Entretien avec Mme Jeanne Baillifard de Bruson, dans sa maison de ...

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Les 50 ans de mariage ? Non, les 50 ans d'âge, la classe, on avait été et puis j'ai été à Londres. A Paris, on a été en voiture. Je suis quand même sortie assez souvent, en Italie, à Rome. Cette année, j'ai été à Rome, à Lourdes et New York alors ça suffit pour cette année. Ça fait long New York le voyage ? 6 heures, je crois, d'allée et 7 heures et demie le retour. Ça vous plaît New York ? Oui, moi j'aime bien cette ville. Oh, je ne pourrai pas y vivre mais je trouve que c'est sympathique, je trouve que c'est une ville sympathique. Les gens sont tellement relax, il y a tellement de monde mais tout le monde chemine gentiment. Bon les uns avec leur hamburger, les autres avec une bouteille de bière, jamais quelqu'un vous bouscule et puis si on vous bouscule, on vous dit "please" Je trouve que c'est sympathique. Oh, moi, je me plais bien chez ma fille et puis c'est un joli quartier. Elle est en plein centre de New York mais enfin c'est très sympa. Vous êtes restée combien de temps ? Oh, on est resté dix jours cette année parce que Dominique travaillait, Anne-Cécile travaillait alors il fallait reprendre le boulot. Vous avez été avec vos autres filles ? Avec Dominique, un garçon. C'est lui qui nous faisait le cuisinier alors c'était fantastique. Je vous dis, c'est une chance. Je crois qu'il y a depuis que tu as pris ton travail d'instituteur, tu n'es jamais revenu aussi longtemps à la maison et il fallait aller à New York pour qu'on soit les trois. On était les trois et puis encore une nièce qui était encore avec nous. C'était une partie de la famille qui était là pour les fêtes de Noël, c'était très sympathique. On a eu de la neige encore pas mal. Pourquoi votre fille est à New York, elle a épousé un New-yorkais ? Non, non, elle travaillait à la poste en 60, elle est déjà partie en 61. Elle travaillait à la poste et puis elle a travaillé au Châble, elle a fait son apprentissage là et puis après, elle est partie à Genève à la poste du Mont-Blanc. Et puis là, il y a une jeune fille qui vient un jour et qui me dit : je dois partir pour New York, oh ce que ça m'ennuie et puis elle lui dit, oh moi, ce que j'aimerai aller avec vous et bien venez avec moi et elle est partie là-bas. Elle a dit : je vais que pour une année, je demande un permis et puis elle est restée là-bas définitivement. Elle connaissait pas la langue, elle a du apprendre l'anglais, enfin l'américain et puis elle a fait son apprentissage de laborantine. Médicale ? Non, des recherches, c'est surtout dans la parfumerie, les parfums. Elle a fait son apprentissage là-bas ? Oui, elle a fait là-bas. Bon, elle a aussi appris à vivre là-bas. Elle ne voulait pas revenir parce qu'il fallait demander l'argent à papa et maman pour revenir bien sûr parce qu'elle nous avait dit, je ne reste que 10 ou 15 jours et je reviens avec ma copine et puis elle est restée et elle est toujours là-bas. Ça fait combien d'années ? Ça fait depuis 64. Ça fait un long bout de route.
La première fois que vous avez été, ça vous a fait quoi comme impression cette ville ? Oh, la première fois, j'étais complètement abasourdie, ce qui m'inquiétait, c'était ces étages. Dans chaque rue, je crois, je comptais combien est-ce qu'il y en a ici, combien est-ce qu'il y en a là-bas, Christiane me disait : tu ne vas pas t'amuser à compter. C'était tellement impressionnant quand on quitte Bruson et puis qu'on arrive dans un ….Oh, des buildings, des buildings, des bâtiments alors ça, ça m'impressionnait. C'est en quelle année la première fois ? La toute première fois, on a été en 80. Avec qui vous étiez ? Avec mon mari. Oui, j'étais avec mon mari. Il est venu deux fois avec moi mais c'est la première fois, on n'avait jamais quitté Bruson, on n'a jamais eu l'idée d'aller à New York mais on avait été à Lourdes alors j'ai dit, si le voyage nous réussit bien à Lourdes alors on va continuer jusqu'à New York. Votre fille habitait déjà au centre ville ? Oui, elle est là, bon elle a changé d'appartement. Elle est au 18 ème et ma nièce est au 23 ème , elles sont dans le même immeuble. Vous parlez des étages ? Oui, oui, des étages. Ça vous a fait drôle de dormir au 18 ème étage ? C'est merveilleux parce que c'est tellement bien insonorisé, il y a l'air là, on n'a pas besoin d'ouvrir les fenêtres. On n'entend pas un seul bruit. On n'entend pas un bruit, rien. Elle a un grand balcon alors ce qui m'intéressait la première année alors, j'étais souvent sur le balcon au milieu de la nuit je me disais ce que c'est beau toutes ces lumières et puis je me disais et tout ce monde qu'il y a dans ces bâtiments. Je me faisais une illusion, il y en a du monde quand même et puis alors ces rues toutes bien éclairées. Ah, c'est magnifique comme ville, c'est beau. Il n'y a pas des richesses comme vous avez à Paris ou bien à Rome, ce n'est pas du tout la même chose mais enfin, c'est prenant. Les enfants y ont tous été, c'est très attachant. Il y a aussi de belles choses. On a visité pas mal de musées, c'est vraiment intéressant mais la ville elle-même, et puis on nous dit, Oh New York, ce n'est pas pire qu'ailleurs mais les premiers temps, on se faisait quand même beaucoup de soucis, elle était jeune et puis tu sais, on ne risque pas plus à New York qu'à Genève. Elle n'est pas dans un quartier…ça dépend des quartiers mais là, c'est un quartier qui est bien tranquille malgré tout. C'est des grandes villes et puis il y a toutes sortes de gens. Je ne sais pas, moi, je m'étais encore plue d'avantage maintenant que les fois précédentes que j'avais été là-bas. Plus de plaisir ? Beaucoup plus de plaisir, je ne sais pas si c'est parce qu'on s'est trouvé en famille et puis il y avait la neige. C'était vraiment beau. Et puis vos enfants qui habitent Genève, pourquoi ils habitent Genève ? Et bien, ma fille, elle travaillait déjà, ça fait combien d'années, elle travaillait chez mon frère au cabinet médical alors elle a toujours travaillé chez lui là-bas, et puis après, elle s'est mariée et elle est restée là et puis un autre fils, alors c'est une belle-fille que j'ai là-bas, mon fils est décédé, alors il avait aussi son métier là-bas.
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