pour le croustet* en bandoulière. Et ma foi ! Monsieur - Istres

Passionnément humain
rené giroussens, c’est l’historien de la ville, le passionné de tout. Que ce soit de la généalogie, de l’histoire locale,
du sport, le rugby de préférence mais aussi l’athlétisme, du vin, du bon mot... on pourrait en ajouter encore beaucoup
à cette liste. c’est la passion Qui a porté rené tout au long de sa vie et Qui le fait encore aujourd’hui avancer. la vie
de rené giroussens nécessiterait à elle seule, un magazine entier pour la raconter. de servian d’où sa famille est
originaire, son chemin (de fer) l’a mené du pas-des-lanciers, à cuers, à martigues, à port de bouc pour atteindre le
terminus à istres où il finira sa carrière en Qualité de chef de gare.
Le rituel est quasi immuable. Tous
les matins, René vient lire son journal dans les locaux de
la Provence. Puis c’est le café, toujours au même bar avec la secrétaire et
ensuite le retour à la maison pour déjeuner avec Huguette son épouse depuis 56 ans.
A presque 82 printemps, toujours une bonne démarche et l’oeil affûté, il reste un retraité on ne peut
plus actif. Sa chronique historique dans la Provence, ses réunions au Crédit Mutuel où il est administrateur,
ses recherche aux archives départementales... rythment sa vie et celle de son épouse. Sans oublier le salon des vin
d’Istres dans lequel il tient un stand avec son fils, Christian. Une activité qui lui rappelle sa jeunesse de viticulteur juste
après-guerre.
René, c’est 40 ans d’amour avec sa ville d’adoption, Istres où il s’est installé en 1970 dans la maison qu’il n’a jamais quittée.
René, c’est 56 ans d’amour avec Huguette avec qui il s’est marié en 1953 après l’avoir rencontrée “au chemin de fer“. 1953, date marquante
pour notre istréen d’adoption “je suis entré à la SNCF le 19 octobre comme simple auxiliaire d’équipe, autrement dit accrocheur de wagon, au
plus bas de l’échelle. Et surtout j’ai rencontré celle qui sera la femme de ma vie. Huguette, soeur d’un cheminot qui travaillait avec moi“. Quelques
mois après leur rencontre, ils se mariaient. Elle avait alors 18 ans et un mois et nécessitait l’autorisation parentale car encore mineure. Toujours prêt
à apprendre, René, d’examen en examen, aidé en mathématiques “pour lesquels j’étais nul et détestant cette matière“ par sa jeune épouse, il gravit les
échelons. Après un passage à la gare de Lavéra puis à celle de Port de Bouc, c’est à Istres qu’il entre en fonction en 1981, dans la ville où il réside depuis déjà
une vingtaine d’années. C’est là qu’il finira sa carrière, non sans avoir oeuvré pour qu’une locomotive soit baptisée du nom d’Istres. Il n’a pas attendu d’être à la
retraite pour s’impliquer dans le monde associatif. Curieux de tout, homme de passion il explique : “j’ai toujours éprouvé un besoin de savoir et de connaissance.
C’est ce qui m’a guidé tout au long de ma vie“. Pas étonnant qu’on le retrouve au sein de nombreuses associations. René, c’est “Les Amis du Vieil Istres“ dont il fut
le président “sans être candidat“ précise t-il pendant de nombreuses années. Entré en 1972 à l’association comme délégué à la propagande grâce à son statut de
journaliste au Provençal, c’est lui qui, par la suite, instaura les rencontres historiques et créa le premier numéro du bulletin annuel de l’association.
René c’est une plume qu’il a mis au service du quotidien local depuis 1958. Correspondant sportif un peu par hasard au début à Martigues, il est devenu le localier et
l’agence à lui tout seul. Pendant des années, jusqu’à ce que l’agence du Provençal soit créée, il a rendu compte de la vie locale et sportive. L’ordinateur n’est pas encore
entré dans le foyer des Giroussens et c’est toujours de sa belle écriture posée et régulière qu’il écrit ses articles avant de les mener à l’agence.
C’est également trois livres qu’il a écrit : Le premier j’ai mis 7 ans à le faire “ces paysans, mes ancêtres les Giroussens“ lui a valu quelques lignes dans un livret de la
série “Que sais-je “ consacré à la généalogie. Les deux autres ont été écrits sur des familles istréennes, les Cappeau et les Dedons. Ce dernier ayant été écrit à 4
mains avec son fils Christian à qui il a donné le virus de l’histoire. L’histoire avec un grand H, mais aussi la petite histoire tiennent une place importante dans la vie de
René. Dans sa pièce qui lui sert de bureau à la maison, il collectionne des cahiers entiers de dépouillement d’archives notariales. Il possède des milliers de relevés
d’actes de naissance, de décès, de mariage mais aussi de testaments... Pas besoin d’ordinateur pour gérer ce fonds généalogique, il connaît exactement la teneur
de ces cahiers presque page par page. Sa mémoire est intacte, il se rappelle des noms des gens qu’il a côtoyés, des dates avec une précision impressionnante.
Il pourrait presque se rappeler la météo de chaque jour de sa vie. Poète à ses heures perdues, il a écrit quelques poèmes sur les personnes rencontrées tout
au long de sa vie. Pour se moquer ou pour rendre hommage, pour célébrer un événement ou tout simplement pour le plaisir d’écrire, ses vers sont toujours
un bonheur à lire.
On ne peut pas parler de rugby à Istres sans évoquer le nom de Giroussens. Non pas parce qu’il fut un joueur chez les “violet et noir“ mais par
son implication durant de nombreuses années comme dirigeant et secrétaire général du club. Il a bien entendu joué au rugby comme demi
d’ouverture mais c’était au SOS (Stade Olympique de Servian) avant de porter les couleurs du club martégal en jeu à XIII. Une fracture
lui fait abandonner sa carrière sportive sans pour autant quitter ce monde de l’ovale. Journaliste sportif et dirigeant de club de XV
de Martigues, il rejoint le club istréen à sa montée en 3ème division et le suivra jusqu’au plus haut niveau. Son amour du
sport René Giroussens le partagera entre le rugby et l’athlétisme. Lui, l’ancien champion de l’Hérault au 1500 m a fondé
Martigues Sport Athlétisme en 1964 avant d’en assurer la Présidence “toujours sans être candidat“. Chronométreur
fédéral de la FFA, il oeuvre au sein de l’union sportive des cheminots Méditerrannéens et sera le chef de
délégation de l’équipe de France cheminote, aux Pays-Bas championne d’Europe de cross-country.
C’est également sous l’égide de la fédération des cheminots que René et Huguette
organiseront le championnat d’Europe de judo à Istres.. n
Portrait
René Giroussens
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