rapport - Faculté de Médecine
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dans le secteur public, ainsi que les investissements faits dans le domaine <strong>de</strong> la santé. Ce budget est<br />
réparti sous forme <strong>de</strong> crédits aux directions régionales <strong>de</strong> la santé et aux districts sanitaires. Les<br />
dépenses en santé représentent 6.1 % du PIB et l’Etat s’est fixé pour objectif d’atteindre 12 %, ce<br />
qui revient à 13 USD par habitant et par an 7 .<br />
•Assurances et sécurité sociale : ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement reste très peu développé au Burkina Faso<br />
(représentant 1.4 % du financement total). Il existe une Caisse Nationale <strong>de</strong> Sécurité Sociale<br />
(CNSS) concernant un faible pourcentage <strong>de</strong> la population (salariés) et couvrant seulement les<br />
acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> travail. Des compagnies d’assurances privées opèrent également, mais restent<br />
inaccessibles à la majorité <strong>de</strong>s gens, notamment aux plus démunis qui en auraient le plus besoin.<br />
Enfin, <strong>de</strong>s caisses d’entrai<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s mutuelles <strong>de</strong> santé plus solidaires se développent 8 mais ne<br />
couvrent encore qu’une minorité <strong>de</strong> la population.<br />
•Paiement direct <strong>de</strong>s usagers : les usagers paient directement les actes (consultations,<br />
hospitalisations, radiographies, examens <strong>de</strong> laboratoire, etc.), les médicaments et les autres<br />
consommables médicaux (seringues, bandages, pansements, plâtre, etc.). Ceci représente le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
financement prédominant (équivalant à 97.9 % du financement), cependant les tarifs restent trop<br />
élevés pour une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la population.<br />
•les ONG et associations : beaucoup <strong>de</strong> structures sanitaires sont soutenues par <strong>de</strong>s associations ou<br />
<strong>de</strong>s ONG aussi bien dans le secteur public que privé. Citons par exemple le Programme Alimentaire<br />
Mondial (PAM) qui fournit, entre autre, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires aux CSPS <strong>de</strong>stinées aux plus<br />
démunis. Le Centre Médical Pédiatrique Persis, sur lequel nous reviendrons plus en détails, est<br />
également soutenu par plusieurs associations en Europe et en Afrique.<br />
Pour conclure sur les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> financement du secteur <strong>de</strong> la santé, il est important <strong>de</strong> souligner<br />
que les soins restent financièrement difficiles d’accès à la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> la population et que les<br />
mécanismes sociaux <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s plus nécessiteux sont quasi inexistants. Ainsi, <strong>de</strong><br />
nombreux changements restent à faire pour améliorer le niveau <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la population burkinabé<br />
et espérer qu’un jour les taux élevés <strong>de</strong> morbidité et <strong>de</strong> mortalité, dûs au manque d’accès au système<br />
<strong>de</strong> santé, baissent.<br />
4. Malnutrition clinique<br />
7 Indicateurs <strong>de</strong>s dépenses pour le domaine <strong>de</strong> la santé<br />
8 Cf. chapitre 6.7 Association Zoodo pour la Promotion <strong>de</strong> la Femme (AZPF)<br />
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