29.01.2015 Views

L'analyse typologique.

L'analyse typologique.

L'analyse typologique.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

symptomatologie clinique, comme par exemple la forte prévalence de symptômes<br />

négatifs chez les patients sous-corticaux. D’autres différences ont été obtenues<br />

au niveau des structures neuro-anatomiques et du métabolisme cérébral Dans<br />

l’ensemble, les résultats de Turetsky et al. (2002) suggèrent que le sous-groupe<br />

correspondant au profil cortical manifestait des dysfonctions impliquant les lobes<br />

temporaux, alors que les anormalités de fonctionnement du groupe à profil souscortical<br />

se limitaient aux aires fronto-striées. Ces résultats s’ajoutent à une série<br />

récente de travaux qui ont tous mis à profit l’analyse <strong>typologique</strong> pour mieux<br />

cerner la réalité complexe de la schizophrénie.<br />

Comme deuxième exemple d’application de l’analyse <strong>typologique</strong>, nous<br />

examinerons brièvement l’étude de Curtiss, Kinder, Kalichman et Spana (1988) qui<br />

se sont penchés sur l’expression des affects chez les patients souffrant de douleur<br />

chronique. Ces auteurs mentionnent à quel point l’utilisation du MMPI a dominé<br />

l’avant-scène de la recherche portant sur les dimensions de personnalité<br />

associées au syndrome de la douleur chronique. Par exemple, plusieurs<br />

chercheurs ont noté la présence chez ces patients de la triade névrotique<br />

caractérisée par le profil en V des scores obtenus aux échelles Hypochondrie (Hs),<br />

Dépression (D) et Hystérie (Hy) du MMPI. En s’appuyant sur des résultats<br />

d’analyse factorielle et d’analyse <strong>typologique</strong>, plusieurs auteurs en sont arrivés à la<br />

conclusion que le groupe des patients souffrant de douleur chronique pouvait en<br />

fait être constitué de quatre sous-types distinguables par leurs profils<br />

caractéristiques au MMPI.<br />

L’objectif visé par Curtiss et al. (1988) était double. Dans un premier temps<br />

ils voulaient vérifier à nouveau l’existence des quatre types déjà identifiés dans la<br />

littérature parmi les patients souffrant de douleur chronique. Comme deuxième<br />

objectif, ils se proposaient de vérifier si ces groupes de patients manifesteraient<br />

des différences au niveau de l’expression des affects comme l’anxiété et la colère.<br />

Leur étude s’est effectuée auprès de 68 femmes et 76 hommes, tous référés pour<br />

des douleurs lombaires chroniques. En plus du MMPI qui devait servir à<br />

déterminer la typologie des patients, on administra le « State-Trait Personality<br />

Inventory » et le « Anger Expression Scale » comme mesures de l’expression des<br />

affects. Les analyses de typologie furent menées séparément pour les hommes et<br />

les femmes. Dans les deux segments de l’échantillon l’analyse mena à la<br />

découverte de quatre types de patients. Le tableau 5.1 présente succinctement<br />

les profils de ces différents types de patients.<br />

Les résultats de l’analyse <strong>typologique</strong> ont donc mené à l’obtention de<br />

différents profils représentatifs basés sur la performance au MMPI. La deuxième<br />

question de recherche consistait maintenant à vérifier si ces groupes de patients<br />

se distingueraient par leur façon d’exprimer leurs affects. Une analyse de variance<br />

multivariée a été menée simultanément sur les deux scores d’anxiété (trait et état)<br />

et les quatre scores de colère (trait, état, in et out) en utilisant la typologie en<br />

quatre groupes comme variable indépendante.<br />

_____________________________________________________________________________<br />

© Tous droits réservés, Jacques Baillargeon Page 3 25 mars, 2003

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!