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Actualités - ECA - Enseignement catholique actualites

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Actus/ enseignement <strong>catholique</strong><br />

l’évaluation : un acte de relation<br />

Comment favoriser une co-évaluation au service<br />

de l’émergence de l’humain Telle était la question<br />

de fond posée lors du colloque du Sgec sur l’évaluation,<br />

qui s’est tenu à Paris, le 1 er février 2012.<br />

Quand l’évaluation devient un passeport au lieu d’apporter<br />

de la valeur, la personne s’efface devant le programme<br />

et les attendus normés de la production de l’élève »,<br />

note Marie-Odile Plançon, responsable du pôle École au Sgec<br />

et co-organisatrice, avec l’Isfec emmanuel-Mounier, du<br />

colloque national sur l’évaluation qui s’est tenu le 1 er février<br />

2012. Pour éviter cet écueil, il convient de réfléchir aux stratégies<br />

qui favorisent une co-évaluation centrée sur le développement<br />

intégral. tel était donc l’objet de cette journée qui a rassemblé<br />

130 participants issus du 1 er et du 2 d degré.<br />

Jean-Michel Zakhartchouk 1 a<br />

beaucoup réfléchi sur l’évaluation<br />

articulée à l’approche par compétences.<br />

en s’appuyant sur son<br />

expérience et le dernier état de la<br />

recherche, ce rédacteur aux Cahiers<br />

pédagogiques 2 a établi pendant<br />

la matinée un état des lieux<br />

stimulant. Il a dressé tout d’abord<br />

le procès d’une évaluation « peu<br />

réaliste – les travaux en docimologie<br />

l’ont prouvé » –, « tournée<br />

vers le constat et non sur le<br />

conseil », « reposant sur une logique<br />

de compensation ravageuse»<br />

Jean-Michel Zakhartchouk.<br />

(un 15 en arts plastiques et un 5 en français font une moyenne<br />

de 10/20 !)… Puis il a invité les enseignants à « mettre fin à<br />

certaines pratiques rétrogrades », telles les notes négatives,<br />

la remise des copies classées en fonction des résultats ou les<br />

appréciations blessantes. enfin, il les a incités à pratiquer la<br />

validation des compétences dans le cadre du socle, en<br />

opposition « à la moyenne » et à la compensation d’une<br />

matière par une autre. « On est très peu dans l’évaluation<br />

formative qui accompagne les chemins de progrès de l’élève »,<br />

a-t-il regretté en soulignant que les études démontrent pourtant<br />

son efficacité.<br />

L’après-midi, des partages d’expériences à l’école, au collège<br />

et au lycée (évaluation par contrat de confiance, classepasserelle,<br />

groupes de compétences en langues…) ont permis<br />

de mesurer combien il est fécond de ne pas se limiter aux<br />

seules évaluations diagnostiques.<br />

Lors d’une table ronde conclusive, Anne-Marie Hamayon,<br />

du Cneap, a souligné que pour passer de la note à la compétence,<br />

sans doute fallait-il se former à l’accompagnement des jeunes<br />

dans leur parcours. Ou se mettre à l’école de l’Évangile, a<br />

suggéré Claude Berruer. en commentant astucieusement le<br />

passage de l’appel des disciples, l’adjoint au secrétaire général<br />

a relevé que Jésus commence par appeler les disciples par<br />

leur nom et les reconnaît dans leur parcours, sans les enfermer<br />

dans leurs compétences. Car « évaluer, c’est reconnaître ce<br />

qui est acquis et entraîner plus loin », a résumé Claude<br />

Berruer. SH<br />

1. Auteur de Travail par compétences et socle commun<br />

(avec Rolande Hatem), CRDP d'Amiens, 2009.<br />

2. Voir dossier « Évaluer à l’heure des compétences »,<br />

Cahiers pédagogiques, juin 2011.<br />

sUn dossier intitulé « Cap sur l’évaluation », conçu<br />

par le département Éducation du Sgec, rassemble<br />

orientations et témoignages classés par archipels<br />

(du savoir, du questionnement de la vie…). À paraître<br />

dans sa version augmentée en avril 2012, 20 €.<br />

Trois partenaires pour une mission commune<br />

Comment mettre en œuvre une<br />

gouvernance à trois Tel était l’enjeu<br />

de la session 2012 de l’Union<br />

des réseaux congréganistes dans l’enseignement<br />

<strong>catholique</strong> (Urcec), qui s’est déroulée<br />

les 16 et 17 janvier, à Paris, sur le<br />

thème « La tutelle et la pastorale ».<br />

Quelque 200 participants, représentant<br />

les tutelles, les chefs d’établissement<br />

et les Ogec, ont partagé un dialogue<br />

constructif. Clarifier les fonctions, penser<br />

et contractualiser des partenariats, prévenir<br />

les conflits, ces objectifs ne peuvent<br />

être atteints que par un ancrage dans la<br />

mission commune.<br />

Comme l’a rappelé Éric de Labarre, le pouvoir<br />

et l’autorité sont au service du bien commun<br />

et d’un projet qui dépasse les personnes et<br />

les fonctions. Michel Quesnot, le président<br />

de la Fnogec, a insisté, pour sa part, sur les<br />

fondamentaux de l’enseignement <strong>catholique</strong>:<br />

© S. Horguelin<br />

Sœur Marie-Chantal Duvault (à gauche) et sœur Monique Gugenberger<br />

qui lui succède à la présidence de l’Urcec.<br />

ne pas séparer le projet éducatif, dont la<br />

tutelle est le garant, et les modes de fonctionnement,<br />

de financement et de gouvernance.<br />

Il s’agit non seulement de se doter<br />

d’outils, de chartes, de repères nécessaires<br />

mais surtout d’entretenir des relations qui<br />

fassent qu’aucun des membres impliqués<br />

dans la gouvernance ne se sente étranger<br />

à la dynamique d’ensemble.<br />

Caroline Weber, membre fondateur de<br />

l’Association pour la promotion et la<br />

gouvernance, a, quant à elle, à partir<br />

de son expérience dans les entreprises,<br />

insisté sur l’absolue nécessité de résister<br />

au gouvernement des experts et de ne<br />

pas tomber dans le travers habituel qui<br />

consiste à devenir « créatif et réactif<br />

après un scandale. Une bonne gouvernance<br />

consiste à définir des stratégies<br />

avec l’ensemble des acteurs en gérant au<br />

quotidien les intérêts différents en fonction<br />

du projet global. L’on voit bien que<br />

pour aller dans ce sens, les tutelles sont au<br />

cœur de la gouvernance quand elles exercent<br />

leur indispensable rôle de garant, quand elles<br />

inspirent les projets, quand elles permettent<br />

aux acteurs de rendre compte de leur mission<br />

». CD<br />

D. R.<br />

10 <strong>Enseignement</strong> <strong>catholique</strong> actualités N° 347, février-mars 2012

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