UNE C ~ R ~ MONIE EN L'HONNEUR DES GENIES DE LA MINE ...

dhiques du I je jour de la lune croissante, parachevant cette drcumambulation, subswnaient,
embitaient ainsi toute une recrhtion dont il appartenait i l'aae archetypal - c'est4-dire
la danse des masques sac& - et h ses adjuvants - complexes rituels archdiques liCs aux faes
du renouveau et kchappant en partie au bouddhisme - de rkctualiser le processus. Le cadre
h i kk, il ne restait plus qu'i rMser le retour aux origins par une dissolution de l'ordre
quotidien. C'est ce glissement vers le grand temps qu'amorpient vraisernbhblement autrefois,
d& k premier jour de la lune croissante, aux orients de la UP, ces exhibitions d'animaux
spboliques qui, brtelant l'ordre vieilli, faisant &ter l'uniti sd&rosk du territoire, laissaimt
chatoyer toute h pluralit& mute la richesse des cultes de quartiers. Mais cette dissolution de
l'unitt prEparait en fait I'&ablissemenc d'un nouvel ordre, ce que montre bien cette prhentation
des masques et mannequins au monarque. C'ktait tout un univers morcelt - chaque
masque ditenant l'essence d'une parcelle territoriale autonorne - qui dans sa diversit6 se
recomposait peu i peu sous les yeux de ce souverain qui, quelques jours plus tard, ramenant sur
terre le Dharma, allait surimposer i toute cette mdtiplicitk l'unitk organisatrice.
Le I ye jour, le dm& des pirogues montks sur roues, i bord desquelles prenaimt place des
r p&%urs r cherchant un emplacement pour la nuit, prkipitait le glissement vers le chaos en
engloutissant le monde sous les eaux et en recrht les t&&bres primitives. D'oh la prksence
daas le cortige de ces preta et de ces monstres lies h Finforme, aux eaux th6breuses. Dans
la nuit de ce jour, sur l'esplanade du reliquaire, dont I'axe pur, stable, senrait de vecteur 3L la
redation, les ancctres rkctualisant l'aae cosmogonique arnenaient alors lenternent, h la
surface, ce monde nouveau sur lequel les d e feux qui illuminaimt le Tat projetaient leurs
lumihes. Mais sur cette terre surgie des eaux, acre par acre, des kes d'un autre iige,y&a,
pfa, s'attardaient. D'ot la fonction pudmtrice dkvolue kgalement h l'acte hteur, la seule
dont h tradition &rite, qui fait rigner ogres et pbi en maitres aprh la dispacition du. Bouddha
Kassapa, ait chargE les Pu RU Ra Rw. Aussi, dansant avec Sing Keo Sing K'Zirn, le fauve
apprivoisi devenu animal protecteur, dont la soumission attestait leur puissance tout en l'der-
missant, les andtres NO prkipitaient-ils la dtffaite des monstresN. Un mhe acte recrkait ainsi
le monde et I'assainissait. Or, en tant qu'elle red le mode en l'arraht aux eaux, la dame
archme avait autrefois un adjuvant dans ia course de pirogues. Dans un article wnsad
ce complexe culture15', nous avons montrk en effet, en nous basant sur les textes, 1es traditions,
les points de d+rt et d'arrivk des pirogues, que les joutes nautiques du IZ~ mois n'hient
qu'un rite compl&mentaire des courses du ge. Si, P la saison pluvieuse, as rkgates avaient pour
fonction de rdgler, comme par un syst5me d'duses, le passage des nigu du fleuve dans les
duents prinupaux, puis secondaires d'oh les ophidiens gagnaient les points d'eau intkrieurs,
assurant ainsi la ferdlitC des rizikes, A l'entrk de h saison s&e, par contre, les courses qui se
dQ.oulaient dans le M&hbng, A partir de son confluent avec la NZm Pan, contribuaient h
Passkhement des terres en faisant passer h nouveau ks n@a dans le 0euve. Les rites propitiatoks
acmmplis de nos jours ne servaient ainsi autrefois qu'k amorcer cette migration des
n5ga que les joutes de I'aprks-midi du rje jour r&lisaienP8.
Mais la danse archetypale, dans sa fonction de recrQtion et de puri6mtion, avait pow
&e ur~ autre rite: le lancement de fusks. Consacrh au reliquaire, ces hs&s d'un type
sp&d quaorne une Crete d'ophidien reprgsentent des l;r@, mais elles ne suscitent plus aucun
de Ugendes ou de croyances, ce qui r&t impossible toute tentative d'interprhtion