â Vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la ...
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<strong>les</strong> <strong>fruits</strong><strong>sont</strong> à <strong>tous</strong>p<strong>et</strong>it journalexpo<strong>si</strong>tion aux charm<strong>et</strong>tesdu 19 mai au 31 décembre 2007Le jardin de <strong>la</strong> maison des Charm<strong>et</strong>tes comprend unverger riche de variétés anciennes. Le premier poèmede Rousseau s’intitule le Verger de Madame de Warens,l’expo<strong>si</strong>tion traite du thème des <strong>fruits</strong> dans ses œuvres<strong>et</strong> de l’histoire de <strong>la</strong> culture des <strong>fruits</strong> en Savoie <strong>et</strong>Piémont. Une artiste contemporaine, EmmanuelleCarraud, fait aus<strong>si</strong> une intervention.« J’aurais un potager pour jardin, <strong>et</strong> pour parc un joliverger semb<strong>la</strong>ble à celui dont il sera parlé ci-après.Les <strong>fruits</strong>, à <strong>la</strong> discrétion des promeneurs, ne seraient nicomptés ni cueillis par mon jardinier ; <strong>et</strong> mon avaremagnificence n’étalerait point aux yeux des espaliers superbesaux<strong>que</strong>ls à peine on osât toucher… On aurait le gazon pourtable <strong>et</strong> pour chaise ; <strong>les</strong> bords de <strong>la</strong> fontaine serviraient debuff<strong>et</strong>, <strong>et</strong> le dessert pendrait aux arbres. » [ Jean-Jac<strong>que</strong>sRousseau, Emile ou de l’éducation, 1762]<strong>les</strong> <strong>fruits</strong>de Jean-Jac<strong>que</strong>s RousseauLes <strong>fruits</strong> <strong>sont</strong> un aspect anecdoti<strong>que</strong> de l’œuvre deJean-Jac<strong>que</strong>s Rousseau, pourtant ils perm<strong>et</strong>tent demieux comprendre sa conception de l’Homme <strong>et</strong> de <strong>la</strong>Nature.Rousseau a été baptisé L’Homme de <strong>la</strong> Nature <strong>et</strong> de <strong>la</strong>Vérité, sa devise était « Consacrer sa vie à <strong>la</strong> Vérité » <strong>et</strong> <strong>la</strong>Nature occupe une p<strong>la</strong>ce centrale dans son œuvre, desgravures qui le représentent portent ce titre <strong>et</strong> c’est <strong>la</strong>phrase qui figure sur son tombeau à Ermenonville <strong>et</strong> auPanthéon. Cependant, <strong>si</strong> Rousseau s’intéresse à <strong>la</strong> Natureou aux <strong>fruits</strong>, c’est parce qu’ils nous parlent de l’Homme,à travers un jeu de comparaisons ou d’allu<strong>si</strong>ons.Les <strong>fruits</strong> <strong>sont</strong> chez Rousseau un souvenir d’enfanceou d’ado<strong>les</strong>cence, ou de l’âge adulte, mais à travers cessouvenirs, il nous amène à comprendre des idées pluspoliti<strong>que</strong>s. Par exemple dans l’anecdote du noyer,Rousseau se pose en défenseur du plus faible, <strong>la</strong>bouture, face au grand arbre, plus puissant. Dansl’anecdote du vol des pommes, il nous fait comprendrecomment, enfant, à force d’être battu par sonmaître, il devient voleur. Dans le Discours sur l’originede l’inégalité parmi <strong>les</strong> hommes, Rousseau écrit c<strong>et</strong>tephrase désormais célèbre : « <strong>Vous</strong> êtes <strong>perdus</strong> <strong>si</strong> <strong>vous</strong> <strong>oubliez</strong><strong>que</strong> <strong>les</strong> <strong>fruits</strong> <strong>sont</strong> à <strong>tous</strong> <strong>et</strong> <strong>que</strong> <strong>la</strong> terre n’est à personne ».Il conteste ain<strong>si</strong> le droit de propriété, dans une sociétéalors très inégalitaire, de même dans l’Emile où <strong>les</strong> <strong>fruits</strong><strong>sont</strong> « à <strong>la</strong> discrétion des promeneurs » <strong>et</strong> où « le dessertpendrait aux arbres ». Dans Emile, avec l’anecdote desmelons <strong>et</strong> des fèves, Rousseau essaie de faire comprendreà son jeune élève, moins le respect de <strong>la</strong> propriété,<strong>que</strong> le respect du travail des autres.Dans d’autres récits, c’est l’auteur romanti<strong>que</strong> <strong>que</strong> l’onr<strong>et</strong>rouve, par exemple dans l’idylle des cerises à Thônes,près d’Annecy, où Rousseau j<strong>et</strong>te du haut de l’arbre descerises dans le corsage des jeunes fil<strong>les</strong>.Dans l’anecdote des p<strong>et</strong>its Savoyards, Rousseau semontre un observateur de <strong>la</strong> société de son temps, onsait <strong>que</strong> <strong>les</strong> enfants savoyards s’exi<strong>la</strong>ient loin de leurpatrie, à cause de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é, pour ramoner <strong>les</strong> cheminées,Rousseau <strong>les</strong> montre sans le sou, enviant <strong>les</strong>pommes d’une marchande.Le Noyer, scène des Confes<strong>si</strong>ons, des<strong>si</strong>né par Le Barbier, gravée parDelignon. © Musées d’art <strong>et</strong> d’histoire de Chambéry.“ <strong>Vous</strong> êtes <strong>perdus</strong><strong>si</strong> <strong>vous</strong> <strong>oubliez</strong> <strong>que</strong> <strong>les</strong> <strong>fruits</strong> <strong>sont</strong> à <strong>tous</strong><strong>et</strong> <strong>que</strong> <strong>la</strong> terre n’est à personne.”Jean-Jac<strong>que</strong>s Rousseau,Discours sur l’origine de l’inégalitéparmi <strong>les</strong> hommesLa maison des Charm<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> son verger. © Musées d’art <strong>et</strong> d’histoire de Chambéry.
L’homme a dénaturé beaucoup de choses pour <strong>les</strong> mieuxconvertir à son usage ; en ce<strong>la</strong> il n’est point à blâmer ; mai<strong>si</strong>l n’en est pas moins vrai qu’il <strong>les</strong> a souvent défigurées,& <strong>que</strong>, quand dans <strong>les</strong> œuvres de ses mains, il croit étudiervraiment <strong>la</strong> nature, il se trompe. C<strong>et</strong>te erreur a lieusurtout dans <strong>la</strong> société civile, elle a lieu de même dans <strong>les</strong>jardins. Ces fleurs doub<strong>les</strong> qu’on admire dans <strong>les</strong> parterres,<strong>sont</strong> des monstres dépourvus de <strong>la</strong> faculté de produire leursemb<strong>la</strong>ble dont <strong>la</strong> nature a doué <strong>tous</strong> tes êtres organisés. Lesarbres fruitiers <strong>sont</strong> à-peu-près dans le même cas par <strong>la</strong>greffe ; <strong>vous</strong> aurez beau p<strong>la</strong>nter des pépins de Poires & dePommes des meilleures espèces, il n’en naîtra jamais <strong>que</strong> dessauvageons. Ain<strong>si</strong> pour connaître <strong>la</strong> Poire & <strong>la</strong> Pomme denature, il faut <strong>les</strong> chercher non dans <strong>les</strong> potagers, mais dans<strong>les</strong> forêts. La chair n’en est pas <strong>si</strong> grosse & <strong>si</strong> succulente, mais<strong>les</strong> semences en mûrissent mieux, en multiplient davantage,& <strong>les</strong> arbres en <strong>sont</strong> infiniment plus grands & plusvigoureux. Mais j’entame ici un article qui me mèneraittrop loin… [L<strong>et</strong>tres élémentaires sur <strong>la</strong> botani<strong>que</strong>]Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, toutdégénère entre <strong>les</strong> mains de l’homme. Il force une terre ànourrir <strong>les</strong> productions d’une autre, un arbre à porter <strong>les</strong><strong>fruits</strong> d’un autre ; il mêle <strong>et</strong> confond <strong>les</strong> climats, <strong>les</strong> éléments,<strong>les</strong> saisons ; il mutile son chien, son cheval, son esc<strong>la</strong>ve ; ilbouleverse tout, il défigure tout, il aime <strong>la</strong> difformité, <strong>les</strong>monstres ; il ne veut rien tel <strong>que</strong> l’a fait <strong>la</strong> nature, pas mêmel’homme ; il le faut dresser pour lui, comme un cheval demanège ; il le faut contourner à sa mode, comme un arbrede son jardin. [Emile ou de l’Education]Rien n’est plus in<strong>si</strong>pide <strong>que</strong> <strong>les</strong> primeurs ; ce n’est qu’à grandsfrais <strong>que</strong> tel riche de Paris, avec ses fourneaux <strong>et</strong> ses serreschaudes, vient à bout de n’avoir sur sa table toute l’année<strong>que</strong> de mauvais légumes <strong>et</strong> de mauvais <strong>fruits</strong>. Si j’avaisdes cerises quand il gèle, <strong>et</strong> des melons ambrés au cœur del’hiver, avec <strong>que</strong>l p<strong>la</strong>i<strong>si</strong>r <strong>les</strong> goûterais-je, quand mon pa<strong>la</strong>isn’a besoin d’être humecté ni rafraîchi ? Dans <strong>les</strong> ardeurs de<strong>la</strong> canicule, le lourd marron me serait-il fort agréable ?Le préférerais-je sortant de <strong>la</strong> poêle, à <strong>la</strong> groseille, à <strong>la</strong> fraise<strong>et</strong> aux <strong>fruits</strong> désaltérants qui me <strong>sont</strong> offerts sur <strong>la</strong> terresans tant de soins ? [Emile ou de l’Education]Les melons <strong>et</strong> <strong>les</strong> fèves, des<strong>si</strong>n de Moreau le Jeune,gravé par Dupréel. © Musées d’art <strong>et</strong> d’histoire de Chambéry.Des<strong>si</strong>ns de <strong>la</strong> collectionGarnier-Vall<strong>et</strong>ti.© Académied’agriculture de Turin.La nature, a continué Julie, veut <strong>que</strong> <strong>les</strong> enfants soientenfants avant <strong>que</strong> d’être hommes. Si nous voulons pervertirc<strong>et</strong> ordre, nous produirons des <strong>fruits</strong> précoces qui n’auront nimaturité ni saveur, <strong>et</strong> ne tarderont pas à se corrompre ; nousaurons de jeunes docteurs <strong>et</strong> de vieux enfants. L’enfancea des manières de voir, de penser, de sentir, qui lui <strong>sont</strong>propres. Rien n’est moins sensé <strong>que</strong> d’y vouloir substituer<strong>les</strong> nôtres. [La Nouvelle Héloïse, texte repris aus<strong>si</strong> dans l’Emile]Pour nous, nous sommes des hommes de paix, nous nefaisons ni ne voulons aucun mal à rien de ce qui respire, nonpas même à nos tyrans : nous leur cédons sans regr<strong>et</strong> le fruitde nos peines, contents de leur être uti<strong>les</strong> <strong>et</strong> de remplir nosdevoirs. Nos nombreux bestiaux couvrent vos pâturages ; <strong>les</strong>arbres p<strong>la</strong>ntés par nos mains, <strong>vous</strong> donnent leurs <strong>fruits</strong> <strong>et</strong>leurs ombres ; vos terres, <strong>que</strong> nous cultivons, <strong>vous</strong> nourrissentpar nos soins : un peuple <strong>si</strong>mple <strong>et</strong> doux multiplie sousvos outrages, <strong>et</strong> tire pour <strong>vous</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> l’abondance du seinde <strong>la</strong> mère commune où <strong>vous</strong> ne savez rien trouver. Le soleil<strong>que</strong> nous prenons à témoin de nos oeuvres, éc<strong>la</strong>ire notrepatience <strong>et</strong> vos injustices. [L<strong>et</strong>tre à Christophe de Beaumont]La fantai<strong>si</strong>e m’a pris de faire une collection de <strong>fruits</strong>, &de graines de toute espèce… Si par hasard vos gardes& jardiniers trouvaient <strong>que</strong>l<strong>que</strong>fois sous leurs pas des fainesde Hêtres, des <strong>fruits</strong> d’Aunes, d’Erab<strong>les</strong>, de Bouleau,& généralement de <strong>tous</strong> <strong>les</strong> <strong>fruits</strong> secs des arbres des forêtsoud’autres, qu’ils en, ramassassent en passant <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s-unsdans leurs poches, & <strong>que</strong> <strong>vous</strong> voulus<strong>si</strong>ez bien m’en faireparvenir <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s échantillons par occa<strong>si</strong>on, j’aurais undouble p<strong>la</strong>i<strong>si</strong>r d’en orner ma collection naissante. [Deuxl<strong>et</strong>tres à M. de M*** [Ma<strong>les</strong>herbes] sur <strong>la</strong> formation des Herbiers]La culture des <strong>fruits</strong>en Savoie <strong>et</strong> PiémontEn Savoie <strong>et</strong> en Piémont, le grand é<strong>la</strong>n scientifi<strong>que</strong> <strong>et</strong>phy<strong>si</strong>ocrati<strong>que</strong> du XVIII e <strong>si</strong>ècle trouve aus<strong>si</strong> son écho.Une élite influencée par le mouvement des Lumièresva développer des thèses nouvel<strong>les</strong> pour favoriser ledéveloppement de l’agriculture <strong>et</strong> des techni<strong>que</strong>s. Ain<strong>si</strong>,en Savoie, Joseph-Henri Costa de Beauregard publieen 1774 un ouvrage intitulé Essai sur l’amélioration del’agriculture dans <strong>les</strong> pays montueux <strong>et</strong> en particulier dans<strong>la</strong> Savoie. C<strong>et</strong> ouvrage fondamental s’accompagne de<strong>la</strong> création de <strong>la</strong> première société d’agriculture de <strong>la</strong>Savoie, société royale économi<strong>que</strong> dont <strong>les</strong> travauxavaient principalement pour obj<strong>et</strong> l’agriculture, le commerce<strong>et</strong> <strong>les</strong> arts. L’un des membres actifs est François-Joseph de Conzié, qui fut l’ami de Jean-Jac<strong>que</strong>sRousseau. En Savoie <strong>et</strong> en Piémont, <strong>les</strong> différentessociétés d’agriculture qui se succèdent ont pour obj<strong>et</strong>d’aider <strong>les</strong> cultivateurs <strong>et</strong> de favoriser <strong>les</strong> échangesd’idées, de vulgariser <strong>les</strong> progrès techni<strong>que</strong>s <strong>et</strong> de développerle commerce.Au XVIII e <strong>si</strong>ècle, un génial horticulteur <strong>et</strong> pépiniéristechambérien, Martin Burdin, développe une entrepriseflorissante qui commercialise principalement des arbres<strong>et</strong> surtout des arbres fruitiers, <strong>et</strong> plus tard <strong>les</strong> mûriersqui servaient à <strong>la</strong> production de <strong>la</strong> soie, en lien avecMatthieu Bonafous, dont l’exceptionnelle collectionde livres sur <strong>la</strong> soie a été donnée à <strong>la</strong> Bibliothè<strong>que</strong>municipale de Lyon. L’exten<strong>si</strong>on de l’activité de MartinBurdin, puis de ses fils, <strong>les</strong> amène à publier plu<strong>si</strong>eurscatalogues <strong>et</strong> à s’installer à Turin puis à Mi<strong>la</strong>n, leursproductions <strong>sont</strong> exportées partout en France <strong>et</strong> dans<strong>les</strong> différents pays. Le grand écrivain Stendhal y faitallu<strong>si</strong>on dans un texte publié sous le titre La chasseau bonheur, où il décrit le bonheur <strong>si</strong>mple d’un hommequi s’est r<strong>et</strong>iré du monde au milieu de ses arbresfruitiers.C’est dans un esprit <strong>si</strong>mi<strong>la</strong>ire au grand mouvementscientifi<strong>que</strong> <strong>et</strong> commercial du XVIII e <strong>si</strong>ècle <strong>que</strong> vanaître dans <strong>la</strong> deuxième moitié du XIX e <strong>si</strong>ècle le fabuleuxproj<strong>et</strong> de Garnier Vall<strong>et</strong>ti. Son idée, en lien avecBurdin, est bien sûr d’offrir aux clients des pépiniéristes<strong>la</strong> pos<strong>si</strong>bilité de choi<strong>si</strong>r leurs arbres fruitiers enayant sous <strong>les</strong> yeux <strong>les</strong> <strong>fruits</strong> artificiels correspondantsà cha<strong>que</strong> variété, mais aus<strong>si</strong> d’offrir un inventaire scientifi<strong>que</strong>le plus exhaustif pos<strong>si</strong>ble des productions dupays, en constituant un véritable musée pomologi<strong>que</strong>. Les<strong>que</strong>l<strong>que</strong> 2000 des<strong>si</strong>ns préparatoires à <strong>la</strong> fabrication des<strong>fruits</strong> de l’Académie d’agriculture de Turin montrentle souci d’une très grande préci<strong>si</strong>on scientifi<strong>que</strong>, mai<strong>si</strong>ls <strong>sont</strong> aus<strong>si</strong> pour nous d’une grande beauté <strong>et</strong> constituentune source de premier p<strong>la</strong>n pour <strong>la</strong> connaissancede <strong>la</strong> biodiver<strong>si</strong>té, de ce <strong>que</strong> l’on peut véritablementappeler le patrimoine des <strong>fruits</strong>. Aujourd’hui encoreen Savoie, comme ailleurs en France ou en Italie, desproducteurs <strong>et</strong> des scientifi<strong>que</strong>s tentent de sauvegarderou de faire redécouvrir des variétés anciennes de <strong>fruits</strong>,<strong>vous</strong> pouvez voir <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s exemp<strong>les</strong> de ces arbres dansle verger des Charm<strong>et</strong>tes. En février 2007, s’est ouvertà Turin un Musée du fruit où <strong>vous</strong> pouvez voir plus de1000 <strong>fruits</strong> artificiels de <strong>la</strong> collection Garnier Vall<strong>et</strong>ti.On peut véritablement affirmer qu’aujourd’hui <strong>les</strong> <strong>fruits</strong>,<strong>fruits</strong> de <strong>la</strong> nature ou de <strong>la</strong> culture, <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, <strong>sont</strong>le patrimoine de <strong>tous</strong>. Comme le disait Rousseau : « <strong>Vous</strong>êtes <strong>perdus</strong> <strong>si</strong> <strong>vous</strong> <strong>oubliez</strong> <strong>que</strong> <strong>les</strong> <strong>fruits</strong> <strong>sont</strong> à <strong>tous</strong> <strong>et</strong> <strong>que</strong><strong>la</strong> terre n’est à personne ».