Télécharger le numéro - Bretagne Economique
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ACTUALITÉS<br />
ENTRETIEN AVEC EMMANUEL GUTH,<br />
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MEZZO DI PASTA<br />
DONT LE SIÈGE EST BASÉ À STRASBOURG<br />
2 à 3 ouvertures<br />
par mois<br />
professionnel. Ca sera <strong>le</strong>s pâtes. “Je voulais mon affaire et dans un secteur<br />
porteur qui allait émerger. C’est un concept d’avenir, pas encore arrivé<br />
à maturité.” Le déclic viendra d’une réunion d’informations donnée à la<br />
Faculté des Métiers de Ker Lann (35) où la directrice de Viagio présente<br />
son concept. “Ça faisait quelques années que je regardais <strong>le</strong>s choses se<br />
mettre en place.” Ticket d’entrée : 15 000 euros. “Pour l’emplacement,<br />
ou la marque <strong>le</strong> trouve pour vous, ou vous <strong>le</strong> trouvez. Dans mon cas, ce<br />
sont eux qui me l’ont trouvé mais <strong>le</strong> loyer est bien pour moi.” Emplacement<br />
de choix : en p<strong>le</strong>in dans <strong>le</strong> nouveau cœur culturel de Rennes, entre <strong>le</strong>s<br />
Champs Libres et un Liberté en p<strong>le</strong>ine réouverture. “Bon, on dit qu’il faut<br />
un an de recul pour juger des choses. Il est certain que <strong>le</strong>s travaux de la<br />
place ont trainé, donc <strong>le</strong>s premiers mois ont été un peu décevants. Mais<br />
depuis aout-septembre, on a trouvé notre rythme de croisière.” Ouverte<br />
de 11h à 21h, l’adresse où s’activent quatre autres personnes, reste<br />
ouverte jusque 22h30 <strong>le</strong> week-end “et même plus tard pour capter la clientè<strong>le</strong><br />
après <strong>le</strong>s concerts du Liberté.” Une élasticité qui rime avec diversité :<br />
pain (focaccia) toasté, salades et glaces maison ! “Et ne me demandez<br />
pas si en été <strong>le</strong>s gens mangent moins de pâtes qu’en hiver ! (rires) Estce<br />
qu’ils mangent moins de burgers De toute façon, notre groupe préfère<br />
se développer doucement mais sûrement”, conclut Christophe Catoire<br />
qui a intégré la commission Achat.<br />
16<br />
“Le concept est né en 2002 à Strasbourg et nous<br />
avons ouvert notre 1ère franchise à Nantes en 2004.<br />
Aujourd’hui, sur <strong>le</strong>s 109 établissements ouverts, 11<br />
sont situés en <strong>Bretagne</strong> 1 . Nous avons été <strong>le</strong>s premiers<br />
à développer ce concept de vente de pâtes en<br />
restauration rapide, à modéliser <strong>le</strong> concept de cuisine<br />
spectac<strong>le</strong> où <strong>le</strong>s clients voient en direct la cuisson de<br />
<strong>le</strong>urs pâtes. Dès l’origine, nous nous sommes portés<br />
sur <strong>le</strong> créneau du frais avec un fournisseur italien qui<br />
nous livre une fois par semaine. Le ticket moyen du<br />
repas est de 6,50 euros en province, 7,50 euros à<br />
Paris et notre cœur de cib<strong>le</strong> est <strong>le</strong> jeune actif.” Selon<br />
<strong>le</strong> dirigeant, l’emplacement mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> facteur<br />
climat sont essentiels à la réussite d’une franchise.<br />
Celui tempéré de la <strong>Bretagne</strong> apporte une va<strong>le</strong>ur<br />
ajoutée au produit et explique en partie <strong>le</strong> fort développement<br />
de Mezzo Di Pasta dans l’Ouest. Le droit<br />
d’entrée est de 25 000 euros. “Il faut compter 8 à 12<br />
mois entre <strong>le</strong>s premiers contacts et l’ouverture effective<br />
du magasin. Nous accompagnons <strong>le</strong> franchisé<br />
dans la négociation de son local et cela prend du<br />
temps. Le profil type est un homme de 40 ans à la<br />
recherche d’une reconversion sur un marché porteur<br />
et qui souvent n’est pas issu de la restauration.<br />
Depuis <strong>le</strong> lancement de nos franchises, nous n’avons<br />
connu aucun échec et nous ambitionnons un nombre<br />
total de 150 Mezzo Di Pasta à fin 2010.”<br />
BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°200 • MAI 2010<br />
1<br />
3 à Rennes, 3 à Brest, 1 à Saint-Brieuc, 1 à Vannes,<br />
1 à Lorient, 1 à Lanester et 1 à Quimper<br />
PastaCosy à Quimper<br />
Pâtes qui peinent<br />
à décol<strong>le</strong>r <br />
“Je suis en p<strong>le</strong>ine interrogation.<br />
Avec mon comptab<strong>le</strong>, on<br />
est bien d’accord : il faut absolument<br />
que j’augmente mon<br />
chiffre. Je réfléchis donc à la<br />
possibilité de livrer <strong>le</strong>s<br />
bureaux, voire au-delà… Car, pour <strong>le</strong> moment, je ne tiens pas du tout mon<br />
business plan.” Aïe ! Première arrête dans <strong>le</strong> marché de la pasta C’est<br />
en novembre 2009 qu’Henri Corlosquet, 52 ans, se lance lui aussi dans<br />
ce marché qu’il a découvert en tant que client tout d’abord. Passé par<br />
la restauration “pas rapide mais gastro”, l’homme a aussi travaillé en discothèques,<br />
pubs… avant de vendre des cadeaux-gadgets depuis sa cellu<strong>le</strong><br />
commercia<strong>le</strong> en p<strong>le</strong>in dans la ga<strong>le</strong>rie du Géant de Quimper-29. “Séduit<br />
par <strong>le</strong> concept, j’ai entrepris mes recherches sur <strong>le</strong> net avant de me rendre<br />
au Salon de la franchise où j’ai fait <strong>le</strong> tour des enseignes. C’est PastaCosy<br />
qui m’a <strong>le</strong> plus séduit. Pourquoi Notamment parce qu’ils fabriquent euxmêmes<br />
<strong>le</strong>urs sauces ! El<strong>le</strong>s ne sont pas industriel<strong>le</strong>s, ce qui <strong>le</strong>ur confère<br />
une typologie de goûts différente justement.” Chez PastaCosy, <strong>le</strong> franchisé<br />
ne verse pas de royalties après un ticket d’entrée à 21 000 euros,<br />
bénéficie de deux semaines en formation avec son cuisinier “où là<br />
encore j’ai été séduit par <strong>le</strong>urs desserts” et d’une semaine d’accompagnement<br />
lors de son ouverture. Notre entrepreneur s’est ainsi lancé sur<br />
58 m 2 . “Nous sommes trois avec une clientè<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong>ment composée<br />
d’actifs qui travail<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s bureaux. On ne voit pas vraiment <strong>le</strong>s<br />
étudiants : on reste un peu cher pour eux, même si on <strong>le</strong>ur propose une<br />
formu<strong>le</strong> à 5 euros, pâtes et boisson.” Alors, pourquoi ces premiers résultats<br />
décevants “A cause de mon loyer qui est cher. Ca fait 15 ans que<br />
je suis dans la ga<strong>le</strong>rie et je m’en sortais bien mieux avec cadeauxgadgets,<br />
c’est sûr.” D’où un élargissement de la carte : soupe quotidienne,<br />
sandwichs crousti ou froids et nouvel<strong>le</strong>s tartes salées : “il faut pouvoir<br />
répondre à la demande des personnes qui n’aiment pas forcément <strong>le</strong>s<br />
pâtes.”<br />
■ Serge Marshall