Chers amis Steiff,

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GRANDE-BRETAGNE : 17 - 18.02. Teddy Bears of Witney, tél. : +44 (0)1993.702616 ou 706616 19.02. Bear Garden, Guildford, tél. : +44 (0)1483.302581 04.03. Bears on the Square, Ironbridge, tél. : +44 (0)1952.433924 Sous réserve de modifications. Vous obtiendrez de plus amples renseignements auprès du revendeur du Club correspondant. Vous trouverez des dates et adresses complémentaires sur www.steiff.com (rubrique À la une/Manifestations). Page 20 : PASSIONS Jena Pang à son piano, entouré de quelques uns des ours Teddy de sa collection. MUSIQUE ET SOUVENIRS – Le collectionneur conjugue sa passion pour Steiff et sa passion pour la musique. Steiff : Merci de nous accorder cet entretien. Parlez-nous de vous... Parlez-nous de votre intérêt pour Steiff. Comment et pourquoi êtes-vous devenu collectionneur Jena Pang : Je m’appelle Jena Pang. Je vis en Angleterre et partage mes activités entre le droit et la musique. J’ai toujours été entouré d’ours Teddy. Comme j’étais enfant unique, je les ai toujours considérés comme les meilleurs amis que je pouvais avoir. Les ours Teddy de Steiff du programme télévisé « Antiques Roadshow », consacré aux pièces de collection anciennes, m’ont toujours fasciné, y compris lorsque je n’y connaissais pas grand-chose. Lorsque j’étais étudiant, j’avais toujours un petit ours Teddy dans ma poche pendant les cours et séminaires. Il me tenait compagnie et je pouvais parler avec lui. Pourquoi les ours n’étudieraient-ils pas En 2001, j’étais étudiant en droit et me suis retrouvé dans une boutique dont le nom Steiff apparaissait sur la vitrine. J’ai bien sûr acheté un ours Steiff. C’était l’« Ours de musée » de cette année-là. Il avait un gentil minois adorable et portait un pendentif de porcelaine. Quelques mois plus tard, je suis tombé sur l’un de mes ours préférés, le « 2002 English bear » (ours anglais 2002), réplique d’un ours Teddy de 1908. Je l’ai appelé Timmy. Je crois que son allure de vieil ours m’a captivé à un tel point que j’ai attrapé le virus des pièces de collection anciennes, vous supposez la suite. Timmy est mon compagnon de voyage. Il a parcouru le monde entier, de Hong Kong en Australie, en passant par l’Angleterre. Il était également de la partie à l’occasion de concerts et de festivals de musique. En 2006, j’ai visité pour la première fois le salon des ours Teddy, « Hugglets Teddy Bear Fair » de Kensington. Là, je suis tombé amoureux des ours d’artistes. En 2008, ma collection s’est enrichie du premier ours ancien de Steiff. Il date de 1908 environ. Un grand ami me commenta alors qu’il devenait impossible d’acquérir d’autres ours après avoir commencé à collectionner des animaux anciens de Steiff. Quelle est votre « spécialisation » actuelle en ce qui concerne les articles de Steiff Je suis un grand amateur des ours Steiff de la période allant de 1904 à 1920, soit en parfait état, soit avec les moindres traces d’usure possibles. Je collectionne en première ligne des ours de 25 à 36 cm, mais j’ai des ours Steiff d’autres tailles aussi. Lorsque j’ai commencé à collectionner des ours Teddy anciens, je n’étais pas très sélectif. Certains avaient perdu une grande partie de leur pelage, ce qui leur donnait un aspect vieilli. J’ai commencé à être plus exigeant sans doute parce que mon premier ours ancien de Steiff, prénommé Davey, était en parfait état : pelage complet, bouton dans l’oreille, toutes les caractéristiques originelles et des pattes impeccables. Avez-vous des préférences parmi les ours Teddy anciens de votre collection Steiff J’ai deux superbes ours en parfait état. Je crois que ce sont mes préférés, pour l’instant ! Ils ont tous les deux leurs boutons originaux et les anciennes étiquettes d’oreille blanches et noires. Le premier, Montecristo, est un ours blanc muni d’un bouton estampé. Je l’ai acquis en octobre 2010 dans une vente aux enchères de Christie’s à Londres. Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’il figurait dans un livre de Linda Mullins et qu’il avait appartenu à sa collection. Avant que je ne l’achète, il faisait partie de la collection de Paul Greenwood. Je ne connais pas le reste de son histoire. Il est si spécial que ma famille l’a décoré d’un col surmonté de pierres précieuses ! Le deuxième, Bailey, provient du Canada. Son histoire n’est pas très connue. Il a une présence si agréable. Il est blond, a un double bouton F dans l’oreille et un visage enfantin d’une grande tendresse.
La musique et les ours semblent aller de pair dans votre vie. D’où vous vient cette particularité Lorsque j’étais enfant, il y avait toujours un ours à proximité et lorsque je me rendais à mes cours de violon ou de piano à Londres, un ours trouvait invariablement refuge dans mon cartable. Il m’accompagnait à mon cours de musique ou aux concerts. Ours et musique cohabitent à la perfection dans mon univers. Je suis entouré d’ours chez moi lorsque je me consacre à la musique. Il arrive que je trouve une inspiration musicale dans l’expression de leur visage ou l’aura qu’ils dégagent. Il se peut que j’emporte un ou deux ours lorsque je me déplace pour les concerts. Je me souviens avoir emporté Timmy, lors d’une master class de la pianiste anglaise Ruth Harte dédiée à la musique pour piano de Schumann. Timmy m’accompagna également à l’opéra de Sydney à une représentation de Tannhäuser. Ce fut le cas d’autres ours anciens de Steiff lors d’une représentation de Cosi Fan Tutte de Mozart à l’occasion du Festival d’opéra de Glyndebourne. Pouvez-vous nous relater un moment ou un évènement très particulier de votre vie où vos deux grandes passions ont été associées — Steiff et la musique Je joue du violon et du piano. Une fois, j’ai emporté mon ours Davey à un concert de ma professeure de violon Lydia Mordkovitch à la « Royal Academy of Music ». Le concert était donné à l’occasion du 100 e anniversaire de la naissance de son professeur David Oistrakh, né en 1908. Par un pur et étonnant hasard, j’avais choisi l’ours qui partageait le même nom et la même année de naissance que ceux de la personne à l’honneur ce soir-là. Vous êtes également professeur de musique. Comment se sentent vos élèves lorsqu’ils s’exercent devant un public d’ours Teddy de Steiff Les élèves apprécient de jouer devant les ours Teddy. Ils constituent un auditoire privilégié ! Je dis à mes élèves d’imaginer qu’ils jouent en concert devant un public d’ours, excellente préparation pour vaincre le trac des concerts en public ! Je m’entraîne ainsi depuis des années. Et ça marche vraiment ! Nous vous sommes très reconnaissants de nous avoir fait partager votre histoire et votre magnifique collection. Page 22 : PASSIONS UNE VIE PLEINE DE RÊVES – Visite dans les archives de Steiff. « C’est justement LA POSSIBILITÉ de réaliser un RÊVE qui rend la VIE intéressante. » PAULO COELHO (écrivain brésilien) À l’été 2009, un rêve est né le jour où mon âme sœur a appris qu’il était possible de visiter les archives de Steiff et qu’elle se mit à remplir de nombreux bulletins dans l’espoir de gagner une visite. Je dois reconnaître que le virus Steiff me gagna très progressivement. Waldi était le nom de mon teckel au célèbre bouton dans l’oreille, que mon père m’offrit en 1975 sur un coup de tête. Ce fut pour moi l’accomplissement d’un rêve d’enfant que je mets, encore aujourd’hui, sur le compte d’une « enfance heureuse ». Mais Waldi fut rapidement relégué aux oubliettes parmi les jouets qui occupaient ma chambre. Un autre jouet lui vola la vedette. Ma femme était heureusement très atteinte par le virus de l’ours avant notre rencontre, le retour de l’enfant prodigue vers l’entreprise de Giengen et sa tradition semblait donc tout tracé. Ce fameux été 2009 se produisit un évènement clé qui éveilla en moi le besoin d’approfondir l’histoire de Steiff. À l’instar de mon père parfaitement conscient de la joie qu’il allait susciter en moi en achetant Waldi, depuis ces jours du mois de juin, j’étais déterminé à surprendre ma femme avec une visite des archives. Elle n’avait naturellement pas gagné au tirage au sort. Les noms Happy, 35 PB ou Bonzo donnent des frissons dans le dos aux collectionneurs d’animaux en peluche du XXI e siècle. Il est effectivement exceptionnel d’apercevoir une telle rareté, encore plus de la toucher. La première surprise dans le sanctuaire de Steiff est l’attitude de l’archiviste Manuela Fustig qui remet les échantillons de la période fondatrice dans les mains du visiteur complètement subjugué. Les rêves d’enfants et publications d’une époque désormais révolue s’étalent sur des mètres et des mètres d’étagères. Faisant preuve de convivialité, les animaux sont regroupés par espèce et se suivent en ordre alphabétique : les singes avec les singes et les ours polaires avec les ours polaires. Les animaux et poupées ont souvent leur propre histoire. Des décennies d’expérience rendent madame Fustig intarissable sur le sujet sous le regard médusé des visiteurs. On se replonge quelques années en arrière, à l’époque de la croissance qui propulsa brusquement la petite ville de Giengen an der Brenz au rang d’une ville industrielle de renommée mondiale. Dans une apparente insouciance, ils sont (presque) tous là, les succès et autres ébauches moins fortunées, les projets connus et de moindre notoriété. Ce sont les œuvres des talentueux designers de Steiff toujours entourés d’une aura si particulière.
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