29.01.2015 Views

L'analyse typologique.

L'analyse typologique.

L'analyse typologique.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

etombée importante de l’étude de Campbell et Johnson (1997). Toutefois, les<br />

chercheurs ont poursuivi leur analyse et ont en quelque sorte « validé » leur<br />

typologie en démontrant que les trois groupes de policiers différaient les uns des<br />

autres sur plusieurs variables qui n’avaient pas servi à déterminer la typologie.<br />

Par exemple, ces policiers différaient quant à la formation qu’ils avaient reçue dans<br />

le domaine légal, quant à leurs attitudes générales à l’égard des femmes, et quant<br />

à leur sensibilité à l’égard de la violence interpersonnelle.<br />

Vous aurez sans doute remarqué que malgré la diversité de leur<br />

thématique, les trois exemples présentés ont en commun une même approche<br />

générale. Une étude qui utilise l’analyse <strong>typologique</strong> cherche d’abord à identifier<br />

des sous groupes d’individus qui se ressemblent en fonction de certaines variables<br />

(par ex., CVLT, MMPI ou définition du viol). Une fois la typologie mise en<br />

évidence, le chercheur procède à une interprétation de son regroupement en<br />

décrivant les profils observés sur les variables utilisées dans l’analyse <strong>typologique</strong>.<br />

Enfin, la validité du regroupement obtenu est appuyée en démontrant que les<br />

différents groupes se distinguent sur un certain nombre de variables pertinentes,<br />

autres que celles ayant servi à déterminer la typologie.<br />

Sur une note plus critique il est important de noter que l’analyse <strong>typologique</strong><br />

ne mène jamais à une solution unique. En fait, l’analyse est tributaire d’une série<br />

de choix effectués par le chercheur, dont le plus important est évidemment le choix<br />

des variables soumises à l’analyse. Le simple ajout ou retrait d’une variable peut<br />

provoquer un reclassement important des unités d’observation. Aussi, il faut<br />

prendre conscience que l’analyse <strong>typologique</strong> aboutira toujours à une certaine<br />

typologie, même si le classement obtenu ne correspond à aucune réalité bien<br />

valide. Enfin, il faut noter que l’analyse <strong>typologique</strong> ne possède aucune propriété<br />

inférentielle; ses résultats sont toujours tributaires de l’échantillon dans lequel ils<br />

ont été générés et seule une réplication indépendante de la solution dans un<br />

nouvel échantillon permet de mesurer la généralité et la robustesse de la<br />

typologie. Voyons maintenant plus en détail comment s’utilise cette technique.<br />

La mesure de la ressemblance entre les individus<br />

L’idée fondamentale de l’analyse <strong>typologique</strong> est de constituer des<br />

regroupements d’individus ou d’objets qui se ressemblent. Comment justement<br />

pouvons-nous mesurer la ressemblance entre des unités d’observation qui, d’une<br />

étude à une autre, peuvent être aussi diversifiées que des patients psychiatriques,<br />

des sortes de plantes ou des marques de bières Hair et Black (2000)<br />

mentionnent que la ressemblance entre deux individus peut s’opérationnaliser en<br />

mesurant la corrélation entre ces individus à l’aide de leurs scores sur une série<br />

de variables. Il s’agit en fait d’inverser l’ordre habituel des choses où l’on a<br />

l’habitude de calculer la corrélation entre deux variables à l’aide des scores de<br />

plusieurs individus. Cette première façon de mesurer la ressemblance mène<br />

_____________________________________________________________________________<br />

© Tous droits réservés, Jacques Baillargeon Page 5 25 mars, 2003

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!