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X - Luc Quoniam

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Chapitre 1 Contexte scientifique de l’étudeI. VEILLE TECHNOLOGIQUE, INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ETANALYSE DE L’INFORMATION TEXTUELLEJe travaille au CRRM 2 qui est un laboratoire dont l’objet de recherche est la veilletechnologique. La veille technologique est une discipline orientée vers l’entreprise. Ellepermet aux décideurs de mieux comprendre l’environnement scientifique et technique defaçon à orienter leurs choix stratégiques (DOU, 1995 ).La veille technologique fait partie d’une démarche plus globale d’observation de laconcurrence, des marchées, de la législation, de la réglementation, des normes, desévolutions sociales, etc. On parle alors d’intelligence économique (MARTINET, 1995 ).Les informations sont collectées, analysées et synthétisées par des professionnels de la veilleavant d’être transmises à la direction de l’entreprise (JAKOBIAK, 1998 ). Le veilleurs’intéresse aux informations formelles, comme aux informations informelles. Les premièresregroupent les publications scientifiques, articles de presse, rapports, études, noticesbibliographiques, rapports de dépôts de brevets, bases de données, etc. Les secondesregroupent les comptes rendus de visites dans les salons professionnels, les rumeurs, lesinformations obtenues auprès des fournisseurs ou clients, etc. Les informations collectéessont le plus souvent non confidentielles. Dans tous les cas, elles ont été obtenueslégalement.Pour l’information scientifique et technique, les sources d’informations utilisées sont pourl’essentiel présentes dans des bases de données. Les données en jeu sont très nombreuses,elles se prêtent donc particulièrement bien aux études globales. La veille technologiquepermet de déterminer quels sont les thèmes de recherche les plus en vogue, de connaître lesdomaines techniques dans lesquels les concurrents déposent leurs brevets, de réaliser desréseaux de co-auteurs, voire d’anticiper des tendances futures à partir de signaux faibles.Les techniques utilisées sont issues de la bibliométrie. Dans cette discipline, il s’agitd’effectuer des mesures (dénombrements ou études statistiques) sur la science et lestechniques à partir de publications. Le facteur d’impact (impact factor) que calcule l’ISI 3 pourévaluer l’importance d’une revue dans sa discipline est un très bon exemple d’étudebibliométrique (MAGRI, 1997). Quand les études servent au pilotage de la politique derecherche on parle de scientométrie (BARRÉ, 1995 ). Quand les études servent à optimiserle fonctionnement des bibliothèques, par exemple la souscription d’abonnement à desrevues, on parle de bibliothéconomie.La bibliométrie permet d’étudier les producteurs (chercheur, équipe, laboratoire, entreprise,pays, …) ou les diffuseurs (éditeur, périodique, colloque,…) d’un point de vue quantitatifou qualitatif. Elle permet aussi de cartographier un domaine de recherche. Des graphes deco-auteurs peuvent être réalisés, des mots clefs peuvent être identifiés.2 Centre de recherche rétrospective de Marseille. http://crrm.u-3mrs.fr3 Institute for Scientific Information. http://www.isinet.com/isi/11

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