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Chers amis Steiff,

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plastique reproduisant la tête d’ours de <strong>Steiff</strong>. Au total, 36 couples fille-garçon de poupées Schlopsnies ont fait partie de l’assortiment<br />

<strong>Steiff</strong>. Malgré un design absolument ravissant et un aspect irrésistible, ce style de poupées ne se fabriqua que jusqu’en 1927.<br />

Les poupées <strong>Steiff</strong> à la couture centrale étaient en vogue et se vendaient bien, toutefois l’entreprise depuis les années 1920<br />

expérimentait plusieurs alternatives avec une tête en feutre. Le but était de supprimer cette couture centrale en remplaçant la tête par<br />

du feutre pressé. Le défi était de taille. Les designers de <strong>Steiff</strong> optèrent pour modeler la forme de la tête et le visage en feutre pressé<br />

suivant une sculpture d’un enfant idéalisé, créée par le sculpteur baroque François Duquesnois. Il est intéressant de noter que<br />

certains designs de la fabricante allemande de poupées Käthe Kruse sont également inspirés de cette sculpture. Après plusieurs<br />

années d’effort, les designers de <strong>Steiff</strong> maîtrisèrent l’art de la fabrication des visages en feutre pressé en renforçant la matière<br />

moulée par un support en plastique. Peu après, un petit assortiment de ces nouvelles poupées fut présenté à la Foire de printemps de<br />

Leipzig en 1936.<br />

À la fin des années 1930, ces nouvelles poupées <strong>Steiff</strong> sans couture furent une ligne commerciale essentielle de l’entreprise. Garçons<br />

et filles ont été produits dans des tailles allant de 35 à 43 cm, néanmoins non en couple comme l’avaient été les séries de poupées<br />

antérieures. Tous les modèles avaient des corps en feutre avec tête et jambes articulées. Les traits de leurs visages étaient finement<br />

soulignés par une peinture à la main. Des yeux en verre ou des yeux aux pupilles peintes et des perruques mohair venaient parfaire<br />

l’ensemble. Les vêtements pouvaient s’enlever. Magnifiquement taillés, ils mettaient en exergue la joyeuse insouciance de l’enfance.<br />

La publicité vantait ainsi leurs qualités : « Dans la droite ligne de nos poupées traditionnelles et si appréciées, les nouvelles poupées<br />

que nous présentons arborent une finition raffinée et inaltérable doublée d’une expression fascinante et touchante à la fois. » Au lieu<br />

du bouton <strong>Steiff</strong> dans l’oreille, chaque poupée était munie d’un bracelet en caoutchouc rouge surmonté du bouton et de l’étiquette jaune<br />

en guise de pendentif fantaisie. Cette gamme a connu 27 versions différentes de poupées en feutre pressé. Le catalogue <strong>Steiff</strong> a inclus<br />

les poupées en feutre pressé de 1937 à 1943 puis de 1949 à 1950.<br />

Ce ne fut que deux décennies plus tard que <strong>Steiff</strong> introduisit une nouvelle gamme de poupées enfantines sur le marché. En 1972,<br />

l’entreprise présenta une série de poupées très en phase avec le look et les sensations de l’époque. Les dénommées « poupées chiffons »<br />

mesuraient entre 28 et 35 cm. Elles ne présentaient aucune articulation, étaient garnies de mousse souple et confectionnées en<br />

velours Trévira coloris pêche, une matière synthétique souple qui s’apparente à la peau. Elles furent fabriquées en versions fille et<br />

garçon, certaines vendues sous forme de couple assorti. Cette gamme a connu 15 versions différentes de poupées chiffons. Tous les<br />

modèles présentaient des visages simples avec des yeux à pupilles, de fines bouches en feutre et un soupçon de rose à joues. Leurs<br />

tenues reflétaient le style des années 1970 : survêtements, pantalons pattes d’éléphant et salopettes en polyester. Ces poupées chiffons<br />

ont figuré dans le catalogue jusqu’en 1983.<br />

Un petit saut en avant. <strong>Steiff</strong> a continué de fabriquer des poupées à jouer pendant les années 1980 et 1990. L’année 1987 marque<br />

l’avènement des poupées Margarete <strong>Steiff</strong> sur le marché : une série de poupées enfantines (par ex. « Andrea et Andreas », « Betina<br />

et Bernd ») arborant des perruques de vrais cheveux ainsi que des visages peints à la main. Elles étaient habillées de vêtements<br />

raffinés confectionnés à la main. Ces poupées ont fait partie de l’assortiment jusqu’en 1997. En 1993, ce fut le tour des poupées<br />

artistiques de Rosa Adami ainsi que des répliques de modèles anciens de caractère. Plus récemment, en 2007 et 2008, l’entreprise a<br />

collaboré avec le célèbre fabricant R. John Wright et produit une série de poupées de feutre de 43 cm, de « style enfantin », à savoir<br />

Sophie, Katharina, Lukas et Mathias. Les poupées <strong>Steiff</strong>, notamment celles fabriquées entre 1908 et le début des années 1950, sont<br />

des trésors inestimables pour la plupart des amateurs de la marque <strong>Steiff</strong>. Leur design classique, leur héritage historique,<br />

l’expression artisanale hors du commun et la relative rareté n’expliquent qu’en partie la magie et l’attrait intemporel que ces poupées<br />

dégagent.<br />

Ute, Dorus et Rosemary de <strong>Steiff</strong>, poupées à tête en feutre pressé, 1939 environ.<br />

Helma et Knut de <strong>Steiff</strong>, poupées hollandaises avec couture centrale, 1911 environ.<br />

Année 2008, Katharina et Mathias de <strong>Steiff</strong>, confectionnés en collaboration avec R. John Wright.<br />

Années 1987 et 1988, Andrea et Andreas de <strong>Steiff</strong>, poupées à jouer Étudiants.<br />

Sigrid et Silvia de <strong>Steiff</strong>, poupées avec couture centrale, 1911 environ.

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