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CSA » 77 - Canadian Snowbird Association

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Voyage<br />

La danse des petits vieux accompagnée de musiciens dans la maison<br />

des onze cours.<br />

On vient de partout dans le monde pour assister le 2 novembre aux<br />

festivités du Jour des morts. Se déroulant dans l’île de Janitzio, sur le lac<br />

Pátzcuaro, les célébrations comprennent des vigils avec des cierges à des<br />

autels couverts de soucis des jardins et situés dans les cimetières, des<br />

danses folkloriques et un défilé de canots décorés.<br />

Le lac est reconnu pour son poisson blanc, que les pêcheurs attrapaient<br />

traditionnellement à l’aide de filets en forme de papillons. Nous avons<br />

dégusté ce poisson au restaurant El Tarasco, à Posada de Don Vasco. La<br />

soupe de Tarascan, faite de haricots blancs et de chipotle, et garnie de<br />

bandes de tortilla frite et de fromage, était également savoureuse.<br />

En déambulant dans les rues pavées, nous avons pu voir les attractions<br />

de la ville, dont l’église de la Compania en adobe datant du 16 e siècle. Près<br />

de la basilique, le Museo de Artes e Industrias Populares (musée des arts et<br />

des industries populaires) présentait des œuvres d’art et d’artisanat. Les<br />

vendeurs du marché Plaza Gertrudis Bocanegra vendaient de l’artisanat<br />

purépecha à des prix raisonnables.<br />

Morelia<br />

Des vases de pierre envahis de lierre vert débordaient de bougainvillées<br />

roses à Villa Montaña, notre hôtel à Morelia, à 58 km au nord-est de<br />

Pátzcuaro. Les bourgeons de jacarandas ressemblaient à des confettis<br />

violets sur les sentiers de pierres qui serpentaient entre les villas rouge<br />

framboise aux toits de tuiles. Des statues et de la céramique de fabrication<br />

locale ornaient les niches des murs. De l’hôtel, nous avions une vue<br />

panoramique sur Morelia. Quand le soleil se coucha, comme une tortilla<br />

ardente à l’ouest, il illumina de ses rayons dorés les édifices coloniaux de<br />

la ville.<br />

Nous avons commencé notre visite du centre historique de Morelia<br />

préservé par l’UNESCO au Palais du gouvernement d’État et la cathédrale<br />

de style baroque. Dans le sanctuaire de Notre-Dame de la Guadalupe<br />

datant du 18 e siècle et rempli de dorures et de chérubins, nous avons vu<br />

un couple échanger leurs vœux de mariage sous un dôme décoré. Par la<br />

suite, nous avons visité le marché de confiseries et d’œuvres artisanales,<br />

qui renfermait un assortiment de friandises ahurissant. Vendues dans<br />

des boîtes, des emballages de plastique et de jolis paniers, les friandises<br />

traditionnelles mexicaines sont plus sucrées, fondantes et savoureuses<br />

que les nord-américaines. De plus, elles ne contiennent aucune saveur<br />

artificielle ni aucun agent de conservation.<br />

Au Mexique, la fabrication de friandises remonte à l’époque de la<br />

colonisation espagnole au 16 e siècle, lorsque les moines franciscains<br />

et dominicains ont planté des vergers de fruits européens comme des<br />

pommes, des prunes, des pêches, des poires et des coings. Les familles de<br />

la région, qui participaient à la cueillette des fruits, se retrouvaient souvent<br />

avec un surplus qu’elles devaient préserver rapidement avant que les fruits<br />

ne se gâtent. Elles faisaient donc bouillir les fruits avec du sucre, en les<br />

remuant dans de grands pots de cuivre, jusqu’à ce qu’ils forment une pâte<br />

épaisse, ou ate.<br />

À l’instar de nombreuses dulcerias (magasins de friandises) au Mexique,<br />

Dulces Morelianos appartient à la même famille depuis des générations.<br />

La famille Toress a commencé à confectionner des friandises ici dans les<br />

années 1890. Les morelianas, les friandises les plus célèbres de Morelia,<br />

sont des dulces de leche (friandises au lait) ayant la forme d’une tortilla et<br />

le goût du caramel. Les dulces les plus impressionnants visuellement sont<br />

les figues, prunes et fraises entières cristallisées comme les morceaux<br />

d’igname, de melon, de citrouille, de poire, d’ananas et d’orange. Les<br />

ates rouge, vert et topaze sont un dessert populaire servis en tranches<br />

accompagnées de tranches de fromage blanc frais. La plupart des<br />

dulcerias vendent du rompope, mélange semblable à du lait de poule<br />

relevé avec du rhum. Les Mexicains le versent sur du Jell-o MC et du<br />

pudding au riz.<br />

Nous avons dégusté du rompope après un délicieux repas de salade<br />

aztèque et de surlonge de bœuf avec salsa de tomates vertes au San<br />

Miguelito, qui est un restaurant, bar, musée et galerie d’art dans le sudest<br />

de Morelia. En soirée, de minuscules lumières blanches, des fontaines<br />

et des palmiers décoraient l’extérieur. À l’intérieur, les salles sont toutes<br />

différentes. San Miguelito renferme une collection d’œuvres d’art de<br />

plusieurs États mexicains. Des chandeliers de corne, des anges grandeur<br />

nature et des madones ornaient la salle à manger principale. Faites de<br />

bois, d’acier, de pierre et de bronze, les tables sont toutes différentes,<br />

tout comme le cristal, les couverts et les chaises. Une des tables a comme<br />

base un cheval de marbre d’une demi-tonne. Presque tous les meubles<br />

ainsi que les œuvres d’art et d’artisanat présents dans le restaurant sont à<br />

vendre.<br />

Le restaurant compte un coin spécial pour les femmes qui ne peuvent se<br />

trouver de partenaire. Bien que le nom, Rincón de las Solteronas, veuille<br />

dire « coin des vieilles filles », la propriétaire Cynthia Martinez nous a<br />

affirmé que ce coin convient également très bien aux vieux garçons.<br />

Plus de 250 statues et<br />

tableaux de St. Anthony<br />

entourent les tables.<br />

Leurs tailles vont du<br />

diamètre d’une pièce de<br />

dix cents à la hauteur de<br />

la salle. Étant donné que<br />

St. Anthony est le patron<br />

des femmes célibataires,<br />

celles-ci s’agenouillent,<br />

prient et signent le<br />

livre des Demandes et<br />

miracles. Selon Mme<br />

Martinez, les statues<br />

sont renversées pour<br />

motiver St. Anthony à<br />

terminer son travail de<br />

cupidon. Est-ce efficace?<br />

« Nos livres contiennent<br />

plusieurs photographies<br />

et témoignages de<br />

mariages », proclamet-elle.<br />

Mariage à l’autel du sanctuaire Notre-Dame de<br />

SUITE la Guadalupe.<br />

NOUVELLES « <strong>CSA</strong> » | HIVER 2010<br />

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