INFECTION A VIH ET SIDA
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4.4 <strong>SIDA</strong><br />
En l’absence de traitement antirétroviral ou si ce traitement est inefficace, de façon brutale ou progressivement après avoir<br />
présenté des symptômes dits mineurs [ Précision : catégorie B ] , le patient infecté par le <strong>VIH</strong> développe une pathologie<br />
caractéristique de l’immunodépression et définissant le sida maladie.<br />
Les pathologies opportunistes définissant le sida sont définies dans la catégorie C de la classification. De façon générale, les<br />
patients présentant un sida maladie ont un taux de CD4 inférieur à 200 ; c’est d’ailleurs ce taux qui définit le passage dans le<br />
stade sida aux Etats-Unis.<br />
Les manifestations cliniques du sida peuvent être classées selon :<br />
· L’organe touché :<br />
- poumons,<br />
- système nerveux central,<br />
- tube digestif,<br />
- peau,<br />
- système hématopoïétique<br />
- néoplasie sexuellement transmissible.<br />
· Le type d’agent opportuniste :<br />
- Virus : herpès, CMV, Papovavirus JC.<br />
- Bactéries : pyogène, BK, mycobactérie.<br />
- Champignon : Candida, cryptocoque, histoplasme, coccidie,<br />
- Parasites : Pneumocystis, toxoplasme, cryptosporidie, Isospora, microsporidie.<br />
4.4.1 Les manifestations respiratoires<br />
Celles-ci sont les plus fréquentes, notamment en l’absence de traitement antirétroviral. Il peut s’agir de :<br />
4.4.1.1 Une pneumopathie bactérienne<br />
Une pneumopathie bactérienne récurrente, à pneumocoque ou à Haemophilus influenzae.<br />
La présentation clinique est habituelle plutôt plus sévère, avec bactériémie et extension rapide.<br />
La prise en charge est celle des pneumopathies habituelles, la répétition ou la gravité de ces pneumopathies doit faire<br />
rechercher un état d’immunodépression.<br />
4.4.1.2 La pneumocystose<br />
La pneumocystose est de loin la maladie la plus fréquente et la plus caractéristique de l’immunodépression du virus de<br />
l’immunodéficience humaine [ Abréviation : <strong>VIH</strong> ] .<br />
Elle se manifeste de façon le plus souvent progressive par une toux sèche, des sueurs nocturnes, une fièvre qui<br />
s’accompagnent rapidement d’une dyspnée croissante. Le cliché thoracique effectué met en évidence une pneumopathie<br />
interstitielle ou alvéolo-interstitielle diffuse, à prédominance péri-hilaire.<br />
Au plan biologique, absence d’hyperleucocytose, absence de syndrome inflammatoire dans la majorité des cas, augmentation<br />
des LDH.<br />
Le diagnostic repose sur la mise en évidence du Pneumocystis carinii dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire ou dans<br />
l’expectoration induite.<br />
En l’absence de traitement, la pneumocystose évolue vers l’asphyxie par aggravation du syndrome interstitiel et poumon blanc<br />
bilatéral.<br />
Le traitement de première intention repose sur le Bactrim par voie intra-veineuse à la dose de 12 ampoules/jour,<br />
éventuellement associé à une corticothérapie si la PO2 est inférieur à 50 mm de mercure.<br />
Des allergies cutanées sont fréquentes au décours des 10 premiers jours et nécessitent des traitements alternatifs par