Artic<strong>le</strong> paru sur <strong>le</strong> site Theâtrec o n t e m p o r a i n . n e t(http://www.theatre-contemporain.net/site)Esquiver <strong>le</strong>s interditsCette capacité à passer d’une écriture concrète,presque documentaire, à un sty<strong>le</strong> davantagemétaphorique, parfois énigmatique, se doub<strong>le</strong> chezKoohestani d’une réel<strong>le</strong> aisance à esquiver <strong>le</strong>s interdits.Tout spectac<strong>le</strong> joué en Iran doit en effet sesoumettre à l’inspection d’une commission <strong>de</strong> censurequi s’applique à vérifier sa conformité à l’ordremoral officiel et <strong>le</strong> respect <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs du régimeislamique. En poète autant qu’en artiste engagé,Amir Reza Koohestani s’efforce toutefois <strong>de</strong> transmettreà son public une vision critique du mon<strong>de</strong>dans <strong>le</strong>quel il vit – s’il peut lui arriver <strong>de</strong> dénoncer <strong>le</strong>stravers <strong>de</strong> la mondialisation, il se livre avant tout àune dissection <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> la société iranienne. Sonlangage ondoyant est assez allusif pour qu’il n’aitpas besoin d’énoncer fronta<strong>le</strong>ment son propos. Il yassocie en outre <strong>de</strong>s dispositifs scéniques capab<strong>le</strong>s<strong>de</strong> suggérer <strong>de</strong>s significations sans recourir à l’articulation<strong>de</strong>s mots. (...) C’est d’ail<strong>le</strong>urs un point communà bon nombre <strong>de</strong> metteurs en scène iraniens: àforce d’explorer <strong>le</strong>s possibilités d’expression nonverba<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s moyens <strong>de</strong> représentation indirecte,<strong>le</strong>s artistes <strong>de</strong> théâtre ont réussi à créer une sémiologiescénique qui fonctionne <strong>de</strong> manière transversa<strong>le</strong>d’un spectac<strong>le</strong> à un autre. Une sorte <strong>de</strong> <strong>le</strong>xique communs’en dégage, rapprochant une fois <strong>de</strong> plus <strong>le</strong>sspectateurs iraniens <strong>de</strong> l’art scénique. (...)Liliane AnjoExtrait <strong>de</strong> “Amir Reza Koohestani : une figure théâtra<strong>le</strong><strong>de</strong> passeur”, in L’Iran, <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> <strong>miroir</strong>, ActesSud ⁄ <strong>La</strong> pensée <strong>de</strong> <strong>midi</strong>, mars 2009
Site internet :http://wocmes.iemed.org/en/preorg-metho<strong>de</strong>s-ii/activitatPaper presenter: Alice Bombardier (EHESS, Paris et Université <strong>de</strong> Genève), « L’Artiste-Peintre Figure <strong>de</strong>Proue <strong>de</strong> la Société Iranienne Contemporaine »Les œuvres d’art en provenance du Moyen-Orient en particulier sont <strong>de</strong>puis quelques années très prisées auniveau international. Dans notre travail, nous nous détacherons <strong>de</strong>s œuvres pour nous intéresser à la questiondu statut actuel <strong>de</strong>s artistes, notamment peintres, dans la société iranienne et, selon <strong>le</strong>s dires <strong>de</strong>sartistes eux-mêmes, à la question <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs et <strong>de</strong>s représentations attachées à <strong>le</strong>ur personne.A contribution : <strong>le</strong>s témoignages écrits (journaux, mémoires) et oraux recueillis auprès <strong>de</strong>s artistes-peintresiraniens lors d’entretiens qualitatifs semi-directifs menés ces cinq <strong>de</strong>rnières années.Nous tenterons <strong>de</strong> déployer l’éventail <strong>de</strong>s indicateurs qui permettent <strong>de</strong> déterminer et comprendre <strong>le</strong>sraisons qui poussent ces acteurs à adopter tel<strong>le</strong> représentation, réel<strong>le</strong> ou idéalisée, concernant <strong>le</strong>ur orientationvers la peinture, <strong>le</strong>ur vision <strong>de</strong> l’art, <strong>le</strong>ur rapport à la miniature et à la peinture contemporaine <strong>de</strong> <strong>le</strong>urpays. Pour mettre en va<strong>le</strong>ur ces caractéristiques, nous nous appuierons en outre sur <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> la sociologue<strong>de</strong> l’art, Nathalie Heinich.Le rô<strong>le</strong> <strong>de</strong>s artistes n’a cessé <strong>de</strong> croître avec la crise <strong>de</strong>s institutions culturel<strong>le</strong>s, que connaît <strong>le</strong> pays <strong>de</strong>puisla révolution culturel<strong>le</strong> engagée entre 1981 et 1983. De nombreux peintres iraniens contemporains gagnent<strong>de</strong> vitesse aujourd’hui <strong>le</strong>s circuits officiels, qui ne parviennent pas à intégrer <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s mouvances s’imposant<strong>de</strong> plus en plus à <strong>le</strong>ur marge. <strong>La</strong> <strong>le</strong>nteur <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> reconnaissance ouvre dès lors la voie àquelques marchands qui s’engagent dans la spéculation et diffusent sur la scène internationa<strong>le</strong> la peinturecontemporaine iranienne émergente. Le succès obtenu à l’étranger consacre actuel<strong>le</strong>ment l’artiste-peintreiranien et <strong>le</strong> situe comme un <strong>de</strong>s principaux vecteurs <strong>de</strong> mise en relation <strong>de</strong> son pays avec l’extérieur.Alice Bombardier a étudié l’histoire à l’Université <strong>de</strong> la Sorbonne-Paris 4. El<strong>le</strong> est éga<strong>le</strong>ment diplômée <strong>de</strong> persanà l’Institut National <strong>de</strong>s <strong>La</strong>ngues et Civilisations Orienta<strong>le</strong>s (INALCO). Inscrite en sociologie et histoire<strong>de</strong> l’art à l’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Hautes Etu<strong>de</strong>s en Sciences Socia<strong>le</strong>s (EHESS) et à l’Université <strong>de</strong> Genève, sa thèse portesur Les enjeux <strong>de</strong> la peinture en Iran au XXème sièc<strong>le</strong>. Alice Bombardier a récemment publié « The Iraniansymbol of the Lion and the Sun », in Lion un<strong>de</strong>r the Rainbow. Art from Tehran, catalogue publié à l’occasion<strong>de</strong> l’exposition “The Lion Un<strong>de</strong>r the rainbow. Contemporary Art from Tehran”, by A<strong>le</strong>xandros GEORGIOU(Athens, 2008) et « Peinture et cinéma, une famil<strong>le</strong> d’artistes à Téhéran : Khosrow Sinai, Gizella Varga Sinaiet Farah Ossouli », in L’Iran <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> <strong>miroir</strong>, <strong>La</strong> pensée <strong>de</strong> <strong>midi</strong> (Paris, mars 2009).
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