />

moment.<br />

Épreuves Internationales<br />

Si certains ont pensé que Simon LESSING n’aurait pas récupéré <strong>de</strong>s efforts consentis à<br />

Nice, trois semaines auparavant, l’anglais les a vite remis dans le droit chemin. Lors <strong>de</strong>s<br />

Championnats d’Europe Distance Olympique d’Echternach (Luxembourg), le 4 juillet 1993,<br />

sa course se résume à un sprint <strong>de</strong> 50 mètres, à <strong>de</strong>ux kilomètres <strong>de</strong> l’arrivée. Se retournant<br />

pour voir ses adversaires, il voit Thomas HELLRIEGEL et Rainer MÜLLER dans le rouge.<br />

Philippe FATTORI termine 6 ème et Rémi RAMPTEAU 8 ème . Grâce à Serge LECRIQUE<br />

12 ème , l’équipe <strong>de</strong> France remporte une médaille d’argent. Chez les féminines le bilan est bien<br />

meilleur. Derrière l’intouchable Sabine WESTHOFF, et l’inusable Simone MORTIER,<br />

Lydie REUZÉ prend le 3 ème accessit. Mais où est passée Isabelle MOUTHON ? Avant le<br />

départ, elle trouve que son dérailleur fait un bruit. Le réglage est rapi<strong>de</strong>, probablement trop.<br />

Á mi-parcours, seul le petit plateau est disponible. Résultat : une 15 ème place à la secon<strong>de</strong><br />

transition et une 5 ème pour finir. De quoi avoir beaucoup <strong>de</strong> regrets. Maigre consolation, la<br />

11 ème place <strong>de</strong> sa sœur Béatrice, permet à la France <strong>de</strong> conserver sa <strong>de</strong>uxième place par<br />

équipe.<br />

Les Championnats d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Juniors (sur un Distance Olympique) et Ca<strong>de</strong>ts (sur<br />

un Sprint) se déroulent le 18 juillet 1993 à Bañolas (Espagne). Maigre bilan <strong>de</strong>s français<br />

qui ramènent <strong>de</strong>ux médailles d’argent. Une en individuel, grâce à la <strong>de</strong>uxième place<br />

d’Anthony FLOCHLAY, en Ca<strong>de</strong>t, et une par équipe, en Junior fille (Nathalie DAUMAS,<br />

Sandrine BROUSSELY, Carole LÈVE et Valérie AUBRY). En Junior garçon c’est la<br />

déception avec la 5 ème place <strong>de</strong> Yannick BOURSEAUX.<br />

L’Embrunman accueille le 15 août 1993 le Championnat d’Europe Longue Distance.<br />

L’armada française doit se confronter à celle <strong>de</strong>s Pays-Bas venue en force (Rob BAREL,<br />

Mark KOKS, Pim VAN DER BOS et Nigel MARIJNISSEN).<br />

Pierre HOUSEAUX sort premier <strong>de</strong> l’eau et fonce à tombeau ouvert vers l’Izoard. Derrière,<br />

à 4’30’’, la poursuite s’organise avec les quatre hollandais, le polonais Grzegorz


ZGLICZYNSKI et Serge RIVIÈRE. Le fameux col impose sa loi. Chacun monte à son<br />

rythme. Pierre HOUSEAUX abandonne au sommet, victime <strong>de</strong> lombalgie. Rob BAREL et le<br />

polonais basculent dans la <strong>de</strong>scente vers Briançon. Suivent les trois autres hollandais et<br />

Serge RIVIÈRE. Philippe LIE est à 8’30’’.<br />

Rob BAREL s’échappe dans la <strong>de</strong>scente. Mark KOKS le rejoint. Derrière c’est le<br />

regroupement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres hollandais MARIJNISSEN et VAN DER BOS, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

français RIVIÈRE et LIE et du polonais ZGLICZYNSKI. Au kilomètre 150, Pim VAN DER<br />

BOS, le vainqueur 1992, perd toute chance <strong>de</strong> victoire en crevant <strong>de</strong>ux fois coup sur coup (il<br />

terminera 11 ème ) et les arbitres imposent un Stop & Go <strong>de</strong> 3’ à Mark KOKS. Rob BAREL<br />

entre en tête au parc à vélo. Á 3’30’’ suivent LIE, RIVIÈRE, ZGLICZYNSKI, KOKS et<br />

MARIJNISSEN.<br />

Place au marathon. Au kilomètre 8, Rob BAREL n’a plus<br />

que 2’30’’ d’avance sur Philippe LIE et Mark KOKS qui<br />

sont détachés. L’homme <strong>de</strong> tête est fatigué et se fait<br />

rattraper au 30 ème kilomètre. Six kilomètres plus loin il a<br />

2’ <strong>de</strong> retard sur le duo LIE - KOKS. C’est là qu’il<br />

retrouve un second souffle et grignote son retard. Au<br />

kilomètre 40, Philippe LIE place une attaque pour éviter<br />

le sprint. Mark KOKS lâche prise. Un kilomètre plus loin<br />

Rob BAREL le passe. Il n’a plus que cinquante mètres<br />

<strong>de</strong> retard sur le français. Le <strong>de</strong>rnier virage, la ligne droite<br />

et un <strong>de</strong>rnier regard en arrière, Philippe LIE est<br />

Champion d’Europe.<br />

1993 - Philippe LIE à Embrun<br />

(Document fourni par Triathlète n° 80)<br />

Chez les féminines, la course est d’une parfaite limpidité.<br />

Anne-Marie ROUCHON survole les débats <strong>de</strong>vant sa<br />

co-équipière <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> France, Élisabeth<br />

PONCELET. Cette <strong>de</strong>rnière victime <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gros coups<br />

<strong>de</strong> fatigue en vélo gère sa course à pied au mieux pour<br />

terminer sur la <strong>de</strong>uxième marche du podium. Un doublé<br />

français qui restera unique très longtemps.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe LIE 10:08:01 Anne-Marie ROUCHON 11:37:51<br />

2 Rob BAREL 10:08:35 Élisabeth PONCELET 12:03:16<br />

3 Mark KOKS 10:10:12 Katlika WILTENBORG 12:13:55<br />

La veille, le 14 août 1993, Embrun (05- Hautes-Alpes) accueille sa traditionnelle étape <strong>de</strong><br />

Coupe du Mon<strong>de</strong>. L’australien Steven FOSTER et la néo-zélandaise Jenny ROSE<br />

l’emportent. Bonne performance d’Yves CORDIER (3 ème ) et <strong>de</strong> Maud MARTIN (4 ème ).<br />

Le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique se déroule à Manchester<br />

(Angleterre), le 22 août 1993. Sur leur terre, Spencer SMITH et Simon LESSING ne<br />

font pas dans la <strong>de</strong>ntelle et prennent les <strong>de</strong>ux premières places <strong>de</strong>vant le néo-zélandais<br />

Hamish CARTER. Les français sont à leur place : Philippe FATTORI est 9 ème et Rémi<br />

RAMPTEAU 10 ème . Il n’y a pas <strong>de</strong> quoi pavoiser. Chez les féminines, c’est pire. Isabelle<br />

MOUTHON, la première française, est 14 ème très loin <strong>de</strong> Michellie JONES qui remporte son<br />

<strong>de</strong>uxième titre consécutif. Dans la catégorie junior, si la performance d’Olivier MARCEAU<br />

est décevante (9 ème ), la seule médaille ramenée du déplacement anglais est à mettre à l’actif


<strong>de</strong> l’équipe féminine junior. Elle est en bronze avec Sandrine BROUSSELY (8 ème ), Valérie<br />

AUBRY (11 ème ) et Carole LÈVE (20 ème ).<br />

Le Championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique d’Eichstädt (Allemagne) le 3<br />

juillet 1994, donne sa revanche à Simon LESSING. Battu à Nice par les éléments, il ne<br />

laisse aucune chance aux allemands Ralph EGGERT (à 2’) et Rainer MÜLLER (à 3’). Seuls<br />

<strong>de</strong>ux français entrent dans le top 10 : Stéphane SANSORGNÉ (7 ème ) et Sylvain<br />

DAFFLON (8 ème ). Chez les féminines, Isabelle MOUTHON obtient une belle médaille <strong>de</strong><br />

bronze, une semaine après son titre mondial niçois, <strong>de</strong>rrière un duo allemand constitué <strong>de</strong><br />

Sonja KROLIK et Sabine WESTHOFF.<br />

Le Championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Moyenne Distance se déroule à Novo Mesto<br />

(Slovénie), le 6 août 1994. La course est parfaitement organisée et, une fois n’est pas<br />

coutume, le parcours cycliste est entièrement fermé à la circulation. Pour cause <strong>de</strong> décision<br />

fédérale, il n’y a aucune délégation française. Seules les sœurs MOUTHON ont fait le<br />

déplacement. Par 37°C, Isabelle ne l’a pas fait pour rien puisqu’elle remporte le titre <strong>de</strong>vant<br />

Natacha BADMANN et Simone MORTIER. Sa sœur Béatrice termine 10 ème . Par contre,<br />

il n’y a aucun français. Qu’auraient-ils fait face à l’inusable Rob BAREL qui remporte son<br />

énième titre européen ?<br />

Coupe du Mon<strong>de</strong> ITU oblige, le <strong>Triathlon</strong> Moyenne Distance <strong>de</strong> Gérardmer (88 - Vosges) du<br />

25 septembre 1994 est remplacé par un Distance Olympique. Le parcours vélo est<br />

toujours aussi difficile. Mais l’ITU autorise le drafting au <strong>de</strong>rnier moment, ce qui est fréquent<br />

<strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> son circuit. La donne est donc différente. Brad BEVEN sort largement en<br />

tête <strong>de</strong> l’eau. Au lieu <strong>de</strong> partir, il attend sagement le retour <strong>de</strong>s premiers poursuivants. Puis il<br />

s’abrite. Après la secon<strong>de</strong> transition, Brad BEVEN accélère et lâche, irrémédiablement,<br />

Philippe FATTORI, le seul à l’avoir accompagné jusqu’alors. Un style <strong>de</strong> course est né. Ce<br />

sera bientôt le seul en vigueur sur les épreuves internationales. Chez les féminines, on croit<br />

Isabelle MOUTHON capable <strong>de</strong> contrer la néo-zélandaise Jenny ROSE. Force est <strong>de</strong><br />

constater que le chemin est encore long.<br />

Le 27 novembre 1994, le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique<br />

s’arrête à Wellington (Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>). Chez les hommes, la différence s’est faite en vélo.<br />

Spencer SMITH l’a démontré en arrivant 1’44’’ avant Brad BEVEN à la secon<strong>de</strong> transition.<br />

3 ème place au sprint pour Ralph EGGERT, <strong>de</strong>vant Mark BATES. Philippe FATTORI est<br />

5 ème . Chez les féminines, la course se joue dès la natation avec l’abandon <strong>de</strong> la favorite<br />

Sonja KROLIK. Après avoir barboté 25’ dans une eau à 15°C, elle est en état<br />

d’hypothermie. Et la course <strong>de</strong>vient alors très ouverte. Á l’arrivée, la surprise s’appelle<br />

Emma CARNEY. Elle est australienne. C’est la Championne du Mon<strong>de</strong> junior sortante qui,<br />

pour sa <strong>de</strong>uxième saison <strong>de</strong> triathlon, coiffe déjà les lauriers Senior. Côté françaises,<br />

Isabelle MOUTHON termine 5 ème et Sophie DELEMER 15 ème . En Junior, le clan français<br />

passe totalement à côté. Sébastien BERLIER est 14 ème et Nathalie DAUMAS 12 ème , très<br />

loin <strong>de</strong>s australiens Ben BRIGHT et Clare CARNEY (la sœur d’Emma).<br />

Une Coupe du Mon<strong>de</strong> se déroule à Gérardmer (88 - Vosges) le 4 juin 1995. C’est la<br />

première du circuit. Si le drafting y est autorisé, les athlètes n’y ont pas recours, au regard<br />

<strong>de</strong> la ru<strong>de</strong>sse <strong>de</strong> l’épreuve. Le froid (14°C) fait aussi <strong>de</strong>s ravages. Pour Brad BEVEN les<br />

années changent, mais la victoire est toujours au ren<strong>de</strong>z-vous. Il survole la course, reléguant<br />

Ralph EGGERT et Markus KELLER, pourtant auteurs d’une course à pied fantastique, à<br />

plus d’une minute. Philippe FATTORI est 4 ème . Chez les féminines, après son absence du<br />

circuit en 1994, Carol MONTGOMERY fait son grand retour et ne laisse aucune chance à<br />

ses adversaires. Isabelle MOUTHON et Jenny ROSE, ses dauphines, courent ensemble


tout le parcours. La française ne prend le <strong>de</strong>ssus sur la néo-zélandaise que dans le <strong>de</strong>rnier<br />

kilomètre <strong>de</strong> course à pied. Sophie DELEMER est 4 ème .<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Brad BEVEN 2:09:36 Carol MONTGOMERY 2:25:24<br />

2 Ralph EGGERT 2:10:59 Isabelle MOUTHON 2:28:03<br />

3 Markus KELLER 2:11:14 Jenny ROSE 2:28:19<br />

Le 25 juin 1995, le top niveau du triathlon mondial doit choisir entre une étape <strong>de</strong> Coupe<br />

du Mon<strong>de</strong> à San Sébastien, une gran<strong>de</strong> épreuve à Saint-Jean-<strong>de</strong>-Monts et une Coupe<br />

d’Europe à Troyes (10 - Aube). De fait, sur cette <strong>de</strong>rnière, malgré mille concurrents au<br />

départ, la start liste est plutôt maigre. Une seule équipe nationale est présente, la Suè<strong>de</strong>.<br />

Cette course leur sert <strong>de</strong> sélectif pour le Championnat d’Europe Distance Olympique <strong>de</strong><br />

Stockholm, trois semaines plus tard. La France est dans le même cas, mais la Coupe du<br />

Mon<strong>de</strong> espagnole a été préférée par une gran<strong>de</strong> partie du top niveau national. Le reste du<br />

plateau n’est constitué que <strong>de</strong> quelques individualités représentant tout <strong>de</strong> même seize<br />

nations. Emmanuel DUBREUIL n’a pas fait le déplacement pour rien. Il remporte la course<br />

<strong>de</strong>vant le suédois Joachim WILLEN et Carl BLASCO. Chez les féminines la danoise<br />

Suzanne NIELSEN n’a pas <strong>de</strong> rivale. Lydie REUZÉ termine à la plus mauvaise place<br />

(4 ème ).<br />

Le 14 juillet 1995, une autre<br />

étape <strong>de</strong> Coupe d’Europe <strong>de</strong><br />

<strong>Triathlon</strong> se déroule à Quimper (29<br />

- Finistère). Le site est magnifique<br />

et le public est venu nombreux<br />

pour assister aux victoires <strong>de</strong><br />

Rémi RAMPTEAU et Jeannine<br />

DE RUYSSCHER.<br />

1995 - Coupe d’Europe à Quimper<br />

(Document fourni par Triathlète n° 101)<br />

Le Championnat d’Europe Distance<br />

Olympique <strong>de</strong> Stockholm (Suè<strong>de</strong>),<br />

du 30 juillet 1995, décerne pour la<br />

première fois tous les titres élites,<br />

ca<strong>de</strong>ts, juniors et vétérans. Chez les<br />

hommes Rainer MÜLLER l’emporte<br />

<strong>de</strong>vant Luc VAN LIERDE et<br />

Spencer SMITH. Olivier<br />

MARCEAU termine 5 ème . Chez les<br />

féminines, les sœurs MOUTHON<br />

frappent fort. Isabelle <strong>de</strong>vient<br />

Championne d’Europe alors que<br />

Béatrice finit au pied du podium.<br />

En Junior garçon, Yannick<br />

Ce Championnat d’Europe est terni par le décès,<br />

en course, <strong>de</strong> l’estonien Karl PALLAS (14 ans).<br />

C’est sa première course internationale.<br />

Contrairement à ce que pensent tous les<br />

concurrents, tous les tronçons extérieurs du<br />

parcours cycliste sont ouverts à la circulation… et<br />

le nombre <strong>de</strong> policiers est infime. Le choc avec les<br />

voitures traversant les carrefours est inévitable. Il<br />

meurt sur le coup.<br />

Terrible acci<strong>de</strong>nt qui rappelle l’importance <strong>de</strong> ne<br />

pas lésiner sur les conditions <strong>de</strong> sécurité à mettre<br />

en place sur une organisation, quel que soit son<br />

label.<br />

BOURSEAUX décroche l’argent en individuel et l’or par équipe, avec Juanito PIRANDEAU<br />

(7 ème ) et Gaël MAINARD (15 ème ). Chez les filles, Nathalie DAUMAS termine 6 ème en<br />

individuel et 2 ème par équipe, avec les 9 ème et 10 ème places <strong>de</strong> Stéphanie GROS et Valérie


AUBRY. Christine CHARLE en V1 féminine et Claudine CARRIE en V4 féminine, sont les<br />

<strong>de</strong>ux seules médailles d’or obtenues en vétérans.<br />

Au Championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue Distance <strong>de</strong> Jümme (Belgique), le 6 août<br />

1995 (3.8/180/42), aucune délégation française n’est présente.<br />

Le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Distance Olympique se déroule à Cancun (Mexique),<br />

AVEC drafting, le 12 novembre 1995. Simon LESSING et Karen SMYERS l’emportent.<br />

Chez les français, si les 4 ème place <strong>de</strong> Philippe FATTORI et 5 ème d’Isabelle MOUTHON<br />

sont à signaler, la performance <strong>de</strong>s autres athlètes présents déçoit. Consolation avec la<br />

médaille d’or par équipe <strong>de</strong>s juniors filles (Valérie AUBRY 5 ème , Nathalie DAUMAS 6 ème et<br />

Stéphanie GROS 12 ème ) et <strong>de</strong> bronze pour les juniors garçons (Sébastien BERLIER 7 ème ,<br />

Juanito PIRONDEAU 8 ème et Gaël MAINARD 38 ème ).<br />

Les 6 et 7 juillet 1996, le Championnat d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Courte Distance 51.5 a lieu à<br />

Szombathely (Hongrie). Un belge et une danoise sont à l’honneur : Luc VAN LIERDE et<br />

Suzanne NIELSEN. Les seules médailles individuelles rapportées par les français sont en<br />

argent pour Sébastien BERLIER (en Junior) et en bronze pour Sophie DELEMER. Par<br />

équipe, c’est mieux. L’Élite homme est 2 ème et l’Élite femme 3 ème . En Junior, on remarque la<br />

4 ème place <strong>de</strong> Delphine PELLETIER. Le Congrès <strong>de</strong> l’ETU qui se déroule en parallèle adopte<br />

toute une série <strong>de</strong> motions qui vont transformer ce Championnat. En 1997 à Vuokatti<br />

(Finlan<strong>de</strong>), il se déroulera avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mi-finales et une finale. Il y aura un Championnat<br />

d’Europe par Club, en France, et une Coupe d’Europe <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong>s Neiges.<br />

Lors <strong>de</strong> l’étape <strong>de</strong> Coupe d’Europe <strong>de</strong> Quimper (29 - Finistère), le 14 juillet 1996,<br />

Christophe LELUHERNE (2 ème ) et Sophie DELEMER (3 ème ) sont les bonnes surprises<br />

tricolores <strong>de</strong>s courses remportées par Dennis LOOZE et Nancy KEMP ARENDT.<br />

Le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Triathlon</strong> Courte Distance 51.5 <strong>de</strong><br />

Cleveland (USA), <strong>de</strong>s 24 et 25 août<br />

1996, reste un grand moment pour<br />

le camp français.<br />

Sébastien BERLIER <strong>de</strong>vient le<br />

premier Champion du Mon<strong>de</strong> sur<br />

<strong>Triathlon</strong> Courte Distance. Il a<br />

dominé l’épreuve, déjouant tous les<br />

Les failles <strong>de</strong> l’organisation :<br />

- Pas <strong>de</strong> cérémonie <strong>de</strong> bienvenue.<br />

- Une première bouée à 200 mètres du départ,<br />

coincée à <strong>de</strong>ux mètres d’un mur.<br />

- 36 kilomètres en vélo. D’un côté,<br />

heureusement car la sécurité y est plus que limite.<br />

- Un parc à vélos trop étroit.<br />

- Départ <strong>de</strong>s juniors à 6h40. Pour leur arrivée,<br />

la statistique recense… quinze (vrais) spectateurs.<br />

- Une heure. C’est la durée <strong>de</strong> la cérémonie<br />

protocolaire… groupes d’âge inclus. Sébastien<br />

BERLIER y est d’ailleurs cité ?!?!<br />

- Pas <strong>de</strong> podium, ni hymne, ni drapeaux.<br />

- etc.<br />

Détail croustillant : Jacques LAPARADE a dû<br />

quasiment voler, les médailles d’argent à remettre<br />

à l’équipe Junior, ce qu’il fera dans un couloir<br />

d’hôtel, prenant ainsi la photo <strong>de</strong> l’instant sur<br />

laquelle… il ne sera pas !<br />

Aux USA, tout se paye. Les chèques <strong>de</strong> grille <strong>de</strong><br />

prix n’ont pas été remis à la délégation, en raison<br />

du pseudo-larcin du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la F.F.TRI. ?!?!


pièges créés par les imperfections <strong>de</strong> l’organisation américaine. Car, pour l’ITU, Cleveland<br />

reste un flop fantastique, digne <strong>de</strong> celui d’Orlando en 1990. Il faut croire que les<br />

organisateurs <strong>de</strong>s États-Unis ont quelques cours <strong>de</strong> retard en ce domaine (cf. encart ci<strong>de</strong>ssus).<br />

En Élite, Simon LESSING reste maître <strong>de</strong> la discipline, <strong>de</strong>vant le belge Luc VAN<br />

LIERDE, éternel second, et le brésilien Léandro MACÉDO. Á la surprise générale, Jacky<br />

GALLAGHER <strong>de</strong>vance Emma CARNEY et Carol MONTGOMERY. Côté français on retient<br />

la 5 ème place <strong>de</strong> Philippe FATTORI, la 7 ème <strong>de</strong> Carl BLASCO, la 14 ème <strong>de</strong> Samuel<br />

PIERRECLAUD (médaille d’argent par équipe) et l’absence <strong>de</strong>s françaises dans le top 15.<br />

Lors <strong>de</strong>s Championnats du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> Longue<br />

Distance <strong>de</strong> Muncie (USA.), le 7 septembre 1996, Sophie<br />

DELEMER se met une nouvelle fois en évi<strong>de</strong>nce.<br />

Après un vélo fantastique, elle est largement en tête à la<br />

secon<strong>de</strong> transition. Elle ne peut éviter le retour <strong>de</strong> Karen<br />

SMYERS, mais conserve un avantage sur Suzanne<br />

NIELSEN, auteur du meilleur en temps course à pied. Elle<br />

<strong>de</strong>vient ainsi vice-championne du Mon<strong>de</strong>.<br />

7 septembre 1996 - Sophie DELEMER vice championne du Mon<strong>de</strong><br />

(Document fourni par Triathlète n° 112)<br />

<strong>Triathlon</strong>s et Duathlons <strong>de</strong>s Neiges<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> et Duathlon <strong>de</strong>s Neiges<br />

Comme en 1992, le titre national est attribué sur un circuit d’épreuves multiples <strong>de</strong> triathlon<br />

et <strong>de</strong> duathlon <strong>de</strong>s neiges. Mais la chance ne sourit pas aux promoteurs du millésime 1993.<br />

Sur les huit épreuves prévues, trois sont annulées pour cause <strong>de</strong> météorologie défavorable.<br />

Heureusement, les cinq étapes restantes (Briançon, Monestier, la Vallée d’Aspe, Ceillac et<br />

Saint-Gervais) offrent un spectacle <strong>de</strong> toute beauté.<br />

La finale se déroule le 11 avril 1993 à Saint-Gervais (74 - Haute-Savoie) sur un duathlon<br />

(14 kilomètres <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond et 13 kilomètres <strong>de</strong> course à pied). Ils sont quatre-vingts au<br />

départ. La météo est très maussa<strong>de</strong>. Le parcours a dû être changé. Pour accé<strong>de</strong>r au départ<br />

on emprunte le Tramway Mont Blanc jusqu’au plateau <strong>de</strong> Prarion.<br />

Le fon<strong>de</strong>ur Joël ROUX-DIDIER, vice-champion <strong>de</strong> France <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond, prend rapi<strong>de</strong>ment<br />

l’avantage, <strong>de</strong>vant Éric DISDIER et Jean GADIOLET. Á la transition, il a 4’ d’avance. Les<br />

treize kilomètres <strong>de</strong> course à pied sont terribles. Une longue <strong>de</strong>scente dégringolant mille<br />

mètres <strong>de</strong> dénivelé, suivie d’une côte <strong>de</strong> 20% à l’approche <strong>de</strong> l’arrivée.


Si Joël ROUX-DIDIER voit son avance diminuer, Éric DISDIER se fait reprendre par<br />

Vincent DELEBARRE. La chasse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux duathlètes s’organise pour rattraper le fon<strong>de</strong>ur.<br />

En bas <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente, Éric DISDIER lâche Vincent DELEBARRE mais ne revient pas sur<br />

l’homme <strong>de</strong> tête. Chez les féminines, Dominique ROBERT déjà vainqueur <strong>de</strong>s cinq<br />

premières manches du circuit l’emporte aisément <strong>de</strong>vant Olga FRANCON et Claudine<br />

BEAUME.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Joël ROUX-DIDIER 1:26:39 Dominique ROBERT 1:47:54<br />

2 Éric DISDIER 1:28:15 Olga FRANCON 1:52:00<br />

3 Vincent DELEBARRE 1:28:58 Claudine BEAUME 1:59:27<br />

Au classement du Championnat <strong>de</strong> France, sont consacrés :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Vincent DELEBARRE Dominique ROBERT<br />

2 Éric DISDIER Claudine BEAUME<br />

3 Laurent JAVOUREZ Olga FRANCON<br />

L’édition 1994 se joue sur neuf épreuves : Saint-Gervais (duathlon) le 16 janvier, Serre-<br />

Chevalier (duathlon) et Luz-Ardi<strong>de</strong>n (triathlon) le 23 janvier, Servoz (duathlon) le 6 février, le<br />

Plateau Ardéchois (duathlon) le 13 février, Coulmes (triathlon) le 27 février, La Valserine<br />

(triathlon) le 6 mars, les Treize Communes (triathlon) le 13 mars et la finale sur un duathlon<br />

à Ceillac le 27 mars.<br />

Après le Duathlon <strong>de</strong>s Neiges <strong>de</strong> Saint-Gervais (74 - Haute-Savoie) du 16 janvier 1994,<br />

remporté par Alain ROGUET chez les hommes et Dominique ROBERT chez les femmes,<br />

le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Épreuves <strong>de</strong>s Neiges s’arrête, fait rare, dans les Alpes et dans<br />

les Pyrénées le 23 janvier 1994.<br />

Dans les Alpes, c’est un duathlon à Serre-Chevalier (05 - Hautes-Alpes) qui consacre<br />

Christian FINE lequel ne lâche Jean GILLY que sur la fin du parcours <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong><br />

course à pied. Chez les féminines, Dominique ROBERT est intouchable.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Christian FINE 1:20:16 Dominique ROBERT 1:35:18<br />

2 Jean GILLY 1:21:01 Corinne FAVRE 1:36:24<br />

3 René AMAUDRUZ 1:21:38 Olga FRANCON 1:39:18<br />

Pendant ce temps-là, dans les Pyrénées à Luz-Ardi<strong>de</strong>n (65 - Hautes-Pyrénées), pour sa<br />

première organisation, le parcours cycliste doit être supprimé pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité.<br />

Le triathlon <strong>de</strong>vient donc duathlon. On assiste à un mano a mano entre Jean-Clau<strong>de</strong><br />

CARRÈRE, qui l’emporte <strong>de</strong>vant Yves TABARANT. Alain TROULLET, le 3 ème , est à près<br />

<strong>de</strong> vingt minutes.<br />

Si l’épreuve <strong>de</strong> Servoz est annulée faute <strong>de</strong> neige, celle du Plateau Ardéchois à Sainte-Eulalie<br />

(07 - Ardèche) se déroule normalement. Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE l’emporte chez les<br />

hommes et Dominique ROBERT chez les femmes.<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE remet cela aux Treize Communes (38 - Isère) <strong>de</strong>vant Jean GILLY<br />

et Christian CAZORLA. Il est alors assuré du titre national. Chez les féminines,<br />

Dominique ROBERT absente, Laurence FAURE l’emporte.


La finale se déroule le 27 mars 1994 à Ceillac (05 - Hautes-Alpes). Si la victoire <strong>de</strong><br />

Christian FINE est à signaler <strong>de</strong>vant Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE, le 3 ème accessit <strong>de</strong> Vincent<br />

DELEBARRE lui apporte la <strong>de</strong>uxième place du classement national <strong>de</strong>vant Jean GILLY.<br />

Chez les féminines, Dominique ROBERT enfonce le clou.<br />

Les titres nationaux 1994 sont les suivants :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE 1:20:16 Dominique ROBERT 1:35:18<br />

2 Vincent DELEBARRE 1:21:01 Odile LAGARDE 1:36:24<br />

3 Jean GILLY 1:21:38 Claudine BEAUME 1:39:18<br />

Á partir <strong>de</strong> 1995, il n’y a plus un mais <strong>de</strong>ux Championnats <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Neiges, un pour le<br />

triathlon et un pour le duathlon. Par contre, le titre est toujours attribué sur un circuit<br />

d’épreuves.<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon <strong>de</strong>s Neiges 1995<br />

Le circuit Duathlon comprend quatre épreuves : Les Brasses le 22 janvier, le Plateau<br />

Ardéchois le 29 janvier, Saint-Gervais le 5 février et la finale à Serre-Chevalier le 19 mars.<br />

La première étape se déroule aux Brasses (74 - Haute-Savoie). Il y a <strong>de</strong> la neige, beaucoup<br />

<strong>de</strong> neige. Il en est tombé un mètre dans la semaine précé<strong>de</strong>nte. Chez les hommes comme<br />

chez les femmes, la course est limpi<strong>de</strong>. Vincent DELEBARRE fait la différence en vélo et<br />

conforte sa place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans la secon<strong>de</strong> course à pied. La suissesse Françoise<br />

GUIDINI mène <strong>de</strong> bout en bout et distance l’incontournable Dominique ROBERT <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux minutes.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Vincent DELEBARRE 1:12:47 Françoise GUIDINI 1:31:58<br />

2 Didier BOEGLIN 1:14:31 Dominique ROBERT 1:33:20<br />

3 François VUARAMBON 1:16:50 Odile LAGARDE 1:45:15<br />

Á Saint-Gervais (74 - Haute-Savoie) sur la <strong>de</strong>uxième<br />

étape, René AMOUDRUZ <strong>de</strong>vance Vincent<br />

DELEBARRE qui conforte sa première place au<br />

classement général <strong>de</strong>vant Didier BOEGLIN. Chez<br />

les féminines, Dominique ROBERT prend sa<br />

revanche sur Françoise GUIDINI.<br />

1995 - Didier BOEGLIN<br />

Champion <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon <strong>de</strong>s Neiges<br />

(Document fourni par Triathlète n° 97)<br />

Tout se joue sur la <strong>de</strong>rnière étape le 19 mars 1995 à<br />

Serre-Chevalier (05 - Hautes-Alpes). Ils sont quatre à<br />

prétendre au titre : Vincent DELEBARRE, René<br />

AMOUDRUZ, Jean GILLY et Didier BOEGLIN. Il<br />

fait beau. La course se joue en ski <strong>de</strong> fond. Didier<br />

BOEGLIN creuse les écarts sur Vincent<br />

DELEBARRE, à la peine. Dans la secon<strong>de</strong> course à<br />

pied, ce <strong>de</strong>rnier est même dépassé par Patrick


CRÉTIN-MAITENAZ. Didier BOEGLIN fait coup double en remportant aussi le titre<br />

national.<br />

Chez les féminines, il n’y a aucun suspense, Dominique ROBERT, pourtant à court <strong>de</strong><br />

forme, l’emporte largement.<br />

Au final le podium du Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon <strong>de</strong>s Neiges 1995 est le suivant :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Didier BOEGLIN Dominique ROBERT<br />

2 Vincent DELEBARRE Odile LAGARDE<br />

3 Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE F PACCANI<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong>s Neiges 1995<br />

Le circuit <strong>Triathlon</strong> comprend <strong>de</strong>ux épreuves : la vallée d’Aspe le 12 février, et la finale sur<br />

l’épreuve <strong>de</strong>s Treize Communes le 12 mars.<br />

Sur <strong>de</strong>ux courses seulement, le podium 1995 est le suivant :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe LIE Dominique ROBERT<br />

2 Christian CAZORLA L CHENU<br />

3 Éric PINNA<br />

Nouveau changement en 1996, à l’instar <strong>de</strong>s autres disciplines fédérales, les titres nationaux<br />

<strong>de</strong> triathlon et <strong>de</strong> duathlon <strong>de</strong>s neiges sont enfin décernés sur une seule épreuve.<br />

Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon <strong>de</strong>s Neiges 1996<br />

Le 2 mars 1996 aux Ménuires (73 - Savoie), la course est en nocturne. Au programme <strong>de</strong>s<br />

84 inscrits, <strong>de</strong>ux fois 5.5 kilomètres <strong>de</strong> course à pied et 10 kilomètres <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond. Des<br />

distances presque insuffisantes pour réchauffer un duathlète : il fait -5°C au départ et -10°C<br />

à l’arrivée. Heureusement le parcours est difficile. Ça empêche <strong>de</strong> geler.<br />

Dès la fin <strong>de</strong> la première boucle pé<strong>de</strong>stre, le podium masculin est en place… mais pas dans<br />

le bon ordre. Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE précè<strong>de</strong> Nicolas LEBRUN et Guillaume MILLET.<br />

Si le ski <strong>de</strong> fond permet à Guillaume MILLET <strong>de</strong> <strong>de</strong>vancer Nicolas LEBRUN à l’arrivée,<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE décroche sont <strong>de</strong>uxième titre national en trois ans.<br />

Chez les féminines, les choses sont plus claires. Il y a Dominique ROBERT et les autres.<br />

Pour les accessits, les qualités <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>use <strong>de</strong> Sabine PASEPIER ne compensent pas ses<br />

lacunes pé<strong>de</strong>stres. Annette DI MARIA <strong>de</strong>vient vice-championne <strong>de</strong> France.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE 1:17:03 Dominique ROBERT 1:35:27<br />

2 Guillaume MILLET 1:17:39 Annette DI MARIA 1:38:26<br />

3 Nicolas LEBRUN 1:18:28 Sabine PASEPIER 1:42:49<br />

Bastien GACHET et Sabine PASEPIER remportent les titres en Junior.


Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong>s Neiges 1996<br />

Le 17 mars 1996 dans la vallée d’Aspe (64 - Pyrénées-Atlantiques), Philippe LIE et<br />

Hélène SALOMON restent maîtres chez eux pour le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> <strong>Triathlon</strong><br />

<strong>de</strong>s Neiges. Tous les <strong>de</strong>ux ont fait la différence en vélo. Philippe LIE distance Eric PINNA<br />

et l’espagnol APILLUELO, alors qu’Hélène SALOMON, avec <strong>de</strong>s chaussures <strong>de</strong> vélo trop<br />

petites et un casque d’escala<strong>de</strong> (elle a tout oublié à la maison !), <strong>de</strong>vance Laurence FAURE<br />

et Dominique ROBERT.<br />

Duathlons d’Été<br />

Le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance<br />

Qui affirme que triathlon et duathlon sont différents ? Après Carla<strong>de</strong>z-Mur <strong>de</strong> Barrez pour le<br />

premier, voici Concremiers (36 - Indre) le 19 juin 1993. Le village est sympathique et<br />

formidable pour la pêche au goujon, pas pour une épreuve nationale. Mais c’est le seul<br />

candidat à l’organisation du Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance.<br />

Clau<strong>de</strong> MEYER est l’arbitre principal <strong>de</strong> l’épreuve. Á coup <strong>de</strong> Stop & Go il tente bien <strong>de</strong><br />

briser la douzaine d’athlètes qui s’est dégagée après la première transition. Mais, le parcours<br />

plat comme la main et l’étroitesse <strong>de</strong> la route, réduisent à néant tous ses efforts. Christian<br />

CAZORLA et David BELLANGER sont sagement en queue <strong>de</strong> groupe : « On ne peut pas<br />

bouger. La course est faussée ». Ils finiront au sprint, ce qui n’est pas le cas <strong>de</strong> Pascale<br />

RANUCCI qui maîtrise le retour pé<strong>de</strong>stre <strong>de</strong> la cycliste Cécile ODIN.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Christian CAZORLA 1:21:45 Pascale RANUCCI 1:34:02<br />

2 David BELLANGER 1:21:48 Cécile ODIN 1:34:26<br />

3 Stéphane SANSORGNÉ 1:22:16 Dominique DUBARD 1:36:08<br />

Initialement prévu le 16 juillet, le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance se<br />

déroule, finalement, à Val Joly (59 - Nord) le 3 septembre 1994.<br />

1994 - Bruno FERRAT<br />

(Document fourni par Triathlète n° 93)<br />

Après une première course à pied rapi<strong>de</strong>,<br />

tous les favoris déci<strong>de</strong>nt implicitement un<br />

pacte <strong>de</strong> non-agressivité. Il faut dire que les<br />

parcours pé<strong>de</strong>stres et cycliste sont<br />

particulièrement difficiles. En gar<strong>de</strong>r un peu<br />

pour la secon<strong>de</strong> course à pied semble<br />

indispensable. Ce n’est pas l’avis <strong>de</strong> Didier<br />

BELLET qui, revenu <strong>de</strong> l’arrière, dynamite le<br />

groupe à mi-parcours cycliste, et fait tout<br />

voler en éclat. Bruno FERRAT est le<br />

premier à rattraper Didier BELLET à 2.5<br />

kilomètres <strong>de</strong> l’arrivée. Pierre GEFFROY et<br />

Nicolas LEBRUN le doubleront aussi.<br />

L’animateur du jour se contente <strong>de</strong> la 4 ème<br />

place. Pas mal à 44 ans.


Chez les féminines, Catherine BERTHOU construit sa victoire dans la première course à<br />

pied. Elle résiste ensuite jusqu’à la fin aux retours <strong>de</strong> Frédérique FISEL et Claudine<br />

CARRIÉ.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Bruno FERRAT 1:22:34 Catherine BERTHOU 1:38:25<br />

2 Pierre GEFFROY 1:22:54 Frédérique FISEL 1:38:58<br />

3 Nicolas LEBRUN 1:23:00 Claudine CARRIÉ 1:38:28<br />

Miramont-<strong>de</strong>-Guyenne (47 - Lot-et-Garonne), le 19 août 1995, accueille le Championnat <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance. Sylvain DODET n’a que 21 ans. Pourtant, avec une<br />

expérience digne d’un vieux briscard <strong>de</strong> la double discipline, il remporte, au sprint, son<br />

premier titre national.<br />

Chez les féminines, Cécile ODIN, tout juste sortie du Tour <strong>de</strong> France cycliste, rafle le titre<br />

après un vélo digne <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s championnes cyclistes. L’inverse aurait été surprenant.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Sylvain DODET 1:26:23 Cécile ODIN 1:36:30<br />

2 Emmanuel FAUCHER 1:26:27 Sophie DELEMER 1:39:00<br />

3 Christian CAZORLA 1:27:14 Frédérique FISEL 1:39:54<br />

Le 7 juillet 1996, à Aire-sur-la-Lys (62 - Pas-<strong>de</strong>-Calais), tous les prétendants au titre <strong>de</strong><br />

Champion <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance 55, sont présents. Á la première<br />

transition, Sylvain DODET, le tenant du titre, est le premier à lâcher prise. Un jour sans.<br />

Christian CAZORLA n’est pas au mieux. Ils sont cinq à se détacher dès les premiers<br />

kilomètres <strong>de</strong> vélo : Emmanuel FAUCHER, Erwan VILLIMAINE, Todd VOSS 1 , Nicolas<br />

LEBRUN et Jean-Luc BESSE. En fin <strong>de</strong> parcours, ce <strong>de</strong>rnier laisse une grosse énergie pour<br />

se détacher. Il a 10’’ d’avance à la sortie du parc à vélos. Nicolas LEBRUN est le seul à<br />

revenir. Au sprint, le niçois l’emporte accédant à 23 ans à la consécration nationale.<br />

Chez les féminines, il n’y a pas <strong>de</strong> concurrence pour Virginie LAFARGUE. Claire<br />

LAPOUBLE est à 6’ et Annette DI MARIA 8’.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Nicolas LEBRUN 1:44:20 Virginie LAFARGUE 2:00:43<br />

2 Jean-Luc BESSE 1:44:22 Claire LAPOUBLE 2:06:26<br />

3 Todd VOSS 1:45:25 Annette DI MARIA 2:08:53<br />

En junior, consécration <strong>de</strong> Benjamin FOURRE et Hélène BEMAERT.<br />

Le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Longue Distance²<br />

Vous avez le bonjour <strong>de</strong> Sète (34 - Hérault), ce 12 septembre 1993. Le duathlon <strong>de</strong>s 400<br />

marches accueille le Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Duathlon Longue Distance 2 . Philippe<br />

CALVARIN et Dominique DUBART s’en souviendront. Philippe LIE aussi !<br />

1 Todd VOSS est naturalisé français <strong>de</strong>puis peu.<br />

2 En fait, il n’est pas officiel, puisque la délégation sera enregistrée au Journal Officiel le 1 er mars<br />

1994.


Aux dires <strong>de</strong> tous les concurrents, ce duathlon est vraiment dur. Pourtant, si l’ascension du<br />

Mont Saint-Clair par les 400 marches d’un escalier fait « à l’ancienne » est toujours au<br />

programme, la <strong>de</strong>scente se fait par la route. Pas évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> courir sur <strong>de</strong> l’asphalte à 22% <strong>de</strong><br />

déclivité, mais c’est moins terrible que <strong>de</strong>s marches.<br />

Á 13h45, les cent cinquante concurrents s’élancent vers la première difficulté du jour : les<br />

marches. Un groupe <strong>de</strong> huit hommes se détache (PAPET, VAGNER, ROUSSET,<br />

BELLANGER, CAZORLA, DESCHAMPS, LIE et BOURENANE) suivi à 40’’ <strong>de</strong> Philippe<br />

CALVARIN et Miguel SANCHEZ. L’ordre et l’écart sont les mêmes à la première transition.<br />

Ils enfourchent le vélo et recommencent à monter cette sacrée pente, par un autre côté.<br />

Philippe LIE s’envole dans la <strong>de</strong>scente, suivi <strong>de</strong> Philippe CALVARIN et Dominique<br />

DESCHAMPS. Les six autres sont déjà à 1’.<br />

Dans la partie champêtre <strong>de</strong> l’épreuve, il n’y a aucun changement. Sauf que le groupe <strong>de</strong> six<br />

passe à sept avec le retour, du fin fond du classement, <strong>de</strong> Serge LALANNE-CASSOU.<br />

Retour sur Sète. Rebelote. Nouvelle montée pour le lea<strong>de</strong>r qui voit son écart grandir.<br />

Nouvelle <strong>de</strong>scente. Une voiture freine et c’est la chute à 80 km/h. Plus <strong>de</strong> peur que <strong>de</strong> mal…<br />

mais la course est finie.<br />

Retour dans la campagne. Philippe CALVARIN lâche Dominique DESCHAMPS et pose le<br />

vélo avec 1’ d’avance. L’écart est suffisant pour remporter le titre. Par contre, Dominique<br />

DESCHAMPS ne peut rien face au retour <strong>de</strong> Serge LALANNE-CASSOU qui prend le<br />

premier accessit.<br />

Chez les féminines, Dominique DUBARD laisse passer l’orage dans la première course à<br />

pied avant d’imposer sa loi en vélo dans un parcours taillé pour elle.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Philippe CALVARIN 2:51:07 Dominique DUBARD 3:23:22<br />

2 Serge LALANNE-CASSOU 2:52:03 L FAURE 3:26:11<br />

3 Dominique DESCHAMPS 2:52:21 Anne REBIÈRE 3:28:00<br />

Val d’Aran<br />

Le 24 juillet 1993, celui qui sera comparé plus tard à l’Embrunman du duathlon, voit le<br />

jour. Cette première édition du Duathlon Longue Distance (10/50/10) du Val d’Aran (31 -<br />

Haute-Garonne), voit la victoire <strong>de</strong> Dominique DESCHAMPS chez les hommes et Jacky<br />

CORRIGAN chez les femmes.<br />

Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s Clubs <strong>de</strong> Duathlon<br />

Á Moliets (40 - Lan<strong>de</strong>s) ce 2 avril 1994, une nouveauté apparaît : La Coupe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s<br />

Clubs <strong>de</strong> Duathlon en Relais. La distance, inédite, est la même pour tous les relayeurs :<br />

1.5/9/1.5. Cinq sont pris en compte pour les hommes et trois pour les femmes. Philippe<br />

LIE, Éric PINNA, Jean-Clau<strong>de</strong> CARRÈRE, P RAZOUS et Yves TABARANT, l’emportent<br />

<strong>de</strong>vant Montpellier <strong>Triathlon</strong> et Box <strong>Triathlon</strong>. Chez les féminines, ils ne sont que trois clubs<br />

engagés après le forfait <strong>de</strong> Maud MARTIN, d’Échirolles, pour ne pas avoir satisfait à un<br />

contrôle anti-dopage. Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club l’emporte facilement.


Podium Club Homme Podium Club Femme<br />

1 Lour<strong>de</strong>s <strong>Triathlon</strong> 1 2:15:27 Tricastin <strong>Triathlon</strong> Club 1:37:54<br />

2 Montpellier <strong>Triathlon</strong> 1 2:15:38 US Bergerac 1:48:42<br />

3 Box <strong>Triathlon</strong> 2:16:30 CSA Etap-Pau 1:54:55<br />

A noter que le meilleur temps <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s relayeurs a été réalisé par Pierre<br />

GEFFROY, en 26’12’’, dont l’équipe (<strong>Triathlon</strong> Club Nivernais) ne se classe que 7 ème . C’est la<br />

dure loi <strong>de</strong>s épreuves par équipe.<br />

Grand Prix F.F.TRI. <strong>de</strong> Duathlon 1996<br />

La nouveauté <strong>de</strong> l’année s’affiche dans la création d’un grand Prix <strong>de</strong> Duathlon. Initialement<br />

prévu sur sept étapes, il n’en comprend que cinq au final.<br />

Le 31 mars 1996, le Grand Prix <strong>de</strong> Duathlon voit le jour à la Ferté-Saint-Aubin (45 - Loiret),<br />

sur un Longue Distance (10/66/10). Emmanuel FAUCHER, le « Mike PIGG français »,<br />

domine la course <strong>de</strong> la tête et <strong>de</strong>s épaules. Il résiste à François HAMON qui s’effondre<br />

dans le <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong> la course à pied. Il est alors déposé par Gilbert ROUYER et Jean-<br />

Luc BESSE.<br />

Chez les féminines, Virginie LAFARGUE survole la course, <strong>de</strong>vançant Frédérique FISEL<br />

<strong>de</strong> 3’25’’ et Claire LAPOUBLE <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 18’.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Emmanuel FAUCHER 2:54:20 Virginie LAFARGUE 3:16:56<br />

2 Gilbert ROUYER 2:54:45 Frédérique FISEL 3:20:21<br />

3 Jean-Luc BESSE 2:55:30 Claire LAPOUBLE 3:34:34<br />

Le 7 avril 1996, c’est au tour <strong>de</strong> Ruoms (07 - Ardèche) d’accueillir le Grand Prix <strong>de</strong><br />

Duathlon. C’est un Courte Distance (10/42/5). Victoires faciles <strong>de</strong> Steeve LAURENT et <strong>de</strong><br />

Virginie LAFARGUE.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Steeve LAURENT 2:05:29 Virginie LAFARGUE 2:20:05<br />

2 François HAMON 2:07:46 Géraldine COURDESSES 2:35:34<br />

3 Gilbert ROUYER 2:08:02 Valérie DANTON 2:36:27<br />

Le duathlon <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Bouin Plumoisan (59 - Nord) accueille, le 26 mai 1996, la 3 ème<br />

étape du Grand Prix. Chez les féminines, Virginie LAFARGUE est pratiquement assurée du<br />

titre après sa 3 ème victoire en trois courses. Chez les hommes, Pierre GEFFROY l’emporte<br />

au sprint. Par sa régularité, il prend aussi la tête du classement général du Grand Prix.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Pierre GEFFROY 1:20:38 Virginie LAFARGUE 1:32:58<br />

2 Christian CAZORLA 1:20:40 Claire LAPOUBLE 1:35:49<br />

3 Nicolas LEBRUN 1:20:43 Sophie CAVÉ 1:40:58<br />

Le 22 septembre 1996, Saint-Aubin-<strong>de</strong>s-Bois (28 - Eure-et-Loir) accueille la 4 ème étape.<br />

Les distances inquiètent : 11.5 / 66 / 11.5. Chez les féminines, Virginie LAFARGUE<br />

remporte son 4 ème succès d’affilée et assure sa victoire dans le Grand Prix.


Chez les hommes, le podium est encore différent <strong>de</strong>s trois premières étapes. Au sprint,<br />

Mikaël GOASDUFF l’emporte <strong>de</strong>vant Joël CLAISSE. Pascal SCHULER est troisième. Ils<br />

sont encore sept à pourvoir l’emporter au général : Pierre GEFFROY, Jean-Luc BESSE,<br />

François HAMON, Nicolas LEBRUN, Gilbert ROUYER, Christian CAZORLA et Pascal<br />

SCHULER.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 Mikaël GOASDUFF 3:03:50 Virginie LAFARGUE 3:34:48<br />

2 Joël CLAISSE 3:03:52 Claire LAPOUBLE 3:41:06<br />

3 Pascal SCHULER 3:06:34 Brigitte SOURROUILLE 3:59:25<br />

Pour la finale <strong>de</strong> Sommedieue (55 - Meuse), du 13 octobre 1996, ils ne sont que 69 au<br />

départ, dont seulement 5 femmes. La distance a <strong>de</strong> quoi rebuter : 10 / 60 / 10. Chez les<br />

féminines, il n’y a aucune course. Comme pour chaque étape, Virginie LAFARGUE écrase<br />

la concurrence. Chez les hommes, par contre, le classement est incertain. Sur les sept<br />

vainqueurs potentiels, <strong>de</strong>ux manquent à l’appel : Jean-Luc BESSE et Pierre GEFFROY<br />

(blessé). Sur l’étape, François HAMON l’emporte <strong>de</strong> justesse après un vélo fantastique.<br />

Derrière Pascal SCHULER et Christian CAZORLA se partagent les places d’honneur.<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 François HAMON 2:52:04 Virginie LAFARGUE 3:20:31<br />

2 Pascal SCHULER 2:52:23 Claire LAPOUBLE 3:29:59<br />

3 Christian CAZORLA 2:52:40 Sophie CAVÉ 3:44:31<br />

Au classement final du Grand Prix F.F.TRI. 1996 :<br />

Podium Individuel Homme<br />

Podium Individuel Femme<br />

1 François HAMON Virginie LAFARGUE<br />

2 Christian CAZORLA Claire LAPOUBLE<br />

3 Pascal SCHULER Sophie CAVÉ<br />

Épreuves Internationales<br />

Curieuse année que cette année 1993 pour le duathlon international français. Ce <strong>de</strong>vait être<br />

la fête pour la France, avec l’organisation du Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon Courte<br />

Distance, vers la mi-octobre, sous les tours <strong>de</strong> la Défense dans les Hauts-<strong>de</strong>-Seine.<br />

Logiquement, Clau<strong>de</strong> MEYER fait l’impasse sur le Championnat d’Europe <strong>de</strong> Duathlon<br />

Longue Distance <strong>de</strong> Königslutter (Allemagne) du 25 septembre 1993. Il explique que le<br />

délai <strong>de</strong> trois semaines entre les <strong>de</strong>ux épreuves n’est pas suffisant pour avoir une bonne<br />

récupération. Par ailleurs, les distances étant différentes, la préparation sera tout aussi<br />

mauvaise. En août 1993, l’organisateur français annule l’épreuve. Coup <strong>de</strong> colère <strong>de</strong> l’ITU<br />

qui se rabat dans l’urgence sur Dallas (USA) à la même date. Les lignes budgétaires du<br />

duathlon français étant déjà pourvues, le Haut Niveau français ne se rend ni en Allemagne,<br />

ni aux USA. En Élite, seul Miguel SANCHEZ fait le déplacement allemand. Il termine 30 ème à<br />

un quart d’heure du suisse Urs DELLSPERGER. Quant aux mondiaux du 17 octobre,<br />

personne n’y participera.<br />

À Vuokatti (Finlan<strong>de</strong>), le 22 mai 1994, l’hiver peut ne pas être fini. C’est le cas pour ce<br />

Championnat d’Europe <strong>de</strong> Duathlon Longue Distance (14/60/7). La chaleur <strong>de</strong> l’accueil<br />

finlandais a du mal à remonter les 4°C du jour, et la parfaite organisation a du mal à sécher<br />

la route. Bref, un temps à ne mettre aucun duathlète <strong>de</strong>hors. Ils sont quatre-vingt-dix-huit


au départ, représentant trente-huit nations. Seuls quarante-quatre terminent. C’est dire. En<br />

Suisse on aime bien ce temps, frais et sain. Urs DELLSPERGER et Dolorita GERBER,<br />

l’emportent. Bruno FERRAT termine 4 ème .<br />

Hobart, vous connaissez ? C’est la capitale <strong>de</strong> la Tasmanie. C’est une île australienne au sud<br />

du pays. Le sud, là-bas, cela veut dire plus près du pôle Sud. Donc moins hospitalier et<br />

beaucoup plus froid. Ce 20 novembre 1994, pour le Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Duathlon<br />

Courte Distance, il fallait avoir beaucoup <strong>de</strong> cœur, à l’instar <strong>de</strong> l’allemand Norman<br />

STADLER et <strong>de</strong> la hollandaise Irma HEEREN. Des six français au départ, c’est Philippe<br />

LIE qui réalise la meilleure performance : 15 ème . Il n’y a pas <strong>de</strong> quoi pavoiser. Chez les<br />

juniors, on retient les bonnes performances <strong>de</strong> Brice DOMONT (4 ème ) et Géraldine<br />

COURDESSES (5 ème ). On remarque aussi la performance (5 ème ) d’un petit jeune qui se<br />

<strong>de</strong>stine au triathlon. Il est venu pour apprendre à rouler en vélo. Il n’a que trois mois <strong>de</strong><br />

compétition dans les jambes. Son nom ? Sylvain DODET.<br />

Pas <strong>de</strong> Championnat d’Europe <strong>de</strong> Duathlon Longue Distance. Seul le Courte Distance est au<br />

programme, les 29 et 30 avril 1995, à Veszprém (Hongrie). Aucune délégation française<br />

n’est présente.<br />

Le Championnat du Mon<strong>de</strong> Courte Distance se déroule, le 5 novembre 1995, à Cancun<br />

(Mexique), une semaine avant le triathlon. Ainsi, bon nombre <strong>de</strong> triathlètes sont venus<br />

goûter les joies du duathlon. Á l’inverse du triathlon, le drafting y est interdit. Les titres sont<br />

remportés par l’argentin Oscar GALINDEZ et la suissesse Natacha BADMANN. Déroute<br />

française avec une 9 ème place pour Cécile ODIN et une 17 ème pour Sylvain DODET.<br />

Le Championnat d’Europe <strong>de</strong> Duathlon Courte Distance <strong>de</strong> Mafra (Portugual), du 28 avril<br />

1996, confirme les titres <strong>de</strong> Urs DELLSPERGER et Irma HEEREN déjà obtenus en 1995. Côté<br />

français on peut parler <strong>de</strong> débâcle. Steeve LAURENT (8 ème ) est le mieux placé <strong>de</strong> la<br />

cohorte française. Chez les féminines, Frédérique FISEL (9 ème ) et Claire LAPOUBLE<br />

(14 ème ) font leur course. En junior, Cornélia BOURGADEL est 6 ème , mais elle est triathlète<br />

avant tout. Chez les garçons, ce n’est même pas la peine d’en parler.<br />

Le 8 septembre 1996, Calais (62 - Pas-<strong>de</strong>-Calais) accueille une étape <strong>de</strong> Coupe d’Europe<br />

<strong>de</strong> Duathlon. L’épreuve est remportée, haut la main, par Andrew NOBLE et Lucy SMITH.<br />

Après l’abandon <strong>de</strong> Philippe LIE, Mickaël DUFERMONT est premier français (11 ème ). Chez<br />

les françaises, seule Virginie LAFARGUE (5 ème ) est dans le top 10.<br />

Le 14 septembre 1996, à Ferrara (Italie), c’est le premier Championnat du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Duathlon Courte Distance AVEC drafting. Comme pour le triathlon en 1995, on assiste à une<br />

radicale transformation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> course, et la hiérarchie change. Curieusement se<br />

sont les triathlètes qui l’emportent. Probablement une petite expérience supplémentaire par<br />

rapport aux duathlètes, à qui l’on n’a pas donné la chance <strong>de</strong> se tester. Doublé australien à<br />

l’arrivée, Andrew NOBLE et Jacky GALLAGHER sont Champion(ne) du Mon<strong>de</strong>. C’est la<br />

<strong>de</strong>rnière fois qu’une athlète cumulera, la même année, les titres mondiaux en triathlon et<br />

duathlon. Le bilan <strong>de</strong>s français n’est pas fameux. Jean-Luc BESSE est 13 ème , juste <strong>de</strong>vant<br />

Nicolas LEBRUN (14 ème ) et Todd VOSS (17 ème ). Ils obtiennent la médaille d’argent par<br />

équipe. La première française, Viriginie LAFARGUE, est 14 ème . Seule consolation<br />

individuelle, la 6 ème place d’Hervé FAURE en Junior.


En Marge…<br />

30 mai 1993. <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine sous les tours <strong>de</strong> la Défense. 3h11’58’’ après le<br />

coup <strong>de</strong> starter, un homme en termine. Il est 268 ème (six places avant la voiture balai). Cet<br />

homme s’appelle Dominique BENASSI. Il est comme tant d’autres triathlètes qui courent<br />

contre eux-mêmes : heureux d’en finir et heureux tout court. Un détail : il est unijambiste. Il<br />

fera <strong>de</strong>s émules.<br />

Jusqu’à présent certains sportifs s’essayaient aux disciplines enchaînées. Sophie<br />

DELEMER fait l’inverse en participant au Tour <strong>de</strong> France cycliste féminin du 25 juillet<br />

au 7 août 1993. Et pas dans n’importe quelle équipe : dans celle <strong>de</strong> Jeannie LONGO<br />

en compagnie <strong>de</strong> Sophie EGLIN, Anita GUIN, Corinne LEGAL et Cécile ODIN.<br />

1993 - Les Légen<strong>de</strong>s : Dave SCOTT - Mark ALLEN - Scott TINLEY - Scott MOLINA<br />

(Document fourni par Triathlète n° 84)<br />

Une photo rare : « les Légen<strong>de</strong>s ». Mark et les trois Scott. On les a rarement vus ensemble<br />

sur la même course. Á défaut, on peut les photographier à la retraite.<br />

Les triathlètes poètes (Yves MÉDINA):<br />

L’eau me glace, dans la bagarre, je me disloque<br />

Mon cœur cogne déjà, je suis à la peine<br />

J’hurle, mon regard se voile, je finis à bloc<br />

<strong>Triathlon</strong>, que tu sois sprint, je t’aime.<br />

Le souffle est court mais le rythme s’installe<br />

Je me relève, je vacille et le visage blême<br />

Je chevauche ma monture à la recherche du Graal<br />

<strong>Triathlon</strong>, que tu sois olympique, je t’aime.<br />

Un envol <strong>de</strong> mouettes et la course est lancée<br />

Dieux du vent et du soleil, j’implore l’oxygène<br />

Dépouillé <strong>de</strong> ma combi, j’affronte les lacets<br />

<strong>Triathlon</strong>, que tu sois moyenne distance, je t’aime.


La fraîcheur <strong>de</strong> l’eau me caresse dès l’aurore<br />

Sous une chape brûlante roule la petite reine<br />

Elle me conduit au sommet où je me sens fort<br />

<strong>Triathlon</strong>, que tu sois longue distance, je t’aime.<br />

Se rappeler ses forces et faiblesses, purifié,<br />

Je sais alors pourquoi je suis dans l’enfer<br />

Au bout du marathon je ressuscite et sors grandi<br />

<strong>Triathlon</strong>, si tu es « Ironman », je t’aime.<br />

Un beau jour <strong>de</strong> 1984, Philippe DIEUMEGARD, finit en souriant le triathlon Promotion<br />

<strong>de</strong>s Mureaux. Le virus le prend.<br />

En 1989, il est à Val-<strong>de</strong>-Reuil. L’année suivante, il fait Embrun. La même année il fait un<br />

double Ironman. Deuxième virus.<br />

Entre le 12 et le 24 juin 1993, il réalise l’Ironman Puissance 12 entre la piscine <strong>de</strong><br />

Meulan et les Mureaux. Pourquoi 12 ? « Pourquoi pas ! Aller chercher quelque chose <strong>de</strong><br />

difficile, quelque chose <strong>de</strong> plus, finalement, c’est l’histoire <strong>de</strong> l’homme ».<br />

Les distances sont effarantes : 46 kilomètres <strong>de</strong> natation, 2160 <strong>de</strong> vélo et 507 <strong>de</strong> course<br />

à pied mais ce qui l’a le plus gêné, c’est la lutte contre le sommeil : « La gestion du<br />

sommeil est une chose très difficile. Pourtant, sur une pause <strong>de</strong> dix minutes, je<br />

parvenais, durant trois à quatre minutes, à m’offrir un sommeil très profond et je me<br />

réveillais seul. »<br />

Je vous laisse le soin d’en penser ce que vous voulez.<br />

Isabelle MOUTHON est plus triathlète que duathlète. Alors que va-t-elle faire à Zofingen le<br />

14 mai 1995 ? Le plus grand duathlon du mon<strong>de</strong> ! Cette année-là, la pluie, le vent et le<br />

froid le ren<strong>de</strong>nt encore plus difficile. Sur un Longue Distance (13 / 150 / 30), la transition a<br />

peu d’importance. Pourtant, ce jour-là, la course se joue lors <strong>de</strong> la première transition.<br />

Maddy TORMOEN est arrivée 30’’ avant Isabelle MOUTHON. Elles repartent ensemble.<br />

La différence ? L’américaine a mis plusieurs couches <strong>de</strong> vêtements, la française, un cuissard<br />

long. Près <strong>de</strong> huit minutes les séparent à l’arrivée.<br />

Isabelle MOUTHON est surtout triathlète.<br />

Cette année, elle n’est pas à Nice pour<br />

défendre son titre. Elle est à Kona, le 7<br />

octobre 1995. Paula NEWBY-FRASER<br />

compte sept victoires au compteur <strong>de</strong> la<br />

prestigieuse course. Elle est en tête, avec une<br />

confortable avance (10’)… mais ses jambes<br />

n’en veulent plus. Á quatre cents mètres <strong>de</strong><br />

l’arrivée, elle s’effondre, totalement<br />

déshydratée. On verse <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> litres<br />

d’eau sur elle. Du temps, Karen SMYERS<br />

puis Isabelle MOUTHON la dépassent. Les<br />

télévisions n’en ont cure. Fernanda KELLER<br />

1995 - Paula NEWBY-FRASER à terre<br />

(Document fourni par Triathlète n° 103)<br />

la passe aussi,… sans s’en rendre compte,<br />

sans la voir, sans le savoir. Finalement elle se relève et passe la ligne en titubant. Ce n’est


pas pour autant la fin d’une championne. En 1996, elle remporte son huitième titre à<br />

Hawaii.<br />

Pour Isabelle MOUTHON, c’est <strong>de</strong>ux places <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième. Ça ne lui plaît pas. Pourtant<br />

beaucoup auraient signé.<br />

Le 7 octobre 1995 est une date historique ! Ce n’est pas la sixième victoire <strong>de</strong> Mark<br />

ALLEN à Hawaii que l’on fête, ce n’est pas les quatorze minutes qu’il a repris à Thomas<br />

HELLRIEGEL sur le marathon <strong>de</strong> Kona… c’est sa retraite.<br />

Si vous avez un moment à perdre, je vous<br />

conseille la lecture du numéro 106 <strong>de</strong> Triathlète<br />

Magazine (ci-contre). Vous ne l’avez pas ? Ce<br />

n’est pas grave. Prenez le catalogue <strong>de</strong> La<br />

Redoute que madame conserve, soigneusement,<br />

sous la table du salon. C’est pareil… avec moins<br />

<strong>de</strong> pages (70).<br />

Vous y verrez, à peu près, tout ce que les<br />

professionnels faisaient, à l’époque, dans le<br />

triathlon : <strong>de</strong> la combinaison aux baskets, en<br />

passant par les vélos, les casques, les lunettes,<br />

les freins, les dérailleurs, les cardiofréquencemètres,<br />

les lunettes, les produits<br />

énergétiques, etc. Bref, 700 produits (dix par<br />

pages) regroupés dans un numéro collector… à<br />

brûler quand vous le lisez treize ans plus tard.<br />

Il n’y en eut, heureusement, qu’un seul comme<br />

celui-là.<br />

Lothar LEDER est le premier homme à <strong>de</strong>scendre sous la barre <strong>de</strong>s 8 heures sur un<br />

Ironman : 7h52’02’’. C’est le temps qu’il réalise au <strong>Triathlon</strong> <strong>de</strong> Roth le 14 juillet 1996.

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