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Entretien avec Mme Jeanne Baillifard de Bruson, dans sa maison de ...

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compliqués. Ça venait trop compliqué, ils venaient trop difficiles les consommateurs et puis<br />

on ne trouvait plus une variété qui soit facile pour l'exportation parce que c'est très délicat la<br />

fraise. Alors, ça a été abandonné et puis après, on a eu la pomme <strong>de</strong> terre. On fai<strong>sa</strong>it la<br />

culture, les semenceaux <strong>de</strong> pomme <strong>de</strong> terre. Ça a été quelques années.<br />

La pomme <strong>de</strong> terre, elle était vendue où ?<br />

C'était à la Fédération, il y avait la Fédération Valai<strong>sa</strong>nne <strong>de</strong>s planteurs <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre. Il<br />

y avait déjà une fédération, c'était déjà bien organisé. Ils étaient très exigeants aussi alors pour<br />

finir, il y a la maladie qui s'est mis et puis on a abandonné. Il y a eu la framboise aussi, on a eu<br />

beaucoup <strong>de</strong> framboises aussi. Les framboises, ça a été et puis maintenant, c'est les plantes<br />

aromatiques.<br />

Les framboises, c'est en quelle année ?<br />

C'est juste après les fraises. Les fraises, ça a duré quand même pas mal d'années. Je ne <strong>sa</strong>is<br />

pas combien ça a duré. Ça a commencé en 30 mais en 30, c'était minuscule et après ça c'est<br />

étendu <strong>dans</strong> toute la vallée. Il y en avait <strong>dans</strong> toutes les régions. Après, il y a eu la framboise.<br />

Il y a eu du succès après que la fraise a été abandonnée et puis après, c'est <strong>de</strong> nouveau très<br />

compliqué, les gens, oh, c'est trop compliqué et puis après, les jeunes partaient et ils ne<br />

voulaient pas rester là pour travailler <strong>de</strong> la fraise et <strong>de</strong> la framboise. Ça a été une autre<br />

évolution.<br />

Les framboises, c'est <strong>dans</strong> toute la vallée ou seulement <strong>Bruson</strong> ?<br />

Non, non, <strong>dans</strong> toute la vallée, Lourtier, Sarreyer, à Médières. Chacun es<strong>sa</strong>yait <strong>de</strong> se sortir <strong>de</strong><br />

son mieux pour se débrouiller, pour faire vivre quoi. Et puis après, il y a eu Mauvoisin, tout a<br />

changé. Ça a changé à une telle rapidité que souvent, je me dis, est-ce que c'est possible que<br />

tout ça a été changé.<br />

<strong>Bruson</strong> a changé moins vite ?<br />

<strong>Bruson</strong> est resté plus fidèle, on est resté beaucoup plus longtemps fidèle à ces nouveautés<br />

qu'on avait reçues, qu'on avait appréciées malgré tout mais c'est vrai que les fraises, c'était très<br />

pénible. Les fraises, c'est quelque chose <strong>de</strong> ah….ça, j'ai pas un bon souvenir, il faut rester<br />

toute la journée, enfin en plaine, ils le font encore mais maintenant, ils ont <strong>de</strong>s machines pour<br />

la cueillette et puis après, quand on avait terminé notre cueillette <strong>de</strong> fraises, il fallait au<br />

secours du foin. C'est <strong>dans</strong> la même pério<strong>de</strong> la fenaison, c'était vraiment <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s très<br />

ru<strong>de</strong>s qu'on avait. On est toujours là malgré tout.<br />

Et vos enfants ?<br />

Mes enfants ont dit au revoir à la campagne. Ils ont dit, non, non, nous….Bon, pendant qu'on<br />

a pu travailler, <strong>avec</strong> mon mari, on a quand même travaillé jusqu'en 89 la campagne. On avait<br />

<strong>de</strong>ux, trois vaches et c'était tout.<br />

Elles étaient où ces vaches ?<br />

On avait une étable et puis l'été, on les mettait à la montagne et puis l'automne et le printemps,<br />

c'était les gran<strong>de</strong>s vacances, on allait <strong>dans</strong> les mayens. C'était le beau moment alors.<br />

Vous les montiez vous-mêmes à la montagne ?<br />

Oui, oui tandis que maintenant, c'est la bétaillère, c'est le camion qui arrive jusqu'à l'alpage.<br />

Nous, on allait toujours à pied.<br />

Jusqu'en 89 ?

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