UNE C ~ R ~ MONIE EN L'HONNEUR DES GENIES DE LA MINE ...

de consumer les rbidus de l'ordre ancien dissous, mettre en fuite les puissances rnalaques qu'a
fait surgir h rkdisation du grand temps et, plus condement, dissiper les kpidknies et les
ipizooties qui marquent le dkbut de la saison pluvieuse. Dans 1e sud Laos, toutes les pestilences
liks au dserlement de la sexualid brute dklenchk dam le monde des apparenms par les
joutes exemplaires, pures, du monde divin, ont kt6 &&s - p a t h par suite de facteurs
historiques, culturds et psychologiques - sur le sexe f&ninin. Aussi d2s que les fusk ont
&k lanch, e des doaeurs en exorcismes s parmurent-ils la citk, selon l'axe nord-sud, pour
traquer toutes ts puissances mai6volentes que redent les organa ferninins de la ghtration.
Introduisant entre les marches des escaliers (l'interstice symbolisant la vulve) des veuves, des
divords et des dignitaires la fus& des d&1 qui s'est &lev& h la plus haute altitude, ils rniment
le coit tout en captant, h l'aide d'une plume de paon, les mauvaises influences qu'ils dirigent
sur la he. Par un mhe ace, ils exorcismt, exusent et soumettent sexuellement tous les
dangereux phi fernelles et puissances malkvolentes nichks dans l'organe sexuel fhinh5g.
Dans la region de Wieng &in, promenks h travers les villages, les fusk captent kgalernmt
sur ella, .mais avant le lancement, toutes les pestiiences dont un rite sptkial les dkbarrasse
avant qu'des ne soient projetksw. Au Trhmh, alourdies de sonnailles, surrnontks d'une
plume de paon, om& d'un miroir, elles chassent les phi fauteurs de troubles qui risquent
d'inquikter les postulants i l'ordination.
Iartigrees par suite de cette fonction purificatrice dans de nombreuses &rho& bouddhi-
ques, les hs&s tendent P se dElester de la mmposante sexuelle hie au rite agraire. Instrument
d'exorcisme si elles mettent en fuite les phi, des ardent egalement vices et mauvaises tendances
et servent ainsi d'adjuvant aux techniques d'as&P. A la limite, kvoquant m he la pure
h m e qui consuma le corps de I'Omnisuent, des tendent i diboucher sur la vacuitk du
nirvw. D'oh deux nivaux entre lesquels osde constamment I'imaginaire: feu pur lie h la
transcendance, feu sexualist plus ou moins sublid lit? h ce retout cyclique qu'optrent les rites
saisonnicrs.
A Luong P'r5bang, le T'at servant #axe i une ckhoaie bouddhique qui at tgalernent
une fEte du nouvel An, les fusees dans leur pure ascension ne peuvent s'evader complktement
du cycle temporel. M he si la prksence du reliquaire a bur6 la cirkmonie des derniers vestiges
d'un rimel propre aux fhes de fbnditt, d+mdhnt ainsi, peut-Etre, les bztrgj'a'i de ces do-
nsatiom sexuelles qui enrichissent encore les fush du sud et moyen Laos, le lanment des
bhg f ii joue un r6le dans la recrhtion du monde et du royaume. Projetks pGs du T'at, les
fush recomposent en det, en ce centre mgique, l'espace et le temps. Tels, en un certain
sens, ces Bdqg f S de Basiik qui, dans la rizikre oh s'kltve le padon de rkception des gknies,
reconstituent, piice aux thh garants de la puissance du clan princier et ordonnateurs de la
communautt5, la carte du mda~fg, orient par orient, quaaier par quartier, les bingf'rii h Luong
P'rZbang reaht ou plutbt reudaient le cadre spatial - dkji esquisst par la p'.&ipd de
P?u Muet - dans lequel s'inscrivait la fondation du royaume. Les fusks en &et prockdaient i
me quadripartition de I'espace, ainsi les bag f di de W5t T'at et de S'ieng Tong recomposaient
le sud et le nord de la citi, des de Wilt MS, de Corn Si, de Wis'un et d'Aram, l'ouest et I'est.
Les fuks de P'u Muet et de S'ieng K'ong faisaient surgir ensuite les matches de la citk, ies
f u h P'iwn, par deli le royawne vassal de S'ieng Khwang, tous les ~wsd'ung des feudataires.
Mais les fuskes ne reconstihlaient pas sedernent les orients, elles r6ghkraient le temps, rythmant