INFECTION A VIH ET SIDA
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Le traitement antirétroviral est donc un traitement de longue haleine ; les effets bénéfiques sont indiscutables et se<br />
manifestent par la réduction drastique de la mortalité depuis la mise en route de la trithérapie. Par contre, avec le temps,<br />
apparaissent des manifestations de toxicité, certaines sont mineures ; d’autres [ Précision : acidose lactique ] peuvent être graves et<br />
entraîner la mort, d’autres enfin sont invalidantes sur le plan social [ Précision : lipodystrophies ] .<br />
5.1.3 Stimulations immunes<br />
Dans certaines situations, l’efficacité antirétrovirale est spectaculaire : le malade présente une charge virale indétectable, mais<br />
l’augmentation des CD4 ne se produit pas.<br />
Dans ce contexte, un traitement par Interleukine 2 sous-cutané, matin et soir pendant 5 jours, toutes les 5 semaines peut<br />
être prescrit (Macrolin®). Ce traitement est responsable d’effets secondaires :<br />
- fièvre,<br />
- douleurs abdominales, etc..<br />
et est souvent initié en milieu hospitalier.<br />
A terme, d’autres thérapeutiques à visée immunitaire seront probablement associées au traitement antirétroviral :<br />
- vaccins curatifs, stimulant l’immunité et permettant de réduire l’impact de la toxicité des antirétroviraux.<br />
5.2 Prophylaxie des infections opportunistes<br />
5.2.1 Prophylaxie primaire<br />
- Cette prophylaxie des infections opportunistes doit être réalisée lorsque le taux de CD4 est inférieur à 200 ou le<br />
pourcentage inférieur à 15 %. On prescrit alors du Bactrim® à la dose de 1 comprimé de Bactrim simple® par jour ou 1<br />
comprimé de Bactrim Forte® 3 fois par semaine.<br />
En cas d’allergie ou d’intolérance, plusieurs alternatives sont possibles :<br />
- aérosol de Pentacarinat®<br />
- Disulone®<br />
Dans ces deux dernières situations, la prophylaxie de la toxoplasmose que réalise le Bactrim® à côté de celle de la<br />
pneumocystose, n’est pas prise en compte et on doit associer du Malocide® à la dose de 25 mg, 3 fois par semaine, et de la<br />
Lederfoline [ Précision : acide folinique ] ®.<br />
- Lorsque les CD4 sont inférieurs à 50, en raison du risque d’infection à mycobactéries atypiques, un traitement par<br />
azithromcycine (Azadose®) : 1200 mg une fois par semaine est prescrit.<br />
Il n’y a pas lieu d’envisager de prophylaxie primaire de la cryptococcose, de la candidose ou du cytomegalovirus compte-tenu<br />
soit de la rareté, soit de la toxicité éventuelle et du coût cumulé des médicaments.<br />
5.2.2 Prophylaxie secondaire<br />
Après la guérison clinico-biologique d’une affection opportuniste, cette prophylaxie secondaire sera poursuivie 3 à 6 mois<br />
après la restauration immune induite par le traitement antirétroviral si celle-ci est obtenue.<br />
On considère en effet que lorsque le taux de CD4 a dépassé 200/mm3 depuis plus de trois mois, l’état immunitaire du patient<br />
est suffisant pour pouvoir interrompre la prophylaxie secondaire des infections opportunistes.<br />
Cette prophylaxie secondaire est réalisée par<br />
- Bactrim® à la dose de 1 comprimé par jour pour Pneumocystis carinii<br />
- Pour la toxoplasmose et pour le cytomegalovirus, traitement d’attaque à demi-dose.<br />
- Pour les infections à mycobactéries, le traitement est poursuivi à dose normale, compte-tenu des risques de résistance,<br />
ainsi que la cryptococcose.<br />
Le traitement est, bien sûr, arrêté lorsque la restauration immune est obtenue.<br />
5.3 Traitement curatif des infections opportunistes