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4 Le journal du Pays Salonais & del’Étang de Berre ➤➤➤ Suite de la page 3 LE JARDIN DE LA LOUVE À BONNIEUX “Je n’aurais jamais été capable de faire une chose aussi belle.” Judith Pillsbury a le triomphe modeste. Propriétaire du Jardin de la Louve depuis 1996, cette Californienne rêvait de vivre au soleil, elle qui s’est installée à Paris en 1965, lorsqu’elle est tombée amoureuse de ce jardin, à Bonnieux. “C’est une véritable œuvre d'art !”, s’exclame celle qui, avec une pointe d’accent anglo-saxon, évolue dans le monde de… l’art. “Au Japon, le jardin est considéré comme un art à part entière, au même titre que la peinture. Ici, on tend plus vers l’esthétique japonaise que française.” Refusant de se définir comme botaniste, elle a néanmoins grandi dans le milieu de la terre, entre amandiers et abricotiers. Un goût pour le terroir qui l’incite à “admirer le travail de Nicole de Vésian (styliste chez Hermès), qui a créé ce jardin à 70 ans”. Présente à Bonnieux au moins une fois par mois, Judith Pillsbury s’entretient tous les jours avec Solange Brihat, qui l’assiste pour les visites et le suivi quotidien. “Elle m’a poussée à demander le label “jardin remarquable”. La spécificité, ici, est que sa beauté repose sur une douzaine de plantes classiques (buis, romarin, lavande, thym, laurier…). C’est très vert, il y a peu de fleurs”, détaille l’Américaine. “Madame Pillsbury a maintenu l’esprit du Jardin de la Louve, tout en y amenant un peu de couleur. Elle favorise les plantes nécessitant une faible consommation d’eau, et se sert chez un pépiniériste spécialisé. C’est une dame discrète”, confie Solange Brihat, résidant à Bonnieux depuis 1967. Chargée de veiller sur ce site de 1600 m 2 , qui se fond à merveille dans le décor du Luberon et incite à l’apaisement avec ses deux bassins nichés en pleine nature, elle raconte que le jardin tiendrait son nom d’une légende de la fin du XIX e siècle qui aurait vu des loups aux abords du domaine. La maintenance et l’entretien du Jardin de la Louve ne sont pas, eux, une légende. Un jardinier vient tous les matins, du lundi au vendredi ; l’effectif est doublé en période de croissance (mars-octobre). Le mari de Judith, William Waterfield, règne au Clos du Peyronnet, à Menton. Une propriété familiale depuis 1912, ouverte au public, dont le micro-climat permet d’abriter des plantes d'Afrique du Sud notamment... “A Bonnieux, c’est impossible ! On passe de +30°C à -12°C, c’est infernal !”, sourit-elle. Un couple de passionnés qui s’amuse à comparer son nombre de visiteurs respectifs. “On fait des petits duels entre nous. Lui est anglais, moins tourné vers la clientèle ; il n'a d’ailleurs jamais fait la demande pour être “jardin remarquable”, alors que mon côté américain m’amène à faire de la com, de la pub...” Deux cultures, une même passion, celle des (beaux) jardins. Adresse : Chemin Saint-Gervais - 84480 Bonnieux Tél : 04 90 75 91 90 (Office de Tourisme) judithpillsbury@gmail.com Ouverture : d’avril à octobre, sur rendez-vous (groupes et individuels) auprès de l’OT. Fermé en juillet et août. Tarifs : 11 € par personne, gratuit pour les petits enfants. JARDIN DE LA BASTIDE DE ROMÉGAS À AIX-EN-PROVENCE Au loin se dresse la montagne Sainte-Victoire. Depuis la bastide rurale de Romégas, qui signifie “lieu planté de ronces”, le panorama est unique. Au cœur de la campagne aixoise, à proximité de Puyricard, le domaine bâti en 1640 se transmet de mère en fille. “Le nom du propriétaire change, mais cela reste dans la famille”, confie Marie-Ange Rater-Carbonel. Parmi ses ascendants, on trouve François-Auguste Mignet, l’illustre écrivain et académicien, dont le père avait acheté la bastide au Parlement d’Aix-en-Provence. Un monument historique, riche d’une immense aire de battage, d’un parterre traditionnel de buis et d’une tèse typique de l’époque. Autant d’invitations au voyage, du XVIII e siècle à nos jours, autour d’une bastide exceptionnelle avec son toit à quatre pentes, son laurier rose, sa ferme attenante, proche de la Touloubre. Il suffit de se promener quelques instants dans le jardin pour savourer ce bonheur à l’état pur, une quiétude entretenue sur trois niveaux. Au premier, devant la bastide, règnent les fameuses allées de buis et un bassin cerclés de pins d’Alep ; autour, un labyrinthe de lauriers tins et ses petites fleurs lumineuses. Un lavoir est visible à deux pas, proche de la volière qui nous guide vers la deuxième restanque. Là, s’érige une chapelle du XVII e devant un vieux bassin transformé en piscine. Il s’agissait probablement d’une noria, qui servait à alimenter l’écurie de l’âne ou du mulet, plus vieille de quelques années. Plus bas, enfin, on se dirige vers un grand pré bordé de longs bosquets à base d’oliviers, de néfliers, de plaqueminiers, de jujubiers et toutes sortes de plantes qu’on trouve dans les collines (cistes de couleurs différentes)… “Il faut de la végétation résistante car sur le plateau car, en 2011, la température était tombée à -15°C !”, note Marie-Ange, très active pour les plantations, la taille et l’entretien global (des professionnels viennent l’aider en pleine saison) de ce jardin de 3 hectares. Parcourant le pré, où l’on cultivait autrefois le blé, l’orge, l’amande, l’olive, la vigne… on s’arrête devant le bouligrin, aire sablée pour le jeu de boules, menant à la fontaine, point de départ du dernier niveau. La traversée du jardin se rétrécit, s’obscurcit jusqu’à arriver devant le bassin des oiseaux, la tèse. Lieu atypique de la chasse des dames ; on y tendait des filets et au moment où les oiseaux buvaient, les enfants tapaient dans les mains pour les voir s’envoler et échouer dans le piège ! L’endroit y a gardé toute sa fraîcheur, y compris lors des chaudes périodes estivales. Aujourd’hui, on apprécie d’y feuilleter un bouquin, voire d’y méditer en silence. Une étape avant le retour à la bastide, à sa végétation majestueuse (ifs, tilleuls, pins chênes…) et un dernier coup d’œil à la Sainte-Victoire. Adresse : 3992, chemin de Saint-Donat – 13100 Aix-en-Provence Tél : 04 42 23 17 53 - marieangerater@orange.fr Ouverture : du 1 er mai au 30 octobre, de 10h à 12h et de 17h à 19h Tarifs : 4 € par personne (gratuit pour les moins de 10 ans). LE JARDIN DU CHÂTEAU DE LA BARBEN L’ombre de Pauline Borghese plane au-dessus du bassin circulaire, épicentre de ce jardin de fraîcheur bordé, d’un côté, par la rampe d’accès au Château et, de l’autre, par la Touloubre. Au début du XIX e siècle, la sœur de Napoléon Bonaparte avait l’habitude de se baigner ici, entièrement dévêtue, seulement cachée par de grands draps agités par plusieurs serviteurs… Un épisode historique parmi d’autres pour ce jardin d’un hectare conçu vraisemblablement par André Le Nôtre, docteur ès jardin à la française, sous Louis XIV. Propriété des moines de l’abbaye de Saint-Victor, à Marseille, le Château de La Barben fut construit au Moyen-Âge (908), en 1472, il changea de main, au profit de la famille Forbin et notamment de Louis, Lieutenant-Général des Armées du Roi Soleil. Une dynastie qui se sépara, à son tour, de ce monument classé historique, racheté en 1963 au marquis de Forbin par le père de Ghislaine Pillivuyt qui s’en occupe depuis 2007 avec son mari Bertrand. “On a redonné vie au Château, le nombre de visiteurs a plus que doublé ; on n’a pas demandé le label “remarquable” car on ne pouvait pas assumer toutes les visites”, s’excuse presque l’hôte des lieux. Le Jardin de La Barben est ouvert pour les Rendez-vous aux Jardins (avec une conférence de Mireille Nys, spécialiste en Histoire de l’Art), l’occasion de se balader en toute quiétude sur un hectare. Il y a d’abord cette allée de platanes majestueux, plantés en 1802, point de départ qui amène à un bassin rectangulaire lequel débouche sur sept parterres de buis agrémentés de broderies fleuries. Au centre, le fameux bassin de la jeune sœur de l’Empereur ; et, à quelques mètres de là, autre curiosité, un séquoia géant ramené d’Amérique lors de la guerre d’indépendance… La promenade se prolonge au milieu des serres, des orangeries, puis au détour de la gracieuse statue d’une déesse au cœur d’une terrasse engazonnée avant de s’achever sur une fontaine. Un circuit où l’on en prend plein les yeux grâce, notamment, aux couleurs (rouge et rose) omniprésentes ! “Nous sommes restés dans la tradition du Jardin, 6000 bégonias et salvias ont été commandés ! Il y a également des géraniums”, poursuit Ghislaine Pillivuyt en contemplant le labyrinthe de buis dont la taille, comme la plantation des fleurs, exigent un investissement colossal. Plusieurs jardiniers sont ainsi à pied d’œuvre toute l’année. “Le Château est ouvert toute l’année hormis en plein hiver : visite avec un guide costumé, exploration des souterrains avec un chevalier, jeux d’énigmes, chasse au trésor (œufs de Pâques dernièrement)… Les 29 et 30 juin, nous célébrons la première fête historique de la Révolte des Cascavéous”, conclut Ghislaine qui se plaît à entretenir la mémoire et la légende du Château de La Barben. Un autre pan d’histoire à découvrir… Adresse : Route du Château - 13330 La Barben Tél : 04 90 55 25 41 - www.chateaudelabarben.fr Ouverture : groupes et individuels sur rendez-vous Tarifs : 9 € (adultes), 6 € (enfants de 4 à 12 ans).
5 communiqué Salon Restaurant Le Café des Arts et ses belles ardoises LE + Une carte de vins étoffée qui ravira amateurs et connaisseurs LE Depuis le 1 er mai, le restaurant le Café des Arts à Salon de Provence vous accueille 7 jours sur 7 midi et soir. Le printemps s’installe tranquillement et la carte s’étoffe de produits de saison. Les grandes ardoises repas, grand classique de l’établissement, se dévoilent elles aussi. Sur les thèmes de la mer ou de la terre, elles ravient les gastronomes indécis qui voudraient avoir le plaisir de goûter aux différentes suggestions. Plus qu’un principe, la philosophie du Café des Arts est sans conteste le fait maison. Tous les plats sont élaborés dans les cuisines du restaurant à partir de produits frais et de saisons. La viande proposée est d’origine 100 % française, les poissons entiers sont choisis à la criée de Marseille chaque matin, les desserts sont entièrement réalisés sur place. La carte des vins vient d’être étoffée pour ne proposer que des vignerons amoureux de leur terroir travaillant dans le respect du produit. D’ailleurs pour confirmer son amour pour la gastronomie française, Frédérique Le Penven, salonaise de naissance, aux commandes, vient de faire la demande auprès de grands chefs pour obtenir la Charte Qualité Fait Maison. Chaque jour un poisson entier est présenté, loup, daurade, bar, espadon, thon, mais également gambas… La cheminée sert également à la bonne cuisson des viandes et autres assiettes barbecue proposées chaque jour, accompagnées de frites maison ou de pommes de terre en robe des champs. Découvrez donc à l’occasion d’un dimanche en famille, d’un déjeuner en semaine, d’un dîner intime ou entre amis, la philosophie de ce restaurant salonais. La saison des fêtes va commencer Le Café des Arts vous invite à découvrir sa carte à l’occasion des nombreuses fêtes qui vont avoir lieu à Salon de Provence durant le mois de juin. En effet qu’il s’agisse de la fête de la musique ou de la reconstitution historique qui se tiendra les 28, 29 et 30 juin prochains, le restaurant n’impose pas de menu unique ni de carte restrictive ! Pensez à réserver. CAFÉ DES ARTS Restaurant bistrot 20, place Crousillat - 13300 Salon de Provence Tél : 04 90 56 00 07 - Ouvert 7/7 jours midi et soir. communiqué Salon Prêt-à-Porter Homme Le rendez-vous de l'élégance pour tous J ouant autant la carte du costume citadin qui se porte au quotidien, que du vêtement de sport stylé, le magasin Jean- Pierre Chapel est plus que jamais dans l'air du temps. Et à l'aube de l'été, la couleur tient ici une place de choix. Pour les tenues décontractées, l'été sera donc chaud avec du rouge, de l'orange, du rose, mais également du bleu. Costume, chemise, gilet, polo, pantalon, blouson… auxquels on ajoutera l'accessoire, pochette, cravate, chèche, boutons de manchette, qui va bien. Dans la spacieuse boutique, au cœur de Salon, Emanuela Chapel et toute son équipe (Stéphanie, Caroline, Christine, Evelyne et Christiane, qui exerce à l'atelier pour les retouches sur place), seront ravies de vous accueillir et vous conseiller pour une grande occasion (mariage, baptême...) ou, simplement, pour se faire plaisir. Pour les costumes de cérémonie, possibilité de coordonner le gilet tailleur avec celui de l’enfant. Le rafinement de Boss, la touche Christian Lacroix, l'élégance de Cerruti, l'american way of life de Gant, le french flair d'Eden Park et son mythique nœud papillon rose, les extensibles de Saint-Hilaire, la griffe Pierre Cardin... autant de collections incontournables pour les hommes, cet été. Tous les styles à découvrir… pour un été plein de couleurs ! LE + JEAN-PIERRE CHAPEL Prêt-à-Porter Homme 63, place de l'Hôtel de Ville 13300 Salon de Provence Tél : 04 90 56 44 89 Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h30 à 19h. Grandes tailles jusqu'au 4XL et + Possibilité de commander, grâce à un large choix de tissus et de coloris, vos gilets, tailleurs, lavallières, cravates, pochettes, cravatones…
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