rapport - Faculté de Médecine
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3. Burkina Faso<br />
3.1. Contexte socio-économique<br />
Le Burkina Faso est l’un <strong>de</strong>s pays les plus pauvres du mon<strong>de</strong>. Son PIB est <strong>de</strong> 2.7 milliards<br />
USD soit 225 USD par habitant (2002) 1 . Son Indice <strong>de</strong> Développement Humain (IDH), estimé à<br />
0.304, renvoie le Burkina Faso au 172ème rang sur 174 pays, ce qui signifie un IDH plus bas que<br />
certains pays politiquement instables. 45 % <strong>de</strong> la population vit en <strong>de</strong>ssous du seuil <strong>de</strong> pauvreté<br />
estimé à moins <strong>de</strong> 73 000 FCFA par an, soit moins <strong>de</strong> 180 CHF.<br />
L’économie du Burkina repose essentiellement sur le secteur primaire. L’agriculture occupe<br />
75 à 90 % <strong>de</strong> la population et équivaut à 30 % du PIB. Ce secteur est gran<strong>de</strong>ment dépendant <strong>de</strong>s<br />
conditions climatiques sahéliennes difficiles, avec une pluviométrie insuffisante et mal répartie. De<br />
plus, les moyens techniques sont archaïques, ce qui contribue à la faible productivité <strong>de</strong><br />
l’agriculture. On estime que 33 % du territoire est cultivable, mais seulement le tiers est exploité. Il<br />
existe plusieurs types <strong>de</strong> culture : les cultures <strong>de</strong> rente, les cultures maraîchères et les cultures<br />
vivrières. Ces <strong>de</strong>rnières, dont le mil et le sorgho sont les principales, ne poussent que pendant la<br />
saison <strong>de</strong>s pluies allant <strong>de</strong> juin à octobre et sont la base <strong>de</strong> l’alimentation pour tout le reste <strong>de</strong><br />
l’année. Ainsi, l’essentiel <strong>de</strong> la production vivrière est auto-consommée, et le taux d’accroissement<br />
agricole reste inférieur à celui <strong>de</strong> l’accroissement démographique. Parmi les cultures <strong>de</strong> rente, le<br />
coton est la plus importante. Il représente également le premier produit d’exportation et la principale<br />
source <strong>de</strong> revenu du pays. Cependant, <strong>de</strong>puis 1999, le prix <strong>de</strong> cette matière a chuté <strong>de</strong> moitié sur le<br />
marché international en raison <strong>de</strong> la surproduction et <strong>de</strong>s subventions agricoles dans certains pays<br />
tels que les Etats-Unis, le Brésil, l’Espagne ou la Grèce. Les autres cultures <strong>de</strong> rente comprennent la<br />
canne à sucre, l’arachi<strong>de</strong>, la noix <strong>de</strong> karité et le sésame.<br />
Le secteur secondaire constitue 22 % du PIB, mais n’occupe que 4 % <strong>de</strong> la population. Il<br />
comprend l’industrie, le bâtiment, les travaux publics et l’artisanat. L’extraction minière est l’une<br />
<strong>de</strong>s principales industries du Burkina Faso. Les plus importantes ressources sont l’or, le manganèse,<br />
la bauxite, l’antimoine et le calcaire. Celles-ci restent sous-exploitées, en raison du manque<br />
d’investissements et d’industrialisation.<br />
Enfin, le secteur tertiaire contribue à 41 % du PIB. Le commerce en représente la plus<br />
gran<strong>de</strong> part puisqu’il revient, à lui seul, à 33 % du PIB.<br />
Le secteur informel occupe probablement la plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> l’économie. Ce secteur<br />
permet à une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la population d’améliorer ses conditions <strong>de</strong> vie. Il comprend surtout<br />
<strong>de</strong>s petits commerçants, mécaniciens, ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> rue, etc. L’économie informelle échappe<br />
cependant au contrôle <strong>de</strong> l’Etat et constitue une perte fiscale importante.<br />
Dans l’ensemble, l’économie est fortement dépendante <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> extérieure, qui représente la<br />
principale source d’investissements. La <strong>de</strong>tte extérieure exerce un poids énorme sur l’économie du<br />
pays puisqu’elle s’élevait en 1999 à 1 547 million USD, soit 60 % du PIB.<br />
3.2 Système éducatif<br />
3.2.1 Organisation :<br />
L'organisation du système éducatif burkinabé est proche <strong>de</strong> celle que l'on retrouve en<br />
France. L’école primaire comprend également six ans du CP 1 au CM 2, la scolarité ne débute<br />
toutefois qu'à l'âge <strong>de</strong> sept ans. En théorie, l’école primaire est théoriquement obligatoire et gratuite<br />
pour l’ensemble <strong>de</strong> la population. En pratique, le taux <strong>de</strong> scolarisation n’atteint que 41 %. A l’issue<br />
<strong>de</strong> la formation primaire, à l’âge <strong>de</strong> treize ans si le cursus s’est déroulé sans encombre, les élèves<br />
1 Cf Indicateurs socio-économique en annexe<br />
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