Des médicaments au service de l'humanité - Medicines for Mankind
Des médicaments au service de l'humanité - Medicines for Mankind
Des médicaments au service de l'humanité - Medicines for Mankind
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
ond <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s némato<strong>de</strong>s) induit une anémie ferriprive et en constitue la c<strong>au</strong>se<br />
la plus fréquente dans le mon<strong>de</strong>. Les <strong>au</strong>tres nutriments indispensables à la production<br />
<strong>de</strong>s érythrocytes sont l’aci<strong>de</strong> folique et la vitamine B 12 . Un apport alimentaire déficitaire<br />
en ces éléments peut également provoquer une anémie.<br />
L’anémie associée <strong>au</strong>x états pathologiques chroniques comme certaines infections,<br />
une maladie inflammatoire – telle que la polyarthrite rhumatoï<strong>de</strong> ou le cancer – est<br />
également très répandue. Le problème majeur rési<strong>de</strong> alors dans l’impossibilité dans<br />
laquelle se trouve la moelle osseuse d’<strong>au</strong>gmenter sa capacité <strong>de</strong> production en réponse<br />
à l’anémie. Chez un grand nombre <strong>de</strong> ces patients, la production rénale d’érythropoïétine<br />
(Epo) et la réactivité <strong>de</strong> la moelle sont diminuées, ce qui se traduit par une<br />
insuffisance érythropoïétique. Il a été établi que les cytokines dérivées <strong>de</strong>s macrophages<br />
(par exemple l’interleukine-1 bêta (IL-1b), le facteur <strong>de</strong> nécrose <strong>de</strong>s tumeurs alpha<br />
(TNFa) et l’interféron bêta (IFNb) sont à l’origine <strong>de</strong> cette diminution <strong>de</strong> la synthèse<br />
<strong>de</strong> l’Epo.<br />
En outre, l’existence d’une anémie secondaire à la transplantation rénale est bien<br />
connue, même malgré la rareté <strong>de</strong> données spécifiques sur sa prévalence et les facteurs<br />
<strong>de</strong> risque. De 25 à 30 % <strong>de</strong>s transplantés rén<strong>au</strong>x développent une anémie<br />
modérée ou sévère. Il existe une association indéniable entre la concentration d’hémoglobine<br />
et la fonction du greffon rénal. Un certain nombre <strong>de</strong> données suggèrent<br />
que l’insuffisance <strong>de</strong> la production d’Epo par le rein transplanté est le facteur pathogène.<br />
La possibilité que cette <strong>for</strong>te inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’anémie constitue un facteur <strong>de</strong><br />
risque cardiovasculaire supplémentaire chez les transplantés rén<strong>au</strong>x reste à prouver.<br />
DES MÉDICAMENTS AU SERVICE DE L’HUMANITÉ<br />
30<br />
GLOBULES ROUGES<br />
ou érythrocytes<br />
représentant environ 93 %<br />
<strong>de</strong> la fraction cellulaire, soit<br />
4,8 à 5 millions par<br />
centimètre cube<br />
(millilitre)<br />
GRANULOCYTES<br />
Neutrophiles - 50 à 70 % <strong>de</strong>s globules blancs<br />
Eosinophiles - ~ 3 % <strong>de</strong>s globules blancs<br />
Basophiles - ~ 1 % <strong>de</strong>s globules blancs<br />
Les éléments soli<strong>de</strong>s du sang<br />
et leur proportion respective<br />
dans le sang normal<br />
SANG TOTAL<br />
(8 % du poids du corps)<br />
FRACTION SOLIDE<br />
(Cellules = 45 %)<br />
GLOBULES BLANCS<br />
ou leucocytes<br />
représentant environ 0,16 %<br />
<strong>de</strong> la fraction cellulaire, soit<br />
4 à 11.000 par<br />
centimètre cube<br />
(millilitre)<br />
FRACTION LIQUIDE<br />
(Plasma = 55 %)<br />
PLAQUETTES SANGUINES<br />
ou thrombocytes<br />
représentant environ 6 à 7 %<br />
<strong>de</strong> la fraction cellulaire, soit<br />
350.000 par<br />
centimètre cube<br />
(millilitre)<br />
AGRANULOCYTES<br />
Lymphocytes - 20 à 40 % <strong>de</strong>s globules blancs<br />
lymphocytes B<br />
lymphocytes T<br />
Monocytes - 1 à 10 % <strong>de</strong>s globules blancs<br />
Chez l’homme la réserve médullaire<br />
étant limitée, l’anémie peut être la<br />
conséquence d’une hémorragie ou d’un<br />
saignement massifs associés à une rupture<br />
spontanée ou tr<strong>au</strong>matique, à l’érosion<br />
d’une artère consécutive à une<br />
lésion ou à un trouble <strong>de</strong> la coagulation.<br />
La perte brutale <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> la<br />
masse sanguine peut être fatale, mais<br />
la diminution <strong>de</strong> la masse sanguine<br />
peut atteindre jusqu’à 60 % sans être<br />
associée à un tel risque si l’hémorragie<br />
sanguine s’effectue à débit faible et sur<br />
une plus longue pério<strong>de</strong>. Les ulcères<br />
gastriques, la colite ulcérative (inflammation<br />
du côlon), les hémorroï<strong>de</strong>s et le<br />
cancer <strong>de</strong> l’intestin peuvent générer<br />
une perte sanguine modérée et prolongée<br />
et induire ainsi une anémie. Il est<br />
fréquent que le saignement ne soit pas<br />
patent car la présence <strong>de</strong> sang dans les<br />
selles passe inaperçue. La sphère urogénitale<br />
peut également être la source<br />
<strong>de</strong> saignements internes imperceptibles.<br />
L’anémie aplastique est due à un déficit en précurseurs <strong>de</strong>s globules rouges, consécutif<br />
soit à une anomalie du pool <strong>de</strong>s cellules souches, soit à une lésion du microenvironnement<br />
<strong>de</strong> la moelle osseuse. Cette affection touche plus volontiers l’adolescent et<br />
l’adulte jeune. Dans 50 % <strong>de</strong>s cas, la c<strong>au</strong>se est inconnue. Parmi les c<strong>au</strong>ses i<strong>de</strong>ntifiées<br />
figurent l’exposition à <strong>de</strong>s produits chimiques, à <strong>de</strong>s radiations ou à <strong>de</strong>s <strong>médicaments</strong>,<br />
notamment à <strong>de</strong>s anticancéreux, antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens<br />
ou anticonvulsivants. Les mécanismes sous-jacents <strong>de</strong>meurent obscurs mais il semble<br />
qu’une hypersensibilité sélective, voire génétique, en constitue le point <strong>de</strong> départ.