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Dynamisme 214 - Union Wallonne des Entreprises

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EditorialL'après Plan MarshallVincent REUTER,AdministrateurDélégué de l'UWE“L’ÉTAT DE LAWALLONIEN’AUTORISEAUCUNRELÂCHEMENTDANS L’EFFORT”veut qu’au moment de la rentrée politique, les associationsprofessionnelles, dont l’UWE, exposent leurs thèmes d’activité <strong>des</strong> mois suivants.L’usageExercice d’autant plus approprié à l’orée de la période électorale, même si,en Belgique, nous inspirant <strong>des</strong> journées de non-anniversaire d’Alice aux Pays <strong>des</strong>Merveilles, nous aurions plus vite fait de célébrer les journées de non-élection.Exercice nécessaire aussi, car l’état de la Wallonie n’autorise aucun relâchement dansl’effort, et exige au contraire son intensification et son inscription dans la durée.On en vient ainsi au Plan Marshall qui couvre la période 2006-2009, et à la questionde savoir ce qu’il en advient par la suite.Disons d’emblée que ce plan n’a pas encore véritablement livré ses résultatséconomiques, et c’est compréhensible, s’agissant essentiellement de faisceaux demesures dans les domaines de la fiscalité, de la stimulation de la recherche ou del’investissement, ou encore de l’apurement du passif environnemental, bref <strong>des</strong> mesuresvisant à (re)structurer l’économie de la région. L’évaluation autre que très partielle n’estdonc pas encore possible ; cependant il y a une conviction de la part <strong>des</strong> acteurséconomiques, que ces dispositions sont pour la plupart appropriées et de nature àcontribuer à l’objectif de développement de notre économie. Il faut donc les perpétuer,en espérant que ni de possibles changements dans le paysage politique, ni uneconjoncture moins favorable ne serviront de prétexte à <strong>des</strong> changements de cap.Ecrivons le clairement et nettement : c’est à la politique économique qui sera menée enrégion wallonne après les élections de juin 2009 qu’on jugera de la volonté réelle dehisser la Wallonie à l’état de région maîtresse de son avenir.Mais, et c’est capital, ce n’est pas seulement la politique économique qui servirad’étalon, car le plan Marshall est au moins aussi intéressant par ce qu’il ne traite pasque par ce qu’il contient. C’est une chose de dire qu’il est approprié ; c’en serait uneautre de dire qu’il est suffisant.Et ce qu’il ne traite pas – peu importent les raisons – ce sont deux chapitres sanslesquels pourtant rien n’est possible.Il serait d’abord totalement illusoire d’escompter un progrès économique –et donc social – sans s’occuper en même temps, avec conviction et courage,de notre enseignement, en net décalage par rapport aux besoins de notre société.Essentiel également, le fonctionnement du secteur public, dont l’efficacité et l’efficiencefigurent parmi les conditions de toute avancée.Ajoutons à tout cela la nécessaire réforme du marché du travail, l’exploitation à pleindu potentiel qu’offre notre espace territorial, la stimulation du capital à risque commemoteur de croissance, et l’on aura le sommaire <strong>des</strong> principaux thèmes qui occuperontl’UWE les mois et les années à venir …Chemin du Stockoy 3B-1300 WavreTél: 010 47 19 40Fax: 010 45 33 43info@uwe.bewww.uwe.beVincent REUTER<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .3


Sommaire<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 200806060809101112L’INVITÉMarcel Miller : une entreprise à plus de 500 km/hManager c'est…24 heures chronoPourquoi le rail "cartonne"L'expert : Vincent Gernay (Liège Carex / Liège Airport)Les ai<strong>des</strong> et les liens14141718202226ENTREPRISESPortraits : Investsud, Centre Wallon de la Qualité, Serge Dehaes15x15 : 15 visions de l'entreprise en BelgiqueWomanager : Florence FernémontGestion durable : allier innovation, économie et environnementTrois questions à Pierre Luthers (Forum <strong>des</strong> Entrepreneurs)Patrons tous horizons : Cécile Troisfontaine et Jean-Christophe Bogaert30TÉLÉCHARGERle dossier surwww.uwe.be304040414144ACTIONSSpécial Economie : le point sur la politique économique wallonneVous fabriquez un nouveau produit ? Faites-le nous savoir !Nouveau visage à la tête de l'EPMNCP-Wallonie : mission confirmée et renforcéeLe Conseil d'Administration de l'UWE fait… la Foire !Etu<strong>des</strong> 2008 sur la situation de l'entrepriseRÉSEAUX464647484950Analyser les risques d'un projetUn guide <strong>des</strong> métiers pour le multimediaLes brèves de la qualité : le management du risqueLa DynathèqueManager, mode d'emploiPROCHAIN NUMEROPour la troisième année consécutive, <strong>Dynamisme</strong> prépare un numéro à vocation internationale,avec <strong>des</strong> articles en anglais. Ce numéro sortira de presse fin novembre 2008.Thème de cette année : «Les 40 nouveaux produits de la Wallonie qui gagne».<strong>Dynamisme</strong>RESERVEZLe périodique bimestriel édité en commun parl’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> Asbl et la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> wallonnes AsblUWE, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre, Tél. : +32 (0)10.47.19.40, Fax : +32 (0) 10.45.33.43, dynamisme@uwe.be,www.dynamismewallon.be • Rédaction : Thierry Decloux, Madeleine Dembour (rédactrice en chef), e-mail :prenom.nom@uwe.be • Conseil de Rédaction : Luc De Cordier, Jean de Lame, Madeleine Dembour, Thierry Devillez,Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof • Mise en page : MMM Business Media • Impression :Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Photo de couverture : Tilt • Régie publicitaire : Alliance Media, 32(0)10.40.13.12,info@alliancemedia.be - Routage : Agora Mailing (Alleur) • Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stockoy 3,B-1300 Wavre - Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>wallonnes 360-1149184-31 • Tirage : 7942 exemplaires (contrôle CIM)Toute reproduction, même partielle, <strong>des</strong> textes et <strong>des</strong> documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.dès à présent vos espacespublicitaires auprès de notre régie010/40.13.15 - info@alliancemedia.be<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .5


L’invité I Plein feuMARCEL MILLER (ALSTOM)Une entrepriseà plus de500 kilomètres/heureA la barre d'Alstom Belgiumdepuis 3 ans, Marcel Millerimprime sa marqueauprès d'un millierde collaborateurs :la force du travail enréseau, la confiancedans les jeunes,le développement<strong>des</strong> compétences…Ce qui vaut à l'usinede Charleroi(930 personnes) d'êtrereconnue depuis 2006comme centre d'excellencemondial du groupedans 2 domaines.Interview réalisée par Madeleine DEMBOURNOSPERFORMANCESSONT LE MEILLEURGARANT DE NOTRECRÉDIBILITÉAUPRÈS DE LAMAISON-MÈRE.DE CE CÔTÉ-LÀ,ON ASSURE.© Tilt6. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


A500 mètres de la gare deCharleroi, à un jet de pierre dela Sambre et pratiquement àl’ombre du petit ring, la rue CambierDupret est fréquentée chaque jourpar plus de 900 personnes. L’ancienneusine <strong>des</strong> ACEC, passée sous pavillonfrançais en 1989 en intégrant le groupeAlstom, est spécialisée dans le transportferroviaire (signalisation et matérielroulant). Elle a le vent en poupe :l’an dernier, elle bluffait toute la presseen prenant part au record du mondede vitesse de son TGV, avec une pointede 574,8 km/h. Une performance unpeu "made in Charleroi" puisque le siteavait fourni une partie de l'alimentationélectrique du "super-train". "Les performancessont le meilleur garant denotre crédibilité auprès de la maisonmère.Nous sommes reconnus depuisnovembre 2006 comme centre d'excellencemondial du groupe dans deuxdomaines : les convertisseurs auxiliaireset la signalisation ferroviaire.De ce côté là, on ‘assure‘ ", indiquefièrement Marcel Miller, Présidentd’Alstom Belgium et Administrateurdélégué d'Alstom Belgium Transport.500 ingénieursAppelé à la direction en mars 2005 (enprovenance de Cherokee, voir en page 9,ce brillant ingénieur pilote une entrepriseà très haut contenu technologique: près de 500 personnes (sur les1160 que compte Alstom en Belgiquepour ses deux activités énergie ettransport ferroviaire), sont <strong>des</strong> ingénieurs.Avec 17% du personnel d’origineétrangère, et 34 "ingénieursmaison" partis en mission à l’étranger,il s’agit d’une société véritablementouverte sur le monde.Au bord de la faillite en 2003, la maisonmère a bien – très bien même –redressé la barre. Ses deux métiers –l’énergie et le transport ferroviaire –sont <strong>des</strong> activités stratégiques quiévoluent fortement. Des pays commele Brésil, la Russie, l’Inde et laChine investissent massivementdans leurs capacités énergétiques.D’autres, comme l’Allemagne oul’Afrique du sud, investissent dans <strong>des</strong>centrales à charbon afin de diversifierleur source d’approvisionnement.Tout bon pour le carnet de commande !Et du côté du rail, l’avènement dela grande vitesse fait exploser lesfrontières et rend le réseau ferroviairecompétitif et crédible par rapport àl’avion sur <strong>des</strong> trajets de 300 à1000 kilomètres. "Au départ, la grandevitesse était un concept francofrançais,mais elle connaît maintenantun succès extraordinaire : résultatentre autres de ses investissementssur fonds propres pour le développementde l'AGV, le nouveau pur sangde la très grande vitesse.Manifestement le record 2007 a frappéles imaginations et <strong>des</strong> pays commel'Italie et l’Argentine ont déjà passécommande, d'autres comme le Maroc,l'Arabie Saoudite etc. se montrentintéressés. Il y a aussi un regaind’intérêt formidable pour le tram,plus respectueux de l’environnementque d’autres mo<strong>des</strong> de transport",détaille Marcel Miller.La filiale belge a su profiter decet engouement pour développerses activités.Les 3 questions deXavier SINECHALXavier Sinéchal est CEO de SUEZ EnergyServices, Administrateur Délégué deFabricom GTI et d’AXIMA ServicesQuelles actions les pouvoirs publics et les entreprisesdevraient-ils prendre pour enrayer l’actuelle pénurie depersonnel technique ?Il est paradoxal que, d’une part, les jeunes générations sontfascinées par leur environnement technologique et que,d’autre part, elles montrent aussi peu d’intérêt pour lesétu<strong>des</strong> techniques.Quelques pistes : revaloriser les filières technique et scientifiquedans les écoles, casser l’image de l’usine qui pollue,ouvrir les entreprises aux jeunes, promouvoir nos réalisationspour séduire, rappeler qu’un diplôme techniquegarantit un emploi gratifiant et passionnant.Quels sont les éléments-clés pour assurer la pérennitéen Belgique d’une filiale d’un groupe multinational ?Au sein d’un groupe international, les filiales sont en compétitionpermanente. Il est donc indispensable de démontrerune compétitivité, une expertise propre et innovante.C'est un un challenge quotidien. Les compétences du personnelet les contacts avec les universités sont <strong>des</strong> atoutsclés pour le réussir.Votre vision de la responsabilité sociétale d'une entreprise ?Alstom est un acteur majeur pour sa région avec plusde 1100 emplois directs et de nombreux emplois en soustraitance.L’entreprise offre <strong>des</strong> opportunités de carrièresattractives en Belgique, voire partout dans le monde,et un maintien <strong>des</strong> compétences par une formation continue.Carte d’identitéFondation : en 1989 ACEC Transportrejoint GEC-Alsthom et devientAlstom Transport en 1991.Métiers : • équipements et services deproduction d’électricité.• équipements et services detransport ferroviaire.Chiffre d’affaires 2007 : 314 millions EUR(dont 78% à l’exportation)Recherche & Développement : 15,5 millions EUREffectif : 1160 personnes en Belgique(17 nationalités représentées),dont 1080 à Charleroi, 25 au QG deBruxelles et 60 à Muizen, en Flandre.ALSTOM BELGIUM TRANSPORT50-52 rue Cambier Dupret - 6001 Charleroi071/44.54.11 – www.alstom.comALSTOM BELGIUM POWER80 rue Chapelle Beaussart – 6030 Charleroi071/44.34.48<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .7


L’invité I Plein feuManager c’est ...1.2.3.4.5.© TiltDévelopper une visionC’est très important de savoir vers où menerl’entreprise, et aussi d’arriver à communiquer cettevision. Cela mène parfois vers <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong>douloureux, comme lorsque l’on doit se séparer decertaines entités.Mettre en place sa stratégieLa suite du premier point. Lorsqu’on sait où l’on va,encore faut-il savoir quel chemin emprunter pourarriver au but. C'est la responsabilité dumanagement d'implémenter cette stratégie.Recruter les bons talentsLa gestion <strong>des</strong> ressources humaines est une activitéstratégique de l’entreprise. Notre entreprise aengagé récemment bon nombre de jeunes talents.Il faut aussi les aider à se former et à se développer.Nous consacrons 2000 euros par an et par personneà la formation.Prendre <strong>des</strong> décisionsIl faut énormément de rigueur dans la gestionjournalière. C’est essentiel de bien déléguer. Chaquedépartement de l’entreprise doit être professionnel etatteindre ses objectifs. Les décisions doivent êtreprises rapidement. En cas de conflit, c’est au patrond’arbitrer.S’ouvrir au mondeIl s’agit d’identifier tous les partenaires del’entreprise (les "stakeholders") et de définir lamanière de s’interfacer avec eux. Il y a <strong>des</strong>partenaires évidents, tels que les clients, lesfournisseurs, et d’autres tels que le monde politique,celui de l'enseignement, les riverains, lesassociations, … Cette ouverture doit favoriser lesactivités de networking mais aussi de benchmarking.Management vertTout d’abord, les secteurs de l’énergieet du transport ferroviaire sont aucœur <strong>des</strong> préoccupations environnementalesde la nouvelle génération.Ce qui facilite le recrutement, biennécessaire pour faire face à la croissancedu carnet de commande. "Ceuxqui, aujourd’hui, rêvent de sauver la planètejugent nos activités attractives etpourvues de sens. Nous avons recruté142 personnes depuis un an et demi".Il existe différents projets pour denouvelles centrales électriques enBelgique, notamment à Anvers,Seneffe et Visé, ainsi que <strong>des</strong> fermesd'éoliennes. "Alstom possède unegamme complète de produits pour cestypes d'applications. En Belgique nouspossédons <strong>des</strong> installations uniquesen Europe pour la maintenance<strong>des</strong> machines tournantes dans lescentrales électriques".LE spécialistemondial de la signalisationLe site Transport belge est le centrede compétences mondial pour 2 typesd'activités : les convertisseurs auxiliaireset la signalisation ferroviaire.C'est à Charleroi qu'Alstom développesa solution ERTMS (pour EuropeanRail Traffic Management System).Si la grande vitesse se développe auniveau ferroviaire, la signalisationrestait encore propre à chaque pays.C'est pourquoi l’Europe a créé unenorme de signalisation commune quipermet l’interopérabilité. Il s’agit, petità petit, d’équiper <strong>des</strong> "corridors" avecle nouveau système. Charleroi estLE spécialiste mondial de cette activité,ce qui procure <strong>des</strong> retombéespositives en terme de volume de travail(450 personnes y sont affectées !).Autre plume au chapeau du site :l’important contrat décroché pour larénovation de la signalisation ferroviaireen Belgique. A terme, les368 cabines de signalisation situées lelong <strong>des</strong> voies de chemin de fer serontremplacée par 31 nouvelles unités."Près de 60 personnes sontaujourd’hui dédiées à ce projet qui seprolongera jusqu’au delà de 2012".Le site carolo exporte son expertiseaux quatre coins du monde, avec <strong>des</strong>comman<strong>des</strong> de produits à <strong>des</strong>tinationde la France, de l’Argentine,l’Allemagne, la Chine, la Turquie …En Belgique, la rénovation <strong>des</strong> tramsDe Lijn de la côte belge, la productionde 420 voitures M6 à double étagespour la SNCB et la modernisationdu système de sécurité du métrode Bruxelles ont aussi été confiésà Alstom.Un acteurau sein de sa régionTrès soucieux de travailler en réseau,Marcel Miller tient également à évoquerla participation d’Alstom Belgiumà 2 pôles de compétitivité du planMarshall : le pôle Logistics in Walloniaet le pôle Mecatech. "Cela nous permetde créer <strong>des</strong> liens, notammentavec les universités, ce qui participeaussi au succès de notre politique derecrutement. Nous avons découvertune série de PME actives en régionwallonne dans <strong>des</strong> métiers proches<strong>des</strong> nôtres, par exemple l’électroniquede puissance. On a intérêt à se parler.Certes il y a une très grande différenceentre les multinationales et les PME :les premières ont davantage demoyens, mais les deuxièmes sont sansdoute plus flexibles et plus réactives.C’est la réalité du tissu économiquewallon aujourd’hui: dans les secteursindustriels en Wallonie, 70% del’emploi se situe dans <strong>des</strong> entreprisescontrôlées par <strong>des</strong> capitaux étrangers.Nous devons donc continuer à renforcerl’attractivité de notre région etaider nos PME à grandir et franchirles frontières".Une approche de l'économie régionaletrès volontariste, ce qui n'a riend'étonnant de la part du Président(depuis mai 2007) d'Agoria Wallonie,également administrateur del'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>."La Wallonie a un potentieléconomique extraordinaire". ■De par ses 2 métiers (transport et énergie),Alstom est au cœur <strong>des</strong> préoccupations dudéveloppement durable. Dans le domainede l’énergie, l’entreprise propose <strong>des</strong> solutionspour améliorer le rendement <strong>des</strong>centrales existantes ou diminuer les émissionsde polluants. Alstom est le numéro 1mondial dans le domaine de l’énergiehydraulique et investit massivement dansle secteur de l’éolien. Enfin, l’entrepriseest pionnière dans les technologies decapture et de stockage de C0 2 .Le train est de loin le moyen de transportle moins énergivore. Avec la grandevitesse, il s’impose petit à petit commeconcurrent naturel de l’avion pour <strong>des</strong>distances jusqu’à 1000 kms. Enfin lesnouveaux trains sont recyclables à 98%.Autre exemple : le nouveau métroparisien consomme 30% de moins quela génération précédente.8. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


24 heures chronoJe me lève et prends le petit-déjeuner avec l’une de mesdeux filles, les deux aînées ayant quitté le nid familial.En route vers Charleroi. J’ai toujours vécu àBruxelles tout en travaillant en Wallonie.06:4007:45JE CONSACRE ENMOYENNE 2 SOIRÉESPAR SEMAINE AUXACTIVITÉS DE MISEEN RÉSEAU.ON A BEAUCOUPÀ APPRENDREDES AUTRES.J’arrive à l’usine et j’enchaîne les réunions de travail.Chaque journée est différente. J’ai en fait deux casquetteschez Alstom : comme "Country Président" je suis lereprésentant d’Alstom pour la Belgique, ce qui m’amènesouvent au QG à Paris. Je suis aussi le responsable del’activité "Transport"; c’est une facette davantagecommerciale, où je rencontre beaucoup de clients.08:3019:00Je consacre en moyenne deux soirées par semaine aux activitésde "mise en réseau". Je prends cela très à cœur : ce sontpar exemple <strong>des</strong> réunions dans le cadre d’Agoria Wallonieque je préside depuis mai 2007, dans les universités,au Comité du redéploiement stratégique du sud Hainaut…La journée s’achève avec une heure de lecture.22:00Côté cour et jardinNé en 1953, Marcel Miller a une double formation : ingénieur civil électricien (UCL) et ingénieurcommercial (Saint-Louis). Est-ce pour cela qu’il présente sa carrière comme "coupée en deux" :après 20 années dans le domaine technique (chez Philips à Wavre), il passe à sa demande dans lasphère commerciale en 1998. C’est lui qui négocie la reprise du site wavrien par Cherokee en 2000.Le passage d’une mentalité multinationale à celle de PME est un "choc culturel". En mars 2005,suite à <strong>des</strong> contacts avec <strong>des</strong> chasseurs de tête, c’est le "grand saut" chez Alstom à Charleroi.Demeurant à Bruxelles avec son épouse professeur de maths et 2 de leurs 4 gran<strong>des</strong> filles, MarcelMiller se décrit comme un passionné de la mise en réseau (voir ci-<strong>des</strong>sus) et de voyages en famille.© Tilt<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .9


L’invité I Plein feuPOURQUOI LE RAIL “CARTONNE”Le secteurferroviairea debeaux joursdevant luiCERTAINS EXPERTS PRÉDISENT QUE D’ICI 2020,Le fait qu’une compagnieaérienne commeAir France pense àexploiter ses proprestrains est révélateur.L’avènement de lagrande vitesse ferroviairebouleverse pas malde choses, et lalibéralisation dutransport de passagers,d’ici deux ans, ne feraque renforcer lemouvement. Sanscompter que sur le planécologique, le train estnettement gagnant.par Madeleine DEMBOURC’est politique. C’est écologique. C’estéconomique. Partout en Europe, lechemin de fer est en hausse. Notre invité,Marcel Miller (Alstom, voir page 6), le confirme :"l’avènement de la grande vitesse fait exploserles frontières et rend le réseau ferroviairecompétitif et crédible par rapport à l’avionsur <strong>des</strong> trajets de 300 à 1000 kilomètres".Ce succès du rail est-il de mise chez nous ?Comment y répond-on ? Quels sont lesgrands projets en cours ou dans les cartons ?Quels sont les entreprises concernées ?Telles sont les questions auxquelles se proposede répondre cet article.Pourquoi un tel succèspour le rail ?Commençons d’abord par expliquer cesuccès du rail. Les gouvernements s’yintéressent de plus en plus en raison ducontexte environnemental : le rail est en effetune très bonne solution quand il s’agit deréduire les émissions de gaz à effet de serre,le bruit et la congestion urbaine. Hors Europe,les projections de croissance démographique etéconomique de pays émergents (Inde, Chine,Brésil, Mexique) restent très élevées et cettecroissance a été plus rapide que ledéveloppement d’infrastructures ferroviaires.De grands programmes d’investissements dansles systèmes de transport urbain et suburbainsont <strong>des</strong>tinés à combler ce "gap".De nouvelles opportunités voient aussi le jouren raison de la libéralisation du marchéeuropéen du fret et du transport international.Et dans deux ans, c’est le transport ferroviairede passagers qui sera également ouvert à laconcurrence. Les nouveaux venus sur cesmarchés doivent s’équiper et les systèmes <strong>des</strong>ignalisation doivent également évoluer pourassurer les trafics transfrontaliers.Autre facteur de succès : l’essor <strong>des</strong> lignes àgrande vitesse. "En 2020, la grande vitesse aurabouleversé la géographie spatio-temporelle del’Europe", faisait remarquer récemment (L’Echo,26 juillet 2008) Jean-Michel Descoine, expert entransport aérien. "Tous les vols de moins de3 heures seront remplacés par <strong>des</strong> trains.Quant aux aéroports, ils seront majoritairement<strong>des</strong>servis par rail, comme c’est déjà le casen Scandinavie", prédit Philippe Vaillin, qui acollaboré avec la Commission européennedans le cadre de la libéralisation. Preuve que lemouvement est en route : Air France songeà exploiter ses propres trains, notammentpour mettre en place une ligne Bruxelles-Roissy-Charles de Gaulle.Et en Wallonie ?Située au beau milieu de la "banane"industrielle (cette zone géographique quidésigne les sites les plus industrialisésd’Europe), notre région ne reste pas insensibleà toutes ces grands manœuvres ferroviaires.Citons par exemple le dossier "TGV Fret" deLiège, qui se précise de plus en plus. Enrésumé, il s’agit d’utiliser la grande vitessepour le cargo. Après plusieurs années d’étu<strong>des</strong>et de projections financières, l’asbl Liège Carex(pour Cargo, Rail, Express) a été fondée le21 mars 2008. Les partenaires (SNCB,Logistics in Wallonia, le GRE, TNT, LiegeAirport, Euro Carex) envisagent la possibilitéd’une première rame Paris-Liège en 2012,le but étant à terme de relier, en plus de Roissy,les terminus Fret TGV d’Europe existants -comme Lyon Carex, Schipol Carex et LondresCarex - et à venir. L’investissement de départest de 86 millions EUR (de nouveaux terminauxdoivent être construits, ils auront 265 mètresde long) et le coût d’exploitation annuel est del’ordre de 9,2 millions EUR. Investissementsconséquents, mais contrebalancés par lesavantages environnementaux : pour donnerune idée, une rame de train peut transporterde 80 à 100 tonnes de marchandises,6 fois plus qu’un camion et 5 à 10 fois plusqu’un avion.10. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


© Belpress.comTOUS LES VOLS DE MOINS DE 3 HEURES SERONT REMPLACÉS PAR DES TRAINSEt le fret sur rail a de beaux jours devant lui,comme le fait remarquer Marcel Miller :"22 millions de conteneurs arrivent chaqueannée en Europe, dont 6,5 millions à Anvers,qui est en pleine expansion. Une très petite partie– 7% seulement – de ces conteneurs reparten train. Il faut absolument augmenter cetteproportion sinon cela va être l’asphyxie totale !".Les corridors de fretDans les dossiers en cours, il faut égalementrelever un ambitieux projet de recherche financépar la Région wallonne dans le cadre <strong>des</strong> pôlesde compétitivité (2,5 ans, 14 millions EUR,60 personnes impliquées). Ce projet, lancéen avril 2007 et appelé TransLogisTIC, vise àdévelopper un transport combiné complet etperformant en Wallonie ainsi qu'une logistiquede qualité à haute valeur ajoutée. Il entendexploiter l’émergence <strong>des</strong> corridors de fretdécidés au niveau européen en faveur dutransport multimodal, confirmant de la sortela position dominante <strong>des</strong> entreprises wallonnesdans le développement du système européenERTMS (voir page 8).L’entreprise coordinatrice est Alstom Belgium.A ses côtés on retrouve <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entreprises(Thales Alenia Space ETCA, Cherokee Europe,Trasys) ainsi que <strong>des</strong> spin-offs et <strong>des</strong> PME(Logiplus, CE+T, n-Side, Sodiplan, IT-Opticset Acic). Le monde universitaire est biensûr impliqué, ainsi que le gestionnaired’infrastructure Infrabel ou encore la SNCB."Au-delà <strong>des</strong> objectifs purement industriels deTransLogisTIC, il faut souligner d’autres toutaussi importants", explique Michel VanLiefferinge, directeur du site Alstom à Charleroiet administrateur du pôle "Logistics inWallonia", "celui de la création d’emplois – laplupart <strong>des</strong> sociétés participantes recrutent – levolet formation développé avec le Forem et enfinun réseau entre entreprises participantes ausein du projet et les pôles équivalents dans lenord de la France, porteur de développement".Le TGV Fret est un <strong>des</strong> grands dossiersdu moment. Un de ses premiers pointsd’ancrage sera situé dans la zone deLiege Airport, probablement dès 2012.Le concept est dans l’air depuis près dedix ans, mais le projet a pris un coupd’accélérateur fin 2005, lorsque lesgestionnaires <strong>des</strong> réseaux ferrés françaiset belge (Infrabel) ont fait état de leurouverture à l’utilisation de sillons pourun TGV totalement dédié au cargo."Pour l'instant nous respectons parfaitementl'échéancier prévu, et restonstout à fait dans une logique de réseaueuropéen, ce qui est essentiel pourla réussite du projet car plus leréseau sera important, plus les coûtspourront être amortis sur une largebase", détaille Vincent Gernay,Coordinateur général de Liège Carex.En effet, après la création de RoissyCarex en 2007, une association LiègeCarex est constituée depuis mars 2008pour concrétiser le dossier, tandis queLyon Carex sera officiellement mis enplace le 26 septembre 2008 et un accordavec Schipol devrait être finalisé d'iciVINCENT GERNAYEST COORDINATEUR GÉNÉRALDE LIÈGE CAREX ETCONSEILLER EN COMMUNICATIONDE LIÈGE AIRPORTTGV Fret : le scepticisme est levéla fin 2008. Au niveau européen, uneassociation Euro Carex sera en placejuridiquement dès cet automne."Le scepticisme qui était encore demise il y a quelques mois autour de cedossier est à présent levé", se réjouitVincent Gernay. "Les contacts sontexcellents avec toutes les composantesde la SNCB. Elle a constaté, suite auxétu<strong>des</strong> de faisabilité, que les frais deraccordement au réseau ne seraientpas prohibitifs. Du côté du Gouvernementwallon, nous avons obtenu le 24 juilletla couverture de nos frais de fonctionnementpour les deux prochaines années,le temps de boucler les partenariatsavec <strong>des</strong> investisseurs structurels.Pour le matériel roulant, Alstom etSiemens sont sur les rangs pournous proposer de nouveaux modèles derames".Les choses se précisent donc dansce concept innovant qui représenteune chance unique de renforcer le pôletransport et logistique et la multimodalitéen Wallonie. ■<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .11


UNE RAMEDE TRAINTRANSPORTEDE 80 À100 TONNES DEMARCHANDISES,6 FOIS PLUS QU’UNCAMION ET 5 À10 FOIS PLUSQU’UN AVION.© Belpress.comQUELQUESGRANDSDU SECTEURCONSTRUCTION FERROVIAIREAlstom(France)www.alstom.comBombardier(Canada)www.bombardier.comSiemens(Allemagne)www.siemens.comSIGNALISATIONAnsaldo(Italie)www.ansaldo-sts.comLe retour du tramDans l’inventaire de "tout ce qui bouge"au niveau du rail, signalons encore le feu vertdonné par la Région wallonne, le 24 juilletdernier, à l’idée d’un tram à Liège. Ce tronçonde 14 kilomètres devrait se concrétiser surbase d’un partenariat public-privé, voie suivienotamment en France par les villes de Rouenet Reims.Les entreprises wallonnes"sur la balle"Enfin, on peut aussi relever l’initiative menéepar l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>, dont laCellule Marketing International accompagneles PME à l’exportation en rassemblant <strong>des</strong>fournisseurs de biens et de services pourun même secteur d'activité (formant une"grappe" d'entreprises) et en se basant surl'aide technique d'une entreprise leader dansson domaine.Après la création d’une dizaine de "grappes"(dans les domaines de la cimenterie, <strong>des</strong> mineset carrières, de la pétrochimie…), est née en2007 une grappe dédiée au transport ferroviaire."Nous avons rassemblé les entrepriseswallonnes actives dans les infrastructures,d’une part, et celles actives au niveau dumatériel roulant, d’autre part, expliqueGuillaume de Gaiffier, Conseiller UWE enMarketing International. Une première missions’est rendue au Maroc en novembre 2007,à laquelle ont participé les sociétés suivantes :AEG Belgium, AS Rail, Bureau Mertens,Câbleries Namuroises, Daxi, Ets Leclerq,Fonderies Fallais, Ronveaux et TransurbTechnirail. Nous avons également accompagnéla mission princière en Egypte en mai 2008,et préparons un déplacement en Espagned’ici fin 2008. Tous ces pays ont de grandsprojets ferroviaires et il importe que lesentreprises wallonnes soient "sur la balle"pour présenter leurs solutions technologiques,qui sont fortement appréciées à l’étranger". ■Invensys(GB)www.invensysrail.comThales(France)www.thalesgroup.comAi<strong>des</strong> et liens utileswww.alstom.com : le site de Charleroi coordonne leprojet de recherche wallon TransLogisTIC et est lecentre d’excellence mondial du groupe Alstom dansdeux domaines : les convertisseurs auxiliaires et lasignalisation ferroviaire.www.agoria.be : le secteur rassemble 1.500 entreprisesde l’industrie technologique.www.translogistics.be : site du projet pilote TransLogisTIC,auquel participent 10 entreprises wallonnes et 5 centresde recherche.www.logisticsinwallonia.be : le pôle de compétitivité consacréau transport et à la logistique.www.uwe.be : dans le thème « International », les activitésde la Cellule Marketing sont expliquées, notamment laméthodologie d’exportations en grappe d’entreprises.Une grappe dédiée au transport ferroviaire a été créée en 2007.www.fif.asso.fr : la fédération <strong>des</strong> industries ferroviairesen France regroupe une cinquantaine d’entrepriseswww.webtrains.net : portail d’information ferroviairedéveloppé en 2001 par un étudiant français ; existeaujourd’hui en 10 versions locales, dont une pour le Benelux.www.laviedurail.com : l’actualité mondiale, européenneet française du monde ferroviaire.12. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I Portrait© Jean-Pierre Ruelle“NOUS NEVOULIONS PASD’UN BARNUM,MAIS D’UNÉVÉNEMENTQUI COLLE À NOSVALEURS ET QUISOIT TOURNÉVERS LES JEUNES”Le Groupe Investsudvient d’inaugurerle premier bâtimentde bureaux passifconstruit en Wallonie.Il nécessite 80%d’énergie dechauffage en moinsqu’un bâtiment dotéd’un système dechauffage classique.Pour fêter sa miseen service, lenouveau siègea accueilli700 élèves issus detoutes les écolesde Marche !par Madeleine DEMBOURINVESTSUDConstruction passive…mais inauguration active !“Pour inaugurer nos nouveaux bureaux,nous ne voulions pas d’un barnum, mais d’unévénement qui colle à nos valeurs et qui soittourné vers les jeunes générations”. Voilà pour l’étatd’esprit de la rentrée très originale que vient de vivre leGroupe Investsud. Concrètement, le nouveau siège a étémis en service le 1 er septembre à Marche-en-Famenne.Les premiers occupants ont été… 700 jeunes issus <strong>des</strong>12 écoles primaires et secondaires de l’arrondissement !Invitation à toutes les écoles de Marche“Au printemps dernier, nous avons lancé l’invitation àtoutes les écoles <strong>des</strong> environs. L’idée était de préparerensemble – élèves, profs, collaborateurs d’Investsud -trois modules de formation à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> classes quinous rendraient visite à la rentrée de septembre 2008”,détaille Benoît Coppée, Directeur général d’Investsud.“Toutes les écoles ont répondu positivement et lapréparation a été réalisée avant les grands vacances :syllabus, matériel, personnes ressources, témoinsextérieurs etc.”Il faut dire qu’Investsud a frappé fort : contraint de quitterson ancienne implantation du centre-ville, devenue tropétroite, le Groupe a souhaité profiter de cedéménagement forcé pour investir dans un bâtimentnovateur sur le plan environnemental. Ses nouveauxbureaux, implantés dans le parc d’activités du Wex,sont construits en “passif”. “L’idée de départ était uncomplexe basse énergie (qui nécessite toujours unchauffage, ndlr) et c’est dans ce sens que nous avonsInvestsud est une société mixte (26% Région wallonne/74% privé) créée en 1984 etspécialisée dans l’apport en capital à risque aux entreprises <strong>des</strong> provinces de Liège,Namur et Luxembourg. Présidé par Herman Fruytier et dirigé par Benoît Coppée,le Groupe a investi 120 millions d'euros en capital ou assimilé dans les entreprisesfamiliales et PME. Plusieurs véhicules de financement ont été mis en place :fonds à vocation régionale ou généraliste, fonds dédicacés à <strong>des</strong> secteurs d'activitéspécifique (le bois, les spin-off), ...lancé l’appel d’offres. Mais le promoteur et l’architecte(Thomas & Piron et le bureau Synergy) nous ont proposéd’aller encore plus loin et de passer à la constructionpassive, c’est-à-dire sans système de chauffage.Cela signifie que notre bâtiment nécessite 80% d’énergiede chauffage en moins qu’un bâtiment construit avecun système classique de chauffage respectant lesnormes en vigueur”.Comment étiez-vous à 11 ans ?Un concept très attractif pour les élèves, légitimementpréoccupés par toutes les questions touchant àl’énergie et à la sauvegarde <strong>des</strong> ressources naturelles.Tous se sont d’ailleurs montrés très intéressés par lesmatériaux, les techniques et les calculs mis en œuvredans le bâtiment : le triple vitrage, la circulation d’air,les volets, la station météo, les panneaux solaires etc.Investsud avait aussi "convoqué" une séried’entrepreneurs (issus <strong>des</strong> entreprises participées) àvenir dialoguer avec les classes. L’occasion d’un contactdirect avec <strong>des</strong> personnalités telles que Louis-MariePiron, Marc Du Bois, Francis Blake, Catherine Burnotte…“Comment étiez-vous à 11ans ? Quelles étaientvos passions à 16 ans ? Quelle est votre vie et votreentreprise aujourd’hui ? Qu’avez-vous fait dans cebâtiment ?“ Les questions ont fusé en tous sens,de manière très spontanée !Ce grand défilé de têtes blon<strong>des</strong> a permis de mettreen avant <strong>des</strong> technologies novatrices et – qui sait ? –de susciter <strong>des</strong> vocations. Notons que les travaux ontété très vite (10 mois au total) et permettront à unesérie de PME ayant pris part au chantier, de bénéficierd’un bâtiment de référence comme carte de visite. ■14. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I PortraitCEQUAL ,C'EST UN STAFFDE 11 PERSONNES,DIRIGÉ PARJEAN-FRANÇOISCHASLAIN,ET UN “POOL”D’ENVIRON60 FORMATEURSJean-Paul COURTOIS,nouveau Présidentde CequalDébut <strong>des</strong> annéesnonante. L’industrieeuropéenne découvreles fameux Cerclesde Qualité qui fontflorès au Japon,et observe la montéeen puissance <strong>des</strong>certificationsISO 9000. Les PMEwallonnes sont alorstrès peu outilléespour intégrer cesnouvelles pratiquesde management,pourtantextrêmementprometteusesaux yeux deMichel Foucart.par Madeleine DEMBOURLE CENTRE WALLON DE LA QUALITÉUn nouveau Présidentpour Cequalpatron du groupe familial Technordimagine alors un projet unique, <strong>des</strong>tiné à "booster"L’emblématiquela démarche Qualité au sein de nos entreprises.Ce sont les prémisses du futur “Cequal”, le CentreWallon de la Qualité. Fervent défenseur <strong>des</strong> partenariatspublic-privé, le dirigeant tournaisien porte l’asbl surles fonds baptismaux en 1995, sous la forme d'unpartenariat entre l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> etle Forem. Après treize années à la présidence, il confieaujourd’hui son “bébé” à Jean-Paul Courtois,nouveau Président de Cequal.Ce que l’on recherche, c’est uneamélioration de l’organisationUne page se tourne pour l’asbl, mais les objectifs et laméthodologie demeurent. “Nous n’avons jamais pousséà tout crin vers la certification, explique Michel Foucart.Ce n’est ni un objectif, ni un but en soi. Ce que l’onrecherche, c’est une amélioration de l’organisation.Avec 99% <strong>des</strong> entreprises en-<strong>des</strong>sous de 50 personnes,la Wallonie compte une majorité de petites entreprises.Nous allons les chercher et leur donnons les outilsindispensables pour soutenir leur croissance et conduirele changement”.La méthodologie Cequal est double : <strong>des</strong> formationsgroupées, en grappes de 5 à 6 entreprises, coupléesavec <strong>des</strong> interventions dédicacées, au sein de chaqueentreprise. Au total, en 13 années d’existence, Cequalest parvenu à toucher plus de 1.700 PME wallonnes.Jean-Paul Courtois, Vice Président de l’UWE, est un "vieux routier" de la Qualité,démarche entamée lorsqu’il était Process and Systems Manager à IBM Belgique en1984, en charge entre autre du Réengineering <strong>des</strong> processus de Gestion et del’approche Qualité, jusqu’à être Expert agréé de la Région wallonne et avoir conseillé<strong>des</strong> dizaines d’entreprises wallonnes dans leur démarche Qualité et leur préparationéventuelle à la certification ISO 9000. Jean–Paul Courtois, est par ailleursadministrateur du Mouvement Wallon pour la Qualité.Jean-Paul Courtois, le nouveau Président, décortiquela statistique : “notre cible potentielle est de40.000 entreprises, car nous ne visons pas lesentreprises unipersonnelles (au nombre de +/-63.000).La taille moyenne de nos clients étant de 15 travailleurs,ce sont plus de 25.000 personnes qui sont sensibilisées,directement ou indirectement, à la Qualité.Par ailleurs, nous nous concentrons de plus en plussur les entreprises qui présentent un réel potentielde croissance”.60 formateurs sélectionnéschaque année sur appel d’offresCequal articule ses activités autour d’un staff permanentde 11 personnes, dirigé par Jean-François Chaslain.L’équipe est basée à Mons et Liège (direction, vente,administration, assurance qualité), et travaille avec un“pool” d’environ 60 formateurs sélectionnés chaqueannée sur appel d’offres. Au fil <strong>des</strong> ans et <strong>des</strong> deman<strong>des</strong>du terrain, Cequal a étoffé son offre. Bien sûr le“core business” reste le pôle “Qualité Totale” : un projetde 18 mois environ qui demande un engagement certainde la part du dirigeant d’entreprise. Cette formation peutensuite être complétée par <strong>des</strong> modules spécifiques,toujours suivant le principe <strong>des</strong> grappes : ressourceshumaines, finances, stratégie, innovation… “Depuisl’an dernier, nous proposons aussi une formation pourtrès petites entreprises – baptisée Methodius – <strong>des</strong>tinéeprincipalement à procurer une aide organisationnellede base”.Au-delà de ces formations transversales, l’asbl proposeaussi <strong>des</strong> formations sectorielles, notamment dans lesdomaines de la Sécurité Alimentaire, de la Sécurité auTravail, de l’Aéronautique et de l’Environnement.Cequal effectue aussi <strong>des</strong> missions ponctuelles, surl’ensemble de la Wallonie, comme par exemple la miseà niveau du secteur de l’économie sociale. ■<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .15


<strong>Entreprises</strong> I PortraitTOUT LEMONDE PEUTSE RETROUVERDANS CETTE BD :EMPLOYÉ,FUTUR EMPLOYÉ,CHERCHEURD’EMPLOI OUDIRIGEANT.Serge DEHAESCertains l’adorent,d’autres la détestent.La bande <strong>des</strong>sinée‘Manager Moded’Emploi’(voir page 50) met enscène de manièrehumoristiquele monde del’entreprise. Maisle véritable sujet,ce sont les rapportshumains. Tout lemonde peut à unmoment ou un autrese retrouver danscette BD. <strong>Dynamisme</strong>a rencontré l’auteurà l’occasion dela sortie dunouvel album.par Madeleine DEMBOURMANAGER MODE D’EMPLOISerge Dehaes sortson deuxième albumSerge Dehaes travaille seul. Il est indépendant.Il n’a pas de patron. Sa profession est son hobby.Son atelier est spacieux et lumineux. Il a vue surun petit parc. Il écoute la musique qu’il aime. Il travaille àson rythme… En fait son quotidien semble très éloignéde l’univers assez impitoyable qu’il décrit dans“Manager Mode d’Emploi” !!Comment en est-il arrivé là ? D’où est venue cette idéede retranscrire les travers de l’entreprise en bande<strong>des</strong>sinée ? “Il s’agit à l’origine d’un travail de commandepour le magazine Vacature. Cela faisait plus de 20 ansque je n’avais plus fait de BD et voilà que ce magazineme fait savoir que le <strong>des</strong>sinateur chargé de sonstrip hebdomadaire remet son tablier. La BD, c’estun peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je répondsdonc présent ! “Un changement de ligne éditoriale au sein de cegroupe de presse pousse Serge Dehaes à proposerses personnages ailleurs, en l’occurrence à Spirou.Mais au sein de la maison Dupuis, l’auteur subi une <strong>des</strong>thématiques abordées dans ses strips, à savoir le rachatd’une entreprise par une autre (Dupuis étant rachetépar Dargaud). Entre-temps Thierry Tinlot, ex rédacteuren chef de Spirou était devenu directeur éditorial deFluide Glacial et le rappelait à lui. Un premier albumallait enfin se concrétiser dans cette maison d’édition,suivi d’un deuxième en juin 2008.Dans les personnages de cette BD, ma préférence vaau directeur car il existe de chair et d’os. C’est quelqu’unpour qui j’ai de l’affection, mais qui, si on observe unminimum d’objectivité, est incroyable dans son spectred’incompétences ! Déléguer est son maître mot !Gagner au tennis est son principal objectif. Draguersa secrétaire sans arriver à ses fins est son uniqueactivité professionnelle.Manager mode d'emploi, Editions Fluide GlacialD’où viennent les personnages ?Une question que tout le monde se pose en lisant la BD :les personnages sont-ils <strong>des</strong> archétypes ou ont-ils étécréés d’après <strong>des</strong> individus côtoyés par l’auteur ?“Maintenant que le staff <strong>des</strong> personnages est établi ;maintenant que chaque employé a une identité biendéfinie, ils sont chacun devenus <strong>des</strong> compagnons demon quotidien. Et quand, un ami, un client ou dieusait qui agit ou dit une chose qui pourrait se retrouverdans ma BD, il revêt automatiquement le costumedu personnage adéquat et finit toujours sous la minede mon crayon”.Par rapport à une BD classique, celle du ‘Manager’ sedéploie sous forme de strips. “Une manière d’aller àl’essentiel. Première case, on met en place le sujet.Deuxième case, on amène l’effet comique. Troisième,c’est déjà la chute. Il n’y a pas de place pour lesfioritures. Ce qui est parfois indigeste sur tout un album.Souvent, je conseille de lire “Manager” en plusieurs fois,c’est mon mode d’emploi”, précise l’auteur.A côté de cette bande <strong>des</strong>sinée, Serge Dehaes évolueplutôt dans l’univers de l’illustration, que ce soit pour<strong>des</strong> projets éditoriaux (magazines, récits poétiques,nouvelles, manuels scolaires…) ou pour <strong>des</strong> campagnesde publicits pour <strong>des</strong> annonceurs aussi divers que lesTEC, Agoria, La Poste, la Fnac, <strong>des</strong> compagniesd’assurances, <strong>des</strong> pouvoirs publics… Il collabore aussidepuis 1991 avec Philippe Geluck et son célèbre Chat,dont il est le coloriste. Un travail auquel il consacreun jour par semaine. “J’ai eu la chance de collaboreractivement sur la série du Fils du Chat. Neuf albumssont sortis… Une belle expérience. Je regrette parfoisles années du début… Le succès du Chat a transforméGeluck en chef d’orchestre, dirigeant une équipe commeun vrai manager. Depuis peu, il m’inspire certains gagsde “Monsieur le directeur”… ■16. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I EvénementIL FAUTENCOURAGERLA CRÉATIOND'ENTREPRISE,PARCE QU'ONN'A ENCORERIEN TROUVÉDE MIEUX POURCRÉER DEL'EMPLOI.Eric Domb© TiltQu'est-ce quifait que lesentrepreneurs belgesconnaissent tantde succès dansleur secteuréconomique, culturelou culinaire... ?15 visionnaires vousle feront découvriren 15 minutes(chacun) le30 septembreà Ostende !RETROUVEZ-LES LE 30 SEPTEMBRE15 visions de l’entrepriseen Belgiquec'est quelque chose demystérieux”, affirme l’OCDE… Et même les“Entreprendre,plus grands théoriciens ne parviennent pasà lever ce mystère. Il faut dire que contrairement à eux,qui peuvent contempler le monde du haut de leur tourd’ivoire, les entrepreneurs doivent être dans le monde,parmi leurs semblables. Comment font-ils ?Pourquoi font-ils ce qu’ils font ? La seule façon de lesavoir, finalement, c’est de leur donner la parole.Et c'est justement l'objectif de “15x15” : permettre à15 visionnaires, tous belges, de raconter succinctement,15 minutes chacun, leur expérience.En prélude à cet événement exceptionnel, quatre d'entreeux ont dégagé pour <strong>Dynamisme</strong> quatre grandsprincipes, essentiels à la réussite de tout projetentrepreneurial…1. Une seule stratégie : entreprendre de manièredurable et rentableUn chef d’entreprise doit tenir compte <strong>des</strong> différentesparties prenantes et savoir ce qui se passe chez sesactionnaires, clients, collègues, voisins, fournisseurs…Même face aux nouveaux défis, Julien Dewilde restefidèle à ce principe. Après Bekaert, il est à présentaux comman<strong>des</strong> d’Agfa-Gevaert. “Avec moi, l’entreprisene fera pas faillite”, affirme-t-il haut et fort, alorsmême que l’action ne vaut plus qu'un cinquième <strong>des</strong>on prix d'introduction : finalement, les Belgessouscrivent massivement et l'entreprise retrouvebien vite ses couleurs.Les 15 témoins : Johnny Thijs (La Poste), Julien Dewilde (Agfa-Gevaert), ChristianJourquin (Solvay), Marc Michils (Saatchi & Saatchi), Amid Faljaoui (Roularta),Jean-Pierre Delwart (Eurogentec), Katia Gilliot (Amtoys), Flor Joosen (Joosen-LuckxAqua Bio), Inge Geerdens (CVWarehouse), Alain Courtois(Administrateur de sociétés), Luc Bertrand (Ackermans & vanHaaren), Julie Bajart (Bajart), Pierre Wynants (Comme chezSoi), Adrienne Axler (Sodexho) et Eric Domb (Paradisio/UWE).2. De bonnes relations humaines sont crucialesL’établissement de réseaux est la meilleure façond’apprendre les uns <strong>des</strong> autres. Une vision peut ainsidéboucher sur l’action. “J’accorde beaucoupd’importance, en effet, à la qualité <strong>des</strong> relationshumaines au travail, explique Adrienne Axler, directricede Sodexo. Une entreprise ne vaut que par les valeurs<strong>des</strong> gens qui y travaillent. Appliquer une approchequalitative à cette “matière” volatile et de plus enplus rare est vital pour une entreprise”.3. De la motivation, de la motivation et encorede la motivationL’autonomie, et non l'appât du gain, est souvent la plusgrande motivation pour lancer une entreprise, qui diffèred’une personne à l’autre. Pour la fondatrice de PèreOlive, c’était l'amour <strong>des</strong> olives. Quant à Katia Gilliot,la force motrice de la réussite de Noukie’s (Amtoys),elle décrit sa motivation comme suit : “Je voulaistravailler moins et consacrer plus de temps à mafamille : j’ai créé une entreprise”.4. Entreprendre, c’est être socialement responsableL’entreprise est un bienfait au niveau humain, maiségalement à l’échelon social, comme source d’emplois.Pourtant, le mot “entreprendre” a souvent uneconnotation négative : une enquête de la VRT a révéléainsi qu’une personne sur quatre considère lesentrepreneurs comme <strong>des</strong> voleurs et, selon uneenquête de la Delta Lloyd, 66% <strong>des</strong> fonctionnairesseraient contre l’entreprenariat. Raison de plus, s'il enfaut, pour “communiquer son enthousiasme dans lacréation d'entreprise, parce qu'on n'a encore rientrouvé de mieux pour créer de l'emploi”, commel'explique le fondateur du parc Paradisio – et Présidentde l'UWE – Eric Domb.Retrouvez ces quatre visionnaires, et les onzeautres (voir encadré), au “Kursaal” d'Ostende le30 septembre ! ■Plus d'infos et inscriptions sur www.15x15.be.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .17


<strong>Entreprises</strong> I WomanagerCARRÉMENT BONDe la pubà la pâtisserie :carrémentétonnant“NOUS REVENDIQUONS UNE IMAGE D’ARTISAN,ASSOCIÉE AUX RÈGLES DE GESTION D'ENTRE-PRISE ET DE DÉVELOPPEMENT”Florence FERNÉMONTDe Bruxelles à Bouge. D’une grande entreprise à unepetite. De la publicité à la pâtisserie. Telle est la voieempruntée par Florence Fernémont. Avec deux autresrepreneurs, elle a bâti depuis quatre ans un véritableprojet d’entreprise autour de la Maison Rouard.Avec passion et professionnalisme.par Madeleine DEMBOURComment passe-t-on de l’univers de la publicitépour reprendre une pâtisserie de province etla faire grandir ? Ce chemin, qui mène deBruxelles à Bouge, est celui emprunté parFlorence Fernémont. Après un parcours d’unequinzaine d’années dans la communication et lapublicité, notamment chez Duval-Guillaume,la jeune femme succombe à sa passion du sucré en2004. “J’ai toujours été passionnée par ce secteur.Après ma licence en traduction, j’ai suivi uneformation en management à Leuven, puis àSaint-Louis. Mon mémoire de fin d’étu<strong>des</strong> avait pourobjet la création d’une biscuiterie. J’avais en tête leprojet de créer un jour ma propre affaire”.Trois repreneursEn 2004, l’opportunité se présente de reprendre laMaison Rouard à Bouge, un établissement renommédans toute la région pour son expertise et sonsavoir-faire artisanal de très haute qualité. Florencene s’embarque pas seule dans le “bateau” : à bord,Myriam Vanden Broucke, qui travaille dans la maisondepuis 20 ans, bientôt rejointe par Raphaël Giot.Le chef pâtissier, qui a bien connu le fondateur,Monsieur Rouard, a construit son expérience dansde très gran<strong>des</strong> maisons, entre autres Mahieu etDe Baer à Bruxelles et un établissement huppéde New York.Les repreneurs avancent avec prudence, soucieuxde ne pas bousculer la clientèle : le nom Rouard estconservé, l'équipe aussi. De manière subtile, uneimage plus contemporaine commence toutefois às’installer, notamment avec la marque “CarrémentBon” et un nouveau concept de magasin.De nouveaux produits, comme le macaron aufoie gras d’Upignac, apparaissent en vitrine.Un deuxième point de vente s’ouvre en 2007,à Eghezée, doté d’un espace dégustation auxlignes épurées.Avec sa quinzaine de collaborateurs, le projet“Carrément Bon” est une entreprise queFlorence Fernémont entend gérer avecprofessionnalisme. “Nous avons un véritable projetd’entreprise. Certes le point d’entrée reste toujoursla pâtisserie, nous continuons à nous former dansce domaine pour rester innovant et à la pointe.Notre chef pâtissier, par exemple, participera àla Coupe du Monde de pâtisserie à Lyon enjanvier 2009. Mais nous voulons aussi faire évoluernotre offre vers d’autres produits, pourquoi passalés. Nous repensons nos réseaux de distribution,l’horeca, les entreprises…”Grandir ne signifie pas perdre son âme d'artisanFlorence Fernémont est convaincue qu’il fautinstaurer un dialogue régulier avec le public. C’est cequ’elle fait via <strong>des</strong> newsletters, <strong>des</strong> dégustations, <strong>des</strong>participations à <strong>des</strong> événements tels que la Journéede l’Artisan... “Grandir ne signifie pas perdre soncaractère artisanal. Nous revendiquons notre imaged’artisan associée à de véritables valeurs de gestiond'entreprise et de développement. Créativité,diversité, qualité, innovation : voilà les mots-clésqui animent notre équipe…”L’avenir ? Florence Fernémont se verrait bien ouvrirun troisième point de vente entre Namur etBruxelles. Elle compte aussi investiguer les canauxde distribution externes pour l’un ou l’autre produitphare comme les macarons de Paris. Ce grandclassique a été revisité et la gamme compte <strong>des</strong>nouveautés comme le macaron au thé vert matchaou le macaron rhum/citron vert. Mmmh… ■MON SACA MAIN :Oui, mon sac a déjà uncertain volume, maisparadoxalement ilcontient assez peu dechoses. Je suisquelqu’un d’assezstructuré et mon sac estplutôt "professionnel" :<strong>des</strong> cartes de visites,mon agenda, monGSM… J’appréciedavantage les supportsélectroniques que lessupports papiers, c’estplus pratique. Bien sûrj’ai aussi quelquesphotos de mes proches,notamment mes deuxgarçons Oscar etEdouard, de 7 et 10 ans.Retrouvez cet article sur :18. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I Gestion durableINFOSMOBILITÉLE CONTENEUR PASSE AU SCANLa Cellule Mobilité de l’UWE organiseson colloque annuel le vendredi3 octobre 2008 à Louvain-la-Neuve.Cette matinée sera consacrée à laconteneurisation : sa pertinenceéconomique, son potentiel innovant, lesbonnes pratiques qui l’entourent et lesperspectives de développement qu’elleoffre. Un accent particulier sera mis surles témoignages d’utilisateurs,notamment pour <strong>des</strong> produits pourlesquels l’utilisation du conteneur n’étaitpas évidente au départ. Vous êtes chefd’entreprise, responsable logistique outransport… cette rencontre vous estentièrement <strong>des</strong>tinée. Elle offriral’occasion aux participants de découvrir<strong>des</strong> expériences innovantes etd’échanger non seulement sur lesfacteurs de succès mais également surles difficultés rencontrées.Informations et inscriptions surwww.uwe.be.UN PETIT PAS POUR L'ENVIRONNEMENT…Un pas de géantrentabilité !Dans le cadre de leurs diagnostics déchets, les Conseillersen environnement de l'UWE ont eu l'occasion de visiter la sociétémouscronnoise Vprint, spécialisée dans la personnalisation,le façonnage et l'impression de mailings et particulièrementengagée dans la limitation de son impact sur l'environnement.par Olivier CAPPELLINNon content d'avoir déjà mis en placede nombreuses actions en faveurde l'environnement (utilisationd’encres à base d'eau, réutilisation eninterne <strong>des</strong> bidons vi<strong>des</strong>, utilisationd’emballages consignés lors de l'achatde matières premières…), CalogeroNicotra, Responsable Chimie & ContrôleQualité chez Vprint depuis un an et demi,est toujours à la recherche de solutionsinnovantes en la matière.C'est ainsi qu'il fut particulièrementattentif à la proposition d'un fournisseurconcernant un nouvel agent de"mouillage" (le produit qui permetde n'imprimer que ce qui est "insolé"sur la plaque). Il faut dire que celuiutilisé jusqu'alors par Vprint était trèsagressif vis-à-vis <strong>des</strong> équipements –ce qui demandait une maintenanceaccrue et induisait <strong>des</strong> coûts nonnégligeables pour le regarnissage<strong>des</strong> rouleaux en caoutchouc – etl'entreprise était déjà très attentive àl'existence d'alternatives efficaces.C'est en juillet 2007 que lui fut proposéLe conteneur, une simple boîte ?Oui… au potentiel infini.ECOCONSEILSECO-CONSOMMATION :CONFÉRENCE UWELa Cellule <strong>des</strong> Conseillers enEnvironnement de l'UWE organise le30 septembre une conférence-débatsur l'éco-consommation en entreprise(attitu<strong>des</strong> à privilégier lors <strong>des</strong> achats,optimisation de l'utilisation <strong>des</strong> produits,prévention et gestion <strong>des</strong> déchets,sensibilisation <strong>des</strong> travailleurs,...).Présentation de cas concrets et atelierspratiques seront au programme.Plus d'infos : 010/47.19.43Infos et inscriptions surwww.uwe.be/environnement(rubrique "Agenda")20. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


pour lace produit à priori non agressif pour lesrouleaux et dont la fréquence <strong>des</strong> "bainsde mouillage" était limitée à une fois partrimestre, contre une fois par semaineavec le produit habituel.Mais étant plus cher à l'achat et devantêtre utilisé à une concentration plusélevée (5% au lieu de 3,5%), Vprint choisitd'éprouver d'abord l'efficacité du produiten situation réelle sur une seule de ses3 rotatives. Avec <strong>des</strong> résultatsvisiblement très positifs puisque, dèsdécembre 2007, le nouvel agent demouillage était utilisé sur les 3 rotatives !Une implémentation rapide favorisée parle fait que ce changement n'induisaitaucune formation spécifique pourles membres du personnel.Quant au "return of investment", il ne sefit pas attendre non plus, comme lemontre le tableau suivant.La Cellule <strong>des</strong> Conseillers enEnvironnement a pour rôle d’informerles entreprises wallonnes sur lesrèglementations environnementales etles aider à intégrer l’environnementdans leur gestion quotidienne.Pour y parvenir, elle a développédifférents services :• réalisation de diagnostics"Déchets" et "Environnement";• aide aux entreprises pour l’obtentionde leur permis d’environnement;• réalisation de projets de gestioncollective de l’environnement sur leszones d’activités économiques.Outre l'aspect financier, d'autresavantages qui n'étaient pas prévus àl'origine ont également été remarqués,comme par exemple le fait que les"cinquièmes couleurs" (de typefluorescent, or ou argent) s'appliquentavec une plus grande facilité.Ce cas concret en entreprise, quidémontre qu'il est possible d'alliersolution innovante, économie etenvironnement, vous sera présenté plusen détail, parmi d'autres, lors de laconférence organisée par la Cellule<strong>des</strong> Conseillers en Environnement le30 septembre (voir page 20). ■ALLIER SOLUTIONINNOVANTE, ÉCONOMIEET ENVIRONNEMENT ?C'EST POSSIBLE !Ancien produit Nouveau produit DifférenceConsommation annuelle 11.000 litres 15.875 litres Surcoût de ± 5.400 €(± 35.800 €) (± 41.200 €)Temps de vidange 156h/an (3 rotatives) 12h/an (3 rotatives) Gain de ± 15.500 €(changements du"bain de mouillage")Déchets additif eau 47 tonnes 8 tonnes Gain de ± 4.500 €Regarnissage <strong>des</strong> 30/an (3 rotatives) 0/an (3 rotatives) Gain de ± 9.500 €rouleaux caoutchoucTotal Gain annuel : 24.000€Les Conseillers enEnvironnement de l'UWELa Cellule <strong>des</strong> Conseillers enEnvironnement vient de mettre en ligneun tout nouveau site internet, qui abordela gestion environnementale dansl'entreprise à travers 6 thématiques :déchets, énergie, gestion collective,management environnemental, permisd'environnement et sol & stockage.Vous y trouverez également plus d'informationssur la Cellule et ses activités.Découvrez-le sans tarder surwww.environnement-entreprise.be !ECOCONSEILSAGRÉMENTEZ LE CADRE DE VIEDE VOTRE ENTREPRISE !La biodiversité est une thématiqueenvironnementale sensible et à prendrede plus en plus en considération.Nature et entreprises peuventcependant se rejoindre. D’autant qu’uneentreprise verte améliore son image demarque et offre un cadre de vie plusagréable à ses travailleurs.Depuis le 20 décembre 2007, la DirectionGénérale <strong>des</strong> Ressources Naturelles etde l’Environnement wallon subsidie laplantation et l’entretien de haies, vergersou alignements d’arbres. Ces subsi<strong>des</strong>sont octroyés entre autre sur les terrainssitués en zone d’activité économique etconcernent <strong>des</strong> espèces indigènes,adaptées au sol et au climat.Il vous est donc possible d’en bénéficierafin d’agrémenter votre parcelle etcontribuer à la qualité environnementalede votre parc d’activité économique.Les plantations de haie peut êtresubsidiée à concurrence 2,5 EUR parmètre, allant jusque 4,5 EUR/m pour<strong>des</strong> plantations de trois rangs et plus.Vous pouvez également recevoir4 EUR par arbre d’alignement et12 EUR par arbre fruitier.Par ailleurs, les montants forfaitairesannuels pris en charge par la Régionwallonne pour l’entretien peuvent varierde 14 EUR à 25 EUR pour 100 mètres dehaie et de 4 EUR à 15 EUR par arbre.Plus d'infos sur :http://environnement.wallonie.be/dnf/dcnev/consnat/Subventions_haies.htm<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .21


ENBREFPARDUYNS : UNE AFFAIRE QUI"ROULE" DEPUIS 40 ANS !Créée le 1 er mai 1968 à Leuze (Hainaut),Parduyns était à l’origine active dans lespièces et accessoires automobiles, maiselle s'est rapidement réorientée vers lecréneau qui lui vaut sa notoriété et saréussite actuelles : les fournituresindustrielles mécaniques plusspécialement liées aux roulements àbilles. Dernier opérateur grossisteindépendant pour la Wallonie, Parduynspossède un stock de 45.000 référenceset est depuis 1974 le distributeur officieldu groupe suédois d’ingénieriemécatronique SKF, numéro un mondial<strong>des</strong> roulements à billes. Parduynsoccupe 26 personnes et réalise unchiffre d'affaires approchant les10 millions d'euros.ACHETEZ VOS ÉQUIPEMENTSSPORTIFS EN LIGNE !La société vervietoise Idemasport,spécialisée dans la vente d'équipementet de matériel sportifs, vient de mettreen ligne son site d'e-commerce :www.idemasport-shop.be. Destiné auxcollectivités (clubs, écoles, fédérations,communes,...) et aux particuliers, ilpropose plus de 2.000 articles sportifs et<strong>des</strong> fonctionnalités pratiques : top <strong>des</strong>ventes par catégorie de produit,présentation de produits à découvrir,produits également achetés par lesautres clients, etc.BSB EN LIGNE AVEC SES OBJECTIFS 2008Le groupe BSB, prestataire de servicesinformatiques et éditeur de logicielsfinanciers établi à Louvain-la-Neuve,a réalisé au premier semestre 2008un chiffre d’affaires consolidé de10,4 millions d’euros et un EBIT (résultatopérationnel) de 1,2 millions d’euros.Fort de ces résultats, le managementest confiant dans la réalisation <strong>des</strong>objectifs fixés pour l’année 2008,à savoir un chiffre d’affaires de19,5 millions d’euros et un EBIT de1,8 millions d’euros.123Trois questions àPierre Luthers – Forum<strong>des</strong> EntrepreneursLe Forum <strong>des</strong> Entrepreneurs est depuis 2007 le nouveau nom debaptême du Salon Initiatives qui se déroule à Liège chaque annéeen octobre depuis 22 ans. Nous avons rencontré Pierre Luthers, lacheville ouvrière de ces deux journées de rencontres, les mercredi22 et jeudi 23 octobre 2008 (www.lfe.be).par Madeleine DEMBOURPourquoi ce nouveau nom ?Si un salon consacré à l'automobile ou au bâtiment contient en son sein les germes del'innovation (nouveaux modèles, nouveaux procédés,...), le service est un concept plusdifficile à montrer. L'année dernière, pour marquer une évolution importante, nous avonschoisi de l'appeler désormais "Forum <strong>des</strong> Entrepreneurs", pour souligner d'une partnotre souhait de mieux cibler le public professionnel <strong>des</strong> chefs et responsablesd'entreprise, et d'autre part pour insister sur les modifications fondamentales apportéesau contenu du salon, au bénéfice d'une meilleure mise en réseau <strong>des</strong> visiteurs.Le Média “Salon” est-il encore pertinent à l’heure d’internet et<strong>des</strong> réseaux sociaux comme FaceBook, MySpace etc. ?Plus que jamais ! Nous découvrons agréablement que les deux media sont bien pluscomplémentaires que concurrents! Nous utilisons fréquemment internet pour le contactavec les exposants potentiels, la promotion et même l'organisation logistique <strong>des</strong>événements. Ce qui a changé par contre, c'est que les visiteurs viennent dans les salonsdésormais beaucoup moins pour de la prise d'informations (qui peut se faire parinternet), mais beaucoup plus pour établir <strong>des</strong> contacts directs, développer unrelationnel, chercher <strong>des</strong> idées, trouver <strong>des</strong> partenaires... La force du media salon,c'est le contact direct ! C'est le seul media qui excelle en ce point !Quels seront les moments forts de l’édition 2008 ?La soirée inaugurale le mardi soir, qui revêtira cette année une ampleur eurégionale, et ledéveloppement de l'ICT Business Matching Day sur les deux jours du Forum, avec plus de200 entreprises pour un bon millier de rencontres individuelles. La Web TV du Forumpoursuivra la diffusion d'interviews de personnalités du monde de l'entreprise.A souligner aussi le développement du concept de "Club <strong>des</strong> Décideurs", qui invitetous les dirigeants d'entreprise à se rencontrer entre eux et à rencontrer de hautsresponsables économiques et publics, dans un environnement agréable et bien adapté... ■La force dumedia salon,c'est le contactdirect ! C'est leseul media quiexcelle en ce point !www.lfe.be© Belpress.com22. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I EchosLa synthèse Acapeladonne la réplique à«Extrême ® » de Nestlé«Extrême ® » de Nestlé ® , qui proposait aux internautes de créerleur propre court métrage en ligne (découvrez le film gagnant surwww.extreme-studio2cine.fr). La synthèse vocale d'Acapela Groupétait utilisée pour réaliser les dialogues.S’appuyant sur 25 années d’expérience, Acapela Group fait parlerde nombreux produits et services dans plus de 25 langues à traversle monde (GPS, systèmes vocaux interactifs, solutions d’accessibilité,E-learning, Web parlant, audio-books, etc.) Etabli à Mons,il occupe 60 personnes.(1) Contraction d’«advertising game» (jeu publicitaire)Expansionporte bien son nom !En inaugurant, en juin dernier, ses nouveaux bâtiments(850 m 2 ) à Wierde, Expansion souligne sa remarquable…ascension. Créée en 1999 avec un capital de 18.592 EUR,la société namuroise de marketing et communication.réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 2.750.000 EUR,occupe 25 collaborateurs et compte plus de 200 références,tant dans le secteur privé que public (BEP, Valbois, <strong>Union</strong><strong>des</strong> Villes et Communes, Grafe Lecocq, SPF Economie,DGRNE, Batireno, Pierret system, Distrigaz…). Lauréate duPrix Wallon de la Qualité en 2005, doublement distinguéeaux PAMPA 2008 (Public Authorities Magazine Print Award),Expansion a par ailleurs été la première agence marketingintégrée en Wallonie à obtenir la certification ISO 9001.Un Pas Plus Loinet Maxys remuentles vitrines !La chaînedu papiersigne unecharteenvironnementaleMettre sa vitrine en mouvement et transformer sa devantureen écran tactile et interactif, c’est possible ! Le magasinet bar à vins bruxellois Wine in the City le prouve enpermettant au passant de naviguer sur son site Internet(www.wineinthecity.be) projeté sur un écran tactile intégréà la vitrine. Cette prouesse pour le moins originale estle fruit de la collaboration entre deux entrepriseswalllonnes : l'agence de communication namuroiseUn Pas Plus Loin, qui a transformé chaque page du siteen interface tactile doté de systèmes de comman<strong>des</strong>spécifiques, et Maxys, une jeune société <strong>des</strong> environs deCharleroi active dans la “communication audiovisuelledynamique”, qui a développé la technologie permettant laprojection du site sur la vitrine.Grande mobilisation le 19 juin dernier : les 12 fédérations qui constituent lachaîne du papier en Belgique (5.000 entreprises, 60.000 emplois) ont signéune charte environnementale à l'occasion de “La nuit de l'industriegraphique”. L'engagement ? Poursuivre une relation durable entre lepapier et la forêt, les efforts en matière de recyclage et l'amélioration del'empreinte CO 2 . “On n'abat jamais un chêne de 100 ans pour fabriquerdu papier, puisque nous n'utilisons que <strong>des</strong> sous-produits de la forêt.Malgré nos efforts, l'opinion publique reste persuadée que notre industrieest responsable de la <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> forêts et de la pollution CO 2 .La pratique démontre le contraire. Nous voulons par cette charte délivrerun message de dynamique et de proactivité”, explique Firmin François,Président du Paper Chain Forum.24. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


<strong>Entreprises</strong> I Patrons tous horizonsPATRON EXPORTATEUR : Cécile TroisfoNous exportons 80%Sous la marque "SOS Booster", la PME liégeoiseCeteor fabrique <strong>des</strong> boosters capables de redémarrern'importe quel moteur. Même <strong>des</strong> chars d'assaut !Elle équipe les sociétés de transports en communde New York, Chicago ou Paris… Certifiée par l'Otan,elle compte aussi plusieurs armées parmi ses clients.par Madeleine DEMBOURC'est à Liège que sont fabriqués depuis bientôt 10 ansles boosters les plus puissants au monde.CETEOR• LOCALISATION : Harzé• FONDATION : 1990• ACTIVITÉS : production et commercialisation deboosters puissants (batteries portables) pour toustypes de moteurs.• EFFECTIF : 17 personnes.• CLIENTS : sociétés de dépannage, armée, marine,aviation, secteur agricole, travaux publics, transport...(via <strong>des</strong> distributeurs).Avez-vous déjà été confrontéà une batterie de voiture“plate” ? Si oui, alors vousconnaissez vraisemblablement le"booster", nom donné aux batteriesportables qui permettent de redémarrerles moteurs.C'est le créneau de la sprl Ceteor, quis'est positionnée depuis quinze ansauprès d'une clientèle professionnelleavec ses boosters extrêmementpuissants (ils peuvent redémarrer unchar d'assaut!). “Pour notre produit,le marché est mondial”, expliqueCécile Troisfontaine, administratricedéléguée de Ceteor. Des moteurs, il y ena en effet partout. Et <strong>des</strong> moteurs qui“flanchent” pour cause de batteriedéchargée, aussi.Redémarrer <strong>des</strong> chars d'assautC'est là que le “booster” intervient, afinde redémarrer voitures, camions, bus,bateaux, chars militaires, tracteurs…,même dans <strong>des</strong> conditions extrêmes detempérature. Comment cette jeunefemme, maman de deux adolescents,s'est-elle intéressée à cette activité ?Après sa formation d'économiste, laLiégeoise débute sa carrière commePATRON DU BOUT DU MONDE : Jean-Bengbu, “petite” villeDepuis six ans, le Belge Jean-Christophe Bogaert(39 ans) passe la majorité de son temps dans l’Empiredu Milieu. Il y dirige une joint-venture belgo-chinoisedont les clients sont les multinationales de l’agroalimentairetelles que Danisco, Kraft et Nestle etles grands noms de l’industrie alimentaire chinoise(Yili, Wahaha). Rencontre.“L’activité commerciale a démarré en mai 2004, le break-evenétait atteint fin 2005, et nous sommes en boni depuis 2006”.JOINT VENTURE - GALACTIC ET L’ENTRE-PRISE CHINOISE BBCA BIOCHEMICAL• LOCALISATION : Bengbu (500 kmau nord-ouest de Shanghai)• CRÉATION : septembre 2002, démarrageindustriel en mai 2004• INVESTISSEMENT : 40 millions EUR• ACTIVITÉS : production et commercialisationd’acide lactique et de dérivés de celui-ci.• CHIFFRE D'AFFAIRES : > 20 millions EUR.• EFFECTIF : 170 personnes• COMMERCIALISATION : environ 50%sur le marché domestique et 50% àl’exportation vers 46 payspar Madeleine DEMBOURLe premier contact deJean-Christophe Bogaertavec la Chine date dejuillet 2001, lorsqu’il est envoyé par sonemployeur, Galactic (producteur d’acidelactique), pour évaluer les possibilités decollaboration dans ce pays. “Nous avonsentamé les négociations avec notrepartenaire actuel (BBCA Biochemical) dèsle mois de septembre. Un an plus tard, enseptembre 2002, nous signions le contratde joint venture”.Jean-Christophe Bogaert est un vraiBelge : né à Bruxelles, issu d’une familleflamande, élevé en français et ayant habitédans les trois régions du pays. “J’ai unemaison près de Ath où je compte bienrevenir vivre un jour”, explique ce brillantingénieur qui possède une formation à lafois technique (Institut Meurice) etcommerciale (HEC Saint Louis).Aller-retours mensuels vers la BelgiqueDepuis six ans, il passe la majorité de sontemps dans l’Empire du Milieu. “Monépouse et nos deux enfants m’ont rejointen 2005. Nous habitons à Nankin car il y adans cette ville une véritable communautéd’expatriés et <strong>des</strong> écoles internationales,mais l’usine se trouve à 170 kilomètres. Jepars le lundi matin et rentre le jeudi soir.Le vendredi, je suis au bureau de Nankin26. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


ntaine (Ceteor)de notre productionsalariée au sein de diversesorganisations. Avec l'idée, un jour, de“créer sa boîte”. Elle saute le pas en1990 en mettant sur pied une petite scrl.“J'ai commencé par vendre différentsproduits à <strong>des</strong>tination de garagistes etde carrossiers, puis est venue en 1992l'opportunité d'importer <strong>des</strong> boostersdu Canada, ensuite <strong>des</strong> Etats-Unis.Pour compléter la gamme (les boostersCeteor sont aujourd'hui parmi les pluspuissants du marché, ndlr) nous avonscommencé à fabriquer nous-mêmescertains modèles”. Cécile Troisfontainetransforme d'abord sa maison deBeauvechain en atelier. Elle travailleavec son mari et son frère. A l'époque,25% seulement <strong>des</strong> ventes se réalisentà l'étranger, mais l'engagement d'unspécialiste à l'export, via l'Agence<strong>Wallonne</strong> à l'Exportation, s'avère décisif.“A partir de 2000, pour assurer unemeilleure qualité et un meilleur service,nous avons décidé de fabriquer nousmêmestoute la gamme”. Ceteoraugmente ses ventes, loue un entrepôt àLes boosters ne sont pas réservés aux pays"froids". Ceteor en vend dans les paysméditerranéens, et jusqu'en Australie.Méry, en région liégeoise, avant <strong>des</strong>'installer, en 2007, dans le parcd'activités de Harzé et de passer en sprlen 2008. A présent l'export représente80% du chiffre d'affaires ! “Nous misonsénormément sur la qualité et la fiabilitéde nos produits. Notre niveau de serviceest également très important”. ■ENBREFLA VAGUE ÉCOLOGIQUE DÉFERLESUR LA LESSIVE BELGEAprès le succès enregistré en France eten Italie, Mench Industry lance "Lagoon"en Belgique : un procédérévolutionnaire, simple, économique etécologique, qui remet à l’honneur l’eaucomme vecteur clé du processus delavage <strong>des</strong> textiles et utilise <strong>des</strong> produitsdétergents et adoucissantsbiodégradables. Premier et uniquesystème à être certifié par Woolmark,Lagoon est également reconnu par degran<strong>des</strong> maisons de couture, telles queGucci, Armani, Cavalli et Dolce Gabbana.CONTRAT RECORD POUR EVS© Belpress.comChristophe Bogaert (B&G)de provinceoù se trouvent nos commerciaux encharge <strong>des</strong> marchés à l’exportation”.A ces navettes chinoises, il faut ajouter lesaller-retours mensuels vers la Belgiquepour assurer la communication avec lamaison-mère Galactic et maintenir uneprésence auprès du département“Business Development” dont il esttoujours responsable. Et un petit“coucou” aux deux plus grands enfantsissus d’un premier mariage.Dans le milieu <strong>des</strong> expatriés, la Chineest considérée comme une <strong>des</strong>tination“difficile”, principalement en raison <strong>des</strong>gran<strong>des</strong> différences culturelles. Et Jean-Christophe Bogaert d’énumérer quelquesdifficultés touchant à la communication -“en Chine, l’important n’est pas ce quevous dites, mais la façon de le dire” - laplanification - “les Chinois ne savent pasplanifier, c’est bien le comble pour unsystème centralisé ; ils ont énormémentde mal à organiser leurs agendas” - et lerecrutement, le “job hopping” étant érigéen véritable sport national.Un facteur d’étonnement reste l’ampleur<strong>des</strong> contrastes. “Ce qui me frappe, c’est leL’usine est à Bengbu, une ville quicompte un million d’habitants et se situeà 500 kilomètres de Shanghai.contraste entre l’apparent chaos(trafic erratique et surchargé, le bruitomniprésent, la foule grouillante, leschantiers de construction qui pullulent,etc…) et les résultats qui montrent,en fin de compte, qu’en dépit de ce quiressemble bien à une totaledésorganisation, les choses avancent.Et elles avancent vite !”Retrouvez l’intégralité de cette interviewsur www.dynamismewallon.be ■La société liégeoise EVS BroadcastEquipment, leader en matièred'applications vidéo numériquesprofesionnelles, a signé en juin uncontrat majeur de 5 millions d'eurosavec Presteigne Charter, leader mondialde services aux groupes de télévision,pour la vente d'équipements deproduction TV en direct et quasi-direct<strong>des</strong>tinés à la retransmission <strong>des</strong> grandsévénements sportifs (dont les derniersJeux Olympiques). EVS emploie plus de190 personnes dans 11 pays et distribueses produits dans plus de 80 pays.RICHARD MARCHAL,NOUVEAU "COO" DE SYLIS BELGIUMSylis Belgium, société de services enInformatique, annonce l'engagement deRichard Marchal, 52 ans, en qualité deChief Operations Officer (COO). Créée en1983, Sylis Belgium emploie aujourd’huiplus de 160 collaborateurs à Liège,Bruxelles et Gand. Ses domainesd'activité vont du développementd’applications spécifiques (.Net, Java,technologies traditionnelles), auxsolutions & services de type BusinessIntelligence en passant par tous lesmétiers liés à l’infrastructure.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .27


<strong>Entreprises</strong> I DesignCOLLOQUE LE 8 OCTOBRE PROCHAINOsez le <strong>des</strong>ign, dynamisVous êtes soucieuxde vous différencier,de vous démarquerde la concurrence,de séduire unenouvelle clientèle,de relancer unproduit… ?Alors notez la datedu 8 octobre dansvotre agenda :le colloque"Osez le Design"vous convaincra quequantité de défispeuvent être relevésgrâce à l’interventiond’un <strong>des</strong>igner au seind’une production.Par Stéphanie KOCH,asbl Wallonie Design© DejelinAujourd’hui, le <strong>des</strong>ign est clairement reconnucomme étant un levier économique à part entièreindispensable à une relance économique efficace.Depuis sa création en 2005, l’asbl Wallonie Design,par ses missions, travaille au quotidien à lapromotion du <strong>des</strong>ign en entreprise et à renforcer lesinteractions entre les industriels et les <strong>des</strong>igners.L’association poursuit l’objectif de fournir les outilsnécessaires à chacun pour faciliter à l’avenirl’intégration du <strong>des</strong>ign dans l’économie wallonne.La parole aux professionnels,entrepreneurs et <strong>des</strong>ignersA l’heure de la quatrième Biennale de Design àLiège qui se tiendra du 26 septembre au 19 octobre2008, l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> et l’asblWallonie Design organisent en collaboration uncolloque <strong>des</strong>tiné à tous les entrepreneurs attentifsaux outils mis à leur disposition pour dynamiser leurentreprise. Forte du succès de sa première initiativelors de la Biennale 2006, l’association donnera ànouveau la parole aux professionnels concernés,entrepreneurs et <strong>des</strong>igners. Cette manifestationse tiendra au palais <strong>des</strong> Congrès de Liège,le 8 octobre prochain (voir le carton joint à cenuméro du <strong>Dynamisme</strong>).UNE FRITEUSEDOIT ÊTRESÉDUISANTEESTHÉTIQUEMENT,MAIS ELLEDOIT ÉGALEMENTRESTERPRATIQUE !Jean-Marie JENICOTIntitulé "Osez le <strong>des</strong>ign, dynamisez votre entreprise",ce rendez-vous est dédié aux industriels désireux <strong>des</strong>e différencier, de se démarquer de la concurrence,de séduire une nouvelle clientèle, de relancer unproduit… et quantité d’autres défis qui peuvent êtrerelevés grâce à l’intervention d’un <strong>des</strong>igner au seind’une production.En parallèle à cette manifestation, Wallonie Designdévoilera une publication originale éditée auxéditions Luc Pire intitulée "Wallonie+Design+Entreprise", qui sera consacrée à une cinquantainede Success Stories wallonnes. Cet ouvragemet en lumière les réussites <strong>des</strong> entrepriseswallonnes visionnaires qui font appel au <strong>des</strong>ignpour démultiplier leurs performances et imposerleur image.Cette publication sera étayée, le temps de labiennale, par une exposition à la Halle aux vian<strong>des</strong>.Eloquentes et stimulatrices pour l’avenir,ces success stories sont synonymes de dynamisme,créativité, rentabilité, productivité, qualité etdifférenciation dans <strong>des</strong> secteurs extrêmementdivers et parfois inattendus. Près de 200 illustrationsd’objets issus de collaborations Design/<strong>Entreprises</strong>mettent en images ces 50 coups de projecteurs,au fil <strong>des</strong> pages.Plus d'infos ? Voir le carton joint à la présenteédition ou encore le site www.wallonie<strong>des</strong>ign.be(voir notamment le portfolio de <strong>des</strong>igners en Wallonie).Le <strong>des</strong>ign pour <strong>des</strong> produits de nichedans l’électroménager(…)”Le <strong>des</strong>ign n’est pas réservé qu’aux gran<strong>des</strong>entreprises”, rappelle souvent J.-M. Jenicot,Directeur de la société Dejelin. “Il représenteun outil économique et puissant qui doit servirles intérêts <strong>des</strong> PME en pleine croissance”.En effet, spécialisée dans la création de cuiseursvapeur, de tables de cuisson vitrocéramique parinduction, de hottes de cuisine ou encore de foursencastrés, cette entreprise sait soigner son image.© DejelinDEJELIN S.A.• SECTEUR : Électroménager• NOMBRE D’EMPLOYÉS : 13• CHIFFRE D’AFFAIRES ANNUEL : 2 millions EUR• EXPORTATION: 80 %• PAYS D’EXPORTATION: Pays-Bas, France, Suisse,Canada, Kuwait, Lituanie, Grèce, Turquie, Israël28. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


ez votre entreprise“Dejelin a compris l’importance du <strong>des</strong>ign. En tantque PME avec une petite structure, c’est pour elleune arme importante afin de lutter contre les grandsnoms tels que Siemens ou Bosch, firmes pourlesquelles d’ailleurs elle travaille”, expliqueGeorges Vroonen, <strong>des</strong>igner indépendant auquelDejelin fait régulièrement appel. “Par rapport à <strong>des</strong>pays comme la Chine, l’entreprise doit apporter unmaximum de valeur ajoutée pour rester compétitive.C’est précisément ici que, par rapport aux produitsasiatiques, le <strong>des</strong>ign constitue un avantageconsidérable”.Un constat qui n’est pas immuable. Aujourd’hui,les Chinois ont pris conscience de l’importance du<strong>des</strong>ign. Beaucoup de grands <strong>des</strong>igners répondentaux sirènes asiatiques. “D’où la nécessité, pour <strong>des</strong>sociétés comme Dejelin, de se spécialiser dans <strong>des</strong>produits de niche, qui ne seront pas produits enmasse comme c’est systématiquement le cas enChine”. Entre produits de masse et produits deniche, la société a fait son choix et a su trouverl’équilibre. “Une friteuse doit être séduisanteesthétiquement et procurer de l’émotion chez leclient, mais elle doit également rester pratique (…)”sourit Georges Vroonen.s’apparentaient à <strong>des</strong> objets de déco trèsprécurseurs. Aujourd’hui nous restons fidèles àcette philosophie”, confirme Hervé Springael,Directeur du site de Soignies. Depuis lors, lescontraintes et les normes de sécurité se sontmultipliées, la concurrence s’est développée et lesouci de différenciation est omniprésent dans cesecteur. Un duo gagnant s’est alors formé, il y aplus de dix ans, avec Philippe Swimberghe dePhil Design Studio. (…) Une fois le <strong>des</strong>ign couplé auxperformances, au souci d’écologie et au respect <strong>des</strong>normes, le modèle pourra prendre place au seindu catalogue <strong>des</strong> produits Don-Bar Design.De cette rencontre sont nés quelques bijoux parmilesquels la dernière venue dans la série <strong>des</strong>cheminées métalliques centrales: l’Optio qui,comme son nom l’indique, permet au client de"personnaliser" cette cheminée par le choix dedifférentes options esthétiques. (…)Stéphanie KOCH(Extrait du livre "Wallonie+Design+Entreprise")■Xavier THIRION(Extrait du livre "Wallonie+Design+Entreprise")Quand le <strong>des</strong>ignréchauffe les intérieursPour la société Don-Bar, le <strong>des</strong>ign est une conditionsine qua non. Spécialiste dans la fabrication defoyers au bois et de cheminées métalliques, cetteentreprise, créée dans les années 60 à Enghien,présentait déjà à ses débuts <strong>des</strong> formes résolumentmodernes et multipliait les dépôts de brevets.Aujourd’hui, installée à Soignies, la société Don-BarDesign est gérée depuis plus de quinze ans par lesfrères Eeckhout dans la plus pure optiqueesthétique. “Le <strong>des</strong>ign est un outil de démarcationessentiel pour nous. Il fait partie de l’identité de lamaison. D’ailleurs, à l’époque du créateur del’entreprise, Charles Don-Bar, les modèles produitsDON-BAR DESIGN S.A.• SECTEUR : constructions métalliques• NOMBRE D’EMPLOYÉS : 53• CA ANNUEL 2007 : 4 millions EUR• EXPORTATION : 80%• PAYS D’EXPORTATION : France, Espagne, Russie© Don-Bar© Don-BarLE DESIGN ESTUN OUTIL DEDÉMARCATIONESSENTIEL.IL FAIT PARTIEDE L'IDENTITÉDE LA MAISONHervé SPRINGAEL<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .29


Actions I ExpertiseSPECIAL ECONOMIELE POINT SUR LA POLITDe nouveauxpour les entr3032343535SPECIAL ECONOMIELe point sur la politique économique wallonneFinancement <strong>des</strong> entreprises :nécessité de plus de capital-risque privé enWallonie.Clusters et pôles compétitivité :plus de cohérence !Colloque international :"Les pôles de compétitivité, une formulegagnante ?L'entreprise, je veux savoir37 Situation économique de la Wallonie38 Politique de soutien à l'innovationnon-technologique39“Redressement économique”, sans contesteun <strong>des</strong> leitmotivs de la législature actuelle,et qui s’est traduit par la mise en œuvre duplan Marshall. Focus sur certaines mesuresde politique économique prises récemmentet leurs implications, notamment surle chômage.Un dossier de Virginie LOUIS et Didier PAQUOT"Pensez I" propose une méthodologieaux PME wallonnesTÉLÉCHARGERle dossier sur www.uwe.beIndiscutablement, la politique économiquewallonne a été très active ces dernièresannées, mettant en place <strong>des</strong> mesuresbien adaptées à l’environnementéconomique mondial actuel. Outre quel’efficacité et la cohérence de toutes cesmesures devront être évaluées, un autrechantier mériterait d’être ouvertrapidement : celui du capital-risque.Un dossier de Virginie LOUIS et Didier PAQUOTUne nouvelle politique industrielleLe lancement <strong>des</strong> pôles de compétitivité constitueune étape décisive dans la mise en œuvre d’unepolitique industrielle moderne en Wallonie.Les résultats <strong>des</strong> premières années de fonctionnement<strong>des</strong> pôles sont encourageants. Tous lesacteurs – universités, centres de recherche et deformation, gran<strong>des</strong> et petites entreprises – se sontfortement impliqués pour élaborer et mettre enœuvre environ 70 projets, principalement <strong>des</strong> projetsde recherche. Reste maintenant à transformerl’essai, c’est-à-dire à ce que ces projets débouchentsur plus d’activités, plus d’exportationset plus d’emplois pour la Wallonie.En outre, comme le détaille l'article page 34, uneindispensable cohérence doit être instaurée entrela politique <strong>des</strong> pôles de compétitivité et la politique<strong>des</strong> "clusters", qui a précédé celle <strong>des</strong> pôleset qui continue de se développer parallèlement.Prendre sa place dans une économieglobalisée : innovation et gestionde l’informationToutes les entreprises n’ont pas vocation à intégrerun pôle ou un cluster. Ces entreprises méritentnéanmoins d’être aussi soutenues dans leursefforts pour s’adapter aux nouvelles donnesde l’économie globalisée. Deux impératifscruciaux dans cette perspective : innover etgérer l’information.Pour aider les PME wallonnes à faire face à cesdeux défis, les autorités publiques ont mis en placedivers instruments de soutien, notamment parl’intermédiaire de la nouvelle Agence deStimulation Economique, l’ASE (voir page 39)Assurer une cohérence dansles outils de politique économiqueSi on ajoute aux instruments cités plus haut, ledéveloppement de l’activité de la Sowalfin (coupole30. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


IQUE ÉCONOMIQUE WALLONNEoutils de développementprises"LES AUTORITÉSPUBLIQUES ONT MISEN PLACE DIVERSINSTRUMENTSDE SOUTIENAUX PME WALLONNES.MAIS EST-CESUFFISANT ?"© Belpress.comOuvrir le chantierdu capital-risque<strong>des</strong> outils financiers publics pour les PME),la création de la Sofinex (en vue d’aider les entreprisesexportatrices), la mise en place de laSowaccess (plate-forme électronique pour faciliterla transmission d’entreprises), les nouveauxprogrammes de services de soutien aux entreprises("animation économique") financés dans lanouvelle programmation <strong>des</strong> fonds structurelseuropéens, l’extension à la Wallonie <strong>des</strong> servicesd’Innovatech (organisme de sensibilisation etd’accompagnement à l’innovation), la nécessitéd’une réelle coordination et cohérence entre toutesces instruments et initiatives paraît évidente.L’ASE (et aussi l’Agence de stimulation technologique,l’AST) a vocation à assurer cette cohérencepour un certain nombre de ces actions. Cohérencequi est passée et qui devra encore passer par <strong>des</strong>rationalisations dans les programmes et au sein<strong>des</strong> acteurs. Une autre mission importante dévolueaux deux agences est l’évaluation de tous cesprogrammes. Au final, ces évaluations devrontapporter une réponse aussi précise que possible àla question de base : ces programmes de soutienaux entreprises ont-ils, de manière efficace et àun coût raisonnable, contribué à accroître l’activitééconomique et l’emploi en Wallonie ? ■Le financement par capital-risqueest un thème qui ne s’est pasretrouvé dans le Plan Marshall. Or,le capital-risque est nécessaire auxnouvelles entreprises pour financerleur croissance. Le manque decapital-risque peut venir en partiebriser les efforts de renouveauéconomique de la Wallonie. Lespolitiques de capital-risque publicsont 25 ans d’âge, les venturecapitalistsprivés sont peu présentsen Wallonie… Il y a à faire,…L’UWE ouvre donc le dossier,article page 32.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 31.


SPECIAL ECONOMIEFINANCEMENT DES ENTREPRISESNécessité de plus de capitalrisqueprivé en WallonieLe capital-risque privé est insuffisamment présent en Wallonie. Peut-être, à l’origine, faute de projets.Mais, maintenant que les projets fleurissent, comment faire revenir les "Venture-capitalists" en Wallonie ?Un besoin croissantde capital-risque en WallonieSur 77 spin-offs de moins de 10 ans issues <strong>des</strong> universitésfrancophones, plus de 80% ont un capitalinférieur à 1 million d’euros. Au moins deux pôles decompétitivité ont déjà <strong>des</strong> projets concrets de spinoffs/spin-outs.Environ 150 entreprises dans lesdomaines "high-tech", fortes consommatrices decapital, se créent chaque année en Wallonie.Il faut souhaiter pour l’économie wallonne que toutesces entreprises d’avenir se développent et deviennentde nouveaux "IBA", "IRIS" ou "EVS" . Mais pourgrandir, une entreprise a besoin de capitaux. Auxdires de beaucoup d’entreprises wallonnes qui enont cherché, et en dépit de son abondance selon lesprofessionnels, ce n’est pas si facile d’en trouver.Il y a donc là un vrai enjeu pour le développementéconomique de la Wallonie : le capital-risque est-ilsuffisamment disponible et accessible à nos entreprises? L’UWE s’est saisi de la question en mettantsur pied un groupe de travail qui a lui-mêmecommandité une étude universitaire à la LouvainManagement School pour débroussailler le terrain.Le marché du capital risqueatone en WallonieLes conclusions du groupe de travail, baséessur l’étude universitaire, sont de deux ordres :1. Les PME wallonnes innovantes et les Spin-offsne disposent que d’une offre locale limitée,particulièrement pour les montants supérieursà 1,5 millions.2. Les PME wallonnes pâtissent d’une culture"capital-risque" insuffisante : elles sont troporientées vers les investisseurs publics, elles sontpeu habituées aux conditions du marché, et leurspropriétaires sont réticents à céder une partie deleur capital – et donc de leur pouvoir.De ces constats ont découlé deux propositionsd’initiatives:


1. La mise en place de structures privées/publiquesqui permettraient d’attirer <strong>des</strong> équipes de gestionde fonds d’investissement privés de taille importanteet spécialisés.2. Une évaluation plus approfondie du fonctionnement<strong>des</strong> outils publics de capital-risque afin deles adapter aux conditions actuelles du marchédu capital-risque, ainsi qu’aux besoins d’une nouvellegénération d’entreprises.Persévérer sur la questionCes propositions ont reçu, tant du côté privé que <strong>des</strong>structures publiques, un accueil, au mieux indifférent,au pire agressivement hostile.Sans doute l’analyse mérite-t-elle d’être affinée,"SANS CAPITAL-RISQUE PRIVÉSUFFISANT ETACCESSIBLE, LEDÉVELOPPEMENTDE NOSENTREPRISESD’AVENIR ESTCOMPROMIS."peut-être les premières propositions concrètesn’étaient-elles pas les plus appropriées (mais ellesétaient citées à titre d’exemple). Il n’empêche: sanscapital-risque privé suffisant et accessible, le développementde nos entreprises d’avenir est compromis.Tôt ou tard, les acteurs économiques de larégion – privés et publics – devront s’intéresser à laquestion. C’est pourquoi l’UWE va poursuivre saréflexion en tenant compte <strong>des</strong> objections qui lui ontété faites sur ses premières conclusions, et vacontinuer à proposer <strong>des</strong> initiatives concrètes afinque nos entreprises puissent trouver les capitauxqui leur permettront de croître à un rythme plussoutenu. ■L’ÉTUDE"CAPITAL-RISQUE ENWALLONIE"L’étude commandité parl’UWE à la Louvain Schoolof Management etréalisée par lesprofesseursCh .Van Wymeersch etA.Schwienbacherpoursuivait plusieursobjectifs : dresser uneoffre du capital-risque enWallonie, tenter de cernerla demande de capitalrisqueà travers uneenquête auprès <strong>des</strong> PMEwallonnes (sans doutel’originalité majeure del’étude), confronter l’offreet la demande afin demettre en lumière leséventuelles "défaillancesde marché" (le cœur del’étude), et enfin explorercertaines initiativesétrangères en matière decapital-risque.TÉLÉCHARGERl'étude surwww.uwe.be/economie


SPECIAL ECONOMIEPOLITIQUE INDUSTRIELLEClusters et pôlesde compétitivité :plus de cohérence !Le temps où les politiques industrielles avaient mauvaise presse est révolu. Mais les politiques industriellesmises en place dans les économies modernes n’ont – la plupart du temps – plus rien à voir avec lesanciennes politiques de soutien public aux secteurs et aux "champions nationaux", place aux politiques deréseau et de clustering…Les pôles de compétitivité :une politique ambitieuseQ’y a-t-il de commun entre une application satellitepour surveiller les usines "à risques" et la mise aupoint de sachets recyclables ou encore avec un systèmetechnologique pour "tracer" le trajet de marchandisesà travers l’Europe ? Ces produits seronttous issus <strong>des</strong> projets de recherche menés actuellementpar les pôles de compétitivité wallons. Lespôles de compétitivité - qui rassemblent gran<strong>des</strong>,moyennes et petites entreprises, centres de recherche,universités, centres de formation sur une mêmethématique – ne sont pas <strong>des</strong> clubs d’entrepreneursou <strong>des</strong> excroissances de fédérations sectorielles, cesont <strong>des</strong> organisations de coopération concrète entreces différents acteurs pour élaborer et mettre enœuvre <strong>des</strong> projets innovants, ambitieux mais aussisuffisamment concrets pour déboucher sur de nouveauxproduits, et donc de nouvelles activités et denouveaux emplois en Wallonie.Une politique de clustering bienvenuemais insuffisamment cohérenteA côté <strong>des</strong> pôles de compétitivité, existent enWallonie 13 clusters, qui regroupent aussi <strong>des</strong> entreprisesd’un même domaine, mais dont les objectifssont, au départ, moins ambitieux que ceux <strong>des</strong> pôles.Les clusters ont pour principaux objectifs de constituerun réseau d’entreprise, d’assurer la promotioncommune de leurs produits ou services, de renforcerles liens commerciaux entre membres du cluster,voire de constituer <strong>des</strong> partenariats plus poussés,par exemple en matière de R&D.La politique wallonne de clustering à deux étages –clusters proprement dits et pôles de compétitivité –est devenue le socle de la politique industrielle de larégion, ce qui est une excellente chose. Sans êtreneuve puisque pratiquée, parfois spontanément,dans de nombreux pays depuis sa théorisation parl’économiste américain Michael Porter, la politiquede clustering est désormais unanimement considéréecomme essentielle au développement économique.Selon un rapport de la Direction GénéraleEntreprise de la Commission européenne, "Les donnéesrécoltées montrent clairement qu’il existe unerelation significative entre clusters et prospérité" ouencore que "les régions dont une forte part <strong>des</strong>LES POLITIQUES"PÔLES DECOMPÉTITIVITÉ"ET "CLUSTERS"ONT ÉTÉ MISESEN ŒUVREPARALLÈLEMENT,CRÉANTCERTAINESINCOHÉRENCES.emplois industriels se trouvent au sein de clusterssoli<strong>des</strong> sont en général plus prospères".En édifiant la politique wallonne de clustering à deuxétages, les concepteurs – différents selon les étages– ont cependant oublié de prévoir les escaliers entreles niveaux, ainsi que la spécificité de chacun d’eux,de même que la manière de passer de l’un à l’autre.Autrement dit, la politique <strong>des</strong> pôles de compétitivitéa été mise en œuvre parallèlement à celle de clustersproprement dits, créant <strong>des</strong> difficultés de cohérenceentre certains clusters et certains pôles appartenantpeu ou prou aux mêmes thématiques : intégration? Fusion ? Développement parallèle ? Les différentesoptions se sont posées sans qu’aucuneréflexion globale ne soit venue trancher clairementsur les positions à adopter.Une redéfinition du rôle <strong>des</strong> clustersEn outre, la création et le développement <strong>des</strong> pôlesdemande sans doute que soit redéfini plus clairementle rôle <strong>des</strong> clusters. Peut-être faudrait-il songerà les nommer différemment et ne réserver leterme de clusters qu’aux pôles, puisque eux seulss’approchent de la définition internationale communémentadmise. Certains clusters wallons s’apparententen effet plus à <strong>des</strong> réseaux d’entreprises, sansréelle vision stratégique de création de valeurs économiqueset d’emplois. Ces clusters ont bien sûrleur raison d’être, mais leur "feuille de route" mériteraitd’être précisée. ■QUELQUES SITESUTILES• Pour plus de détails sur lapolitique wallonne declustering et pourconsulter la liste <strong>des</strong>clusters wallons, rendezvoussur le site :http://clusters.wallonie.be.• Les pôles de compétitivitéwallons ont aussi leursite :www.polesdecompetitivite.eu.• La politique wallonne s’estinspirée de celle menéepar nos voisins français :www.competitivite.gouv.fr.• Enfin, un site internationalrécent, celui del’observatoire européen<strong>des</strong> clusters, sur lequel,hélas, les informationsconcernant la politique declustering de la Walloniesont dépassées :www.clusterobservatory.eu34. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


UN COLLOQUE INTERNATIONALLes pôles de compétitivité,une formule gagnante ?Du 27 au 31 janvier 2009se tiendra un colloqueinternational au sujet <strong>des</strong>pôles de compétitivité.Le but est de faire lepoint sur l'apport de cesréseaux d'entreprisesau développementéconomique.par Madeleine DEMBOUREN PRATIQUELes pôles de compétitivité ?On entend par là cesréseaux unissant <strong>des</strong>entreprises, <strong>des</strong> centres derecherche ainsi que <strong>des</strong> opérateursde formation. Dans plusieurspays, cette action estdevenue une véritable politiqueindustrielle.En Wallonie également. Cinqdomaines prioritaires ont étéidentifiés comme correspondantà une activité en plein développementdans le monde et danslaquelle la Wallonie est susceptiblede devenir leader àl'échelle internationale. Il s'agit<strong>des</strong> sciences du vivant, del'agro-industrie, du transportlogistique,du génie mécaniqueet d'aéronautique-spatial. "Cela fait trois ans maintenant,sous l'impulsion du PlanMarshall, que la Walloniesoutient ces 5 pôles.Le moment est opportun defaire le point sur les réalisationset les résultats de cette nouvellepolitique. Le colloque de janvier2009 aura non seulementune portée internationale,mais réunira <strong>des</strong> participantsdu monde académiqueET industriel", expliqueBenoit Bayenet, du Cabinet duMinistre Marcourt (Economie).Le Colloque, qui se tiendra àLiège (Sart-Tilman), est trèsambitieux. Il s'agit en fait de lajuxtaposition de 4 événements :1. Une journée à <strong>des</strong>tination dechercheurs universitaires.2. Deux jours de colloqueproprement dit(600 participants par joursont attendus).3. Une journée de visite<strong>des</strong> pôles et de réautage(650 personnes).4. Une journée de bourse àl'emploi (1000 jeunes etdemandeurs d'emploi). ■Le Colloque présentera une synthèse <strong>des</strong> expériences, recherches et évaluations menées dans différents pays dans le domaine <strong>des</strong> pôles decompétitivité, à travers un échange entre entreprises, chercheurs, responsables politiques…. Il se tiendra du 27 au 31 janvier 2009 auSart-Tilman (Liège). Infos : benoit.bayenet@marcourt.gov.wallonie.be, www.polesdecompetitivite.eu.NOUVELLE PUBLICATION UWEL'Entreprise, je veux savoir !L'UWE publie un petitlivret <strong>des</strong>tiné à lever levoile, de manièresynthétique, sur le monde<strong>des</strong> entreprises et faireainsi table rase <strong>des</strong>interrogations et préjugésqu'elles peuvent susciterauprès de l'opinionpublique.En Wallonie, on compteprès de 70.000 entreprisesen activité : elles assurent615.000 postes de travail,soit 64% de l'emploi salariétotal wallon (emploi salariéprivé et public).Le monde <strong>des</strong> entreprises restecependant mal connu et souventmal compris du grand public.Peu de citoyens sont au courant<strong>des</strong> succès <strong>des</strong> entrepriseswallonnes ou sont conscients<strong>des</strong> retombées de l'activitéentrepreneuriale sur leurvie quotidienne.Or, une perception réaliste <strong>des</strong>entreprises par la société est unélément capital pour créerun cadre favorable à leur développementet susciter l'attraitauprès <strong>des</strong> entrepreneurspotentiels."L'Entreprise, je veux savoir !"se veut un outilpour mieux comprendre etrépondre à <strong>des</strong>questions essentielles surl'économie wallonne etson tissu d'entreprises.Combien d'entreprises ?De quelle taille ? Dans quelssecteurs ? Sont-ellesinnovantes ? Performantessur les marchésinternationaux ? Sont-ellesactives en Recherche &Développement ? Se préoccupent-ellesde l'environnement ?Que sont les "pôles de compétitivité"?Précis, sans excès techniquetoutefois, "L'Entreprise,je veux savoir !" est accessibleaux élèves du secondaire,mais s'adresse pluslargement à toute personnedésirant mettre à jour ou approfondirses connaissances sur lepaysage entrepreneurial wallon.Son format de poche résulted'une volonté de présenterde façon synthétique unmaximum d'informations,dans un livret pratique etdisponible à tout moment. ■OÙ LE TROUVER ?Le livret "L'entreprise, je veux savoir !" peut-être commandé en ligne sur www.uwe.be/economie.Vous y trouverez également les actualisations du livret, un espace pour poser vos questions sur lesentreprises wallonnes et <strong>des</strong> sites web utiles pour poursuivre la réflexion.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .35


Ecotech FinanceECOTECH FINANCEB.E. FINECOTECH FINANCEContact:B.E. FIN36. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA WALLONIELes dernières statistiquesdu chômagePeut-on voir dans le net reflux du chômage wallon depuis 3 ans les premiers effets <strong>des</strong> mesuresd’accompagnement <strong>des</strong> chômeurs ?Un recul notable du chômage wallonLe niveau de chômage est l’un <strong>des</strong> indicateurssocio-économiques les plus importants pour unecommunauté humaine. Non seulement il donne uneclaire indication du dynamisme économique, mais ilinforme aussi de l’état de santé social, le chômagede masse entraînant pauvreté, marginalisation,travail au noir, délinquance, dislocations familiales…La Wallonie connaît un chômage de masse depuisprès de 30 ans, avec toutes les conséquencesénumérées ci-<strong>des</strong>sus. Sans compter que cetimportant chômage entraîne de moindres rentréesfiscales et un surplus de dépenses sociales,à l’origine <strong>des</strong> déséquilibres financiers entre lestrois régions du pays. Qu’en est-il dès lors de larécente évolution du marché du travail wallon?L’économie wallonne a connu sur la période2005-2007 une forte croissance de l’emploi, del’ordre de 27.000 unités par an. Le taux de chômageest passé, en moyenne annuelle, de 12,1% en 2004à 10,5% en 2007, et même à 9,8% au premiertrimestre de 2008.L’impact <strong>des</strong> mesuresd’accompagnement <strong>des</strong> chômeursDepuis juillet 2004, un plan d’accompagnementet de suivi <strong>des</strong> chômeurs a été mis en œuvre enBelgique, renforcé par <strong>des</strong> mesures wallonnescomme le plan "job tonic". Il serait évidemmentdu plus haut intérêt de pouvoir déterminer si laréduction récente du chômage est due, pour unepart, à ces mesures d’accompagnement.Une réponse complète et solide ne peut encore êtredonnée à cette question. On manque encorede recul : ces sont <strong>des</strong> mesures qui prennent dutemps avant de montrer tous leurs effets.Une première analyse a cependant été publiéeen janvier 2007 par les professeurs Cockx,Dejemeppe et Van der Linden de l’UCL (1) . Leurprincipale conclusion est que le plan d’accompagnementet de suivi a bel et bien accéléré la reprised’emploi, principalement <strong>des</strong> jeunes chômeurs.Ce Plan a aussi favorisé la reprise de formations oud’étu<strong>des</strong> par les chômeurs.Une amélioration inéditedu marché de l’emploiEn outre, un certain nombre d’indicateurs laissentpenser que le marché du travail wallon connaîtune amélioration inédite depuis longtemps, et doncpeut-être imputable à de nouveaux facteurs, commele plan d’accompagnement. Tout d’abord, le tauxde chômage est revenu à son plus bas niveaudepuis le 3 e trimestre de 2001. Ensuite, la croissancemoyenne de l’emploi sur les années 2004-2007est la plus importante enregistrée sur 3 ans depuisle début <strong>des</strong> années 80.Ces signes encourageants sur l’efficacité du Pland’accompagnement <strong>des</strong> chômeurs doivent motiverle Gouvernement wallon et le FOREM à poursuivre –intensifier – les politiques de l’emploi menéesdurant cette législature. Elles finiront par conduireà une réduction significative du chômage, commece fut le cas dans d’autres pays, par exemple leDanemark, les Pays-Bas, ou le Royaume-Uni. ■(1) “Le Plan d’Accompagnement et de Suivi <strong>des</strong> chômeurs favorise-t-ill’insertion en emploi?”, B.Cockx, M. Dejemeppe, B. Van der Linden,Regards économiques n°47, janvier 2007,PLUSIEURS TAUXDE CHÔMAGE,ON S’Y PERDPlusieurs taux de chômagecirculent dans les publicationset dans les médias.Ils correspondent à <strong>des</strong>définitions différentes. Il y ad’abord un taux reposant surles données administratives, àsavoir les chômeurs inscritscomme demandeursd’emplois (qu’ils le soienteffectivement ou non). Ce tauxse monte à 15,2% pour laWallonie en mai 2008.Un autre taux de chômage,plus "économique", estcalculé sur base de l’enquêtesur les forces de travail. Il netient compte que <strong>des</strong>personnes réellementchômeuses et en quêted’emploi, selon les critères duBureau International duTravail. Ce taux est de 9,8%au 1er trimestre 2008. C’estce taux que nous retenons,car lui seul correspond à unedéfinition économique duchômage et permet <strong>des</strong>comparaisons internationales.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .37


SPECIAL ECONOMIEINNOVATION NON TECHNOLOGIQUEPolitique de soutienà l’innovationnon-technologiqueL’innovation technologique, principalement la R&D, fait l’objet de beaucoup d’attention depuis denombreuses années. Il n’en était pas de même pour l’innovation non-technologique, une lacune qui est entrain de se combler…Innovation… mais encore ?Innovation… Le mot est à la mode : tous les rapports<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> institutions (OCDE, Commissioneuropéenne…), les étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> consultants, lesmanuels <strong>des</strong> gourous insistent sur le rôle-clé quedoit jouer l’innovation dans la stratégie d’une entreprisequi veut résiter et bénéficier du grand mouvementde globalisation de l’économie mondiale.Mais, au fait, de quoi parle-t-on ? Que se cache-t-ilderrière ce mot sésame pour la croissance et ledéveloppement de l’entreprise moderne ?L’innovation technologique est relativement aisée àcerner : il s’agit <strong>des</strong> avancées qui permettent decréer ou d’améliorer techniquement un produit : lamise sur le marché d’un nouveau médicament,d’une voiture plus silencieuse, d’un verre qui régulela chaleur d’une habitation etc.L’innovation non-technologique est plus difficile àcirconscrire car elle concerne <strong>des</strong> domaines trèsvariés : le <strong>des</strong>ign d’un produit, l’amélioration del’organisation d’une entreprise, le marketing etc.Elle n’en reste pas moins tout aussi cruciale quel’innovation technologique : à quoi sert en effet demettre au point <strong>des</strong> produits sophistiqués si leur<strong>des</strong>ign est rebutant ou la campagne commercialemal organisée ?Favoriser l’innovationnon-technologiqueMoins clairement signe de progrès, moins aiséeà saisir, l’innovation non-technologique n’a pasbénéficié de soutiens importants jusqu’à cettelégislature.Une première initiative fut de créer "Wallonie<strong>des</strong>ign" en 2005, organisme chargé de stimuler uneréelle intégration du <strong>des</strong>ign dans les projets industrielsen facilitant la mise en contact de ces deuxunivers. "Wallonie <strong>des</strong>ign" rassemble 15 organismesde promotion du <strong>des</strong>ign. Elle organise denombreuses manifestations (dont un colloque encollaboration avec l’UWE, voir page 28), tient à jourune banque de données, entretient un site web qui,notamment, présente <strong>des</strong> "success stories" decollaborations <strong>des</strong>igners-entreprises, pouvantinciter d’autres entreprises à se lancer dans ce typede collaborations.Une deuxième initiative est la création <strong>des</strong> "boursesd’innovation". Ces bourses, d’une valeur de12.500 EUR, sont attribuées à <strong>des</strong> projets de PME© Mexysvisant à développer ou à améliorer, par de l’innovationnon-technologique, <strong>des</strong> produits et services(par exemple leur <strong>des</strong>ign), les processus de production,les métho<strong>des</strong> d’organisation ou de marketing.Les projets doivent être finalisés en deux ans.A peu près tous les secteurs sont concernés.Jusqu’à présent, ces bourses sont attribuées aprèsun appel à projets (le deuxième s’est clôturé le20 août dernier). Mais, par la suite, il se peut queces bourses soient accessibles de manière permanente,sur base de l’avis d’un comité, avec un délaide réponse d’environ 3 mois.Une troisième initiative, importante, est l’inscriptiondans le nouveau décret sur les ai<strong>des</strong> à la R&D,voté le 20 juin 2008, de trois ai<strong>des</strong> qui concernentdirectement l’innovation non-technologique :subventions pour innovations de procédé dans lesservices, subventions pour innovations d’organisationdans les services, subventions pour servicesde conseil en innovation et de soutien à l’innovation.Les modalités de mise en œuvre de ces différentesai<strong>des</strong> doivent encore être précisées parl’Administration wallonne, mais elles témoignentclairement de la volonté <strong>des</strong> autorités de soutenir,à la mesure de son importance, l’innovation nontechnologique.■"A QUOI SERTDE METTRE AUPOINT DESPRODUITSSOPHISTIQUÉSSI LEUR DESIGNESTREBUTANT ?"LE RÔLEDE L’ASEL’Agence de StimulationEconomique (ASE), basée àLiège, joue le rôle de"coupole" <strong>des</strong> servicessubsidiés de soutien auxentreprises. Elle a pourmission de structurer etcoordonner un ensembled’outils et de services mis àla disposition <strong>des</strong> porteursde projets de créationd’entreprises ou <strong>des</strong> chefsd’entreprise. A ce titre, l’ASEassure, par exemple, laresponsabilité de la mise enœuvre <strong>des</strong> mécanismes <strong>des</strong>outien tels que les "boursesde préactivité" (<strong>des</strong>tinées àaffermir un projet decréation d’entreprise) ou les"bourses d’innovation".Elle est aussi en charge duprogramme "intelligencestratégique" détaillé page 39Les différentes activités del’ASE sont consultables surwww.as-e.be.38. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


INTELLIGENCE STRATÉGIQUE"Pensez I" proposeune méthodologieaux PME wallonnesCommuniquer mon chiffre d'affaires ? Jamais ! Diffuser <strong>des</strong> photos de mes ateliers ?On pourrait me copier… Aujourd'hui, à l'heure de "l'intelligence stratégique", le (quasi) premier venu peutavoir accès à ce type d'information. Alors, plutôt que de vous barricader dans vos murs, soyez proactif.Comment ? Explications…par Madeleine DEMBOURL'information est partout. Omniprésente. Disponible.Gratuite. Dans tous les domaines : commercial, technologique,politique, juridique, social, concurrentiel…Mais – paradoxe ! – c'est toujours au moment où ona besoin d'un renseignement fiable, exploitable etconcret que l'on ne trouve pas ce que l'on cherche !Gérer l'info, cela s'apprendEt bien cela s'apprend... "La société de l'informationet l'économie de l'immatériel bouleversent l'approcheéconomique traditionnelle", constate VincentBovy, Directeur général de l'Agence de StimulationEconomique (ASE). Intitiée par le Gouvernement wallondans le cadre du Plan Marshall pour superviserl'animation économique en Wallonie, l'ASE travailledepuis plusieurs mois à implémenter un dispositifd'intelligence stratégique à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> PME wallonnes.Le but est d'aider les entrepreneurs à valoriserde manière efficace l'information en proposantune approche professionnelle en la matière. Diversfacteurs rendent cette démarche nécessaire : la globalisation<strong>des</strong> marchés, les nouvelles réglementations,le développement continu <strong>des</strong> technologies del'information, l'attitude de la demande de plus enplus versatile et exigeante. Concrètement, l'ASE asélectionné 32 PME de tous secteurs et de toutestailles, pour suivre 6 modules de formation en marset avril 2008. Ces cours ont été dispensés par <strong>des</strong>experts venant d'un cabinet français spécialisé en la"C'EST TOUJOURSAU MOMENT OÙON A BESOIND'UNRENSEIGNEMENTQUE L'ON NETROUVE PAS CEQUE L'ONCHERCHE !"matière, le "Pôle Européen d'IntelligenceEconomique" (www.peie.fr). Les sujets qui ont le plusattiré l'attention <strong>des</strong> chefs d'entreprise ? Le modulesur "Les déstabilisations dans l'entreprise et le lobbying",dispensé par Bruno Gossin, auteur du"Dictionnaire du lobbying" et intervenant à la célèbreENA, ainsi que le module "Intelligence stratégique etopportunité de croissance" dispensé par JacquesBreillat, professeur à l'université de Bordeaux.Et la suite ?Cette première action auprès de 32 entrepreneurswallons (qui sont maintenant "Diplômés enIntelligence Stratégique") a été menée à titre d'expériencepilote. Très satisfaite de l'expérience, l'ASEentend étendre le concept à toutes les PME wallonnes.Comment ? "Un Centre de ressources en intelligencestratégique va être mis sur pied, expliqueVincent Bovy. Ce Centre comptera 3 coaches encadrépar <strong>des</strong> experts, <strong>des</strong> ressources en information, uneméthodologie et un référencement <strong>des</strong> acteurs privéset publics habilités à faire de la formation enintelligence stratégique. L'objectif est que toutes lesPME wallonnes puissent en bénéficier". L'ensemblede la démarche, sous le nom de cede "Pensez I" estsuivie par un Comité de Pilotage composé d'expertsdu monde académique et <strong>des</strong> entreprises (VincentReuter pour l'UWE). ■ILS L'ONT FAIT !"Il est important que chaquechef d'entreprise s'arrête unmoment ou un autre pourapprendre. Apprendre à seposer les bonnes questions,apprendre à s'arrêter pourréfléchir, pour mieuxconstruire. Malgré le fait queje pratique mon métierdepuis plus de 25 ans, cetteparticipation m'a apprisplusieurs chosesimportantes et cela justeavec quelques demijournées…",souligneAnne Dimmers,Administratrice déléguée ducentre d'appels téléphoniqueCaptel."C'est autour de moi que jedois regarder si je souhaitecroître, développer <strong>des</strong>projets innovants… ce n'estpas mon nombril qui va medire quelles sont lestendances du marché, lesattentes de ma clientèle, lesmenaces et opportunités del'environnement", insistePatrick Amirouche,Administrateur de la sociétéCarré graphique.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .39


Actions I En directRetrouvez sous cette rubriquetout ce qui fait "la vie" de l'<strong>Union</strong><strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> :ses étu<strong>des</strong>, les événementsimportants qui jalonnent sonexistence, ses actions de terrain,ses prises de position, ses "coupsde colère" aussi… En bref, tous sescombats au profit <strong>des</strong> entrepriseswallonnes.AGENDA29/09-11/12/2008 -WAVRE/ COURT-ST-ETIENNECycle de formation UWE/GUBERNA"Board Effectiveness"Contact : didier.paquot@uwe.be30/09/2008 - WAVREWorkshop "L'achat et l'utilisationdurables <strong>des</strong> matières premièresen entreprise" (voir page 20)Contact : conseillers@uwe.be30/09/2008 - OSTENDEEvénement "15x15" (voir page 17)03/10/2008 - LOUVAIN-LA-NEUVEColloque Mobilité : "Le conteneur, unegrande boîte aux multiples ressources"(voir page 20)Contact : mobilite@uwe.be08/10/2008 - LIÈGEConférences "Dynamisez votre entreprise :osez le <strong>des</strong>ign !" (voir page 28)Contact : info@wallonie<strong>des</strong>ign.be20/10/2008 - LOUVAIN-LA-NEUVEAssemblée Générale de l'UWEContact : jean.delame@uwe.be22-23/10/2008 - LIÈGEForum <strong>des</strong> Entrepreneurs (voir page 22)1.Pour la troisième année consécutive,<strong>Dynamisme</strong> prépare un numéro à vocationinternationale, avec <strong>des</strong> articles enanglais. Ce numéro sortira de pressefin novembre 2008 et aura pour thème :"Les 40 nouveaux produits de la Walloniequi gagne".Nos journalistes sont donc à larecherche de produits répondant auxcritères suivants :• Présenter un caractère international(exportation).• Présenter une dimension réellementinnovante (forte composante R&D).Après dix années consacrées à la Directionde l’EPM (Entreprise PerfectionnementManagement), Jo Hanquet a décidé decesser ses activités professionnelles.Son action a été déterminante pour laréussite <strong>des</strong> différents plans stratégiques del'EPM, à savoir le recentrage entamé en 1997sur la Maîtrise en Management et la Gestionde l’Environnement et le développement dedeux programmes ciblés : les RelationsSociales (1999) et le Programme d’Oz (2003).Sous sa direction, le professionnalismereconnu de l’enseignement de l’EPMa permis d’élargir le nombre d’entreprisesparticipantes (plus de 100 actuellement)1. Après les pôles de compétitivité et les "championscachés" (leaders mondiaux), la 3e édition spécialeen anglais de <strong>Dynamisme</strong> s'intéresse aux nouveauxproduits wallons.Vous fabriquezun nouveauproduit ? Faites-lenous savoir !• Présenter un potentiel dedéveloppement important, notammentsur le plan industriel.Deux gran<strong>des</strong> catégories de produitsseront présentées :• Produits existants : exister depuis moinsde 5 ans et être fabriqué en Wallonie.• Produits en développement : être à unstade prototype ou de pré-fabrication.Si vous vous reconnaissez dans cesdifférents critères, n’hésitez pas àcontacter Madeleine Dembour, rédactriceen chef, au 010/47.19.42 ou par e-mail :madeleine.dembour@uwe.be ! ■Nouveau visage à la tête de l'EPMet le nombre de cadres formés (près de100 par an).C'est Olivier t’Kint de Roodenbeke,anciennement Partner chez MEGA Learning,qui a repris le flambeau depuis le 1erseptembre. A 57 ans, le nouvelAdministrateur-Directeur de l'EPM a acquisune solide expérience dans la formation decadres de haut niveau et dans lacollaboration avec <strong>des</strong> groupesinternationaux et <strong>des</strong> business schools. Il aégalement exercé différentes fonctionsmanagériales au sein d'IBM tant en Belgiquequ’en Europe. ■28/10/2008 - WAVRE90 minutes pour la Mobilité :"Nouvelles lignes aériennes,nouvelles opportunités de marché"Contact : mobilite@uwe.be2.1.1. En 30 ans, l’EPM a formé près de 1.500 cadres enprovenance de plus de 100 entreprises.2. Le nouveau directeur possède une solide expériencedans la formation de cadres de haut niveau.Retrouvez tous les détails deces événements sur www.uwe.be(rubrique "Agenda")40. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


1.3.1. 92 entreprises établies unpeu partout en Wallonie ontété financées dans le cadredu 6e PCRD.2. La nouvelle convention aété signée le 26 août 2008par Marie-DominiqueSimonet, Ministre wallonnede la recherche et <strong>des</strong>technologies nouvelles.2.3. Le site www.ncpwallonie.be :une source d'informationsincontournable !NCP-Wallonie :mission confirmée et renforcéeLa participation de la Wallonie au 6 e PCRD(programme-cadre européen pour la R&D)a été forte. Au total, notre région bénéficiera de123 millions d’euros de financement européen.La contribution du NCP-Wallonie à ces bonsrésultats a été reconnue par le Gouvernementwallon qui a décidé, le 3 juillet dernier, nonseulement de renouveler sa mission mais ausside lui en confier de nouvelles afin d'encore mieuxsoutenir les entreprises wallonnes dans leursdémarches visant à participer aux programmeseuropéens de recherche et d'innovationtechnologique.Depuis sa création en septembre 2002, le NCP-Wallonie a obtenu <strong>des</strong> résultats en croissancepermanente qui se vérifient encore dans le7 e PCRD (2007-2013). Sur la première année duprogramme, les entreprises wallonnes ont déjàobtenu plus du quart <strong>des</strong> résultats du 6 e PCRD.On compte déjà 70 projets retenus pourfinancement impliquant 39 sociétés wallonnes.L'extension <strong>des</strong> missions du NCP-Walloniepermettra d'assurer :• la poursuite et le renforcement du soutien auxacteurs wallons qui participent au 7 e PCRD,• un service équivalent pour les nouveautés du7 e PCRD et pour les programmes connexes(Joint Technology Initiatives, les programmesEurostars, Era Net's…). ■Le Conseil d'Administrationde l'UWE fait… la Foire !Benoit Coppée, Président de la Foire de Libramont,avait convié, pour la 5e année consécutive,ses collègues administrateurs de l’UWE àparticiper à la foire, dont le thème 2008 –"Agriculture européenne – Intelligenceet technologie" – permettait d’aborder l’agriculturesous ses trois facettes : terre, société deconnaissance et technologies pointues.La réunion fut introduite par le ProfesseurJean Paul Malingreau qui montra l’impact <strong>des</strong>technologies les plus récentes permise parles satellites sur l’art de gérer la productionagricole (inventaire <strong>des</strong> cultures et de leur étatd’avancement, guidance par GPS,….).La Foire de Libramont accueille en 4 jours+/- 200.000 personnes, intéressées par lesdifférentes facettes <strong>des</strong> métiers de la terre(matériel agricole, élevage, génie civil, énergiesrenouvelables, tourisme,…), et est de plus en plusinternationale : 20% <strong>des</strong> exposants sont originaires<strong>des</strong> pays voisins (France, Allemagne, Hollande maisaussi Pologne, Estonie, Chine).Cette année la démonstration a été faite qu’àune logique quantitative de production agricole1. La Foire deLibramont accueilleenviron 200.000personnes chaqueannée.2. Le Conseild'Administration del'UWE était unenouvelle fois aurendez-vous !se substitue une logiquequalitative basée sur<strong>des</strong> critères de gestionraisonnée <strong>des</strong> ressources.La consommation est de plusen plus liée à la mondialisationet dans ce contexte international, le savoirtechnique est important, raison pour laquelleil était au cœur de cette édition 2008. ■1.© Belpress.com2.<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .41


Action I Revue de presse de l’UWEWallonie : 70.000 entreprisesL'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><strong>Entreprises</strong> et l'éditeurEdipro viennent de sortir unlivret informatif bien documenté.La petite brochured'une trentaine de pages etintitulée "L'entreprise, jeveux savoir" répond aux10 questions fréquemmentposées au sujet du paysageentrepreneurial wallon. Lelivret, édité à 4.000 exemplaires,sera envoyé auxPenserla mondialisationLa mondialisation n'a rien deneuf ni d'étonnant (…). Il esttout aussi vain de vouloir s'yopposer que de vouloir empêcherla circulation <strong>des</strong> personnesou <strong>des</strong> idées : les barragesfinissent toujours par s'effondrer.Englober toutes les entreprisesdans la suspicion ou lejugement négatif du seul faitqu'elles sont actives dans plusieursétats ou qu'elles délocalisent,participe du même préjugéintellectuel que celui quiconsiste à considérer l'êtrehumain comme naturellementbon ou mauvais, sans avoirégard à ses intentions ni à sesactes. (…). C'est oublier que lamondialisation, c'est aussi ladiffusion de la pensée et del'éducation, c'est la propagationde la démocratie…517 établissements secondairesen Communautéfrançaise, mais il pourraitintéresser les enseignantset les étudiants dusupérieur. Il est accompagnéd'un site internet(www.uwe.be/economie)permettant au lecteur deposer <strong>des</strong> questions, trouver<strong>des</strong> liens utiles et <strong>des</strong> complémentsd'information. ■Source : La Libre Belgique, 30 août 2008Source : Carte blanche de Vincent Reuter, Rapport annuel d'Eurefi, juillet 2008UWE : l'après Marshall !L'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>aussi fait sa rentrée. En deux tempscette fois. A l'intention du grand publicd'abord, ou du jeune public de fin d'humanités,en lui offrant un fasciculepour tout savoir sur l'entreprise enWallonie. "L'entreprise, je veux savoir"n'a rien à cacher : les 32 pages répondent,court et bon, aux 10 questionsque tout le monde se pose ou devrait seposer sur l'économie de la région (…).Mais son discours de rentrée, l'UWE ledistille aussi au monde politique et àl'opinion, une dernière fois dans lafoulée du Plan Marshall. Au-delà del'évaluation qui s'imposera, il faudraorganiser "l'après", préviennent lesemployeurs. ■Source : L'Echo, 30 août 2008Plan MarshallParmi les priorités avancéespar les entreprises, évidemmentconcernées au premierchef par la politique économique,figurent <strong>des</strong> récriminationscomme celles relatives àla faiblesse <strong>des</strong> mesures pourpromouvoir l'accès au capital àrisque, à la gestion perfectiblede l'espace public wallondévolu aux entreprisees souhaitanty investir, mais aussi àla qualité jugée insuffisante dela formation et de l'enseignement(une compétence qui nerelève pas de la région). "Pourtout dire, la priorité porteautant sur les budgets que surla gouvernance", avanceVincent Reuter. "L'une <strong>des</strong>conditions essentielles auredéploiement est, par exemple,que se poursuive la clarification<strong>des</strong> structures et organespublcs dédiés à ce redéploiement".Les entreprises wallonnes,gâtées <strong>des</strong> programmes-cadres européensLa participation wallonne auxprogrammes-cadres européensn'a jamais été aussiintensive que cette année.De là à y voir la signaturede l'efficacité <strong>des</strong> servicesde l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><strong>Entreprises</strong>, il n'y a qu'unL'économie manque de terrainsL'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><strong>Entreprises</strong>, faussementnaïve, se demande pourquoi laWallonie n'a pas encore misen ligne une base de donnéesinteractive qui permettrait àun investisseur de trouver leterrain qui lui convient.Vincent Reuter salue le travailde l'Awex et l'Ofi, mais "quandun investisseur arrive cheznous, on le promène d'uneintercommunale à l'autre" etchacune agit comme si elle"protégeait un fonds de commerce".Une base de donnéesunique est techniquementpossible, financièrementaussi, et "ne déposséderaitpas les intercommunales dela gestion <strong>des</strong> terrains. Le butn'est pas d'accuser ces gestionnairesde terrains, mais deproposer une solution qui serviraitl'intérêt général".Source : Vers l'Avenir, 26 juin 2008pas (…). A l'amorce du sixièmeprogramme en 2002, laRégion a chargé l'UWE d'unemission de "National ContactPoint" (NCP Wallonie) senséconseiller, formaliser etaccompagner les demandeursdans leurs réponses auxVive la crise !Arrêtons l'hypocrisie ! Il sauteaux yeux que ce qui est présentécomme une "crise" institutionnelleest, en fait, une formidableaubaine pour certains.Plusieurs partis politiques ontun intérêt objectif à ce que lepays s'enlise : les partis auxthèses les plus dures mettentde l'huile sur le feu, prolongentles débats, posent<strong>des</strong> conditions impossibles,placent la barre toujoursappels à projets. Cinq personnestravaillent à temps pleindepuis 2002 à cet effet et,manifestement, les entrepriseswallonnes ont pris goûtau système.Source : L'Echo, 27 août 2008plus haut… Du coté <strong>des</strong> médias– soumis aux impératifs de l'immédiatetéet <strong>des</strong> diktats <strong>des</strong>chiffres d'audience – il estincontestable qu'une situationde crise permet de remplirdavantage de pages et de vendredavantage d'exemplaires…Et les médias les plus "softs"sont obligés de suivre le mouvementsous peine d'être accusésde désinformation…Source : Carte blanche d'Eric Domb, De Tijd, 6 août 2008Source : La Libre Belgique, 13/03/200842. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


Actions I On-lineWWW.UWE.BELes bases de donnéesexclusivesVéritable "Boîte de Pandore",sans ses aspects funestes, la rubrique"Bases de données" du site Web del’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> fournitquantité d’informations et contactsutiles pour l’entrepreneur wallon.par Thierry DECLOUXDu pratique pour entreprendreDu pratique pour entreprendreLe "Guide Web de l’Entrepreneur wallon" est laplus renommée de nos bases de données (qui existeégalement en version "papier", publiée chaquedébut d'année) : Retrouvez-y tous les sites Webutiles pour entreprendre en Wallonie, commentéspar les "spécialistes maison" de l’UWE.L’inventaire "Capital à risque" renseigne les fonds,invests, business angels... actifs en Wallonie etsusceptibles de soutenir financièrement votre projet.Chaque fiche reprend leurs coordonnées exactes,les secteurs qu’ils privilégient, leurs typesd'interventions, les personnes de contact, etc.Vous souhaitez implanter votre entreprise enWallonie ? Consultez le répertoire "Centresd’affaires", qui renseigne, province par province,les espaces dédiés à l’activité économique (zoning,parcs scientifiques, business centers, incubateurs…).Vous cherchez de nouveaux collaborateurs ?Consultez la rubrique "Deman<strong>des</strong>/offres d’emploi" :les candidats s’y présentent en 5 lignes de manièrestandardisée. Si un profil vous intéresse, utilisez leformulaire en ligne pour obtenir son CV complet,et si vous êtes membre de l'UWE, vous avezégalement la possibilité d’insérer vos propresoffres d’emploi.Promotion <strong>des</strong> entreprisesQue ce soit dans leur secteur ou dans un créneaupointu, plusieurs entreprises wallonnes occupent la"pole position" mondiale : retrouvez-les sur la page"Leaders mondiaux" sous forme de courts portraitsmais aussi à travers les interviews audio de leurspatrons (réalisées par BFM).Vous souhaitez aller plus loin dans votrecommunication et apparaître dans certainsmédias ? Consultez notre répertoire "Journalistes" :l’ensemble <strong>des</strong> coordonnées et informationsrelatives à la presse belge (écrite et audiovisuelle)y sont répertoriées.CONSULTERLes bases de données de l'UWEwww.uwe.be/bases-de-donneesLes entreprises wallonnes ayant obtenu les précieuxlabels ISO 9001, ISO 4001 ou EMAS ne se comptentplus. Identifiez-les, secteur par secteur ou enencodant directement leur nom dans le moteur derecherche, dans les listes "ISO 9001" (qualité) et"ISO 14001/EMAS" (environnement).Last but not least : les entreprises membres del’UWE ont la possibilité de référencer leur propresite internet. Rendez-leur visite en suivant le lien"Sites de nos membres".Et encore...Enfin, les trois dernières bases de donnéesdisponibles ne touchent qu’indirectement à la vie<strong>des</strong> entreprises, mais restent <strong>des</strong> sourcesd’information utiles et particulièrement pertinentesdans la sphère d’influence de l’UWE : ellesrenseignent les actions de sensibilisation <strong>des</strong>jeunes aux métiers et à l'esprit d'entreprendre etles compositions <strong>des</strong> cabinets ministérielsdu Gouvernement wallon et de la Communautéfrançaise. ■A SUIVRE !Dans cette rubrique, nousdétaillons une à une lesnouvelles fonctionnalitéset les nouveaux contenusdu site www.uwe.be :les bases de données,l'espace "Membres",les flux RSS, la newsletter,le "media center", lespublications, l'espace"Presse", etc.Un rendez-vous bimestrielavec VOTRE nouveau portaild'information !Prochain sujet :"Members only !"<strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008 .43


Actions I PublicationETUDES 2008 SUR LA SITUATION DE L'ENTREPRISEAucun "Plan Marshall" ne peutêtre concrétisé sans espaceDans l'édition 2008 de ses "Etu<strong>des</strong> sur la situation de l’entreprise", l'UWE se penche sur l’espace dédiéà l’activité économique en Région wallonne et formule ses recommandations…par Madeleine DEMBOURLLa Wallonie est régulièrement citée parmi lesrégions d’Europe les plus attractives pour lesinvestisseurs. Notamment en raison de ladisponibilité en terrains pour les entreprises.Bon nombre d'entreprises étrangères ont d'ailleursfait le choix de s'implanter chez nous…Plusieurs témoignages d’entreprises indiquentpourtant qu’il est de plus en plus difficile de trouverles terrains nécessaires à l’installation et audéveloppement <strong>des</strong> activités économiques.Dans certaines sous-régions, la saturation <strong>des</strong>parcs d’activité économique est atteinte ou prochede l’être.Où en est-on exactement ? Quels sont les acteursde l'offre et de la demande en matière de terrains ?Qu'est-ce qui "coince" ? Les "Etu<strong>des</strong> 2008 sur lasituation de l’entreprise" publiées par l'UWE en juindernier répondent à ces questions.L'activité économique occupe, en Wallonie, 1,2% duterritoire, pour 54% pour l'agriculture et 32% pourles forêts. En Flandre, l'activité économique occupe3,4% du territoire.Le Gouvernement wallon a pris conscience del’urgence en décidant de mobiliser, par diversesmesures, 5.000 hectares. "Il serait en effetinconséquent pour la Wallonie de ne pas disposer àcourt et moyen termes de l’espace nécessaire à lamatérialisation et à l’essor d’activités économiquessur son territoire", fait remarquer Vincent Reuter,Administrateur Délégué de l'UWE.Cette démarche indispensable doit toutefoiss’accompagner d’une série d’améliorations de laL'ACTIVITÉÉCONOMIQUEOCCUPE,EN WALLONIE,1,2% DUTERRITOIRE,POUR 54% POURL'AGRICULTUREET 32% POURLES FORÊTS.gestion <strong>des</strong> terrains à vocation économique et ducadre législatif et réglementaire.L’UWE formule 8 recommandations pour atteindreces objectifs :1. Connaître l'offre et la demande et évaluer lespolitiques mises en œuvre.2. Mobiliser l’espace judicieusement.3. Mettre en œuvre une gestion du territoire à3 niveaux.4. Renforcer la spécificité <strong>des</strong> parcs d'activitééconomique par une politique stricte d’attribution<strong>des</strong> terrains.5. Réfléchir en termes de "services" et de "serviceaprès vente" et pas uniquement en termesd’hectares mis à disposition.6. Créer une base de données <strong>des</strong> terrains àvocation économique (existants et potentiels).7. Assurer la cohérence <strong>des</strong> plans et <strong>des</strong> politiquesmenées.8. Adapter le cadre réglementaire."On s’aperçoit que le potentiel est très loin d’êtreutilisé : il reste de la marge, sans qu’il faille pourautant sacrifier l’environnement ou le bien-êtrede nos concitoyens sur l’autel d’une croissanceéconomique aveugle. Mais de croissanceéconomique, et vigoureuse, il en faut.Voilà pourquoil’utilisation intelligente, rationnelle et planifiée <strong>des</strong>17.000 km 2 de Wallonie doit faire partie de toutprogramme politique, Marshall ou autre, présentou à venir", conclut Vincent Reurter. ■OÙ LETROUVER ?Les "Etu<strong>des</strong> sur lasituation de l’entreprise"de l’UWE, publiéeschaque année en juin,constituent uneréférence pour rendrecompte du profil généralde l’entreprise wallonneet du cadre dans lequelelle évolue.L'édition 2008 prendcomme thème l'espacedédié à l'implantation del'activité économique.L'UWE y propose unensemble derecommandations pourque le développementterritorial concoure auredéploiementéconomique de notreRégion. Dans unedeuxième partie sontproposées <strong>des</strong>monographiessectorielles quiprocurent une bonnevision du tissuéconomique wallon.TÉLÉCHARGERle document surwww.uwe.be/publications© Idelux44. <strong>Dynamisme</strong> Septembre-Octobre 2008


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Réseaux I Manager positifANALYSER LES RISQUES D’UN PROJETUn cocktail deraison et de passion !Epreuve de vérité pour un projet, la phase d'analyse <strong>des</strong> risques estcependant très souvent peu et mal traitée. Il est vrai qu'il est difficile etdéplaisant, pour les porteurs, de regarder l'incertitude et les risques droitdans les yeux. C'est pourtant ce que recommande impérativement l'auteur.Et il donne une méthode pour faciliter leur identification et leur analyse.par Michel SANTI, expert APM et professeur HEC Paris (santi@hec.fr)“SI L’ON VEUTASSURER LEDÉVELOPPEMENTFUTUR DE SONENTREPRISE,NE RIEN RISQUEREST UN RISQUEENCORE PLUSGRAND !”Michel SANTILa caractéristique d’un projet est d’être laprojection d’une série d’actions dans lefutur au sein d’une activité donnée et2 sources d’erreurs y sont liées. La premièreconcerne le futur projeté que nous déduisons,hélas, du présent et /ou de notre expériencedu passé. La deuxième est liée aux actions quenous envisageons qui ignorent généralement lesréactions <strong>des</strong> autres acteurs et sont souvent loind’être celle que nous réalisons. Pour éviter ceserreurs mieux vaut suivre les 6 étapes suivantes.La première phase - identifier tous les risquesliés aux hypothèses clés du projet - est capitalecar tant que ces hypothèses ne sont pasexprimées les risques liés ne peuvent êtreanalysés. Il existe 4 catégories de risques etd’hypothèses :• Hypothèses sur l’état futur de l’activité(croissance, réglementation, prix, compétition)• Hypothèses liées au business modelretenu : validité, données clés, effets• Hypothèses sur la validité, les coûts et leseffets <strong>des</strong> principales actions du plan• Hypothèses sur l’état futur de l’activité comptetenu <strong>des</strong> actions engagées.Evaluer l’impact <strong>des</strong> risques identifiés suppose laconstruction d’un modèle de simulation surmesure isolant les variables sur lesquellesmener <strong>des</strong> analyses de sensibilité sur lesfondamentaux (VAN et TRI) du projet etpermettant de se concentrer sur les risques"critiques", à impact majeur sur le plan financier.Reste ensuite à estimer le degré devraisemblance de chacun <strong>des</strong> risques critiquesExpérienceen le "justifiant". 2 niveaux d’échelled’occurrence (fort - faible) sont suffisants.L’autre avantage de ces analyses est de conduireà questionner les hypothèses ou imaginer <strong>des</strong>moyens originaux limitant la survenance oules effets de ces risques.Ranger au grenier l'approcheclassique "optimiste,vraisemblable, pessimiste".Reste alors à positionner les risques dans unematrice combinant occurrence et niveau d'impact.Le scénario nominal est celui qui correspond aufutur le plus vraisemblable. On peut en accroîtrela robustesse en y intégrant <strong>des</strong> mesures limitantfortement les risques à faible impact/forteoccurrence. Mais l'on doit aussi y insérer certains<strong>des</strong> risques à occurrence et d'impact forts.Les scénarios alternatifs sont construits surla base <strong>des</strong> risques probables et à fort effet.On peut généralement en concevoir 2 à3 correspondants à <strong>des</strong> combinaisons devariables critiques. En tout état de cause il fautranger au grenier l'approche classique, dépasséeet si enfantine, <strong>des</strong> 3 scénarios - optimiste,vraisemblable et pessimiste.Quant aux plans de contingence, ilscorrespondent à <strong>des</strong> situations de risque à fortimpact et faible occurrence. Ils permettent depréempter les réponses pouvant être mises enœuvre rapidement, au cas où…. L’exercice de semettre en situation délicate est d’ailleurs trèsprofitable pour découvrir "les poches deproductivité" jusqu’alors oubliées. ■JEAN-FRANÇOIS ROSSIGNOL EST MEMBRE DU CLUB APM NAMUR. , Il estfondateur et administrateur délégué de Sodiplan, une PME spécialisée enSystèmes d'information géographique et cartographie numérique, entrée enBourse en 2006. Pour cet entrepreneur, la gestion du risque d’un projet est unsubtil cocktail de raison et de passion: mesure <strong>des</strong> paramètres susceptiblesd’engendrer un risque (technique, financier ou opérationnel), recueil d’avis etd’informations auprès de différents experts … et de la passion pour dépasserses craintes ! "Un nouveau projet, c’est l’occasion rêvée pour mettre en placeune bonne gouvernance et plus de transparence avec tous les partenaires".APM Belgique Luxembourg Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be46. <strong>Dynamisme</strong> Septembre -Octobre 2008


Réseaux I E-WallonieL’ENTREPRISEEN LIGNEDéveloppez votre entreprisegrâce aux Technologies dela Communication et del’information.Une rubrique proposéepar l’Agence <strong>Wallonne</strong><strong>des</strong> Télécommunications.LE CHIFFRE31%31% <strong>des</strong> Wallons de 15 anset plus ont effectué <strong>des</strong>achats en ligne en 2007 (viale commerce électroniqueclassique ou via les sitesd'enchères). Globalement,les e-consommateurs sontsatisfaits de leurs achats ence qui concerne la qualité<strong>des</strong> produits, l'exactitude del'offre, le prix <strong>des</strong> produits etles délais de livraison.Pour les e-consommateurs,les sites commerciaux sontutilisés comme de réellesboutiques classiques où l'onva faire du shoppingrégulièrement, alors que lessites d'enchèress'apparentent plutôt à <strong>des</strong>marchés aux puces où l'onfait de bonnes affaires et oùl'on peut trouver <strong>des</strong> objetsrares et de collection. 57%de ces e-consommateursachètent <strong>des</strong> produits sur<strong>des</strong> sites étrangers.ON THE WEBTrop faciles, les TIC !L'AWT et Easi-Wal vousproposent un DVD combiné àun CD-Rom interactif pourdécouvrir de façon ludiquepourquoi et comment utiliserles Technologies del'Information et de laCommunication, encompagnie de Caroline etFastoche. Vous pouvezcommander gratuitement leDVD "Trop faciles, les TIC !"au n° vert 0800 11 901 ou enremplissant un formulaire enligne sur www.awt.be/dvdMULTIMÉDIAL’AWT propose un guide <strong>des</strong>métiers pour le multimédiaL'AWT vous propose un guide "<strong>des</strong> métiers pour le multimédia". 36 métiersà découvrir, notamment pour les jeunes à la recherche d'une orientationprofessionnelle dans un secteur d'avenir dont la Région wallonne a faitl'une de ses priorités.Le multimédia, issu de la rencontre <strong>des</strong>télécommunications, de l'informatique et del'audiovisuel, se développe de plus en plus commeun média à part entière. Le savoir faire <strong>des</strong>entreprises du secteur multimédia enCommunauté française et en Région wallonne estaujourd'hui clairement reconnu. De nombreusesinitiatives publiques et privées, comme leprogramme Promimage, le Cluster Twist, le PôleImage de Liège ou encore Wallimage, en sontl'éclatante démonstration.Toutefois, ces remarquables développements sontplus que jamais tributaires d'une main d'œuvrehautement qualifiée. Selon les professionnels dusecteur, en Communauté française, les écoles etuniversités forment de bons candidats, maismalheureusement en trop petit nombre. Lesdomaines de l'économie qui s'appuient sur lesdéveloppements multimédia et qui veulentpoursuivre leur croissance, doivent pouvoir comptersur <strong>des</strong> collaborateurs formés à ces nouveauxmétiers situés au croisement de l'art et del'informatique, disposant d'une sensibilité artistiquetout en maîtrisant les aspects techniques.C'est la raison pour laquelle, à la demande de laMinistre Marie-Dominique Simonet, l'Agence<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> Télécommunications a édité un guide<strong>des</strong> métiers du multimédia. Ce guide a été rédigépar la Faculté d'Informatique <strong>des</strong> FUNDP, enétroite collaboration avec l'AWT. Il estprincipalement <strong>des</strong>tiné aux écoles secondaires, auxétablissements et aux Centres de compétencesspécialisés dans la formation multimédia.L’éventail de métiers proposé est représentatif dumonde du multimédia tel qu’il existe aujourd’hui.Il est clair que de nouvelles fonctions sont toujourssusceptibles d’apparaître dans cet univers enévolution perpétuelle.Cet outil d'orientation décrit 36 métiers, répartis encinq catégories représentatives <strong>des</strong> étapes quipermettent à un produit ou un service multimédiade prendre vie, depuis la décision de productionjusqu'à la réalisation et la diffusion:• les métiers de la conduite de projet,• les métiers de la scénarisation et de laconception,• les métiers de la mise en œuvre et de laréalisation graphiques et artistiques,• les métiers du développement informatique ettechnique,36 MÉTIERS, RÉPARTIS EN CINQCATÉGORIES REPRÉSENTATIVESDES ÉTAPES QUI PERMETTENT ÀUN PRODUIT OU UN SERVICEMULTIMÉDIA DE PRENDRE VIE• les métiers de la valorisation et du soutienau multimédia.Ce guide est avant tout un outil <strong>des</strong>tiné aux jeunesscolarisés et aux professionnels en recherche deréorientation, pour les aider à mieux comprendreles métiers et les profils de compétences dans lemonde du multimédia.Le souhait de l'AWT est que ce guide soit aussi uneaide pour les enseignants ou les formateurs enmultimédia, comme pour les recruteurs dansla formulation <strong>des</strong> offres d’emploi.Dans la pratique, une même personne peutexercer simultanément plusieurs métiers.Ainsi, l’auteur d’un projet peut être en mêmetemps le scénariste et le concepteur de l’œuvre.Le concepteur graphique peut également être ledirecteur artistique ou un infographiste. Ou encore,le rôle de modérateur-animateur multimédiapeut aussi être confié à un webmaster. En ce sens,les métiers présentés sont plutôt <strong>des</strong> fonctionsou <strong>des</strong> rôles.Pour obtenir gratuitement la version papier duguide il suffit de remplir un formulaire en lignesur www.awt.be. ■www.labeletic.be ou www.awt.be/labeletic: pour retrouver l’ensemble de la charte déontologiqueainsi que la liste <strong>des</strong> sociétés l’ayant déjà signé.Secrétariat du Label eTIC: Damien Jacob, 081/778.080 ou info@labeletic.be.<strong>Dynamisme</strong> Septembre -Octobre 2008 .47


Réseaux I Les brèves de la QualitéLE CHIFFRE28<strong>Entreprises</strong> sont certifiéesOHSAS 18001 (Managementde la Santé et de la Sécuritéau travail) en Régionwallonne. Ces chiffres sontissus du "Baromètre dela Qualité", sur base dedonnées fournies par dixorganismes certificateursaccrédités par Belac,organisation belged’accréditation. Cesentreprises se répartissentgéographiquement dela façon suivante :3 entreprises en province deLuxembourg, 0 en provincede Namur, 2 en Brabantwallon, 11 en Hainaut et12 en province de Liège.LEXIQUESpécification OHSAS 18001 –Management de la Santé etde la Sécurité au travailRéférence internationaleprécisant les exigencesrequises pour permettre à unorganisme de maîtriser lesrisques et d’améliorer sesperformances. Elle s’adresseà tous les organismes quelque soit leur domaine.Apports pour l’entreprise :• Démontre l’engagementpour la protection dupersonnel, <strong>des</strong> personnesprésentes sur le site et <strong>des</strong>biens ;• Amélioration de l’efficacité,réduction <strong>des</strong> risquesencourus et accidents ;• Amélioration de laréputation sur cesproblématiques sensibles ;• Intégration de la gestion dela Santé et de la Sécurité autravail pour toutes lesfonctions de l'entreprise ;• Partie intégrante d’unestratégie de DéveloppementDurable ;• Compatibilité avec l’ISO9001:2000 et l’ISO 14001."LE MANAGEMENT DU RISQUEPASSE PAR LA QUALITÉ ! "Placer votre entreprise sous le signe de la sécurité autravail. Voici quelques informations pratiques qui peuventvous aider dans votre démarche.par Stéphanie Dubois – Collaboratrice Communication MWQAméliorer la sécurité dansvotre entreprise ! C’est unequestion que vous vous posez ?Alors, pourquoi pas initier ou participer à une"Table d’Orientation Qualité". Un de ses objectifsest d’apporter <strong>des</strong> orientations spécifiques à <strong>des</strong>nouveaux problèmes rencontrés. C’est unespace de rencontres, de coordination, decompétences clés et d’échanges consacrés à laQualité sous toutes ses formes ! Elle s’adresse àtout organisme qui souhaite obtenir <strong>des</strong>éclaircissements sur une interrogationparticulière dans le domaine de la Qualité.La "Table d’Orientation Qualité c’est :• Un ensemble de personnes qui se regroupentautour d’un objectif partagé ;"Repéré" pour vous• Des séances thématiques sur <strong>des</strong>problématiques particulières ;• La rencontre de différents réseaux comprisecomme source d’innovation ;• La capitalisation <strong>des</strong> savoirs, <strong>des</strong> savoir-faireet <strong>des</strong> savoir-être ;• …Vous voulez initier ou participer à une« Table d’Orientation Qualité » ?Contactez le Mouvement Wallon pour laQualité : voir les coordonnées ci-<strong>des</strong>sous."Les clés de la Santé et de la Sécurité au travail- Principes et métho<strong>des</strong> de management".Aujourd'hui, la santé et la sécurité au travail occupent une place grandissante dans lespréoccupations de l'entreprise. En effet, les risques qui pèsent sur son personnel doivent êtreévalués et pris au sérieux car tout incident peut avoir un impact sur ses performanceséconomiques et, surtout, mettre en danger <strong>des</strong> vies humaines.Ed. AFNOR, Réf. 3465136 par G. Gibeault, O. Gauthey et X. Bernard.Quelques bonnes adresses :• "Le Guide Belge Sécurité et Prévention – AEC ® " : www.legui<strong>des</strong>ecurite.eu• PREVENT : Institut multidisciplinaire axé sur la prévention <strong>des</strong> risques professionnels :http://fr.prevent.be• PRO-SAFE : Campagne pour la Sécurité, la Santé et le Bien-être au travail dans les PME :www.pro-safe.be• Agence européenne pour la Sécurité et la Santé au travail : http://osha.europe.eu/en© MWQMouvement Wallon pour la QualitéParc CRÉALYS, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be48. <strong>Dynamisme</strong> Septembre -Octobre 2008


Réseaux I DynathèqueMon livre de chevet c’est...MILLÉNIUMMarcel Miller, notre invité (voir page 6) a dévoré les trois livres de la série Milléniumdu Suédois Stieg Larsson. Décrite par certains critiques comme "Le Polar de la décennie",cette trilogie est entourée d’un halo mystérieux puisque l’auteur estdécédé d’une crise cardiaque à l’âge de cinquante ans, juste après avoir remis lestextes à son éditeur. C’était en 2004. A l’intention <strong>des</strong> lecteurs francophones,l’éditeur Actes Sud a créé une nouvelle collection intitulée Actes Noirs pour accueillirle premier volume en juin 2006.A présent les trois volumes sont également édités en coffret, qui contient les dernierséchanges de mails entre l’auteur et l’éditeur.Stieg Larsson, Collection Actes Noirs (Actes Sud), 490 pages (1), 550 pages (2) et 700 pages (3).LA GESTION DE LA DIVERSITÉ DES RESSOURCES HUMAINESDANS LES ENTREPRISES ET ORGANISATIONSPrésenté comme "LE" guide pratique à<strong>des</strong>tination <strong>des</strong> employeurs", cet ouvrage seveut une synthèse de la problématique tellequ’elle se présente actuellement en Belgique.Le lecteur lira avec intérêt la partie consacréeau cadre légal en matière notamment de lutteAnnie Cornet et Philippe Warland, Editions de l'Université de Liège, 110 pages, 23 euros.contre les discriminations. Même si ce dernierest complexe car européen, fédéral et régional,il est important pour les entreprises de prendrela mesure de ces nouvelles dispositionsamenées à affecter profondément lefonctionnement <strong>des</strong> entreprises.LES NOUVELLES PRATIQUES DU BUSINESS EN CHINESelon les spécialistes, aujourd’hui 80%<strong>des</strong> échecs <strong>des</strong> entreprises occidentalessur le marché chinois sont directementou indirectement liés à un problème culturel.Il s’agit donc de mettre en place unevéritable logique de management interculturelafin d’optimiser les chances de succès devotre projet dans un pays de culture millénaire.Tel est le credo de l’auteur qui vit depuishuit années en Chine et parle le mandarin.Il explique dans cet ouvrage les stratégies qu’ila lui-même mises en œuvre ou qu’il a vuéchouer pendant ces années.Benoit Ams, Anthemis, 180 pages, 36 euros.LES ÉLECTIONS SOCIALES ET APRÈS ?Les élections sociales sont terminées. C’est lemoment du bilan, <strong>des</strong> évaluations. Comment sepréparer aux négociations qui vont débuter ?Quelles sont les attitu<strong>des</strong> productives etcontre-productives qu’un dirigeant peut adopterlorsqu’il est confronté au fait syndical ?Cet ouvrage aborde tous les cas de figure etRoland Gits, Alain Hosdey, François Lagasse, Patrick Namotte, Edipro, 382 pages, 42 euros.prodigue bon nombre de conseils, que ce soitsur le plan théorique ou pratique. Fruit du travailde quatre spécialistes, il permet au lecteur demieux connaître les lois, les usages, les enjeux…qui régissent la négociation sociale.LES 7 RÈGLES D'OR DE LA TRANSMISSION D'ENTREPRISESe trouver impliqué dans la transmission d’uneentreprise familiale génère une série dequestions : comment choisir et former lesuccesseur ? Comment et quand faut-il s’ypréparer ? Comment surmonter les craintes dechacun ? Pourquoi ne pas vendre ? Commentprévenir et résoudre les crises et les conflits ?Cet ouvrage rassemble <strong>des</strong> conseils pratiques etpertinents pour bien préparer cette période dechangements et en faire une sourced’opportunités et de développement pourl’entrepreneur et son (ses) successeur(s).Charles Sasse, Anthemis, 162 pages, 43 euros.<strong>Dynamisme</strong> Septembre -Octobre 2008 .49


50. <strong>Dynamisme</strong> Septembre -Octobre 2008

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