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Hypertravail, quand tu nous tiens... - CSST

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Photos : Roch Théroux<br />

Robert Lang, chef de l’information à la Caisse nationale<br />

suisse d’assurance en cas d’accident (SUVA).<br />

peut obtenir des améliorations et des résultats significatifs<br />

qu’en établissant un cadre réglementaire systématique et bien<br />

adapté à la formation dans chacun des secteurs professionnels,<br />

fait valoir Robert Lang. Il faut ensuite un effort conjugué<br />

de toutes les parties : organismes responsables de la<br />

formation et de la prévention, associations professionnelles,<br />

établissements d’enseignement et entreprises. »<br />

Le résultat de tous ces efforts Des ateliers plus sûrs, un<br />

matériel didactique mis à jour et des renseignements sur<br />

la prévention plus complets, distribués à l’ensemble des<br />

enseignants. Et, par voie de conséquence, « une information<br />

en sst plus riche transmise aux é<strong>tu</strong>diants », souligne Normand<br />

Lambert, ingénieur et inspecteur à la Direction régionale de<br />

la Mauricie et du Centre-du-Québec (<strong>CSST</strong>). « C’est un projet<br />

extraordinaire qui a permis d’ancrer une cul<strong>tu</strong>re de la prévention<br />

», conclut Gérald O’Shaugnessy, responsable de la<br />

formation professionnelle pour la région au ministère de l’Éducation.<br />

« Tous en sortent gagnants : les fu<strong>tu</strong>rs travailleurs, les<br />

é<strong>tu</strong>diants et é<strong>tu</strong>diantes, les employeurs et les enseignants. »<br />

Depuis 10 ans, il y a chaque année au Québec<br />

une moyenne de 24 000 accidents et 12 décès<br />

chez les travailleurs âgés de 24 ans et moins.<br />

Québec, réforme scolaire<br />

De retour au pays. Petite visite en Mauricie et au Centre-du-<br />

Québec où, depuis 1999, on a concocté un projet d’intervention<br />

concertée en sst dans trois centres de formation professionnelle<br />

: l’École forestière de La Tuque, les centres de formation<br />

professionnelle Paul-Rousseau et Qualitech, de Cap-de-la-<br />

Madeleine. Au Québec, la sst est intégrée à la formation professionnelle<br />

et technique. Mais encore faut-il s’assurer qu’elle<br />

le soit dans les pratiques. « L’objectif consistait à favoriser une<br />

prise en charge accrue de la prévention chez les jeunes », a<br />

souligné Marlène Tremblay, agente de recherche à l’Agence<br />

de développement de réseaux locaux de services de santé et de<br />

services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec.<br />

Un métier a été choisi dans chaque centre : abatteur forestier,<br />

soudeur et carrossier. Pour chacun, un comité d’une<br />

quinzaine de personnes assurait la coordination des activités.<br />

Elles proviennent de tous les secteurs intéressés de près ou de<br />

loin à la prévention : représentants du ministère de l’Éducation,<br />

de la <strong>CSST</strong>, du secteur de la santé et des associations<br />

sectorielles paritaires Fabrication de produits en métal et produits<br />

électriques et Services automobiles, employeurs, directeurs,<br />

enseignants et é<strong>tu</strong>diants du centre de formation. « Dans<br />

notre projet, ce qui est intéressant, c’est la complémentarité<br />

des partenaires », souligne Marlène Tremblay.<br />

Dans une première étape, chaque comité a repéré les besoins<br />

en sst à l’aide de questionnaires distribués auprès<br />

des élèves, des enseignants et de la dizaine d’entreprises qui<br />

accueillent des stagiaires. On a également analysé le matériel<br />

didactique portant sur la sst et évalué les risques présents<br />

dans les ateliers. Les résultats ont été présentés aux enseignants<br />

à l’occasion d’une journée d’information. Ils ont reçu<br />

une pochette qui résumait les mesures de sst relatives à leurs<br />

métiers. Plusieurs s’en sont ensuite servis dans le cadre de<br />

leurs cours. Les é<strong>tu</strong>diants ont eu droit, pour leur part, à une<br />

demi-journée d’information sur la prévention.<br />

Gérald O’Shaugnessy, responsable de la formation<br />

professionnelle à la Direction régionale de la<br />

Mauricie et du Centre-du-Québec, Normand Lambert,<br />

ingénieur et inspecteur à la Direction régionale<br />

de la <strong>CSST</strong>, et Marlène Tremblay, agente<br />

de recherche à l’Agence de développement<br />

de réseaux locaux de services de santé<br />

et de services sociaux de la même région.<br />

Des forums très animés<br />

Après ce bel éventail d’expériences, les participants ont pu<br />

partager leurs observations, leurs interrogations et alimenter<br />

la discussion dans trois forums. Un Britannique a souligné<br />

qu’il est difficile de joindre les petites entreprises ; comment<br />

en effet les convaincre que la formation est dans leur intérêt <br />

« Je suis encouragé par les expériences présentées, qui <strong>nous</strong><br />

montrent qu’on peut y arriver », a-t-il affirmé. Un Finlandais<br />

a fait valoir qu’il faut « penser large, avec un solide soutien<br />

de l’État, mais agir localement. » Un Allemand a soulevé le<br />

fait qu’on n’ait pas abordé le problème des rapports entre<br />

jeunes et travailleurs d’expérience : « Si les nouveaux comportements<br />

sécuritaires ne sont pas acceptés par les vieux<br />

collègues, ça ne peut pas marcher. Ça ne peut pas passer<br />

que par la formation scolaire. » Un Américain a pour sa part<br />

mentionné un projet pilote de son pays. « On forme les é<strong>tu</strong>diants<br />

à former les autres é<strong>tu</strong>diants. Les jeunes préfèrent<br />

apprendre de leurs amis. C’est très efficace. »<br />

Le Protocole de Québec<br />

Lors du premier Séminaire international sur l’enseignement<br />

en sst, qui avait lieu à Strasbourg en 2001, les participants<br />

avaient reconnu la nécessité de se doter d’un plan de route<br />

36 Prévention au travail Automne 2004

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