Télécharger le numéro - Bretagne Economique
Télécharger le numéro - Bretagne Economique
Télécharger le numéro - Bretagne Economique
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
FOCUS<br />
ACTUALITÉS<br />
(LE MARCHÉ DES PÂTES À EMPORTER ET/OU À CONSOMMER<br />
CONNAÎT UN FORT DÉVELOPPEMENT DANS L’OUEST<br />
Pasta presto !<br />
Des matières premières peu onéreuses, peu de<br />
personnel et une rentabilité é<strong>le</strong>vée : estimé<br />
à plus de 50 millions d’euros par Xerfi,<br />
<strong>le</strong> marché des pâtes à emporter et/ou<br />
à consommer sur place est à la mode. En p<strong>le</strong>in<br />
dans la tendance street food, cette alternative<br />
aux sandwichs et autres burgers, en bol, cornet<br />
ou cup, rencontre un vrai succès avec,<br />
partout en <strong>Bretagne</strong>, de nombreuses enseignes<br />
qui poussent sur <strong>le</strong> macadam. Jusqu’à parfois<br />
se faire presque face ! De quoi encourager<br />
une nouvel<strong>le</strong> génération d’entrepreneurs <br />
Une chose est sûre : si <strong>le</strong>s pâtes<br />
n’en finissent pas de se dérou<strong>le</strong>r,<br />
<strong>le</strong> marché, lui, pourrait se contracter.<br />
Fin de l’American Cup <br />
Un marché al dente… venu des USA<br />
Avec des marges qui atteignent souvent 70 %, “c’est un concept qui a<br />
fait son apparition il y a trois ans, témoigne Yves Sassi, président de<br />
l’Observatoire de la franchise. Vu aux Etats-Unis, en Belgique et en<br />
Al<strong>le</strong>magne, il n’a pas tardé à débarquer dans l’Hexagone. Les consommateurs<br />
veu<strong>le</strong>nt changer de type de restauration”. Soit sortir des plats<br />
convenus du marché de la street food jusqu’alors tenu “entre <strong>le</strong>s dents”<br />
des traditionnels kebabs, sandwichs, crêpes ou hamburgers. Il semblait<br />
donc évident que ce nouveau concept qui allie proximité et rapidité<br />
trouve faci<strong>le</strong>ment sa clientè<strong>le</strong> : en 5 minutes, <strong>le</strong>s pâtes sont cuites, agrémentées<br />
de sauces (c’est toute la réussite de l’affaire !) et versées dans<br />
un cornet, cup ou box (selon <strong>le</strong>s enseignes) qui <strong>le</strong>s tient bien au chaud.<br />
Les étudiants et urbains actifs en raffo<strong>le</strong>nt. Pour l’heure, cinq grandes chaines<br />
se partagent <strong>le</strong> marché : Francesca, Mezzo di Pasta, Pastacosy,<br />
Mecca Pasta et Viagio en partenariat avec Panzani. La plupart de ces enseignes<br />
affichent l’objectif d’étendre <strong>le</strong>urs réseaux et d’ouvrir 10 à 15 restaurants<br />
par an. Pastacosy sert entre 800 et 1 000 repas par jour avec<br />
seu<strong>le</strong>ment six restaurants ! Sans oublier des petits nouveaux qui pointent<br />
<strong>le</strong> bout de <strong>le</strong>ur nez, comme Nooi. La concurrence fait rage. Bref ! Tout <strong>le</strong><br />
monde veut en croquer. “C’est un signe positif. Cela veut dire que <strong>le</strong> concept<br />
est éprouvé et qu’il fonctionne” juge Yves Sassi. Seu<strong>le</strong> ombre au tab<strong>le</strong>au :<br />
des emplacements plutôt onéreux dans <strong>le</strong>s grandes vil<strong>le</strong>s. La street food,<br />
de fait, ça se vend mieux à la sortie du métro qu’au fond d’une impasse.<br />
14<br />
BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°200 • MAI 2010