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La dégradation s’effectue selon un gradient amont aval. Sur la partie amont les notes évoluent entre 14 et 13 et cette diminution est principalement liée à la diminution de la diversité des taxons présents (de 20 à 13). A la confluence avec le Nant d’Armancette, on obtient une note de 13/20, ce qui indique une bonne qualité du cours d’eau. (cf.annexe 2) Les station au niveau de la confluence avec l’Armancette fait état d’une faible densité de population en invertébrés aquatiques, avec respectivement 650 et 332 individus/m 2 . En outre, Les taxons polluosensibles sont bien représentés en nombre de taxons mais également en effectifs, mais diminuent à partir de la confluence avec le Nant Rouge et Nant d’Armancette. En aval de cette zone, une écrasante domination des effectifs par les diptères et les Limnaephilidae dans des proportions variables d’une station à l’autre est observée. Concernant le stock piscicole, la truite fario (Salmo trutta) et la truite arc-‐en ciel (Onchorhynchus mykiss) lors de la campagne d’étude de 2008, ne représentent qu’une densité de 0,3 individus/100 m 2 soit une stock de 3,9kg/ha, (Vigier L., 2009). Sur ce tronçon, Les truites présentent une fréquence plus faible pour les petites tailles, une quantité plus élevées d’individus de taille moyenne et toujours une absence de poissons de grandes tailles. La population de truite fario est peu abondante et soutenue par un faible recrutement naturel, même si le taux de contribution du repeuplement est très variable spatialement de l’amont vers l’aval. A la confluence avec le Nant d’Armancette, le taux d’individus juvéniles issus du repeuplement est faible. Généralement, les zones où l’on trouve majoritairement des individus repeuplés sont des secteurs géographiquement isolés dont le milieu est dégradé. Il est donc important de ne pas bouleverser le milieu aquatique durant les travaux de construction de la plage de dépôt. F. Paysage 1. Evolution du paysage Dans les années soixante (Zuanon J.P., 1965), la période des grandes conquêtes alpines apportent les premiers touristes en Haute-‐Savoie. Les Contamines-‐Montjoies encore non équipées son délaissées par Chamonix et Saint Gervais. Au début du 20ème siècle le premier hôtel de la station, l’hôtel de l’Union ouvre ses portes et en 1908, le refuge de Près-là-‐tête est inauguré. Les premiers alpinistes, Whymper, W.A.B Coolidge et d'autres, découvrent le massif de Tré-‐la-‐Tête. Mais à cette époque les alpinistes ne font que passer venant avec leur propre guide. C'est réellement à partir de 1900 que le ski fait son apparition dans la vallée, le premier essor touristique est lancé. Avant cette période les Contamines Montjoie, région purement agricole, semblent isolées du monde extérieur. C'est un paysage agricole typique de ces années où la limite de la forêt est plus haute due au pâturage. L'ouverture de la région par le train et les cars, apporte un nouveau visage au village. La modernisation de celui-‐ci se fait sentir au niveau de l'urbanisme et de la création de la station de ski. La venue des touristes nécessite un développement constant. C'est à partir de 1927 que la station apporte les premiers touristes issus d'une clientèle fortunée. A cette époque le tourisme semble cependant plus estival ETUDE D’IMPACT : REALISATION D’UNE PLAGE DE DEPOT SUR LE TORRENT DE L’ARMANCETTE 21
qu'hivernal-‐ “En 1930, on a estimé qu’une centaine de personnes avait fréquenté le village l’été et une trentaine l’hiver.”. Durant l'entre deux guerres, l'agriculture est encore fortement présente et certains Contaminards, sans laisser leur principale activité, voient l'opportunité de tirer bénéfices du tourisme. On ne parle pas encore vraiment de station touristique. Mais petit à petit l’agriculture décline car le tourisme apporte la perspective d’un gain plus rapide et moins fatiguant. Après la deuxième guerre mondiale, pour répondre à la demande des touristes de plus en plus nombreux, l'urbanisme se développe fortement -‐ “Trois hôtels construits en 1945 à 1950, huit de 1950 à 1955.”. Le développement massif du tourisme -‐1500 touristes en 1950 et 6025 visiteurs et 91668 présences en 1956-‐ entraine le déclin de l'agriculture -‐103 exploitations en 1955 contre 67 en 1964. L'agriculture devient pour la plupart une activité secondaire, vivant principalement du tourisme (pluriactivité). Cette transformation de l'activité professionnelle de la population locale entraine la modification du paysage. En effet, en 10 ans, 100ha cultivés sont retournés en friches et 50 ha en bois. La station de ski des Contamines Montjoie préalablement développée au niveau du village, principalement sur le versant Est et une remontée sur le versant Ouest. Par la suite elle sera transférée plus en amont dans la vallée, les anciennes remontées sur le versant Est seront petit à petit abandonnées et la piste sur le versant Ouest est transformée en piste de “half pipe”. 2. Paysage actuel D'après la DIREN les hautes vallées du massif du Mont Blanc et des Contamines Montjoie jusqu'au bassin des Chapieux font partie des paysages naturels (identifiant 136-‐HS-‐ S) (cf. figure n°14). Figure n° 14 : Les 7 familles de paysage en Rhône alpes (DIREN, 2005) 22 ETUDE D’IMPACT : REALISATION D’UNE PLAGE DE DEPOT SUR LE TORRENT DE L’ARMANCETTE
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